Livret d'artiste - Extraction - TILT

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EXTRACTION

TILT



TILT EXTRACTION



JLH TILT ! Son nom claque, si on l’a entendu une fois, on ne l’oublie pas. Mes premiers contacts avec son travail accroché dans les galeries parisiennes sont de bons souvenirs. Je ne comprenais pas trop le sens personnel des objets qu’il se réappropriait en les habillant à l’extrême de son «flop» TILT, TILT, TILT ! Lorsque nous avons fait l’exposition sur la guerre dans les salles en cours de restauration de l’hôpital Laennec, TILT nous honorait de sa présence avec deux magnifiques toiles de deux mètres par deux. Il a fallu attendre notre première rencontre à Jardin Rouge pour connaître l’homme et l’œuvre. Dans l’œuvre les Panics Rooms, murs, objets et voitures surchargées de graffitis à l’extrême comme s’ils étaient l’oeuvre d’un vandale acharné à les détruire à la hâte, m’ont immédiatement séduit et entrainé dans l’envie de connaître l’homme et l’œuvre. Difficile de trouver l’accès immédiat à un artiste aussi complet, sûr de lui qui sait si bien où il va. L’intérêt d’une résidence et d’un projet commun à Jardin Rouge ne pouvait alors avoir de sens que si TILT s’accordait à creuser d’avantage cette voie qui le conduit alors vers une nouvelle exploration du monde de l’abstraction. L’art urbain sous toutes ses formes n’a pour moi d’intérêts que si l’artiste qui en est issu et qui y évolue encore profite



de cette école remarquable de la rue pour s’exprimer. L’expression doit alors être comprise et pouvoir être appréciée par tous. Le graffiti ne peut gagner sa place dans l’art contemporain qu’en sortant de la rue sans pour autant la renier. Exercice difficile, impossible pour beaucoup, artistes ou amateurs qui ne se reconnaissent et ne se retrouvent plus dans ce monde encombré aujourd’hui par la mode qu’il suscite. Des artistes qui nous font l’honneur de tester chez nous leurs nouvelles directions, TILT est pour moi l’exemple réussi du passage du monde de la rue à l’univers de l’art contemporain. Pour autant, Il ne quitte pas vraiment la rue, son univers, et continue de s’y exprimer. Les BA13 sont les exemples naturels du cycle de la rue. Morceaux de murs arrachés à leur milieu naturel, ils deviennent « œuvres » par le talent de TILT.


VOYAGE ALLER Tilt, en collaboration avec la Fondation Montresso* présente lors de la 6ème édition de la Biennale de Marrakech un Bas relief : un convoi overdosé de graffiti, composé d’une moitié de 404 Peugeot et sa galerie chargée des objets ramenés de l’Occident en Orient. Cette installation aura une suite présentée au Musée des Abattoirs de Toulouse en Juin 2016 où l’autre moitié de cette même voiture sera dévoilée au public dans sa version de retour, avec une galerie chargée des objets ramenés d’Orient vers l’ Occident. Le projet est entièrement financé par la Fondation Montresso* et réalisé au Maroc à la résidence d’artiste Jardin Rouge.

Tilt, in collaboration with the Montresso* Art Foundation, presents at the Biennale a bas-relief : a vehicule overloaded with graffiti, composed of half of 404 Peugeot and his roof rack loaded with objects brouaght back from the Occident to the Orient. The other half of the installation will be presented at the Museum Les Abattoirs in Toulouse in June 2016, the other side of the same car will be revealed to the public on his return version, with a roof rack loaded with objects brought back from Orient to Occident. The project is fully funded by the Montresso* Art Foundation and realized in Morocco at the artistic residency, Jardin Rouge.


Tilt, Voyage Aller, 360 x 440 x 50 cm, Fondation Montresso, Marrakech, Février 2016


BA13-29

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre




BA13-30

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-36

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-34

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre



BA13-28

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-35

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-32

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-21

2016 l 165 x 110 cm acrylique et encre sur placoplâtre




« Le graffiti doit rester un mot merdeux, une insulte aux constipés de l’esprit » Salvador Dali



