Musée Haut Musée Bas (saison 2010)

Page 1

__________

Jean-Michel Ribes

Musée Haut Musée Bas mise en scène

Isabelle Moulard présenté par les

Terminales


Option Théâtre

Directeurs Artistiques Michèle Gaslais Isabelle Moulard Frédéric Roussille

Option Théâtre

Καλλιτεχνικοί Διευθυντές Μισέλ Γκαλέ Ιζαμπέλ Μουλάρ Φρεντερίκ Ρουσίγ

Lycée Franco-hellénique Eugène Delacroix

Eλληνογαλλική Σχολή Eυγένιος Nτελακρουά

Scène Centrale Salle Théâtre “Épidaure”

Kεντρική Σκηνή Aίθουσα Θεάτρου «Eπίδαυρος»

Direction Jamil Maleyran Frédéric Audibert Zoï Polymeropoulou Maria Hatzikonstantinou Sylvie Juvenal

Chloïs & Trikalon Agia Paraskevi 2113009100

Διεύθυνση Τζαμίλ Μαλεράν Φρεντερίκ Οντιμπέρ Ζωή Πολυμεροπούλου Μαρία Χατζηκωνσταντίνου Συλβί Ζυβενάλ

Χλόης & Τρικάλων Αγία Παρασκευή 2113009100

rédaction - σύνταξη Option Théâtre graphisme & mise en page Théo Koutsaftis photographies Florentin Coti, Nafsika Koskina & Ludovico SaintAmour di Chanaz σχεδιασμός & σελιδοποίηση Θεόδωρος Κουτσαύτης φωτογραφίες Florentin Coti, Ναυσικά Κοσκινά & Ludovico SaintAmour di Chanaz impression - εκτύπωση Mathilde Botton & Αλφάβητο


Quelques mots sur la pièce Maurice est sûr d’avoir garé la voiture au parking «Rembrandt» et Rolande déteste Picasso. Muriel cherche désespérément les Kandinsky, des guides essaient de faire prononcer Paul Gauguin à leurs groupes, le directeur est en guerre avec l’invasion de la nature dans le musée, Henri trouve que Nicole est décidément tout le temps contente et ça le rend malade. L’expo Giacometti a été remplacée par une expo de mammouths, Raymond préfère la cartepostale à l’œuvre originale, alors qu’Hervé fait un scandale devant la nouvelle expo de Perdelli qu’il trouve un peu trop osée à son goût. Musée Haut Musée Bas est une comédie qui, comme son titre l’indique, se passe dans un musée immense, où sont regroupées des peintures et sculptures de toutes les époques. Mais loin de présenter des dissertations d’histoire de l’art sur ces œuvres, la pièce attire plutôt notre attention sur les commentaires des visiteurs à leur sujet. Le musée est pour l’auteur, Jean-Michel Ribes, le lieu d’une nouvelle étude sociale, menée avec beaucoup d’humour et de perspicacité dans laquelle il nous présente, en La Bruyère moderne, une saisissante galerie de portraits. En vingt ans, les musées qui n’étaient autrefois fréquentés que par les étudiants aux Beaux-Arts et quelques amateurs éclairés, ont vu leur public croître d’une manière impressionnante. Toutefois les nouveaux visiteurs que met en scène Jean-Michel Ribes ont parfois l’air un peu égarés dans un endroit qui devient le bain où se révèlent leurs qualités et surtout leurs défauts : snobisme et inculture, les deux allant souvent de pair, hypocrisie, sottes fiertés nationales... A travers les nombreuses scènes consacrées à l’art contemporain qui souvent nous déroute, la pièce invite aussi les spectateurs à s’interroger sur ce qu’est l’art et sur notre rapport à l’art grâce aux réflexions hilarantes des visiteurs.

