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SOCIÉTÉ
LE MATIN VENDREDI 4 JANVIER 2013
L’ÉMERAUDE EST REINE EN 2013 TENDANCE Le vert spécifique de la pierre précieuse a été désigné couleur de l’année. Certains y voient un clin d’œil à la crise économique, d’autres un signe de calme et d’apaisement.
DÉCORATION Le vert émeraude permet de rajouter une touche de classe dans un intérieur.
C
raude, ainsi qu’avec les grands magasins américains JCPenney pour une gamme de linge de maison –, la désignation de la couleur de l’année reste chaque fois la source de nombreuses explications symboliques. Un retour vers le luxe Ainsi, la couleur de l’an dernier, tangerine tango, un rouge orangé, était considérée comme rétro et énergisante. Le vert émeraude, en revanche, est décrit par Pantone comme la teinte de la croissance et du renouveau. Ce qui fait sourire certains: «Alors que le monde traverse actuellement une très grave crise, et que l’Europe est à genoux, nommer le dollar américain et une pierre précieuse couleur de l’année est plutôt ironique. Ou alors, au
Matt Sayles/AP/DR
haque année, le rituel est le même. Au terme d’une réunion secrète, la compagnie Pantone annonce en grande pompe la couleur de l’année. Celle qui inspirera les designers et les stylistes, celle qui sera visible partout pendant trois cent soixantecinq jours. Pour 2013, c’est le vert émeraude (Pantone 17-5641) qui a été élu grand gagnant. «Le vert est la nuance la plus abondante dans la nature, explique Leatrice Eiseman, directrice de l’institut Pantone. L’œil humain perçoit plus de vert que n’importe quelle autre couleur du spectre.» Dénoncée par certains comme une vaste opération marketing – Pantone s’est associé à Sephora pour la mise en vente ce printemps d’une ligne de maquillage éme-
MODE Pour briller comme Angelina Jolie, il faut soigner les matières et les coupes. Sinon le vert fait vieillot ou criard.
mieux, un vœu pieux», a ironisé un économiste dans les colonnes du Los Angeles Times. Pourtant, certains designers estiment que le choix de cette couleur confirme un retour vers des temps meilleurs: «2013 sera placé sous le signe du luxe, analyse Katie Reynolds, experte en design dans le Sacramento Bee. Nous sortons d’années de vaches maigres et voulons faire revenir le luxe dans nos intérieurs.» Une mission parfaite pour le vert émeraude, une teinte précieuse par excellence. «Il s’agit d’une couleur qui appartient habituellement à des registres sophistiqués mais, cette saison, elle va se muter et se répandre dans tous les styles», analyse Valentine Ebner, professeur à la Haute Ecole d’art et de design de Genève. En revanche, pour l’enseignante de la filière design, mode, accessoires et bijoux, le vert émeraude promet une année apaisante, placée sous le signe du «greenpower». «Il ne faut pas oublier que le vert est une couleur d’entre-deux, censée être équilibrante et calmante. Qui peut aussi exprimer un besoin d’espace, d’environnements préservés, une prise de recul couplée à un besoin de liberté.» Un choix qui fait donc parler, sans pour autant faire l’unanimité. ● SANDRA IMSAND sandra.imsand@lematin.ch
Date: 09.01.2013
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Le potentiel gigantesque de l'impression en 3 dimensions Révolution Les imprimantes 3D se démocratisent et vont bouleverser le paysage économique. Elles vont permettre à chaque inventeur de se convertir en entrepreneur r-tc,
aisissar Echarpe, chaussure, fusée, tout semble pouvoir sortir de ces nouvelles machines. Elles attirent du monde, comme ici, durant un 3D Prints Show à Londres en octobre 2012. VERONIKA LUKASOVA/ZUMMAPRESS
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sirs de Michael, à l'aide d'une imprimante Richard Etienne Textes l'avenir, Sylvia, 4 ans, 3D, et de l'envoi. Aucune de ces trois belles histoires ne atteinte d'arthrogrypose, un handicap articulaire serait possible sans l'avènement de l'imprésent dès sa naissance, pression en 3D, cette technologie propourra se réjouir: un exo- mise depuis plusieurs années à un grand squelette en plastique tout léger lui per- avenir. «Une immense destinée», corrige mettra de récupérer l'usage de ses bras. dans un nouveau livre (Makers, The New Et s'il se casse, pas de problème, on Industrial Revolution, Ramdom House,
Dans
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Technology). Mais, chers et encombrants,
les premiers modèles ne sont que rarement sortis des laboratoires. En Suisse romande, un revendeur domine ce marché de niche depuis quelques années, RTC Swiss. Parmi ses clients, les grandes
maisons horlogères (intéressées notamment par la création facilitée de cadrans),
Nestlé, l'EPFL et des écoles professionnelInc.). Pour Chris Anderson, ancien rédacles, comme la HEAD (Haute Ecole d'art et pourra sans autre le remplacer. Et sur Aitken, immense cratère de la face cachée teur en chef du magazine Wired, un seuil de design) et l'HEPIA (Haute Ecole du paysage, d'ingénierie et d'architecture) à de la Lune, un cosmonaute pourra ex- historique vient d'être franchi. Genève, l'ECAL (Ecole cantonale d'art de traire une machine du vaisseau qui vient Lausanne) à Renens, l'Ecole Technique de d'alunir. En une vingtaine d'heures, elle Un seuil vient d'être franchi la Vallée de Joux ou encore le CIFOM (Cenconstruira une maison de taille moyenne, faite de roches trouvées sur place. Pour le Un seuil? Il s'appelle Replicator 2, il coûte tre interrégional de formation des Montacosmonaute, l'endroit est soudainement 2200 dollars, il est de grande qualité et gnes neuchâteloises), au Locle. «Je vends petit, ce qui lui permet d'être installé sur entre 5 et 10 machines par an», estime beaucoup plus accueillant. Retour sur Terre, en 2013. Michael se un bureau et d'être adopté par des particu- Lucien Hirs chi, responsable de RTC rend sur Shapeways.com, l'artiste alle- liers. Son constructeur, Makerbot, entend Swiss.
mand conçoit une magnifique bague et marquer le coup: la start-up lancée en
décide de la vendre. Quelque temps plus 2009 a ouvert sa première boutique à Man- Le stade des garages
tard, Richard, un membre suisse du ré- hattan (New York) le 19 septembre 2012, le seau, qui cherche un cadeau pour son jour même de la sortie de son dernier bébé. amie Aurélie, se laisse tenter et l'achète. Elle compte déjà 165 employés. L'impression 3D n'est pas nouvelle, Le site new-yorkais se charge de la fabrielle a été brevetée en 1993 par un profescation, en acier inoxydable selon les déseur au MIT (Massachusetts Institute of
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Ça, c'était avant le déclic, le 19 septembre
dernier, vers un second marché, démocratisé. Combiné avec des logiciels gratuits, Replicator 2 permet aux foules de
s'approprier ces impressions puis de
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créer et de propager la bonne nouvelle. La Suisse romande, sur ce créneau, est Chris Anderson en est certain: on sera bien placée. 3D Systems SA, à Marly, fabientôt tous constructeurs, comme on est brique plus de la moitié du matériel utitous devenus photographes ou blogueurs lisé par les machines de sa maison mère quand les outils pour ce faire nous ont été éponyme aux Etats-Unis, qui elle-même livrés. «Durant la dernière décennie, on a gère quelque 40% du marché mondial découvert des nouveaux moyens de créer,
d'inventer et de collaborer sur le web, résume le journaliste dans son livre. Les dix prochaines années verront ces mêmes
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tamment en Chine ou en Angleterre. Les
concepteurs de logiciels 3D, comme Autodesk et PTC, se livrent à une rude bataille. Comme IBM, qui est passé il y a
vingt ans des ordinateurs centralisés au PC, tous misent sur la démocratisation des imprimantes 3D professionnelles. des prix. C'est elle qui a permis l'avène«Nous étions quatre employés en 2002, ment des poids lourds du numérique. nous sommes aujourd'hui une vingtaine. Lisa Harouni, fondatrice du software 3D La demande s'accélère», note Manfred Digital Forming, y voit en outre une bonne
principes se répercuter dans le monde Hofmann, cofondateur de la filiale helvé- nouvelle pour la planète: «Maintenant, au réel.» D'aucuns avec lui évoquent déjà une tique de la multinationale américaine.
«révolution industrielle». Celle des atomes, dans la foulée du numérique. «On en est actuellement au stade des garages, au même niveau qu'à l'arrivée du Macintosh
sur le marché en 1984», poursuit Chris Anderson. Selon lui, dans cinq ans, impri-
lieu de faire venir des produits du bout du monde, on envoie les données par interImpact économique énorme net.» Et l'on crée chez soi. Les étuis pour smartphone, typiquement toujours fabriEt le paysage socio-économique s'adapte. qués en Asie pour des questions de coûts, En Suisse romande, l'équivalent des gara- sont désormais imprimés localement. Les ges des premiers ordinateurs, lesdits fab- prochains développements de l'impreslab et hackerspaces, notamment à Genève, sion 3D promettent d'être palpitants. à Lausanne ou à Neuchâtel, se sont emparés du nouvel outil. Celui du bout du lac vient de réceptionner un modèle à 600 dolVentes d'imprimantes
mantes et scanners 3D se vendront dans les magasins pour 100 dollars. Certains y voient un vieux rêve marxiste: les barrières de la production de masse tombent, lars et 0,1 mm de précision. Le hackerspace chaque inventeur pourra se convertir en lausannois a lui opté pour une version hol-
3D dans le monde
entrepreneur. Les ventes sont en forte landaise. Replicator 2 n'est pas tout seul sur croissance (voir infographie ci dessous). le marché. L'ère du «desktop manufacturing» arrive. Lucien Hirschi envisage pour sa part
de vendre des imprimantes démocratiLa Suisse placée sées. Des entrepreneurs lancent des imprimeries de quartier, d'autres intègrent L'impression 3D commence dans la ce service dans des réseaux commersphère digitale, celle qui permet de con- ciaux. La culture s'en empare: un objet, cevoir à moindre coût des modèles tridi- c'est désormais une création. La question mensionnels. Les programmes se lient du copyright et des brevets, centrale dans ensuite à la machine, comme Office Word l'univers d'internet, va apparaître sur les avec une imprimante classique. Sauf que, devants d'une nouvelle scène. au lieu de sortir un dessin sur une feuille, Selon une étude, cette industrie pèle nouveau venu réalise un objet en déposant de fines couches de matière les unes sur les autres. La matière? Elle varie, les technologies les plus populaires privilé-
sera déjà 3,1 milliards de dollars en 2016.
Les répercussions sur l'économie globale, si on en venait à imprimer plutôt qu'à réparer ou racheter, seraient imgient un plastique similaire à celui des menses. L'espérance, comme l'anxiété, Lego, mais elles recourent aussi au sable, est grande; la course vers la commercialiau métal, au plâtre, au ciment, à la céra- sation des nouveaux outils aussi. Makermique ou au grès et peuvent quelquefois bot compte déjà d'importants rivaux, nofaire des mélanges.
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25 000
23 265
20 000
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10 000
5978 5000
1816 0
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2011
0.C.SOURCE: WOHLERS ASSOCIATES, INC.
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De nombreuses applications Une pièce défectueuse dans un aspirateur qu'on ne trouve plus dans les rayons? On peut dénicher son image sur internet, l'imprimer et la remplacer. Des chaussures personnalisées à 48 de pointure? Aucun problème. Créer une lampe qui s'accorde avec un meuble rose pomme? Google SketchUp, Shapeways et bien d'autres logiciels sont là pour nous assister. Jouets, chaînes de vélo, habits, tout y passe. Certains ont imprimé des vinyles, un violon, des voitures. Tout le monde ne s'en réjouira pas: les pistolets imprimés fonctionneraient aussi très bien. Il y a plus: des ingénieurs ont imprimé des maisons en une vingtaine d'heures et imaginent des quartiers aux architectures variées pour un prix imbattable. La NASA, qui réplique déjà
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des pièces de rechange pour fusée, y songe: une imprimante utilisant de la roche lunaire serait tellement moins lourde à transporter qu'un objet construit. Le Zurichois Sonova recourt au nouvel outil pour créer des prothèses auditives, d'autres conçoivent des dentiers et des exosquelettes aussi légers qu'abordables. Répliquer des organes? Même cette idée n'est plus utopique. Des chercheurs de l'EPFL tentent de créer du tissu vivant à l'aide d'une imprimante. Son encre? Des cellules vivantes. Outre-Atlantique, un «bioprinter» a conçu un rein et des vessies artificielles issues d'une technologie similaire ont été transplantées. Certains imaginent même imprimer des vaccins.
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12. Grand Prix d'Horlogerie de Geneve lautet Die internationale Ausstrahlung des Grand Prix d'Horlogenie de Geneve sowie die Professionalitat dieses heute unumganglichen Stelldicheins der Schweizer Uhrmacherei lauten eine neue Ara em. Diese 12. Ausgabe, die erneut von den kantonalen und eidgenossischen Behorden, einer begeisterten und immer zahlreicheren Offentlichkeit sowie prestigetrachtigen Partnem wie der Gruppe Edmond de Rothschild unterstiitzt und von der Stiftung des Grand Prix d'Horlogerie de Geneve
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neue Ara emn
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organisiert wurde, wird in die Annalen eingehen und 1st zwei- effiziente und humorvolle Duo aus Adriana Karembeu und dem fellos die gelungenste seit der Griindung 2001. Schriftsteller Frederic Beigbeder gab der Preisverleihung einen Carlo Lamprecht hatte vor einem Jahr angekiindigt, dass der angenehmen und iiberzeugenden Rhythmus. 12, Grand Prix d'Horlogerie de Geneve rund urn das Thema der Die gemeinsam mit New York (bei Tourneau) organisierte
12. Kunst - der Kunst der Zeitmessung - organisiert werde. Veranstaltung wurde vollumfanglich per Live-Obertragung Marken, Handwerkskiinstler und Medien sowie der Verband im Original und auf Englisch an Uhrenliebhaber weltweit der Schweizerischen Uhrenindustrie FH begnissten diese ldee iiber die Websites Euronews.org und Worldtempus.com ausgeund genossen diese wahrend der gesamten Veranstaltung im strahlt. Wahrend die 70 Zeitmesser der Endauswahl in einer Genfer Grand Theatre am 15. November vor 1500 Casten umge- Wanderausstellung in Genf, Zurich, Hongkong und Schanghai setzte Initiative. Talentierte Kiinstler iiberreichten die verschie- zu bewundern gewesen waren, wurden die pramierten Modelle denen Preise, wobei die einzelnen Kategorien immer durch vom 28. November his 1. Dezember 2012 in der Schweizer Botkleine, von Studenten der HEAD (Geneva University of Art and schaft in Moskau prasentiert. Alle Fotos und Ergebnisse finden Design) realisierte Filme eingeleitet wurden. Das charmante, Sie unter www.gphg.org und worldtempus.com. 1?
EDMOND DE EOTHECIOLD
EDMOND
DE POTDSONI.
