Numéro 90 - Septembre 2016

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Les nouvelles de l’IEP

Septembre 2016 - Numéro 90 - http://www.sciencespropos.wordpress.com

n e v u n eà e i B c e n s e Po i c S o b u s r a g! r t S

Découvrez la nouvelle formule 2016/2017 de Propos ! In this paper, you will find articles in foreign languages !


Septembre 2016

Éditorial

Propos, une formule revisitée ! Un lien inter-associatif fort pour un journal enrichi….

Et voilà, les vacances sont finies. Sois fort. Se mêlent en toi un sentiment de tristesse mais aussi un sentiment de joie à l’idée de découvrir ou redécouvrir Strasbourg, son IEP, ses étudiants et j’en passe. Mais si toi, petit Pipo, tu fais ta rentrée seulement aujourd’hui, sache que ton journal se prépare depuis des semaines pour t’accueillir. En plus du guide de la Cigogne Futée créé pour t’accompagner dans les meilleurs endroits de la vie strasbourgeoise, le journal sera lui présent chaque mois pour te tenir informé de l’actu politique, culturelle, sportive et bien sûr de l’actu de ton école.

Parce que Propos se veut être le relais de l’ensemble de la vie de l’IEP, nous avons développé un ensemble de partenariats avec les associations pour proposer un nouvel éventail de chroniques et une offre plus importante que jamais : le retour des Chroniques Ciné, un Café Littéraire ou encore La recette du Pipo sont autant d’articles qui reviendront tout au long de l’année.

Un journal où tous peuvent s’exprimer…

Laisse-moi te présenter ce qui sera ton guide, que dis-je, ta Lumière tout au long de l’année : Propos – Journal de Sciences Po Strasbourg.

Puisque ce journal est fait par des étudiants pour les étudiants, n’hésite pas à nous écrire pour paraître dans nos rubriques, où tu pourras donner ton avis sur un sujet qui te tient à cœur, contredire un article paru dans le numéro précédent ou lancer de nouveaux débats. Et puisque Propos c’est surtout ton journal, si tu t’exprimes régulièrement dans nos pages, alors tu auras peut-être la chance de décrocher un des sept polo « Rédacteur », symbole de ton implication dans la vie du journal. Allez viens, on est bien.

Tous les mois c’est un dossier spécial en plus des rubriques traditionnelles… Fort d’une équipe pleine d’idées et plus motivée qu’une équipe de campagne électorale, un Dossier Spécial reviendra chaque mois sur un Grand Thème qui est cher aux étudiants de Sciences Po Strasbourg : Intégration, Krit, Semaine Européenne, etc. Sans oublier évidemment un dossier exceptionnel Présidentielles 2017 en mai. Associées à ces dossiers mensuels, retrouve à la fois les chroniques historiques du journal comme El Mundo, WACQTD, Propolitique mais aussi un ensemble de nouveautés avec El Futuro, La Kultur ou Le Piposcope.

Une volonté de cohésion entre les étudiants de toutes promos… Des questions pour appréhender au mieux ta première année ? Un doute sur le choix d’option à faire en 2A ? Une hésitation pour ta destination de 3A ? Toute l’année ton journal se fera le relais de ces interrogations, et essayera d’apporter le maximum d’informations pour que tu avances sereinement dans l’aventure Sciences Po. En décrivant les expériences passées des 4A fraichement revenus de leur vacances séjour à l’étranger dans El Mundo ou en questionnant des anciens et des 5A sur leur projet professionnel dans El Futuro, tu trouveras de quoi répondre à toutes tes questions.

Une nouvelle équipe surmotivée pour suivre une actualité débordante… Si l’année qui s’ouvre s’annonce pleine de questions et d’espoirs pour toi, pour nous elle s’annonce pleine de rebondissements politico-médiatique qu’il faudra suivre avec attention. Retrouve chaque mois dans Propos une rubrique Actualité, une rubrique Zoom Sur ou encore une rubrique Présidentielles pour rester au courant des évènements politiques majeurs ou mineurs et plus largement de l’actualité ciné, littéraire, sportive, etc. Quelles que soient tes idées, tu trouveras toujours des articles pour t’informer ou simplement te divertir.

Futur fidèle lecteur, toute l’équipe de Propos te souhaite une excellente rentrée et la bienvenue à Sciences Po Strasbourg.

Raphaël Rauch

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Propos n°90

International Politique Société

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Présidentielles

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Les débats Les candidats Les faits

12 13 14

Tribunes Libres

Introduction

Éditorial Sommaire Calendrier du mois

Actualités

Sommaire

Expériences Opinions

16 17

Le dossier du mois

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

L’IEP L’interview du mois

46 48

Planète sport Strohteam life

50 51

3

Culture

40 42 44

Littérature Débats Cinéma

52 53 54

Divertissement

El Mundo

Europe Asie Amérique

Zoom sur ...

Présentation de l’IEP Présentation des assos Présentation des événements

Sport

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Qui est-ce ? Piposcope Top’pipo

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Tous les midis, IEP

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Aprèm des asso’s

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Conférence

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Librairie Kléber

24

Solidaricross 08

16

23

Octobre

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Atelier d’éloquence n°1

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Vendredi 17h00, Dimanche 21h00, lieu secret

Weekend d’intégration

09

02

Repas d’inté

07

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Conférence

21

01

20h00, Brasseur

23

Arpèm d’inté

22

Forum du BDA

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14h00, IEP

29

IEP

21

Semaine des associations

Afterwork 27 Joute n°1 28 IEP

Conférence Copines

Présentation des clubs du BDA 04

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18

Soirée d’Halloween

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Propos n°90

Actualités - International

Les actualités International - Apologie d’un débile Politique - Réfugiés : l’inaction de l’État français Société

- Il fut un temps où ils étaient comme vous

Apologie d’un débile Par Von Schtemler Donald Trump est le candidat le plus « débile » de la campagne présidentielle américaine. C’est du moins ce qu’affirme un sondage Ipsos pour Reuters publié en Février 2016. Fascinant qu’un tel « débile » ait pu surpasser les autres candidats républicains mois après mois pour aujourd’hui faire face à Hillary Clinton. Comment peut-il recevoir des votes si ce n’est en provenance d’autres « débiles » ? Ce sont plus de quatorze millions d’entre eux qui ont voté pour Trump (et non pas pour les trois autres candidats) lors de la primaire républicaine. A titre de comparaison, lors de la primaire Démocrate, Hillary Clinton a compté seize millions de votes en sa faveur alors que son seul concurrent était Bernie Sanders. Quatorze millions de « débiles » cela paraît énorme. On trouve même parmi eux des personnalités comme Clint Eastwood, qui s’est confié au journal Esquire, où il confesse voter pour Trump. Pourquoi le réalisateur de Gran Torino voterait-il pour un tel personnage ? C’est parce que « La vieillesse est un naufrage», tentait d’expliquer un compte Twitter un tantinet méprisant. Les médias

français nous ont tant prouvé que Trump était un bouffon qu’il semble impossible de comprendre pourquoi les gens continuent de voter pour lui. À moins que ce sondage IFOP ne soit tout simplement pas pertinent (ce serait bien la première fois !). Peut-être qu’au fond les gens ne sont pas tous des « débiles » et qu’ils ont des raisons de voter pour le candidat républicain. Certes, son personnage anticonformiste et provocateur est rempli de défauts. Trump le reconnaît : « Il y a sept mois, j’étais un membre de l’establishment. » Mais au-delà de ses provocations, des bêtises manifestes qu’il a proféré, quelles peuvent être les raisons profondes du vote pour le candidat républicain ? Quels éléments rationnels peuvent pousser un américain à choisir Donald Trump ? Quelques pistes. Un vote se décide de plusieurs manières. D’abord en considérant le candidat seul, sa personnalité, son programme. En-

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suite vient la comparaison avec les autres candidats qui s’avère tout aussi importante. Pourquoi le personnage de Trump séduit-il ? Pour commencer, hop ! je sors mes références de parfait SciencesPiste. Comme l’a développé Max Weber dans l’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme, la réussite financière a une connotation toute particulière dans l’esprit protestant, très présent aux EtatsUnis. Un homme qui réussit matériellement est valorisé et sa réussite estinterprétée comme une grâce divine. Pour beaucoup d’électeurs, Trump (113ème fortune des États-Unis) a démontré par son succès dans le privé une aptitude à gérer avec succès ses affaires. Sans pour autant vérifier


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Actualités - International

complètement la thèse de Weber on en retrouve les grandes lignes. Ce« self-made man » est un businessman accompli qui a démontré ses vertus de management et beaucoup le croient capable de gérer « l’entreprise Etats-Unis ». Ainsi sa richesse personnelle ne constitue pas un défaut pour son image, comme cela aurait pu l’être en France, mais plutôt un atout. De cette richesse personnelle découle un autre élément très important : le financement de la campagne. Donald Trump a décidé de financer lui-même la sienne et le don le plus élevé qu’il a reçu s’élève à seulement 50.000 dollars. Bien loin des millions de dollars qu’ont reçu de la part des banques et des fonds d’investissements Hillary Clinton ou encore son opposant républicain Ted Cruz (plus de trente millions de dollars de la part de seulement trois banques). Donald Trump peut donc se revendiquer avec sincérité comme un candidat vraiment libre et indépendant, ce qu’il a démontré à plusieurs reprises avec ses déclarations plus ou moins fracassantes. À l’inverse, de nombreux américains reprochent à Hillary Clinton sa dépendance vis-à-vis des banques ou des fondations. Une crainte sans doute fondée quand on sait que la première source de dons pour sa campagne est le Soros Found Management (1). Trump est libre de tout dire et possède donc un avantage certain. Par exemple ses propos sur le 11 septembre incriminant l’Arabie Saoudite, après le scandale des 28 pages (2), ont interpellé les américains. En mettant un terme à la langue de bois (tout en perdant aussi parfois une bonne occasion de se taire) et avec ses propos chocs soutenus par des talents d’orateurs certains, Donald Trump a gagné les suffrages de nombreux américains lassés du système.

Cependant, il semble que la raison première du succès de Donald Trump tient en ses adversaire plus qu’en sa personne. En effet, 51,1 % de ceux qui prévoient de voter pour Trump le font pour contrer Clinton. Seulement 38,3 % le font parce qu'ils apprécient ses positions. On peut passer brièvement sur les opposants Républicains et notamment Ted Cruz. A force de s’acharner sur Donald Trump, beaucoup ont oublié de regarder du côté des autres candidats républicains. Ted Cruz en particulier ferait passer Trump pour un enfant de chœur par son conservatisme et ses propos extrêmes. Intéressant que peu de journaux aient relevé cet incroyable mo-

“51,1 % de ceux qui prévoient de voter pour Trump le font pour contrer Clinton” ment où Ted Cruz se rend à la conférence d’un pasteur qui appelle au meurtre de masse des homosexuels. Lorsqu’ils ont voté lors des primaires républicaines, le supposé extrémisme de Trump n’en était pas vraiment un pour les électeurs. Mais la véritable confrontation oppose Donald Trump et Hillary Clinton. Si Trump a subi une campagne à charge prononcée en Europe, Hillary Clinton n’a pas été visée. Evidemment il existe toujours une fracture entre les camps républicains et démocrates qui dépasse les simples personnalités qui les incarnent. Le journaliste Stéphane Trano le traduit de la manière suivante : « Les

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républicains disent que l’Amérique est déconsidérée sur le plan international. Les démocrates estiment que leur pays est un phare pour l’Humanité. » Mais pour éclairer l’Humanité Hillary Clinton a tout particulièrement choisi la manière forte. En effet, alors que l’interventionnisme a toujours été associé à la politique de Bush c’est le camp démocrate qui est ici titulaire de la Palme de la Démocratie au Napalm. Hillary Clinton est perçue comme une « va-t-en-guerre » par beaucoup d’américains, rendue en grande partie responsable de l’intervention en Lybie. Parmi ses conseillers militaires on retrouve même Madeleine Albright (3) (Madame « Worth it » pour le demi-million d’enfants morts en Irak) et elle n’a pas hésité à comparer publiquement Vladimir Poutine à un certain dirigeant d’un État d’Europe entre 1933 et 1944 (Point Godwin, on devait s’y tenir). Si on peut reconnaître qu’elle n’a pas froid aux yeux avec ses déclarations et ses positions, cela reste tout de même problématique pour une bonne partie d’Américains, fatigués de la politique souvent belliciste de leur pays. Viennent s’ajouter à cela de nombreux autres éléments qui peuvent rebuter les électeurs de voter pour Hillary Clinton. Son image a d’abord été considérablement entachée par l’affaire de ses mails privés juste avant le début de la campagne. D’autres en ont assez de la démocratie dynastique américaine : la famille Kennedy, Georges Bush Père et Fils et maintenant le couple Clinton. Cela ne peut que servir Trump et son personnage hors-système. Enfin si Trump ment comme un arracheur de dents, Hillary Clinton ne laisse pas non plus les molaires des américains tranquilles. En témoigne ce passage à la télévision où elle évoque son arrivée en


Propos n°90 Bosnie sous le feu des snipers... avant qu’un journaliste ne ressorte l’archive où on la voit accueillie par des enfants portant des gerbes de fleurs. Cet exemple ne signifie qu’une seule chose : s’il est certain que Trump a beaucoup menti durant sa campagne, il ne faut pas oublier que tous les autres candidats ont fait de même et de manière tout aussi abusive. Le citoyen américain n’a pas de candidat parfait à sa disposition. Quels enseignements tirer de cette brève étude du cas Trump ? Le but de cet article n’est pas de prouver que Trump est le meilleur candidat et qu’il faudrait voter pour lui. Mais d’abord de comprendre que si ce dernier est sans doute un hypocrite et un menteur, il n’en reste pas moins un candidat sérieux qui a des arguments pour lui (dont le premier est son opposante Hillary Clinton). Mais de manière plus large cela nous renseigne sur l’attitude à adopter face à un personnage comme lui. Donald Trump est victime d’une attaque médiatique exagérée (en France du moins): chacune de ses déclarations un peu provocatrices est relevée, les sondages non pertinents tels celui d’IFOP sont nombreux. Ultime exemple de cette attaque en règle : toutes les photos des articles sur Trump le

Actualités - International

présentent sous un jour défavorable. Lorsque l’on s’oppose à une personne, un parti, un mouvement, la première chose à faire est de le respecter. Le respecter pour mieux le contrer, pour attaquer ses arguments, ses raisonnements. Tenter de diaboliser un personnage, de le ridiculiser à longueur de journée c’est déjà faire de la propagande tout aussi condamnable et c’est surtout ne pas vraiment s’opposer à lui. Par cette technique on élude le débat sous prétexte que le contradicteur n’est pas fréquentable. Est-il vraiment pertinent d’appeler

tons de comprendre les raisons du vote de certains américains avant de les faire passer pour des « débiles ». Ensuite il sera possible de combattre ces raisons ; si tant est que cela nous semble encore légitime.

“Sa richesse personnelle ne constitue pas un défaut pour son image, comme cela aurait pu l’être en France, mais plutôt un atout”

(2) : 28 pages d’enquête sur le 11 septembre ont été récemment déclassées aux Etats-Unis.Incriminant l’Arabie Saoudite, elles ont provoqué un scandale.

« débile » un homme qui sera peut-être élu président des EtatsUnis? On ne reçoit pas le vote de millions de gens en insultant simplement les mexicains alors ten-

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(1) : Le Soros Fund Management est un fonds d'investissement créé par le milliardaire américain George Soros, « l’homme qui fit sauter la Banque d’Angleterre ». Il est mêlé au financement de nombreux mouvements internationaux et nationaux, dont les Révolutions Colorées.

(3) : Madeleine Albright, membre du Parti démocrate, secrétaire d'État des États-Unis entre 1997 et 2001 dans l'administration du président Bill Clinton. Lors d’une interview elle a considéré que la guerre d’Irak et ses milliers de morts étaient « rentables » (worth it).


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Actualités - Politique

Réfugiés : l’inaction de l’État français Par Gigi Abrams Durant le mois d’août, j’ai eu l’occasion d’aller à Paris en séjour improvisé pour rendre visite à de la famille. J’étais logé dans le 19e arrondissement, et plus précisément dans le périmètre de la station de métro Jean Jaurès. C’est aux abords de cette station de métro qu’un camp a été démantelé fin juillet, un camp où « logeaient » des réfugiés qui attendaient d’être reçus par l’association France terre d’asile qui était juste à côté, mais aussi parce que c’est le seul endroit où ils peuvent aller. Le camp a été démantelé suite aux problèmes qu’il posait aux riverains : rixes entre les différentes nationalités, problèmes d’hygiène (on parlait de cas de tuberculose dans le camp), nuisances sonores, etc. Selon les chiffres transmis après l’évacuation du camp, environ 2 500 personnes dormaient sous le métro aérien. Mon village compte 1 200 habitants, c’est donc le double de population qui logeait sur un espace plus restreint que la place Gutenberg. Une pure folie. Il n’y avait plus aucune trace de ce camp quand je suis arrivé, et la zone a été fermée pour empêcher toute réinstallation. Mais cela ne veut pas dire que les réfugiés aient fui la capitale, malheureusement pour la mairie et le ministère de l’Intérieur. Les réfugiés étaient toujours là, dehors à attendre les repas distribués par des associations débordées. On pourrait croire que Paris est devenu un camp de réfugiés à ciel ouvert, c’est en partie le cas, mais uniquement dans les arrondissements les plus populaires (dont le 19e). Parce que oui, les riches ne veulent pas de réfugiés sous leurs fenêtres, même s’il y avait de la place. La mairie de Paris a promis d’ouvrir un camp aux normes de

l’ONU aux abords de la capitale vers la fin de l’été, mais il ne pourra accueillir qu’une centaine de personnes. Un chiffre qui parait encore une fois assez éloigné des réalités. Un après-midi, nous sommes allés nous promener au jardin d’Éole, toujours dans le même arrondissement. Pendant que les Tibétains se retrouvent et jouent aux cartes, des réfugiés attendent un peu partout dans le parc que le temps passe, assis sur les bancs ou couchés dans l’herbe, de préférence à l’ombre. La proximité du parc avec les gares du Nord et de l’Est doit sans doute jouer là-dedans. Des enfants jouent au foot entre eux en tentant d’éviter le flot ininterrompu de promeneurs lors de leurs tirs, qui n’hésitent pas à leur renvoyer le ballon une fois intercepté. Soudain, un réfugié vient regarder ce que l’on hésite à qualifier de match, puis intercepte le ballon et le renvoie aux enfants. L’insouciance des enfants fait que ce très grand homme est intégré rapidement au jeu par les jeunes. Il ne

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semble que parler anglais, mais un large sourire apparait sur son visage pendant qu’il multiplie les jongles avec une facilité déconcertante. Cet homme est heureux de pouvoir jouer aux ballons avec des enfants, qui eux ne jugent pas encore les individus selon leur couleur de peau ou leur origine. Un autre réfugié rejoint très vite la bande, et c’est une partie de passes et de jongles qui se déroulent sous nos yeux avec des joueurs qui ont comme seul moyen de communication le langage universel du ballon. Puis la partie se termine, les enfants rentrent chez eux et les deux réfugiés retournent passer le temps, mais ils semblent heureux d’avoir pu s’amuser et interagir avec d’autres personnes. Sur le chemin du retour, nous passons à côté du bassin de la Villette. On aperçoit une femme qui donne un cours sur les chiffres et leur prononciation à des réfugiés attentifs assis sur des marches transformées en salle de cours. Des passants s’arrêtent et saluent cette initiative. La situation dans ce jardin,


Propos n°90 mais aussi dans une partie de la capitale, est triste et incompréhensible, mais surtout la conséquence de l’inaction de l’État français dans le dossier des réfugiés. On pourrait même parler de défaillance étatique dans ce domaine puisqu’on ne sait pas si cette inaction est dûe à une erreur de jugement de la part des autorités, ou pire, si elle est délibérée. Ce sont des associations comme France terre d’asile ou Emmaüs qui portent quasiment à elles seules ce dossier en aidant les réfugiés dans les démarches administratives, en tentant de leur donner un logement et de la nourriture, d’éviter tout simplement qu’ils restent dans la rue. Parfois, des riverains proposent une douche, de la nourrit-

“On ne sait pas si cette inaction est dûe à une erreur de jugement des autorités, ou si elle est délibérée” ure ou des services aux réfugiés pour soulager la charge de travail qui pèse sur les associations. L’État, et par extension la mairie de Paris, se contente de proposer de temps à autre un logement provisoire à certains, et dans le meilleur des cas octroie l’asile. C’est cependant sur les chiffres qu’il faut se pencher. En 2015, la France a reçu 80 075 demandes d’asiles (dont environ 5 000 réexamens de demandes), et elle en a attribué 19 506, soit grosso modo 24 %. Ce sont ces seuls 24 % qui vont bénéficier d’un accompagnement de la part de l’État, les autres étant livrés à eux-

Actualités - Politique

mêmes. Ces chiffres sont en hausse quasi continue depuis plusieurs années. Et pendant ce temps, ceux qui ont vu leur demande refusée attendent que l’État réexamine leur dossier, dans l’espoir d’obtenir une réponse favorable. Les Syriens font évidemment partie des premiers demandeurs d’asile avec 3 403 demandes en 2015 (ce qui en fait le deuxième pays derrière le Soudan). Depuis 2011, si l’on simplifie un peu, la France a accueilli 10 000 Syriens, tandis que cinq millions de personnes ont fui le pays. Ces chiffres paraissent dérisoires si on les compare au voisin allemand ou même tout simplement au flot ininterrompu de réfugiés qui viennent en Europe chaque année et qui se comptent en centaines de milliers. Face à cette crise migratoire qui touche toute l’Europe, la France tergiverse et semble vouloir attendre que le problème se résolve de lui-même. À l’heure actuelle, l’exécutif considère que plus vite il mettra fin à la guerre en Irak et en Syrie, et plus vite les flux migratoires cesseront, et dans cette logique, continue de bombarder les deux pays. Passons sur la logique. Outre le fait que des hommes, femmes et enfants meurent dans des embarcations de fortune en tentant de rejoindre le continent, l’État semble faire la sourde oreille face aux réfugiés qui cherchent l’asile en France. Certes, décider d’un coup d’augmenter la capacité d’accueil du pays est un choix budgétaire conséquent puisqu’il faut décider de nourrir et de loger tous ces réfugiés, et que ce n’est pas vraiment donné. Dans un pays qui a un budget aussi équilibré qu’un match de football entre Reims et le Real Madrid, c’est un choix difficile à assumer face à un Front Na-

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tional et des Républicains qui ne voient que dans ces réfugiés des futurs terroristes/délinquants qui couteront trop cher à l’État. D’un autre côté, les conservateurs, gaullistes et nationalistes deviennent déjà hystériques dès qu’ils voient une personne non blanche dans la rue, donc on est en droit de douter de la pertinence de leur discours. Et la majorité PS dans toute sa faiblesse et ses calculs électoraux suit ces propos. Or, n’importe qui avec une réflexion honnête sait que si on laisse ces réfugiés seuls dans la rue, sans rien, ils sont beaucoup plus vulnérables et pourraient être tentés de tomber dans la délinquance du fait de l’inaction de l’État. On a tout intérêt à accueillir convenablement ces personnes, leur offrir un toit, les accompagner dans leurs démarches administratives et dans l’apprentissage de la langue française pour qu’ils puissent, à long terme, s’intégrer correctement. Je sais pertinemment que je ne peux rien faire à mon niveau, je n’ai ni les ressources financières ou matérielles pour aider ces pauvres gens, mais je sais que notre pays a plus intérêt à aider les réfugiés qu’à les laisser mourir à nos frontières ou dans nos rues par indifférence. Après tout si l’Allemagne a mis les bouchées doubles pour accueillir et intégrer plus d’un million de personnes (non sans heurts et mesures critiquables), pourquoi ne pouvons-nous pas le faire ? Peutêtre qu’un jour, l’État prendra vraiment conscience de la situation et que les réfugiés du jardin d’Éole ne devront plus rester assis à attendre que la journée se passe, mais seront véritablement pris en charge et tirés hors de la rue où ils dorment.


