Citymag n°75

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: Citymag Juin 2014 - N° 75

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Des idées pour

p. 5-8

© enhaut.org

un avenir meilleur

Citymag revient en septembre 

Bonnes vacances!



: News

Le musée a l’école

S

i vous n’allez pas à l’art, l‘art ira à vous. Ce pourrait être la devise de l’opération «Art-Musée-École» menée en cette fin d’année scolaire par le Musée national de Nouakchott, sous la coordination du peinttre et sculpteur Mansour Kebe. Du 26 au 29 mai, six écoles de Nouakchott ont hébergé des ateliers animés par douze artistes mauritaniens. Objectif: faire connaître aux élèves la richesse du patrimoine culturel mauritanien.

C’est ainsi que certains élèves ont par exemple travaillé sur des modèles de poterie et céramique locales, ou encore de peintures rupestres mauritaniennes. D’autres ont reproduit des œuvres contemporaines ou des portraits (Moctar Ould Daddah, Barack Obama). Les tableaux ainsi réalisés ont ensuite fait l’objet d’une exposition au Musée nationale dont le vernissage a eu lieu le 3 juin. Sont également prévues dans le cadre de ce projet des visites de classes au Musée. 

Assalamalekoum: foot et musique

À Nouakchott, depuis 2008, juin rime avec hip hop, et plus exactement avec Assalamalekoum Festival. Que nous réserve la 7e édition, qui se déroulera du 12 au 18 juin? De la musique bien sûr, des expositions et des ateliers, mais aussi, Coupe du monde oblige, du football. Trois grands concerts sont programmés: • jeudi 12 juin à 18h, au stade du Ksar: Coupe du monde de football et grand concert d’ouverture avec Zaho (France), Awadi (Sénégal), Pockemon Crew (France), Banlieuzart (GuinéeConakry), Mustaff & Troels (Sénégal-Danemark), Franco Man (RIM), Overdoz (RIM), Backross (RIM) et Khazali Kimi (RIM). • vendredi 13 juin à 18h, au stade du Ksar: Coupe du monde de football et grand concert avec Weld El 15 (Tunisie), Gaston (Sénégal), Nuul Kuck (Sénégal), Tonia Fiya (RIM), Youpi 4 Ever (RIM), Sonimaremou (RIM) et Laye B (RIM). + Remise des prix «Jury» et «Public» du tremplin Assalamalekoum Découverte + Performances Graff avec Bandit (Suisse) et Docta (Sénégal). • mercredi 18 juin à 18h, au stade de Basra: Coupe du monde de football et grand concert de clôture avec Disiz la Peste (France), Smarty (Burkina Faso), 5° Underground (Sénégal), Shishani (Namibie), Jah Moband (Côte d’Ivoire), Baye Fall (Sénégal), Saïdou Nourou (RIM), Ouleya Mint Amartichitt (RIM), Soco Izi (RIM), Soldier Hems (RIM) et Yontamen (RIM).  > Plus d’informations sur le programme (résidences, expositions et ateliers) sur le site web du festival: www.assalamalekoum.com. Le programme complet est également téléchargeable sur le site de l’Institut français de Mauritanie, http://institutfrancais-mauritanie.com.

Concours de photos

Le déclencheur vous démange? Vous pratiquez déjà la photo, en amateur ou en professionel? Alors ce qui suit est pour vous: l'ambassade d’Espagne organise pour la 4e fois son concours de photographie. Ouvert à tous les photographes, amateurs ou professionnels, résidant en Mauritanie, il comporte cette année deux catégories: Nature et Réalité sociale. Trois prix sont à gagner: un pour chacune des catégories, ainsi qu’un Prix du public. Intéressé? Alors rendez vous sur le site internet de l’ambassade (www.exteriores.gob.es/ Embajadas/NOUAKCHOTT/es/Noticias/ Paginas/Noticias.aspx) pour lire les conditions de participation et envoyez vos œuvres entre le 15 juin et le 20 septembre.

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: À la une

Réinventer l’avenir d Ils sont venus, ils ont vu, ils ont réfléchi. Ils? Vingt-et-un professionnels invités par la Communauté urbaine de Nouakchott dans le cadre des Ateliers de Cergy pour dessiner le futur visage de la capitale mauritanienne. Citymag y était. Texte: Claire Jeannerat Wade Photos: Les photos aériennes de cet article sont réalisées à l’aide d’un cerf-volant par en Haut !. en Haut ! est spécialisé en communication territoriale depuis 2009.

