Frédérick ou le Boulevard du crime (saison 2011)

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Eric-Emmanuel Schmitt

Frédérick ou le Boulevard du crime mise en scène

Isabelle Moulard présenté par les

Terminales


Option Théâtre

Option Théâtre

Lycée Franco-hellénique Eugène Delacroix

Eλληνογαλλική Σχολή Eυγένιος Nτελακρουά

Directeurs Artistiques Michèle Gaslais Joëlle Montech Isabelle Moulard

Direction Jamil Maleyran Frédéric Audibert Zoï Polymeropoulou Maria Hatzikonstantinou Sylvie Juvenal

Scène Centrale Salle Théâtre “Épidaure” Chloïs & Trikalon Agia Paraskevi 2113009100

Καλλιτεχνικοί Διευθυντές Μισέλ Γκαλέ Ζοέλ Μοντέκ Ιζαμπέλ Μουλάρ

Διεύθυνση Τζαμίλ Μαλεράν Φρεντερίκ Οντιμπέρ Ζωή Πολυμεροπούλου Μαρία Χατζηκωνσταντίνου Συλβί Ζυβενάλ

Kεντρική Σκηνή Aίθουσα Θεάτρου «Eπίδαυρος» Χλόης & Τρικάλων Αγία Παρασκευή 2113009100

rédaction - σύνταξη Option Théâtre graphisme & mise en page Théo Koutsaftis σχεδιασμός & σελιδοποίηση Θεόδωρος Κουτσαύτης impression - εκτύπωση Mathilde Botton & Αλφάβητο


Distribution & Équipe technique mise en scène Isabelle Moulard

firmin, valet de comédie :

direction artistique Michèle Gaslais son Alexandros Nodaros lumières Alexandros Parliaros & Alexandros Papadopoulos distribution* dans le théâtre des FoliesDramatiques : frédérick lemaître, comédien vedette du romantisme : Damien Bauza, Alexandra McKeever, Sotiris Pithis, Cynthia Mantassas, Lizy Spanos, Vassilis Panaghoulis, Achilleas Korakis, Kimon Vivien, Danaé Beauregard, Théophile Balland mademoiselle george, comédienne vedette : Myrto Daussy, Amel Hachemi, Cynthia Mantassas précieuse, seconde comédienne : Camille Danjean harel, directeur des folies-dramatiques : Nicolas Vougas, Ioannis Bakalis, Amel Hachemi antoine, le régisseur : Théophile Balland la cressonnière, comédien à l’emploi de père noble : Laure Shawwah dugy, jeune premier de comédie : Diala El-Moheb parisot, jeune premier de drame : Damien Bauza

D

Mélina

Skourias pipelet, concierge : Laure Shawwah maximilien, son fils de vingt ans : Théophane Papagheorghiou robespierre, son fils de dix ans : Anaëlle Benassis cussonnet, auteur dramatique : Théophane Papagheorghiou hors du théâtre : bérénice : Anaëlle Benassis, Danaé Beauregard, Laure Shawwah, Mélina Skourias le baron de rémusat : Isabel Nnabuife le comte de rillement : Diala El-Moheb le duc d’york : Alexandra McKeever le chef de la sûreté : Alexandra McKeever dans le souvenir : frédérick enfant (dix ans) : Diala ElMoheb la mère de frédérick : Camille Danjean silhouettes : artisans, policiers, gendarmes, porteurs de torches : Lizy Spanos, Achilleas Korakis, Kimon Vivien, Vassilis Panaghoulis, Anaëlle Benassis, Sotiris Pithis, Nicolas Vougas, Ioannis Bakalis * Les noms des comédiens sont présentés, pour chaque rôle partagé, par ordre d’apparition sur scène.

istribution & Équipe technique


Quelques mots sur la pièce Eric-Emmanuel Schmitt a situé l’action de Frédérick ou le boulevard du crime dans le théâtre des Folies-Dramatiques, à Paris, en 1832 où le célèbre comédien Frédérick Lemaître, figure incontestée du théâtre romantique, tenait le haut de l’affiche. Beaucoup des personnages de la pièce ont en effet existé comme le directeur Harel et l’inénarrable Mademoiselle George. C’est la vie de cette troupe qui nous est offerte, à l’endroit comme à l’envers du décor puisque bien sûr, les comédiens jouent, mais ils doivent aussi répéter et surtout ne pas oublier de vivre dans la vie réelle. Sur le plateau des Folies-Dramatiques, Harel est en grande conversation avec Cussonnet qui rêve de voir jouer Frédérick Lemaître dans une de ses pièces. Chacun s’active : Mademoiselle George fait ses exercices de diction ; Antoine, le régisseur, vérifie que tout est bien en place ; Précieuse part à l’habillage. Mais la petite vie de la troupe va être bouleversée par l’irruption de l’histoire, la vraie, au milieu des intrigues de mélodrames, ainsi que par l’arrivée de Bérénice. Notre petite troupe a elle aussi, durant cette année, joué, répété et vécu et a compris, je crois, si elle en doutait encore, que le théâtre est le reflet de la vie, ou peut-être l’inverse après tout… Le principe du théâtre dans le théâtre, à l’œuvre dans la pièce que nous vous présentons ce soir, rend plus perméable la frontière entre la scène et la salle. Aussi, chacun a réfléchi à la manière la plus appropriée de le mettre en évidence : en entrant, vous avez vu la table où les comédiens « se font une tête » ; si vous vous êtes retournés, vous avez vu les coulisses que nous avons décidé de ne pas cacher, au contraire ; en avançant un peu, vous êtes passés à côté des perruques. Tout concourt à cette exhibition de l’artifice théâtral, depuis l’utilisation parfaitement abusive du rideau de scène jusqu’au partage des rôles entre des acteurs aux physiques très différents, mais tout est fait pour brouiller la limite entre les deux mondes : les comédiens sont dans le public qui finit aussi par jouer un rôle à son insu. Il applaudit comme le faux public des pièces intérieures et fait coïncider réalité et fiction. Nous espérons que vous prendrez plaisir à ce jeu de miroirs. Bon spectacle !

