Citymag 63

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: Avril 2013 - N° 63

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Santé mentale en Mauritanie

Le patient,

le psychiatre et le marabout


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: interview

Boubou Thiam: «Est-ce que l’argent des bailleurs est bien utilisé?» Le Syndicat national des étudiants mauritaniens (SNEM) a organisé les 18 et 19 mars dans plusieurs facultés de l’Université de Nouakchott une action inédite: une Foire aux problèmes, qui devait permettre à chaque étudiant d’exposer les dysfonctionnements qui entravent son cursus. Des toilettes insuffisantes aux défaillances du système de gestion intégrée, la palette des problèmes dénoncés est vaste. Le point avec Boubou Thiam, secrétaire général du SNEM. Propos recueillis par Claire Jeannerat

Citymag: Parlez-moi d’abord un peu de votre syndicat. - Le SNEM a été créé en 2006. Il regroupe 5544 étudiants sur 18’000 que compte, à ma connaissance, l’université de Nouakchott. Ses principaux objectifs sont la défense des intérêts moraux et matériels des étudiants. Mais c’est aussi un syndicat qui s’intéresse à l’injustice sociale, à la politique au-delà des problèmes de l’université.  À quoi doit servir plus précisément cette «Foire aux problèmes»? - L’objectif est l’identification des problèmes des étudiants mauritaniens et leur soumission aux autorités. Il s’agit d’une démarche méthodologique, psychologique et politique. D’abord, nous avons entrepris au niveau du bureau du syndicat l’élaboration d’un Rapport de constatation d’octobre 2012 à mars 2013. Cela veut dire qu’il y a un certain nombre de problèmes dont nous avons connaissance, que nous avons identifiés et énumérés. Mais n’y en a-t-il pas d’autres? Pour le savoir il fallait donner la parole aux étudiants. D’un point de vue psychologique, cette action sert aussi d’exutoire, en permettant à chacun de s’exprimer. Enfin il y a une portée politique, puisqu’à travers cette action les étudiants peuvent transmettre leur message hors de l’université, vers la société civile et les autorités politiques, dont nous ne savons même pas si elles sont au courant de tous les problèmes que nous rencontrons. Et la question qui se pose ici est: «Est-ce que l’argent des bailleurs de fonds est employé à bon escient?».  Alors quels sont-ils justement, les problèmes que vous dénoncez? - Vous avez pu lire sur certaines pancartes qu’il y a trop d’erreurs dans les bulletins et les attestations d’inscription. Le système de gestion intégrée est défaillant. Pour rectifier une erreur cela prend du temps, parfois on ne le fait pas et l’étudiant doit repasser la matière. Nous manquons également de professeurs, surtout dans les filières francophones; ou alors nous avons des professeurs sous-qualifiés. Il y a aussi le problème des bourses: 14’500 UM par mois pour un étudiant en master, 11’500 pour la licence, alors qu’on sait que le coût de la vie est élevé en ce moment, c’est insuffisant. Et puis il y a trop peu de masters en français. A la Faculté des lettres et des sciences humaines par exemple, une cinquantaine d’étudiants ont demandé un master en géographie et environnement en français. La filière n’a pas été ouverte, alors qu’elle existe en arabe. D’autre part les critères de sélection pour le master posent problème: on demande une moyenne de 12. Or quiconque connaît bien l’université de Nouakchott sait que c’est très difficile d’avoir

BIO EXPRESS

Boubou Thiam a démarré sa scolarité entre Zouérate et Sélibaby, d’où il est originaire. C’est au moment de commencer le lycée qu’il est arrivé à Nouakchott, où il a décroché son bac en 2009 dans une école publique. Âgé de 23 ans, il est actuellement étudiant en troisième année de sociologie et philosophie. La suite de ses études, il ne l’envisage qu’à l’étranger («Je ne crois pas au master ici»), mais pour revenir au pays ensuite, assure-t-il. «Parce que le combat n’est pas seulement ici à l’université», précise-t-il. une moyenne de 12. Et puis vous voyez l’état de l’université elle-même. Il n’y a même pas de salle d’informatique, à part à la Faculté des sciences techniques, mais la plupart des ordinateurs ne fonctionnent pas. Il y a aussi une carence de personnel administratif; et on ne nous reçoit pas, on nous empêche même de parler de nos problèmes.  Mais il y a tout de mêmes des choses qui vont bien? - Bon, il y a quand même des professeurs qui sont sérieux, qui ne badinent pas avec nos études; et il y a aussi des gens bien dans le personnel administratif. Mais ils sont peu. Vous voyez, une foire pareille devrait intéresser l’administration, mais ce n’est pas le cas. Ils n’ont pas la volonté de résoudre les problèmes.  Quelle sera la suite de cette action? - Nous allons compléter le rapport de constatation dont j’ai parlé tout à l’heure puis le transmettre au Ministère de l’éducation nationale chargé de l’enseignement supérieur et à la Présidence de l’université. A partir de là, nous espérons qu’ils vont nous appeler pour que nous puissions échanger sur les solutions à envisager. 

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: news Album, concert, tournée: Ziza x 3

Deux ans après sa victoire au concours Assalamalekoum Découvertes, Ziza offre (enfin) à ses fans son premier album, Andou. Andou, en pulaar (Ziza est né Abdoul Aziz Youssouf Gueye le 15 août 1984 à Mbout), c’est le savoir. «Il faut savoir ce qu’on fait, connaître avant de faire ou de parler. C’est un appel que je lance, explique le jeune artiste, parce que l’«andou», il n’y en a pas ici». Lui-même, assure-t-il, sait parfaitement de quoi il parle dans les 12 titres de l’album qu’il a lui-même écrits dans les quatre langues nationales, en français et en anglais. «Je parle de ce que j’observe, des réalités d’ici, de l’actualité». Il n’hésite pas à interpeller le Président (c’est l’un des titres de l’album), à s’en prendre au Terroriste qui «commercialise» l’islam. Signées Walfadjiri et Guéladio Ba (guitare acoustique), les sonorités d’Andou font appel aux musiques traditionnelles

du Sahel mais aussi aux rythmes modernes tels que reggae, dance-hall et pop. C’est le fruit de trois ans de travail, assuret-il, que Ziza présentera au public le jeudi 18 avril à 20h30 à l’IFM, puis lors d’une tournée qui passera notamment par Nouadhibou (19 avril) et Zouérate (9 et 10 mai). Qui a déjà vu Ziza en concert sait que l’ambiance sera au rendez-vous! > Prévente des billets: 46 23 82 43 - 46 88 89 81 - 48 65 71 06

Un petit peul à Tiznit

Du 1er au 3 mars, la ville marocaine de Tiznit a abrité le Festival international de court-métrage. Pour cette 3ème édition, vingt nations étaient représentées. Parmi ces nations, la Mauritanie avec Abdoul Dia (23 ans), de Rosso, et son film Le destin d’un petit peul. Réalisé en 2011 avec le soutien de la Maison des Cinéastes, le film raconte en six minutes l’histoire d’un enfant issu d’une famille polygame. Rappelons que pour ce voyage, le jeune cinéaste a reçu l’appui du Ministère de la culture qui a financé le billet d’avion Nouakchott-Casablanca.

la fête à Îlot K

Animation inhabituelle samedi 9 mars sur la place des Taxis guinéens, au cœur d’Îlot K. Les habitants du quartier, Mauritaniens, Français et autres nationalités, s’étaient mis en tête de s’organiser une fête pour eux, une fête des voisins. Au programme, musique, peinture, théâtre, pétanque, football, jeu de dames, vente de brochettes et projection d’un film. Le tout étant assuré, dans la mesure du possible, par des habitants du quartier (le restaurant La Grillade, le groupe Walfadjiri et le chanteur Cheikh Ould Lebiadh, l’artiste Ursula Schmidt pour l’affiche...). Une dizaine de personnes ont orchestré les préparatifs pendant six semaines, contactant Pizzorno et les autorités de Tevragh Zeina, et surtout organisant les activités. Au final, cette première édition a tenu ses promesses: les voisins se sont rencontrés et divertis, et d’autres personnes averties par la rumeur ont profité de l’aubaine par un samedi ensoleillé. Et si d’autres quartiers imitaient à présent les habitants d’Îlot K? Rien ne réjouirait davantage les organisateurs.