C

inquante-six ans, un million d’habitants, pas de planification urbaine digne de ce nom, un environnement à risques, des infrastructures insuffisantes et bien d’autres soucis encore: bienvenue à Nouakchott, une capitale dont l’avenir est un défi. L’avenir pour défi, c’est précisément le thème retenu pour les Ateliers de Cergy qui se sont déroulés à Nouakchott du 26 avril au 9 mai à l’initiative de la Communauté urbaine (CUN). Souvenez-vous, nous vous en parlions dans notre édition du mois d’avril: les Ateliers de Cergy, c’est cette association française de maîtrise d’œuvre urbaine qui se fait forte de proposer aux villes qui font appel à ses services des pistes pour répondre à leurs questions en matière d’aménagement. Naya Raipur en Inde, Porto-Novo au Bénin, Irkutsk en Russie, Bamako, Saint-Louis, Casablanca et beaucoup d’autres ont déjà reçu les Ateliers. Cette année, pour la première fois, c’était le tour de la Mauritanie. Une problématique résumée en trois thèmes A Nouakchott, pas de question précise, mais une vaste problématique résumée en trois thèmes: s’adapter aux risques et aux vulnérabilités (en particulier la menace des inondations), planifier une métropole en devenir (sachant que les plans d’ur-


r de Nouakchott banisme successifs ont toujours été dépassés par la réalité) et fabriquer le «vivre ensemble». Pour plancher sur ces questions, 21 experts ont été sélectionnés parmi 110 candidatures. Leur mission: esquisser le futur visage de Nouakchott et proposer à la CUN des outils pratiques pour la mise en œuvre de ces solutions. Non pas individuellement mais collectivement, par équipes de sept personnes, en mettant ensemble la diversité de leurs formations (ils étaient architectes, urbanistes, paysagistes, anthropologues), de leurs origines (ils venaient de neuf pays différents: France, Espagne, Belgique, Mali, Italie, Cameroun, Niger, République tchèque... et Mauritanie) et de leurs parcours (certains mettaient pour la première fois le pied sur le continent africain, d’autres ont vécu plusieurs années à Nouakchott). C’est la méthode des Ateliers de Cergy, qui se veulent un lieu de créativité collective. une cascade d’idées Trois équipes de sept personnes disions-nous. Auto-baptisées Emel, L’équilibre et Manivelle, elles ont en dix jours proposé chacune un scénario pour l’avenir de Nouakchott. Aménagement des terrains de l’actuel aéroport, transformation de la sebkha en une lagune, mise en place d’un système de transports publics, contrats de quartiers durables, terrains de football drainants, création de parcs de loisirs, guide d’équilibre urbain durable,

aménagement du carrefourt Madrid, construction d’un symbole urbain futuriste...c’est une cascade d’idées qui ont jailli. Elles ont fait l’objet d’une présentation par les équipes devant le jury le dernier jour des Ateliers, au Palais des Congrès. Car il y avait un jury, oui, mais ni classement ni remise de prix. Composé d’acteurs politiques et de spécialistes nationaux et étrangers, sa mission consistait à identifier, parmi toutes les propositions surgies du cerveau collectif des trois équipes, les plus pertinentes. Traduites en recommandations et récapitulées dans un document écrit, elles seront transmises à la Communauté urbaine de Nouakchott. Et ce sont ces recommandations qui guideront l’élaboration du prochain Schéma directeur d’aménagement urbain de la ville, dont l’appel d’offres sera lancé l’année prochaine. Mais nous n’en sommes pas encore tout à fait là. En attendant, les premiers résultats ont été dévoilés par le co-président du jury, Hervé Dupont, également administrateur des Ateliers, lors de la cérémonie de clôture, en présence de l’ambassadeur de France Hervé Besancenot, le 9 mai au Village de la Biodiversité. Citymag vous en livre en primeur les premiers échos dans les deux pages suivantes.  > Les documents produits par les Ateliers sont téléchargeables à l’adresse www.ateliers.org

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: À la une Valoriser les terrains de

l’ancien aéroport Six cents hectares, soit une surface supérieure à celle de Central Park à New York: les terrains bientôt libérés par l’actuel aéroport ont de quoi exciter l’imagination. Leur affectation ne relève pourtant pas des autorités, puisque ces terrains ont fait l’objet d’un échange avec la société chargée de la construction du nouvel aéroport. Mais cela ne devrait pas empêcher la CUN de faire ses recommandations au propriétaire, estiment les Ateliers: il en va aussi de l’image de Nouakchott. L’une des équipes propose ainsi d’y planter une palmeraie et de répartir la surface restante entre espaces verts, centre d’affaires, habitat modéré, voiries, loisirs et enfin «un monument symbolique de la Mauritanie». L’ensemble pourrait s’appeler «écoquartier de la Palmeraie». L’équipe B, elle, préconise de l’intégrer dans le futur «Cœur de ville» de Nouakchott, un périmètre qui concentrerait 500’000 habitants et autant de travailleurs. Des équipements de rayonnement international y prendraient place: Institut des cultures de l’Islam (avec Centre de congrès, grande mosquée, musée d’art et d’histoire) et Grand marché des poètes. La troisième équipe enfin recommande la constitution progressive d’un centre d’affaires, intégrant un mall commercial métropolitain, un centre culturel de l’Unité nationale et un symbole urbain futuriste, qui serait choisi en concertation avec les habitants.