EDMoND DE INNINISCHILD
III 1111:112.-=1
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GPHG
EDIMoND DE itotNEc1111.0
EDMOND DE NONNFANDLD
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EDNIoND
De Raniscumo
EDMOND NOTNSCHILD
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MARIA-KRISTINA UND RICHARD HABRING (Habring 2), Karl-
Friedrich Scheufele (Chopard), Vincent Perriard (HYT), Maximilian Busser (MB&F), Steven Forsey (Greubel ForseY), Frederic Beigbeder, Alain Berset (Bundesrat),Adriana Karembeu, Jean-Christophe Babin (TAG Heuer), JeanFrederic Dufour (Zenith), Nicolas Beau (Chanel), Jacques Baur (Societe Suisse de Chronornetrie) und Carlo Lamprecht (Prasident der Stiftung des GPHG) MARIA-KRISTINA AND RICHARD HABRING (Habring). Karl-
Friedrich Schoufele (Chopard). Vincent Perriard (HYT), Maximilian Busser (M Bo t). Steven For-sew (Creubel Forsey), Fredenc Beigbeder, Alar
Berset (ed,a1Councillor).Adriaria
1!I
Kmembem Jean-Christophe Ba bin (TAG
Heuer), pan-Freder, plif011f (Zenith) Nir,)las Ccvii Ch,nel), Jacques B,ur (Societe' Suisse de Chronometrie) arm
Garlo tamprecht (president of GPHC Foundation DIE INTERNATIONALE JURY DIESER 12. AUSGABE
bestand aus Spezialisten der Uhrmacherei und verlieh die Aiguille d'Or, die hOchste Auszeichnung fur die beste Uhr des,lahres, an die MikrogirdervonTAG Heuer. THE INTERNATIONALJURY OF THIS 12EDITION,
composed of watchmaking professionals, awarded the "Aiguille d'Or" Grand Prix, the highest distinction rewarding the best timepiece of the year, to the Mikrogirder model byTAG Heuer.
GRAND PRIX DE LAIGUILLE D'OR
(U hr des Jahres):
TAG Heuer, Mikrogirder. CEO Jean-
Christophe Babin in Begleitung von Frederic Beigbeder und Adriana Karembeu "AICUILLE D'OR" GRAND PRIX: TAG Heuer,
M ikrogirder. TAG Heuer CEO Jean-Christophe
Babin is pictured between Frederic BelgoederandAdriana Karembeu.
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Stiftungsprasi dent CARLO LAMPRECHT gru sat die
1500ger,deren Caste
PRIX DE LINNOVATION (INNOVATION):
HYT HTitane Black DLC A
WATCH
PRIX DE LA GRANDE COMPLICATION (GROSSE
PRIX DE LA MONTREJOAILLERIE Is METIERS
PRIX DE LA MONTRE DAME (DAMEN):
KOMPLIKATION): Creubel Forsey, Invention Piece 2
D'ART (SCHMUCKUHR HANDWERKSKUNST):
Chanel, PremiereTourbillon Volant
Chopard, ImperialeTourbillon Full Set
LADIES' WATCH PRIZE: Chanel,
BEST COMPLICATED WATCH PRIZE: Greubel
JEWELLERY &ARTISTIC CRAFTS WATCH PRIZE:
Premiere Tourbillon Volant
Forsey, Invention Piece 2
Chopard, ImperialeTourbillon Full Set
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The 12th Geneva Watchmaking Grand
Prix takes it to the next level
The international aura of the Geneva Watchmaking Grand audience. Talented artisans presented the prizes to the various Prix and the professionalism of this landmark Swiss watch- winners, with each category introduced by short film sequences making event have entered a new dimension. Benefiting from created by students of the HEAD (Geneva University of Art and
the unswerving support of local and government authorities, Design). The highly effective, humorous and charming twoas well as that of an enthusiastic and ever larger public, along some formed by Adriana Karembeu and French novelist Frewith prestigious partners such as the Edmond de Rothschild deric Beigbeder enabled the ceremony to proceed at a particuGroup, this 12th edition organised by the Geneva Watchmaking larly pleasing and enjoyable pace. Grand Prix Foundation certainly made its mark and proved the The entire event, organised in a link-up with New York (at most successful since 2001. Tourneau) was broadcast live and in English for aficionados
Carlo Lamprecht had announced a year ago that the 12" around the world on the Euronews.org and Worldtempus.com Geneva Watchmaking Grand Prix would be themed around the websites. Whereas the 70 pre-selected watches had taken part 12th Art, the Art of measuring time. Unanimously saluted by in a travelling exhibition that made stopovers in Geneva, Zuthe brands, the artisans, the media and the Federation of the rich, Hong Kong and Singapore, the winning models were then Swiss Watch Industry (FH), this initiative was magnificently il- exhibited at the Swiss embassy in Moscow from November 28. lustrated throughout the ceremony that took place at the Grand to December 1 2012. All photos and results can be consulted at Theatre de Geneve on November 15, in front of an 1500-strong www.gphg.org and worldtempus.com
CHRISTOPHE DE BACKER, GeneraIdi rektor der Gruppe Edmond
de Rothschild, OberreichtAntony Moreno (bester Student der Genfer Uhrmacherschule) em n Stipendi urn CHRISTOPHE DE BACKER. CEO of the Edmond de Rotschild Group, hands over a scholarship to Antony Moreno (Best Young Student at the Geneva Watchmaking School)
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NM.
PRIX DE LA NIONTRE HONIME (HERREN):
MBG.F, Legacy Machine MI MEN'S WATCH PHI,
RAmy PAGAN', Bilrgermeister der Stadt Genf, Fr6deric Beigbeder und Adriana Ka rembeu RtNIT PAGANL Mayoi of Geneva, Frkleric Beigheder and Adr kina Karembeu
OSEC-Prasidentin RUTH METZLER RUTH METZLER, President of the OSEC
Bundesrat ALAIN BERSET
ALAIN BERSET, Federal Councillor
PRIX DE LA MONTRE SPORT,
Habring2, Doppel
PRIX DE LA PETITE AICUILLE (UNTER CHF moo):
SPORTS WATCH PRIZE:
Zenith, Pilot Big Date Special
H3bling2 Dopp,21
"PETITEMCUILLE"PRIZE:
Zen th, Plot 5.g Date Spooal
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L'Hebdo 1002 Lausanne 021/ 331 76 00 www.hebdo.ch Français
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines populaires Tirage: 45'219 Parution: hebdomadaire
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Salon Artgenève se dévoile le 31 janvier à Palexpo Repensée, redimensionnée et rebaptisée, la première édition 2012 d'Ar-
tgenève (ex -EuropArt, ex -ArtbyGenève) avait conclu sur un succès. Dirigé par Thomas Hug et présidé par Simon Lamunière, le salon consacré à l'art contemporain et au design avait aussi prévu de décaler son calendrier,
quittant ainsi le giron du Salon du livre, mais pas celui de Palexpo, pour
s'organiser entre le 31 janvier et le 3 février. Histoire de profiter de la
grande transhumance alpine qui passe par l'autoroute et l'aéroport voi-
sin pour attirer l'internationale des collectionneurs-skieurs. En 2013, une majorité de galeries genevoises et alémaniques ont bien sûr répondu présentes. Mais aussi des
enseignes internationales pointues venues de Berlin (Esther Shipper), Paris (Les Filles du Calvaire, Mehdi Chouakri, Laurent Godin), Bruxelles (The SK8 Room) et Londres (Bischoff/
Weiss). Ainsi que des marchands concentrés sur le mobilier de collection (Ormond Furniture & Interiors, Galerie Patrick Gutknecht). Une large place a aussi été faite aux institutions
qui font la promotion de l'art d'aujourd'hui à Genève (Mamco, Centre d'art contemporain, Centre genevois d'édition contemporaine, HEAD, Fonds municipal et cantonal d'art
contemporain) ainsi qu'à l'artiste John Armleder dont le curateur Luca Cerizza organise un accrochage-hommage intitulé If I was John Armleder. Tout un programme. 0 «SELF-PORTRAIT OF YOU + ME (2 PIECES ANDY)», 2008 Une oeuvre
Artgenève 2013, Palexpo Du 31 janvier au 3 fevrter.
de Douglas Gordon exposée sur le stand de la galerie Gagosian.
yAmartgeneve13 ch
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Réf. Argus: 48495847 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 109/147
Date: 11.01.2013
Genève Le Courrier 1211 Genève 8 022/ 809 55 66 www.lecourrier.ch
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 7'997 Parution: 6x/semaine
N° de thème: 375.27 N° d'abonnement: 1079911 Page: 15 Surface: 1'607 mm²
DIVERS GENÈVE DIY, NICOLAS ROBEL, Exposition, par des élèves de la HEAD, Haute Ecole d'art et de design, de Genève. 06.12.2012-31.01.2013. Bibliothèque de la Cité. pl. des Trois-Perdrix. ma-ve 10h-19h. sa 10h-17h, lundi et dimanche fermé
VAUD SORTIE PRO SENECTUTE,13h30 ski de fond, raquettes et marche. 11.01.2013. L'Orient. vallée de Joux. départ de l'ancienne poste
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Réf. Argus: 48506473 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 30/94
Date: 11.01.2013
Online-Ausgabe L'Extension 1227 Acacias 022/ 807 06 70 www.lextension.com Français
Genre de média: Internet Type de média: Presse journ./hebd.
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
Pierre Hardy : Anatomie du désir
Illustration: Wendy Gaze, Mark William Lembo, Malak Mebkhout, Maisa Felippe Moraes, Michaël Mouyal / Master Design – Espaces et Communication. L a Design Project Room de la HEAD – Genève accueille, dès le jeudi 24 janvier, Anatomie du désir, la première exposition personnelle en Suisse de Pierre Hardy. Les étudiants de 2e année du Master Design Espaces & Communication ont imaginé, sous la direction d'Alexandra Midal, un dispositif inédit proposant une expérience à la fois visuelle, sensuelle et tactile. Plus d'informations en ligne : Head
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Réf. Argus: 48533691 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 133/147
Date: 12.01.2013
Kunst-Bulletin 8026 Zürich 044/ 298 30 30 www.kunstbulletin.ch Allemand
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines spéc. et de loisir Tirage: 8'770 Parution: 10x/année
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 109 Surface: 8'030 mm²
START
Von 2009-2013 lag dem Kunstbulletin drei mal pro Jahr die Beilage START bei, ein <Kunst-
journab für Kinder und Jugendliche. Diesmal realisierte das Künstler-Redaktoren-Duo Claude-Hubert Tatot und Alexia Turlin ihre Zeitung mit Studierenden der ECAV. Pate stand der Künstler Valentin Carron, ehemaliger Student der ECAV Sion, der die Schweiz an der kommenden Biennale Venedig vertreten wird. Wir gratulieren den zwei untermüdlichen Initianten, die das Projekt mit wenig Geld, dafür sehr viel Eigeninitative und Herzblut realisiert haben. Als Go-Betweens zwischen Kunstschaffenden, Jugendlichen und möglichen Projektpartnern haben sie eine bilderreiches Journal realisiert, das vielfältige Blicke in Künstlerateliers ermöglich. Statt von pädagogischen Lehrbüchern liessen sie sich von Künstlerkollegen wie Sylvie Fleury, Carmen Perrin, Gerda Steiner/Jörg Lenzlinger, Vincent Kohler oder Olaf Breuning begleiten sowie von ihren eigenen Kunstfiguren inspirieren von YingYangs wunderbaren Zeichnungen oder den Höhenflügen des Meisterkochs Zir Zamin. Betreut wurde das Projekt von Seiten der Kunstbulletin Redaktion durch Sibylle Boppart, die dem quirligen Künstlerteam, das organisatorische Rückgrat bot. Kooperierende Projektpartner waren u.a.: HEAD, Genf, Les Urbaines, Lausanne, Art Chäne et Vevey Images, MUDAC Lausanne, Le Muse d'ethnographie, Genf und L'art ä l'höpital HUG. Wer sich die Ausgaben nochmals ansehen oder in der eigenen Klasse verteilen möchte, kann sie (solange Vorrat) bestellen. 7 www.kunstbuL[etin.ch >START
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Date: 15.01.2013
Tamedia Publications Romandes 1211 Genève 11 022/ 322 40 00 www.tdg.ch
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 51'487 Parution: 6x/semaine
N° de thème: 375.27 N° d'abonnement: 1079911 Page: 26 Surface: 5'379 mm²
18h30
Romancier
Le Mamco accueille ce soir une lecture du romancier français Mathieu Larnaudie, intitulée «Un homme de confiance». Son dernier roman, Acharnement, paru en 2012, explore la nature du discours politique en suivant un «speechwriter» déchu. Ce rendez-vous s'inscrit dans le cadre de Voix-Off, une série de rencontres avec des auteurs, organisée conjointement par le Mamco et par la HEAD. Rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève. Tél. 022 320 6122. A 18 h 30. Entrée libre.