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Actualités - Société

Il fut un temps où ils étaient comme vous Par Alexandre Lançon « Si je m'endors, me réveillerez-vous ? Il fait si froid dehors, le ressentez-vous ? Il fut un temps où j'étais comme vous Malgré toutes mes galères, je reste un homme debout »

Claudio Capéo, Un homme debout

En septembre 2015, l'auteur de cet article découvrait la ville qui allait l'accueillir pour les cinq prochaines années. Il devait obligatoirement passer par le quartier européen de Strasbourg, une sorte de pélerinage obligatoire à tout nouveau sciencepiste. Conseil de l'Europe, Parlement Européen, Cour européenne des droits de l'homme, toutes ces institutions lui font rêver. Et pourtant ... Lorsque vous visitez Strasbourg la première fois et que vous n'êtes sensiblement pas habitués

aux grandes villes, on ne peut qu'être surpris par le nombre incalculable de sans-domicile fixe. Dans les grandes rues, fortement fréquentées par les touristes, il y a au moins un SDF tous les dix mètres. Selon les estimations du Collectif SDF, il y en aurait plus de

700 dans les rues de Strasbourg. Ainsi, nous avons tous été un jour interpellé - parfois avec des noms d'oiseau - par un sansabri pour recevoir une pièce, une cigarette, ou même tout simplement un bonjour ou un regard... Pourtant, ces hommes et ces femmes, ces jeunes et ces moins jeunes, sont comme nous. La seule différence est qu'ils n'ont pas emprunté le bon chemin, ou alors le destin l'a fait pour eux. Chaque année, les journaux locaux comme nationaux évoquent le problème des sans-abris. Lorsque l’hiver pointe le bout de son nez, les associations évoquent des constats alarmants mais proposent également des solutions pour y remédier. Le site

rue89strasbourg.com évoquait en mars 2015 des failles considérables d'un système obsolète, comme un numéro unique d’urgence mais cruellement débordé, dans le but de faire réagir les administrations et les politiques. En vain, puisque chaque année

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plusieurs centaines de SDF meurent en France dans l'indifférence totale. Toutefois l'objet de cet article n'est pas de condamner l'inertie totale de nos pouvoirs publics pour remédier au problème des sans-abris, un problème qui ne date hélas pas d'aujourd'hui. Mais l’intérêt de l’article est de présenter un problème qui parait symboliquement inacceptable, surtout dans le pays auquel nous vivons. Revenons à l'histoire initiale qui débute en septembre 2015. Lorsqu'il se baladait dans le quartier européen avec sa naïveté de nouveau sciencepiste, et qu'il découvrit avec joie la beauté des institutions, il vit quelque chose que ses anciens professeurs et que les livres ne lui ont jamais appris, une chose sur laquelle les médias font honteusement silence. Juste en face de la Cour européenne des droits de l'homme, une bonne dizaine de tentes plantées (voir photo) abritent des sansabris. Ces femmes et hommes sont ici en attente d'un procès suite au recours qu'ils ont présenté devant la CEDH. Certains patientent des mois ici alors que d'autres trouvent refuge ailleurs comme sous des ponts, dans des voitures, ou dans les rues. Une fois que la requête est étudiée et que le jugement est prononcé, certains restent ici, ne sachant pas quoi faire. L'auteur de l'article a eu l'occasion de rencontrer un sansabri lors de sa ballade. Cet homme quadragénaire s’était installé à Strasbourg depuis quelques mois et venait de Roumanie pour attendre que sa requête soit traitée par la Cour. Avec sa mine déconfite, il


Propos n°90 expliqua avec un français très approximatif et un anglais hasardeux pourquoi il était là. "Roumanie mafia, Roumanie mafia, tous des mafieux !". Selon ses dires, la Roumanie aurait volé sans raison tout ce qu'il possédait – notamment son héritage familial - et de ce fait sa "famille n'existe plus, elle a crevé". L'homme montra une photo de lui, convenablement habillé et bien soigné, avec sa femme et quelques enfants, derrière une maison. La différence entre ce qu’il était à l’époque en Roumanie et son état à Strasbourg est, sans surprise, énorme. Il est difficilement reconnaissable. Sur la photo, il paraissait heureux, avec sa femme et ses enfants. On pouvait voir une famille normale qui vivait une vie normale. Ici à Strasbourg, l’homme semblait avoir pris vingt ans, ses cheveux sont devenus blancs, il a affreusement maigri. Pour faire une comparaison cinématographique, il est devenu comme Christopher McCandless dans Into the Wild lorsque ce dernier vit ses dernières heures… Après ce court dialogue, le quadragénaire rentra dans sa tente en la fermant derrière lui. Puis il ressortit, en larme, et cria en pointant du doigt la CEDH : « Mafia ça aussi ! Tous des bullshit ! ». Puis il s’engouffra et s’enterra définitivement dans sa tente qui s’écroula avec lui. Moralité, il existe deux problèmes majeurs qu’il convient d’élucider : - Premièrement, alors que l’Europe connait une crise migratoire dramatique et que la crise économique paupérise de plus en plus de citoyens, alors que l’aide pour les personnes en précarité est plus que nécessaire et que le nombre de sans-abris s’accroit, les

Actualités - Société

pouvoirs publics baissent les bras face à la difficulté. Par exemple, les associations d’aide aux plus précaires sont mises en difficulté car les subventions publiques diminuent fortement. En effet, selon l’association caritative Abribus à Strasbourg, des associations comme REGAIN ou CASAS sont menacées de fermeture imminente et définitive faute de moyens financiers. Autre illustration qui illustre un abandon total des pouvoirs publics : dans le budget 2016 du Conseil Départemental du Bas-Rhin, une suppression de toutes les subventions aux associations en charge de l’hébergement d’urgence des familles et personnes sans-abris dans le département a été fait. Une saignée estimée à plus de 640 000 euros. Ainsi il est constatable que les pouvoirs publics ne peuvent plus assumer ce poids financier et doivent, en conséquence, faire des coupures budgétaires par contrainte économique. Mais n’est-ce pas un aveu de faiblesse que d’abandonner celles et ceux qui sont dans la difficulté ? Nous savons tous que de nombreux enjeux sont en lien avec les sans-abris comme la santé publique, la sécurité, l’économie mais aussi le tourisme avec l’image que cela donne. Le budget est une arme politique, profitons-en pour l’utiliser à bon escient et ne jouons pas au Tartuffe. Ne faisons pas croire qu’il est difficile voire impossible de réduire les dépenses du Conseil Départemental comme ses coûts internes ou, plus simplement, réduire de quelques centaines d’euros les salaires des élus pour éviter de supprimer les subventions utiles à tous. - Deuxièmement, et c’est peut-être ce qui est le plus alar-

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mant, comment accepter qu’une institution telle que la Cour européenne des droits de l’homme provoque des situations comme celle évoquée plus haut alors que cette institution a pour mission d’assurer le respect des engagements élucidés par la Convention européenne des droits de l’homme ? Rien que l’article 3 de la Convention dispose que « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants. » Ne pouvons-nous pas considérer que l’attente du traitement des recours comme une peine inhumaine ou dégradante lorsque nous voyons dans quelle situation les requérants vivent ? *** En septembre 2016, un an après la rencontre avec le Roumain, il convenait de le retrouver pour prendre de ses nouvelles. Après plusieurs heures de recherche, vers les institutions européennes mais aussi dans les rues de la ville, rien de concluant. La tente n’est plus à la place où elle était plantée en 2015, le panneau accroché sur les barrières en fasse de la Cour pour raconter son histoire n’est plus. L’hiver est passé par-là, une année s’est écoulée. Pourtant l’espoir que l’homme est sain et sauf est là, et que la Providence lui a été complaisante avec lui. Mais cette espérance est sûrement vaine. Alors que la France et l’Occident sont pris comme exemple par de nombreux pays et de sociétés, il convient de ne pas laisser ce genre de cas continuer. Par droit, mais aussi par devoir, ne laissons pas mourir des femmes et des hommes en quête d’espérance et de justice. Ne les laissons pas dans l’abîme parce qu’il fut un temps où ils étaient comme nous.


Septembre 2016

Présidentielles - Les débats

Les présidentielles Les débats - Le choix de l’engagement Les candidats - Pourquoi Macron intrigue-t-il autant ? Les faits

- Why French people are so much focused on “2017” ?

Le choix de l’engagement Par Grégoire Kieffer « Un journal, c’est la conscience d’une nation. »

Albert Camus

Cette année, Propos poursuit le combat de Camus. À défaut de nation, c’est la conscience (politique) d’une promotion que nous allons réveiller. Le rôle d’information d’un journal, selon notre équipe de rédaction, l’oblige à ne pas se cantonner à un banal compte-rendu de l’actualité à chaque numéro. En 2017 certainement plus que toute autre année. Tout en gardant son habitude de commenter la vie de l’IEP en long, en large et en travers, Propos aura la lourde tâche (mais surtout la chance précieuse) de décrypter l’actualité durant les huit mois qui annoncent l’élection présidentielle. C’est pour être à la hauteur de notre rôle que nous avons souhaité créer une nouvelle rubrique, Présidentielle 2017. Il est essentiel qu’un étudiant en l’âge de voter en mai prochain, qui plus est évoluant à Sciences po, ait à sa disposition tous les outils nécessaires pour mûrir ce choix personnel mais Ô

combien déstabilisant. Dans cette rubrique, il s’agira d’aborder tous les débats que soulève l’élection présidentielle : « A-t-on réellement le choix ? », « Comptabiliser les votes blancs ne permettrait-il pas d’aboutir à un système plus démocratique ? », « Quel candidat choisir quand tous sont des ripoux ? ». Mais notre rôle semble devoir aller plus loin. Propos a pour ambition, cette année, d’éveiller les esprits et les consciences endormies de l’IEP, sans tomber dans le prosélytisme politique ou l’idéalisme naïf. Ce jeu d’équilibriste a pour but de redonner aux sciencespistes le goût des défis intellectuels et de l’engagement. Ne nous méprenons pas : il est facile de montrer du doigt le fossé entre les attentes d’un étudiant en première année et le « vide intellectuel » qui peut devenir décourageant, voire pesant. Mais la solution se trouve dans l’action, pas dans l’état végétatif dans lequel nous nous sommes plongés. Camus prenait le risque du peloton d’exécution en exhortant, dans Combat, les

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Français à entrer dans la Résistance ; nous allons prendre le risque de faire figure de jeunes idéalistes dans un monde où le nihilisme ambiant invite à se coucher plutôt qu’à mettre un pas devant l’autre. La rubrique Présidentielle 2017 invitera les lecteurs à réfléchir et à s’exprimer sur la notion d’engagement et mettra en lumière les initiatives des uns et des autres, tout en essayant humblement de jouer un rôle engagé ; il ne s’agit pas d’être des phraseurs pompeux. Cette volonté d’action et de changement se traduit par notre désir de donner la parole à ceux qu’on ne voit pas, aussi bien les acteurs du quotidien que les alternatives possibles (mais discrètes) en vue de l’élection de mai. Stimuler les consciences, voilà l’ambition de cette rubrique, et plus largement de notre journal qui fait peau neuve. Prendre conscience de son état de servitude volontaire, c’est déjà ouvrir un œil ; « soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres ».


Propos n°90

Présidentielles - LesSommaire candidats

Pourquoi Macron intrigue-t-il autant ? Par Martine Rarement les journaux, télévisés comme écrits, ne se sont autant passionnés pour un homme politique ces derniers temps. Calculateur pour certains, symbole d’un renouveau politique pour d’autre, c’est le sujet quasi inévitable de la rentrée politique pour l’homme qui se dit “En marche” pour 2017 en le susurrant du bout des lèvres depuis des mois. En prenant un peu de recul, je viens à me demander pourquoi autant d’attention pour un seul homme, déjà représenté avec une auréole autour de la tête chez bon nombre d’hommes politiques ou de personnalités. S’il apporte un bain de fraîcheur indéniable dans un système politique actuel qui accumule les ex-Présidents, Premier Ministre en tant que futurs candidats pour la prochaine présidentielle, il n’est pas si novateur qu’on veut bien le dire. Je tiens à préciser avant tout que ceci n’est pas un procès mais juste une réflexion sur un homme politique qui ne fait pas grand chose pour éviter qu’on parle de lui. Il aime bien le contact, il aime bien claquer des bises mais surtout, il aime la caméra et sait s’en servir pour se mettre en valeur. C’est cette facilité à se mettre en scène qui fascine déjà chez tous les médias je suppose, cette capacité à apporter du positif par ses déclarations, à vouloir redonner de l’espoir par des discours construits, des talk-shows parfois où il peut apparaître décomplexé. Un style que peu, voire aucun politicien n’est capable d’imiter à l’heure actuelle. L’autre élément qui le distingue et le rend original dans le système actuel serait sa liberté sur l’échiquier politique. Peu de gens comme lui se sont détournés du parti où ils ont

fait leurs gammes de manière si subtile alors que tout le monde s’en doutait depuis pas mal de temps maintenant. Pure ambition ou volonté de rénovation comme il l’entend ? D’une part, on peut se mettre à sa place et se dire qu’entre une droite en mode House of Cards où chaque tacle entre anciens Présidents ou Premier Ministre fait soulever les foules ainsi que les unes des journaux, et une gauche dans le flou le plus total à cinq mois d’une primaire, c’est pas l’idéal pour se démarquer et marquer le coup. Certes issu du PS, il n’a cessé de donner des signes de son éloignement avec les hommes forts du parti, et ce depuis des années, que ce soit Valls, Montebourg et même François Hollande. Quand on déclare ne pas être socialiste dans un gouvernement de gauche, difficile de rester plus longtemps à son poste. Bien que ce soit volontaire de sa part, prendre de la distance avec un parti qui semble marqué par une rupture entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire depuis un bout de temps paraît on ne peut plus logique. Surtout avec des idées aussi libérales, de quoi faire grincer les dents des plus socialistes tels que Montebourg. De plus, son intention de vouloir dépasser des antagonismes qui

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semblent avoir fait leur temps et qui s’effritent d’ailleurs en interne dans les deux camps n’a rien de ridicule, loin de là. Détourner le débat et lui donner un regard neuf, voici sa principale force, ce qui lui permet de le recentrer sur les questions économiques et sociales. Mais gare à ne pas s’égarer sur les questions identitaires qui ne manqueront pas de faire parler d’elles avec la présence de Mme Le Pen - entre autres. Mais vouloir prendre ses distances avec un parti avec lequel il ne partageait que l’étiquette et proposer un nouveau pacte à soumettre au Français à la tête de son propre mouvement politique en fait-il un véritable élément novateur de la vie politique ? VGE, de son temps, n’avait-il pas ces mêmes dents longues à un âge quasi semblable en tant que challenger ? D’autant que se présenter de la sorte en tant qu’exmembre d’un gouvernement socialiste, en se taxant de libéral tout en restant quasi muet en ce qui concerne l’aspect sécuritaire (autre domaine de prédilection de la droite en plus de l’économie), ne suffit pas à en faire l’homme providentiel que l’on cherche à nous décrire. La seule chose à faire à l’heure actuelle, alors que tout le monde cherche frénétiquement à deviner ce qu’il va se passer par la suite en vue des deux primaires, est d’attendre. Attendre que chacun veuille bien dire ses intentions et clarifier ses idées, notamment M. Macron, ce même Macron qui, en dépit de ses contradictions entre sa décomplexion et ses intentions floues, est et sera un pion indiscutable du débat qui va se présenter dans les prochains mois aux Français.


Septembre 2016

Présidentielles - Les faits

Why are French people so much focused on 2017 ? Par Etienne Misert

really think so myself).

Ok, so here it is. My first article, which was first published in my company newspaper. As I was doing an internship in a multinational company, I met people from several countries (USA, UK, Australia, Canada, Germany, China, Pakistan, UAE, …) and all of them were also meeting French guys. During a meal, one of my mentors asked me why French people are more and more talking about « 2017 ». - « What does it means ? Is that a code or something ? » - « No it’s a date, the year 2017 » - « What will happen in 2017 ? » - « Les Présidentielles » - « What is it ? ». I’m so tired trying to explain this each time I come across a group of people including French as well as other nationalities that I decided to write it down. This will avoid me to just answer with the traditional cliché that French people are kind of passionate about politics (or so everyone seems to think abroad, even though I don’t

What is 2017 ? To put it short, in year 2017, (or FY2018 for BD people), French voters will be asked to elect their new Président de la République. That’s just it. But this election has way more impact in France that it does in the USA (where you also elect a President), or in the general election in UK. Why so ? France regime is known as the fifth Republic. We have a Constitution for this regime since 1958. At this time, Général de Gaulle, a military man famous for being the figure of the « last French man standing » during World War 2, came back in the most tragic way to save the country from the ruin of the failing fourth Republic... Blablabla. Doing so, he « asked » (it would be closer to the truth to say that he « required »), to change the regime, in order to build a stronger one able to resist to the chaos in the midst of the decolonization war in Algeria. Since then, De Gaulle managed to build a regime which

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have slowly evolved like a solar system : every planet (representing a political figure) turns around the sun (representing the Présidence de la République). It has slowly become more and more obvious for everyone that the Président is the one leading the country. All French Présidents since De Gaulle was elected have been acting like the shepherd guiding it’s protégées who have elected him (and therefore given him their trust) : Présidents are the figure of the Republic, of France might, power, culture… So the nation’s most important election is the Présidentielle. And the hype around this one is so huge that every other election appears to be useless. The European union deputy, the County, the City Hall, the general election for deputies, the regional elections… All of them are far less important than the Présidentielle. So everyone in France is mainly focused about that : 2017.


Propos n°90 How is all of this going ? It is pretty simple for you to understand nowadays. Major parties are going to do something they never used to do before : primaries. This look very much like the US primaries, all the more since Les Républicains (they recently took the same name as the US party) have 13 would be candidates in the run (now it really looks like the US party, doesn't it ?). The other major party, the PS, is also organizing a primary, since François Hollande, the incumbent Président, have a satisfaction rate under 15%, and about no chance at all to win if he’s opposed either to Marine Le Pen (FN leader), or Nicolas Sarkozy (Les Républicains leader). So in November Les Républicains will know who will be the party candidate : right now, polls suggest it would either be Nicolas Sarkozy, the former Président undergoing several investigations in more than half a dozen different cases, going from power abuse to public funds misuse, or Alain Juppé, Bordeaux current mayor and a former Prime Minister. So it is old « politicards » (people who are in the politics since they are young) who are running for the right party. In the PS primary, it’s François Hollande unsure candidacy which is being tricky. Being really unpopular, even among the Socialists who elected him in 2012, his indecision is putting his party at risk. No one would be betting on the divided left to be able to find a candidate for 2017. After that, the candidates from Les Républicains, the Socialist Party and from the other political entities which doesn't hold a primary will have to

Présidentielles - Les faits

look for supporters among the elected Mayors. France have 36000 cities and as many mayors : each candidate has to gather at least 500 signing mayors to become an official participant to the Premier tour (the first ballot of the presidential election). This is tricky for small candidates, as the major ones tend to secure their position and to diminish the chances of smaller candidates by gathering thousands of signatures. We are now in May. The candidacies are examined by French judges who advocates who have the right to run officially in front of the direct suffrage. The major figures will be : the candidate named by Les Républicains (right) the candidate named by the Socialist Party (left) Marine Le Pen (Far right) J-L Mélenchon (far left) maybe one centrist or a green party candidate will be able to be heard among this mess. So everyone is already fighting (and it’s not a good, honorable fight) to have a chance to reach for the Second Tour (which will be in May 2017), where two candidates will face each other.