Améliorer les

mobilités Ce n’est pas aux Nouakchottois qu’on l’apprendra, les déplacements sont aussi une préoccupation dans la capitale mauritanienne. Pour les Ateliers, la solution est d’autant plus simple que «Nouakchott a la chance d’avoir une grande emprise de voirie», soulignait le président du jury Hervé Dupont lors de la cérémonie de clôture. Autrement dit, les rues de la ville sont larges, et il serait donc «facile d’améliorer la voirie à peu de frais». La mise en place d’un système de transport collectif, en site propre de préférence, paraît également indispensable.

Laisser sa place à

l’océan

Comment se prémunir contres les risques d’immersion marine? C’est l’une des questions cruciales qui se posent à Nouakchott. Pour y répondre, les Ateliers de Cergy préconisent la manière douce: laisser la nature - en l’occurrence l’océan - reprendre ses droits. Certains quartiers (situés en-dessous du niveau de la mer et en principe inadaptés à la construction) disparaîtraient ainsi au profit d’une lagune. Ce nouvel espace pourrait accueillir des activités économiques, suggère l’une des équipes, telles que riziculture ou écotourisme, mais aussi des espaces publics de loisirs et détente.

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Verdir la ville 6

C’est encore une constante dans les propositions des trois équipes: la nécessité de préserver et de développer les espaces verts de la ville, du plus petit au plus grand: planter des arbres en contrepoint à l’aridification et pour leur effet drainant, mais aussi préserver et développer les jardins maraîchers en ville. En particulier, les équipes insistent sur la nécessité de préserver les jardins du Cinquième (destinés à déménager au PK 17 sur la route de Rosso), éventuellement en les transformant en lieu pédagogique et touristique.


Planifier autrement

Le Schéma directeur d’aménagement urbain, les équipes des Ateliers n’en ont pas fait leur cheval de bataille - il est vrai que ce sera pliutôt l’affaire de la CUN. En revanche, plusieurs d’entre elles ont imaginé de nouveaux outils de planification et de gouvernance: les contrats de quartiers durables (des projets ponctuels, à l’échelle d’un quartier, choisis et menés en concertation avec la commune, la CUN et les représentants de la société civile); un plan de rayonnement international, destiné à «affirmer Nouakchott comme capitale cosmopolite» sur la carte du continent et du monde»; un Guide d’équilibre urbain durable, qui planfie les étapes successives de cet équilibre. Les trois équipes insistent sur la concertation, mais l’une d’elles conseille néanmoins que les compétences en matière d’aménagement et de développement territorial soient concentrées entre les mains de la Communauté urbaine, de façon à éviter les chevauchements de compétences problématiques. Au même chapitre, on peut ajouter la nécessitée, soulignée par le jury, de disposer des outils de base indispensable à une planification urbaine digne de ce nom, tels que l’élaboration d’un cadastre «pour suivre l’évolution de la ville et percevoir des impôts».

Picorer quelques idées  Des terrains de football drainants, pour stocker les eaux des pluies d’hivernage  Une khaïma à palabres, c'està-dire un lieu de rassemblement qui pourrait accueillir divers évé

nements publics, par exemple un festival de la poutargue  Un réaménagement du carrefour Madrid avec des abords aménagés et un nouveau monument-symbole.

Densifier le bâti

Tout le monde semble s’accorder sur ce point: il faut stopper l’extension de la ville. Ce qui ne signifier pas cesser d’accueillir de nouveaux habitants (la ville en reçoit 1000 par semaine!), mais plutôt remplir les espaces existants, puisque sur les 200 km² de superficie urbanisée de Nouakchott, seuls 12 % sont bâtis1. C’est aussi au délicat problème de la spéculation foncière qu’il s’agit de s’attaquer pour ce faire. 1

Source: Étude de la croissance spatiale de Nouakchott - Évolution du bâti entre 2007 et 2012, Yannick Le Gléau

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: Portrait d’Expat’

Bonaventure Tanyo:

quand on t’adopte, o

Bonaventure Tanyo dans son bureau à la direction générale du Petit Centre

Il a passé la moitié de sa vie en Mauritanie - et n’en regrette pas une minute. Venu en 1978 briguer un poste d’enseignant, Bonaventure Tanyo est aujourd’hui à la tête d’un petit empire scolaire, le Petit Centre, qu’il a fondé il y a trente ans. A 72 ans, il prépare pourtant son retour au pays natal, le Cameroun. Claire Jeannerat Wade

Il y a longtemps, ils ont choisi la Mauritanie - ou la Mauritanie les a choisis, peut-être. Qui sont ces expatrié(e)s qui ont transplanté leurs racines dans le sable du Sahara? Citymag vous invite désormais chaque mois à faire connaissance avec l’un d’eux.