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: À LA UNE

La psychiatrie

au pays * des marabouts Inexistante il y a quarante ans, la psychiatrie moderne est désormais bien installée en Mauritanie, grâce notamment à l’œuvre de pionnier du Pr Al Houssein Dia. Mais les défis restent nombreux, à commencer par le déficit en personnel. État des lieux. Claire Jeannerat * La psychiatrie au pays des marabouts est le titre du livre du Pr Al Houssein Dia, le père fondateur de la psychiatrie en Mauritanie (2008, Éditions L’Harmattan). On n’a pas trouvé mieux...

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: À LA UNE

Le Dr Ousmane Sall, directeur ad interim du Centre neuropsychiatrique, pendant une consultation de psychiatrie.

U

n dimanche matin ordinaire au Centre neuro-psychiatrique de Nouakchott, sur la route du port. Une douzaine de personnes patientent devant la salle de consultation du service de psychiatrie. Des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, des Maures et des Négro-Mauritaniens, des malades et des accompagnants aussi. Aujourd’hui c’est le Dr Ousmane Sall, également directeur ad interim des lieux, qui reçoit. Quelques minutes par patient, guère plus. Il faut dire que les personnes que nous verrons ce matin-là sont toutes des habituées suivies depuis des mois, parfois des années.

C’est le cas d’Aminetou1, venue d’Ayounel-Atrous. Elle est soignée depuis dix ans pour une psychose délirante chronique, nous explique le Dr Sall. Elle avait rendez-vous dans quelques mois, mais son fils, qui l’accompagne, a préféré ne pas attendre jusque-là. En effet, ses proches ont constaté une aggravation de l’état d’Aminetou après une diminution du traitement: on essaye de l’ensorceler, dit-elle, on complote contre elle, et les coupables sont dans sa famille. Ses proches ont pris sur eux de réaugmenter les prescriptions, et Aminetou va mieux depuis lors. «Mais vous voyez qu’elle n’a pas conscience de son état, ce qui est typique des psychotiques, commente le Dr Sall. Le soutien de la famille est essentiel dans ces cas-là, parce que ces personnes-là ne demandent jamais rien.» Dieu merci, Aminetou est bien entourée, et ne reviendra donc voir le Dr Sall que dans un an. Le patient suivant est seul, lui. Ahmed1, étudiant à l’université de Nouakchott, a pris rendez-vous au CNP en septembre dernier, sur les conseils de l’infirmière de l’université qu’il consultait régulière-

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ment pour des problèmes de tension, de cœur... autant de symptômes qui, il le sait aujourd’hui, étaient l’expression d’un mal-être que la médecine nomme «dépression». Les antidépresseurs lui sont apparemment d’un grand secours, mais «quand le traitement sera terminé il faudra le faire suivre par un psychologue», glisse le Dr Sall. Le décès de son père, les responsabilités familiales qui sont les siennes pèsent lourd sur les épaules d’Ahmed. Un psychiatre pour un million d’habitants Comme Aminetou, comme Ahmed, des centaines de patients se rendent chaque année au CNP, beaucoup mieux connu à Nouakchott sous le nom de Tab Dia (l’«hôpital Dia»), du nom du Pr Al Houssein Dia, le premier psychiatre mauritanien (voir page 10 et 11). En 2012, le service de psychiatrie a comptabilisé 795 nouvelles demandes de consultation, qui se sont ajoutées aux anciens patients qui viennent régulièrement voir le Dr Sall, le Dr Zakaria Diagana, pédopsychiatre, ou le Dr Sidi El Moctar Sissako lorsqu’il n’est pas à l’étranger. C’est tout ce que la Mauritanie compte comme psychiatres, hormis le Pr Dia, qui exerce désormais dans sa clinique privée avec son fils Dr Abdoul Dia, en deuxième année d’études. À peu près un médecin spécialisé en psychiatrie pour un million d’habitants, donc. En France, le rapport est d’un psychiatre pour 4800 habitants environ... Pour combler un peu ces lacunes criantes, la Mauritanie a formé deux promotions de techniciens supérieurs en santé mentale (des aides-infirmiers spécialisés), soit une quarantaine de personnes au total, mais «seule une petite dizaine exercent encore actuellement, dont quatre au CNP», indique Yael Giuglaris, chef de projet à

Santé Sud. Ajoutez à cela une dizaine de psychologues, pas forcément diplômés soit dit en passant, et vous aurez le tableau pratiquement complet des ressources en santé mentale en Mauritanie. «On ne voulait pas écrire psychiatre...» La psychiatrie moderne est une discipline relativement jeune en Mauritanie. À son installation en 1975, le Pr Dia a trouvé un terrain pratiquement vierge. «Personne au début ne semblait y croire, écrit-il dans son ouvrage La psychiatrie au pays des marabouts. Les réserves les plus nettes venaient du personnel de santé, médecins et infirmiers, bien que la nécessité d’un service de psychiatrie se soit déjà exprimée dans un projet de construction d’un petit pavillon de 10 chambres dans le cadre de l’extension de l’Hôpital national». Près de quarante ans plus tard, la situation a bien entendu progressé. Le Centre neuro-psychiatrique a vu le jour en 1990 sous l’impulsion du Pr Dia, et la Mauritanie a adopté en 1999 un Programme national en santé mentale. Mais la psychiatrie moderne n’évolue pas pour autant en terrain conquis, loin s’en faut. Le Dr Sall, qui exerce en privé à la clinique Chiva, raconte mi-amusé mi-dépité cette anecdote récente: «Dans le cadre de travaux, on a posé des plaques sur les portes des différents spécialistes. À moi on m’a dit: ˮOn a eu des problèmes pour te faire une plaque, on ne voulait pas écrire «psychiatre»ˮ...». des patients au (très) long cours Le déficit en ressources humaines, c’est aussi le problème que pointe du doigt