What’s all the matter about that ? The balance of power is tricky in France, as the executive one is far more powerful than the justice givers or the lawmakers. So the Président is the one in charge, and once he’s elected, he has everything in his hands to do whatever he wants. That’s why the election of the Président is always important. The fact is, 2017 election is even more important. The socialist feedback after more than four years in charge is more than bad. The electoral promises to « put finance on its knees » was not only not achieved, but François Hollande cooperated with his enemies, and changed his policy, making them his allies (the symbol of which was the nomination of Emmanuel Macron, a former business banker, as Ministry of Economy). Nicolas Sarkozy and other candidates are not so much appreciated on the conservative side. So it leaves plenty of room for Marine Le Pen to pave her way to the Élysée. She is granted more than 30% of the voters’ ballots by many polls, and it is probably far from the truth. So at this moment, people will (most probably) have the choice between someone they don’t like or someone they hate even more… Does it remind you of something, fellow Americans ? Would you trust someone you despise to have that much influence ? So no, French people don't truly like politics. They are focused on 2017 just the way you guys are focused on November 2016. Wait for it. Mess is coming.

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Septembre 2016

Tribunes Libres - Expériences

Tribunes libres Expériences - Model United Nations Opinions - Sciences Po Strasbourg vu par les 1A

Model United Nations Par Nikita Krestinine Tu es intéressé par la diplomatie et tu es à l’affût sur chaque nouvelle actualité ? Tu aimes débattre et imposer ta vision des choses ? Tu rêves un jour d’occuper la place de Ban-Ki Moon, Samantha Power ou de Federica Mogherini et ainsi participer aux négociations mondiales au plus haut des niveaux ? Sciences Po Strasbourg et plus particulièrement l’association Stras’Diplomacy te proposent de plonger dans l’univers passionnant et impitoyable de la diplomatie, en t’offrant la possibilité de participer à un MUN (Model United Nations) tout le long de l’année, dans une ville européenne (voire outre-Atlantique) de ton choix ! Un MUN : qu’est-ce que c’est exactement ? Comme son nom l’indique, un Model United Nations est une simulation du travail réel de l’ONU sous forme d’un « jeu ». Ainsi, chaque MUN est divisé en différents groupes de travails, aussi appelés « comités », tels qu’ils sont divisés à l’ONU : on y retrouve tous les principaux comités comme l’Assemblée

générale, le Conseil de Sécurité … et souvent des comités secondaires comme le Conseil des droits de l’Homme, la FAO … Chaque comité est représenté par un certain nombre de pays tels qu’ils siègent à l’ONU, qu’ils soient membres permanents ou temporaires. Le rôle de chaque participant consiste alors à représenter son pays en défendant au mieux ses intérêts selon la thématique abordée. Le travail de chaque comité et les règles du bon déroulement sont entièrement calqués sur les règles officielles de l’ONU. Il s’agira donc bien de faire preuve des talents diplomatiques les plus efficaces. Comment ça se passe ? Chaque participant, après avoir composé une thèse, lettre de motivation ou passé un entretien avec un « expert » (personne chargée de l’organisation du MUN) se voit donc attribuer un pays qu’il représentera tout au long de

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l’évènement. Dans un premier temps, il doit présenter la position de son pays face à la problématique (à l’ordre du jour) de son comité devant tous les autres délégués. Ensuite, il s’agira de créer des alliances avec ses collègues pour présenter un projet de résolution commun, qui sera soumis au vote de chaque délégué, et ainsi adopter le texte final (résolution) pour trouver la solution au problème. Entre débats, négociations et alliances, il faudra être déterminé pour imposer ses projets. Tout cela sera encadré par des « chairs » (président du comité, vice-présidents, expert, secrétaires…) tout au long du travail du comité, qui vont fixer les règles du jeu et veilleront à leur respect.


Propos n°90 Puis-je y participer si je n’ai encore aucune d’expérience dans la sphère diplomatique ? La réponse est oui … mais ! Bien sûr, chaque année nombreuses sont les personnes, en particulier les 1A sortis tout droit du lycée ou des filières post-Bac qui participent aux différents MUNs pour la première fois. Ils représentent d’ailleurs une très grande partie de chaque délégation ! Néanmoins, on ne peut pas participer à un MUN sans un minimum d’entraînement … en effet, le rythme y est soutenu et le niveau des délégués, venus des quatre coins du globe, est très élevé. Pour être à la hauteur de l’évènement, Stras’Diplomacy vous recommande de participer aux en-

Tribunes Libres - Opinions

traînements hebdomadaires afin de maîtriser parfaitement l’étiquette et le vocabulaire diplomatique, être à l’aise à l’anglais et connaître l’organisation d’un MUN et de ses comités. Dans une ville de ton choix … mais laquelle ? Les destinations définitives seront connues à la rentrée, suite à une première réunion de l’équipe de Stras’Diplomacy et à l’accord du directeur des études en fonction des MUNs sélectionnés. Mais on peut déjà annoncer avec certitude que les destinations varieront peu par rapport à l’année précédente ! En 2015-2016, les MUNs choisis furent associés à des destinations plus attrayantes les unes

que les autres comme Birmingham, Rome, Londres, Genève, Moscou et même Boston ! Comment obtenir plus d’informations à propos des MUNs ? Des réunions seront organisées par Stras’Diplomacy en début d’année pour que tu puisses obtenir plus d’informations concernant les MUNs, et les autres évènements qui seront organisés par l’asso. Cependant, tu n’es pas obligé d’attendre en posant ta question sur la page Facebook de Stras’Diplomacy, par mail à strasdiplomacy@gmail.com ou directement à un membre de l’équipe de Stras’Diplomacy, et bien-sûr à sa présidente Manon Kayser (4A).

Sciences Po Strasbourg vu par les 1A Par Une Moule À l’aide de notre ami Google Form, un questionnaire transmis aux 1A nous a permis de voir apparaître quelques-unes des personnalités qui composeront la promo 2021. On vous a fait un p’tit résumé parce que lire plus de 60 questionnaires c’est pas forcément drôle. Ainsi, nous avons pu découvrir leurs peurs, leurs doutes mais aussi leurs espoirs et leurs ambitions pour cette année future à Sciences Po Strasbourg. Merci à ceux qui ont répondu ! Pour les 1A, Sciences Po c’est avant tout… - Un cliché : « ministre » ; « François Hollande » ; « concours de l’ENA » ; « Fonctionnaire » ; « la classe » ; « badass » ; « grande école » - Une formation d’excellence vraiment cool : « ouverture » ; « pluridisciplinarité » ; « ouverture d’esprit » ; « culture » ; « complet

Ainsi, quand on leur demande ce qu’ils attendent de Sciences Po Strasbourg, l’unanimité se fait sur sa formation… - « Découvrir et apprendre, rencontrer et partager - « L’excellence d’un enseignement pluridisciplinaire » - « De l’épanouissement » - « Découvrir de nouvelles personnes, matières, activités etc. » …et son ambiance : - « Eclate, travail, amis, connaissances, fête, intégration ? » - « Du plaisir, je rentre (enfin j’espère) dans une formation où toutes les matières me plaisent ou paraissent cools, j’attends aussi des potes et du fun, parce que les études c'est bien, mais c'est encore mieux quand on peut conjuguer les deux en même temps ! » - « Autant de cours intéressants que de grosses fiestas » - «des jolies rencontres (et soirées

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vous vous en doutez) » On a également voulu savoir si les 1A connaissaient déjà certains évènements associatifs à venir, et on a plutôt été agréablement surpris. Le WEI, incontournable a été cité pas mal de fois. Une petite quinzaine de pipos avaient aussi déjà connaissance d’un évènement sportif bien connus par les iepiens. Par contre on vous arrête tout de suite, c’est KRIT avec un K (on est à Strasbourg les gars). Maintenant vous savez. Deux « Comuz » par-ci, un « Gala » par-là…

Sur le podium des meilleures asso’ selon les 1A : 1ère place : BDE et BDS ex-aequo 2e place : Stras’Diplomacy 3e place : Oenopo, BDA et EJO ex-aequo (encore) Le choix a été difficile pour


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Tribunes Libres - Opinions

les 1A devant tant de diversité, mais toutes les autres associations ont eu au moins un vote, on vous rassure (Propos est en 4e position hihi <3). On s’excuse auprès de SBB qu’on a complètement oublié alors qu’un Krit sans SBB, c’est comme un kébab sans viande : ça n’a aucun intérêt. Une grande variété de pipos peut déjà être observé via ce questionnaire : - Celui/celle qui sort de prépa : «

Retrouver une véritable vie sociale et associative après une année de prépa » - L’anxieux : « La peur de ne pas être au niveau » - Le p’tit rigolo : « un max de binouzes. Non sans dec, des cours de qualités quoi » - Le futur politique : « Concours de l'ENA, étape obligatoire pour la poursuite de mes études et donc de mon début de carrière » - Celui/celle qui va à l’essentiel : « pas foirer »

- Le 2A qui tape l’incruste : « MARIE-ALICE » ; « Le WEI ça va être super top et en plus c’est une super meuf qui l’organise ». TOP DES RÉPONSES DE L’IRRESPECT : - Quel est le premier mot qui te vient à l'esprit quand tu penses à Sciences Po ? – « Vive le bif » ; « la crème de la crème de Kim Chapiron, même si je sais que c’est plus sur les écoles de commerce voilà Ta mère, cordialement » - Qu'attends-tu de ta première année à Sciences Po Strasbourg ? – « un max de binouzes » - Connais-tu déjà, et surtout attends-tu certains événements particuliers ? « Le krit, c’est la réponse que vous attendez non ? » ; « Le CRIT pour mettre la misère à Paris ». ET SURTOUT, LA RÉPONSE QUI DONNE CHAUD AU COEUR : - Qu'attends-tu de ta première année à Sciences Po Strasbourg ?

« de kiffer »

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Propos n°90

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

SCIENCES PO, KÉZAKO ? Vous êtes désormais arrivés dans votre nouvelle maison. Oui oui, votre nouveau “chez vous”. D’abord symbolisé par la ville de Strasbourg, votre école, Sciences Po aka l’IEP, fait également partie de cette nouvelle identité. Donc, bienvenue chez vous ! Pour que cette phrase prenne tout son sens, il faut que chacun puisse cerner l’esprit de l’école. Ainsi, dans ce dossier, vous retrouverez tout d’abord une interview exclusive de notre cher directeur, M. Eckert, qui entame sa seconde année à la tête de notre institut. Par la suite, les différentes associations de l’IEP vont vous présenter leurs rôles respectifs au sein de l’école, ainsi que leurs objectifs de l’année. Enfin, une année à Sciences Po Strasbourg est rythmée par un certain nombre d’évènements. Pour vous aider à y voir plus clair, nous vous faisons un bref calendrier des évènements majeurs, avant d’achever sur un rapide tour d’horizon des cours qui attendent un 1A à l’IEP. 19


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Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

L’interview du Directeur Par Raphael Rauch Joyeux anniversaire Monsieur le Directeur, vous venez tout juste de souffler votre première bougie à la Direction de l'IEP. Quelles sont vos impressions, votre ressenti après cette première année ? Beaucoup de plaisir mais également beaucoup de travail. Il y a, à Sciences Po Strasbourg, une énergie formidable. L’Institut est en plein développement et c’est un bonheur que de pouvoir participer à celuici.

Avez-vous rempli les objectifs que vous vous étiez fixés ? L’année passée a été très chargée et de nombreux projets ont été menés à bien. Le premier concerne le renforcement de la politique associative. Sciences Po Strasbourg a mis en place une charte des associations et un cadre d’action de celles-ci, a accru les subventions et, surtout, a instauré un modèle tout-à-fait innovant de validation pédagogique de l’engagement associatif. C’était une réforme importante, qu’il va nous falloir faire vivre ensemble dorénavant. L’Institut a également fait un très grand travail de réflexion et de proposition dans le cadre de la réforme de l’offre de formation de master, pour la nouvelle accréditation 2018/2022. Adoptée par le Conseil d’administration dès le mois de février, elle se traduit principalement, en deuxième année de master (5ème année du diplôme), par le développement

d’une filière « relations internationales » (autour de trois parcours nouveaux), le renforcement de la filière « études européennes » (qui comprend un nouveau parcours) et la création d’une filière « communication publique » (dans le cadre du master de science politique). Enfin, l’Institut a eu à faire face à la réforme nationale – un peu en catastrophe – des procédures de sélection en master. Cela n’a été simple ni pour le enseignants, ni pour les personnels administratifs, ni pour les étudiants concernés. Mais nous avons réussi à mener cela à bien. Espérons que le cadre réglementaire futur sera un peu plus adapté à nos réalités…

Garderez-vous votre ligne de conduite adoptée durant cette année ? Oui, pourquoi en changer ?

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À l’inverse, avez-vous détecté des points faibles voire négatifs dans le fonctionnement de l'école ? Si oui, quel est celui sur lequel il faut intervenir en priorité ? Il n’y a pas de « point faible » à proprement parler. Mais il faut être vigilant. Tout d’abord pour renforcer nos moyens en personnels enseignants-chercheurs et administratifs. C’est une « bagarre » constante dans le cadre du dialogue de gestion avec l’Université. Mais je dois dire que celle-ci soutient fortement l’Institut car elle est consciente de tout ce que ce dernier apporte à l’Université. Il faut également veiller à préserver l’image de Sciences Po Strasbourg.

À ce sujet une question hélas inévitable : comment se déroule l’avancement des travaux du nouveau bâtiment PAPS-PCPI qui doit accueillir l’IEP ? L’accident industriel dont l’Institut a été victime avec le


Propos n°90 chantier du PAPS-PCPI peut être fortement dommageable. C’est pourquoi Sciences Po Strasbourg se devait de ne pas rester dans l’attente et dans la critique. Il faut continuer à nous développer. Pour cela, j’ai cherché des solutions transitoires permettant de nous donner les moyens de notre croissance. Avec le soutien de la Ville de Strasbourg et de l’Université de Strasbourg, l’Institut a obtenu la mise à disposition, à compter de cette rentrée, d’un nouveau bâtiment. C’est l’ancien siège d’ARTE puis de l’INET. C’est un très beau bâtiment, situé au centre-ville (2a rue de la fonderie), accroissant notre surface disponible d’environ 2.000 m² et qui permettra d’accueillir les masters d’administration publique et de science politique. Cela facilitera l’utilisation du bâtiment Saint-Georges – où restent les cours et conférences de méthode du diplôme – et évitera de devoir recourir, comme l’année passée, à l’annexe Galileo. Enfin, j’ajoute que nous conservons la villa Knopf, notamment pour le master en histoire des relations internationales.

Quels sont les nouveaux projets pour cette année 2016-2017 ? Quelles sont vos priorités pour l'année à venir ? Bien des choses sont déjà lancées dans le cadre de cette rentrée. Je pense, en particulier, à l’extension du programme d’études intégrées (PEI). Double extension, en réalité. D’une part, nous accroissons le nombre et l’origine des lycées concernés par le programme et, pour cela, est mis en place un internat en coopéra-

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

tion avec le lycée Jean Monnet. D’autre part, nous créons un programme PEI collège, destiné aux établissements en zone REP et REP + afin de sensibiliser ces collégiens aux études universitaires mais également à la construction européenne (ce sera leur thème de travail). Par ailleurs, nous continuons à renforcer l’internationalisation de l’Institut. C’est ainsi que de nouveaux cours en langues étrangères sont ouverts à compter de cette rentrée. Plus encore, nous menons des discussions fructueuses pour créer durant cette année, d’une part, un double diplôme de master en études européennes et internationales avec l’Université catholique de Louvain et l’Université Saint-Louis de Bruxelles et, d’autre part, un double cursus (sur les cinq années du diplôme) avec l’Université Complutense de Madrid. Enfin, il convient de progresser sur le chemin de l’innovation pédagogique et de la simplification des examens. C’est un travail auquel les étudiants seront associés, conjointement aux enseignants-chercheurs et aux personnels administratifs.

En tant que directeur d’un IEP, comment appréhendez-vous l'élection présidentielle à venir ? Cet évènement va-t-il influencer le choix des intervenants qui viendront en conférence ? Je n’ai, bien évidemment, pas à me prononcer sur l’élection elle-même ! Je dirai juste qu’elle est une opportunité pour faire venir

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à l’Institut les candidats à la candidature puis les candidats. Pour ce faire, j’apporterai tout le soutien de l’Institut aux activités de Sciences Po Forum.

Après les avoir côtoyés pendant un an, quels sont vos sentiments à l’égard des étudiants de l’IEP de Strasbourg ? Ils sont géniaux ! Mais attention, ils sont aussi capables de faire des bêtises. C’est là où ils ont besoin d’un directeur bienveillant mais également ferme…

Selon vous quel est le principal point fort de l'école ? La qualité de ses étudiants, la notoriété de ses enseignants-chercheurs et le dévouement de ses personnels administratifs.

Ainsi, quelle pourrait-être selon vous la devise de l’école ? Je n’ai pas à en décider, mais celle sous laquelle je place mon action depuis mon élection est : excellence et solidarité !

Pour finir, que pensez-vous de la volonté de renouvellement de fond de la formule de Propos par la nouvelle équipe ? Il faut que Propos prenne toute son importance. Il doit être un journal d’idées, de débats, de réflexions et de curiosité. Il ne doit pas être replié sur la seule vie de l’Institut et, surtout pas, sur la vie privée des étudiants.


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Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

180° Consulting Why are we called 180 Degrees? It’s because we work to turn good organizations into great organizations, challenges into opportunities, ideas into reality. We’re focussed on positive transformation. Transforming organizations, and – in turn – transforming lives.” – Nat Ware (Founder & CEO) Fondée en 2007 à l’Université de Sydney, 180 Degrees Consulting Strasbourg est la première association étudiante de consulting social en France. Son objectif ? Favoriser le développement du monde associatif en prodiguant des conseils aux ONG sur le plan juridique, financier, communicationnel et organisationnel. Présent dans 33 pays, 180 Degrees Consulting bénéficie d’un rayonnement international et couvre plus de 80 branches différentes. Parmi nos partenaires, de prestigieux organismes tels qu’Amnesty In-

ternational, la Croix-Rouge ou encore le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR). Ainsi, nous offrons aux associations, organismes à but non-lucratif et entreprises sociales de la région strasbourgeoise un service bénévole et personnalisé d’aide et d’expertise. Notre équipe, composée de huit étudiants de l’IEP, 2A et 4A de tous les masters confondus, est également ouverte à la participation des étudiants de l’UNISTRA et compte sur vous, petits pipos, pour mettre vos talents au service d’une bonne cause en répondant aux offres de mission que nous publierons tout au long de l’année. Le mot d’ordre cette année ? Faire grandir 180 Degrees Consulting Strasbourg en augmentant et diversifiant toujours davantage le nombre d’étudiants et de partenaires prenant part à notre activité. Alors ne va pas croire que notre asso est réservée aux vieux cons de master et rejoins l’aventure, on compte sur toi !

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Le Bureau des Arts Toi l’artiste en herbe, toi la star de la scène, toi le curieux, le novice, le touche-à-tout : Tu as sûrement emporté avec toi guitare, pinceaux, voix, appareil photo, livre de cuisine ou tout simplement ta bonne humeur : si c’est le cas, le Bureau des Arts t’accueille à bras ouverts pour une année de folie ! Car oui, l’IEP regorge de talents que le BDA s’efforce de canaliser, de faire évoluer pour aboutir à des projets tous plus fous les uns que les autres. Les clubs Musique, Cuisine, Danse, Photo, Théâtre, Cinéma, Chant, Radio, Modes et Travaux, Vidéo, Beaux Arts, le Café des Arts et le Pôle K regroupés au sein du Bureau te proposent toute l’année des activités variées, des événements phares, allant de la Comédie Musicale au tournage d’un court-métrage, en passant par les cours de danse et l’organisation d’un Dîner presque Parfait… En bref, le BDA est une association permettant à tous les étudiants, nouveaux, anciens ou Erasmus de continuer/débuter une activité artistique en compagnie d’autres sciencespistes ; une occasion en or pour s’intégrer et faire des connaissances ! Alors toi, oui toi qui lis cet article, viens aux clubs qui te tentent, même si t’y connais rien : tu ne manqueras pas de trouveras un projet qui te passionne. Qui sait ? Peut-être deviendras-tu l’animateur de radio branché de l’IEP ou encore la nouvelle star de la Comuz ?

Toi jeune pipo fraîchement débarqué à Strasbourg ! Oui ! Toi qui débarque de ton trou paumé et qui dépose tes valises au pays des cigognes et de la choucroute ! Te voilà arrivé au sein de l’IEP de Strasbourg, école dans laquelle se mêlent tout un tas d’associations. Pour le moment tu n’y comprends strictement rien ? T’en fais pas, jusque-là, tout est normal, mais sois rassuré : tu es sur le point de découvrir l’une des associations phares de l’école, qui compte une trentaine de responsables prêts à se plier en quatre pour te faire passer une année de folie : le Bureau des Arts. Pour savoir si tu peux y entrer, prends quelques instants pour répondre à ce petit test : ❒ Tu chantes sous la douche et tu as honte de connaître toutes les chansons de Céline Dion par cœur ? ❒ Tu sais jouer « Au clair de la lune » au piano et « Wonderwall » à la guitare (ouais ouais on connaît tes techniques de drague) ? ❒ Tu te caches pour regarder « Les reines du shopping » sur la 6 ? ❒ Tu rêves de savoir se déhancher comme Shakira mais tu n’as pas dépassé le stade de la tecktonik ? ❒

Tu crois qu’Arcimboldo est un nom de pizza ?

