OCTOBRE 2018 N°7 - GRATUIT
Rappel : Charte d’orientation de Lespwisavann (depuis 2001)
Frères d'Arts Message d'un Artisan du peuple
S.O.S Péyi Gwadloup Dé mo maké pou zyé – chèch1 é entélèktyèl
aux artistes visuels & intellectuels
de Guadeloupe
Qui ? Genre ! Art ? Le droit, arme de destruction massive In Lespwisavann, Istwa & Sosyété - Revue Online - ISSN : 1634 - 0507
Nouveau format de revue « Dans ce flot sans cesse plus abondant d'informations, nous nous adaptons encore et toujours. » « Tandis que les archives seront toujours disponibles dans notre librairie en ligne. (…) « Et pour plus de réactivité, vous pouvez nous suivre désormais chez tous les principaux fournisseurs de réseaux sociaux en ligne (cherchez : @lespwisavann). Le rythme de parution de notre revue est volontairement irrégulier : ajoutez simplement le site à vos favoris pour vous y abonner. »
À partir du numéro 06, nous avons publié des articles directement sur la page web concernée.
Ce magazine ISSUU est un récapitulatif du numéro 07.
Charte d'orientation Rappel de notre ligne éditoriale, en ligne depuis 2001
LESPWISAVANN est une volonté de révolte, d’indépendance et de création sur le plan culturel et intellectuel. Il prend comme fondement, l’histoire de la Caraïbe et veut investir différents champs d’expression artistique et scientifique.
Il s’inscrit dans la continuité du bouillonnement né du grand courant historique généré par le mouvement des masses populaires des années 70 qui a entraîné chez les intellectuels guadeloupéens une révision des schémas traditionnels et une volonté de penser l’histoire autrement.
LESPWISAVANN, foyer de réflexion et d’irradiation, se veut être un espace d’expression de la créativité sous toutes ses formes.
LESPWISAVANN est le point de rencontre, d’unité, de débat, d’échange, de production de tous ceux qui, universitaires ou non , « diplômés » ou non, se sentent concernés par cette ambition.
LESPWISAVANN se veut avant tout espace : espace de liberté, espace de création, espace de transition vers les « bois - debout » de la grande forêt ou campe la liberté.
.Sonjé Orijinalité épi Sans.
S.O.S Péyi Gwadloup Dé mo maké pou zyé – chèch1 é entélèktyèl
Lik GAMA, jenn mèt zimaj – é – lidé Gwadloup, Maws 2009
Pon moun paka chèché chouboulé sosyété – la... Ou téké di... i bon. « Les normes », « les procédures », « les structures », ka monté toupannan lèspwi, santiman é larèl – nouvo ka désann, ka mò piti–a–piti. « Mèt - sans » ka lésé plas ba « chofèdzyétaj » ki ka menné rèv a moun asi chimen é lari YO trasé ban yo é ban nou. Chimen – chyen, chimen – bwa, chimen – kòsyè ni valè an sistèm a YO é an zyé a moun a YO, yenki lè i ka désidé mété – y anba lòpsyon a YO. Awtis Gwadloup fèmé zyé... ankò... é sonjé... Sé padavwa té ja ni on vi awtistik ka fléri si « Paris », moun désidé « pòté – métòd » pou voyé – y douvan an larèl a sistèm – la pou plis moun pwofité di – y. Sé padavwa té ja ni on vi awtistik ka fléri si « Kingston », moun désidé « pòté - métòd » pou voyé – y douvan an larèl a sistèm – la pou plis moun pwofité di – y. Sé padavwa ké ni on vi awtistik ka fléri plizanplis isi, moun ké désidé « pòté - métòd » pou voyé – y douvan an larèl a sistèm – la pou plis moun pwofité di – y. 1. zyé – chèch : moun a « zyé - chèch » sé moun ka véyé tout biten ; zyé a yo toujou ka chèché. (p. 123, KAMO, Sylviane Telchid, Hector POULLET, Editions JASOR, 2000)
Sé padavwa Lavi an sosyété ka wouvè zèl a – y an jan a la moun ja ka liyanné, adan tout sité, awtis ka chwazi enstalé – yo on koté. Padavwa sé Lavi ki sous a moun, moun ki chouk a kilti é kilti ki kaz a pèp... Men, apa davwa, ou pa kapab vwè pòt a kaz – la i pa tini kaz. Alòs... Awtis Gwadloup fèmé zyé... ankò... é sonjé... Kilti – la sé kaz a – w lè sé – w ki mèt a – y. Kaz – la ka plis ki ta – w lè sé – w ki imajiné plan a – y. Men... Ki moun ki Mèt a sa nou tini an tèt an nou oben a sa nou « pé » ni andidan nou ? Jòdi jou, on sosyété san awtis sé on pyébwa san fèy é on flè san pétal... Men... Ki moun ki bityé tè – la, ki moun ka wouzé jaden – la, é ki moun ké rékòlté, é, pi « bèl – la », KA ki ké rékòlté ? …
Frères d'Arts Message d'un Artisan du peuple aux artistes visuels & intellectuels de Guadeloupe Luk GAMA, Graphiste Guadeloupéen, Mars 2009
Sur cette terre, dite « Guadeloupe », comme ailleurs, nous ne sommes ni libres ni égaux. Mais nous sommes « frères » d'espace – temps, dans le combat universel de la Vie. Dans cette fratrie aigre – douce, nous créons et nous souffrons. Nous souffrons de nous imaginer ailleurs. Nous souffrons de nous croire ailleurs. Nous souffrons de nous penser ailleurs. Là – bas... alors que nous sommes ici, ou que nous sommes d'ici. Ici – bas... alors que nous avons là, ou que nous avons de là, la position idéale ; celle de l'oeuf, cell du cocon, celle du neutron, Nous fuyons les prairies infinis de l'émancipation
afin de nous enterrer dans les fosses scepticistes de la dictature insidieuse des assimilations… Battons – nous !