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Citymag: Racontez-nous votre première fois en Mauritanie? - Bonaventure Tanyo: Je suis arrivé en Mauritanie au mois de juillet 1978, au lendemain du premier coup d’État. J’arrivais du Sénégal, où j’ai étudié et enseigné pendant des années - je suis prof d’histoire et géo. La Mauritanie, au lendemain de sa sortie de la guerre du Sahara, se retrouvait face à des difficultés dans le système éducatif. Ils avaient besoin d’enseignants, je suis donc venu dans ce cadre-là. J’ai été reçu par le ministre de l’Éducation nationale, Hasni Ould Didi, qui m’a recruté. Mais j’avais demandé des postes très précis: Nouadhibou, Rosso ou Nouakchott. Comme je ne connaissais pas du tout le pays, j’avais un peu peur de m’éloigner. Or ils m’ont fait comprendre que c’était plutôt à l’intérieur du pays qu’il y avait besoin d’enseignants. Alors je me suis désisté. Après quelque temps, j’ai trouvé du travail à l’ambassade du Nigéria comme assistant administratif; puis j’ai passé un test à l’USAID, où j’ai été recruté en tant que chef de


o: «En Mauritanie,

, on t’adopte» service du Département des voyages. J’ai fait 4 ans avec eux. À l’époque, le Lycée français était logé dans l’enceinte de l’école publique du marché. Il était ouvert aux africains francophones, et c’était presque gratuit. Puis ils ont construit et déménagé à l’emplacement actuel, au sein de l’ambassade, et du coup les tarifs ont grimpé. Les francophones étaient aux abois: aucune école ne pouvait assurer l’éducation de leurs enfants, puisque l’école publique pratiquait l’arabisation. Or j’avais beaucoup d’amis parmi ces parents d’élèves désemparés. En voyant leur désarroi, j’ai redemandé rendez-vous au secrétariat général du ministre de l’Éducation nationale, qui m’a très bien reçu. Je lui ai expliqué la situation que vivaient certains parents africains francophones, et lui ai dit que je souhaitais ouvrir une école privée pour l’enseignement des enfants étrangers. Il m’a dit de constituer un dossier, ce que j’ai fait. Et en octobre 1984 j’ai obtenu la lettre du ministre m’autorisant à ouvrir. L’arrêté, lui, est sorti le 9 avril 1985.

Chirac, à la ministre de la Francophonie, sans jamais recevoir de réponse. Mais finalement l’autorisation m’est parvenue en 1995, par le ministre Louleïd Ould Weddad. Trente ans plus tard, malgré toutes ces péripéties, le groupe scolaire Petit Centre compte 1256 élèves à Nouakchott, 537 à Nouadhibou et 457 à Zouérate, où nous avons ouvert en 2003, suite à un scénario identique à celui de Nouadhibou. En revanche, beaucoup d’écoles qui ont ouvert en même temps que moi ne sont plus là.

 Vous aviez déjà des locaux? - J’avais des locaux au Cinquième, un grand bâtiment qui me coûtait à l’époque 65’000 UM. J’ai ouvert avec 7 élèves, tous de niveaux différents. La première année, il a fallu que je subventionne avec mes propres économies. La deuxième année, j’ai quitté le Cinquième pour la Medina R, à côté de Polyclinique, et je me suis retrouvé avec 20 élèves. Nous y avons fait deux ans, et en 1987 nous sommes venus à l’Îlot O. On avait alors 59 élèves. À la rentrée suivante, nous avons déménagé à l’Îlot K, à côté de l’ambassade de Chine, et nous sommes passés d’un seul coup à 350 élèves! Mais patatras! 1989, c’était le problème sénégalo-mauritanien. Notre école était constituée principalement d’enfants étrangers j’avais coutume de dire que nous étions la petite OUA1 . Or les pères de famille ayant peur ont évacué femmes et enfants. De 350 élèves nous nous sommes retrouvés à 49, en pleine année scolaire. Entretemps j’avais démissionné de l’USAID, et j’avais la location à payer, les enseignants... C’est à ce moment-là qu’est entré en scène Caritas, avec l’aide du curé de la Mission catholique, le père Emmanuel Lebrun à l’époque. Ils ont pris en charge la location et subventionné chaque enfant à hauteur de 1000 UM, ce qui nous a permis de tenir jusqu’en fin d’année. Mais les familles ne revenaient pas. En revanche, nous avions commencé à avoir des enfants mauritaniens, qui pouvaient s’inscrire dans notre école sur dérogation. Et c’était très strict! J’ai une fois été emmené au commissariat parce que j’avais inscrit un Mauritanien qui n’avait pas de dérogation. Mais c’est ainsi qu’en fin d’année l’effectif s’est amélioré, et qu’en 1991-1992 il avait atteint 500 élèves. Et on a commencé à présenter nos élèves de 3ème au brevet français, en candidature individuelle. Entretemps l’école française de Nouadhibou, qui se trouvait dans les locaux de la SNIM à Cansado, a fermé, faute d’un effectif suffisant d’élèves français. Alors les parents d’élèves de Nouadhibou ont fait appel à moi. J’ai donc obtenu l’autorisation d’ouvrir le Petit Centre de Nouadhibou à Cansado en 1990. On a connu de bons résultats au brevet et au bac. Et puis le conseiller culturel à la Coopération française a brusquement décrété que nous ne pouvions pas présenter nos élèves aux diplômes français. C’était la catastrophe. J’ai écrit au ministre de l’Éducation nationale, d’abord sans succès. J’ai écrit à Madame