Tu sais faire des pâtes (des fois) ?

Tu rêves de passer sur les ondes ?

Promis, le BDA te fera passer une année pleine de découvertes, de rencontres et de passion. Alors n’hésite pas, rejoins-nous (les beaux gosses en polos rouges) ! On t’attend avec impatience,

Artistiquement tien, Ton BDA, officiellement Bureau des Arts ; officieusement Bureau de l’Amour. PS : au BDA on est sympa

❒ Tu aimes bien prendre des photos de paysages et les poster sur insta #nofilter ? ❒

Tu te vois déjà en futur Spielberg ?

❒ Tu as vu plus de 23 fois OSS117 et tu cherches à diversifier un peu ton éducation cinématographique ?

Résultats : - 0 case cochée : t’as jamais fait de pâtes ?! - entre 1 et 3 cases cochées : viens au BDA - entre 4 et 8 cases cochées : viens au BDA - entre 9 et 12 cases cochées : viens au BDA

Tu aimes le café ?

❒ Tu as joué le rôle du buisson dans la pièce de théâtre de ton école quand tu avais 9 ans ?

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Le Bureau des Élèves Le BDE, c’est l’association la plus vieille de l’IEP (70 balais, ça commence à faire !). Ils sont 16, ils sont beaux, ils sont gentils, et ils ont beaucoup de choses très différentes pour façonner en partie votre vie étudiante à Sciences Po. De l’intégration à ta scolarité, de la semaine européenne aux voyages, des sponsors aux soirées étudiantes, il est extrêmement probable que vous ayez à faire avec eux cette année: repérez-les en début d’année grâce à leurs polos bleus foncés (pour ne pas dire Marine) et n’hésitez pas à venir leur parler, ils se feront toujours un plaisir de vous filer un coup de main si c’est demandé avec le sourire ! TOP 6 DES ÉVÈNEMENTS IMMANQUABLES DU BDE Numéro 1 : Le WEI Le Week-End d’Intégration (ou WEI) est l’étape finale de l’intégration à l’IEP et il est pour cela THE EVENT TO BE de l’année (bon, en fait ceux qui suivent sont tout autant quasi obligatoires, mais mettre de l’anglais et des majuscules rajoutent un côté important au truc). Si vous n’y allez pas, vous serez pipos à vie et vous ne pourrez sans doute pas dire que vous connaissez parfaitement vos camarades d’amphi : on y découvre des secrets sur chacun qui auraient dû être cachés à jamais… Réserve ton Week-end du 7-8-9 octobre ! Numéro 2 : Le Gala Le Gala est l’occasion de porter pour la première fois votre plus beau costume que vous ont acheté papa et maman. Sauf si vous avez Jean-Louis Clément en TD, là vous l’aurez déjà mis pour lui faire plaisir et essayer de gratter la moyenne (à votre exposé). Mais je m’égare. Le Gala, c’est l'événement chic de la fin d’année qui réunit professeurs, membres de l’administration, élèves de toutes les promotions et même anciens élèves de l’école. C’est le genre de soirée mondaine à faire absolument au moins une fois dans sa vie. Et puis, boire une coupe de champagne devant Monsieur le directeur, ça ne se fait pas tous les jours, non ? On t’attend le 3 décembre ! Numéro 3 : Le PAPE Voyages, voyages… Le PAPE (« Projet d’Après Partiels à l'Étranger »), c’est un voyage de quelques jours dans une destination loin de Strasbourg (plus loin que Kehl aussi). Cette année, pour la première fois, on innove en le faisant avec d’autres IEP histoire de pouvoir rencontrer des gens différents mais super sympas et d’autres horizons. L’occasion

de découvrir des personnes formidables pour se donner rendez-vous pour le krit ? Numéro 4 : La semaine du BDE La semaine du BDE est également un nouveau projet de cette année. L’idée est d’organiser une semaine complète d’activités variées pour permettre à tout le monde de prendre un peu plus le temps de se connaître en dehors des habituels moments de travail ou de soirée. On ne vous dit pas tout ce qu’il y aura, ce serait gâcher la surprise…#beprepared Numéro 5 : Le carnaval Cette année, le carnaval fait son retour ! Bon, s’il est aussi bas dans la liste, c’est parce que c’est pas seulement une activité du BDE, mais aussi du BDA… « parce que sinon », c’est doublement immanquable ! Je sais pas s’il y a besoin d’en dire vraiment plus… ça vous fait quand même une super raison de mettre votre caleçon au-dessus de votre pantalon en faisant passer ça pour un déguisement de Superman, non ? Numéro 6 : La semaine européenne La semaine européenne concerne surtout les étudiants de deuxième année puisque ceux-ci vont, pendant une semaine, se retrouver dans les hémicycles du Parlement Européen pour débattre, échanger, et rencontrer des personnalités qui travaillent pour ou contre l’Europe : c’est un des moments forts qui fait de Sciences Po Strasbourg une école au cœur de l’Europe ! En plus des évènements de ce type, il ne faut pas oublier que le BDE c’est aussi tout un ensemble de soirées (d’intégration de réintégration, de parrainage, à thèmes…), d’activités, mais aussi d’aides pour votre vie étudiante qui peuvent sembler moins visibles : vous trouver des partenariats pour réduire le coût de votre vie étudiante, vous aider dans le choix de vos options et à préparer vos partiels dans les meilleures conditions, vous filer un coup de main en cas de problème… On ne le redira jamais assez, parce que les gens osent rarement le faire, mais dès que la porte du local (salle 110 ) est ouverte, vous y êtes le bienvenu ! Venez vous asseoir, échanger avec nous, discuter de vos problèmes, ou pas, nous faire part de vos critiques ou compliments … Vous serez toujours le bienvenu, peu importe pourquoi vous venez : le Bureau Des Élèves, c’est le bureau de tous les élèves. A très bientôt (on espère),

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Le Bureau des Initiatives la quête solidaire que défend l’association, parce qu’il est nécessaire que chacun mette ses dons, ses compétences au service de tous (ce n’est pas de nous, c’est l’Abbé Pierre qui l’eut dit).

Si tu aimes les soirées, mais que l’idée de porter une robe ou un costume en synthétique te donne mal au ventre, si tu en as marre de tous ces gobelets en plastiques balancés à tord et à travers, si tu aimes penser à ta pomme (mais pas trop quand même) alors tu penses BDI, tu es BDI. Oublie BDE, BDS et BDA, le BDI c’est l’association fraiche de l’IEP. Créé en 2011 à partir de la fusion de trois associations préexistantes partageant les mêmes valeurs de solidarité et d’écologie, le BDI est la réelle preuve du dynamisme associatif de l’IEP. Il s’agit pour ses 9 membres (dont 8 filles plutôt sexy, en toute objectivité) de sensibiliser les étudiants aux nouveaux enjeux environnementaux et aux valeurs de solidarité locale et internationale. Le BDI fonctionne au travers de trois pôles principaux, tous plus cool les uns que les autres : le pôle « Et les Gosses » œuvrant auprès des enfants dans les quartiers défavorisés de la ville, le pôle « Ecologik » qui a pour ambition de sensibiliser les étudiants à l’écologie et aux pratiques équitables, et le pôle « Solidarité » dont le but est de promouvoir la solidarité au sein de l’IEP entre les étudiants mais également à l’extérieur de l’établissement.

- Un week-end BDI solidaire À l’image du week-end entrepris à Paris pour la COP21 à l’automne 2015, le BDI souhaite poursuivre l’expérience en organisant cette année un séjour à caractère solidaire. Soyez bien attentifs, les informations relatives à ce projet vous seront dévoilées très bientôt mais malheureusement les places seront limitées... - La Semaine Verte Encore un projet phare du BDI (décidément il est partout) : la Semaine Verte. Celle-ci réside en une succession de réjouissances dédiées à l’écologie et à la nature. De la projection d’un film au petit-déjeuner bio, sans oublier le don du sang, le BDI ne sera jamais aussi présent que pendant la semaine verte. On adhère à l’IEP vert et blanc ! Mais parce qu’on vous aime, quand il n’y en a plus, il y en a encore. Le BDI c’est aussi la possibilité d’aider un enfant chaque semaine par le biais de notre pôle « Et les Gosses », l’opportunité incroyable de récupérer un panier de fruits et légumes bio chaque semaine pour affronter l’hiver strasbourgeois. Mais il propose aussi divers petits déjeuners échelonnés tout au long de l’année, une bourse aux livres, des dons du sang, des ateliers à thème, des dégustations, et bien d’autres échanges. A noter, par ailleurs, que vous pouvez être partie prenante de l’association par le biais de la carte membre qui apporte de nombreuses réductions sur les événements proposés. Bref, au BDI, on est gentils, solidaires, écolos, rigolos, alors n’hésitez pas, venez à notre rencontre, nous serons ravis de discuter réchauffement climatique ou de manger du quinoa avec vous !

Sans plus tarder, voici les évènements phares que vous allez pouvoir vivre avec votre BDI 2016-2017 - Solidaricross Le Solidaricross arrive très bientôt, c’est le premier projet de l’année universitaire pour le BDI et le BDS. C’est l’occasion pour les deux associations de l’IEP de vous inviter à courir pour la bonne cause. Et puis, un peu de sport après deux mois de vacances, ça ne fait de mal à personne. On vous y attend nombreux ! - L’Action de Noël L’action de Noël constitue l’une des principales ambitions du bureau 2016-2017. Il s’agit de mettre en place une distribution de cadeaux durant les fêtes de fin d’année. Cette initiative s’inscrit durablement dans

Le BDI 2016-2017

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Le Bureau des Sports Grand philosophe, Aristote affirmait que sans BDS à Sciences Po Strasbourg, il n’y aurait pas de BDS à Sciences Po Strasbourg. Le BDS c’est avant tout le Bureau des Sports mais également le Bureau du Sale. Dans Bureau des Sports il y a Sport. Mais il y a aussi Bureau. Et dans Bureau il y a eau. Et avec de l’eau on a du Ricard. Tout comme l’eau est indispensable au Ricard, le BDS est indispensable à l’IEP. Le BDS c’est une famille, une armée, une Strohteam. Unie dans le bleu et le blanc les étudiants fondent sous le soleil éblouissant du Bureau des Sports. Le BDS coordonne plus d’une dizaine de sports à travers des entraînements hebdomadaires, des matchs de championnat universitaire, ou encore

d’autres évènements tels que le cross solidaire. Mais le Bureau des Sports c’est n’est pas uniquement que du sport. Il va de soi que nous allons prendre un malin plaisir à intégrer ces jeunes padawans qui découvrent ou non notre magnifique contrée alsacienne. Mais le BDS c’est avant tout le Krit. Oui, le Krit. Cette rencontre fusionnelle et inoubliable des 10 IEP éparpillés en France est aussi bien une épreuve sur le terrain qu’à ses abords. Prière de ne pas marcher sur la pelouse. Cette année le prix de l’ambiance sera strasbourgeois et l’armée de la Strohteam fera régner ses couleurs. Force et honneur, votre BDS qui vous aime et vous rappelle de ne pas marcher sur la pelouse.

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Le Bureau des Étudiants Internationaux d’avoir des renseignements toujours plus d’actualités pour vous aider à faire le choix vous correspondant le mieux.

Bonjour à tous et pour la énième fois, bienvenue à Strasbourg ! Nous, nous sommes le BEI pour vous servir. Le Bureau des Etudiants Internationaux. Alors, dis comme ça, petits pipos que vous êtes, ça ne vous concerne pas trop. Mais en fait si, continuez à lire ! Le BEI a de nombreuses missions. Nous nous occupons d’abord de tous les étudiants internationaux arrivant à l’IEP. Ils sont environs 120 pour le premier semestre. Notre but est de les accueillir, de les aider à s’intégrer dans la vie de l’école, de découvrir la ville et à s’adapter à la vie ici. C’est là que vous entrez en jeu. Nous proposons le programme tandem. C’est un programme pour vous permettre de pratiquer la langue de votre choix avec un natif mais cette année nous allons aussi le développer sous forme de parrainage afin d’intégrer pleinement les étudiants internationaux à la vie de notre école. Notre but est aussi de vous aider pour le choix de votre destination de 3A. Alors oui, ça vous semble encore bien loin mais ça arrivera plus vite que vous ne le croyez. Nous organisons chaque année le forum international afin de mettre en relation les 2A (et pourquoi pas vous, les 1A) avec les 4A revenant tout juste de l’étranger afin qu’ils présentent leurs destinations. Toute l’année nous pouvons aussi fournir les contacts des personnes sur place actuellement afin

Nous organisons des évènements pour les étudiants internationaux mais vous êtes toujours les bienvenus si le cœur vous en dit ! Nous avons un groupe facebook « BEI 2016-2017 » sur lequel nous communiquons en détail sur nos sorties et soirées. Nous ne sommes pas une association à proprement parler puisque nous faisons partie de l’administration de l’IEP, nous avons donc un mode de fonctionnement différent. Mais nous restons deux étudiantes de 4A et nous sommes gentilles, promis. Notre bureau est le 423, n’hésitez pas à venir si vous avez des questions et des interrogations sur l’année à l’étranger qui, quand même, vous a fait choisir Sciences Po au lieu de la fac. Vous pouvez aussi venir vous renseigner sur le programme tandem que nous ne devrions pas tarder à lancer. Quand nous sommes au bureau, la porte sera toujours ouverte. Sinon, vous pouvez aussi venir nous aborder dans les couloirs, on ne mord pas sauf peut-être à 8h. Bonne rentrée à tous, bonne murge, et bonne inscription sur notre groupe facebook ! Fanny et Anne-Laure

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Le Bureau Inter-Associatif Salut à toi petit 1A. T’es fier de toi hein ? T’as réussi le concours et maintenant tu ne te sens plus ? Tu te dis que ta vie à l’IEP va être géniale c’est ça ? Que ton travail a été récompensé et que tu mérites de profiter de ta vie à présent ? Et du coup tu regardes les associations de l’école pour voir toooooooout ce que tu vas pouvoir faire cette année n’est-ce pas ? ET T’AS BIEN RAISON ! Le truc tu vois c’est qu’il y a BEAUCOUP d’associations ici. Et qui dit beaucoup d’associations dit BEAUCOUP d’évènements aussi. Toi, forcément, t’as envie de tout faire en plus de tes cours et de tes sorties au Rafiot ET C’EST POSSIBLE. Là tu te dis : « Mais comment des associations si géniales dans un IEP si génial font-elles pour me proposer tant de choses si géniales sans que jamais celles-ci ne se chevauchent ? Mais comment ont-ils un fonctionnement aussi fantastique et une synchronisation si parfaite pour me permettre à moi, tout frais 1A, de profiter de tant de bons moments avec mes camarades ? ». Eh bien la réponse est simple ; il suffit d’avoir des gens tout aussi géniaux pour s’en occuper. Et ça c’est le job de Marie et moi. On organise l’emploi du temps des évènements de toutes les associations pour qu’elles aient un maximum de monde et que tu puisses en profiter ! Alors je te vois tout de suite venir avec ton « Oh c nul c just ce qui organiz lé evenment

sa ser a rien moi je ve un vré truc interesan ki m’aportera quelque chose sa sa sert à rien » ou ton « Mdrr c koi se truc je ve voir lé vré asociations moi c ou le WEI et le KRIT ? ». Je t’arrête tout de suite jeune 1A trop confiant : ce sont les présidents des autres associations eux-mêmes qui ont voulu un BIA pour qu’il les aide ! On peut paraître petit comme ça mais en réalité on fait beaucoup de choses. On est en quelque sorte l’organisateur de l’ombre de toutes les associations en plus d’être leur interlocuteur privilégié. Eh oui mon petit 1A, on ne fait pas que simplement organiser un planning. En cas de pépin c’est nous qui tranchons et on est là pour trouver des solutions aux problèmes que pourraient rencontrer les associations. On est aussi le relais avec l’administration de l’IEP et on cherche des sponsors communs à toutes les associations. Autrement si cette année tu vas autant t’éclater à participer au maximum d’évènements possibles auxquels ton corps te permet d’assister c’est aussi parce qu’on est là. Sache qu’on est la dernière association créée en date (l’année dernière) et qu’on a du coup pas mal de pain sur la planche. Cette année on va synchroniser les passations des associations pour que toi, futur 2A émérite, tu t’y retrouve en reprenant le flambeau. Et promis un jour tu verras on organisera même une soirée au Rafiot ! Charles-Antoine Martin - Président Marie Echaniz – Vice-Présidente

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Copines Si vous vous engagez au collectif Copines vous êtes sûr d’avoir une place ! En effet, alors que la passation se fait à la fin de l’année pour les autres associations, ici vous aurez directement des responsabilités. Si vous avez une idée d’un événement auquel on n’aurait pas pensé, vous pouvez l’organiser. De plus la particularité des Copines est qu’elle est une association qui se dirige à l’ensemble des étudiants de l’Unistra et non seulement à ceux de Sciences Po. Bref si vous voulez en savoir plus, suivez nous sur facebook « Collectif Copines Strasbourg » et nous organiserons très prochainement une réunion pour vous parler de nos projets !

Le Collectif Copines c’est tout d’abord un collectif, donc pas de hiérarchie, pas de superprésident qui décide tout pour tout le monde : une vraie démocratie au sein de l’association ! Ce qui est bien pratique quand notre but est d’atteindre l’égalité pour tous. Non ! Ne tournez pas la page tout de suite ! Pas d’inquiétudes, nous ne sommes pas des femmes ayant pour seul rêve de dominer les hommes ! Nous ne sommes d’ailleurs pas que des femmes. Alors concrètement que fait le collectif Copines ? Il organise des conférences, tables rondes, et toutes sortes d’événements pour sensibiliser sur une question précise comme le harcèlement sexuel, l’homophobie, la transphobie, le racisme etc. Nous avons aussi une page facebook sur laquelle on partage de nombreux articles.

Le Collectif Copines Pour l’égalité en tout genre !

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L’École des Jeunes Orateurs EJO ? Derrière ce sigle étrange, se cache une association qui n’a qu’un but : permettre à tous les sciences pistes, du jeune pipo de 1A au vieux dinosaure de 5A de s’exprimer haut, fort et juste. Et pour ce faire, l’EJO vous proposera différents types d’événements. Tout d’abord, des soirées de joutes oratoires sont organisées chaque mois. Le principe est simple : deux jouteurs (ou plus) s’affrontent sur un thème défini à l'avance, l’un répondant au sujet à l’affirmative et l’autre à la négative. Après une alternance de discours préparés, les deux orateurs doivent encore s’affronter lors d’un débat. « Les conflits organisent-ils le monde ? Faut-il nourrir les requins de la finance ? Le changement, c’est maintenant ? » Vous n’avez donc pas 3 heures, mais bien 5 minutes pour nous convaincre de l’affirmative ou de la négative par la puissance de votre verbe, la précision de vos gestes et la force de votre regard. Le jury, composé d’avocats, de professeurs et des membres de l’association, délibère et récompense l’orateur ou l’oratrice qui aura su se distinguer par la réflexion, l’humour et la finesse d’esprit et de la parole. Les meilleurs jouteurs auront l’occasion de participer au Grand Prix de l’EJO devant un jury composé de personnalités politiques, artistiques, d’avocats, de journalistes, ou encore au Prix Mirabeau, prestigieux concours d’éloquence réunissant les meilleurs orateurs de chaque IEP, de Paris à Toulouse. Vous hésitez à vous jeter dans l’arène ? Vous désirez parfaire votre petit « Je vous ai compris »* ? La simple idée de parler en public vous terrifie ? Depuis un an, l’EJO propose des ateliers d’éloquence

mensuels, animés par des comédiens, des avocats, des professionnels de l’éloquence. Différents niveaux et thèmes sont abordés : gestuelle, débat, gestion du stress…

Enfin, l’EJO organise le Prix Européen de l’Eloquence au Conseil de l’Europe. Devant un jury composé de personnalités européennes, des orateurs francophones venant de toute l’Europe vont s’affronter lors d’une soirée résolument européenne suivie d’un cocktail. L’EJO est ouverte à tous les étudiants de l’IEP : vous êtes donc les bienvenus, que ce soit pour jouter, pour participer aux ateliers d’éloquence et bien évidemment pour faire partie du public. La première joute aura lieu le mercredi 28 septembre, nous vous y attendons nombreux ! N’hésitez pas à consulter notre site internet sur www.ecoledesjeunesorateurs.com, et suivez-nous sur Facebook, Twitter, Instagram et Snapchat.

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Oenopo Noël en te proposant à l’approche des fêtes de commander une cuvée spéciale de Noël, une sélection de vins à ramener à ton papa et ta maman (et c’est l’occasion de mettre en pratique tout ce que tu auras appris !). Nous t’invitons aussi à participer à la Route des Vins au début de l’année 2017. Le nom est assez criant, il s’agit d’une journée consacrée à la visite d’exploitations viticoles de la région (avec une longue halte pour se désaltérer à chaque étape, c’est important de rester hydraté). Tu pourras alors admirer paysages et vignobles, le tout avec un verre à la main. Enfin, et pour finir l’année en beauté, Oenopo organise après les partiels de Mai un week-end de désintégration dans un coin reculé afin que tu puisses lâcher toute ta joie d’avoir passé une année en notre compagnie, et pour saluer dignement les camarades que tu quitteras pendant deux mois, ou pire, 1 an (rip les 3A). On t’attend de pied ferme. Allez viens on est bien.