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: À LA UNE

Abdoulaye Diop, le major du service d’hospitalisation en psychiatrie du CNP. En 2012, il a accueilli 752 patients dans les 31 lits du service, pour la plupart des psychotiques. «En général ce sont les parents qui les amènent. S’ils sont trop agités, ils passent par les sapeurs-pompiers. Et plus rarement ce sont les forces de l’ordre qui nous amènent un malade qui dérange la voie publique». Les séjours durent en moyenne 10 à 12 jours, après quoi le patient retourne dans sa famille... s’il le peut. «On a un patient qui est là depuis vingt ans et quelque, confie Abdoulaye Diop. Et on en avait un autre qui est décédé l’an dernier, un Malien. Ce sont des cas particuliers, des patients chroniques qui ne connaissent que l’hôpital». Lors de notre visite, nous avons même trouvé un patient français hébergé au CNP depuis deux mois. Venu en touriste, il a subi une rechute lors de son voyage, et attend depuis lors une aide pour être rapatrié. les pilules et les incantations Petit à petit, la psychiatrie se fait donc une place au pays des marabouts. Mais il va sans dire qu’elle ne les a pas remplacés. «Pour beaucoup nous sommes le dernier recours, remarque le Dr Sall. Nous avons des schizophrènes qui nous arrivent après 20 à 30 ans de maladie passés à consulter les marabouts, jusqu’au moment où

ils n’ont plus rien pour les payer». Par ailleurs, la plupart des patients alternent ou cumulent les thérapies: «Le remède traditionnel de la grand-mère contre le «harara» (qu’on peut traduire par l’excès de chaleur, ndlr), le talisman de la tante pour chasser les mauvais esprits, les incantations religieuses du marabout et encore les médicaments chimiques. C’est le cas de figure habituel», affirme le Dr Sall. Les psychiatres mauritaniens n’ont pas d’autre choix que de s’adapter à cette réalité. «On accepte le traitement traditionnel, à condition que le patient prenne aussi ce que nous lui avons prescrit», résume Abdoulaye Diop. Et que le premier ne nuise pas au patient, faudrait-il ajouter. «Les marabouts soignent aussi, souligne pour sa part le Pr Dia. Et s’il n’est pas mégalo, le médecin doit se rendre compte que 30 à 40% de la guérison échappe à son pouvoir: c’est le placebo, la confiance, l’engagement du patient à se soigner». Une certitude en tout cas: la santé mentale est l’affaire de tous. «35 à 40% de la population aura à un moment de sa vie besoin de soins en santé mentale», a-t-on entendu lors d’un récent colloque sur le sujet à la Communauté urbaine de Nouakchott. Autant dire que le Tab Dia et tous les marabouts de Mauritanie ne suffiront (ne suffisent déjà) pas à la tâche.  1

Prénom d’emprunt.

Trois nouvelles antennes à Nouakchott

Construit en 1990, le Centre neuro-psychiatrique reste le seul établissement de référence pour la santé mentale dans tout le pays. Des antennes créées dans plusieurs villes de l’intérieur, seules quelques-unes ont subsisté: à Kaédi, à Ayoun (le technicien supérieur en santé mentale établi là-bas poursuit ses activités bien qu’il ait atteint l’âge de la retraite), et à Zouérate, où le «major» de la clinique de la SNIM, technicien supérieur en santé mentale lui aussi, assure les consultations psychiatriques. Les antennes de Rosso, Kiffa, Nouadhibou, Nema et Atar ont fermé, pour la plupart suite au départ de l’aide-infirmier spécialisé affecté. À Nouakchott également, le Centre neuro-psychiatrique est l’arbre qui cache le (quasi-)désert: une ou deux cliniques privées (où les consultations sont d’ailleurs assurées par les psychiatres du CNP), quelques associations, et c’est à peu près tout, Du moins ça l’était jusqu’à présent. Car dans le cadre de son projet «Pour une meilleure offre de soins en santé mentale sur la Communauté urbaine de Nouakchott», l’ONG Santé Sud s’est attelée ces trois dernières années à renforcer les compétences des centres de santé de la capitale. Et trois d’entre eux (Polyclinique, Arafat II et Teyarett) vont désormais fonctionner comme de véritables antennes du CNP, avec du personnel mieux formé et un apport en médicaments. «Les consultations débutent ce mois-ci», précise le chef de projet Yael Giuglaris. C’est aussi à la fin de ce mois que Santé Sud bouclera son projet, laissant derrière elle, outre ces nouvelles antennes, un Conseil de santé mentale à la CUN chargé d’assurer le suivi et la coordination entre les différents intervenants en santé mentale.

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«Ils avai

mais pas

En Mauritanie, psychiatre se dit aussi Dia, et ce n’est presque pas une plaisanterie. Dites «Tab Dia» autour de vous, et vous verrez bien. L’homme qui incarne à ce point la discipline, c’est le Pr Al Houssein Dia: premier psychiatre mauritanien, directeur du Centre neuro-psychiatrique depuis son ouverture en 1990 jusqu’en 2003, il est l’homme par qui la psychiatrie moderne est arrivée en Mauritanie. Officiellement retraité depuis dix ans, il poursuit néanmoins son activité dans sa clinique privée au Cinquième. - Citymag: Qu’est-ce qui vous a amené à vous intéresser à la psychiatrie, venant d’un pays où cette discipline n’existait pas? - Pr Al Houssein Dia: C’était lorsque je faisais mes études à Dakar. J’ai eu à faire un stage en psychiatrie. J’ai vu la manière de travailler de l’équipe, et j’ai pensé que je pouvais m’orienter dans ce sens-là. Il y avait notamment le Pr Collomb, un véritable personnage, qui a eu une approche assez compréhensive de la culture africaine. J’ai été le premier psychiatre formé à Dakar. Pas seulement le premier psychiatre mauritanien, mais le premier interne formé là-bas. Il avait compris qu’il fallait faciliter un peu l’accès à cette discipline en Afrique. Il a pu convaincre les autorités et il a créé l’internat de psychiatrie. Et moi derrière je le bousculais beaucoup! À nous deux on a poussé la porte. - Pourtant vous saviez qu’en vous installant en Mauritanie vous trouveriez un terrain vierge, et même des obstacles? - Les obstacles je ne m’y attendais pas. C’est en arrivant que je les ai ressentis. Après ma formation j’ai été en France deux ans et demi, et je suis revenu à Nouakchott en novembre 1975. C’était l’hôpital général, il y avait des travaux en cours avec un projet de service fermé - de psychiatrie. J’ai demandé à ce qu’on ouvre les portes. J’ai été très surpris de l’accueil, même des médecins. La plupart étaient des coopérants français, en majorité des militaires. Ils


aient prévu le pavillon, as le psychiatre»

s

s n u avaient prévu ce pavillon, mais pas de psychiatre, et mon arrivée a été vécue comme une intrusion. Au début ils m’ont demandé de passer simplement de temps en temps. Et quand je venais on me disait toujours la même chose: «Non, il n’y a pas de malade pour vous», avec parfois une petite note de mépris. - Il s’agit là des réticences du personnel médical, mais j’imagine qu’il y en a eu aussi du côté de la population? - Pas tellement, non. Naturellement il m’a fallu me mettre au travail. J’ai demandé un bureau au directeur de l’hôpital. Il a cherché, et tout ce qu’il a trouvé ce sont des toilettes qui avaient été transformées en salle d’archives. Il a enlevé les archives, rebouché les trous, mis un bureau, et c’est là que j’ai commencé. Au début les gens étaient rares. Mais au service de médecine générale, ils ont eu une malade psychotique qui refusait catégoriquement de s’alimenter. Comme ça n’avançait pas, ils ont fait appel à moi quand même. J’ai demandé à la famille de la faire descendre. Ils se sont installés là, sous une tente, et au bout de trois jours de traitement la jeune fille a commencé à parler et à manger. Et puis j’ai eu une autre personne hospitalisée de la même manière, sous une tente dans la cour. À un moment c’est devenu un vrai campement de vingt et quelques tentes! Dès que les premiers résultats se sont fait sentir, c’est allé très vite. Les gens sont venus sans trop de réticence. - Donc les gens venaient vous voir pour des patients qui devaient être hospitalisés. Mais qu’en était-il des consultations? - Petit à petit j’ai commencé à consulter