Q

uelques mots sur la pièce


Musée Haut, Musée Bas d’après Jean-Michel Ribes

T’as vu le bleu qu’il m’a fait ton Picasso ? Il est magnifique ! Il est magnifique ? Il m’agresse visuellement, et maintenant il me frappe et c’est tout ce que tu trouves à dire ! J’adore toute cette période qui va de Giotto à Paul Klee. La nature nous envahit, les musées sont de plus en plus cernés par les espaces verts et personne ne fait rien ! Ah je t’en supplie, Jean-Alain, ne commence pas à faire ton Freud ! Tu es fatiguant Jean-Paul... Pardonnez moi, vous ne saurez pas où sont les Kandinsky ? Ça fait plus d’une heure et demie que je les cherche. Vous êtes vraiment des monstres, les amateurs d’art ! Je pars, je prends le bus comme Picasso. Moi, c’est clair et net, Michel-Ange me fait chier. première représentation : 18 mai 2010 LFHED Scène Centrale

Il avait une grosse tête, Rembrandt ? J’adorerais avoir ça chez moi. Oui, mais dans l’entrée alors. Il va falloir un jour ou l’autre que les artistes comprennent qu’ils n’ont pas le monopole de l’art. On est exposés, Georges, exposés dans un musée, c’est pas rien. J’adore ça ! J’adore ça ! J’adore ça ! Y a pas à comprendre, Josette, y a à ressentir. Ce n’est pas en traitant les visiteurs comme vous traitez Modigliani que vous donnerez à la jeunesse le goût de la peinture ! Parfait! Alors monsieur «je sais tout», est-ce que maintenant il serait possible de faire «du baroque au parking» ? C’est jamais la faute de l’œuvre d’art, c’est nous qui décidons toujours que c’en est une. Il faut reconnaître que depuis qu’on alterne art-mammouth-art, il y a du mieux quand même.








Distribution & Équipe technique mise en scène Isabelle Moulard direction artistique Michèle Gaslais

décors Phivi Haratsis, Naomi Heretakis, Nafsika Koskina, Théo Koutsaftis, Anna O’Nial, Laura Papadonopoulos, Andréas-Ilias Papastavrou & Myrto Théodorakis

lumières Phivos Papageorgiou illustration musicale Vassilis Goumas & Tamara Habayeb chorégraphies Léna Campos, Joseph Hannouche, Anna O’Nial & Alexia Iordanoglou

D

son & lumières Florentin Coti, Alexandre Frager, Thomas Manuel, Phivos Papageorgiou & Ludovico SaintAmour di Chanaz régie coulisses Daphné Emvalomenos, Hugo Geoffroy, Ariane Koutsaftis, Laura Kyriakidis, Marie-Eugénie Papastavrou, Lizy Spanos & Gwendoline Spiliopoulos affiches Théo Koutsaftis & Najio TohmeKanelopoulos remerciements Evanthia Giakouvaki, David Seghir, Pascaline Bossu, Giorgos Pateras, Tilda Botton, Christophe Van de Goor, Camille Danjean & Nicolas Vougas

