Livret d'artiste - Sunset Debris - Carla Busuttil

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CARLA BUSUTTIL

Sunset Debris


Carla Busuttil

Sunset Debris


Montresso  Art Foundation Jardin Rouge, Marrakech - 2019


“Il n’y a, semble-t-il, plus de couchers de soleil romantiques, mais seulement des “débris de couchers de soleil”. Marjorie Perloff Bien qu’elle vive au Royaume-Uni, une grande partie du travail de Carla Busuttil est influencée par le contexte au sein duquel elle a grandi à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. L’artiste, particulièrement intéressée par la notion d’espaces privés et publics, tente ainsi de cartographier des univers antinomiques. Spectres du colonialisme et des inégalités des richesses, les personnages qui occupent des espaces hyper-privatisés, lieux d’exclusion et d’individualisation des privilèges, sont au cœur de ses œuvres. La récurrence de motifs stéréotypés tels que la figure de l’écolier britannique, permet alors d’évoquer ces nouveaux milieux ségrégués. L’artiste dans son atelier Jardin Rouge, Marrakech - 2019


Le caractère caricatural des personnages de Carla Busuttil reflète également cette dichotomie. Parfois surréels, l’apparat et les curieuses traditions de leurs écoles dévoilent une certaine forme de tendresse voire de vulnérabilité - même si ces mœurs sont ancrées dans un profond fondement historique d’exceptionnalisme présumé. En résidence à Jardin Rouge, Carla Busuttil puise également au Maroc une profonde inspiration. De l’architecture aux motifs des zelliges, la rencontre de l’artiste avec le patrimoine local s’incarne dans la subtile tension entre arabesques et formes géométriques. Le trait est libre, spontané, incisif. A travers l’utilisation de procédés satiriques, inspirés par l’absurde du dadaïsme et des romans de science-fiction féministe d’Ursula K. Le Guin, Carla Busuttil donne au spectateur l’espace nécessaire pour contempler des univers alternatifs. Véritable hommage au flottement, sa peinture reconnaît ainsi les limites du langage, tant sémantique que visuel, face aux inepties de l’existence et révèle alors plus ou moins nerveusement son propre recueil d’incertitudes. L’artiste dans son atelier Jardin Rouge, Marrakech - 2019


‘There are, it seems, no more romantic sunsets, only ‘sunset debris’. Marjorie Perloff

Although she lives in the UK, much of Carla Busuttil’s work is influenced by the context of growing up in late apartheid South Africa, which she views as a febrile place for contemplating the duality of structural change and entrenched social imbalances. Experimenting with form and repetition, Busuttil’s practice seeks to adopt elements from both historical and contemporary visual language in order to interrogate and understand discourses surrounding notions of power and powerlessness. The recurrence of the British public schoolboy figure evokes a critique of both hyper-privatisation and hyperindividualisation. The artist in her studio Birmingham, United Kingdom, 2020dom, 2020.


Alongside the grotesque and surreal, there is a certain tenderness or vulnerability to the depicted pageantry and curious traditions of the painted school boys - even if these mores are rooted in deep historical foundations of presumed exceptionalism. While at Jardin Rouge, Carla Busuttil also draws deep inspiration from Morocco. From architecture to zellij motifs, the artist’s encounter with local heritage is embodied in the subtle tension between arabesques and geometric forms. Inspired by Dadaism and Ursula K. Le Guin’s feminist science fiction, her paintings are a homage to states of suspension; recognizing the limits of language, both semantic and visual when faced with the complexity and absurdity of existence. As a result, they reveal their own collection of uncertainties.

The artist in her studio Jardin Rouge, Marrakesh - 2019


The ones who stayed in Omelas - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 89 x 116 cm


Boujee Boujee - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 89 x 116 cm


My Ignorance is as good as your Knowledge - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 210 x 140 cm (2)


The old city - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 81 x 100 cm


Two Dancers - 2020 Aquarelle sur papier / Watercolour on paper 30 x 21 cm


One Dance Left - 2020 Aquarelle sur papier Khadi / Watercolour on Khadi paper 30 x 42 cm


Ephebes with Cheetah Tail - 2020 Technique mixte sur papier / Mixed media on paper 30 x 40 cm