pour tous les troubles psychiques. C’est parti très vite, et c’est allé crescendo. Quand ils sentent que ce n’est pas organique, les gens viennent voir le psychiatre, soit spontanément soit en étant référés. - Pourtant la médecine moderne n’est pas forcément leur premier recours? - Très souvent ce sont des gens qui ont frappé à toutes les portes, et comme ça n’a pas marché ils se disent Pourquoi pas celui-là, il paraît qu’il soigne? L’avantage du marabout, c’est la proximité. Il suffit d’attendre un peu dans la cour et au bout d’un moment on est reçu par le grand chef. Dans la médecine moderne c’est plus structuré, donc plus rigide et moins accessible. Mais les Mauritaniens, en grande partie, ce sont des nomades. Ils ont l’esprit ouvert, comme leur monde. Ils s’adaptent, ils ont la curiosité du nouveau, ils ne se posent pas les questions que se posent les Occidentaux, Qui est-il, quels sont ses diplômes, etc? Ils vont vers le soin. Et si vous donnez un tranquillisant à quelqu’un qui est anxieux et qui a des insomnies, il va dormir, se reposer, son anxiété va diminuer, et il va en parler à tout le monde! - Autrement dit cette distinction entre la médecine traditionnelle et la psychiatrie moderne, c’est nous qui la faisons, mais les Mauritaniens ne la font pas? - Ce n’est pas aussi net. Évidemment il y a des gens qui comprennent très bien, et certains rejettent la psychiatrie en disant Ils donnent des drogues, ils gâtent l’esprit du malade. Mais les plus avertis, les marabouts eux-mêmes, quand ils ont un

enfant malade, bien sûr ils le traitent, mais très vite ils l’amènent voir le psychiatre. À l’inverse, même si on va voir le psychiatre en premier lieu, ça n’empêchera pas d’aller voir le marabout. Surtout dans une population très croyante, pour qui dans la maladie il y a toujours une part de maléfice que seul le Coran pourra enlever. - Comment se fait-il alors, si la population est aussi ouverte, qu’il y ait aussi peu de ressources humaines en santé mentale en Mauritanie? - C’est surtout un problème de médecins. Le pays est jeune. Les spécialités médicales sont assez nombreuses, et paraissent plus attrayantes et plus nobles que la psychiatrie. Soigner les fous, peutêtre qu’il faut être fou soi-même, c’est un peu l’idée qui prévaut. Les gens préfèrent s’orienter vers la cardiologie, la gynécologie, la pédiatrie. Quand il y aura trop de cardiologues et de gynécologues, ils viendront à la psychiatrie! - En tout cas le manque de ressources humaines est bien le principal défi en matière de santé mentale en Mauritanie? - Oui. (Après une brève réflexion). Bon. On peut aussi considérer que les maladies psychiques sont des maladies comme les autres, et essayer de sensibliser tout le personnel médical pour s’en occuper. C’est pour cette vision que je milite. Quand c’est simple, un médecin-généraliste formé peut s’en occuper. Comme l’ophtalmologie: quand c’est compliqué on va voir le spécialiste, quand c’est une conjonctivite on donne un collyre antibiotique. Sinon la psychiatrie risque d’être toujours stigmatisée. 

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: Poésie

Le Temps par

«La mouvance du texte», c’est le nom d’un atelier de traduction poétique du hassaniya vers le français. Animé par Mick Gewinner, Abdelvetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa, il se tient tous les mercredis de 18h à 19h30 au Centre culturel marocain et est ouvert à tous. Grâce à lui, Citymag vous propose chaque mois un poème en version originale avec sa traduction en français.

Baba Ould Mokhtar Ould Heddar (1948-2005)

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oète de la famille Ehel Heddar, Baba est connu pour son inspiration philosophique. Dans ce poème devenu célèbre, il nous livre sa perception du temps qu’il résume en un cycle de trois jours. Nous vous livrons ici l’original en hassaniya et deux versions en français du poème.

Version 1 Hier est parti Sans en exagérer Devant Dieu le départ: Aujourd’hui, Dieu merci, Eternel magnanime, Après Hier se fait voir; Aujourd’hui est suivi De Demain; c’est ainsi Que le temps s’accomplit. Le temps est comme cela Et Demain est là-bas; Quoi là, et quoi après, Quoi dans ses entrailles? Si quelqu’un - c’est fatal – Médite ici le temps, le temps c’est juste Hier Aujourd’hui et Demain: le temps c’est trois jours.

Version 2 Hier est parti. On ne pleurera pas devant Dieu son départ. Aujourd’hui, Dieu merci, Dieu grand, Dieu généreux, Après hier s’est fait voir; aujourd’hui est suivi De son lendemain: le temps ainsi s’accomplit.

Voici demain. Quoi là, et quoi après, quoi dans ses entrailles ? Inévitablement si quelqu’un aujourd’hui Au temps pense et repense, il n’est qu’hier, demain, Aujourd’hui: trois jours font le temps, entièrement.


: en ville

L’une des deux plaques des années soixante encore visibles à Capitale (à peu près en face de l’entrée de l’immeuble Afarco).

Les rues de Nouakchott

par leur petit nom Ne prenons pas notre cas pour une généralité, mais sincèrement, qui connaît les noms des rues de Nouakchott, hormis les avenues Charles de Gaulle, Kennedy et Nasser? Pas grand-monde, assurément. Pourtant 58 rues de la capitale mauritanienne sont bel et bien nommées depuis 1963. D’anciennes plaques en attestent dans les quartiers de Capitale et du Ksar - les autres n’étaient pas encore sortis de terre à l’époque. Par ailleurs, la Communauté urbaine de Nouakchott a baptisé en 2011 quelque 300 rues et lieux de la ville. La pose des plaques est loin d’être achevée, mais les observateurs attentifs sauront en débusquer quelques-unes, comme nous l’avons fait sous la conduite d’Ahmed Mahmoud Ould Mohamed, fin connaisseur du sujet. Texte et photos Claire Jeannerat