Donnez-moi trois mots pour dire ce que représente la Mauritanie à vos yeux. - La Mauritanie c’est mon pays hôte. Et c’est un pays que j’aime beaucoup. Quand je vais en vacances au Cameroun, mes amis d’enfance m’appellent «l’arabe»! Parce que là-bas je ne sors pas, je ne vais pas en boîte. Ici les gens sont tellement simples. J’ai tellement appris en Mauritanie. Le première chose que j’ai apprise en Mauritanie, c’est la patience. Il n’est pas pressé, le Mauritanien. Et dans la vie quand tu n’es pas pressé tu vas avancer, parce que les choses vont venir à toi. Les autorités m’ont vraiment accueilli, je n’ai à me plaindre de rien. On ne me taxe pas d’étranger, ce à quoi j’ai droit je l’ai, et si je n’obtiens pas quelque chose, c’est que vraiment je ne pouvais pas l’avoir. C’est ce qui fait le charme de la Mauritanie. C’est un pays charmant, sa population est charmante, et quand on t’adopte, on t’adopte.

 Qu’est-ce qui vous a fait rester dans ce pays, alors que vous n’aviez pas trouvé le poste d’enseignant que vous étiez venu chercher? - J’avais tout abandonné au Sénégal, suite à une rupture. Ici, c’était un pays neuf, et j’avais toujours l’espoir que le ministre allait me rappeler. C’est ça qui m’a fait rester, et je n’ai pas eu tort!

« Mes amis d’enfance m’appellent "l’arabe" »

 Malgré tout, y a-t-il une chose à laquelle vous n'avez pas pu vous habituer? - Oui. Le thé. J’ai essayé, mais ça ne va pas. Je ne l’apprécie pas.

 Quels liens gardez-vous avec votre pays d’origine? - J’y vais en vacances, chaque deux ans parce que le billet d’avion n’est pas donné. J’emmène les enfants à la source, voir les cousins, la famille. On part avec beaucoup d’habits que l’on distribue, et quand on rentre les valises sont pleines de condiments que l’on garde au congélateur pour préparer les repas du pays, pour ne pas être dépaysés.  Où vous voyez-vous dans 10 ans? Ici ou ailleurs? - Au Cameroun. J’ai formé des jeunes qui peuvent prendre le relais. Je me donne au plus trois ans, le temps que mon dernier aie son bac. À ce moment-là je crois que je pourrais aller me reposer. Mais je reviendrai de temps en temps, je ne peux pas me sevrer de la Mauritanie comme cela! Surtout que j’y suis beaucoup plus habitué qu’à mon propre pays.  1

Organisation de l’Union africaine

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: Culture

Pour que la photographie se révèle aux Mauritaniens La Mauritanie est leur pays, la photographie leur passion. Désolés de voir que la première méconnaît la seconde, un groupe de jeunes filles et jeunes gens ont lancé le collectif Photo Stand pour faire bouger les choses. Claire Jeannerat Wade

© Montassar Derbel

Yero Djigo, l’un des fondateurs du collectif Photo Stand, lors de la première résidence de la photographie euromaghrébine l’an dernier en Tunisie.

photographes se risquent à un shooting dans la rue, et leur art, à l’image sans doute des autres arts visuels, demeure peu connu du grand public.

«

Il y a un paradoxe de la photographie en Mauritanie, s’étonne Yero Djigo: «Pourquoi, alors qu’elle est devenue banale, que tout le monde en fait avec son téléphone, les gens sont aussi peu sensibilisés?». Les réactions sont parfois vives lorsque les

Et les projets ne manquent pas, à commencer par celui d’organiser des Journées photographiques en Mauritanie. Mais en attendant, d’autres échéances se profilent pour le collectif: une exposition itinérante dans le cadre du Festival Assalamekoum, ce mois-ci; et en juillet, l’accueil de leurs confrères de la plateforme Afrique in visu (AIV). Photographes africains de diverses nationalités, ils sillonnent actuellement le continent et seront donc le mois prochain à Nouakchott pour des rencontres et des échanges entre passionnés. Tout à fait dans l’esprit du collectif mauritanien, qui se veut «comme une grande khaïma, résume Yero Djigo, où tous les jeunes qui ont un intérêt pour la photographie sont invités pour des échanges, des ateliers, etc». Et pour qu’un jour, on trouve aussi sur Google des clichés de photographes mauritaniens... 