The Observer Class - détail 2019

“Sunset Debris” est le résultat de plusieurs résidences à Jardin Rouge. Quelle est la genèse de ce projet? Pour chaque série d’œuvres, j’essaie d’adhérer à un thème particulier, tout en faisant appel à l’humour et à l’absurde afin d’apporter une certaine cohérence à mon travail. Cette nouvelle série de peintures est centrée sur la représentation de l’hyperprivatisation et de l’hyper-individualisme. Pendant ma résidence, j’ai dessiné et peint de nombreux écoliers atteignant l’âge de la majorité. Grâce à la répétition de ce motif, ces personnages à l’aspect d’éphèbes ont lentement pris des traits androgynes - une transition que j’accepte pleinement. J’aime comment la répétition peut lentement mener à autre chose. Ces thèmes s’inscrivent dans la continuation de mon travail précédent sur la sécurité privée et la profanation des biens communs. Avec le recul, ces thèmes sont toujours présents dans mon travail... représentations de l’espace public vs privé, du partage opposé à la propriété, de la communalité contre l’individualisation. Le programme de résidence à Jardin Rouge a été une merveilleuse occasion de pouvoir bénéficier de l’espace et des ressources nécessaires pour expérimenter différents médiums - j’ai essayé de travailler à l’aide de l’acrylique et à la bombe aérosol ainsi qu’avec des formes géométriques, ce qui est relativement nouveau pour moi. Pour cette exposition, je présente également ma première sculpture, réalisée en collaboration avec Montresso  Art

Foundation, ce qui me réjouit beaucoup. La résidence a également été un lieu idéal pour rencontrer et échanger des idées avec d’autres artistes, ainsi que pour ouvrir mon travail à un public plus large. À quoi ce titre fait-il référence? Le titre de l’exposition fait référence à un poème de trente pages de Ron Silliman structuré comme un recueil de questions sorties de leurs contextes. La dynamique du pouvoir entre l’écrivain et le lecteur est en perpétuel mouvement - exécutant une danse nerveuse dans laquelle le rôle du lecteur oscille entre le soi, l’ami et l’amant. Le flux apparemment infini de mots ponctués de points d’interrogation culmine dans une atmosphère à la fois pesante et mélancolique. En référence au poème, Marjorie Perloff écrit : “ il n’y a, semble-t-il, plus de couchers de soleil romantiques, mais seulement des “débris de couchers de soleil”. Quand je pense à la peinture, je suis attirée par les idées exprimées dans le poème de Silliman sur la dualité du langage, et par une pratique qui s’inscrit dans les questions plutôt que dans les réponses. La peinture révèle son propre langage - à côté (et enchevêtré) de l’usage écrit et parlé. Dans ce nouveau corpus, ces idées de dualité sont explorées là où il y a un risque de glissement de sens, d’incertitude, de mauvaise diffusion - que l’on retrouve dans les mauvaises traductions.


Tu vis actuellement au Royaume-Uni mais une partie de ton enfance s’est déroulée en Afrique du Sud. Dans quelle mesure cela a-t-il influencé ton travail? Mon travail aborde des sujets sociopolitiques par le biais de la satire et de l’humour. Avec son histoire d’oppression, de domination coloniale et d’inégalité sociale enracinée, l’Afrique du Sud représente un terrain fertile pour explorer les illustrations du pouvoir face à des représentations occidentales. Cette histoire a culminé dans une Afrique du Sud post apartheid, laquelle représente un exemple extrême d’inégalités de richesse et de privatisation - où les gardes de sécurité privés sont plus nombreux que l’armée et la police nationale réunies, et où les communautés protégées sont monnaie courante. Je suis tout particulièrement intéressée par l’exploration de la manière dont l’utilisation de la satire dans l’art contemporain réoriente et modifie notre compréhension (et nos définitions) du pouvoir. Ma pratique cherche ainsi à adopter des éléments du langage visuel historique et contemporain afin d’interroger et de comprendre les discours entourant les notions de pouvoir et d’impuissance. Cette fascination découle clairement du fait que j’ai grandi dans l’Afrique du Sud de la fin de l’apartheid et que j’ai étudié avec certains des artistes et des théoriciens antiapartheid les plus connus du pays. Tu fais en effet souvent référence à ton intérêt pour ces lieux d’exclusion. Comment cette dualité s’incarne-t-elle visuellement?