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Citymag, ce n’est pas un secret, nous sommes logés au numéro 510 du quartier Socogim Tevragh Zeina. Pourquoi pas, après tout. Il y a pire, comme adresse. Mais il y a mieux aussi. Rue Gandhi ou rue Patrice Lumumba, avenue de l’Indépendance ou avenue Bourguiba, ça a tout de même une autre allure, non? Eh bien avouons-le, il n’en tenait qu’à nous, puisque toutes ces rues existent à Nouakchott. Absolument. Le hic, c’est que personne, ou presque, ne le sait. En 1963, le Conseil municipal de Nouakchott a attribué des noms à une soixantaine de rues de la toute nouvelle capitale, qui se résumait alors aux quartiers de Capitale, justement, et du Ksar. Des noms sur le papier, mais aussi sur les murs, matérialisés par des plaques vertes affichant un texte de couleur blanche en arabe et en français. Cinquante ans plus tard, certaines d’entre elles sont encore visibles - et même parfaitement lisibles. La plupart se trouvent au Ksar (nous y reviendrons le mois prochain, inch’allah), et deux seulement à Capitale, dans deux rues parallèles d’ailleurs. Un Émir du trarza et un compagnon du prophète La première annonce la rue Mohamed El Habib et se trouve non loin de l’entrée de l’immeuble Afarco, mais de l’autre côté de la rue. La Maison des Cinéastes et la Bibliothèque nationale, entre autres, sont sises rue Mohamed El Habib, puisqu’elle se prolonge jusqu’à Medina R. Quand à l’homme qui lui a donné son nom, c’était un émir du Trarza, réputé pieux, juste et magnanime, ce qui ne l’empêcha pas de mourir assassiné le 15 septembre 1860, si l’on en croit Ahmed Mahmoud Ould Mohamed. Directeur administratif et financier au Ministère des transports


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Nouakchott Capitale- Tevragh Zeina


: en ville (voir le Citymag du mois dernier), ce grand collectionneur est aussi féru d’histoire et notamment de celle des rues de Nouakchott. Il a ainsi tenu pendant plusieurs mois la chronique Visage de ville dans L’Authentique, dans laquelle il décrivait précisément les itinéraires et les lieux d’intérêt des rues nouakchottoises. Et c’est donc lui, vous l’aurez compris, qui nous a servi de guide pour cette balade à travers les rues et l’histoire de la capitale mauritanienne. La seconde plaque rend hommage à l’un des compagnons du Prophète Mohamed, Omar. Elle est apposée sur un bâtiment de couleur orange vif, à l’angle de l’avenue Nasser, à l’ouest de la Poste. «Les gens ne s’intéressent pas à la mémoire» Plus rien en revanche ne signale les rues Gandhi, Patrice Lumumba, Mamadou Konaté, Abou Bakr, Mohamed Lemine Sakho; les avenues de l’Indépendance, du roi Faiçal; et de nombreuses autres. «Ici les gens ne s’intéressent pas à la mémoire, se désole Ahmed Mahmoud Ould Mohamed. Dès qu’un immeuble est vendu, la plaque disparaît», souvent victime de travaux de réfection. Et les autorités de la ville, hélas, ne protestent pas ni ne procèdent à leur remplacement. Un certain nombre de plaques récentes sont toutefois visibles sur les murs de Capitale. Certaines, petites et de couleur bleue, ont ressuscité l’identité d’origine des rues, à l’image des avenues Kennedy, Charles de Gaulle et Nasser. C’est le cas, notamment, de la rue Bakary Magha, derrière le marché Capitale, l’une des plus grouillantes de la ville, ce qui n’a pas empêché le langage populaire de la rebaptiser Charee Errizgh («La rue de la chance»). Ou encore de la rue Ahmed Ould M’Hamed, qui longe l’ambassade de France et se poursuit jusqu’à Medina 3. Cet émir de l’Adrar, surnommé «l’émir de la paix», a pourtant bien failli être dépossédé de «sa» rue il y a tout juste une année. Certaines plaques avaient alors été déposées et remplacées par d’autres au nom de Hamdi Ould Mouknass. Ahmed Mahmoud Ould Mohamed s’en est ému dans sa chronique: «Il est incontestable que le regretté Mouknass mérite

La plaque de la rue Omar, à l’intersection avec l’avenue Gemal Abdel Nasser.

Ancien nom mais nouvelle plaque. Nouvelle plaque ET nouveau nom.

un mémorial mais cela doit-il se réaliser au détriment d’une mémoire collective léguée par des générations antérieures?». Il fut ravi de voir un peu plus tard que les nouvelles plaques avaient été enlevées... sans pour autant que les premières reprennent leur place, soit dit en passant. exit Kadhafi et Ben Ali, vive Arafat Depuis quelque temps, une nouvelle variété de plaques a fait son apparition sur certains murs de Capitale et Tevragh Zeina. Vertes, arrondies sur leur partie supérieure, rédigées en arabe et en français et pour tout dire plutôt jolies bien que trop petites, elles affichent les noms de rues jusque-là anonymes, matérialisant la décision prise en 2011 de la Communauté

urbaine de Nouakchott de baptiser 300 rues et lieux de la ville. Nouakchott compte ainsi désormais une rue Yasser Arafat (de Monotel à l’ambassade du Mali et au-delà), et d’autres dédiées à des figures de l’histoire mauritanienne, comme Mokhtar Ould Daddah, Moulaye El Hacen, Soumaré Diaramouna, Colonel Mohamed Lemine Ould N’Diayane, Sall Abdoul Aziz, Cheikh Sid El Mokhtar El Kounti et la chanteuse Dimi Mint Abbe (ä Toujounine pour les deux derniers). D’autres viendront, alors ouvrez l’œil, peut-être allez-vous bientôt changer d’adresse? Pour la petite histoire, ajoutons que Nouakchott a eu brièvement ses rues Kadhafi et Ben Ali, mais qu’elles ont été débaptisées l’an dernier, sans qu’il soit besoin de s’appesantir sur les raisons de ce revirement. 


: city guide quelques tarifs

Distances

de ville à ville NKC <> Nouadhibou NKC <> Cap Tafarit NKC <> Akjoujt NKC <> Atar Atar <> Chinguetti Atar <> Ouadane Atar <> Zouérate NKC <> Boutilimit NKC <> Aleg NKC <> Tidjikja NKC <> Kiffa NKC <> Ayoun NKC <> Nema NKC <> Bassikounou NKC <> Rosso NKC <> Boghé NKC <> Kaédi NKC <> Sélibaby NKC <> Saint Louis NKC <> Dakar NKC <> Bamako NKC <> Dakhla

525 245 256 451 120 240 322 154 263 610 604 819 1099 1299 204 332 437 672 299 580 1477 850

BAC DE ROSSO Tous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h. Gratuit pour les passagers. Tarif indicatif pour une voiture: • Aller simple: 5000 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 2000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA

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: Citymag Magazine édité par Seaside Media RCS 51200 Villa 61 Socogim Tevragh Zeina Nouakchott citymag@citymag.mr

Tél: 46 04 97 00 Directeur de la publication: Patrick Flouriot Rédactrice en cheffe: Claire Jeannerat Ont collaboré à ce numéro: Mamadou Oury Diallo, Manuel Bengoéchéa, Abdelvetah Ould Mohamed, Alioune Fall Imprimé à La Rochette, Dakar (Sénégal)

Horaires des marées

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

avril - mai

T ous les vols de N ouakchott Tunisair • Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45

• Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à NKC: 23h35 Renseignements et réservations au 45 25 87 62 Sénégal Airlines • Nouakchott → Dakar: ma et me: départ de NKC: 21h10 - arrivée à Dakar: 22h20 ve, di: départ de NKC: 13h50 - arrivée à Dakar: 15h • Dakar → Nouakchott: ma et me: départ de Dakar: 19h20 - arrivée à NKC: 20h30 ve et di: départ de Dakar: 12h00 - arrivée à NKC: 13h10 Renseignements et réservations au 45 29 63 63 / 45 29 53 53