Car oui, il y a des Mauritaniens qui font de la photographie, qui se passionnent pour elle même. Bechir Maloum, par exemple, qui s’exprime ci-dessus, et qui manie l’appareil photo aussi bien que le pinceau. Yero Djigo également, amoureux de l’image, vidéo comme photographie. Avec d’autres jeunes compatriotes, Amy Sow, Medina Ibrahima N’Diaye, Daouda Corera, Mohamed Abdel Aziz, ils ont créé l’an dernier le collectif Photo Stand, une «plateforme pour le développement et la promotion de la photographie mauritanienne au niveau national et international». Le paradoxe mauritanien

L v

Par ailleurs, constatent les membres du collectif, la technique numérique a fait émerger de jeunes talents de la photographie en Afrique: «Le Mali, le Sénégal, le Maroc ou l’Algérie, tous nos voisins découvrent avec émerveillement une nouvelle vague de photographes passionnés et talentueux», écrivent-ils dans le dossier de présentation de Photo Stand. Le collectif a donc été créé «pour que la Mauritanie ne reste pas le parent pauvre de la photographie africaine».

Et de fait, les choses commencent à bouger. Deux ateliers ont été organisés ces derniers mois à l’Institut français de Mauritanie: Made in China, avec le Nigérian Andrew Esebio, (qui a débouché sur une exposition en septembre à l’IFM), puis L’image par l’image avec la Française Catherine Poncin, qui a travaillé avec des membres du collectif sur l’histoire de la photographie en Mauritanie.

Un jour, j’ai fait une recherche par images sur Google avec le mot «Mauritanie». 99% des photos qui sont sorties avaient été faites par des Occidentaux. Je ne suis pas contre, mais s’il y a des Mauritaniens qui font de la photo, je crois qu’ils sont aussi bien placés que les étrangers pour montrer leur pays, Et montrer au monde qu’il y a des photographes en Mauritanie».

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• Nouakchott → Paris: lu, ma, je et sa départ de NKC: 22h35 - arrivée à Paris/CDG: 5h35 • Paris → Nouakchott: lu, ma, je et sa départ de Paris/CDG: 11h00 - arrivée à NKC: 14h20 Renseignements et réservations au 45 25 18 08 Air Algérie • Nouakchott → Alger: lundi et mercredi Départ de NKC: 23h25 - arrivée à Alger: 04h05 • Alger → Nouakchott: lundi et mercredi Départ d’Alger: 19h15 - arrivée à Nouakchott: 22h35 Renseignements et réservations: 45 29 09 93 / www.airalgerie.dz Tunisair • Nouakchott → Tunis: lundi, mercredi, vendredi et samedi Départ de NKC: 00h30 - arrivée à Tunis: 5h45 • Tunis → Nouakchott: dimanche, mardi, jeudi et vendredi Départ de Tunis: 19h45 - arrivée à NKC: 23h35 Renseignements et réservations au 45 25 87 62 Turkish airlines • Nouakchott → Dakar → Istanbul: je et di: départ de NKC: 19h30 - arrivée à Dakar: 20h35 - arrivée à Istanbul: 6h25 me et sa: départ de NKC: 6h45 - arrivée à Dakar: 7h40 - arrivée à Istanbul: 17h40 • Istanbul → Nouakchott: je et di: départ d’Istanbul: 13h35 - arrivée à NKC: 18h45 me et sa: départ d’Istanbul: 00h50 - arrivée à NKC: 6h Renseignements et réservations au 45 24 20 12 Ibéria • Nouakchott → Las Palmas: lundi et vendredi départ de NKC: 2h35 - arrivée à Las Palmas: 5h30 • Las Palmas → Nouakchott: dimanche et jeudi départ de Las Palmas: 00h20 - arrivée à NKC: 1h20 • Nouakchott → Madrid: lundi et vendredi départ de NKC: 2h35 - arrivée à Madrid: 10h30 • Madrid → Nouakchott: dimanche et jeudi départ de Madrid: 21h40 - arrivée à NKC: 1h20 Renseignements et réservations au 45 25 15 36 Régatours Location d’avions à la demande: évacuations sanitaires / avion médicalisé, relève de personnel, vols VIP. Disponibilité 24h/24h. 640, avenue Charles de Gaulle, Nouakchott Tél: 45 24 04 22 Mobile: 36 33 14 07. Fax: 45 24 04 25 Email: resa@regatours.com Class Aviation Toutes destinations / Disponibilité opérationnelle 24h/24h. Transport de passagers - Location d’avion avec équipage Affrètement aérien - Evacuation sanitaire. Ilot C 479, BP 776, Nouakchott Tél/fax: 45 29 50 90. Mobile: 36 32 57 90 / 22 02 06 64 / 36 35 30 69 / 22 35 30 69. E-mail: raiseyni@yahoo.fr


Horaires des marées

Les marées indiquées sont valables au niveau de Tiwilit, 80 km au nord de Nouakchott, en horaire GMT. Pour Nouadhibou et le Banc d’Arguin, ajoutez une heure (+ 1h). Pour Saint Louis (Sénégal), retranchez une heure.