Tilt, Marrakech, Juin 2014



LE GRAFFITI COMME PHILOSOPHIE DE LA LIBERTÉ Revenons aux fondamentaux. Le graffiti est l’art du tag, du flop, du trait, du contour, de la lettre, pratiqué dans la rue, avec cette saveur d’illégalité et ce goût du partage avec le groupe. Le jeu est d’accéder à des endroits insensés, de se lancer des défis dans une émulation très saine, de vibrer au rythme des décharges d’adrénaline, une véritable addiction ! C’est aussi un état d’esprit qui, pour Tilt, est intimement associé à un choix de vie, à un besoin de pratiquer à l’infini l’expérience de la liberté. Attaché à sa ville natale, Toulouse, le graffiti l’a fait voyager dans le monde entier et rencontrer beaucoup de monde, graffeurs ou pas, avec quelques ports d’attache sentimentaux, New York et Manille. Alors, après avoir vécu 25 ans sur ce modèle, il est évident qu’il garde le cap et que les œuvres réalisées en galerie ne sont que l’émanation de cette histoire qu’il vit dans la rue. Il ne peut abandonner sa raison d’être, son ADN qui est inscrit jusque dans son corps, tel un manifeste. Ce tatouage tapissant et envahissant son bras revendique le graffiti comme une pratique fondatrice, et célèbre ses trois passions amoureuses, les trois femmes qui ont compté. Peut-on douter alors ? L’idée n’est pas ici de dresser le portrait de Tilt comme d’un héros du graffiti qui n’a pas été rattrapé par les sirènes du marché de l’art ni comme un des rares artistes authentiques qui n’aurait pas renié son histoire et qui n’aurait pas cédé à l’embourgeoisement en fonçant dans la brèche de la facilité. Il le dit lui-même : s’il avait quitté la rue, il aurait « plus l’impression d’être un historien qu’un artiste ». Il n’a pas le choix en définitive. On ne peut pas dresser une séparation stricte entre ce que vit Tilt dans son intimité et en tant qu’artiste. On pourrait reconstituer une autobiographie en filigrane en piochant ici et là, en fonction de ce qu’il nous livre. C’est ce qui


transparaît dans les tableaux exposés à la galerie Wallworks. Le titre « Magic and Destroy » fait référence, pour la seconde occurrence, à sa première culture musicale punk, lorsqu’il avait à peine 14 ans et qu’il découvrait le skate board et le graffiti : sur fond de Clash, de Ramones et de Sex Pistols, avant que Public Enemy ne vienne changer de ton. Il avait déjà puisé dans ses racines lorsqu’il avait produit sa série sur les drapeaux : il avait associé un texte punk, Sex and Violence, au drapeau américain, tandis que pour l’Union Jack, c’était Anarchy in the UK des Sex Pistols. On ne se refait pas ! Pour « Magic », il y a plusieurs niveaux de lecture. Tilt va choisir des objets destroy qui vont évoquer un sentiment d’hostilité, pour essayer de leur insuffler un peu de magie, tout en questionnant ce moment où l’on passe de l’un à l’autre. À partir de quand une poubelle ultra taguée, qui serait perçue comme vandalisée dans la rue, endosse-t-elle le statut d’œuvre d’art ? Comment apprécier le tableau d’une grenade alors que l’objet même raconte la guerre et la violence ? Il nous confronte à l’arbitraire de notre regard et à l’influence du contexte sur notre jugement. Le même objet recouvert de tags dans la rue ou peint sur une toile exposée en galerie n’a bien évidemment pas la même résonance. Double jeu donc, qui est cependant immédiatement replacé sous le sceau du graffiti puisque ce sont des bubble letters – la signature de Tilt – qui sculptent l’intérieur de ces objets délimités d’un trait abîmé, aux contours érodés comme lorsque le temps a rongé un tag sur des murs délabrés. Souvenir des murs de Manille qu’il reproduit ici, il faut garder une certaine cohérence et le motif ne peut être neuf, parfait, aseptisé. Les mots occupent le terrain, tout en étant la chair de la figuration. À la manière d’un Arcimboldo, il joue sur l’illusion des bubble letters, de leurs positions pour donner corps à ces objets. La forme générale se reconstitue dans la rétine et plus on s’approche de la toile, plus on accède à l’unité constitutive, le mot. Mais quels mots ? Que raconte-t-il ? Inutile de chercher un sens précis, une cohérence dans leur agencement, il n’y en a pas. C’est illisible et c’est volontaire. Son esprit libre vagabonde et au gré de cette écriture automatique, s’enchaînent ses pensées, ses désirs, ses associations d’idées, un accès de choix à l’inconscient de l’artiste ! L’obsession du tag qu’il faut écrire sans fin sur les murs des villes qu’il décide d’investir se prolonge ici de façon plus trouble.