Air Algérie • Nouakchott → Alger: lundi et mercredi Départ de NKC: 23h55 - arrivée à Alger: 4h35 • Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h45 - arrivée à Nouakchott: 23h05 Renseignements et réservations: 45 29 09 92 / www.airalgerie.dz Royal Air Maroc • Nouakchott → Casablanca: tous les jours Départ de NKC: 7h00 - arrivée à Casablanca: 9h45 • Casablanca → Nouakchott: tous les jours Départ de Casablanca: 20h45 - arrivée à NKC: 23h45 Renseignements et réservations au 45 25 35 64 / 45 25 30 94 Air France • Nouakchott → Paris: lundi, mardi, jeudi et samedi Départ de NKC: 23h55 - arrivée à Paris: 5h30 • Paris → Nouakchott: lundi, mardi, jeudi et samedi Départ de Paris: 10h30 - arrivée à NKC: 14h45 Renseignements et réservations au 45 25 18 08 Mauritania Airlines • Nouakchott → Dakar: di, me et ve (continuation sur Conakry) Départ de NKC: 12h - arrivée à Dakar: 12h50 • Dakar → Nouakchott: di, me et ve Départ de Dakar: 18h - arrivée à NKC: 18h50 • Nouakchott → Casablanca (via Nouadhibou): di, ma, je et sa Départ de NKC: 8h - arrivée à Casablanca: 11h40 • Casablanca → Nouakchott (via Nouadhibou): di, ma, je et sa Départ de Casa: 14h - arrivée à NKC: 17h30 • Nouakchott → Bamako: lu, me et ve (continuation sur Abidjan, Cotonou et Brazzaville) Départ de NKC: 7h - arrivée à Bamako: 8h40 • Bamako → Nouakchott: mardi, jeudi et samedi Départ de Bamako: 17h20 - arrivée à NKC: 18h50) Regatours Renseignements et réservations au 45 25 67 47 Ibéria • Nouakchott → Las Palmas → Madrid: mercredi et samedi Départ de NKC: 17h40 - arrivée à Madrid: 00h40 (Las Palmas : 20h05) • Madrid → Las Palmas → Nouakchott: mercredi et samedi Départ de Madrid: 12h30 - arrivée à NKC: 16h05 (Las Palmas: 15h10) Renseignements et réservations au 45 25 15 36 Turkish airlines • Nouakchott → Istanbul (via Dakar): jeudi et dimanche Départ de NKC: 18h35 - arrivée à Istanbul: 6h35 • Istanbul → Nouakchott: jeudi et dimanche Départ d’Istanbul: 13h45 - arrivée à NKC: 17h45 (Troisième vol à confirmer) Renseignements et réservations au 45 24 20 12


: sortir à nouakchott INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE Tél: 45 29 96 31

// EXPOSITION // «Dessine-moi un mouton» Du jeudi 11 au mardi 30 avril Vernissage jeudi 11 avril à 19h Artistes: Oumar Ball, Michel Barjol, François Brueschy, Michel Houssin, Béchir Maloum, Gérald Panighi, Emmanuel Regent

culturel franco-namibien a permis l’enregistrement d’un second album, Human, sorti en 2009, et la sortie en 2012 de Ke Nako, son dernier album. Entrée 1 000 / 500 UM Ziza Jeudi 18 avril à 20h Concert pour la sortie de son premier album Andou (voir article page 3) Entrée 1 500 UM avec l’album

// THÉÂTRE // Avec Marcel Bozonnet Jeudi 11 avril à 20h30

Le dessin tient une place prépondérante dans le champ de l’art actuel. Envisagé à l’origine comme une expression libre et directe de la pensée de l’artiste, réservé à la sphère intime, le dessin est aujourd’hui pour de nombreux artistes une pratique artistique à part entière. Le choix de ces sept artistes français et mauritaniens reflète toute la diversité de pratiques et de résultats que cela implique. Le dessin est un domaine de création qui donne aux artistes une grande liberté de moyens et de formes.

// MUSIQUE // Dimanche 7 avril à 20h30 Elemotho, lauréat 2012 du Prix Découvertes RFI-France 24 Avec le groupe Walfadjiri en première partie.

Elemotho G.R Mosimane est un artiste namibien originaire du désert de Kalahari. Auteur d’un premier album intitulé The system is a joke, cet auteur-compositeur-interprète se définit lui-même comme un «activiste musical». Il mixe les sonorités de sa terre natale et les accents folk des musiques anglosaxonnes. Les morceaux sont chantés en setswana, en anglais et dans d’autres langues de Namibie. Une collaboration avec le Centre

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Marcel Bozonnet alterne lecture et interprétation de l’œuvre. Une soirée théâtrale à partir de textes d’auteurs mauritaniens et français. Marcel Bozonnet débute au théâtre avec Victor Garcia. Il entre dans la troupe de la Comédie-Française, en devient sociétaire puis administrateur général. Á l’opéra, il a mis en scène en 2011, Amadis de Gaule. En 2012, il interprète le monologue Voyage au Centre Pompidou. Il a été nommé président de la Société d’histoire du théâtre. Début 2013, il reprend les représentations de Chocolat, clown nègre. En mars 2013, il présente Le couloir des exilés. Entrée 1 000 / 500 UM

// CONFÉRENCE // Mardi 16 avril à 18h30 Jean-Christophe Victor: «Un Etat du monde qui vient: les paramètres des changements au XXIème siècle» S’appuyant sur des graphiques et un appareil de cartes, JeanChristophe Victor propose une approche pluridisciplinaire pour aborder les questions qui nous sont posées: • Croissances futures: quelles énergies et quelles transitions? • Pays émergés, nouveaux pays émergents : quelles demandes, quel modèle de consommation, quelles évolutions en terme de comportement et de valeurs? • Quelle sécurité alimentaire, hydrique, juridique? • Quelles évolutions démographiques? • Quels avenirs et quelle gestion souhaitable pour les flux migratoires? • Quelles confrontations entre calendriers démocratiques, éthiques, technologiques? La conférence présentera des éléments du programme de

Les fans d’Oumar Ball seront gâtés durant ce mois d’avril: le jeune peintre expose dans trois lieux de la ville, pas moins. Coup d’envoi le 9 avril à la galerie zeinart avec l’exposition «Palette du Fouta», où il présentera des travaux réalisés durant un séjour de deux mois dans sa ville natale de Bababé, en fin d’année dernière; deux jours plus tard, vernissage à l’IFM de l’exposition «Dessine-moi un mouton», à laquelle Oumar participe avec plusieurs dessins; à partir du 13 avril enfin, la galerie Sinaa accueille une exposition de peinture, aquerelle et sculpture intitulée «Objet de partage». Trois occasions de découvrir le travail de ce jeune homme et de se convaincre, si besoin est, qu’il est l’un des plus talentueux artistes du pays - d’ailleurs si ce n’était pas le cas, exposerait-il dans trois lieux simultanément? recherche Lépac «2033, les Futurs du monde». Jean-Christophe Victor est le fondateur et le directeur scientifique du LEPAC - Laboratoire d’études prospectives et cartographiques. Il est par ailleurs le créateur du magazine géopolitique Le Dessous des Cartes.