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Réf. Argus: 48541217 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 5/94
Date: 16.01.2013
Online-Ausgabe Helvetic'Arts 1211 Genève 28 022/ 796 23 61 www.murmures.info Français
Genre de média: Internet Type de média: Magazines spéc. et de loisir
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
HEAD - GENEVE (Arts) Journée Portes Ouvertes La Head – Genève ouvre ses portes au public le mercredi 16 janvier 2013 dès 13h30 afin de présenter ses différentes filières et options de formation. Séances d'information et visite libre des bâtiments. Mercredi 16 janvier 2013 de 13h30 à 19h Dans tous les bâtiments de la Head – Genève - Plus d'informations sur: http://head.hesge.ch/Journee-PORTES-OUVERTES Concert à LiveInYourHead: Musique Fluxus et au-delà Douze heures de musique en trois actes : le répertoire Fluxus et au-delà, interprété et abusé par des artistes aujourd'hui. Cet événement fait partie intégrante de l'exposition "50 partitions", mise en mots par Karl Holmqvist et présentée jusqu'au 26 janvier. Concert "Musique Fluxus et au-delà" Mercredi 16 janvier 2013 de 12h à minuit LiveInYourHead, Institut curatorial de la Head – Genève, rue du Beulet 4, 1203 Genève http://head.hesge.ch/-LIVEINYOURHEAD Conférence de l'artiste américain Peter Downsborough En discussion avec Elke Giffeler, commissaire d'exposition L'artiste bien connu du public du Mamco, répondra "si, comme, où, à" Elke Giffeler lors de cette conférence publique qui s'inscrit dans la lignée du cycle "Dérive" présenté par l'option Construction. Jeudi 10 janvier 2013 à 19h Head – Genève, boulevard James-Fazy 15, 1201 Genève, auditoire http://head.hesge.ch/-CETTE-SEMAINE Cycle Voix Off : Mathieu Larnaudie (Paris) Un homme de confiance Ecrivain actif dans le champ éditorial et notamment au sein du collectif Inculte (la revue, les éditions), Mathieu Larnaudie collabore depuis de nombreuses années avec le compositeur Pierre-Yves Macé autour de formes comme la chanson pop, la performance ou la pièce radiophonique. Il est l'auteur de plusieurs romans parmi lesquels Acharnement (Actes Sud, 2012), récit interrogeant la nature du discours politique. Mardi 15 janvier 2013 à 18h30 Mamco, rue des Vieux-Grenadiers 10, 1205 Genève http://head.hesge.ch/Voix-off-Mathieu-Larnaudie Design Project Room: Anatomie du désir par Pierre Hardy Artiste, ex-danseur, enseignant, illustrateur, et bien plus qu'un chausseur, Pierre Hardy a travaillé avec des grandes maisons de luxe comme Hermès ou Balenciaga avant d'ouvrir sa propre maison. Pour sa première exposition personnelle en Suisse, Pierre Hardy s'expose en 24 paires de chaussures pour femmes, dans un dispositif inédit proposant une expérience à la fois visuelle, sensuelle et tactile. Vernissage le jeudi 24 janvier 2013 dès 18h Exposition du 25 janvier au 16 mars 2013 Design Project Room, 22 rue de Lyon, 1202 Genève http://head.hesge.ch/Design-Project-Room-Sublimes,1799
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Réf. Argus: 48571886 Coupure Page: 1/2 Rapport page: 42/88
Date: 16.01.2013
Online-Ausgabe Helvetic'Arts 1211 Genève 28 022/ 796 23 61 www.murmures.info Français
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
La galerie Skopia présente Thomas Koenig, Prix HEAD - Galerie 2012 Diplômé de la Head - Genève en 2012, Thomas Koenig a été désigné parmi les diplômés Master 2012 par un jury de professionnels indépendants. Le Prix Head – Galerie: bénéficier d'une première exposition personnelle en galerie à Genève. Thomas Koenig déploie un travail entre dessins, sculptures et installations, dans lequel le processus revêt une place centrale. Il est l'un des fondateurs du collectif RATS. Vernissage le jeudi 17 janvier 2013 Exposition du 18 janvier au 16 février 2013 Galerie Skopia, 9, Vieux-Grenadiers, 1205 Genève Plus d'informations: http://thomaskoenig.tumblr.com/ À venir à la Head – Genève... Paula Scher, Talking Heads le mercredi 30 janvier 2013 ArtGenève, du 30 janvier au 3 février 2013 Avant-première du film "AVANTI" de l'artiste Emmanuelle Antille, enseignante en Arts visuels, le 29 janvier 2013 Vitrine Shiseido réalisée pour Globus Genève à partir du 1er février http://head.hesge.ch/-COMING-SOON [Klay] communiqué 16 janvier 2013 à 08:40:33 Commentaires Pas de commentaires pour cette news.
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Réf. Argus: 48571886 Coupure Page: 2/2 Rapport page: 43/88
Date: 16.01.2013
Tamedia Publications Romandes 1211 Genève 11 022/ 322 40 00 www.tdg.ch Français
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 51'487 Parution: 6x/semaine
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 30 Surface: 5'533 mm²
Ecole d'art La Haute Ecole d'art et de design (HEAD) ouvre ses portes cet après-midi aux visiteurs intéressés par une formation d'artiste, de cinéaste ou de designer. Après une allocution du directeur jean-Pierre Greff à 14h, les bâtiments de l'école, disséminés en ville, seront ouverts au public. Une séance d'information sur les arts visuels et le cinéma aura lieu à 17h au bd Helvétique 9. Une autre, sur le design, aura lieu au bd James-Fazy 15 à 18h. Bd James-Fazy 15,1201 Genève. De 14 h à 19 h. Tél. 022 388 5100.
Entrée libre.
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Réf. Argus: 48552914 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 44/88
Date: 18.01.2013
Agence Télégraphique Suisse Agence Telegraphique Suisse 3001 Bern 031/ 309 33 33 www.sda.ch/de/kontakt/ Français
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Agences de presse
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
18.01.2013 14:23:31 SDA 0093bsf Suisse / Genève (ats) Arts, culture, et spectacles, Arts
Le salon international artgenève affiche ses ambitions Le salon international artgenève qui se tiendra à Palexpo du 31 janvier au 3 février accueillera 65 exposants représentant 330 artistes. Les organisateurs veulent ancrer ce rendez-vous qui a lieu pour la première fois en hiver dans le calendrier international des salons d'art. "Nous espérons attirer 7000 visiteurs, soit autant que pour la première édition de 2012", a indiqué vendredi à l'ats Thomas Hug, directeur d'artgenève. L'objectif est ambitieux dans la mesure où la précédente édition avait eu lieu en avril en marge du Salon international du livre et de la presse qui drainait automatiquement un large public. Le salon est ouvert à tous, mais Thomas Hug mise avant tout sur un public d'amateurs. Le directeur a voulu resserrer les liens du salon avec le monde artistique genevois. Des galeries du quartier des Bains, haut lieu de l'art contemporain du bout de lac, seront présentes, mais aussi plusieurs galeries de la vieille ville. Les institutions genevoises, tels que le Musée d'art moderne et contemporain (Mamco), le Centre d'art contemporain et les Fonds d'art contemporain de la Ville de Genève et du canton présenteront quelques unes de leurs dernières acquisition. Des oeuvres de deux collectionneurs privés de la région seront aussi exposées. Et de nombreuses galeries internationales seront à Palexpo. Sculpture gonflable L'artiste polonais Paul Althamer a été invité pour réaliser une performance. Il installera une sculpture géante gonflable représentant un visage qui observe le salon depuis l'entrée. Elle mesure huit mètres sur quinze, a expliqué devant la presse Simon Lamunière, président d'artgenève. Le commissaire d'exposition Luca Cerizza mettra sur pied une exposition de groupe intitulée "If I was John Armleder / (what curator is not supposed to do)". Un espace a été réservé pour les jeunes talents formés à la Haute école art et de design de Genève (Head). artgenève qui occupera plus de 5500 m2 dans la Halle 1 de Palexpo veut se profiler comme l'événement artistique de Suisse romande. Il est cependant encore loin de rivaliser avec Art Basel, qui a attiré plus de 65'000 visiteurs pour sa 43e édition en juin dernier.
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Date: 18.01.2013
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
Grand cinéma d’un petit pays VENDREDI 18 JANVIER 2013 Teresa Wegrzyn Postez un commentaire
Isabel Ruth et Rui Gomes (à droite) dans Les Vertes années (1963) de Paulo Rocha, coup d’envoi de la nouvelle vague portugaise. CINEMATECA PORTUGUESA-MUSEU DO CINEMA PORTUGAL Quel est le secret de la vitalité, aujourd’hui menacée, du cinéma d’auteur portugais, célébré à Black Movie et à la Cinémathèque suisse? Enquête à Lisbonne Un très bel hôtel particulier du XIXe siècle et un édifice spacieux et ludique regroupant plusieurs salles de cinéma, un petit musée, une librairie et un café avec patio: la Cinémathèque portugaise mérite le détour. Les activités du siège de l’institution à Lisbonne sont indissociablement liées à son centre d’archives, l’ANIM, à Freixial, village à 30 kilomètres de la capitale. Situé dans un endroit isolé, au milieu d’une forêt d’eucalyptus, l’ensemble fait penser à un monastère par son architecture et par le règne d’une température glaciale. «Notre vieux système de chauffage est hors d’usage et, pour en acheter un neuf, il faudrait débourser 60 000 euros, un luxe quand on sait que la Cinémathèque est confrontée à de gros problèmes budgétaires», explique le directeur Rui Machado. Déclin des salles Dernier rempart de résistance à l’industrie commerciale, fondée en 1948, la Cinémathèque reste un lieu très précieux. «Il y a vingt ans encore, un cinéma existait dans chaque quartier et la distribution de films européens intéressants était rentable grâce à une formidable entreprise, Atalanta de Paulo Branco. Devenu plus tard un célèbre producteur, il a énormément contribué à l’essor du cinéma portugais et permis de donner naissance à une génération de passionnés», affirme Francisco Ferreira, critique à l’hebdomadaire Expresso . Des quarante salles de l’époque, presque toutes ont disparu au profit des multiplexes, à l’exception du cinéma São Jorge entre autres, propriété de la mairie et centre de nombreux festivals. Ce qui ne semble pas trop toucher les Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques
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Date: 18.01.2013
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023
Lisboètes. «Les Portugais vont surtout voir la production américaine et ignorent les esthétiques venant d’ailleurs, comme ils méconnaissent aussi les films portugais, pourtant reconnus à l’étranger», constate Miguel Luis Oliveira, chef de la programmation à la Cinémathèque. Avenir incertain Affranchis des pressions de la rentabilité, avantage paradoxal de travailler dans un pays petit et pauvre, les réalisateurs bénéficient d’un système de subventions d’Etat, géré par l’Institut du cinéma et de l’audiovisuel (ICA). Cette structure organise plusieurs concours par année avec un jury indépendant, une contribution importante à la relance continue des talents, quand on sait que l’argent public peut représenter 80% du budget d’un film. Préservée depuis longtemps, cette liberté de création s’est trouvée sérieusement menacée lorsque la droite, au pouvoir depuis 2011, a décidé dans son plan d’austérité de geler les subventions de l’ICA, après avoir supprimé le Ministère de la culture au profit d’un secrétariat d’Etat. L’industrie cinématographique portugaise, qui a toujours connu des difficultés, fait face à la crise la plus importante de son histoire et court le risque de s’effondrer. Afin d’éviter une telle catastrophe, la profession s’est mobilisée pour exiger une réforme du financement public, projet lancé par l’ancien gouvernement de gauche. Pression économique Finalement votée en juillet 2012, la nouvelle loi a pour but de taxer principalement les géants du câble Portugal Telecom et Zon Lusomundo. Depuis les années 1990, l’ICA recevait et gérait 4% des recettes publicitaires des télévisions publiques et privées. Au total, 17 millions d’euros destinés à la production et à la distribution, aux cinéclubs et aux festivals seraient garantis. De quoi améliorer sensiblement l’enveloppe financière du cinéma portugais. «En réalité, rien ne bouge puisque le règlement d’application provisoire de la loi est l’objet d’une bataille interminable. Nous avons déjà envoyé un nombre incalculable de pétitions en faveur de ce règlement. La dernière en date, publiée dans le quotidien Público , a été signée par cinquante producteurs et réalisateurs, dont Manoel de Oliveria», affirme Luis Urbano, producteur important et fervent défenseur du cinéma d’auteur au sein de l’entreprise O Som e a Fúria. «Il faut savoir qu’actuellement au Portugal une loi n’a aucune valeur. Nous sommes dans un état de vigilance permanent pour exiger son exécution, freinée par une énorme pression économique sur les pouvoirs publics. En attendant, il faut que les gens restent actifs! Dernièrement, j’ai accepté par solidarité de produire deux films avec mes fonds propres: Terra de ninguem de Salomé Lamas – réalisé en cinq jours – qui a raflé quatre prix au festival Doclisboa 2012, et Jesus por um dia d’Helena Inverno et Verónica Castro, documentaire primé à IndieLisboa qui représente la Passion du Christ incarnée par des prisonniers dans la région de Trás-Os-Montes.» Du Cinema novo à nos jours Si «le Portugal est le pays ayant le plus de cinéastes intéressants au mètre carré», selon le critique Serge Daney, la continuité artistique n’est pas le fruit du hasard. Tout commence avec l’apparition dans les années 1960 d’une génération de réalisateurs cultivés et très liés à la langue française: António Reis, Fernando Lopes, Paulo Rocha, ou encore António da Cunha Telles, les deux derniers diplômés de l’IDHEC à Paris. Tous amis, mais de sensibilités différentes, ils créent le mouvement du Cinema novo. Non-conformistes, ils s’attaquent aux dogmes du régime salazariste. Grâce à la Nouvelle Vague française, ils découvrent qu’il est possible de sortir des sentiers battus du circuit industriel et de réaliser des films d’une façon plus personnelle et artisanale.