Jeune Pipo fraîchement débarqué de province dans les Marches de l’Est, et qui souhaite découvrir la riche culture viticole de l’Alsace, Oenopo n’attend que toi ! Depuis plus de vingt ans, association unique parmi les IEP, Oenopo épanche soif et soif de connaissance en proposant des dégustations autour des 7 cépages de notre bon terroir des familles (et rien qu’en citant avec un accent alsacien approximatif le Gewurztraminer ou le Riesling lors de ton premier retour au bled tu impressionneras tes proches). Les dégustations sont régulières, à raison d’une par mois/mois et demi, et tu pourras ainsi retrouver notre team de choc afin d’en apprendre plus sur le vin, la manière de le déguster, le tout en employant un vocabulaire technique et un air prétentieux (nan en vrai je sais toujours pas ce qu’est le tanin). Les dégustations sont encadrées par Frank, un œnologue, et tu pourras également te péter le bide après une dure journée de travail avec des accompagnements allant du fromage à la pizza. Et ce n’est pas tout ! Oenopo te facilite ton

En raison de la loi 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme (loi Évin), nous vous rappelons que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Buvez avec modération.

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Le Parlement des Étudiants Le Parlement des Étudiants de Strasbourg est une association créée il y a deux ans pour promouvoir le débat d'idées parmi les étudiants en organisant des simulations parlementaires. Sujets sociétaux, économiques, écologiques et politiques y sont traités par des groupes parlementaires similaires à ceux de l'Assemblée Nationale française rassemblant des étudiants de tout bord politique. C'est toi, jeune Pipo, qui fait la richesse du Parlement en exprimant ton opinion au sein d'un groupe et en proposant des lois soumises au vote de l'assemblée. La crise des réfugiés, la légalisation du cannabis, la réforme des 35h ou encore la prolongation de l'état d'urgence sont des sujets dont les étudiants ont débattu ces deux dernières années à Strasbourg. Mais le Parlement des Étudiants c'est aussi une association nationale qui regroupe toutes les sections locales à la fin de chaque année pour une

grande simulation dans un lieu de vie politique parisien ! Alors jeune Pipo, que tu sois de gauche, de droite, sans opinion, que tu veuilles participer au sein de ton groupe parlementaire d'appartenance idéologique ou bien jouer la simulation dans un autre, n'hésites pas à t'inscrire dès la rentrée dans le groupe politique de ton choix et à venir te prendre pour un député le temps d'une séance !

Responsable : Blandine Camus

Facebook : Parlement des Étudiants Strasbourg Mail : strasbourg@parlementdesetudiants.fr

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Stras Boum Boum Tu trouves une bouteille de Stroh au milieu de la rue. Ta première réaction : © Tu la bois cul sec, et tu enchaines sur le whisky que tu gardes dans ton sac en cas d’urgence. £ Tu la déposes au poste de police le plus proche. € Tu la prends, mais ne la bois pas, préférant la garder pour l’apporter au prochain apéro SBB (bonne idée). ¥ Tu l’utilises pour allumer un feu dans l’IEP et ainsi nous permettre d’emménager dans les nouveaux locaux (bonne idée).

Hola pipo, tu trouves que ta nouvelle vie alsacienne manque d’exotique ? Rio te manque ? Tu ne jures que par le déhanché des danseuses brésiliennes ? Si tu as répondu oui à toutes les questions, bravo ! Tu es d’ores et déjà embauché dans la crème de la crème des batucadas, Stras’BoumBoum. Tu commences lundi à 8 heures. Tu hésites encore ? Demande conseil à l’un des membres de l’association ! Il y a de grande chance qu’il te réponde que SBB « c’est le Brésil » ou encore que « SBB, c’est l’amour ». Bon, je te sens encore dubitatif (NB : ça sera le mot le plus compliqué que tu liras dans cet article pas la peine de sortir le dictionnaire), alors on va donc sortir le grand jeu : Stras’BoumBoum, c’est une batucada de pipos dont la combativité et la force n’a rien à envier aux sportifs de notre belle Strohteam. Elle est toujours présente sur les bords des terrains pour supporter notre équipe (#toujourslabanane #toujoursdebout), accompagnée de ses percussions et instruments à vent. Mais on ne peut pas te présenter notre fanfare sans te parler de notre Graal, l’unique objectif et raison de notre présence dans les idylliques locaux de l’ensemble Saint-Georges : le prix de la fanfare. Il récompense la meilleure fanfare du KRIT, celle qui aura le plus zbeuler les dix IEP (oui Sciences Po Paris c’est un IEP mais il faut pas le dire sinon ils vont te faire un procès). Ce prix on le veut. Et pour ça on a besoin de sueur, de Stroh, de la force de Josy, mais surtout on a besoin de toi jeune pipo. Si tu maîtrises un instrument à vent, ou encore l’art subtil des baguettes, Stras’BoumBoum te tend les bras. Mais si comme bon nombre d’entre nous il y a maintenant un an, tu n’as jamais encore touché d’instruments, ne t’en fais pas ! SBB a la solution. Grâce au test ci-dessous, tu as la chance de découvrir (enfin !) l’instrument qui est fait pour toi, et rejoindre la grande famille d’SBB…

Si là, maintenant, tout de suite, tu devais me décrire ton professeur de musique idéal ce serait © Un séduisant maestro imposant vigoureusement le rythme dans tous les domaines. £ Un grand brun ténébreux maniant l’art du fouet à la perfection. € Une pimpante demoiselle prête à te mener par la baguette. ¥ Un mâle viril maîtrisant la mailloche au lit comme à la scène. Ô toi petit pipo tu n’as peur de rien en t’aventurant ici-bas et pas même de : £ Les moqueries et la solitude. € La monotonie et la destruction de matériel. © Les petits doigts meurtris et les dépenses en sparadrap. ¥ La surdité précoce et les poids lourds. Tu as trouvé ce test : € Insupportable, comme entendre les agogôs trop longtemps. £ Fragile, comme un joueur de tambourin. ¥ Lourd, comme un surdos avec une lanière cassée. © Génialissime, comme jouer avec SBB. Si tu as une majorité de £ , tu es un joueur de tambourin ! On va pas te mentir : tu es sacrément fragile. Mais tous les grands génies ont commencé quelque part et on raconte que Mozart a composé son premier opéra sur un tambourin. Alors si tu adores le buzz et l’argent facile rejoins nous vite pour choper ton tambourin ! (et ta première conquête sciencepiste par la même occasion) ! En plus, sa prise de main ultra facile permet d’effectuer en même temps tous les mouvements dansants et séduisants. Mais que fais-tu encore sans ton tambourin ?

Si tu as une majorité de ©, viens taper sur un tambour ! Aaah toi, tu aimes le goût des choses simples. Et tu as l’air fin prêt pour taper sur un tambour, je le sens ! Bon, ok, c’est certainement pas l’instrument le plus original de notre batucada, mais à SBB, il est omniprésent. Et bientôt tu seras fou/folle amoureux de de sa peau douce contre la tienne, de ses belles rondeurs comme les tiennes, et de son charme folklorique indiscutable.

Si tu as une majorité de €, tu es un fait(e) pour l’agogô ! Même si tu es mignon et que tu as l’air tout(e) petit(e), tu sais te faire remarquer. Et avec cette cloche à deux sons, c’est gagné ! Parce que SBB sans les agogôs, c’est pas SBB. Telle une flûte enchantée, le son étonnant de l’agogô t’attirera une foule d’admirateur. Cependant attention jeune pipo à ne pas abuser du son de ton instrument, qui pourrait bien faire souffrir les oreilles trop délicates des alentours.

Si tu as une majorité de ¥, tu es un surdos ! Y’a pas à dire, toi tu en envoies. T’es un bourrin et t’aimes ça. Et puisse que tu es là pour taper fort, le surdo est fait pour toi ! Pas réservé aux trouillards ou aux petites natures, nos pauvres surdos innocents t’attendent que toi pour te défouler ! Viens montrer qui est le patron et on essaiera de t’apprendre à faire autre chose que de battre la mesure !

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Septembre 2016

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

Sciences Po Strasbourg Consulting Cher Pipo, Intégrant tout juste Sciences Po Strasbourg, te voilà alors assailli par l’ensemble des associations de l’IEP ... Nous en profitons donc à notre tour pour te présenter Sciences Po Strasbourg Consulting (SPSC), une association de l’IEP d’un genre un peu particulier et qui peut s’avérer très utile ! L’association : Implantée au sein de l’IEP depuis 7 ans déjà, Sciences Po Strasbourg Consulting constitue une interface privilégiée entre les étudiants de l’IEP et le monde du travail. Notre association est constituée de 11 membres de deuxième et quatrième année. Fonctionnant comme une « mini-entreprise », SPSC est entrée dès 2014 dans le cercle très fermé des 160 « Junior-Entreprises » où l’on retrouve des grandes écoles comme HEC, l’EDHEC, l’ESSEC, les Mines, centrale... Ce label de qualité lui permet de bénéficier d’une reconnaissance dans l’ensemble des milieux professionnels, et d’obtenir des missions aussi bien auprès d’entreprises privées que des institutions publiques comme le Conseil de l’Europe, le Port Autonome de Strasbourg ou encore le barreau de Strasbourg.

Le mot de la Présidente : Lise Barlet, 4A : « Si tu es désireux d’acquérir de l’expérience professionnelle au sein de ton cursus à l’IEP, SPSC est définitivement l’association à privilégier. Que ce soit au sein de la Junior-Entreprise ou en tant que Junior Consultant, SPSC est une expérience enrichissante qui fera la différence. Mais SPSC c’est avant tout une grande famille, alors n’hésite pas à nous rejoindre ! ».

Les Juniors Consultants : SPSC est ouverte à tout étudiant de l’IEP ! Aussi bien les 1A, que les 5A, même les ERASMUS peuvent rejoindre notre association en devenant un Junior Consultant ! -Être Junior Consultant permet à la fois de faire partie d’une association de l’IEP où se côtoient des membres de toutes les promotions ! -Être Junior Consultant te permet de réaliser des missions rémunérées, formatrices et professionnalisantes ! -Être Junior Consultant te donne un accès gratuit aux afterworks, qui sont des moments d’échanges entre des étudiants et des professionnels (suivi généralement d’un buffet) ! -Être Junior Consultant, c’est également la possibilité de bénéficier de formations gratuites organisées par SPSC ! -Devenir Junior Consultant c’est faire le choix pragmatique et judicieux de se préparer à entrer sur le marché du travail.

CONTACT : - mail : sciencespo.consulting@gmail.com - site : http://www.spsc.fr/ Facebook: Sciences Po Strasbourg Consulting SPSC67

JOIN US ! Des permanences seront organisées dans le hall ainsi que dans les bureaux de SPSC à la rentrée !

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Propos n°90

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

Sciences Po Forum tu pourras acclamer (ou huer) les grands noms de ce pays. Tu pourras consulter notre calendrier sur le site http://www.sciencespoforum.com/ . Enfin, face au succès du webdocumentaire « Génération UE » réalisé par SPF l'an passé, nous souhaitons réitérer l'expérience avec un nouveau thème, de nouvelles problématiques et surtout une nouvelle équipe surmotivée à laquelle tu pourrais bien te joindre (avis aux sociologues, chercheurs, réalisateurs, monteurs, caméraman en herbe, tenez-nous informés).

L’association Ils sont douze, ils sont jeunes, ils sont (relativement) beaux, ils sont dynamiques. Leur mission : remplir ton année universitaire de conférences toutes plus « sexy » les unes que les autres… Tu l’auras compris, cher 1A, Sciences Po Forum (ou SPF) est l’association qui organise le débat au sein de l’IEP. Ses membres se chargent d’inviter des personnalités issues des champs politiques, académiques, associatifs et culturels. Bref, des invités hétéroclites pour une association apolitique, parce qu’à SPF, on a tous des convictions qui nous sont propres et c'est aussi ce qui fait la qualité des évènements que nous organisons.

Faire circuler les idées, les opinions, voilà notre mission. Et nous avons envie de t’entendre cher 1A ! Like notre page Facebook, visite notre site internet et exprime-toi, réagis, propose, innove ! Tu as des questions ? Tu voudrais t’impliquer pour un des projets de Sciences Po Forum ? N’hésite pas à nous écrire un p’tit mot doux ou à passer nous voir au local.

Nos projets Tout au long de l’année, Sciences Po Forum se chargera de te proposer différents types d’évènements et de projets. D’abord, nous commencerons l’année par te faire visiter une institution européenne, parce qu’on est à Strasbourg et puis que l’Europe c’est quand même un gros dossier. Ensuite, il y aura bien sûr nos traditionnelles conférences et débats où

Des bises sur tes deux joues, celle de droite et celle de gauche (apolitiques on te dit), L’équipe de Sciences Po Forum

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Septembre 2016

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

Stras’Diplomacy Bonjour cher lecteur, et bienvenue – ou rebienvenue – à Sciences Po. Dis-moi, après une année riche en rebondissements et à l’actualité internationale dense, n’as-tu pas eu envie de devenir diplomate ? De te glisser dans la peau d’un expert en géostratégie ou d’un spécialiste des relations internationales et d’aller négocier la paix mondiale lors d’un sommet organisé à l’autre bout du monde ? Non ? Sûr ? Parceque c’est ce que nous te proposons ! Fondée il y a maintenant six ans, Stras’Diplomacy est une association qui vise à promouvoir la participation d’étudiants à des Model United Nations. Les MUNs sont des simulations de Commissions des Nations Unies : des conférences internationales, tenues dans de prestigieuses universités, qui rassemblent des étudiants venus du monde entier passionnés par les relations internationales pour agir, le temps de quelques jours, comme de vrais diplomates. Cette année, avons pour ambition de participer à un MUN au moins une fois par mois: que ce soit au Crisis Game de Birmingham, ou au très réputé WorldMUN, à Rome, Tours, Londres, Strasbourg, Moscou, Genève, Nice, Harvard, et bien d’autres encore ! Pour cela, nous proposons des entraînements de qualité, chaque semaine, pour apprendre à nos membres les

bases de la diplomatie et à se familiariser aux règles de procédure de l’ONU, au travail en délégation et à la compréhension des grands enjeux internationaux. Mais participer à un MUN, c’est bien plus encore ! C’est l’opportunité de voyager, de rencontrer des dizaines d’étudiants venus de tous horizons, de participer à des Socials dans des lieux iconiques et surtout de rejoindre un réseau transnational de passionnés et une société internationale connectée. En bref, faire partie de Stras’Diplo te fera vivre une expérience unique et enrichissante qui te permettra de te dépasser et de te révéler. Tous les étudiants de toutes les années sont bienvenus à Stras’Diplomacy, quelque soit le niveau vétérans des MUNs comme parfaits novices, étudiants aguerris ou tout simplement curieux. Alors, séduit ? Ou encore confus ? Pour plus d’informations, tienstoi au courant de nos actualités sur notre page Facebook et viens faire un tour à notre réunion d’information ! Notre bureau, composé de 2A et 4A, sera ravi de t’accueillir et de répondre à tes questions. Diplomatiquement votre, Manon Kayser, Présidente de Stras’Diplomacy.

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Propos n°90

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

Sciences Po, une année au rythme des évènements Par Etienne Misert Septembre À la mi-mois, te voici tout beau, fraîchement débarqué à Strasbourg. Tu dois venir t’inscrire pédagogiquement (même si tu ne sais pas ce que ça veut dire) à l’IEP. Première découverte de ce bâtiment symbole de ta nouvelle vie (ne sois pas trop impressionné par notre magnifique hall, tqt on sait). Après avoir rempli tous ces petits papiers et donné ton chèque, viens donc découvrir tes associations préférées, qui sont fermement campées sur leurs stands, prêtes à t’accueillir. Discute un coup et apprends donc à faire connaissance. Cependant, 20 associations ça fait beaucoup… Tu es perdu dans ce magnifique programme que toutes t’ont teasé ? Ne t’en fais pas, c’est tout à fait normal. Pour t’aider, tu peux retourner jeter un coup d’oeil dans les pages précédentes, mais surtout, viens vite à l’aprèm des associations : c’est juste après ta pré-rentrée, ce vendredi 16. C’est l’étape qui va pleinement lancer l’ouverture de ton intégration, elle est donc essentielle. Par la suite, tu retrouveras les divers évènements du BDE qui vont te permettre de briser la glace au sein de ta promo, mais également de créer des liens entre les différentes promotions de l’IEP. Cependant, les autres associations ne sont jamais en reste en ce début d’année : Afterwork de SPSC et du BDE (une première !), premières des clubs du BDA (cuisine, chant, théâtre, …), entrainements du BDS, première joute de l’EJO, premières conférences de SPF, première dégustation d’Oenopo, …

Cependant, la routine n’existe pas à Sciences Po Strasbourg. Une demi tonne d’événements t’attendent avant la fin de l’année : premiers matchs de la Strohteam avec SBB, la soirée d’Halloween du BDA, … Tu ne t’ennuieras pas, tel est le crédo.

L’après-midi d’intégration, Strasbourg, 23 septembre 2016 Octobre Tu es en partance pour le WEI. Laisse ta dignité à la maison, tu n’en auras pas besoin. Nous ne décrirons pas ce qu’il va s’y passer pour laisser une certaine magie autour de cet évènement plus qu’incontournable. De retour en terres alsaciennes, tu t’habitues peu à peu à cette nouvelle vie, à tes nouveaux amis, et aux premiers cours.

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Novembre et décembre Tu pourras également continuer à profiter des joutes, dégustations, conférences, représentations qui sont des événements récurrents tout au long de l’année. Pour les plus téméraires, la soirée du BDS (BBD is coming), soirée d’Oenopo, du BDI, du BDE, sauront vous ravir. Pour les plus studieux et les plus inquiets pour leur avenir, il y aura la JobWeek qui viendra leur donner des idées pour leur futur. Pour les plus diplomates et les plus aventuriers, les MUNs sauront vous emmener au bout du monde, le temps d’une petite semaine passée dans la peau d’un diplomate. Pour les vieux cons mais aussi pour les autres, le Gala est l’évènement de la fin d’année.

Joute des associations, IEP, Décembre 2016


Septembre 2016

Bienvenue à Sciences Po Strasbourg !

Fin janvier, février Pour réémerger dans le monde réel après cette triste et sombre période, tu auras la joie d’avoir une soirée post-partiels organisé par le BDE, puis tu enchaineras rapidement sur la semaine euro si tu as la joie de débarquer en 2A. Pour se refaire une santé, quoi de mieux que les voyages ? Découvre le monde grâce au PAPE, le projet après partiels à l’étranger. Une semaine d’éclate dans une grande ville d’une contrée inconnue. Allez viens, on est bien. Pour ceux qui rêvent de découvrir l’Alsace et ses grands crus, Oenopo est là pour vous. Un des must do de ton année, la route des vins.

etc ne sont toujours pas partis. Fonce et bats-toi, vas puiser au fond de toimême pour tes couleurs bleues et blanches. Révises tes classiques, le club chant est là pour ça, et ce d’autant plus que mars signifie semaine des Arts. Quelques soirées pour se préparer, mais globalement toute la vie sciencepiste reste centrée sur ce seul évènement. Cette année pas d’erreur : on revient avec le prix de l’ambiance (au minimum). KRIT 2017, Lyon

« Vacances » de Noël Pause hivernale. Douloureuse. Entre deux orgies de bouffe en famille pour les fêtes, ou avec les potes pour Nouvel An, les vacances se transforment en cauchemar : tu te retrouves surpris par un événement inattendu dont les associations t’ont vachement moins parlé : les partiels. Tu vas y survivre t’inquiète. Pour cela, je te renvoie vers Nikita, qui a publié quelques pages plus loin un « Kit anti-rattrapages », il est très bien placé pour t’aider à travers cette période difficile.

Semaine européenne, Parlement européen, 6 - 11 février 2017

les foules avec sa Comuz. La campagne BDE bat son plein (et ça soulage le porte-monnaie de tous, merci mille fois à la Vox et à Noûs !). Gare aux partiels. Ils sont traitres. Mai L’hibernation. Tu ne sors pas beaucoup, rares sont les moments de pause entre deux révisions de dernière minute. Courage.

Mars C’est pas tout, mais le Krit approche. Remets-toi en forme durant ce mois de mars. Les capitaines surmotivés pour aller tout déchirer en terre lyonnaise t’en feront peut-être baver, mais au fond c’est pour ton bien. Les kilos accumulés pendant les fêtes hivernales, les soirées au Brasseur à commander des flam’s et des bières, les ateliers du club cuisine,

tranger aussi, le mémoire de MSS pour les 1A (force et honneur, d’avance vous allez galérer). Le BDI prépare son voyage solidaire, et tire le bilan de toutes les bonnes actions de l’année (Et Les Gosses, paniers bio, …). Le BDA déchaîne

Comuz, Strasbourg, Avril 2017 Avril Douloureuse période. Très très douloureuse. Ça sent la fin d’année. Les bureaux des associations se renouvellent, les partiels approchent, les départs à l’é-

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Juin La délivrance, les vacances pour tous puisque les résultats sont pas encore sortis, #22aoûtornot22août? Oenopo nous livre sa soirée de désintégration, le BDE sa soirée post-partiels. Bonnes vacances à tous, et à l’année prochaine.


Propos n°90

El Mundo

El Mundo Europe - Berlin, Allemagne Asie - Taipei, Taiwan Amérique - Ottawa, Canada

El Mundo, récits de la 3A Par Une Moule El Mundo ça part d’une idée très simple : Des 4A qui reviennent de leur année à l’étranger, et des 1A et 2A qui cherchent encore leur destination. Le lien semble tout trouvé non ? Et pourtant la communication n’est pas si simple entre les 2 promos, alors que chacun semble y trouver son intérêt (on sait que vous voulez raconter vos folles aventures les 4A). C’est là qu’intervient Propos : Grâce à un simple Google Form (oui encore) posté sur Facebook, nous avons déjà reçu plus de 20 témoignages de 4A. Nous posterons les plus précis/détaillés (en fait les meilleurs, on peut se le dire) dans le journal papier, tandis que les autres seront publiés au fur et à mesure sur le site tout au long de l’année. El Mundo, ça te permettra aussi de rencontrer des gens d’une autre promo et pourquoi pas de développer un nouveau crush ? Non, plus sérieusement, on espère vraiment que cette rubrique répondra à vos attentes et vous facilitera le choix de la 3A. On remercie les 4A qui ont déjà partagés leur expérience, et on remercie d’avance les autres qui nous enverront leurs témoignages par la suite.