// LITTÉRATURE // Paroles d’écrits La littérature et internet Jeudi 18 avril à 18h Invitées virtuelles: les rédactrices du blog http://milleetunje.blogspot.fr Composer un texte littéraire, le diffuser, le dire, le lire, le réciter... Aujourd’hui internet nous fait entrer dans une nouvelle ère de diffusion de la littérature: après la littérature orale et la littérature du livre, nous entrons dans l’époque de la littérature virtuelle où auteurs et lecteurs sont directement connectés par leurs comptes facebook, leurs courriers électronique ou par le biais de l’édition électronique. Des auteurs ont déjà fait le choix de s’auto-éditer sur internet, de poster leur texte sur facebook, d’ouvrir leurs blogs littéraires, bref, d’entrer dans l’e-littérature. Alors connectez-vous!

// CINÉMA // Cycle «Vous avez dit pouvoir?» Lundi 1er et lundi 22 avril à 20h30 La conquête, de Xavier Durringer, avec Denys Podalydès, Florence Pernel, Bernard Le Coq, (France, 2011) 6 mai 2007, second tour de l’élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau président, Nicolas

Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, sombre et abattu. Il passe sa journée à essayer de joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s’écouler défilent: son irrésistible ascension semée de coups tordus, de coups de gueule et d’affrontements en coulisse. Lundi 8 et lundi 29 avril à 20h30 L’exercice de l’État, de Pierre Schoeller, avec Olivier Gourmet, Michel Blanc, Zabou Breitman, (France, 2011) Le ministre des Transports Bertrand Saint-Jean est réveillé en pleine nuit par son directeur de cabinet. Un car a basculé dans un ravin. Il y va, il n’a pas le choix. Ainsi commence l’odyssée d’un homme d’État dans un monde toujours plus complexe et hostile. À quels sacrifices les hommes sontils prêts? Jusqu’où tiendront-ils ? L’État dévore ceux qui le servent. Lundi 15 avril à 20h30 L’ivresse du pouvoir, de Claude Chabrol, avec Isabelle Huppert, François Berleand, Patrick Bruel, (France, 2006) Jeanne Charmant Killman, juge d’instruction, est chargée de démêler une complexe affaire de concussion et de détournements de fonds mettant en cause le président d’un important groupe industriel. Elle s’aperçoit que plus elle avance dans ses investigations, plus son pouvoir s’accroît. Mais au même moment, et pour les mêmes raisons, sa vie privée se fragilise.

// JEUNESSE // Heure du conte Jeudi 4, jeudi 11 et jeudi 25 avril à 17h30 Les conteurs du désert partagent avec vous les histoires du désert,


mais aussi celles du fleuve. Ils rapportent des histoires où les animaux sont les héros. Dans un monde où l’on ne peut pas différencier le fou et l’intelligent, il faut laisser les animaux parler afin de savoir qui est le fou et qui est l’intelligent ! L’association «Les conteurs du désert» a été créée en 2004 et a pour objectif de former de nouveaux conteurs afin qu’ils puissent assurer la relève en collectant et sauvegardant les contes mauritaniens. Son président Yahya Ould Rajel mène un combat pour la reconnaissance du conteur en Mauritanie. Ciné-Jeunes Lundi 1er, mercredi 10, lundi 15, mercredi 24 avril à 16h30 U le film, de Serge Elissalde, (France, 2006) A partir de 5 ans Mercredi 3, lundi 8, mercredi 17, lundi 22 et lundi 29 avril à 16h30 Un monstre à Paris, d’Eric Bergeron, (France, 2011) A partir de 7 ans

// A VENIR // Festival Libr’Art Organisé par le collectif d’artistes M’Art Du 6 au 19 mai Pour cette 4ème édition: résidence d’artistes avec des invités internationaux; ateliers à l’IFM et au Centre culturel marocain; ateliers de sensibilisation avec des élèves sur différents domaines de l’art (sculpture, peinture, dessin, fresque); ateliers mobiles et fresques dans différents quartiers de Nouakchott; le tout couronné par une exposition collective à IFM de tous les travaux créés dans ces ateliers. Le collectif M’Art a été crée par de jeunes artistes qui en mettant ensemble leurs forces, leurs expériences et leurs connaissances peuvent encourager le développement et la promotion des arts plastiques mauritaniens au niveau national et international. Avec un rendez-vous annuel, qui est le festival « LIBR’ART » (libérer les arts plastiques en Mauritanie), le collectif entend rendre accessible au plus grand nombre les arts plastiques en Mauritanie.

CENTRE CULTUREL MAROCAIN Tél: 45 29 47 45

// ÉVÉNEMENT // Concours Génies en Herbe

Samedi 13 avril de 16h à 18h 4ème journée des concours Génies en Herbe & Épelle – moi

// CONFÉRENCES // Mercredi 17 avril à 17h30 La contribution culturelle et littéraire de la femme mauritanienne sous l’État Par Dr Tarba Bent Amar, adjointe du directeur de la Culture et des arts et Amina Bent Ely Salem, chercheuse en études islamiques La contribution de la femme mauritanienne aux changements culturels et sociaux de la société a été lente et timide à cause de son passé caractérisé par l’exclusion et la marginalisation…ce qui ne l’a pas empêchée de participer à la construction et au développement national, lui donnant ainsi un élan considérable malgré les différentes contraintes. Mercredi 24 avril à 17h30 Les littérature maghrébines entre la mise à l’écart et la présence dans la littérature arabe contemporaine: étude du cas mauritanien Par Dr Ahmed Ould Habibollah, professeur de littérature mauritanienne et responsable du groupe Al Manara pour les études et recherches à la Faculté des lettres et des sciences humaines La littérature maghrébine n’a cessé tout au long de son histoire d’influencer et d’être influencée, portant ainsi le flambeau de la littérature arabe tout en éclairant de sa lumière le grand Maghreb et une

grande partie du continent africain. Malgré cela, les Maghrébins réclament que justice soit rendue envers leur patrimoine culturel et littéraire victime, selon eux, de tentatives de marginalisation de la part de leurs homologues des grands centres d’Orient: Le Caire, Bagdad, Damas, qui continuent à considérer le Maghreb comme périphérie du monde de la culture et de la littérature arabe.

// LITTÉRATURE // Ateliers de traduction poétique La mouvance du texte Chaque mercredi de 18h à 19h30 Ateliers de traduction de poésie hassaniya vers le français Avec Abdel Vetah Ould Mohamed et Manuel Bengoéchéa. Tout au long du mois d’avril, La mouvance du texte vous propose la traduction d’une joute poétique dont le théâtre est Aleg, la capitale du Brakna, entre deux géants de la poésie maure, Cheikh Ould Mekioune, poète émérite du Brakna, et Mohamed Ould Mokhtar Ould Abidine Ould Heddar, de la célèbre lignée des poètes de la famille Ould Heddar.