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«Les jeune cinéastes osent filmer une réalité crédible du pays, la vie étriquée de ces années-là au Portugal. Citons Paulo Rocha avec Les Vertes années , une amère histoire sur la fin de l’adolescence – sujet de prédilection du cinéma d’auteur portugais –, ou Fernando Lopez avec Belarmino , une enquête sur l’existence marginale d’un ancien champion de boxe», rappelle Miguel Luis Oliveira, programmateur à la Cinémathèque portugaise. La Fondation Gulbenkian vole au secours de ces insurgés et finance pratiquement tous leurs films. Considéré comme subversif, le cinéma (surtout étranger) est alors soumis à la censure. Le régime impose le soustitrage au lieu du doublage, astuce perfide dans un pays comptant 70% d’analphabètes. Parmi les cinéastes portugais, Manuel Guimarães rencontre d’énormes problèmes avec le néoréaliste Nazaré , peinture de la vie dure et héroïque d’une communauté de pêcheurs. António de Macedo subit le même sort pour A promessa , sélectionné à Cannes en 1973, qui dénonce l’univers superstitieux de la campagne reculée sous la dictature. Autre exemple, La Chasse (1963) de Manoel de Oliveira, dont la fin tragique – critique d’un manque de solidarité – fut remplacée par un happy end. «Manuel Felix Ribeiro, premier directeur de la Cinémathèque nationale et membre de la commission de censure, collectionnait les séquences coupées. Après la dictature, il les a cédées aux archives. Dernièrement, je les ai rassemblées dans un film-collage», raconte le cinéaste Manuel Mozos, employé de la Cinémathèque chargé de cataloguer l’ensemble du matériel cinématographique retenu par la propagande. Certains réalisateurs du Cinema novo sont devenus professeurs à l’Ecole supérieure de théâtre et de cinéma (ESTC), fondée à Lisbonne en 1971. «Influents, ils font aussi partie de jurys et décident qui peut filmer ou non, au moment où les aides étatiques sont modestes et où la pellicule se vend chère», rappelle le critique Francisco Ferreira. «Trop de personnes désiran t faire du cinéma sont formées et la structure de production ne parvient pas à suivre la demande. Les talents ne manquent pas, mais de ceux qu’on appelle la ‘génération perdue’, seuls Pedro Costa et Teresa Villaverde ont véritablement percé. Les anciens ont eu le choix d’élargir le champ pour aider de nouveaux réalisateurs ou de les étrangler. Ils ont opté pour la deuxième solution», conclut Luis Miguel Oliveira. «Aidé uniquement par mes amis, j’ai mis onze ans à terminer mon long métrage Xavier! Toutes les portes étaient fermées. Même destin pour Victor Gonzales, auteur du magnifique Une Fille en été , jamais montré en salles», confie Manuel Mozos, diplômé de l’ESTC. Dans les années 1990, l’Etat décide d’élargir son soutien aux courts métrages, événement capital pour démocratiser les aides aux jeunes diplômés, dans le cadre d’une nouvelle stratégie du socialiste et ministre de la Culture, Manuel Maria Carrilho, alter ego portugais de Jack Lang. Aujourd’hui, pourtant, la politique ultralibérale met en danger ces acquis. Le producteur Luis Urbano confirme: «Pas d’exception, même pour une légende vivante comme Manoel de Oliveira. Je produis actuellement son adaptation de L’Eglise du diable de Machado d’Assis. Faute de subventions chez nous, j’attends l’argent du Brésil. Et je collabore en Suisse avec Elena Tatti, de Box Productions, pour financer le long métrage de Basil da Cunha, ancien élève de la haute école Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques
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d’art et de design – Genève (HEAD). Il tourne un mélodrame dans la banlieue de Lisbonne avec ses habitants, à la manière de Pedro Costa.» Le 11 décembre dernier, l’anniversaire des 104 ans de Manoel de Oliveira, doyen du cinéma mondial, symboliserait-il malgré tout une longévité du cinéma portugais qui a su préserver son indépendance durant un demisiècle, depuis la sortie des Vertes années de Paulo Rocha, coup d’envoi du Cinema novo? TWN Les nouveaux talents du cinéma d’auteur portugais sont à l’honneur au Festival Black Movie à Genève (18 au 27 janvier), tandis que la Cinémathèque suisse propose à Lausanne une rétrospective, du Cinema novo à la production contemporaine (21 janvier au 28 février). www.blackmovie.chwww.cinematheque.ch Lire aussi la «une» du Mag sur Tabu de Miguel Gomes dans notre édition du week-end. Le Courrier
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Date: 18.01.2013
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Les Bains ont invité à peindre des cubes en rose, à voir le prix de la HEAD et à lire «Sang bleu» Galeries
comme un oeuf. Heureusement Ceysson, son père, s'est installé à
Les événements ont presque primé les vernissages. Il y a pourtant des choses à découvrir
daient du plafond. Plongée dans sommes très contents.» Deux manifestions se compléla nuit, l'autre partie de la galerie tournait autour de Sang bleu. Je taient par ailleurs bien. Xippas
que les tableaux à trous pen- Genève. «Et je dois dire que nous
ne sais pas si vous vous souvenez. proposait Vertigo (mais sans Hitch-
Il s'agit là d'une revue épaisse C'était les Bains sans Bains. Je comme un défunt bottin du télém'explique. Jeudi 17janvier, à parphone, conçue par le tatoueur tir de 18 heures, un certain nom- Maxime Büchi. La chose mêle le bre de galeries du quartier propo- corporel et la mode, voire l'art sait de nouveaux accrochages, contemporain. Je pensais dans
cock, ni Kim Nowak), alors que Charlotte Moser, qui célèbre elle ses quinze ans d'activité, présen-
ma candeur que cette publication avait cessé. Eh bien non! Et des expositions classiques, y en avait-il aussi à découvrir? Bien sûr! Red Zone proposait Wang Jia
perbes photos de Philippe Ra-
reptations chorégraphiques rue Jia. Une peinture mi-traditiondu Vieux-Billard. Le sac qu'elles nelle, mi-abstraite et bien sûr de avaient sur le dos se voyait dé- grand format. «Mais tout est im-
toile de Ronan Barrot une main se
sans qu'il s'agisse d'une Nuit officielle. Les vraies, les estampillées, il n'en existe que trois par an. Que fallait-il voir? Tout et rien tandis que des dames, lampes de mineur au front, se livraient à des
tait Ça grimpe. Thèmes: le vertige et la montagne. L'ensemble offert par Renos Xippas contenait de sumette ou Vik Muniz. Celui de Char-
lotte Moser tournait autour d'artistes de sa galerie, dont Eric Winarto. Il m'a semblé voir sur une
poser là où elle ne devrait pas. «C'est la petite bête, qui monte,
qui monte»... Etienne Dumont versé chez Patrick Cramer, qui ex- mense en Chine!» expliquait Leda
posait à part ça son poulain Fifo Fletcher qui cornaquait l'artiste. Stricker. «Il vous faut peindre les 4ia Jia s'est restreint pour sa precubes en rose pour les poser en- mière apparition en Suisse.» Chez Ceysson, un Luxemboursuite dans un endroit public», ex-
pliquait Cynthia Odier, de Flux La- geois, Robert Brandy, occupait les boratory. «Vous aurez ainsi laissé cimaises. «Nous avons deux espa-
la trace de votre présence.» Autre mini-événement (mais alors vraiment mini), Marc Blondeau affichait des oeuvres quelques zéros en dessous de ses tarifs
ces dans le grand-duché», racontait François Ceysson. «C'est un artiste que nous soutenons.» Cela fait maintenant un an que Bernard
habituels. C'était la «preview» pour une vente au profit de Hard Hat. «Elle aura lieu le 22 au Centre
de la photographie.» L'achat-vedette sera le chapeau pointu rose (lui aussi!) signé par deux plasticiens. De quoi vous transformer en sorcier pour Harry Porter. Ce n'est pas tout! En ce jeudi, Skopia avait choisi de diviser ses espaces pour deux «events». Le premier était l'exposition de Thomas Koenig, primé par la HEAD. Comme les élèves de cette école d'art genevoise sont aussi nom-
breux que les sauterelles d'Egypte, le local se révélait plein
Chez Skopia, Thomas Koenig, le lauréat de la HEAD. PIERRE ABENSUR
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Magazine L'Extension 1227 Acasias 022/ 807 06 70 www.lextension.com Français
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Magazines spéc. et de loisir Tirage: 20'000 Parution: 5x/année
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 7 Surface: 11'724 mm²
Prix Head Fashion Angels Le Prix Head Fashion Angels récompense la collection la plus marquante, mais aussi la plus prometteuse, parmi les projets des lauréat-e-s Bachelor présentés lors du défilé Design Mode de la Haute école d'art et de design Genève.
Le Prix Head Fashion Angels 2012 a été remis à Camille Kunz, diplômée Bachelor 2012, à l'occasion du défilé de mode de la Head - Genève, qui s'est déroulé jeudi 11 octobre à la Halle Sécheron de Genève devant un parterre de 2'200 personnes. Le prix de l'édition 2012 a été offert par BonGénie pour la deuxième année consécutive et a été remis par Jean-Marc Brunschwig, membre du jury
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 27 Surface: 71'485 mm²
L'émeraude, verte de caractère Elue couleur de l'année 2013 par Pantone, cette teinte effraie toujours et seules les audacieuses osent la porter. A la maison, il faut l'utiliser avec modération on est rousses !Quand Ce sont celles qui peuvent en user sans modération
comme Christine Hendricks, qui joue dans la série Mad Men. Pour Valentine Ebner, professeure à la HEAD de Genève, «il est très seyant sur elles et ce, sur plusieurs tonalités. Mais si elles choisissent des matières brillantes, je réserverais ce choix à des vêtements sophistiqués pour le soir. Elles peuvent aussi le porter en
blouse vintage années 1980 et mélanger les styles.»
Annick Chevillot se passe dans un magasin. Une cliente désire une robe de cocktail. Et de lan-
cer: «Je veux du voyant,
Ça
mais pas du rouge!» Et une
magnifique tenue en
strass chlorophylle d'apparaître. La cliente, horrifiée: «Mais, le vert, c'est pour les sorcières...» Le vert émeraude, élue couleur de l'année 2013 par la société américaine Pantone, ferait donc peur? Pourtant, nous ne sommes plus au Moyen Age, période qui voyait les
fous être vêtus de la sorte. Et la verdure du démon et des monstres - le quatrième cheval des cavaliers de l'Apocalypse est vert - suscite plutôt la tendresse depuis que lesdits monstres s'appellent Hulk et Shrek!
Alors, pourquoi cette couleur, qui va se voir partout cette année, de la déco à la mode en passant par le maquillage et les
accessoires, fait-elle encore verdir d'effroi? Parce que, «entre héritage médiéval et révolution, le vert affiche ses ambiguïtés», relate Annie Mollard-Desfour, lin-
guiste au CNRS à Paris et auteur de Le Vert. Dans son ouvrage, elle explique
que, entre jaune et bleu, il décline sa palette et multiplie les associations symboliques: vert végétal, vie, sève, vigueur, virilité, jeunesse, espérance, mais aussi acidité des fruits, virulence des paroles, de la superstition et du danger, du maléfice, des êtres nimbés de mystère.
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Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 35'529 Parution: 6x/semaine
Comédiens intoxiqués Son aura de sorcellerie, il la doit aussi à l'arsenic, au cyanure et à l'oxyde de cuivre, produits toxiques seuls aptes à fixer
la couleur sur les textiles et costumes avant que l'on ne découvre les techniques
modernes de teinture. Des comédiens ayant été intoxiqués de cette façon, la couleur a été interdite au théâtre. Le vert n'étant plus mortel, on l'a peu à peu regardé avec plus d'indulgence. Reste que cette couleur «a un aspect assez spectaculaire qui ne convient pas à toutes les personnalités», souligne Valentine Ebner, professeure à la Haute Ecole d'art et de design (HEAD) de Genève. Les Scarlett Johansson, Angelina Jolie et Christina Hendricks (photos ci-contre) osent la porter parce que ainsi elles affichent non seulement leur caractère, mais
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 27 Surface: 71'485 mm²
Et en déco? Le vert émeraude est très lumineux et voyant. Il faut donc éviter d'en submerger son intérieur. Il se marie en revanche volontiers avec le noir et le blanc. Il a le don de réveiller un intérieur un peu terne. Le mieux est d'en user avec parcimonie en peignant le pan d'un mur, mais un seul, et en utilisant des accessoires choisis avec soin, type coussins, plaids, images murales, accessoires de cuisine. Et le vert émeraude n'est pas de la même race que les plantes vertes même s'il peut apporter la même sérénité à son intérieur.
aussi parce que «l'association vert-nature
a été fortement accentuée au cours du XXe siècle en même temps que s'étendait
l'urbanisation, poursuit Annie MollardDesfour. Cette nature idéalisée, en danger et qu'il faudrait sauver, n'est que l'ex-
pression d'un désir nostalgique de ce monde perdu, d'autrefois. D'où le vert paradis, le vert éden.» La version émeraude se veut plus baroque et, «d'un point de vue symbolique, elle évoque la clarté, le renouveau et le
rajeunissement, essentiels dans un monde complexe», précise Leatrice Eise-
man, directrice du Pantone Color Institute, à Carlstadt dans le New Jersey. De retour au magasin, la cliente à la recherche d'une pièce voyante a finalement osé le strass chlorophylle, un sourire énigmatique aux lèvres.
Quand on est blondes
Quand on est brunes
Elles peuvent se permettent l'émeraude «sans contre-indications particulières, souligne Valentine Ebner, professeure à la HEAD de Genève. Il faut l'éviter sur des matières brillantes comme certaines soies, car un total look très coloré et brillant peut nuire à la silhouette, à moins d'être me-
«Cela ne devrait pas leur poser de problèmes, avance Valentine Ebner, car ce vert n'éteint pas le teint. En revanche, pour elles, il faut qu'il soit lumineux! Un peu plus foncé, il vire au vert sapin et cela
nue.» Scarlett Johansson a donc tout juste avec sa robe bustier mat.
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devient triste.» Angeline Jolie a donc elle aussi tout juste avec sa robe dos nu brillante qui s'accorde à la couleur de ses yeux.
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 15 Surface: 178'514 mm²
CINÉMA Chef-d'oeuvre de Miguel Gomes, «Tabu» sort mercredi prochain sur les écrans romands. Rencontre avec le cinéaste, révélation d'un cinéma portugais par ailleurs à l'honneur au Festival Black Movie à Genève et à la Cinémathèque suisse à Lausanne.
Photo. Aurora (Ana Moreim) à la chasse aulMozambique, sur le tournage de Tuba de Miguel Gomes, à voir au Festival Black Movie à Genève et dans les salles
romandes dès le 23 janvier. 0 SOM E A FURIA (BRUNO DUARTE)
Paradis d'auteurs Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 15 Surface: 178'514 mm²
PROPOS RECUEILLIS PAR TERESA WEGRZYN
tournage confrontée, lors d'un été dans la région à d'autres pays d'Europe, centrale d'Argenil, à tout ce qui fait l'extraordicomme le Danemark ou la Hongrie où naire du quotidien: bals de villages, fanfares, fêtes seuls Lars von Trier et Béla Tarr se distin- religieuses, et quelques personnages farfelus. guent, le Portugal possède une longue Devant cet univers bariolé, sous l'impact de Contrairement tradition de réalisateurs qui rejettent les esthé- la réalité, le scénario initial sera abandonné en tiques dominantes. Comment ce cinéma indé- faveur d'une nouvelle histoire qui se déroule sous pendant fait-il référence en dépit de difficultés nos yeux. Miguel Gomes définit le travail cinémapersistantes, sérieusement accrues dernièrement? tographique comme un désir corrigé par le réel, et Certainement en partie grâce au soutien inlas- évoque un aspect caractéristique de la culture sable de producteurs dotés d'une fine sensibilité portugaise: «Il existe chez nous une nécessité et artistique. A l'instar de la société 0 Som e a Fùria, un désir de fiction, exprimés dans les chansons et dont le catalogue propose un bel échantillon du les contes, qui se réfèrent à la société et à son éporenouveau du cinéma d'auteur: des uvres du que. Le cinéma portugais suit également la tenmaître incontesté Manoel de Oliveira, mais aussi dance populaire à la fable et à la poésie.» de talents montants comme Miguel Gomes, lauEn 2009, après le succès cannois de Ce cher réat du PrixAlfred Bauer (dédié à l'innovation) à la mois d'août, la Haute école d'art et de design Berlinale 2012 pour son Tabu à découvrir mer- (HEAD) a invité le cinéaste à Genève. «Miguel a credi au Festival Black Movie à Genève et dans les suivi tout le processus de nos films, de l'écriture salles, alors que débute lundi à la Cinémathèque à la réalisation», raconte Maya Kosa, ancienne suisse une rétrospective portugaise. étudiante qui tient un petit rôle dans Tabu. «Au «Ce film n'est pas de ce monde, ni les images début, il nous trouvait trop sérieux et peu libres. ni le son.» C'est ainsi que la critique allemande Il nous a encouragés à prendre plus de risques, exprimait sa stupéfaction devant son étrange mais aussi à nous amuser davantage au travail, beauté. La nature fantomatique de Tabu résulte, comme lui sait le faire. Il nous convoquait au Café selon son auteur, de la mise en scène «d'une so- du cinéma, un bar portugais à Plainpalais, où il ciété éteinte, dans une forme de cinéma éteint et pouvait en même temps avoir un ceil sur un match sur un matériau en voie d'extinction, la pellicule». de foot et siroter une grappa.» Le récit, divisé en deux parties, oppose un monRencontre avec Miguel Gomes, qui nous parde actuel de Lisboètes âgés, où chacun déprime le de Tabu (critique en page suivante) et des conà sa manière, à l'image burlesque en flash-backs ditions précaires de son tournage en pleine crise de la jeunesse de colons gâtés avant la révolution du cinéma portugais. au Mozambique. «Je tenais à ce que la mélancolie de la première partie contamine l'euphorie de Quel bilan tirez-vous de la collaboration avec la deuxième», explique le cinéaste. Une représen- les élèves de la HEAD? tation personnelle de la bipolarité de la société Miguel Gomes: Je voulais surtout les mettre portugaise. Un sujet a priori sérieux, mais Miguel dans un état de disponibilité pour qu'ils découGomes ose s'amuser et le traite avec humour, dans vrent leurs désirs et parviennent à les transforune oeuvre filmée en noir et blanc. mer au cinéma. A Genève, les étudiants ne sont pas obligés de copier les grands cinéastes, comDÉSIR CORRIGÉ PAR LE RÉEL me dans certaines écoles, mais libres de faire ce Auteur de trois longs métrages très différents qui les intéresse. J'ai rencontré de bons élèves
les uns des autres, rangé parmi les réalisateurs d'origine portugaise, comme Sergio da Costa et contemporains les plus prometteurs, Miguel Basil da Cunha. Cela me réjouit de voir que les Gomes propose à chaque fois un cinéma inventif. enfants de la première vague d'émigration en Ce cher mois d'août (projeté à Black Movie et à la Suisse ne sont plus astreints à travailler comme Cinémathèque), après La Gueule que tu mérites, leurs parents et peuvent se permettre d'étudier a été révélé à la Quinzaine des Réalisateurs à Can- dans une école d'art. nes et qualifié par la critique de «discrètement réPar contre, je ne garde pas un bon souvenir volutionnaire». Symbiose entre documentaire et de mes études à l'Ecole supérieure de théâtre et fiction, le film illustre les aventures de l'équipe de cinéma (ESTC) de Lisbonne L'ambiance des nombreux bars du coin, le quartier populaire
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du Bairro Alto, était plus attirante. Il n'y avait pas de section réalisation à l'ESTC, seulement des cursus techniques: image, son, montage, etc. N'ayant pas de bonnes notes, je me suis retrouvé en production, sort réservé aux plus mauvais élèves! A la Berlinale, vous avez dédié votre prix au cinéma indépendant portugais. Quel est le secret de sa vitalité face à la colonisation des écrans par une production industrielle à l'américaine?