Cette concentration sur une figure “stéréotypée” d’un espace privatisé me permet d’explorer les enjeux liés à cette structure sociale particulière. Limiter mon sujet me permet de parler de questions plus larges concernant le genre, la sexualité, les origines, la religion, les classes sociales et le colonialisme. Cette approche offre également un libre espace pour expérimenter des aspects plus formels de la peinture. Mon objectif est que les personnages de mon travail conservent une certaine dualité. Ils dégagent une forme de tendresse malgré l’existence d’une allusion à la bestialité. Plusieurs des personnages dans mes peintures actuelles ne sont que des garçons. L’apparat et les traditions étranges de leurs écoles exposent une partie de cette tendresse ou vulnérabilité - même si ces traditions sont ancrées dans un fondement historique de privilège et d’exceptionnalisme présumé. Sur le plan formel, j’aimerais travailler mes fonds de façon à passer de champs de couleurs abstraits à des formes géométriques plus plates et voir comment cela affecte la lecture de l’espace. Par une certaine liberté de langage, le spectateur est souvent amené à concevoir des mondes parallèles, dans quel but? Je m’intéresse à la science-fiction féministe, en particulier au ouvrages d’Ursula K Le Guin. J’aime comment l’écriture de sciencefiction facilite les expériences de pensée en mettant en place des scénarios fictionnels. Cependant, ces scénarios ou “nouveaux mondes” tirent généralement leur résonance des réalités actuelles.

En faisant abstraction de ces nouveaux univers, elle donne au lecteur un espace pour contempler des mondes alternatifs au nôtre. Je pense qu’une bonne peinture fonctionne de la même manière, elle agit comme une sorte de simulation de la société où les pensées peuvent être mises en scène dans un espace préservé. Dans ce nouveau corpus d’œuvres, je continue de m’interroger sur le retentissement de l’écriture de science-fiction de Le Guin, à travers laquelle les expériences de pensée ont la possibilité de se déployer.

personnages, rappelant celui d’un rhinocéros, a lui aussi évolué en raison de la répétition; il s’agit là d’un processus très symbolique. L’idée du dernier rhinocéros blanc a déjà fait surface dans mon travail, en établissant des parallèles avec la fin de l’hégémonie coloniale et patriarcale. En développant cette image, j’ai ensuite dupliqué le dessin pour créer une sorte de test de Rorschach. Les deux danseurs principaux pressent alors leurs nez contre le cadre, et l’un contre l’autre, comme dans un combat.

Peux-tu présenter une de tes oeuvres?

Ton travail est principalement lié au médium de la peinture. Pour ce projet, tu expérimentes également la sculpture. Que représente cette transition?

“My Ignorance is as good as your knowledge” est un diptyque résultant de nombreuses petites esquisses au crayon. Je dessinais à l’origine dans mes croquis la figure d’un couple d’hommes dansant. J’explore ainsi la notion de masculinité en relation avec la représentation de l’écolier. J’ai orné leur tête de fleurs - j’ai lu quelque part que les fleurs pouvaient être considérées comme les organes sexuels des plantes, et j’ai senti que cela complétait l’image que j’essayais de représenter. Alors que je dessinais et redessinais cette image, un des danseurs s’est transformé en ce genre d’animal qui ressemble beaucoup à une hyène. Je m’intéresse à la relation entre l’homme et la nature, et le son d’une hyène ressemble étrangement à celui d’un rire humain. Le rapport entre l’humanité et notre écologie est un sujet qui revient sans cesse dans mon travail, avec la domination coloniale comme sujet sous-jacent. Très vite, l’image du garçon qui devient homme en menant une danse avec une hyène a commencé à émerger. Le nez des

Je considère la transition de la peinture à la sculpture comme une partie naturelle du processus. Je suis ouverte à l’utilisation de tous les matériaux à ma disposition pour transmettre une idée. En fait, cette œuvre sculpturale est liée à une toile que j’ai réalisée il y a quelques années. Le style est très pictural, le processus de fabrication est exposé et la figure rappelle une caricature ou un personnage de dessin animé ; certains éléments sont ainsi exagérés. L’œuvre conserve un aspect à la fois brut et surréel. L’objectif est d’avoir un fil conducteur qui relie cette pièce à ma pratique plus large de la peinture par la satire, l’humour et la couleur. Propos recueillis par l’équipe de Jardin Rouge.



“Sunset Debris” is the result of several residencies at Jardin Rouge. What is the genesis of this project?