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Septembre 2016

El Mundo - Europe

Berlin Freie Universität Berlin, Allemagne

CV DE LA DESTINATION Ville : - Berlin - 3,5 millions d’habitants - 1ère ville du pays, capitale

Université : - 35000 étudiants - Times Ranking : 72 - QS Ranking : 119

3 mots pour décrire ta destination ?

“Libre”

“Vivante”

“Cosmopolite”

L’UNIVERSITÉ Ton avis sur les cours et ton université ? Les cours de la Freie Universität de Berlin sont variés et de qualité. Le département de sciences politiques offre pleins de domaines d'études qu'on ne trouve pas en France. Le format des cours est aussi intéressant : il y a beaucoup de participation de la part des élèves. Plus d'interaction et moins de passivité . Les cours spéciaux Erasmus sont intéressants et un bon plan pour avoir des points faciles. L'université en elle même est immense. Le campus est très agréable et en pleine nature. Le seul bémol est un certain manque d'information sur le système de notation, de points et les professeurs ne sont pas toujours au courant non plus. A noter que l'administration allemande est très stricte.

L'université intègre-t-elle bien les étudiants étrangers ? Plutôt bien, cela dépend des cours. Il est difficile de créer des liens spontanés avec des étudiants allemands et de ne pas céder à la tentation du "entre français". Je conseille vraiment de faire des activités sportives ou culturelles avec l'université (ou hors université) pour se forcer à s'adapter et s'intégrer. Les partenaires tandem sont aussi une bonne occasion de se faire un cercle d'amis allemands.

Combien d'heures de cours par semaine ? Entre 18 et 16 Les examens ont-ils été difficiles ? Abordables, mais cela demandait quand même un travail de révision conséquent à cause de la langue.

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Quelles ont été les sorties et activités proposées au sein de ton université ? Une grande offre sportive (plus d'une centaine de sport à prix imbattable: entre 14 et 30 euros par semestre). Le bureau Erasmus offre régulièrement des sorties, notamment des visites de la ville en début d'année. Des newsletter par mail informent de toutes les activitées. Le club international, tenu par des élèves organise aussi des voyages dans le pays, mais il y a très peu de places (un trentaine par voyage) et beaucoup de demande.


Propos n°90

El Mundo - Europe

VIE SOCIALE Tourisme : as-tu eu le temps et l'argent pour visiter ? Entre les deux semestres, nous avons quasiment deux mois de vacances. C'est le bon moment pour faire des voyages. Sinon toute l'Allemagne est accessible avec les Flixbus/bus longue distances pour des prix dérisoires. L'Europe de l'est est aussi ouverte avec les compagnies low cost, voire la deutsch Bahn. Je conseille la Pologne. C'est magnifique et pas cher.

vite, c'est nécessaire! Dans les premiers mois il faut vraiment se concentrer en permanence, puis les choses se facilitent d'elle même. On apprend l'humilité et la patience ! Les rencontres : plutôt Erasmus ou plutôt locaux ? Plutôt Erasmus. C'est

logique, les activités de début d'années sont entre Erasmus, le contact est plus facile aussi. Pour rencontrer les locaux, il faut être à l'aise en allemand et motivé à garder le contact. Les Allemands sont accueillants et polis, mais pas très spontanés. C'est mon ressenti: dans le cadre de l'université, c'est à nous d'aller vers eux.

La langue a-t-elle été une barrière ? Au début oui. Les démarches au début du séjour ne sont pas simples, tout semble compliqué et lent à cause de la langue. ça dépend du niveau d'allemand au départ bien sûr. Mais les progrès viennent plutôt

VIE PRATIQUE Le logement : plutôt coloc, campus, solo, chez l'habitant ? Avantages et inconvénients ? Pour ma part c'était une colocation avec une allemande. La recherche de logement à été la partie la plus stressante car la concurrence est rude. Les prix sont TRÈS variables à Berlin et le quartier de la fac est plutôt cher. ça reste abordable pour une capitale européenne, mais ça peux aussi monter très vite. La colocation est une expérience vraiment sympa et on est en immersion en permanence. La Freie Universität propose des logements étudiants près de la fac et à des prix raisonnables. Mais c'est assez loin du centre et isolé. C'est un choix à faire au début d'année. Pour ma part j'ai privilégié d'être à mi chemin entre la fac et le centre, quitte à stresser dans les dé-

marches pour trouver une colocation. Quel est le coût de la vie ? À part les loyers, ce n'est pas cher selon moi. La ville est pleine de supermarchés type Aldi ou Liddle, où les courses se font sans pleurer au moment de payer. L'alimentaire reste peu cher, les restaurants aussi sont vraiment accessibles (on peut bien manger pour 10 euros). Les activités culturelles avec la carte étudiante sont souvent à moitié prix (en moyenne 5 euros une entrée au musée, et 7 euros le cinéma). Par contre, en en début d'année il faut payer le "Semester Ticket" qui correspond à la carte étudiante en plus de la carte transport illimitée sur Berlin. C'est 250 euros à payer cash le premier jour. Il vaut mieux le savoir. Il est possible de ne pas

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payer la partie transport, mais selon moi c'est absolument nécessaire. Berlin est tellement grand que c'est impossible d'y vivre sans transports en commun. Des conseils pour les plus jeunes pipos? Vivez cette 3A à fond. Ce n'est pas rose tous les jours et honnêtement, j'ai eu des jours de déprime. Mais avec le recul, l'expérience est dingue et j'ai appris tellement de choses, aussi bien sur le plan humain qu'universitaire. Quoi qu'il arrive, vous ferez le bon choix, foncez! Envie de t'exprimer sur un point en particulier ? Berlin c'est bien! Jeanne Meyer, disponible si des 2A perdus dans les affres du doute ont des questions sur cette destination.


Septembre 2016

El Mundo - Asie

Taipei Soochow University Taipei, Taiwan

CV DE LA DESTINATION Ville : Université : - Taipei - 15000 étudiants - 3 millions d’habitants - Shangai Ranking : 401-500 - 1ère ville du pays, capitale 3 mots pour décrire ta destination ?

“Dépaysant”

“Envoûtant” “Surprenant”

L’UNIVERSITÉ Ton avis sur les cours et ton université ? Vie de l'université (activités extra scolaires, bâtiments...) super, les cours pas super intéressants (à part les cours de chinois) mais validés facilement Combien d'heures de cours par semaine ? 15h ` Les examens ont-ils été difficiles ? Non, en général ce sont des dossiers à rendre à la fin du

semestre, plus un examen de milieu d'année qui peut être une présentation orale ou un examen écrit, mais globalement c'est très facile L'université intègre-t-elle bien les étudiants étrangers ? Oui, il y a un programme de buddys taïwanais qui nous prennent en charge au début de l'année, et des activités sont organisées chaque semestre.

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Quelles ont été les sorties et activités proposées au sein de ton université ? Kayak en mer, repas pour le festival de la mi automne (dégustation de mooncake), repas de noël, balade à vélo avec le président de l'université, confection de baozi, initiation à la calligraphie, visite d'une ville dans les environs


Propos n°90

El Mundo - Asie

VIE SOCIALE Tourisme : as-tu eu le temps et l'argent pour visiter ? Oui, il est tout à fait possible de mettre tous les cours sur 3 jours et de profiter du reste pour bouger ! Les profs acceptent aussi qu'on soient absents 3 fois si on veut voyager, ils ne sont vraiment pas chiants ! Entre le semestre d'automne et de printemps, il y a aussi un mois de libre pour voy-

ager, l'occasion de se faire un road trip en Asie du Sud est ! Tout est vraiment peu cher, logement, nourriture, transport... très abordable ! La langue a-t-elle été une barrière ? Pas particulièrement, je parlais un peu chinois de base! Mais c'est sur que sans rien y con-

naître c'est plus compliqué pour la vie de tous les jours, les taïwanais ne parlant pas toujours très bien anglais ! Les rencontres : plutôt Erasmus ou plutôt locaux ? Plutôt erasmus au premier semestre, et locaux au second! Les deux étaient hyper sympas.

VIE PRATIQUE Le logement : plutôt coloc, campus, solo, chez l'habitant ? Avantages et inconvénients ? Solo, mais dans un bâtiment avec uniquement des étudiants! Avantage on est tranquille, et puis en réalité à Taïwan on est chez soi que pour dormir (pour manger c'est plus rentable de sortir) donc ça n'a pas vraiment d'importance. Après pour vraiment progresser en chinois, c'est mieux d'aller dans les dortoirs, on est quasiment tout le temps qu'avec des chinois continentaux! Mais ils

sont plutôt loin du centre ville et attention au choc culturel ! Quel est le coût de la vie ? Relativement abordable, les transports sont vraiment peu chers, mais la nourriture finit par peser sur le budget vu qu'il faut toujours manger au resto (plus rentable que faire des courses). Des conseils pour les plus jeunes pipos? Faites chinois avant de venir, ça n’a pas grand intérêt

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sinon, à part si vous voulez voir l'Asie ! Ça peut faire un peu peur comme destination comme c'est loin, mais ça vaut totalement le coup ! Envie de t'exprimer sur un point en particulier ? Mention spéciale pour les Taïwanais, qui sont juste adorables ! Accueillants, chaleureux, contact très facile... on peut jamais avoir de galère à Taïwan, ils se battent pour nous aider !


Septembre 2016

El Mundo - Amérique

University of Ottawa Ottawa, Canada

CV DE LA DESTINATION Ville : - Ottawa - 900 000 habitants - 4ème ville, capitale Ontario

Université : - 45000 étudiants - Shangai Ranking : 201-300 - Times Ranking : 200

3 mots pour décrire ta destination ?

“Magnifique”

“Attractif” “Historique”

L’UNIVERSITÉ Ton avis sur les cours et ton université ? Les cours sont très intéressants, complets et interactifs. Université-Capitale est une des meilleures facultés de Sciences Politiques du Canada, avec un choix de cours très larges et variés. Le campus et ses bâtiments sont à la pointe de la technologie et très développés, à l'image des universités nord-américaines.

Quelles ont été les sorties et activités proposées au sein de ton université ? De très nombreux voyages sont proposés et organisés par les différentes associations étudiantes (Québec-Ville, baleines à Tadoussac, Montréal, Toronto, chutes du Niagara, New York, Washington et j'en passe) : plusieurs sorties randonnée l'automne et raquette l'hiver dans le parc national de la Gatineau. Il y a aussi plusieurs

Combien d'heures de cours par semaine ? 15 Les examens ont-ils été difficiles ? Facile L'université intègre-telle bien les étudiants étrangers ? De nombreuses activités sont organisées par le Bureau international de l'uOttawa. Mais l’intégration est loin d'être aussi poussée que celle des Erasmus en Europe.

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événements organisées par l'association sportive pour assister aux matchs d'ice-hockey (tarifs réduits). Une association sur le modèle de Stras'Diplomacy propose aussi de participer aux MUN et dans certains cas, quasiment GRATUITEMENT. De très nombreuses autres activités et sorties sont proposées par d'autres associations de l'uOttawa. En bref, vie associative florissante!


Propos n°90

El Mundo - Amérique

VIE SOCIALE Tourisme : as-tu eu le temps et l'argent pour visiter ? Oui et oui. La langue a-t-elle été une barrière ? Non, Ottawa étant une ville officiellement bilingue anglaisfrançais (bien que très majoritairement anglophone). Les rencontres : plutôt Erasmus ou plutôt locaux ? Les deux.

VIE PRATIQUE Le logement : plutôt coloc, campus, solo, chez l'habitant ? Avantages et inconvénients ? Colocation, très proche du campus dans le quartier résidentiel étudiant de Sandy Hill. C’est toutefois un peu loin des commodités (supermarché notamment). Quel est le coût de la vie ? Identique à celui France.

en

Des conseils pour les plus jeunes pipos? N'ayez pas peur! Saisissez toutes les opportunités de voyages, activités, sorties pour rencontrer le plus de personnes possible. Envie de t'exprimer sur un point en particulier ? Juste un bref récapitulatif de mon expérience à Ottawa: Les cours et programmes d’études à l’Université d’Ottawa offrent une grande liberté en termes de choix de cours et d’emploi du temps. Les étudiants ont la possibilité de faire leur propre emploi du temps en

fonction de l’offre de cours à chaque semestre et de personnaliser leur programme d’études grâce à des cours optionnels choisis selon les goûts et centres d’intérêt de chacun. De plus, l’uOttawa bénéficie d’un atout majeur : le « bilinguisme ». A la charnière entre l’Ontario anglophone et le Québec francophone, l’université d’Ottawa s’attache à promouvoir le bilinguisme français-anglais ce qui permet aux étudiants de choisir par exemple leurs cours en anglais, tout en continuant à parler français à travers une multitude d’activités offerts par les associations sur le campus. Enfin, la localisation idéale de l’Université d’Ottawa constitue un avantage conséquent dans la vie d’un étudiant français à Ottawa. Située en plein centreville, l’Université se situe très proche des lieux d’intérêts majeurs de la ville comme le Parlement du Canada et le Canal Rideau, et permet aux étudiants d’avoir accès à toutes les commodités du centreville, que ce soit le grand centre commercial Rideau ou encore le

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très attractif quartier du Marché By où foisonnent bars et restaurants. Une fois l'université finie (mi-avril), il est aussi possible de faire un stage ou de travailler pour le Gouvernement ou au Parlement du Canada, ce qui fut mon cas et a été une expérience des plus inoubliables et enrichissantes de ma vie (genre rencontrer et discuter avec Justin Trudeau 3 fois hehehe).

Alexandre aka Juste un Trou d'eau..

Vella,


Septembre 2016

Zoom sur ... l’IEP

Zoom sur... L’IEP

- Petit dico du Pipo - Kit anti-rattrapages

Portrait du mois - Sigolène, Présidente du BDE

Petit dico du pipo Par Théo Schintu Pipos, vous arrivez dans un monde inconnu, un espace social dont les codes vous échappent un peu. Et comme vous le verrez en socio : ne pas maîtriser les codes, c’est un coup à finir marginalisé et toxico ! Propos dans sa bonté extrême veut vous éviter de passer pour un con devant vos congénères 2A et vous propose donc une partie du lexique des iepiens strasbourgeois. Soyez attentif, c’est de l’or en barre !

En raison de la loi 91-32 du 10 janvier 1991 relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme (loi Évin), nous vous rappelons que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Buvez avec modération.

ON NE DIT PAS...

... MAIS ON DIT

« Je vais réviser à la cafet » « Je sèche » Cafet : ta mère nourricière, tu peux y manger pour pas cher à midi et trouver à toute heure un petit muffin. Il y a aussi des prises pour brancher ton ordi et faire semblant de travailler. Elle est particulièrement remplie la semaine avant la deadline du mémoire de MSS. « Merci Clément » « J’ai eu 10 en HGGP » Le partiel d’Histoire Générale : l’œuvre de Jean-Louis Clément. Avoir la moyenne relève de l’exploit. La rédaction vous conseille d’aller à ses amphis, se souvenir d’une petite anecdote sur son pépé vous servira le jour J. « Je vais acheter de l’alcool et des « Je vais à Kehl » clopes » Kehl : la ville juste de l’autre côté du Rhin. L’alcool y est tellement moins cher que l’aller-retour vaut définitivement le coût. On vous conseille le supermarché Edeka. (Il y a des gros paquets de HARIBO à 1€ pour ceux qui ont gardé leur âme d’enfant comme moi.) « J”ai réussi ma vie » « Je suis au BDE » BDE : « L’asso ultime » diront certains (au fond c’est Propos). Ses membres utilisent leur si beau polo bleu marine pour choper. C’est clair et ceux qui disent le contraire vous mentent. Attention 1A. « Je suis ouvert(e) » « Je suis pompom » Pompom : Les Pompoms font l’objet de chants pas très Charlie au Krit (la décence - ou la censure - nous impose de ne pas vous les donner tout de suite) mais tu te rappelleras que finalement, finir 6ème sans se foutre à poil c’est déjà pas mal. Les pompoms on vous aime. « Paris capitale » « Berlin capitale, Paris succursale » Ce chant du Krit : il faudra crier ça haut et fort pour faire peur aux 9 autres IEP qui pensent qu’on est des nazis.

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Propos n°90

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Le kit anti-rattrapages

#JeNeSuisPas22Août

Par Nikita Krestinine Attention, Gabriel Eckert prévient : Sciences Po, c’est l’excellence (phrase préférée de notre chef qu’on risque d’entendre 1025894 fois tout le long de l’année) et malheur aux malheureux qui n’auront malheureusement pas la moyenne suffisante pour être admis en 2A dès le mois de juin. Eh oui ! A la rentrée, les rattrapages paraissent loin, très loin, malgré les 2A qui en parlent assez rapidement. C’est d’ailleurs un des sujets des plus débattus lors des premières rencontres 1A-2A. Vous l’avez compris, la vitesse à laquelle ils vont se rapprocher risquent d’en surprendre plus d’un. Pas de panique ! Propos vous propose d’ores et déjà de vous placer dans le droit chemin pour aborder cette année en confiance. On te donne cinq conseils à intégrer ASAP, conseils qui ont permis à l’auteur de cet article de valider sa première année du premier coup dès juin alors qu’il a terminé avant-dernier de la promo lors des partiels de janvier … Miser sur les notes de conférences de méthodes (TD) Chaque TD a un coefficient élevé, qui est de 3 pour les quatre matières de base et de 2 pour les langues vivantes. Avoir la moyenne dans chacun de TD signifie que tu as déjà parcouru la moitié de chemin en vue de l’obtention de ton année, voire plus, puisqu’il est impossible de rattraper quelconque note de TD durant les rattrapages. CONCENTRE-TOI SUR CHAQUE NOTE ! Evite de sortir la veille, envoie des mails à ton chargé de TD (qui sont beaucoup plus disponibles que les chargés des cours magistraux) si tu as des questions, passe du temps à la BNU ou à la bibliothèque de l’IEP

la semaine qui précède le devoir. Et quand tu découvriras ta note, ta joie ne sera que plus forte pour aller fêter ça ! Aller en amphi au maximum … au moins en début d’année ! Sauf si tu es un Martin Finckler bis (2A, major de promo n’ayant raté aucun amphi), tu n’assisteras bien entendu pas à tous les cours magistraux, bien qu’ils soient extrêmement passionnants … Pourquoi ? Tu le découvriras seul. Ce qu’on peut te conseiller : assiste au moins aux premiers cours magistraux, afin de comprendre comment se présente un cours magistral à l’IEP, quelle est la méthode du prof, t’habituer à une nouvelle façon de prendre des notes et comprendre quels sont les cours où tu te débrouilles bien et quels sont ceux où tu risques d’avoir des difficultés. Sois un maximum régulier et évite d’accumuler du retard sur chacun des cours magistraux pour que les révisions ne soient que plus agréables. Le bonheur de la Dropbox, tu le découvriras seul. Bien choisir ses groupes pour les exposés et surtout pour le mémoire Tu le sais depuis la primaire, se mettre avec ses potes pour un travail de groupe, c’est tentant. Cependant, réfléchis bien avant de choisir ton groupe. A l’IEP, tu seras amené à préparer de nombreux exposés comptant pour une note en TD (!) et surtout à préparer un terrible mémoire en MSS, qui va exiger du sérieux et de la rigueur durant plusieurs mois. A toi de bien choisir tes collègues de travail (peut-être est-il plus intéressant de choisir un pote plus sérieux que ton meilleur pote ?) afin que tes notes soient à la

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hauteur de tes attentes. Profiter des week-ends et des vacances pour faire des fiches de révision Les révisions de la veille et de dernière minute ont sauvé beaucoup de pipos depuis 1945 (t’as reconnu la date j’espère !). Toutefois, l’accumulation des épreuves, parfois dispersées de quelques heures seulement montrent très vite les failles de cette stratégie. Pour éviter les rattrapages, tu dois arriver SEREIN à chacune des épreuves ! Profite des week-ends voire des vacances de la Toussaint (pour les plus téméraires) pour ficher tout tes cours magistraux du 1er semestre (t’auras surement peu de temps pour le faire pendant les vacances de Noël), et des vacances de Pâques et de la semaine de révisions pour ficher tes cours du 2ème semestre. Tu seras ainsi paré à affronter chaque épreuve dans le plus grand des calmes. Se dire qu’il vaut mieux faire l’effort maintenant que pendant les vacances l’été … C’est peut-être le conseil le moins perspicace mais travaille régulièrement tout au long de l’année pour ne pas te retrouver fort dépourvu quand la bise sera venue (bise = partiels si t’as pas compris la métaphore). Tu pourras ainsi savourer des vacances d’été bien méritées, et en profiter pour travailler ou trouver un stage dans le but de rajouter une belle ligne sur ton CV ! Voilà, Propos espère que ce kit anti-rattrapages t’évitera de publier le fameux hashtag #Jesuis22août le jour des résultats et bien entendu Propos est ton garant numéro 1 de ta première année réussie au sein de l’IEP !