juin

Les numéros d’urgence Police secours : 117 Pompiers: 118 Urgences hôpital: 45 25 21 35 Médecin: Dr Cherif 45 25 15 71 Médecin: Dr Hanna 45 25 23 98 Gynéco: Dr Tandia-Diagana 45 29 27 27 Opht.: Dr Kansao 45 25 24 33 Dent.: Dr Hoballah 45 25 14 48 Pharmacie: Kennedy 45 25 36 93 Vétérinaire: Dr Ba 45 25 68 88

Al Jazeera 96.5 FM

lignes de bus

Radio Jeunesse 90.1 FM

El Bourragh • Nouakchott<>Nouadhibou: Réservations: 22.03.11.42 (Nouakchott) / 22.03.11.41 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: Réservations: 22.30.49.98 (Nouakchott) / 22.38.84.04 (Atar) El Moussavir • Nouakchott<>Nouadhibou: Réservations: 47 72 34 54 (Nouakchott) / 47 72 34 55 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: Réservations: 44.48.14.39 (Nouakchott) / 44.48.14.43 (Atar) Global • Nouakchott<>Nouadhibou: Réservations: 25.02.81.45 (Nouakchott) / 22.03.72.47 (Nouadhibou) • Nouakchott<>Atar: Réservations: 22.61.66.60 (Nouakchott) / 22.21.11.72 (Atar) • Nouakchott<>Kaédi: Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Néma: Réservations: 25.02.81.45. • Nouakchott<>Bamako: Réservations: 25.02.81.45.

quelques tarifs (au 29 mai 2014) 1 euro 1 dollar 1 dirham marocain 5000 CFA 1 taxi (course moyenne) 1 taxi-brousse / bus pour Atar 1 litre de gasoil 1 sandwich chawarma

398 UM 292 UM 35 UM 3000 UM 200 UM 4’500 UM 384 UM 800 UM

RADIOS

BAC DE ROSSO Tous les jours de 8h30 à 12h et de 15h à 18h. Gratuit pour les passagers. Tarif indicatif pour une voiture: • Aller simple: 5000 UM • Police: 500 UM • Douane: 1000 UM •Taxe communale 500 UM • Police sénégalaise: 1000 FCFA • Passavant: 2500 FCFA • Taxe communale 500 UM

BBC 106.9 FM Mauritanid FM 100.5 FM à Nouakchott / 101.5 à Nouadhibou Monte Carlo 90.2 FM Radio Coran 98 FM Radio Chine Internationale 95.7 FM Radio Mauritanie 93.3 FM Radio-Nouakchott 99.5 FM RFI 103.3 FM à Nouakchott Tenwir 97.1 FM Distances NKC <> Nouadhibou 525 NKC <> Cap Tafarit 245 NKC <> Akjoujt 256 NKC <> Atar 451 Atar <> Chinguetti 120 Atar <> Ouadane 240 Atar <> Zouérate 322 NKC <> Boutilimit 154 NKC <> Aleg 263 NKC <> Tidjikja 610 NKC <> Kiffa 604 NKC <> Ayoun 819 NKC <> Nema 1099 NKC <> Bassikounou 1299 NKC <> Rosso 204 NKC <> Boghé 332 NKC <> Kaédi 437 NKC <> Sélibaby 672 NKC <> Saint Louis 299 NKC <> Dakar 580 NKC <> Bamako (v.Nioro) 1477 NKC <> Dakhla 850

cit :

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: Sortir à Nouakchott «L’art au service du patrimoine culturel».

CENTRE CULTUREL MAROCAIN Tél: 45 29 47 45

Cette exposition est une occasion pour découvrir un travail de qualité qui a su marier la forme au contenu. En effet, l’utilisation des couleurs chaudes reflète parfaitement l’environnement désertique et le cadre naturel de la vie nomade. Les outils et les habits traditionnels distinguent, de leur part, les spécificités de la culture locale comme la khaima, les habits traditionnels, les bijoux, les tatouages au henné… qui sont présent avec insistance dans les toiles de l’artiste pour confirmer la place privilégiée de la femme dans la société mauritanienne.

// EXPOSITION // Du lundi 2 au lundi 16 juin L’art au service du patrimoine culturel Khadijetou Mint Ismail, artiste plasticienne mauritanienne Vernissage lundi 2 juin à 18h

Du mardi 17 au lundi 20 juin Exposition d’art plastique de l’atelier Mansour Kebe sur le thème «L’art pour donner un visage» Vernissage mardi 17 juin à 18h

L’artiste plasticienne Khadijetou Mint Ismail s’est enfin décidée à dévoiler à son public, après une longue attente, le fruit du travail de recherche qu’elle a mené ces derniers mois et ce, à travers sa propre vision artistique du patrimoine culturel de la Mauritanie. Elle a baptisé sa nouvelle collection

Les élèves de l’atelier de dessin et de peinture du Centre culturel marocain exposent leurs travaux.