The title of the show references an epic thirty page poem by Ron Silliman, which is structured as a collection of de-contextualized questions. The power dynamic between writer and reader is continually in flux - performing a skittish dance in which the role of the reader oscillates from self, to friend, to lover. This seemingly endless flow of words, punctuated with question marks, culminates in an effect that is both charged and melancholic. In reference to the poem, Marjorie Perloff writes ‘there are, it seems, no more romantic sunsets, only ‘sunset debris’. When thinking about painting I am drawn to the ideas expressed in Silliman’s poem around the duality of language, and a practice embedded in questions rather than answers. Painting reveals its own language - alongside (and entangled with) the written and spoken word. In this new body of work, these ideas of duality are explored where there is potential slippage of meaning, uncertainty, diffusion - something found in mistranslation. You currently live in the United Kingdom but spent your childhood in South Africa, to what extent has this influenced your work? My work engages with socio-political subject matter through devices such as satire and humour.

Media Training for Microphone - detail 2019

The residency program at Jardin Rouge has been a wonderful opportunity to have the space and resources to experiment with different mediums. I tried out working with acrylic and spray paint as well as geometric shapes, which is all relatively new to me. For this show I will also be exhibiting my first sculptural piece, made in collaboration with Montresso  Art Foundation, which I am really excited about. The residency was also a good place to meet and exchange ideas with other artists as well as open my work up to a broader audience. With each series of work I try to adhere to a particular theme, apply elements of humour and absurdity, providing some consistency that runs through my work. This new series of paintings centres on the representation of hyper-privatization and hyper-individualism. During my residency I have been drawing and painting a lot of public school boys ‘coming of age’. Through repeated depiction within my work these Ephebe-like characters have slowly morphed into androgyny, a transition I am fully embracing. I like how repetition can slowly lead to something else. These themes follow nicely from my previous focus on private security, and desecration of the commons. Looking back, this is always present in my work... representations of public versus private, shared versus owned, communality versus individuation.

What does this title refer to?


With its history of legislated oppression, colonial domination, liberation, and entrenched social imbalance Southern Africa represents fertile ground for exploring representations of power in comparison to Western depictions. This history has culminated in a Post-Apartheid South Africa that represents an acute example of extreme wealth inequality and privatization - where private security guards outnumber the national army and police combined, and gated communities are commonplace. I am interested in exploring how the use of satire in contemporary art realigns and changes our understanding of (and definitions of) power. Experimenting with form and repetition, my practice seeks to adopt elements from both historical and contemporary visual language in order to interrogate and understand discourses surrounding notions of power and powerlessness. This fascination clearly stems from growing up in late Apartheid South Africa, as well as studying with some of the country’s most well-known artists and anti-Apartheid theorists. You often refer to your interest in places of exclusion. How do you illustrate this duality? The focus and repetition of a ‘stereotyped’ figure from a privatised space enables me to explore ideas around this particular social structure. By limiting my subject matter, I am able to speak about broader issues around gender, sexuality, race, religion, class and colonialism. This

approach also provides space to play and experiment with the more formal aspects of painting. My aim is for the figures in my work to retain a duality. There are elements of tenderness alongside the abstracted beast. Many of the characters in my current paintings are just boys. The pageantry and strange traditions of their schools expose some of the tenderness or vulnerability even though these traditions are embedded in a deep historical foundation of privilege and assumed exceptionalism. On a formal level, I would like to push the abstracted colour fields that can be found in previous works into an area of more flat geometric shapes and see how this affects the reading of the figure space. Through a certain freedom of language, the spectator is often led to conceive parallel worlds, for what purpose? I am interested in feminist science fiction, in particular the writing of Ursula K Le Guin. I like how science fiction writing facilitates thought experiments by setting up fictionalized scenarios. However, these scenarios or ‘new worlds’ typically draw their resonance from present day realities. By abstracting these new worlds, it gives the reader a space to contemplate alternative worlds to our own. I think good painting works in a similar way, it acts as a kind of simulation of society where thoughts can be acted out in a safe space.