Septembre 2016

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L’interview de Sigolène, Présidente du BDE Par Raphael Rauch Pour les 1A et les nouveaux 2A, est-ce que tu peux avant tout commencer par te présenter ? Slt, je m’appelle Sigolène Bador, Sigo pour les intimes, je mesure 1m63 et j’ai 19 ans, je viens de Clermont-Ferrand, capitale de la plus belle région de France (vous connaissez tous déjà l’Auvergne bien sûr), je fais de la natation synchronisée, j’adore les chats et les crêpes (sauf à 7h30 du matin, dans le hall, après une semaine de campagne) et mon target cette année comme l'année dernière, c'est Maxence. Pour ce qui est de ma vie à l’iep, je fais partie des Stringboxs (l’équipe de Rugby féminine de la Strohteam) où au passage on vous attend nombreuses pour cette année, débutantes ou confirmées vous serez toujours les bienvenues aux entraînements et surtout au Krit (c’était kdo Clara <3). Je fais aussi du chant au BDA et le chant c’est cool, donc faites la comuz (cc Lucas). Pour finir, je suis chargée d’assurer ta survie au WEI et faire en sorte que les membres de mon bureau adoré ne s’entretuent pas d’ici la fin du mois de juin prochain.

Si pour les 2A cela peut paraître évident (encore que) est-ce que tu peux expliquer à ceux qui sortent du lycée ou d’une prépa à quoi sert concrètement le BDE ? Le BDA c'est le bureau qui réunit les Artistes de tous les styles, le BDS regroupe tous les sportifs et supporters de l'IEP...

Nous, on est le Bureau Des Elèves et on rassemble les élèves, tout simplement. Dans ce but, on organise de multiples événements ayant pour objectif que chaque nouvel arrivant (quelle que soit sa promo) rencontre un maximum de personnes et qu’il trouve sa place au sein de l’IEP. Le BDE est donc en charge de l’organisation des évènements de l’intégration. Cela passe par le parrainage, l’après-midi d’intégration, les différentes soirées d’intégration et l’incontournable WEI. On vous permet de rencontrer des gens mais surtout on prend soin de vous et ce tout au long de l’année. Une fois l’intégration terminée, il s’agit pour le BDE de réunir les élèves autour de différents évènements, du gala au PAPE « voyage post-partiels à l’étranger » en passant par les 18 ans de notre pôle scolarité et la semaine euro pour les 2A. Au final, on est là pour à peu près tout ce qui pourrait avoir un rapport avec votre vie étudiante

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: on se débrouille pour vous trouver des réductions, pour vous suggérer de bonnes affaires et pour vous filer un coup de main sur votre orientation. Vous pourrez retrouver toutes les infos nécessaires sur notre tout nouveau site internet ainsi que sur les réseaux sociaux, restez connectés !

NOÛS a été élu avec une large majorité, après une campagne intense pour les deux listes en compétition. Quel est ton plus beau souvenir de ces deux semaines de campagne ? Je ne sais pas si on peut réellement avoir de bons souvenirs d’une campagne BDE *rire*. Non, en vérité, c’était la période la plus remplie de ma vie étudiante à Sciences Po (pour l’année dernière en tout cas). Mise à part la fatigue, je pense que tout ce que j’ai fait, et plus généralement tout ce que mon équipe a pu faire, était complétement dingue. J’ai dû prendre en tout et pour tout 30


Propos n°90 minutes pour moi durant les deux semaines de campagne et j’ai adoré ça. On a quasiment vécu à 16 pendant 2 semaines (18 en comptant Constantin et Juliette). Nous avons découvert beaucoup sur toutes les personnes de la liste et nous sommes restés soudés tout du long. On a rencontré énormément d’étudiants de l’IEP grâce à cette campagne, sûrement même des personnes que l’on n’aurait jamais connues autrement et c’était génial. Avec du recul je dirais même que le jour où Paul a sonné chez moi à 6h30 pour préparer les petits-déj alors que j’avais fini de balayer le rafiot avec Nathan à 5h est un bon souvenir. Mais si je dois faire un choix, je dirais que j’ai deux très beaux souvenirs de cette campagne : le premier c’est le tournage de notre vidéo de campagne, on était tous ensemble et on s’est beaucoup marré, surtout quand on a dû tourner la scène d’Alice et Benjamin (cf notre vidéo pour ceux qui ne l’ont pas vue). Un autre très beau souvenir est le soir de notre victoire, après les résultats on est tous allés chez Maxime et Vincent, on a bu du champagne et on a fait beaucoup de projets pour l’année prochaine. On était tous hyper excités par ce qui nous attendait, on était soulagés que ce soit terminé et fiers de ce que nous avions réussi à faire tous ensemble.

On en reparlera plus longuement dans l’année mais est-ce que tu peux d’ores et déjà nous présenter les grands évènements à venir ? Des nouveautés en plus des traditionnels Galas, semaine d’inté, … ? Nous souhaitons conserver certaines « traditions » de la vie étudiante de Sciences po Strasbourg, surtout concernant l’intégration. C’est pourquoi vous retrouverez comme tous les ans le

Zoom sur ... Sigolène

repas d’intégration qui aura lieu cette année au Brasseur, qui sera suivi par l’aprèm d’inté dans Strasbourg et qui se terminera avec le Week-end d’intégration ! Si nous tenons à ces « traditions », notre objectif est également d’innover. Dans cette optique nous tenons à renforcer les liens avec les 4A d’une part par le parrainage (en espérant que celui-ci pourra se réaliser) mais aussi par la soirée de « ré-inté » des 4A. Parmi les nouveautés auxquels nous tenons il y a aussi la mise en place du Carnaval que nous allons réaliser avec le BDA mais aussi la semaine du BDE par exemple. Enfin l’événement que je préfère parmi tout ce qui est prévu cette année : le PAPE (« projet après partiels à l’étranger ») inter-IEP, nous n’en connaissons pas encore vraiment la date ni toutes les modalités mais nous avons commencé à prendre des contacts dès notre élection ; celui-ci aura lieu avec le BDE de Toulouse pour l’instant et surement d’autres IEP avec lesquels nous sommes en contact non seulement pour la réalisation de ce PAPE mais aussi pour d’autres projets que nous voulons porter en collaboration avec les BDE des autres IEP.

Au sujet de l’intégration justement, question inévitable, avezvous déjà une petite idée de ce que le WEI nous réserve ? Bien sûr, il vous réserve de nombreuses surprises… ;)

Quelques questions plus pragmatiques, qu’en est-il de la réalisation de vos promesses de campagne ? Nous tenons à réaliser si ce n’est toutes, le maximum de nos promesses de campagne, c’est pourquoi vous pourrez suivre l’avancée de la réalisation de

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celles-ci sur le site internet du BDE. Elles y sont toutes exposées et vous saurez si celles-ci sont en cours de réalisation ou si elles ont déjà été accomplies. Nous restons très attachés aux promesses que nous avons faites et qui furent les piliers de notre campagne.

Après un an à l’IEP de Strasbourg, quels sont tes meilleurs conseils à donner à un jeune pipo qui veut à la fois profiter des sorties strasbourgeoises et gérer ses cours au mieux ? Une solution secrète à nous faire partager ? En tant qu’étudiant(e) vous devez sans doute jongler avec le manque de sommeil, les activités associatives, les soirées qui se terminent toujours beaucoup plus tard que prévu et l’assiduité en cours. Il est vrai que la vie étudiante sciences piste est très attrayante et je considère que celle-ci fait quasiment partie de notre cursus. Entre les assos, les nombreuses soirées organisées par celles-ci et les rencontres toujours plus intéressantes, il est plus que facile de vite oublier les raisons pour lesquels nous sommes ici. Il me semble donc que la meilleure solution est de remettre les choses à leurs places et de connaître ses priorités. Car profiter de la vie festive de l’IEP c’est bien, mais profiter de la vie festive de l’IEP ET réussir son année c’est encore mieux (surtout quand il faut rattraper son année fin août alors que tout le monde profite de ses dernières semaines de vacances). Le Bureau du BDE se situe à l’accueil, en bas juste à côté des escaliers. Si tu as d’autres questions à leur poser, ou l’envie d’aller rencontrer ceux qui te représentent, n’hésite pas !


Septembre 2016

Sport - Planète sport

Tout le sport Planète sport - Les jeux paralympiques sont-ils trop négligés ? Strohteam life - Quelques révisions de rentrée

Les jeux paralympiques sont-ils trop négligés ? Par Martine Un peu moins d’un mois après la fin de Jeux Olympiques plutôt contestés du point de vue de l’organisation et du prix des billets, les Jeux Paralympiques sont encore davantage touchés par l’échec de la stratégie commerciale de vente de billets et le manque de moyens financiers. Toujours considérés au rôle de faire-valoir, le monde du sport n’est-il donc pas ingrat face aux athlètes paralympiques ? “On perçoit encore le handicap avec malaise”. Cette phrase toute simple, et pourtant si vraie parfois, lâchée par Patrick Montel fait encore état des progrès qu’il reste à réaliser au sujet du handicap, que ce soit en France et dans le monde. Alors même que les Jeux Olympiques amassent systématiquement des centaines de millions de téléspectateurs devant leurs écrans, les athlètes paralympiques doivent toujours se contenter des miettes de popularité laissées par les athlètes “valides”. Je mets le mot “valides” entre guillemets pour la simple et bonne raison que les athlètes paralympiques, par-delà leur handicap quel qu’il soit, sont également des champions qui méritent au grand minimum autant de respect que leurs aînés aux JO. C’est

surtout leurs parcours qui impressionne. Ils ont souvent connu des rêves, brisés souvent, sans pour autant cesser de croire en des jours meilleurs. Beaucoup parlent d’ailleurs de “seconde vie” et tous voient en les Jeux Paralympiques leur Graal absolu. Qu’est-ce qui les différencie alors des sportifs qui les précèdent ? Et tout ce qu’ils y gagnent, c’est une sous-médiatisation après les soi-disant “vrais Jeux”, d’autant que cette année certains athlètes pourraient se voir privés de Jeux en raison d’un retard de financement pour leur transfert au Brésil suite au manque de moyens du Comité International Paralympique. J’ai vraiment mal à mon sport rien que d’écrire ces lignes. Toujours selon Patrick Montel (quel grand homme ma foi), il serait souhaitable d’organiser en même temps les Jeux

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Olympiques et Paralympiques. Certes, cela pose des questions d’accueil des “invalides”, d’organisation mais quand on voit toute la force et la chance que se donnent les villes aujourd’hui pour organiser les Jeux, je ne doute à aucun moment que ce serait possible. Et ce serait logique en soi. On parle toujours de “magie des Jeux”, et ce quel que soit l’intégrité physique de l’athlète engagé. Alors pourquoi à tout prix les sé-


Propos n°90 parer ? Ou, du moins, pourquoi ne pas leur donner plus de visibilité ? Bien qu’il semble y avoir des progrès en termes de diffusion sur les chaînes publiques, on ne va pas se cacher que la plupart d’entre vous ne suivra qu’à moitié les résultats des tricolores engagés en écoutant le journal le soir. Et c’est bien dommage. Certes, c’est peutêtre moins “sexy” de voir un sportif en fauteuil faire des tours de stade ou observer des malvoyants courir à l’aveuglette derrière un ballon mais cela n’enlève rien à la beauté

Sport - Strohteam life

du sport, au courage de voir des gens ayant sacrifié des mois entiers de leur vie, tout ça pour un bref moment de gloire de trente secondes chrono à l’antenne lors du 20h. A travers ces lignes, je ne cherche pas à vous dire “regardez les Jeux Paralympiques à tout prix pour soulager votre conscience” mais à vous rendre compte du regard biaisé qu’on peut avoir sur des athlètes qui ne sont pas si différents de nous. D’autant que la

télévision n’arrange rien en préférant entretenir ses différences dans les moeurs et les déclarations au lieu de s’intéresser à ce qui fait la singularité d’un sportif de haut niveau, peu importe qu’il ait une jambe en moins ou non. Leur rêve olympique est identique à celui des “valides” et en cela, on espère les voir un jour participer à une seule et unique représentation des Jeux Olympiques.

La Strasbourgeoise Par les Choeurs de l’armée française Un Krit se gagne tous les jours. Surtout dans les tribunes. Cohésion et sérenité les gars. Il faut donc pratiquer et connaître ses chants. Parce qu’on ne se prépare jamais assez tôt (mais surtout parce que ça va vous servir pendant votre intégration), commencez dès aujourd’hui à apprendre par coeur ces paroles. La musique est disponible sur Youtube pour mieux se familiariser avec les paroles.

Petit papa voici la mi-carême, Car te voila déguisé en soldat Petit papa dis-moi si c'est pour rire, Ou pour faire peur aux tout petits enfants (bis)

Un homme passe, à la fillette donne. Elle reconnait l'uniforme allemand. Elle refuse l'aumône qu'on lui donne, À l'ennemi elle dit bien fièrement (bis)

Non mon enfant je pars pour la patrie, C'est un devoir où tous les papas s'en vont, Embrasse-moi petite fille chérie, Je rentrerai bien vite à la maison (bis)

Gardez votre or, je garde ma Puissance Soldat prussien passez votre chemin. Moi je ne suis qu'une enfant de la France, À l'ennemi je ne tends pas la main (bis)

Dis-moi maman quelle est cette médaille, Et cette lettre qu'apporte le facteur, Dis-moi maman tu pleures et tu défailles Ils ont tué petit père adoré (bis)

Tout en priant sous cette Cathédrale, Ma mère est morte sous ce porche écroulé. Frappée à mort par l'une de vos balles, Frappée à mort par l'un de vos boulets (bis)

Oui mon enfant ils ont tué ton père, Pleurons ensemble car nous les haïssons, Quelle guerre atroce qui fait pleurer les mères, Et tue les pères des petits anges blonds (bis)

Mon père est mort sur vos champs de bataille, Je n'ai pas vu l'ombre de son cercueil. Frappé à mort par l'une de vos balles, C'est la raison de ma robe de deuil (bis)

La neige tombe aux portes de la ville, Là est assise une enfant de Strasbourg. Elle reste là malgré le froid, la bise, Elle reste là malgré le froid du jour (bis)

Vous avez eu l'Alsace et la Lorraine, Vous avez eu des millions d'étrangers, Vous avez eu Germanie et Bohême, Mais mon p'tit cœur vous ne l'aurez jamais, Mais mon p'tit cœur il restera français.

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Culture - Littérature

Culture Littérature

- Murmures à la jeunesse, un mot d’amour à la République - Atatürk, naissance de la Turquie moderne

Débats - De l’importance de la culture Cinéma - Dernier train pour Busan

Murmures à la jeunesse, un mot d’amour à la République Par Théo Schintu Le 27 janvier 2016 C. Taubira démissionne du second gouvernement Valls. Murmures à la jeunesse est la justification (en partie au moins) de cette démission. Dans ce livre elle s’exprime d’abord sur les attentats qui ont frappé la France en 2015. Elle le fait sobrement avec justesse, presque avec poésie parfois. Elle explique ensuite pourquoi elle est opposée à la déchéance de nationalité défendue par le Président de la République, au lendemain des attentats de l’année 2015. « Tenter, braver, persister, persévérer, être fidèle à soimême… ». C’est avec ces mots de Victor Hugo que Christiane Taubira ouvre son propos. Ils font comprendre son état d’esprit, sa volonté d’expliquer et de ne pas rester muette. Oui, « il est plus que temps que ces terroristes cessent d’être sujets à peser sur nos raisonnements, à brouiller notre clairvoyance ». Ainsi ce livre se veut un moment d’apaisement, loin de l’hystérie du monde et de ses évènements, un moment pour réactiver sa réflexion. Avant de lire ce livre j’avoue que je n’étais pas opposé

à cette mesure, malgré ma binationalité. Cette non opposition est en fait dûe à une paresse d’esprit qui me poussait à penser que je n’étais pas concerné pour des raisons évidentes. Je me trompais, tout le monde est concerné. Christiane T montre que plus qu’une question de peine ou de réponse au terrorisme c’est une question de symbole et de valeur. Quelle République voulons-nous ? Quelles valeurs devons-nous défendre pour elle ? Au moment où l’unité nationale était plus que jamais d’actualité on attaquait pourtant de front le vivre ensemble et la fraternité. « Faute de fabriquer une appartenance plausible et accueillante, la République laisse du champ à l’endoctrinement par les marionnettistes sans scrupules qui, bafouant toute probité, parviennent à berner les esprits désemparés en assenant : “vous ne serez jamais plus algériens, marocains, tunisiens, maliens, sénégalais, et vous ne serez jamais français. Soyez musulmans, c’est votre seule identité stable et légitime.” Il faut démolir cette impasse. Trop stérile et potentiellement meurtrière ».

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Christiane Taubira entend défendre l’identité de la Gauche, pour moi elle défend la République avec la droiture et l’honnêteté qui la caractérise. Mais plus qu’un argumentaire c’est un véritable murmure à la jeunesse, un message d’espoir, un rappel de notre richesse (culturelle, intellectuelle) et une leçon à l’obscurantisme «effrayé par la diversité et l’imprévisible du monde » que nous devons combattre.


Propos n°90

Culture - Débats

Atatürk, naissance de la Turquie moderne Par Schoenapan Une biographie solide (éditée par le CNRS) du père de tous les turcs, qui en permet de retracer la genèse de la Turquie, tant Mustafa Kemal est indissociable de celle-ci. Entre autres faits marquants, on découvre les retournements vis-à-vis de l’Islam, la modernisation à marche forcée à coup de mesures impopulaires comme le droit de vote des femmes dès 1934 ou l’interdiction de porter le Fez (chapeau traditionnel), symbole pour lui d’obscurantisme. On y découvre aussi les débuts de la répression des kurdes, où toute identité particulière et respect de la langue est nié. Décidément, une fâcheuse habitude de l’Etat turc.

XXème siècle. A la fois jeune cadet éduqué à l’européenne, militaire, diplomate, dandy fréquentant les bals et la bonne société, admirateur de la révolution française et des lumières. Il est aussi combattant de l’Islam contre

les infidèles, fossoyeur du califat et du sultanat, grand modernisateur laïc et... dictateur alcoolique. Un portrait tout en nuances qui aide à comprendre un peu mieux un proche-orient assurément complexe.

Petit Conseil de la rédaction Si l’envie te prends de vouloir te cultiver sans trop de prise de tête : lis des biographies, c’est comme un roman sauf que c’est de l’Histoire réelle ! Au lieu de savoir qu’il faut parler le fourchelange pour entrer dans la chambre des secrets de Poudlard, tu connaîtras tous les tenants et aboutissants de la création de la Turquie moderne en parallèle de l'effondrement de l’empire ottoman. Génial non ?

L’auteur nous montre un personnage marquant du

De l’importance de la culture Par Grégoire Kieffer Politique et Culture se tiennent par la main depuis leur première rencontre, il y a déjà quelques millénaires. Savoir laquelle des deux a le plus besoin de l’autre n’a, comme dans toute histoire d’amour, que peu d’importance. Si toute romance est sujette aux disputes, la leur exclut le divorce, tant le lien qui les unit est solide. Politique a besoin de Culture pour se justifier, autant que Culture se sert de Politique comme marchepied. La lumière de l’un peut paradoxalement cacher la partie d’om-

bre de l’autre ; c’est le jeu des amants criminels. Vous l’aurez donc compris, Propos affiche un réel intérêt pour l’évolution des cultures musicale, cinématographique, littéraire, pour ne citer qu’elles. C’est donc avec assiduité que le journal va suivre les évènements culturels cette année à Strasbourg, en France, et dans le monde. Difficile de saisir la complexité de la politique en passant outre la culture, et inversement. L’ambition de cette rubrique n’étant pas d’étaler la culture comme

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de la confiture sur une tartine au beurre, nous allons sélectionner les perles qui auront retenu notre attention. Que ce soit vieux de plusieurs siècles ou de la semaine passée, nous essaierons de vous offrir les plus beaux visages qu’offre la culture, « celle qui a fait de l’homme autre chose qu’un accident de l’univers ». André Malraux a toujours su parler d’elle d’une façon inimitable, à nous de trouver les mots justes.


Septembre 2016

Culture - Cinéma

Dernier train pour Busan Par Gigi Abrams D e quand date votre dernière vraie bonne surprise au cinéma ? Non parce que soyons honnêtes deux minutes, si l’on va au cinéma c’est généralement pour voir un film que l’on a choisi au préalable, dont on a vu les trailers et dont on sait qu’il a des chances de nous plaire. Après tout, on ne va pas dépenser quasiment huit euros dans un film qui s’annonce moisi dès le départ, comme une comédie française, à moins que les trailers nous aient induits en erreur (coucou Suicide Squad). De ce fait, on va généralement voir des films dont on sait qu’ils seront bons, sinon très bons, ce qui est rentable moralement, mais empêche d’être vraiment surpris par le film. On ne sort pas de la séance en étant bluffé par le film, en se disant que cela valait le coup de prendre un risque en allant voir un film que l’on connaît à peine parce que le résultat final est bluffant. Dans un cinéma, la prise de risque est minimale et la rentabilité maximale ; cet adage semble s’appliquer aussi bien aux studios américains qu’au public. Pour ma part, ma dernière vraie bonne surprise au cinéma n’existe pas, ou alors je ne m’en souviens plus assez bien, c’est aussi une possibilité. Puis il y a eu Dernier Train pour Busan. Dernier train pour Busan est un film coréen qui nous place

dans un KTX (le TGV coréen, même apparence, mais la ponctualité en plus) à destination de la ville de Busan. Nos protagonistes, aux profils assez classiques, mais cela ne pose pas de problèmes, vaquent tous à leurs occupations lorsqu’une personne infectée par un virus embarque à bord. Ce virus transforme les gens en zombies et se transmet par morsure et donc le train se retrouve rapidement infecté. Nos héros se retrouvent donc pris au piège avec les zombies dans ce train qui fonce à toute allure vers Busan tandis qu’à l’extérieur, toute la Corée semble s’effondrer du fait de cette épidémie massive et soudaine. Leur but est somme toute assez simple : survivre. Autant je ne suis pas un fan absolu des films traitant de zombies, autant il faut avouer que Dernier train pour Busan est une réussite à tous les niveaux. L’histoire de base du film déjà, nous plaçant sur les 2/3 de la durée dans ce huis clos qui est ce KTX lancé à pleine puissance dans une Corée du Sud en plein chaos,

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mérite le détour. Le scénario va rester lisible durant tout le film, se permettant même de nous surprendre, alors que le genre des films de zombie a été calibré presque à l’extrême par Hollywood pour faire survivre un noyau dur de personnages. Or ici, ce n’est pas le cas, les morts des personnages s'enchaînent, et même les protagonistes principaux n’y échappent pas. La fin peut sembler être une happy-end, mais n’en est pas une tant les survivants semblent détruits psychologiquement. Sur tout le film, on ressent cette tension, ce danger que représente cette menace dont on ne sait quasiment rien et que l’on sent insurmontable. Le film ne se permet pas de faire de longs discours scientifiques sur l’origine de ce virus, nous plaçant au même niveau que les héros : on sait que ce virus transforme les gens en zombie, se transmet par la salive et ne peut être évité (le niveau de menace se pose là). Les quelques moments de calme ne le sont qu’en apparence puisqu’on sent une menace constante, permanente, tout est instable dans ce monde, on peut mourir à n’importe


Propos n°90

Culture - Cinéma

quel instant.

plus réaliste qui soit.