// CINÉMA // Dimanche 7 avril à 18h La colère des Titans, de Jonathan Liebesman (2012) Dix ans après avoir vaincu le monstre Kraken au terme d’une bataille héroïque, Persée, demidieu et fils de Zeus, tente de mener une vie paisible dans un village où il est pêcheur et s’occupe, seul, de

son fils de dix ans, Hélius. Mais Persée ne se doute pas que les dieux se sont engagés dans une lutte de pouvoir qui menace son existence tranquille. Dimanche 14 avril à 18h Les Chemins de la liberté, de Peter Weir (2011) En 1940, une petite troupe de prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien. Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure… Ensemble, ils vont parcourir plus de 10’000 kilomètres à travers la toundra sibérienne, les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi puis les sommets de l’Himalaya pour franchir la Grande Muraille de Chine. Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves… Dimanche 21 avril à 18h Sam je suis Sam, de Jessie Nelson (2002) A la naissance de la petite Lucy, sa mère la rejette et s’enfuit, laissant l’enfant grandir avec son père Sam Dawson, un modeste employé de café déficient mentalement. Pour ce dernier, rien au monde ne compte plus que Lucy. Cependant, après quelques années, il se voit retirer la garde de sa fille par les services sociaux qui ne le trouvent pas apte à s’occuper de son éducation. Se retrouvant seul, Sam tente l’impossible pour regagner sa fille... Dimanche 28 avril à 18

: LIRE

Ce temps qui ne passe pas

Puisqu’il n’existe plus (que la terre lui soit légère), il faudrait le réinventer, Habib Ould Mahfoudh. Mais un pays de 3 millions d’habitants peut-il plusieurs fois produire un esprit si brillant assorti d’une plume si bien affûtée? On l’espère, on l’attend. Et en attendant, précisément, on se régale à la lecture de la centaine de chroniques compilées dans l’ouvrage Mauritanides, paru il y a quelques mois. Originellement publiés entre 1991 et 2001 dans les divers journaux où l’auteur a travaillé et/ou qu’il a fondés (Mauritanie Demain, Al Bayane, Le Calame), ces textes n’ont pas pris une ride. Le livre n’est-il pas judicieusement sous-titré Chroniques du temps qui ne passe pas? On peut le regretter, peut-être («Créée ex-nihilo en 1958 pour servir de capitale à la République islamique de Mauritanie, Nouakchott est devenue une insulte aux poubelles qui, pendant quelques années, l’ont appelée «maman» avant de renoncer, devant tant d’indignité dans la saleté». Ou: «Dites: Il faut respecter les lois. Ne dites pas: Personne ne les respecte ici, à commencer par ceux qui sont chargés de les faire respecter et ceux qui les promulguent. On ne peut même pas parler de loi de la jungle. Pas parce qu’on est au Sahara, mais parce que la loi de la jungle est, tout compte fait, une loi.) Mais pas question de bouder notre plaisir à la découverte de ce style percutant et décomplexé, de cette intelligence doublée d’une culture impressionnante, de ce sens de l’observation acéré... Enfin, bref, si ce n’est déjà fait, lisez les Mauritanides! : Mauritanides, chroniques du temps qui ne passe pas, Habib Ould Mahfoudh, Editions Khartala, 2012.

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: sortir Kingdom of Heaven, de Ridley Scott (2005) L’aventure extraordinaire d’un homme ordinaire, précipité dans un conflit qui va durer des décennies: les Croisades. Etranger sur une terre qui lui est étrangère, il va servir un roi condamné, s’éprendre d’une troublante et inaccessible reine avant d’être fait chevalier. Il lui faudra protéger les habitants de Jérusalem, dont une immense armée a entrepris le siège, sans jamais cesser de lutter pour maintenir une paix fragile...

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GALERIE SINAA Tél: 36 68 82 39

Du 13 avril au 14 mai Oumar Ball - Objet de partage Exposition de peinture, aquarelle et sculpture Vernissage samedi 13 avril de 17 à 19h.

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«Je suis toujours noire mais je peux être blanche. Qui suis-je?» Réponse dans le prochain Citymag.

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Comptoir culinaire

Maison d’hôtes

Jardin d’Enfants

La Maison de l’Espoir *Réception : 4425-7754 ; 4425-7752 E-NORD, TVZ , NKTT • Enseignement Arabe, Français, Anglais • Dessin 4 fois par semaine • Cuisine • Activités extérieures • Sport et jeux

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: lE DESSIN d’isabel fiadeiro

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Artiste d’origine portugaise, Isabel Fiadeiro vit à Nouakchott depuis de nombreuses années. Elle réalise ses croquis in situ dans des carnets qu’elle emmène partout avec elle.

Mado Grize s’en va

«En mars j’ai dû rentrer au Portugal pour une courte visite. À l’aéroport, j’aperçois cette dame en fauteuil roulant; l’instant d’après je la reconnais: c’est Mado Grize, d’Atar. Je lui avais rendu visite en janvier 2010 après avoir entendu parler d’elle par un de ses compatriotes. Mado est suisse et habitait en Mauritanie, à Atar, depuis 2004. Poussée par des amis, elle a lancé une action de microcrédit fondée sur le prêt de chèvres: une chèvre et un petit sont donnés à une femme en situation précaire et avec enfant(s). La seule condition c’est qu’après trois ans la bénéficiaire doit trouver une autre femme à qui donner une chèvre et un petit qui feront vivre une autre famille. Mado a commencé en novembre 2005 avec sept chèvres pour sept familles. Aujourd’hui le projet vient en aide à 46 familles. Mado a ensuite ouvert des centres de soutien alimentaire dans un quartier pauvre d’Atar. Aujourd’hui trois centres accueillent chacun entre 80 et 100 enfants par jour pour le petit déjeuner et le repas de midi. Le recyclage était aussi dans ses plans et avec les femmes elles fabriquaient des sacs à partir de «zazous». Mado est contente que la loi contre les sacs plastique ait été approuvée en Mauritanie. Mais elle est triste d’être obligée de quitter ce pays qu’elle aime: sa santé ne lui laisse plus le choix». Pour en savoir plus: www.achema.ch

: santé avec les plantes On ne peut parler de santé en Afrique sans traiter des plantes médicinales. Les hommes et les animaux ont eu recours aux plantes depuis des temps immémoriaux. Certains remèdes ont été obtenus par empirisme avec des risques mortels puis transmis de génération en génération. Chaque communauté possède plus ou moins sa propre pharmacopée et dispose de ses propres guérisseurs et parfois de ses propres sorciers garants de la protection des savoirs ancestraux. Cela fait que la plupart des recettes transmises et non corrompues sont déjà expérimentées et restent efficaces jusqu’à nos jours. Cependant la médecine africaine ne peut pas tout faire. Les guérisseurs doivent travailler ensemble avec les médecins et les pharmaciens avec la garantie que leurs savoirs ne seront pas trafiqués. Dieu a créé l’homme pour qu’il se porte bien à l’aide de la nature et les plantes constituent un réservoir de médicaments gratuits pour tous. L’objectif d’Alioune Brahim Fall, élève de Michel Thouzery et auteur de cette nouvelle rubrique dans Citymag, est de vous permettre d’utiliser les plantes 22

courantes qui vous entourent dans certaines situations. Parfois, là où la médecine moderne échoue, la plante se révèle simple et efficace. Alioune Fall (37 20 07 15 - 46 57 34 68)

Ageratum conyzoïdes

Description

Famille: Composées - Astéracées. Nom vulgaire: Herbe aux sorciers Nom africain: Gobu (wolof)

Indications

Conjonctivite: Mettre une goutte du suc des feuilles en instillation oculaire. Pneumonies, blessures, brûlures: Frotter avec les feuilles la poitrine du malade. On désinfecte les brûlures et les plaies avec le suc des feuilles. Alcoolisme: Croquer quelques feuilles fraîches pour éliminer les effets de l’alcool.


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