In this new body of work, I continue to reflect on the currency of Le Guin’s science fiction writing where thought experiments are given room to play out. Can you present one of your paintings? ‘My Ignorance is as good as your knowledge’ is a diptych that is the result of numerous small pencil sketches. Originally, in my sketches, I drew the figure of one dancing male couple. I was exploring ideas around masculinity in connection to the portrayal of the public school boy. I adorned their heads with flowers - I read somewhere that flowers could be considered the sexual organs of plants, and I felt this complements the image I was trying to portray. As I was drawing and redrawing this image one of the dancers morphed into this kind of animal that looks much like a hyena. I am interested in thinking about man’s relationship to mother nature, and the sound of a hyena is unnervingly similar to that of a human laughing. The dance between humanity and our ecology is a topic that surfaces repeatedly through my work, with colonial domination bubbling as subtext. Soon the image of the boy becoming man leading a dance with a hyena began to emerge. The Rhino-esque noses of the characters too evolved through repetition, and I feel this is also a development ripe with symbolism. The idea of the last White Rhino has surfaced in my work before, drawing parallels with the end of colonial, patriarchal hegemony. In

developing this image, I then duplicated the drawing to create a sort of Rorschach test. This had the result of the two lead dancers pressing their noses up against the frame, and to each other as if they are in combat. Your work is mostly related to the medium of painting. For this project, you also experiment with sculpture. What does this transition represent? I see the transition from painting to sculpture as a natural part of the process. I am open to using any materials at my disposal to get an idea across. In fact, this sculptural work is connected to a painting that I made a number of years ago. The aesthetic of the sculpture is painterly where the process of making is exposed - and the figure references the look of a caricature or cartoon; certain elements are exaggerated for ‘comic’ effect. The work retains a handmade / raw quality, as well as a sense of absurdity or surrealism. The aim is to have a thread that connects this piece to my broader painting practice through satire, humour and colour. Interview conducted by Jardin Rouge’s team.


Ephebe with Hat - 2020 Aquarelle sur papier Khadi / Watercolour on Khadi paper 42 x 30 cm


Boy and creature on back - 2020 Aquarelle sur papier / Watercolour on paper 30 x 21 cm


Sovereign and lost - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 162 x 114 cm


Only Lovers Left Alive - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 92 x 73 cm


The Observer Class - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 40 x 30 cm


Media Training for Microphone - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 82 x 73 cm


Ephebe with flowers - 2019 Huile sur toile / Oil on canvas 92 x 73 cm


Carla Busuttil est née en 1982 à Johannesburg. Elle vit et travaille aujourd’hui à Birmingham, au Royaume-Uni. Après une licence d’Arts Plastiques à l’Université du Witwatersrand à Johannesburg, elle obtient un diplôme de troisième cycle à la Royal Academy Schools de Londres. Le travail de Carla Busuttil a fait l’objet de plusieurs expositions collectives, telles que ”Newspeak: British Art Now” à la Saatchi Gallery à Londres, le John Moores Painting Prize au Royaume-Uni ou plus récemment à l’Artist Alliance Gallery à New York. Elle a participé à de nombreuses expositions personnelles, notamment à la Josh Lilley Gallery de Londres et à Space K de Séoul, ainsi qu’à la Goodman Gallery de Johannesburg et de Cape Town. Carla Busuttil figure dans les récentes publications ”100 Painters of Tomorrow”, ”Painting Now” et ”Picturing People” (Thames & Hudson).

Carla Busuttil was born in 1982 in Johannesburg. She now lives and works in Birmingham, UK. After graduating from the University of Witwatersrand in Johannesburg with a BA in Fine Arts, she received a Post-graduate diploma from the Royal Academy Schools in London. Carla Busuttil’s work has been part of several group exhibitions, such as Newspeak: British Art Now, at the Saatchi Gallery in London, the John Moores Painting Prize in the UK and more recently at the Artist Alliance Gallery in New York. She has participated in numerous solo shows, notably at the Josh Lilley Gallery in London and Space K in Seoul, as well as at the Goodman Gallery in Johannesburg and Cape Town. Carla Busuttil is featured in the recent publications ”100 Painters of Tomorrow”, ”Painting Now” and ”Picturing People” (Thames & Hudson).