Au Portugal, de grands groupes financiers de l'audiovisuel favorisent en effet des formes d'imaginaire plus pauvres, comme les telenovelas, mais les cinéastes indépendants tournent aussi grâce aux taxes prélevées sur les spots publicitaires. Ils dépendent par ailleurs du ministère de la Culture qui soutient des expressions plus créatives. Ce modèle a jusqu'ici garanti la survie des réalisateurs talentueux. N'étant pas dépendants du profit, ni contraints d'attirer des millions de spectateurs, ils disposaient d'une
liberté artistique, tradition héritée et maintenue depuis
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 15 Surface: 178'514 mm²
très artisanales, connues surtout à l'étranger, sont réalisées avec moins d'argent qu'ailleurs. Le nouveau gouvernement de droite a gelé les subventions de l'Institut du cinéma et de l'audiovisuel. L'industrie cinématographique portugaise fait face à la crise la plus importante de son histoire. Risque-t-elle de s'effondrer ?
Les équipes ont arrêté de fonctionner et certains professionnels désespérés ont quitté le pays. Imaginez, dans un discours à la télévision, notre premier ministre a même encouragé les jeunes à émigrer! Menacée, la profession se mobilise. En mai dernier, une manifestation a rassemblé des milliers de personnes devant l'Assemblée de la République à Lisbonne. Des extraits des plus beaux films portugais ont été projetés en plein air sur un écran géant installé face au Parlement, les spectateurs lui tournant le dos. Cette émouvante cérémonie a été suivie d'une pétition, initiée par Manoel de Oliveira et signée par 1500 personnes, en faveur de la nouvelle loi sur le finan-
la nouvelle vague portugaise. Leurs oeuvres singulières et cement public du cinéma. La loi a été votée en juillet, mais
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Réf. Argus: 48618251 Coupure Page: 3/7 Rapport page: 46/141
Date: 19.01.2013
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 15 Surface: 178'514 mm²
je crains que le gouvernement se laisse influencer par le La question des colonies est traitée de manière indirecte géant audiovisuel et ne la retire sous la pression. et «abstraite», avez-vous dit dans la presse... Il y a quelque chose d'assez violent dans les deux voTabu, tourné dans ce contexte politique compliqué lets de l'histoire. On voit d'abord une vieillesse d'aujouravec un budget relativement modeste (1,5 million d'hui désillusionnée, des gens fatigués, au vague sentid'euros), a-t-il été difficile à produire? ment de perte et de culpabilité, sans perspective pour s'en La moitié du budget venait du Portugal, le reste de sortir. Ensuite, de jeunes colons blancs qui vivent dans l'Allemagne, de la France et du Brésil. Le début du tour- une bulle et s'amusent dans une époque d'excès, de brunage en Afrique a coïncidé avec l'introduction du plan talité, de folie sentimentale, sociale et politique. Ils font de d'austérité, une surprise pour tous. La situation était très leur propre vie un film hollywoodien, une sorte d'Out of tendue. Un fond de 200 000 euros prévu pour la partie Africa, ignorant le contexte politique et complètement inafricaine s'est écroulé, comme d'ailleurs toutes les garan- conscients de la gravité des choses. Une fois âgés, ils ne ties financières à ce moment-là au Portugal. Le producteur parviennent plus à rendre le monde plus juste. voulait renoncer à l'Afrique, mais nous avons élaboré un Les deux périodes sont très sombres. Nous avons consplan efficace pour réduire les dépenses. Toute mon équi- truit ce film en diptyque de sorte que la seconde partie pe a dû renégocier ses salaires. Luis Urbano a proposé un constitue le tabou de la première. L'Afrique reste un tasystème marxiste-léniniste; on a coupé jusqu'à 40 % des bou, mais beaucoup de signes imaginaires inscrits dans la gros salaires et ceux qui gagnaient moins ont gardé le mê- réalité portugaise trahissent l'attachement au rêve afrime montant. Un autre exemple: pour transporter l'équi- cain. Dans Tabu, il y aune bonne africaine, des statues de pement, le ministère des Affaires étrangères nous a fait girafes au Parc des Nations sur le bord du Tage, et les perprofiter de la valise diplomatique. sonnages principaux évoquent l'Afrique dans un café avec Il a aussi fallu imaginer une autre histoire, réinventer une végétation tropicale et un toucan artificiel perché sur le film, renoncer à certaines séquences comme celle un palmier. C'est peut-être ça aussi, l'abstraction. d'un mariage, avec de nombreux figurants, des éléphants et des costumes traditionnels. Nous avons abandonné la Cyril Neyrat, ancien critique aux Cahiers du cinéma, première version du scénario du volet africain et opté, a consacré à votre film un livre intitulé Au pied du une fois sur place, pour l'improvisation. L'utilisation de la Mont Tabou. Le cinéma de Miguel Gomes. voix off a permis de compenser le manque de moyens, en Il s'agit d'une chronique sur trois jours à Lisbonne, la substituant aux images qui n'existaient pas. Avec la co - qui relate nos conversations au sujet de Tabu. Entre récit scénariste Mariana Ricardo, le monteur Telmo Churro et des péripéties de la production, analyse du film et discusmon assistant Bruno Lourenço, nous avons constitué le sion sur le football, la forme est assez amusante. A la fin «comité central». Ce collectif, garant des grandes lignes du de chaque tête-à-tête, un nouvel interlocuteur frappait à récit, se réunissait tous les soirs après le travail et inventait la porte, mes plus proches collaborateurs apparaissaient de nouvelles scènes au fur et à mesure du tournage, en tour à tour pour compléter le tableau: le chef opérateur fonction de nos expériences quotidiennes en Afrique. Rui Poças, l'ingénieur du son Vasco Pimentel, etc. Le titre du film renvoie-t-il au colonialisme, occulté dans le Portugal d'aujourd'hui?
Le débat public autour du colonialisme a toujours existé, mais son niveau laisse à désirer. Après la Révolution
des oeillets, il y a eu une polarisation des opinions. L'extrême droite déplorait la perte des colonies, tandis que la gauche considérait à tort presque tous les colons comme des collaborateurs du système dictatorial. Le problème est récent, nous manquons de recul. Notre cinéma a déjà
abordé le sujet et d'une façon plus directe que moi. En 1990, dans Non, ou la vaine gloire de commander, Manoel
de Oliveira racontait l'histoire du Portugal illustrée par quelques grandes défaites jusqu'à la révolution du 25 avril
1974. Chez nous, on évoque peu les batailles gagnées, mais plutôt celles que nous avons perdues. Moi, je voulais montrer le colonialisme comme du Hollywood raté.
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A voir. Les deux derniers films de Miguel Gomes:
Ce cher mois d'août, di 20 janvier à 19h et 1u21 à 21h30 au Festival Black Movie, Cinémas du Grütli, Genève; ve 8 février
et me 20 à 21h à la Cinémathèque suisse, Lausanne.
Tabu, me 23 janvier à 19h30 au Festival Black Movie, Les Scala, Genève; à l'affiche en Suisse romande dès cette date.
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 15 Surface: 178'514 mm²
Photos. Tabu de Miguel Gomes (en médaillon). LOOK NO\ANDR
Festival Black Movie. Du 18 au 27 janvier à Genève. Table ronde «Le cinéma portugais, un art pas une
industrie», lu 21 à 19h, Maison des arts du Grütli, Fonction: Cinéma, Genève.
vwffl.blackmovie.ch Cinémathèque suisse. Rétrospective «Cinéma
A lire. «Grand cinéma d'un petit pays», enquête à Lisbonne, dans notre édition d'hier sous la rubrique Focus.
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portugais, du 'novo' au contemporain», du 21 janvier au 28 février à Lausanne,
mvw.cinematheque.ch
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Date: 19.01.2013
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«Tabu», le cinéma réinventé «D ien que le cinéma classique américain reste ma L) référence principale, faute de mémoire, tout se mélange dans mon esprit et devient partie intégrante de mon être», avoue le réalisateur. Effectivement, con-
nectée à un cinéma disparu, sa dernière uvre mélange tous les registres. Une tradition du cinéma portugais, qui a toujours négligé le vieux partage des genres.
Le titre du film, autant que son caractère dichotomique, ainsi que la trame de l'amour damné, se réfèrent à un autre Tabou, celui de EW. Murnau. Miguel Gomes, inspiré par le célèbre cinéaste du muet, mais sans chercher à lui rendre hommage, évolue vers un langage cinématographique libre et singulier, qui lui a valu d'être
perçu comme un «réinventeur» du cinéma. Le film s'ouvre avec un prélude poétique sur le tris-
coloniale, à travers les aventures d'une jeunesse oisive, qui n'a pour ambition que de poursuivre des vacances
permanentes au milieu de la nature resplendissante du nord du Mozambique. Composé d'images sublimes et de couches sonores multiples, ce poème oscillant entre innocence et ironie, au rythme très vif, lorgne vers le cinéma des années 1930 et 1960. «Mon idée était de réfléchir sur l'es-
thétique du muet, de trouver une autre voie d'accès à l'essence et à la beauté de cette forme», précise Gomes. Un récit rétrospectif en voix off témoigne des histoires du passé. Les dialogues des personnages à l'image sont inaudibles, produisant un effet de séduisante pantomime à la manière des films anciens, mais le jeu des ac-
teurs est contemporain.
te destin d'un explorateur mélancolique, évoquant l'absurdité de la démarche coloniale d'une façon allégorique bien portugaise. On passe ensuite à une chronique du quotidien d'un microcosme d'âmes perdues à Lisbonne: une retraitée bienveillante, une octogénaire frôlant la folie et sa garde-malade capverdienne. Cette première partie, intitulée «Le paradis perdu» et
tournée en 35 mm, dépeint l'univers crépusculaire d'une société souffrant de la saudade définie par l'essayiste Eduardo Lourenço comme maladie de l'absence, soulagée par une compensation imaginaire. ESTHÉTIQUE DU MUET
Vient ensuite «Le Paradis», second volet fixé sur pellicule 16 mm, qui raconte une relation amoureuse impossible de futurs retornados (Portugais des colonies revenus au pays). Une subtile parodie de l'époque
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MOUSTACHE OBLIGATOIRE
L'architecture visuelle et sonore originale de Tabu résulte de l'effort collectif d'une équipe très soudée. Sergio da Costa, ancien élève de la Haute école d'art et de design - Genève (HEAD), engagé comme assistant
de l'ingénieur du son Vasco Pimentel, revient sur le tournage à Lisbonne: «Miguel réussit à marier professionnalisme et familiarité. La plupart de ses collaborateurs sont aussi ses amis hors cinéma. Au début du tournage, il a organisé une fête et introduit une petite règle: le port obligatoire de la moustache pour les hommes, un prétexte pour rigoler et préserver la cohésion de l'équipe. A la fin de chaque semaine, il y avait aussi une tombola avec une bouteille de gin et un concom-
bre à gagner. Je pense qu'une ambiance détendue au tournage se répercute sur la qualité d'un film » TWN
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De Genève à Lausanne marge de la sortie romande de Tabu
Ende Miguel Gomes, le septième art por-
Neyrat réunira par ailleurs plusieurs réali-
sateurs sur le thème: «Le cinéma portu-
tugais d'hier et d'aujourd'hui est à l'honneur durant dix jours au Festival Black Movie, ainsi qu'à la Cinémathèque suisse jusqu'à fin février. Alors que l'institution sise à Lausanne déroule une rétrospective du Cinema novo à la production contemporaine, la manifestation genevoise se fo-
gais, un art pas une industrie.»
calise sur les nouveaux talents. Black Movie
que suisse propose un échantillon d'une cinématographie portugaise qui résiste et surprend depuis un demi-siècle. La sélection porte sur le cinéma d'auteur uniquement, l'ensemble étant présenté chrono-
programme donc une dizaine de titres récents tous en présence de leurs réalisateurs! à l'enseigne d'une section intitulée avec malice «Tous les garçons s'appellent Joâo». Et le prénom semble en effet être celui de toute une génération...
UN DEMI-SIÈCLE DE CINÉMA
Dans le cadre d'une longue tradition de
collaboration, à son apogée du temps de Freddy Buache et de son homologue lisboète Joao Bénard da Costa, la Cinémathè-
logiquement afin de saisir la singularité de son évolution. La rétrospective débute avec le Cine-
ma novo des années 1960, largement re-
PREMIÈRES DE «MACAO»
Outre les deux derniers films de Miguel
présenté par les films de Paulo Rocha,
Gomes, on pourra ainsi découvrir le nou-
Antônio Reis ou Fernando Lopez. Suivra la
veau long métrage de Joâo Pedro Rodrigues et Joâo Rui Guerra da Mata, La Dernière fois
génération qui commence à tourner dans
que j'ai vu Macao (qu'ils viendront aussi présenter à la Cinémathèque); mais encore leurAube rouge, ainsi que deux réalisations
en solo: 0 Fantasma du premier et Ce qui brûle guérit du second. Autre tandem invité, celui formé par Filipa Reis et Joâo Miller Guerra. Enfin, pour ne citer que les Joâo, signalons Salaviza et son Rafa, Lion d'or du court métrage à la Berlinale 2012. Lundi, une table ronde animée par Cyril
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les années 1980: Pedro Costa, Teresa Villaverde, mais aussi leur aîné Joâo César Mon-
teiro, un génie excentrique. Les courts et longs métrages de Jeanne Waltz et Basil da Cunha (portrait dans notre édition du 2 juin 2012), cinéastes suisses travaillant au Portugal, sont également au programme Sans oublier le plus célèbre réalisateur portugais, Manoel de Oliveira, avec son Val Abraham (1993) d'une beauté visuelle et d'une force TWN/MLR intellectuelle intactes.