istribution & Équipe technique


Tamara Habayeb

Léna Campos

Vassili Carattoni

Kévin Carillon

Joseph Hannouche

Phivi Haratsis

Naomi Heretakis

Thomas Carvalho

Alexandre Frager

Marianne Hupé

Alexia Iordanoglou

Athina Gikas

Vassilis Goumas

Aristote Koen


Andréa Roquet

Nafsika Koskina

Myrto Théodorakis

Théo Koutsaftis Najio TohmeKanelopoulos

Lisa Lelong

Alexander Westra

Thomas Manuel

Anna O’Nial

Laura Papadonopoulos

Andréas-Ilias Papastavrou

Renée Zachariou


Épilogue Des anciens, fidèles au poste et des nouveaux, venus à point nommé pour compenser le départ de ceux qui sont partis vers d’autres horizons, en tout vingt-six comédiens composent cette année la distribution de Musée Haut Musée Bas, une pièce qui comporte plus de cent trente rôles ! Alors que nous avions dû l’an dernier dédoubler certains rôles, à l’inverse, il a fallu cette fois-ci qu’un même acteur en tienne plusieurs. Cela a occasionné d’un énorme casse-tête pour que la répartition soit harmonieuse et la plus conforme possible aux souhaits de chacun. Le texte aussi a été compliqué à établir dans la mesure où il est un mélange de toutes les versions qu’a faites Jean-Michel Ribes pour cette pièce, devenue ensuite un film. Volontiers provocateur, l’auteur a conçu des scènes que nous avons tout d’abord cru devoir censurer et que nous avons finalement rétablies, parce que le groupe le souhaitait vivement. C’est la raison pour laquelle nous déconseillons la pièce aux moins de 13 ans. Ce côté provocateur a permis de réfléchir aux fonctions du théâtre, à sa capacité, qui est celle de toute œuvre d’art, à ordonner le monde en offrant un cadre à des saturnales autorisées puisqu’elles ne sortent pas de scène. Dans le musée universel qui sert de décor à l’action et dont les collections vont des antiquités égyptiennes aux impressionnistes, en passant par Giotto, Michel-Ange, Le Greco, Rembrandt, Goya, Fragonard, Delacroix, les porcelaines allemandes, les tapisseries des Gobelins, les vases Ming, les statuettes précolombiennes ou les estampes japonaises, c’est surtout l’art moderne et contemporain qui est mis à l’honneur : Kandinsky, Picasso, Man Ray, Soutine, Braque, Pollock, Calder, Mirò… avec son cortège de rejets, d’incompréhensions et d’interrogations souvent comiques et parfois très profondes sous des apparences légères. Que cherche-t-on dans les musées à part les toilettes ou la cafétéria ? Qu’est-ce que l’art au fond ? (Voilà qui rappellera à certains le programme de philosophie de terminale !) Doit-il servir à quelque chose ? N’importe qui peut-il être un artiste ? Un mammouth, une mite écrasée ou même un être humain peuvent-ils être des œuvres d’art ? L’art contemporain est-il une vaste blague ? Vivre au milieu des chefs d’œuvre est-il dangereux pour la santé ? Faire de l’art a-t-il des effets


cathartiques ? L’art nous protège-t-il de la nature ? Est-ce que « derrière tout ça, il n’y a pas Dieu » ?… Musée Haut Musée Bas offrait un sujet formidable permettant de poursuivre le travail commun très fructueux commencé l’an dernier avec Michèle Gaslais, professeur d’arts plastiques. Les œuvres exposées sur les panneaux tournants sont souvent celles d’élèves de collège qui n’attendaient peut-être pas la célébrité si tôt ! Je tiens à remercier Pascaline Bossu, de l’atelier Coccinelle, qui a apporté sa contribution aux décors de la pièce en acceptant de nous prêter des œuvres réalisées par ses élèves ou par elle-même. Un grand merci également aux élèves de seconde qui ont reproduit en coulisses le travail des manutentionnaires des musées, transportant, installant, hissant et décrochant à un rythme infernal les œuvres dont les apparitions figurent les changements de salles ; à ceux qui ont donné un coup de main nécessaire au son et aux lumières ; à Phivos qui, sans présenter l’Option Théâtre au baccalauréat, a bien voulu une fois encore superviser l’éclairage et même faire de la formation ! Enfin, un dernier merci à l’IFA qui, en accueillant cette année le spectacle des Terminales dans l’Auditorium, accorde à toute la troupe un confiance qui l’honore et l’électrise à la fois, car jouer hors les murs, c’est déjà un pas vers la célébrité !

É

Les Terminales vont prendre leur envol très bientôt et vont me manquer. J’ai eu beaucoup de plaisir pendant deux ans à travailler avec ce groupe exceptionnellement dynamique et créatif, où toute idée lancée continuait à faire son chemin pour devenir une trouvaille théâtrale pleine de sens et d’humour car enfin, nous avons bien ri !… Je remercie tous ces élèves de l’éclat qu’ils ont donné à l’Option Théâtre et leur souhaite bon vent. Isabelle Moulard

pilogue


www.lfh.gr/theatre


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.