Tilt, Bab El Khemis, Marrakech, Avril 2016


L’atelier de Tilt à Jardin Rouge


« Là, j’écris pour le plaisir d’écrire et pour perdre les gens. » Les mots sont utilisés pour leur valeur de pixel, de touche impressionniste, pour entrer dans son univers. Ils ne sont pas porteurs d’informations, simplement d’abstraction. Un espace de liberté supplémentaire. Les objets ont une double compréhension. La cagoule est utilisée généralement pour se protéger du froid ou pour faire un braquage. Pour un graffeur, ce sera pour éviter qu’on ne le reconnaisse. Une pince-monseigneur est l’alliée des petits délinquants qui vont voler une moto ou commettre un cambriolage. Elle permet également au graffeur d’accéder à certains endroits interdits. L’extincteur sert principalement à éteindre des incendies, mais devient un outil parfait pour réaliser des tags immenses, une fois vidé et rempli de peinture ! Et en plus de tout cela, l’histoire personnelle de Tilt se superpose, avec une pointe de nostalgie. Cette cagoule rayée achetée au Japon, il a mise pour faire un de ses plus gros graff à New York, et ne pas se faire reconnaître par son voisin qui le détestait et qui l’aurait dénoncé à son propriétaire. Derrière la pince-monseigneur se cache Cope2, une légende du graffiti aux États-Unis. Un soir, alors que ce dernier préparait la vidéo Cope2: True legend, Tilt l’accompagne dans ce qui apparaît comme une véritable galère, avec un enchaînement de « catastrophes ». Le graffeur avait promis à Tilt de mettre sa photographie avec son graff sur la jaquette du film, et surprise quelques années après, il a tenu parole, ce qui avait touché Tilt à l’époque. « On reste dans l’histoire du graffiti, du collectif, du voyage qui m’anime et qui m’a toujours animé. » Un vrai rêveur qui se nourrit du monde. Stéphanie Pioda, historienne de l’art, journaliste



BA13-23

2016 l 165 x 110 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-22

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-25

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-33

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre




BA13-24

2016 l 125 x 90 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-26

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre




BA13-27

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-31

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre


BA13-37

2016 l 85 x 60 cm acrylique et encre sur placoplâtre



Tilt est une figure internationale du graffiti, originaire de Toulouse. S’autoproclamant « fétichiste du graffiti », il développe sa pratique dans les rues et sur les trains. Ses premiers tags, sur des rampes de skateboard, datent de 1988, depuis son travail s’est enrichi et témoigne de l’influence de ses nombreux voyages. Ses séjours lui ont permis d’exposer et de marquer de son empreinte près de 40 pays dont les Etats-Unis, le Japon, les Philippines, le Sénégal, la Chine, la Nouvelle Zélande, l’Australie, ainsi que de nombreuses villes en Europe. Tilt aime démontrer par sa pratique, que la forme initiale du graffiti peut avoir un impact aussi fort que des compositions plus complexes ou figuratives. Il propose un vocabulaire formel propre et des couleurs pures qui traduisent son approche primitive du Graffiti classique dont il est issu. Son utilisation exclusive de formes arrondies se rapporte à son obsession pour les courbes dont son nom n’est initialement pas constitué.

Tilt is an internationally recognised traditional graffiti artist, originating from Toulouse in the South of France. A self declared «graffiti fetishist», he learned his trade on the streets and on trains as a youngster. Since the time of his first tags, on a skateboard ramp back in ‘88, his ensuing career has been nourished and influenced by extensive travel. Inspirational  journeys have seen Tilt exhibit and leave his mark as far and wide as the USA, Hong Kong, Japan, Mexico, Thailand, Australia, New Zealand, Laos, Taiwan, China, Canada, Philippines, Indonesia, the Maldives and in more than 12 different European countries. Tilt loves demonstrating that basic, primitive graffiti can be as strong as any complicated composition. His focus on fun, high impact shapes and strong colours is a reflection of his history as a true graffiti writer, trained on the streets and in the train yards. Similarly, his extensive use of bubbly, curvaceous forms relate to communicating visually the fun of creating graffiti in risky situations.


solo exhibitions

group exhibitions

2014 Lines & Dots (with Mist) Atelier des Bains Geneva / Switzerland

2015 Spectrum, Oi You YMCA center, Christchurch / New Zealand

2013 Tilt Galerie David Pluskwa Marseille / France

2014 Y.I.A : Young International artists with FIAC Paris Wallworks Gallery, Carreau du temple Paris / France

Magic & Destroy Galerie Wallworks Paris / France All You Can Eat Fabien Castanier Gallery Los Angeles / USA 2012 Closer to God in heels La Grille, Yverdon Les Bains / Switzerland

Language of the wall Pera museum Istanbul / Turkey Art Wynwood Art Wynwood - Fabien Castanier Gallery Miami / Switzerland