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http://www.rts.ch/espace-2/programmes/la-tete-a-l-envers/?date=19-01-2013 Basil Da Cunha, réalisateur
Basil Da Cuhna. [DR] Il a une dizaine d'années quand il s’empare pour la première fois de la caméra familiale. Basil Da Cunha ne l'a plus lâchée depuis. Primé à Locarno, à Winterthur, à Cannes ou encore au Portugal. Sélectionné à deux reprises par la Quinzaine des réalisateurs à Cannes. A 27 ans, le réalisateur s'apprête à sortir son premier long métrage. Sur le même sujet Le site de Thera Production "Nuvem, le poisson lune" sur le site de Box Productions Le site du film "O Som e a Fúria" De père portugais et de mère suisse, Basil Da Cunha est né à Lausanne, en 1985. Il commence de filmer en autodidacte avant d’intégrer la filière cinéma de la Haute école d’art et de design de Genève, la HEAD. Depuis 2008, il partage sa vie et son temps entre la Suisse et Lisbonne. Lisbonne, où il vit dans le bidonville de Riboleira, un ghetto capverdien, dans lequel il a tourné ses trois derniers films. L’autre jour, Marlène Métrailler est allée le surprendre dans sa "grotte", comme il appelle le studio de montage qu’il occupe à Renens. Basil Da Cunha connaît par cœur toutes les répliques de son film, "Après la nuit", "Até ver a luz", en portugais. Un film tourné, de nuit, toujours dans le ghetto de Riboleira. Les histoires que Basil Da Cunha raconte sont inspirées des personnages qu’il croise au détour d’une ruelle. Il aime les gens, les acteurs, mais cultive une préférence pour les non professionnels. Il écrit ses dialogues avec soin pour mieux les laisser de côté au moment de tourner. Dire encore que sa fougue juvénile et son franc parler ont largement de quoi vous mettre la tête à l’envers. Et si vous voulez voir les trois derniers courts métrages de Basil Da Cunha, réservez la date du 21 février 2013. "A côté", "Nuvem" et "Os vivos também choram" sont projetés à la Cinémathèque suisse, à 20h30. Cette émission proposée par Marlène Métrailler a été réalisée par Bruno Seribat.
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Les objets intelligents envahissent notre quotidien Au salon de l'électronique de Las Vegas, de nombreux objets contrôlés par smartphone ont été dévoilés
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Rel71 4
1i
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bel kin
5 De haut en bas et de gauche à drolte.1. La fourchette qui détecte la vitesse à laquelle l'utilisateur mange. 2. Le lave-linge de LG qui se contrôle via un smartphone. 3. Le Flower Power de Parrot mesure l'humidité et la température des plantes. Des notifications sont envoyées lorsqu'il faut s'en occuper. 4. Les serrures Lockitron qui s'ouvrent et se ferment à distance. 5. Les baby phones de Belkin qui envoient un message quand bébé pleure. 6. Le frigo T9000 de Samsung avec écran intégré. DR
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Bertrand Beauté Daniel Sciboz Professeur à la ne fourchette qui suit vo- Genève tre alimentation, une ser-
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 33 Surface: 81'682 mm²
HEAD
gents. Résultat: la majeure partie des participants se sont déclarés déçus par ces appareils, n'y voyant aucun intérêt.
rure qui vous prévient Si l'internet des objets est annoncé des infractions ou des depuis des années, c'est l'émergence ful- Surveiller les personnes âgées Pour autant, les nouvelles applications chauffages qui s'allument à distance... Cette année, le Consumer electronics show (CES) - la grand-messe de l'électronique qui s'est tenue du 7 au 10 janvier à Las Vegas - a fait la part belle aux objets connectés. Exemple: les ampoules Wi-Fi de la marque scandinave Greenwave Reality. Une fois branchées, elles sont pilotables
gurante des téléphones intelligents qui explique cet envol. «Avant, la technologie existait déjà, ainsi que quelques produits, mais ils étaient difficiles à contrôler, poursuit Dominique Genoud. Les smartphones et les tablettes ont apporté un moyen de communication avec les
induites par les smartphones pourraient changer la donne. «Contrôler une ampoule via son téléphone ne présente absolument aucun avantage, mais si vous pouvez gérer toutes les lampes de la maison ou d'un bâtiment, là ça devient inté-
ressant, explique Dominique Genoud.
objets extrêmement simple, ce qui a per- De la même façon, des produits qui permis de développer de nouvelles applica- mettent, par exemple, de déclencher le
à distance via un smartphone ou une tions.» Dans le désordre: la montre de chauffage de son chalet de montagne tablette dotée de l'application adéquate. Casio qui alerte lors de la réception de quelques heures avant son arrivée vont Le même système se décline sur tous les SMS ou de mails; la serrure qui s'ouvre et appareils électroménagers (de la ma- se ferme via téléphone ou le bracelet qui se développer. Je pense que les gens seront convaincus par ce type de système.» chine à café au frigo, en passant par le four), mais aussi sur d'autres accessoires analyse les efforts et transmet les donplus inattendus: montre, chaussure, nées sur iPhone. vélo... Reste à savoir si ces gadgets vont sé«C'est la grande tendance du mo- duire la clientèle. Des réfrigérateurs conment, souligne Dominique Genoud, pro- nectés, capables de commander automafesseur à la HES-SO Valais et spécialiste tiquement des produits, sont commerde l'internet des objets. Depuis un an, cialisés depuis plusieurs années. Ils n'ont nous assistons à un grand bond en avant, pour l'instant convaincu personne: «Le avec de plus en plus de produits contrô- frigo intelligent est une caricature de l' inlables à distance. Je pense que ce phéno- ternet des objets, estime Daniel Sciboz, mène va continuer à prendre de l'am- professeur à la HEAD de Genève et respleur.» ponsable du master en media design. La
«Le frigo intelligent est une caricature de l'internet des objets. La plupart des utilisateurs n'en voudront pas»
plupart des utilisateurs n'en voudront pas, parce qu'ils souhaitent garder la maîtrise de ce qu'ils achètent et de ce qu'ils consomment, particulièrement lorsqu'il s'agit d'aliments.» En 2008, Matthias Rothensee, chercheur en psy-
Les domaines de l'énergie et de la
santé seront certainement parmi les premiers à accueillir une foule d'objets connectés. «Il y a beaucoup de gadgets parmi
ces bidouilles interconnectées, sourit Dominique Genoud. Mais ceux qui ap-
portent vraiment quelque chose vont vite se développer.» Par exemple, à Las Vegas, la firme américaine Lowe's a dé-
voilé Iris Gare, un système pour surveiller les personnes âgées.
Concrètement, l'appareil envoie une alerte sur le smartphone d'un proche lorsque l'individu présente un comportement inquiétant (absence de mouvement par exemple). Et comme il n'y a pas
de petits profits: après les personnes
âgées, Lowe's promet que son système sera bientôt adapté pour surveiller.., les chologie à l'université Humboldt, à Ber- animaux! lin, a testé en laboratoire les réactions de
consommateurs face aux frigos intelli-
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L'ENNEMI PUBLIC ET SES IMAGES L'ennemi public? Qui est-il? Comment le désignons-nous? Qu'en faisons-nous? Quelles prisons pour cet Ennemi qui suscite en nous des sentiL'ART EN PRISON
prison à Gérald Kerguillec qui fait imaginer le voyage idéal à des détenues, de l'artiste britannique Sarah
Lucas qui a accepté d'être la commissaire de FREE, une exposition anniversaire du Koestler Trust, association caritative qui collecte, expose et conserve les oeuvres des détenus de la
ments contradictoires? Comment les artistes Couronne, à Jean-Michel Pancin, en-
vivent-ils la prison -jusqu'à lui comparer l'art, cette prison volontaire qu'ils habitent? Barbara Polla et Paul Ardenne abordent
tré en prison pour en faire sortir la vie. Pour tous ceux qui
lesoeuvres
tern pavariilsleonnt de cette manière-là, l'art
est un instrument premier de réinsertion, «une question de vie ou de mort» comme l'affirme Jhafis
ces questions au travers d'un livre collectif; Quintero. «L'Ennemi Public», codirigé avec la galeriste La Maison Magda Danysz, qui propose en parallèle, d'Herman Wallace à Paris, l'exposition éponyme, «L'Ennemi Grâce à l'artiste Jackie Sumell, qui travaille depuis des années avec le public». Présentation par les auteurs N° 76759, à savoir Herman Wallace, BARBARA POLLA
«La créativité dans le milieu carcéral dicale et en échec avec la justice. Ils est une question de vie ou de mort.»
échouent donc en prison et là il va fal-
Jhafis Quintero loir déconstruire des personnalités parfois très structurées dans la vioLa question des représentations et lence, des personnalités qui reprédonc des images, de leur porosité à sentent une vraie menace pour leur travers les murs de la prison, de leur entourage et pour eux mêmes, qui partage, de la médiation qui doit les souffrent et qui créent de la souffranaccompagner pour qu'elles existent, ce. Le métier des prisonniers, c'est la furent au coeur de nos recherches, délinquance et la violence; les prisonNous sommes partis de cette affirma_ niers sont aussi fortement structurés tion de Jhafis Quintero: «La créativité dans ces métiers-là que nous le dans le milieu carcéral est une ques- sommes, nous, structurés dans notre tion de vie ou de mort.» Une affirma_ manière de vivre. Et pour amener les
tion contredite cependant par deux Prisonniers à une conduite de chananciens hauts fonctionnaires de l'ad- gement, à une remise en cause de ministration pénitentiaire française, leurs comportements, de leurs habidont Rémi Tomaszewski, qui affirme tudes, il faut quelque chose de très
notamment que «la prison est le violent. C'est cela aussi, la mission point d'aboutissement de parcours de la prison: 'casser' la violence des de déréliction sociale. Ceux qui n'ar- prisonniers.» Tout autres sont les propos de rivent pas à échapper à la case prison ont déjà été en échec dans leurs fa- ceux qui travaillent avec les prisonmilles, à l'école, au travail, en échec niers et leurs oeuvres, de Judith Deface à la prise en charge sociale et mé- paule qui aura recréé un Hamlet en
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adhérent farouche aux valeurs des Panthères Noires, emprisonné depuis une quarantaine d'années aux EtatsUnis, nous avons pu avoir la réponse personnelle de cet homme d'exception, capable d'imaginer, avec Jackie Sumell, quelle sera la maison qu'il ha-
bitera en sortant de prison, c'est-àdire vraisemblablement jamais: c'est The House that Herman built, un livre et des images à retrouver à la Galerie Magda Danysz. Et que nous dit Herman Wallace de l'Ennemi public?
L'Ennemi public, une construction sociale «Gardez bien à l'esprit que des hommes de mon calibre, maintenus en régime cellulaire, en isolement, le sont non pas pour les éduquer, mais pour les exterminer, ce qui m'amène à
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votre question suivante: 'A quoi devraient ressembler les conditions d'emprisonnement pour transformer un Ennemi public en Ami public, si tant est qu'une telle transformation soit possible?'. Cela dépend entière-
construction de l'identité personnelle et collective devrait se faire aussi et sur-
tout sur le mode de l'intégration, de l'accueil, de la bienveillance. L'idéal de
l'homme, comme aussi bien de la société, est de se construire comme un ment des choix effectués par le prison- mécène et un prince généreux et libre nier lui-même. Considérez le fait que qui reçoit au lieu d'exclure, qui discerne d'extraire une créature de son milieu la qualité de l'autre au lieu de la suspecnaturel pour la placer dans un envi- ter, qui admet spéculativement et pratironnement qui l'exclut de tout ce qui quement l'altérité au lieu de la réduire, est essentiel à l'humanité quel résul- voire de l'anéantir. L'exister-contre est tat final pensez-vous que cette maniè- la grande tentation de l'homme la core de faire engendre? Ces conditions existence (avec les autres) son exigeant d'existence peuvent créer soit un lea- avenir. Le véritable Ennemi public de der pour les opprimés, soit un Fran- l'homme est peut-être l'idéologie kenstein pour le maître. même de l'Ennemi public.» Mais quel que soit le résultat, ce sont les conditions d'emprisonnement, et non les prisonniers, qui sont les Ennemis du peuple.» Comme en écho, le moine bénédictin, écrivain, enseignant et artiste
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 2 Surface: 103'719 mm²
Du 12 janvier au 16 février à la galerie Magda Danysz, 78 rue Amelot, Paris 11'. L'Ennemi Public, le livre: s'y expriment des artistes travaillant avec des détenus, des spécia-
listes proches de l'administration pénitentiaire française, un moine bénédictin... Editions la Muette, Bruxelles, présentation à Paris le 7 février.
L'Ennemi public n'est pas forcément qui l'on croit...
François Cassingena-Trévedy, de l'Ab-
Pour les étudiants de la filière
baye de Ligugé, répond: «Par défini- Mode-Design de la HEAD (Haute Ecotion, l'Ennemi public est vague, et le d'Art et de Design, Genève), qui ont
c'est son caractère diffus lui-même, participé dans le cadre d'un séminaire son omniprésence à la fois insaisis- à ces travaux de recherche sur la figusable et, pour une bonne part, imagi- re de l'Ennemi public, il n'est jamais naire, qui fait de lui l'ennemi. On pen- exactement celui que l'on croit. Une sera au phénomène de la 'Grande étudiante aura même imaginé pour Peur' pendant la Révolution Françai- lui un bijou en forme de visage, un vi-
se. Mettre un nom sur l'ennemi public sage en miroir, double face, qui serait maintenu devant son visage est déjà une manière de le cerner, de le grâce à une tige en métal fixée neutraliser, de l'exorciser. Pouvoir à un anneau porté autour du apotropaïque des mots : nommer l'encou. Ainsi, l'Ennemi public se nemi, c'est avoir la mainmise sur lui. mire dans son miroir, mais Mainmise minimale, sans doute, mais nous, quand nous le regarprometteuse.» dons, c'est nous-mêmes que «La société humaine a ordinairement besoin de ce repoussoir pour se nous voyons: notre visage à la place sien. I construire: version collective du phé- du «L'Ennemi Public», l'exposition: on y trouve aussi nomène psychologique qui veut que bien les menottes de l'artiste suisse Luc Matten-
l'individu construise son identité en s'opposant. Certes, toute construction
de soi exige une part de contre-distinc-
tion, et donc d'opposition. Mais la construction du moi individuel et collectif (société) ne saurait se faire intégralement sur le fondement de l'opposition à l'autre. Une authentique
berger, une vidéo-performance de Jhafis Quintero, artiste panaméen et ancien détenu, intitulée «Nous n'existons que si nous communiquons», des oeuvres de l'artiste chinois Zhang Dali, connu notamment pour ses travaux taggués et signés AK-47, en référence au célèbre fusil-mitrailleur russe, qu'une archéologie des oeuvres réalisées par les détenus et oubliées à la prison Saint-Anne en Avignon, par Jean-Michel Pancin.