« Tutti Frutti », Turps Gallery, London, UK << Figuratively Speaking », Heike Moras Art, London, UK 2020 2014 « Sunset Debris » « Nirox Sculpture, the Winter Sculpture Fair », Jardin Rouge, Montresso Art Foundation, Fondation Nirox, South Africa Marrakech, Morocco 2012 2019 « One Giant Leap: Works from the Saatchi Gallery », « Gentlement, 1 Just Don’t Belong Here » Hyatt Regency, London, UK Goodman Gallery, Cape Town, « Transformed Human », South Africa Space K, Seoul, South Korea 2016 « Advance / Notice », « The Super-Suburb Defence Authority », Goodman Gallery, Johannesburg, South Africa Josh Lilley, London, UK « Creative London », « Choice.Click. Bait: An Interrogation of Politics and Power», Space K, touring Seoul, Gwangju, Gwacheon, South Korea Goodman Gallery, Johannesburg, South Africa 2011 2015 « British Art Now », « Polish Your Speech, Polish Your Teeth », Saatchi Gallery, Adelaide, Australia The Workbench, Milan, Italia 2010 « Carla Busuttil - solo presentation », « Gifted », Art Los Angeles Contemporary, LA, USA Josh Lilley Gallery, London, UK 2014 « Newspeak: British Art Now », « A Change of Tongue », Saatchi Collection, Saatchi Gallery, London, UK Space K, Seoul, South Korea « Puce Moment », 2013 Transition Gallery, London, UK « Carla Busuttil », « Borders », Josh Lilley Gallery, London, UK Deutsche Bank Awards Show, Saatchi Gallery, UK 2012 « Vicissitude », « Exit Mode », Kabin Collection, London, UK Goodman Gallery, Johannesburg, South Africa 2009 2011 « Newspeak: British Art Now », « Rug & Gut & Gum », Saatchi Collection, Hermitage, St-Pétersbourg, Russia Josh Lilley Gallery, London, UK « Daily Miracles », 2009 Josh Lilley Gallery, London, UK « Tuxed Fucks - And other curious outfits », « Jerwood Contemporary Painting Prize », Gimpel fils, London, UK Jerwood Space, London, UK « Between my Finger and my Thumb », Schwartz Gallery, London, UK EXPOSITIONS COLLECTIVES / GROUP SHOWS 2008 « The World’s Most Dangerous ldeas », 2019 Dray Walk Gallery, Truman Brewery, London, UK « Rules of Freedom », « Saatchi Online at Concrete and Glass Festival », Collyer Bristow Gallery, London, UK Beach Blanket Babylon, London, UK 2018 « Yellow Freight », « John Moores Painting Prize Exhibition », Fold Gallery, London, UK Walker Gallery, Liverpool, UK « Royal Academy Schools Summer Show », « Scenes from a Chasm », Royal Academy, London, UK Artist Alliance - Cuchifritos Gallery, New York, US MA Show, Atkinson Gallery, Somerset, UK « Fashion Art Commission show » 2007 with Sadie Williams, Christies, London, UK « Neck to Nuts », 2017 La Viande Gallery, London, UK « Summer Exhibition », « Painting Music » Royal Academy of Arts, London, UK Performance, Fringe Festival, Edimbourg, Scotland 2016 « Chelsea Arts Club », « Water Biscuit », London, UK Josh Lilley Gallery, London, UK « Influx », « New Revolutions: Goodman Gallery at 50 », Nolias Gallery, Londres, London, UK Goodman Gallery, Cape Town, South Africa « Premiums », 2015 Royal Academy of Arts, London, UK « Edge of Silence, Goodman Gallery », Cape Town, South Africa EXPOSITIONS INDIVIDUELLES / SOLO SHOWS


Sunset Debris, février - 2020 Salle des Casques, Jardin Rouge Marrakech, Maroc


Ce catalogue a été réalisé par les équipes de Montresso Art Foundation à l’occasion de la présentation du travail de l’artistes à l’issu de ses résidences à Jardin Rouge.

This catalogue was produced by the Montresso Art Foundation teams on the occasion of the presentation of the artist’s work at the end of her residencies at Jardin Rouge.

info@montresso.com +212 (0)5 29 80 15 92 www.montresso.com Facebook : montressoartfoundation Instagram : montressoartfoundation Vimeo : jardinrougemontresso

Dépôt légal n° 2020MO0589 ISBN - 978-9920-39-172-6 Imprimeur : Direct Print Casablanca

Crédits Photographiques : Cyril Boixel / © Montresso Art Foundation Conception graphique : Hafid Lhachmi / Montresso Art Foundation Textes : Ryme Charoub / Montresso Art Foundation



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