Battons – nous avec tous nos arts, ensemble, en libération contre les forts déshumanisants des pensées fossilisantes. Dans notre guerre,
nos créations nouvelles se feront chairs et c'est bien après cela que le nerf poussera afin d'aider nos désirs à prendre corps. Mais surtout, prenons – garde... ...à nos esprits tournants..., trop souvent aveuglés par des lumières d'ignorances envers notre peuple de Guadeloupe & ses connaissances réservés aux amoureux de l'humilité totale. Ici désormais, les soukounyan seront combattus au devant – jour des libertés en reconquêtes.
Qui ? Genre ! Art ? Le droit, arme de destruction massive Luk GAMA (octobre 2018)
« En réalité l'ONU est la carte juridique qu'utilisent les intérêts impérialistes quand la carte de la force brute a échoué » (Frantz Fanon). Cette citation reprise par un de mes frères sur les réseaux sociaux m'a inspiré l'article qui suit. À une heure où tout, tous et toutes les distinctions possibles sont savamment érigées en lutte pour des droits, personne ne semble être touché par le désastre en cours : l'eugénisme culturel global. Cet article qui marque le septième numéro de notre revue se veut une bouteille à la mer des flux numériques écrite dans une langue qui illustre assez bien la culture iconoclaste des sociétés dites « de Droit ». Le français est une langue qui peut-être plus que d'autres illustre l'évolution de la culture du droit, dans toutes ses dimensions (juridiques, mais surtout et avant-tout, intellectuelles et spirituelles). Dans les origines du cadre de sa formalisation, il y a un désir : signifier le réel dans ses moindres détails, une volonté : tout nommer (ou normer, faut voir) et un besoin : tout contrôler. Je trouve qu'on pourrait intervertir ces désignations que l'on n'y perdrait pas beaucoup au change. Bref… Il n'est pas compliqué d'accéder à une compréhension de la mentalité qui domine à la source de la chose, lorsque l'on fait une recherche étymologique sur le mot « droit ». Je vous laisse ce loisir, bien que j'affectionne celle à cette adresse internet https://sites.google.com/site/etymologielatingrec/home/ d/droit.
Ce qui est certainement devenu plus compliqué de faire aujourd'hui c'est de concevoir qu'il y ai eue et qu'il y ai encore d'autres façons d'exprimer les règles de vie en groupe. Trop longtemps divertis par les vapeurs d'une guerre « froide » entre des idéologies soi-disant opposées, maintenant c'est l'accès au(x) droit(s), par tout collectif qui estime devoir s'ériger en groupe formel, qui consacre la domination de cette illusion nécessaire à certains pour le maintien de leurs organes politiques officiels et officieux, officiant au grand jour ou très souvent dans l'ombre… La recette est très simple : prenez d'abord le motif par lequel vous estimez être le plus discriminé (depuis aussi longtemps que vous pouvez vous souvenir), recherchez dans votre entourage élargi les personnes se considérant dans la même situation que vous, regroupez vous puis revendiquez les mêmes droits que « les autres »... Sur son blog, Raymond B. GAMA, évoque très bien les « enjeux » qui sous-tendent au « Droit » avec l'exemple de l'accès à la citoyenneté des dits anciens esclaves dans les colonies françaises durant le XIXème siècle et en particulier autour de la période dite d'abolition de l'esclavage (voir > https://lespwisavann.wordpress.com/tag/de-lesclave-au-citoyencolonise/). Aussi, quelles que soient la définition que nous puissions déverser dans l'urne de nos intellects, nous ne remettons pas en question ce « récipient » idéologique que forme le mode de pensée duquel nos diverses revendications émergent. Car comme pourrait dire un de nos chers petits amis, actuellement, il impressionne à un point tel la grande majorité de nos « penseurs » qu'il est extrêmement complexe de s'en défaire. Parce qu'il emprunte souvent le même chemin que celui utilisé par « la mode », il se répand partout où la méconnaissance de soi et de son environnement a été d'abord consacrée, par la violence sous toutes ses formes, puis l'éducation scolaire et enfin la structure des ensembles de médias de ces pays. Aussi aujourd'hui, avec les identités pigmentées nous associons des identités sexuelles, comme si il n'y avait que le corps
physique et les aptitudes que lui prêtent l'ordre établi qui devaient conditionner notre existence. Nous n'avons pas besoin de nous éterniser sur une analyse de cette évolution des combats sociaux car nous savons que parmi ces courants la sincérité est là. C'est pourquoi, dans Lespwisavann en ligne, nous diffusons et « promotionnons » la qualité d'autres « récipients » spirituels à même de permettre le dépassement de ces freins intellectuels. Il ne tient qu'à ceux qui ressentent la nécessité d'extirper de nos émissions (de textes, de sons et d'images) des ingrédients qui peuvent aider à être au monde hors du champ « du système »...
Vos réactions et commentaires à : lespwisavann@gmail.com
ou à
Association Lespwisavann s/c Raymond B. Gama
27, Rue Odette Magen, 97117 Port - Louis (Guadeloupe, F.W.I)
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