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«Straight Bound», Luc Mattenberger, 2010 Cuir, acier inoxydable, acier passivé.
«You-you», Jhafis Quintero, making off, vidéo We only exist if we communicate, 2010.
ANAL IX FOR EVER
ANAL IX FOR EVER
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 2 Surface: 103'719 mm²
«Humiliant pour l'ordre établi» PAUL ARDENNE
vie» particulière, d'une expérience
leader de la cause kurde dispense
L'exposition «L'Ennemi public», ainsi que le livre qui accompagne
de l'isolement non consenti imposé comme moment d'une vie
encore et encore son acrimonie
vécue au rythme contradictoire de de la visibilité, voire osons un l'accumulation-soustraction temaffreux néologisme de la «visibili- porelle. Ajouter du temps, pour le sation» de la prison. De quoi en va- détenu, égale le retrancher. t-il? D'interroger ce que la prison Le concept d'«Ennemi public» donne à voir en soi mais encore au est labile. L'ennemi public, au plus titre de révélateur intime, social, simple, c'est le bandit maximal, ceimaginaire, symbolique. La prison lui qui désobéit aux lois avec une existe, elle est un être matériel, un telle constance, un tel affront et un espace, un périmètre de vie, un tel succès qu'il est de toute premièlieu de conscience. Mais que s'y re urgence que toutes les polices se passe-t-il, et pourquoi? Et que peut lancent à ses trousses. Son comprendre de ce qui s'y passe ce- exemple est humiliant et découralui qui n'en a pas déjà passé les geant pour l'ordre établi. Que l'enportes, en prisonnier s'entend, ces nemi public fasse école, qu'il decelle-ci, ont à voir avec la question
«portes du pénitencier» qui ont vienne un modèle que l'on va
contre l'Etat turc. L'Ennemi public est un individu qui a pris des options en porte-
à-faux avec la règle commune, qu'elle soit judiciaire (les délinquants et les criminels), sociale (les
syndicalistes, les journalistes) ou politique (les militants). La règle commune, dans ce cas, doit être comprise comme celle du dominant, du majoritaire, de l'établi. L'Ennemi public, lui, est toujours du côté du dominé, du minoritaire,
de l'éphémère. Il n'a pas, au sens du droit, de caractère institutionnel. L'institution, c'est ce qui enra-
de la prison sans la fréquenter,
s'empresser d'imiter et c'est tout le système en place qui vacille sur ses assises. Il faut éliminer Mandrin, qui tourne en ridicule les lois fiscales de l'Ancien Régime. Il faut
sans y voir piétinée sa propre vie,
éliminer Mesrine, ce tueur sans
cine l'homme dans une forme de durable censée survivre à l'homme lui-même. Or bienheureux si l'Ennemi public arrive à survivre tout court, recherché, détesté, montré du doigt et désigné néfaste qu'il est. S'il se rend puis-
l'exercice de ce qui est sans doute la pire des violences qui soient, se voir voler sa vie non parce que l'on vous l'ôte en tant que telle mais de la laisser passer tout en en suspendant d'un même allant le cours. Il en va là d'une forme de «vie-non
glante comme un récit de légende.
d'emporter l'adhésion de la majo-
donné ses mots lourds et son air de détresse à une célèbre chanson populaire? Sans doute tous les clichés sont-ils permis sitôt que l'on parle
sans en ressentir de l'intérieur aveu qui construit sa cavale san-
Il faut neutraliser au plus vite le terroriste Carlos car il en va de la paix des démocraties occidentales.
Abdullah Ocalan doit être arrêté dès que possible, le laisser en liberté c'est devoir endurer que ce
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vie
sant au point de faire modèle,
rité et d'en être le héros, alors l'ordre est renversé. L'Ennemi public devenu l'ami du peuple perd tout statut infamant pour en
conquérir celui du pionnier, du fondateur, du révolutionnaire. I
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L'escarpin, cette oeuvre d'art Pour sa première exposition personnelle en Suisse, la maison Pierre Hardy met en GENÈVE.
la marque. La mise en scène, pleine d'humour et d'auda-
communication» de la Haute
ce, reflète le style du célè-
ve, le dispositif donnera aussi parfois le vertige au visiteur,
lumière vingt-quatre paires de chaussu-
res pour femmes. Sélectionnées dans diverses collections, elles retracent les
treize ans d'exis-
bre chausseur, qui s'est démarqué grâce à ses escarpins aux formes
avec un accent mis sur l'euryth-
mie et le double. L'escale sera
architecturales et à ses
tant visuelle que sensuelle et
sneakers pour hommes. Réalisé avec les étudiants du master
tactile. A savourer dès 1811 ce soir, lors du vernissage. -mAG
«Design es-
paces &
tence de
Ecole d'art et de design de Genè-
Pierre Hardy: «Anatomie du désir» Du 25/1 au 16/3, me-sa, 14 h -19 h. Design Project Room, rue de Lyon 22.
head.hesae.ch
Le créateur a travaillé pour de grandes marques telles que Dior, Balenciaga ou Hermès. -AFP
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Lémeraude véritable couleur de caractère Elue couleur de l'année 2013, cette teinte effraie toujours et seules les plus audacieuses osent la porter. A la maison, il faut l'utiliser avec modération Annick Chevillot a se passe dans un magasin. Une cliente désire une robe de cocktail. Et de lancer: «Je veux du voyant, mais pas du
rouge!» Et une magnifique tenue en strass chlorophylle d'apparaître. La cliente, horrifiée: «Mais le vert, c'est pour les sorciè-
res...» Le vert émeraude, élu couleur de l'année 2013 par la société américaine Pan-
tone, ferait donc peur? Pourtant, nous ne sommes plus au Moyen Age, période qui voyait les fous être vêtus de la sorte. Et la
verdure du démon et des monstres - le quatrième cheval des cavaliers de l'Apo-
calypse est vert - suscite plutôt la tendresse depuis que lesdits monstres s'appellent Hulk et Shrek! Alors, pourquoi cette couleur, qui va se voir partout cette année, de la déco à la mode en passant par le maquillage et
les accessoires, fait-elle encore verdir d'effroi? Parce que, «entre héritage médiéval et révolution, le vert affiche ses ambiguïtés», relate Annie Mollard-Desfour, linguiste au CNRS à Paris et auteur de Le vert. Dans son ouvrage, elle explique que, entre jaune et bleu, il décline sa palette et multiplie les associations symboliques: vert végétal, vie, sève, vigueur, viri-
lité, jeunesse, espérance, mais aussi acidité des fruits, virulence des paroles, de la superstition et du danger, du maléfice, des êtres nimbés de mystère.
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toutes les personnalités», souligne Valen- fois. D'où le vert paradis, le vert éden.» La version émeraude se veut plus baroSon aura de sorcellerie, il la doit aussi à tine Ebner, professeure à la Haute Ecole
Comédiens intoxiqués
l'arsenic, au cyanure et à l'oxyde de cuivre, d'art et de design (HEAD) de Genève. Les ScarlettJohansson, AngelinaJolie et produits toxiques seuls aptes à fixer la couleur sur les textiles et costumes avant que Christina Hendricks (photos ci-contre) osent l'on ne découvre les techniques modernes la porter parce qu'ainsi elles affichent non de teinture. Des comédiens ayant été in- seulement leur caractère, mais aussi parce
que et, «d'un point de vue symbolique, elle évoque la clarté, le renouveau et le rajeunissement, essentiels dans un monde com-
plexe», précise Leatrice Eiseman, direc-
trice du Pantone Color Institute à Carlstadt, que «l'association vert-nature a été fortedans le NewJersey. toxiqués de cette façon, la couleur a été De retour au magasin, la cliente à la ment accentuée au cours du XXe siècle en interdite au théâtre. Le vert n'étant plus recherche d'une pièce voyante a finalemême temps que s'étendait l'urbanisation, mortel, on l'a peu à peu regardé avec plus poursuit Annie Mollard-Desfour. Cette na- ment osé le strass chlorophylle, un sourire
d'indulgence. Reste que cette couleur «a un aspect ture idéalisée, en danger et qu'il faudrait énigmatique aux lèvres. sauver, n'est que l'expression d'un désir assez spectaculaire qui ne convient pas à nostalgique de ce monde perdu, d'autre-
Pour les brunes
Pour les blondes Pour les rousses Ce sont celles qui peuvent en user sans modération, comme Christine Hendricks, qui joue dans la série Mad Men. Pour Valentine Ebner, professeure à la HEAD de Genève, «il est très seyant sur elles et ce, sur plusieurs tonalités. Mais si elles choisissent des
matières brillantes, je réserverais ce choix à des vêtements sophistiqués pour le soir. Elles peuvent aussi le porter en blouse vintage années 80 et mélanger les styles.» A.G.
Et qu'en faire en déco?
«Cela ne devrait pas leur poser de problème, avance Valentine Ebner, ce vert n'éteint pas le teint. Il faut qu'il soit lumineux! Plus foncé, il vire au vert sapin et cela devient triste.» Angeline Jolie conserve donc ses galons de modeuse hors pair grâce à sa robe dos nu brillante qui s'accorde à la couleur de ses yeux. A.C.
Elles peuvent se permettre l'émeraude «sans contre-indications particulières, souligne Valentine Ebner. Il faut l'éviter sur des matières brillantes comme certaines soies, car un total look très coloré et brillant peut nuire à la silhouette, à moins d'être menue.» L'actrice Scarlett Johansson a donc tout juste avec sa robe bustier mate qui met sa silhouette et son teint en valeur. A.C.
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Le vert émeraude reste un coloris très lumineux et voyant Il faut donc éviter d'en submerger son intérieur. Cette teinte se marie en revanche volontiers avec le noir et le blanc. Elle a le don de réveiller un intérieur un peu terne. Le mieux est d'en user avec parcimonie en peignant le pan d'un mur, mais un seul, et en utilisant des accessoires choisis avec soin, type coussins, plaids, images murales, accessoires de cuisine. Sans oublier qu'il faut bien garder à l'esprit que le vert émeraude n'est pas de la même race que les plantes vertes, même s'il peut apporter la même sérénité à son intérieur. A.G.
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La Head - Genève à ArtGenève / Palexpo, Stand A90, du 31 janvier au 3 février 2013 28.01.2013 - 18:11 Substance. Head - Genève, 2006-2012.