Q

uelques mots sur la pièce


Frédérick ou le Boulevard du crime

d’Eric-Emmanuel Schmitt

Quel talent, non mais quel talent ! Où allez-vous chercher tout ça ! Ces mots ! Ces situations ! Cette vérité ! Ne soyez pas grossier avec les dames. Mlle George a l’âge qu’elle veut. Surtout de loin.

Harel, je ne me souviens plus de rien. Dans quelques années, vous serez pathétique, ma chère Précieuse, vous serez la vieille qui veut faire jeune. Je suis sans doute devenu comédien parce que je me trouvais transparent.

Je suis belle quand je veux ! Mon Dieu, je ne suis donc pas au bout du rouleau de mes peines ? Tais-toi, c’est moi qui meurs.

Ton Maximilien est bien trop beau pour mourir au premier acte. Je vous félicite, Monsieur, vous écrivez avec les pieds mais vous connaissez bien les femmes.

En lui, tout est art depuis l’orteil jusqu’au cheveu, il n’est qu’art, il est l’art.

Ah ! qu’il est noir, le noir de la nuit noire.

Si je reviens sur cette terre, j’aimerais être vous.

Rassurez-vous, le ridicule ne tue plus, sinon Paris serait un cimetière.

Titus, tâte ton tatouage tout autour de ton tour de tibia.

Un meurtrier s’est réfugié dans le théâtre.

On ne peut vous lire qu’avec un mouchoir sur le nez et armé d’un plumeau !

Vous vous nommez ? Cussonnet. Simon Cussonnet. Le drame demande de l’huile.

Evite de donner l’impression d’avoir la bouche pleine d’ail ! Autant que je sache, Cléopâtre n’épluchait pas elle-même ses légumes.

Mais oui ! Faire jouer ses pièces, c’est tellement vulgaire. Tandis que se les faire interdire, c’est d’un chic ! Il mourra sur scène. première représentation : 26 mai 2011 LFHED Scène Centrale




Épilogue Ils vont se séparer à la fin de l’année, certains iront en France, d’autres en Suisse, d’autres encore en Angleterre ou aux Etats-Unis, mais l’espace d’une année scolaire, ils auront été profondément unis par la pièce qu’ils vous présentent ce soir et dont le thème témoigne de notre passion commune pour le théâtre. Avec cette pièce, certains comédiens ont dû réaliser des fusions délicates puisqu’ils sont très nombreux cette année à partager des rôles : le travail sur les voix, les attitudes a donc évidemment été décisif, ainsi que le travail sur les costumes. Notre pièce est une pièce historique et nous avons choisi de la jouer en costumes d’époque. Ecrire cela est l’occasion pour moi de saluer cette année encore la créativité, l’enthousiasme et la patience de Mme Gaslais. Chaque personnage a quelque chose qui permet d’assurer la continuité entre les comédiens qui tiennent le rôle : cela va du simple accessoire aux couleurs du costume, en passant par le port de perruques qui nous ont parfois tiré des larmes… de rire. Nous espérons que les signes sont suffisamment clairs pour que le public s’y retrouve et identifie sans peine les neuf Frédérick, les trois Mademoiselle George, les quatre Bérénice et les trois Harel. Je voudrais remercier ceux qui, sans être en terminale ou sans faire partie de l’Option Théâtre, ont bien voulu donner de leur temps et faire bénéficier tout le groupe de leurs compétences techniques, à l’éclairage et au son : merci donc aux trois Alexandre (Nodaros, pour le son, Parliaros pour les lumières et Papadopoulos pour la poursuite) sans qui le résultat final ne serait pas ce qu’il est. Merci également aux 1ère (Sarah Parsisson, Ariane Koutsaftis, Lykia Papadimitriou, Marina Goncalves) d’avoir assuré les fonctions de souffleuse et de « camerawomen ». Merci à Mathilde Botton d’avoir réalisé les programmes et d’avoir apporté son concours pour l’affiche. Merci enfin à Evanthia Giakouvaki pour sa disponibilité toujours souriante, et aux parents qui nous font l’amitié de coups de main salutaires. Je voudrais enfin souhaiter bonne chance à tous les élèves de ce groupe qui ont supporté mes innombrables mails avec constance et dont je salue la persévérance et le talent. Isabelle Moulard

lfh.edu.gr/theatre


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