Agnostic Fonts Montana Gallery Barcelona / Spain

Behind the red wall Jardin rouge Marrakech / Morocco

2011 A.B.C Montana Gallery Montpellier / France

2013 Grand Master Opening Atelier des Bains Geneva / Switzerland

2010 My love letters Celal Gallery Paris / France

Avant Première Atelier des Bains Geneva / Switzerland

Faux Jumeaux (with Mist) Speerstra Gallery Bursins Switzerland 2006 Bubble FeTiltism Kidrobot space New York City / USA BubbleGirls Aimecube Paris / France Worldwide Babitches Grand OFR London England 2005 Egodrips Disrupt gallery Auckland / New Zealand FeTiltism Refill space Sydney / Australia

Hypergraphia BC Gallery, Berlin / Germany Inédite(s) Galerie David Pluskwa Marseille / France Mister Freeze Le Frigo Toulouse / France La Dernière Vague Friche de la Belle de Mai Marseille / France Artstübli Schleifferei, Basel /Switzerland Wider than a postcard Breeze Block Gallery Portland / USA Write & Repeat Stolen Space, Londres / United Kingdom


M.T.A. Galerie At Dow Montpellier / France 2012 Graffiti Therapy Openspace Paris / France Leave the beef on the BBQ Guerrero Gallery San Francisco / USA

Hong-Kong / Hong-Kong Graffiti Art Art Monaco’12 Monaco / France Bad Painting, Galerie 208, Paris / France UrbanArt - Graffiti 21 Völklinger Hütte Saarbrücken / Germany

Art and Toys (Collection Selim Varol) Me Collectors Room, Berlin / Germany

2010 Tribute to Dare K31 gallery Lahr / Germany

Suspect Galerie Schöneck Basel / Switzerland

Street Art Espace Croix Baragnon Toulouse / France

French Invasion Fabien Castanier Gallery Los Angeles / USA

Encounters AE studios LIC Long Island city / USA

Fifthy Fifthy Galerie MathGoth Paris / France Ne pas effacer Galerie Wallworks Paris / France

2009 Artotale Leuphana Urban Art Project Luneberg / Germany

Off The Wall Galerie Wallworks Paris / France 2011

Roots & buds GHP Galerie Toulouse / France

Deck’on Street Art Galerie Celal, Paris / France

The Generations 2nd Floor gallery New York / USA

Christmas Show Pictures On Walls, London / United Kingdom

2008 Fresh air smells funny Dominikanerkriche museum Osnabrueck / Germany

Thrilla Manila Artspace@Helutrans Manila / Philippines Off The Wall Artspace@Helutrans Singapore / Singapore ArtYou Ackermannshof Basel / Switzerland Europa Graffiti Pavillon Carré de Baudouin Paris / France Infamous The Space

Call it what you like Silkeborg Bad center of Art Silkeborg / Denmark Explicit Fantastic Keep Six Contemporary gallery Toronto / Canada Urban Art Museum of Modern Art Bremen / Germany Urban Art Museum of Modern Art Bremen / Germany


2007 Wildstylers Carhartt gallery, Weil eim Rhein / Germany Still on and non the wiser Kunsthalle Barmen museum Wuppertal / Germany Waking up nights De Pury and Luxembourg gallery Zürich / Switzerland We are the people darker than blue Stilwerk, Hambourg / Germany Hinter den Sieben Bergen Patricia Low Contemporary Gstaad / Germany Coming soon Von-der-Heydt Museum Berlin / Germany 2006 Overdose Mc Caig and Welles gallery, New York city / USA

Kosmopolite Kitchen 93 galerie Paris / France Je m’installe aux Abattoirs Musée d art contemporain les Abattoirs Agnès B collection Toulouse / France 2003 Style Heritage Palais de Tokyo Paris / France Alive Paintings Phat Cat space Tokyo / Japan 2002 Graffiti Totems et tabous Chateau Malromé Toulouse Lautrec Bordeaux / France Graffiti dans tous ces états Taxie Gallery Paris / France

Retour de Chine Musée d art contemporain les Abattoirs Toulouse / France

2001 Rencontres Hip Hop Niort / France

Art Berlin Reinking Projekte Berlin / Germany

Post Graffiti Centre national, musée Jean Jaures Castres / France

Art Cologne Revolver, Rik and René Cologne / Germany

2000 Visions Logoscope galerie Monaco / France

Paint Ball Pirate space Kidrobot New York city / USA 2005 Modern Graffitis Tank loft, Art institute Chongqin / China 2004 A change of direction... Galerie St Ravy Montpellier / France Yone Love Thunderbirds Tokyo / Japan

1999 Graffiti Art Contemporary art museum Vienna / Austria 1998 Biennale d’Art Contemporain Place Belcourt Lyon / France


Imprimeur : Direct Print Casablanca

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Conception graphique : Paul Etard

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Dépot légal n° 2016MO2063 ISBN n° 978-9954-37-785-7

CONTACT

Crédits Photographies : Tilt, Gauthier Genet, Paul Etard



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