Céline Burnand, "Drapeaux",150x150 cm, fusain sur papier, 2010. Substance Head - Genève, 2006-2012 Avec la participation de: Vlado Alonso, Dorothée Baumann, Alan Bogana, Céline Burnand, Adrien Chevalley, Mathieu Dafflon, Vianney Fivel, Baptiste Gaillard, Mathis Gasser, Jeanne Gillard & Nicolas Rivet, Isabella Girtannner, Thomas Koenig, Romain Legros, Beat Lippert, Renaud Loda, Jelena Martinovic, Florent Meng, Ceel Mogami de Haas, Nicolas Momein, Damian Navarro, Marta Riniker-Radich, Maya Rochat, Sabrina Soyer et Sacha Béraud, Rob Van Leijsen, Camille Vanoye et Mathias Zieba. Substance rassemble une vingtaine d'artistes de toutes disciplines issus de la Haute école d'art et de design – Genève depuis 2006. Au travers d'un ensemble d'oeuvres, d'objets et d'images (touchant à la peinture, au dessin, à la sculpture, la photographie, aussi bien qu'au design, au graphisme...), l'exposition évoque un cabinet, quelque chose comme une collection imaginaire. Reliées mentalement entre elles par leur matérialité fascinante, leur origine parfois étrange, leur pouvoir, leur "charge", ces formes questionnent la relation trouble qu'entretiennent aujourd'hui l'art et le design avec les notions d'usage, de quotidien, voire de réel. Conçue spécifiquement pour ArtGenève, l'exposition s'articule autour d'un choix de projets formés par un ensemble d'artistes et de designers émergents. Tous issus de la Head – Genève, ils représentent une génération de créateurs dont la pratique se nourrit de nombre de champs connexes à leur discipline. Aux confluences des pratiques de l'art et du design, ils exploitent autant de passages entre des économies différentes, qui reflètent un état du monde contemporain. Cette proposition, conçue comme une expérience, entend révéler des proximités d'intérêt pour des formes de production expérimentales, un rapport spéculatif aux objets et la création d'univers, de systèmes singuliers. Elle entend également montrer des différences, voire des oppositions, une crise dans le système des objets contemporains. Dans cette exposition, les formes présentées sont le résultat d'un processus souvent coopératif, particulièrement intéressé aux statuts indéterminés d'objets potentiels, aux fonctions ouvertes, à venir. Ainsi, ces projets opèrent autant Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques
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de circulations, de déplacements, qui troublent la perception de la réalité de leur usage, de leur destination, de leur provenance. Nourris d'histoires complexes, de récits souvent sous-terrains, d'un désir continu d'explorer ces zones vierges de notre contemporanéité, ces productions mettent en question notre rapport aux choses, voire au réel luimême, en le rendant plus étrange, problématique. Ces propositions nous mettent en face d'un miroir du temps présent, nous renvoyant l'image d'un futur en attente. Curateur: Yann Chateigné avec la complicité d'Alexandra Midal Design graphique: Rob Van Leijsen Display: Mathias Zieba et Alexandre Burdin Plus d'infos: ArtGenève
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La Head - Genève fait son cinéma ! (Cinéma) LA HEAD – GENEVE FAIT SON CINEMA ! La Head – Genève commence 2013 en force côté cinéma. Pas moins de 5 films en compétition aux 48es Journées de Soleure: Avanti de Emmanuelle Antille, Os vivos tambem choram de Basil Da Cunha, Cyanure de Séverine Cornamusaz, On the Beach de Marie-Elsa Sgualdo et Il Vulcano de Alice Riva. La Haute école d'art et de design – Genève vous propose également des rencontres inédites et des avant-premières. Lisez plutôt… RENCONTRE EXCEPTIONNELLE AVEC HANNA SCHYGULLA: MARDI 29 JANVIER A 15 H Dans le cadre de la sortie d'AVANTI, le nouveau film de Emmanuelle Antille, enseignante en Arts visuels à la Haute école d'art et de design – Genève, nous avons le plaisir de vous inviter à rencontrer HANNA SCHYGULLA. La grande comédienne allemande viendra présenter le film documentaire de Anne Imbert qui trace son portrait d'artiste iconique, anti-star ayant travaillé avec les plus grands, de Rainer Werner Fassbinder à Marco Ferreri, en passant par Alexandre Sokourov, Andrezj Wajda, Ettore Scola ou Volker Schlöndorff. Le récit s'enrichit des témoignages de ses proches, comme Jean-Claude Carrière, Alicia Bustamante, Anselm Kiefer, Jean-Marie Sénia ou Fatih Akin. Quel que soit le songe, 2012, 65' Mardi 29 janvier 2013 à 15 heures, Entrée libre Cinémas du Grütli, Rue Général-Dufour, Genève Projection suivie d'une rencontre avec Hanna Schygulla, animée par Jean Perret, responsable du Département Cinéma/cinéma du réel AVANT-PREMIERE D'AVANTI DE EMMANUELLE ANTILLE: MARDI 29 JANVIER A 19 H « La représentation d'un univers féminin lié à la filiation, le mode du journal intime, la mémoire, l'altérité sont des thèmes qui ont toujours traversé mon travail artistique. (…) J'ai toujours imaginé le personnage de Suzanne, la mère, interprété par Hanna Schygulla, à la fois émouvante et drôle, pourvue d'une espièglerie lui permettant de trancher avec la dureté de la situation. (…) Avanti me tient particulièrement à coeur parce qu'il représente le point de rencontre entre mes recherches en tant qu'artiste et mon travail de réalisatrice. » Née en 1972 à Lausanne, Emmanuelle Antille, artiste et enseignante en Arts visuels à la Head – Genève, enchaîne expositions et participations à des festivals de vidéo (Zurich, New York, Le Caire, Vilnius ou encore Salamanque). Elle reçoit le Prix du Fonds de décoration de Genève, trois Prix fédéraux des beaux-arts, deux Prix Kiefer-Hablitzel ainsi qu'un prix avec commande de Migros Culture 1991-1996. En 2003, elle représente la Suisse à la 50e Biennale de Venise. Avanti est son premier long-métrage de fiction pour le cinéma. Avanti, 2012, 82' Mardi 29 janvier 2013 à 19 heures, Avant-première publique Cinéma Rialto, Boulevard James-Fazy, Genève Projection suivie d'une rencontre avec Emmanuelle Antille, animée par Jean Perret, responsable du Département Cinéma/cinéma du réel et Antoine Duplan, critique de cinéma au quotidien Le Temps. En lice aux 48es Journées de Soleure, projections : Jeudi 24 janvier 2013 à 21 heures, Salle du Landhaus Projection suivie d'une discussion avec Emmanuelle Antille, animée par Sascha Bleuler Mardi 29 janvier 2013 à 21 heures, Reithalle Sortie en salles le 30 janvier 2013 http://avanti-lefilm.ch/
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TROIS COURTS-METRAGES DE BASIL DA CUNHA, MARDI 27 ET MERCREDI 28 FEVRIER, CINEMAS DU GRUTLI A GENEVE Suisse d'origine portugaise né en 1985, Basil Da Cunha est diplômé en Bachelor Cinéma/cinéma du réel de la Head – Genève. Il réalise plusieurs courts-métrages en autodidacte avant d'entrer à la Haute école d'art et de design – Genève. Pendant ses études, il réalise La loi du Talion en 2008 puis A côté en 2009. Depuis 2010, il tourne dans le bidonville de Riboleira à Lisbonne, les habitants de ce quartier étant les comédiens principaux de ses films. En 2011, Nuvem est sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes. Il réalise ensuite Os vivos tambem choram, Mention Spéciale du Prix Illy du court-métrage de la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2012, ainsi que son premier long-métrage, film de diplôme de la Head - Genève, qui sortira en 2013. En lice aux 48es Journées de Soleure, projections de Os vivos tambem choram : Samedi 26 janvier 2013 à 14 h30 au Kino Capitol Mercredi 30 janvier 2013 à 14h15 au Canva Club Tournée en Suisse des courts-métrages A côté, Nuvem et Os vivos tambem choram : Lausanne, Cinémathèque Suisse Capitole, 21 février à 20h30 Morges, Cinéma Odéon, 22 février à 19h Nyon, Cinéma Capitole, 22 Février à 20h Fribourg, Cinéma Rex, 26 Février à 18h Genève, Cinémas du Grütli, 27 février à 20h30 et 28 février à 17h et 21h Berne, Cinématte, 28 février et 1er mars à 20h30 Neuchâtel, Cinéma Bio, 3 mars à 18h Yverdon, Cinéma Bel-air, 4 mars à 19h La Chaux-de-Fonds, Cinéma ABC, 5 mars à 20h45 Zurich, Kino Xenix, 7 mars à 21h AVANT-PREMIERE PUBLIQUE DE CYANURE DE SEVERINE CORNAMUSAZ: MERCREDI 27 FEVRIER A GENEVE C'est l'histoire des retrouvailles entre Joe, qui vient de sortir de prison, et son fils Achille, 13 ans, qu'il n'a jamais connu. Le retour à la réalité sera haut en couleurs, tant pour l'ancien gangster que pour l'adolescent, qui vit seul avec sa mère et rêve de réconcilier ses parents. Achille va découvrir la vraie nature de ce père longtemps idéalisé. Née en 1975 à Lausanne, Séverine Cornamusaz, enseignante du Département Cinéma/cinéma du réel à la Head – Genève, est diplômée de l'Ecole de Photographie de Vevey. Formée au cinéma à la «New York Film Academy» et à la «Andrzej Wajda Master Film School of Directing» à Varsovie, elle a réalisé cinq courts-métrages de fiction et a travaillé comme monteuse. Coeur animal est son premier long-métrage de fiction et a obtenu deux «Quartz» au Prix du Cinéma Suisse 2010: Meilleur film et Meilleur acteur. Il a remporté six autres prix dans des festivals internationaux. En lice aux 48es Journées de Soleure, projections: Samedi 26 janvier 2013 à 20h30 au Landhaus Lundi 28 janvier 2013 à 17h30 à la Konzertsaal Mercredi 27 février 2013 à 19h45, première publique Cinéma Scala 1, 23 rue des Eaux-Vives, Genève Projection suivie d'une rencontre avec Séverine Cornamusaz, animée par Jean Perret, responsable du Département Cinéma/cinéma du réel. Observation des médias Analyse des médias Gestion de l'information Services linguistiques
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Sortie en salles le 27 février 2013 http://www.severinecornamusaz.com [Klay] communiqué 28 janvier 2013 à 08:40:17 Commentaires Pas de commentaires pour cette news.
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N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 29 Surface: 66'911 mm²
Entre l'artisanat et l'éclairage moderne La designer fribourgeoise Séverine Emery-Jaquier crée des lampes en porcelaine translucide avec un éclairage LED. Et comme son nom l'indique, chaque pièce de la marque serielimitee.ch est unique. CRÉATION
chaque étape.» Du luxe? «Oui, crée aussi des objets en porceEn arrivant dans l'atelier de Séve- j'espère que cela transparaît sur laine, que l'on trouve à la bourine Emery-Jaquier, à la rue Gri- le résultat.» tique «Bodega ethica» à la rue moux 28 à Fribourg, on ne voit de Lausanne. «J'ai besoin de qu'elles. Elles, ce sont des lampes Projets à grande échelle toucher à différentes choses, et Le module d'éclairage a été chacune nourrit l'autre», souen porcelaine translucide qui diffusent une lumière chaude et développé sur mesure Pour les ligne l'artiste, qui réalise égaleagréable. Les créations du label abat-jours de la créatrice, en ment des projets à grande CLAUDINE DUBOIS
serielimitee.ch éclairent notam- collaboration avec une entre- échelle pour l'espace public. ment le Café Merz à Coire, ou la prise spécialisée dans l'éclai- Durant son postgrade à la HEAD maison de retraite La Girarde à rage LED et un atelier de méca- de Genève, elle a remporté un Epalinges, précise la designer nique de précision fribourgeois. concours pour une intervention formée à l'Ecole des arts appli- Les LED, très puissantes, ont été artistique sur un giratoire à Toqués (section céramique) de Ve- choisies «pour leur bonne qua- lochenaz. Un rond-point yey,
titulaire aussi d'un post- lité de lumière et de rendu des proche de la Maison de la Ri-
grade de la Haute Ecole d'art et couleurs», souligne Séverine yière, centre de compétences en de design de Genève (HEAD). Emery-Jaquier. «Cela n'a pas été gestion et renaturation des miPour le Café Merz, l'architecte facile de trouver des entreprises lieux aquatiques. rceuyre reteConradin Clayuot a ainsi choisi qui soient d'accord de travailler nue, en bois, sera réalisée en été des abat-jours de 17 cm de dia- pour une petite production», 2013. mètre et de 34 cm de haut, le plus note-t-elle au passage. La jeune grand format réalisé par coulage. femme vend en direct, après Attirée par l'image Séyerine Emery-Jaquier est Chaque pièce est unique. Le avoir étudié avec le futur client coulage se fait à la main, d'ins- le contexte où seront placés ses attirée également par l'image. tinct et d'expérience. La terre li- éclairages. «J'ai le défaut d'être Elle a ainsi travaillé sur l'affiche guide est coulée dans des perfectionniste et j'ai de la d'un festival de musique clasmoules en plâtre. Le moule est peine à laisser faire les autres à sique, qui se déroule tous les ensuite vidé. Plusieurs couches ma place», confie-t-elle. Rien ne deux ans dans la grange de la sont superposées. Plus elles sont lui fait plus plaisir que «lorsque Touyière, à Meinier (GE). Elle n'a fines, plus la porcelaine serades clients reviennent me dire pas remporté la réalisation de ses montages qu'ils ont déménagé, et que la est cuite dans le four céramique.lampe les a suivis, qu'elle a d'images ont été publiés dans le «C'est une matière vivante, qui se trouvé sa place dans leur nou- programme.
translucide. Finalement, la piècel'affiche, mais transforme. Parfois le résultat est \Telle maison». vraiment magnifique, mais d'auOutre ses suspensions, la tres fois, il est à jeter, reconnaîtcréatrice réalise des lampes sur pied, fragiles et réconfortantes à figé, jamais le même.» la fois, comme celles qui éclaiLe résultat est aussi fonction rent des tables de clients au Resde l'état d'esprit de la créatrice. taurant Le Cerf, à Cossonay. «Si je suis stressée, il m'arrive de ' Mais ce nest Mai pas l'unique casser des pièces. Il faut vraiment occupation de Séyerine Emeryêtre tranquille, concentrée, avoir Jaquier, mère de deux enfants et
La jeune femme se met régu-
lièrement au travail pour des concours. Comme celui, récent,
l'artiste. C'est comme un instantpour une intervention artistique sur les sites des écoles primaires du Botzet ou de la Heitera à Fribourg. Si son projet, qui a trait à la perception de la nature environnante, n'a pas été sélectionné, elle ne se laisse pas décourager. l'esprit libre et du temps pour compagne d'un architecte. Elle «Chaque projet développé pour
un lieu est l'occasion d'une ré-
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flexion sur notre relation à notre actuellement un cours de mou- propose régulièrement des environnement», estime la créa- lage céramique à des jeunes dans Portes ouvertes à son atelier. I trice. Elle aime aussi transmettre le cadre des maxi-beaux-arts et > www.serielimitee.ch ses connaissances: elle donne
Séverine Emery-Jaquier et ses dernières créations. CHARLY RAPPO
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Le pôle «arts et neurosciences» pourrait s'éloigner de la Jonction L'Etat étudie d'autres lieux que la pointe de la Jonction pour son projet. Les fonds du Human Brain Project n'y changeront rien. GENÈVE MARIO TOGNI
Conseil d'Etat genevois évo- nant sa localisation, poursuit
d'Etat Mark quait en effet que cette vaste Tamara Diaz. Les contraintes Muller rêvait d'un «CERN du structure, à laquelle Genève sont nombreuses, notamment MG' siècle» à la pointe de la participe via un Institut d'ima- liées au déplacements des L'ex-conseiller
Jonction, juché entre Arve et gerie moléculaire aux HUG, dépôts TPG, et d'autres lieux Rhône. En novembre 2011, il «devrait permettre le dévelop- sont également à l'étude.» Lesprésentait avec son collègue pement d'autres recherches, à quels? On n'en saura pas plus. Charles Beer un concept déve- l'instar du projet 'Nouvelle Aucune décision n'a donc loppé par les Hautes Ecoles et Jonction. Arts, Neurosciences, été prise. Le Conseil d'Etat aul'université de Genève, qui prô- Cité'». rait même, selon nos informanait un centre de recherche à la Ce n'est le cas qu'en théorie, tions, suspendu le projet de croisée entre les arts et les neu- puisqu'il n'y a rien de concret à réaménagement de la pointe,
rosciences. La Haute Ecole ce stade. «Ces deux projets sont alors que certains estiment que d'art et de design (HEAD) et la différents, mais des synergies Haute Ecole de musique (HEM) sont possibles», explique Tadevaient y trouver place, à côté mara Diaz, chargée de coordide groupes de chercheurs en nation du projet Nouvelle neurosciences. Jonction pour le compte du
Aujourd'hui, le sort de ce Département de l'instruction projet est plus que jamais in- publique (DIP). certain, du moins en ces lieux. Ce qui est clair en revanche, On a pu croire, à l'inverse, que c'est que l'Etat n'est plus arl'octroi d'importants fonds eu- rimé au site de la Jonction pour ropéens annoncés lundi au aller de l'avant. «Le concept Human Brain Project, un pro- établi par les Hautes Ecoles jet de modélisation du cerveau (HES-SO Genève) et l'univerpiloté par l'EPFL, pourrait lui sité tient toujours et le DIP le donner un second souffle. soutient, mais des discussions Dans un communiqué, le sont encore en cours concer-
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ce site devrait accueillir en prio-
rité du logement. La question du financement est également délicate, alors que le canton fait face à une crise budgétaire.
Qu'en pense le Département
de l'urbanisme, où François Longchamp a succédé
entre-temps à Mark Muller? «L'avenir de la pointe de la Jonction n'est de loin pas scellé, confirme Bernard Favre, secrétaire général adjoint. L'annonce
de l'Union européenne n'a en ce sens aucune implication sur ce dossier spécifique.» I
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Réf. Argus: 48708755 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 61/152
Date: 30.01.2013
Tamedia Publications Romandes 1211 Genève 11 022/ 322 40 00 www.tdg.ch Français
Genre de média: Médias imprimés Type de média: Presse journ./hebd. Tirage: 48'688 Parution: 6x/semaine
N° de thème: 375.9 N° d'abonnement: 1073023 Page: 34 Surface: 5'634 mm²
19h00 Design Dans le cadre des conférences «Talking Heads», la HEAD
organise la rencontre entre la designer de renommée internationale Paula Scher et la graphiste et professeure à la HEAD Annette Lenz. La New-Yorkaise, associée d'un des
plus grands cabinets de design, reviendra sur son travail, son identité visuelle et son approche novatrice empreinte de références qui lui ont valu de nombreux prix prestigieux. Bd James-Fazy 15,1201 Genève. Tél. 022 388 51 19. Entrée libre.
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Réf. Argus: 48710564 Coupure Page: 1/1 Rapport page: 65/152
RTS.ch 12 :45 le journal L’invitée culturelle : Emmanuelle Antille signe « Avanti », son premier long-métrage http://www.rts.ch/video/info/journal-12h45/4620572-l-invitee-culturelle-emmanuelle-antille-signe-avanti-sonpremier-long-metrage.html