Cette sensation de menace, cette crédibilité du scénario, tout cela est rendu possible par le jeu des acteurs. Je sais que cela pourra en rebuter certains de voir le film en coréen sous-titré français, mais franchement cela vaut le coup, et vous risquez d’y perdre au change en VF. D’ailleurs, j’ai toujours eu cette impression que les acteurs asiatiques (que ce soit dans les films ou les anime) étaient beaucoup plus expressifs que les acteurs français ou américains, notamment dans les moments dramatiques (quitte à vous arracher le tympan par moments), ce qui rend bien mieux. Il n’y a pas à débattre pendant vingt ans, tous les acteurs principaux (et même les deuxièmes ou troisièmes rôles) jouent très bien, ils sont convaincants de la première à la dernière minute. La mort de certains protagonistes principaux est remarquablement bien interprétée et mis en scène, à tel point que ces moments ont failli m’arracher une larme, chose qui ne m’arrive quasiment jamais devant un film. Ils nous font ressentir la menace qui pèse sur eux, et à quel point ils sont perdus face au chaos ambiant, l’émotion de la mort, tout cela de la manière la

Il en résulte un film de zombies assez humain, soutenu par la réalisation efficace de Sangho Yeon (c’est son premier film en live-action, chapeau monsieur). Les scènes de combats se font de manière lisible, avec juste des poings et des battes de baseball, sans fioritures comme des armes à feu ou des lance-roquettes (désolé Henri Guaino). Les scènes dans le train sont très intelligentes que ce soit dans leur construction ou leur déroulement et constituent le meilleur aspect du film, notamment en ce qui concerne l’action pure (rappelant un peu Snowpiercer au passage, autre film se déroulant dans un train). On est loin d’un World War Z où les hélicoptères de combat sont de sortie face aux zombies (d’ailleurs, quelques plans de Dernier Train pour Busan y font référence, et c’est plutôt sympa). Le film ne fait pas dans la démesure, ce qui permet de nous identifier aux personnages et de nous projeter plus facilement dans ce cauchemar, avec toujours cette question en fond qui traine : comment réagirait l’être humain face à une telle situation de crise ? Préférerait-il être égoïste, ou au contraire aider les autres ? Le film ne traite pas cette

Les points positifs - Les acteurs sont diablement bons. - L’histoire est ultra prenante du début à la fin. - Il évite de tomber dans le bourrin comme le font certains autres films de zombies. - Un film très humain qui ne tombe pas dans la démesure des effets numériques. - L’ambiance et la tension permanente qui règne. - L’émotion dégagée par le film. - Le traitement des zombies, qui ne sont pas le principal danger pour les héros. - Les scènes dans le train très bien maîtrisées. - La gifle infligée par rapport à l’humain pris dans une situation de crise. - Tout le film en général.

question d’un angle optimiste, transformant ainsi l’homme en menace pour l’homme, au même titre que les zombies, comme ce patron qui n’hésite pas à tuer d’autres survivants pour assurer sa propre survie. Si les héros arrivent à survivre à leur traversée du train, ils devront faire face aux autres survivants qui les considèrent comme une menace pour leur propre survie. Toute cette thématique vous fera réfléchir encore bien après le film. Dernier train pour Busan est ainsi une réussite surprenante sur toute la ligne. Son traitement plus humain d’une apocalypse provoquée par les zombies permet de nous identifier plus facilement dans cette situation, la rendant plus réaliste que jamais. Tout dans ce film respire le haut niveau : des acteurs au scénario ; seuls les effets numériques font mal aux yeux, mais on peut aisément comprendre que ce n’était pas la priorité budgétaire. Si jamais vous voulez faire une bonne action, allez voir ce film pour soutenir le cinéma coréen pour qu’il puisse continuer à nous faire des films de cette envergure. Et priez aussi pour que son succès ne donne pas des idées de remake à Hollywood.

Les points négatifs - Les quelques effets numériques piquent un peu les yeux. - Le coréen sous-titré en français peut déconcerter au début.

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Septembre 2016

Divertissement - Qui est-ce ?

Divertissement Qui est-ce ? - Les différents types d’élèves Piposcope - Septembre : Horoscope de Slim Wardy Top’pipo

Les différents types d’élèves Par Une Moule Ils composent votre promo et vous vous reconnaîtrez probablement au fur et à mesure de l’année. Souvent stéréotypés, vous saurez très vite que souvent, l’un n’empêche pas l’autre. On vous laisse quelques indices pour mieux les découvrir dans ce petit jeu ludique digne de Paris-Match où il vous suffit de relier l’élève à la description correspondante.

L’élève engagé ◙

L’élève invisible ◙

L’élève talentueux ◙

L’élève associatif ◙

L’élève sérieux ◙

L’élève fêtard ◙

- Top 10 des raisons pour lesquelles tu ne regretteras pas d’être venu à Sciences Po Strasbourg ◙ Tu le retrouveras probablement avec ses fiches devant l’amphi (son meilleur ami) avant les partiels. Possiblement membre secret de la secte de la Jolly Family, il pourrait alors bien te sauver la vie (mais que si t’es sympa). ◙ Cet élève a eu le concours. Mais ça tu ne le sauras jamais. ◙ La dropbox est son meilleur ami, et le Rafiot sa maison. La légende raconte que son corps est composé à 70% de bière. Mais une menace plane toute l’année : les rattrapages. ◙ Souvent affublé d’une chemise blanche et d’une mallette et d’un iMac, ce/cette futur homme/femme politique est très rarement en cours, ne rend jamais ses TD, et pourtant il arrive toujours à s’en sortir. Tu trouveras le nom de sa personnalité politique préférée sur son profil Twitter. ◙ Présent à tous les évènements, il tentera de faire vivre l’IEP à travers pleins d’évènements divers (soirées) et variés (soirées) pour tous les goûts et pour toutes les envies ! ◙ Cet absentéiste te surprendra lorsque tu découvriras sa place au classement, malgré sa présence assidue aux soirées. Oui, la vie est injuste.

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Propos n°90 24 août - 22 sept. VIERGE Telle Hermione dans Harry Potter, vous aimeriez que tout soit conforme à vos attentes. Alors, tant mieux pour vous, vous réussissez, ma foi, bien, et faites de belles rencontres. Mais vous commencez à aller mal face à ce surmenage. Vous savez, vous avez aussi le droit de dormir et de vous poser les pieds en éventail sur le canapé en regardant la fin de l’Amour est dans le pré. 23 sept. - 22 oct. BALANCE Vous vous trouvez de nouvelles passions, de nouvelles lubies et de nouveaux amis et amant(e)s. Si bien, que ceux qui vous connaissaient ne vous reconnaissent plus forcément. Ce ne serait même pas étonnant que vous deveniez soudainement vegan. Mais cela vous plaît. Vous êtes peut-être la réincarnation d’un vieil hippie en fait. 23 oct. - 21 nov. SCORPION En cette mi-septembre, vos relations vous prennent la tête et vous vous posez bien trop de questions. Non, tenir un journal intime n’arrangera en rien votre cas. Lâchez prise, dérapez un coup, votre âme sœur ou target potentielle n’en seront que plus charmées. Côté boulot, forcez-vous un peu, vous retrouverez vite un bon rythme de travail. 22 nov. - 21 déc. SAGITTAIRE Oui, vous êtes beau, intelligent, cultivé et vous avez de l’humour. Mais il faut descendre de vos grands chevaux. Si à petite dose, vous charmez la terre entière, on se lasse aussi très vite de vous, monsieur ou mademoiselle « je sais tout ». Un ami proche de vous se sentira particulièrement délaissé derrière votre parade. Faites-lui des câlins. 22 déc. - 19 janv. CAPRICORNE Vous êtes repartis comme

Divertissement - Piposcope de Slim Wardy

en 40 niveau boulot. Vous avez envie de réussir et vos efforts portent leurs fruits. Toutefois, ne laissez pas totalement votre vie sociale de côté. La rentrée est l’occasion d’élargir vos contacts. L’union fait la force apparemment, et une solitude trop prolongée pourrait bien vous faire sombrer. Au pire, adoptez un hamster. 20 janv. - 19 fév. VERSEAU Vous avez décidé de porter cette rentrée sous le signe de la rencontre, et c’est cool, car dès fin septembre vous aurez addé plein de new friends sur Facebook, et été invité à mille et une soirées. Alors oui, si vous n’êtes pas en couple, votre cœur voit l’avenir partout. Mais il n’y a aucun mal à être Bridget Jones quelques temps. N’oubliez cependant pas vos études, les rattrapages ne sont jamais si loin. La bise. 20 fév. - 20 mars POISSON Votre rentrée de pipo vous en fait voir de toutes les couleurs : vous êtes tel Godefroy de Montmirail dans Les Visiteurs, projeté dans le futur. Vous n’avez jamais été aussi actif de votre vie, adrénaline est votre nouveau surnom. En cours ou en couple, vous aurez du mal à prendre des décisions et serez parfois envahi par le S-T-RE-S-S, au regret de ne pas posséder le don d’ubiquité. Un conseil, arrêtez le café et mettez-vous au yoga. 21 mars - 19 avril BÉLIER Encore plus visible que Sarkozy en 2007, vous êtes le nouveau centre d’attention of the world. En bombe sur tous les plans, profitez de cet élan pour faire des rencontres et remplir vos objectifs. Vous êtes le nouveau James Bond. Profitez-en, car vous commencez à nous pomper l’air début octobre, et votre côte séduction tombera en chute libre, tout comme votre portemonnaie, sorry.

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20 avril au 20 mai TAUREAU Vous souffrez, en cette fin septembre, d’un sérieux blues de la rentrée, que vous gérez tant bien que mal en vous forçant à sortir et rencontrer des gens, malgré votre tentation à rester chez vous, et jouer seul à FIFA ou regarder Lolita malgré moi pour la énième fois. Cela vous permettra de faire de belles économies. En couple, vous êtes plan-plan. Célibataire, c’est le désert. C’est triste pour vous mais le WEI saura vous remonter le moral, courage. 21 mai au 20 juin GÉMEAUX Vous profitez de la rentrée pour enfin essayer de changer et rencontrer de nouvelles personnes. Seulement votre nouveau look pour votre nouvelle vie ne dupe personne, et le bad boy ou la bad girl que vous étiez reprend le dessus. Le début du mois d’octobre risque d’être difficile. Un conseil, buvez du thé. C’est chouette le thé. 21 juin au 23 juillet CANCER La rentrée vous booste ! Vous acceptez tout : la soirée au Rafiot, l’amphi à 8h, la pause à la cafet, le passage à la bibli, l’exposé d’anglais, l’entraînement de la Strohteam… Résultat, côté relations, c’est assez superficiel. Essayez de retenir quelques prénoms quand même, ce serait cool, sinon vous courrez droit à la solitude, sad it is.

LION

24 juillet au 23 août

Vous ne pourriez mieux commencer l’année. Côté boulot, vous réussissez ce que vous entreprenez. Côté potes, c’est le moment de faire bonne impression, vous êtes convaincant et intéressant, sans prétention. Côté love, c’est encore mieux, laissez votre charme opérer, Cupidon is watching you. Où est le problème ? Je ne sais pas. C’est même louche.


Septembre 2016

Divertissement - Top’pipo

Top 10 des raisons pour lesquelles tu ne regretteras pas d’être venu à Sciences Po Strasbourg Par Maf 1. Une ville à taille humaine : Sauf si tu as décidé d’aller t’enterrer au fin fond de la Meinau comme un des membres d’Oenopo l’année dernière, Strasbourg est facilement traversable en vélo sans trop te demander d’effort. Et vu que vos 2A préférés ont bien fait les choses cette année, les colocs sont réparties sur un peu toute la ville de manière à tous vous satisfaire. Reste plus qu’à te faire inviter, ce qui s’annonce plus compliqué pour toi et ta peau d’ado pré-pubère.

2. Une capitale européenne : Ca peut paraitre anodin, mais étudier à Strasbourg t’offre des expériences culturelles peu communes. Et ouais mon gars, c’est pas donné à tout le monde d’aller visiter le conseil de l’Europe alors ouvre bien tes yeux et savoure le moment.

3. La bière et les flams en happy hour : Ces deux choses vont vite devenir la base de ton alimentation. Petit bémol ça fait un peu grossir, mais en relativisant tu constateras que tu te contentes juste d’augmenter ta surface de câlin.

4. Le vendredi Saint : Et oui, le régime spécifique de l’Alsace-Moselle t’offre un jour férié supplémentaire par rapport au reste de la France, avantage non négligeable dans ta nouvelle vie de pipo overbooké.

5. Jean-Louis Clément : Notre cher professeur aurait surement mérité la première place de ce top, sa réputation n’est plus à faire et son humour dévastateur ne va pas tarder à te faire rire aux larmes en amphi. Par contre, réserve toi juste une retraite monastique pour avoir le temps de lire ton cours d’histoire des grandes puissances et t’éviter le 3/20 aux partiels.

6. La reconquête du prix de l’ambiance au Krit 2017 : Sombre histoire … il fallait le vivre pour le croire. Quoi ? Tu n’as jamais entendu parler de cette polémique ? Sale bizuth, vas vite prendre ta licence au BDS et essaye donc d’en apprendre un peu plus sur la vie de ton cher IEP, sache qu’on ne lâchera rien et qu’on se battra pour nos couleurs, alors soit fier(e) de participer à cette bataille avec nous, tu vas voir ça va être ouf.

7. Parce que Sciences Po Bleu et Blanc : Tu vas vite découvrir que ces deux couleurs te siéent forcement mieux au teint que le vert ou le rose, bon du coté féminin de la rédac de Propos on à forcément un petit faible pour le rouge et or des Aix Pistols et de la Pègre, ou encore pour ces petits lyonnais avec leurs pulls si mignon et leur petite cape rouge … mais on peut pas tout avoir alors considère que ton cœur bat bleu et blanc un point c’est tout.

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8. Nos pompoms : Elles sont belles, elles sont sympa, tu vas te rendre compte que la chaleur humaine des gens de l'est n'est pas qu'une légende. Armées de leurs pompon elles t'en feront voir de toutes les couleurs, leur sourire et leur joie de vivre vont vite te faire oublier l'hostilité du climat strasbourgeois en te réchauffant le cœur.

9. Une vie associative qui envoi du lourd : Tu vas vite découvrir ca, je veux pas te spoiler, mais attache toi bien. L’IEP regorge de nombreuses asso’s et de clubs pour tous les goûts, des plus sérieux aux plus funs. Bon, on a pas de club Warhammer mais il faut pas forcer, tu avais qu’à aller en fac avec tes copains chelou.

10. Propos : Parce que le journal de ton école est quand même vachement cool, surtout la meuf qui écrit des tops.


Propos n°90

Remerciements

Parce que Propos, ça ne se fait pas tout seul... MERCI !

Merci d’abord à tous les rédacteurs de cet avant-propos qui ont sacrifié un bout de leurs vacances pour le réaliser. Merci à toutes les associations pour leurs présentations qui envoient du pâté. Merci également au directeur de l'IEP et à notre présidente du BDE adorés pour le temps qu’ils ont bien voulu nous accorder. Un remerciement tout particulier à la banque LCL rue Vauban pour leur générosité et leur professionalisme. Et un très grand grand merci à Etienne qui a passé des heures à créer la maquette de ce tout nouveau Propos. Elle déchire. Enfin merci à vous, lecteurs, on espère que ça vous plaira. Et n’oubliez pas, écrivez pour Propos ! 59


Alice Ward Slim Wardy

Théo Schintu Schintou

Marie-Alice Godot Ms Chopes 2016

Reine de la communication, elle dégaine le téléphone plus vite que son ombre. Gracieuse comme une abeille et agile comme un goblin, elle aura la lourde tâche d'utiliser ses talents pour prendre soin du lien entre Propos et les étudiants. Roses are red Violets are blue Sugar is sweet And so is Marie-Alice Godot.

Grégoire Kieffer Mr Chopes 2016 Venu tout droit de l'autre côté du rideau de fer et russe de naissance, vous excuserez ses nombreuses fautes d'orthographe et son amour pour Poutine. Avant dernier de promo au premier semestre, il est la preuve vivante qu'offrir ses services porte ses fruits ; )

Nikita Krestinine Nikistar

Grégoire, rédac chef, le presque président en somme. C’est le maître incontesté des jeux de mots nuls (mais drôle). En vérité c’est sa plus grande valeur, en plus d’aller faire des raids humanitaires en Irak. En somme il est généreux et rigolo, allez lui faire des bisous.

Thomas Stemler Von Schtemler Raphaël c'est notre grand manitou, notre guide suprême, notre David Pujadas Strasbourgeois. Amateur de Leffe, le Président de Propos est responsable légal de l'association, il nous encadre, il écrit les éditos mais SURTOUT, il possède la lourde tâche d'adresser nos revendications au directeur de l'IEP. Sa maxime : "Voir le journal en couleur cest le secret du bonheur "

Etienne Misert Le Maq Véritable cœur de Propos, sans lui tu n’aurais pas ce si beau journal entre tes mains. C’est un peu notre Léonard de Vinci à nous, notre Laurent Weil de la maquette. Certains disent que l’Express et le Monde (entre autres) cherchent à nous l’arracher. Bref, en un mot un Artiste.

Tout droit arrivée des terres picardes, Elise Moulène tient à avoir son mot à dire dans le journal. Que ce soit à la com, pour donner des idées fun de montages, ou sur papier dans des articles personnels et engagés, elle sera également respo de la rubrique El Mundo this year. Vous l'aurez compris, La Moule est vraiment une personne de qualité sur qui notre équipe peut compter.

Avide des plus gros blockbusters aussi bien que des chefs d'oeuvre du septième art, Gislain alias Gigi Abrams passera au crible pour vous toutes les dernières sorties cinémas aussi bien que les séries du moment. Oubliez Allociné, oubliez tous films que vous avez regretté d'aller voir une fois sorti, le futur prix Pullitzer dédié au cinéma (bon en vrai ça existe pas) se trouve sous vos yeux.

Dessinateur en herbe et rédacteur à ses heures perdues, Thomas sera celui qui apportera de la diversité à votre journal tout au long de l’année. De la caricature à la peinture morte, il sait (presque) tout faire, pour notre plus grand plaisir.

Thomas Schoen Herr Schoenapan

Alexandre Lançon Le duc d’Alençon Comme son surnom l’indique, vous n’avez pas affaire à n’importe qui attention. Parmi les plus politisés de sa promo, il saura te faire comprendre pourquoi l’Europe c’est bien, et pourquoi la gauche c’est mal. Gentiment, of course.

Plus efficace que le 1er secrétaire du parti socialiste mais un peu moins à gauche. Les futurs articles que tu liras et qui te donneront envie d’appeler en même temps le Collectif Copines, la Licra et ta mère, c’est lui. Mais en vrai il a un grand cœur et sans lui Propos ça serait un peu comme Strasbourg sans les flammekueches : ça ne serait pas vraiment Propos.

Élise Moulène Die Moule

Alice (ça glisse) est une parisienne qui nous vient du 11ème. Pour elle Strasbourg n’est qu’une triste bourgade, qui n’atteindra jamais le charme de Paname. D’origine Irlandaise, Slim Wardy est également fan de basket, et sera chargée d’amener la Strohteam vers de grandes victoires. Bref, pilier de l’IEP, Alice est également un membre sur qui l’équipe pourra comprter.

Raphael Rauch La bonne ac’Rauch

Le nom de famille de notre cher Trésorier Théo se prononce "chain-tu". Mais n'hésitez pas à l'appelez "chine -tout", c'est plus fun, et ça souligne son côté italien. Le "chine-tout" aime s'enfermer dans le fin fond de la Moselle pour approfondir sa culture politique en mangeant des bananes. Sinon, c'est aussi ce charmant jeune homme qui se chargera de vos abonnements cette année.

Gislain Guidoni Gigi Abrams Clément "Martine" Aubry: fan inconditionnel de sport et de pizzas, il sait cependant écrire des articles politiques de qualité tel une frappe de Dimitri Payet. Passionné de sport, il aura à coeur de vous commenter l’actu générale mais aussi celle de la Strohteam. Allez les Bleus et Blancs.

Clément Aubry Martine


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