Rama Diaw créatrice de mode

Collection 2014 jeudi 12 juin 17h00

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mejtem’iin  Mercredi 18 juin: Elhadeth eeya yetngla   Mercredi 25 juin: Rassi dhelgabedh men larhass

// CINÉMA // Dimanche 8 juin à 18h The Blues Brothers, de John Landis (1980). 130 mn On remarque dans cette production une certaine finesse dans l’exécution des œuvres, ainsi qu’une délicatesse qui émane aussi bien des portraits que de la nature morte que nous proposent ces futurs talents, qui ont essayé de traduire notre mode de vie par des performances artistiques. Grace à l’expérience acquise tout au long de cette année, ces jeunes talents ont aussi voulu partager leurs expériences à travers un atelier de dessin qu’ils animeront avec les élèves des écoles avoisinantes du CCM.

// LITTÉRATURE // Ateliers de traduction poétique

Chaque mercredi de 18h à 19h30 Au cours du mois de juin 2014, l’atelier de traduction «La mouvance du texte» vous donne rendez-vous encore, mais cette fois pour clôturer cette saison culturelle 2013-2014, avec M’Hamed Ould Ahmed Youra, poète deymani, érudit et grand saint soufi de l’Iguidi, qui a vécu du milieu du XIXe siècle au début du XXe. L’atelier sera animé par Abdevetah Ould Mohamed et Manuel Bengoechéa, en compagnie de jeunes écrivains et poètes, Mohamed Ould Idoumou, El Hadj Brahim et Moulaye Ali.   Mercredi 4 juin: Yaagli âad etvag emâk  Mercredi 11 juin: Merhabti bikoum

Dès sa sortie de prison, Jake Blues est emmené par son frère Elwood chez Sœur Mary Stigmata, qui dirige l’orphelinat dans lequel ils ont été élevés. Ils doivent réunir 5000 dollars pour sauver l’établissement, sinon c’est l’expulsion… Dimanche 15 juin à 18h Phantom, de Todd Robinson (2013). 98 mn Le capitaine d’un sous-marin nucléaire soviétique doit quitter sa famille et mener à bien une mission secrète. Une équipe du KGB tente de prendre le contrôle du vaisseau. Le capitaine réalise alors que sa mission était délibérément vouée à l’échec. Le sort du monde est entre ses mains… Dimanche 22 juin à 18h 12 Years A Slave, de Steve McQueen (II) (2014). 133 mn

Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession. Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave. Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité. Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie. Dimanche 29 juin à 18h Face à face, de Mark Steven Johnson (2014). 91 mn


Lorsque Benjamin Ford rencontre Emil Kovac au fin fond des Appalaches américaines, il se dit que c’est un hasard. Ford vit loin de tout et Kovac est venu pour chasser. Ford ignore encore que Kovac et lui se sont déjà rencontrés, des années auparavant, alors qu’il était militaire pendant la guerre de Bosnie… Kovac est bien là pour chasser, et c’est Ford le gibier. Entre les deux hommes, dans cette région sauvage et hostile, une guerre absolue va se jouer, d’homme à homme. Pour certains soldats, la guerre n’est jamais finie.

Boulevard (Casablanca) et Monza d’Assalamalekoum (Nouakchott). Plus d’infos sur le festival Assalamalekoum en page 3

// CINÉMA //

Lundi 9 juin Délice Paloma, de N. Moknèche (France/Algérie, 2007). 2h14 Vous avez besoin d’un permis de construire? Appelez la bienfaitrice nationale: Mme Aldjéria vous arrange ça. Cinéma-Jeunesse

Cinéma du monde

Lundi 2, mercredi 4 et lundi 9 juin
 L’histoire sans fin, de W. Peterson (États-Unis/Allemagne, 1984). 1h35 Bastien, 10 ans, découvre dans un livre un univers aux créatures extraordinaires.

Lundi 2 juin Un homme qui crie, de M. S. Haroun (France/Belgique, 2010). 1h32

INSTITUT FRANÇAIS DE MAURITANIE

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Rama Diaw, styliste, SaintLouis: nouvelle collection d’été

// ÉVÉNEMENT // Festival Assalamalekoum Mardi 17 juin à 18h30 Conférence: Cultures urbaines et coopération, état, enjeux et perspectives Avec Amadou Fall d’Africulturban (Dakar), Docta de Festigraff (Dakar), Hicham Bahou du

vernissage jeudi 12 juin à 17h

Adam vit au Tchad. Il doit donner son fils à l’armée.

L’exposition «Les innocents» de Hussein Haidara continue jusqu’au 15 juillet.

GALERIE SINAA Tél: 36 68 82 39

ESPACE CULTUREL DIADIE CAMARA Tél: 47 51 48 92

CIMAN (Conservatoire international de la musique et des arts de Nouakchott) Tél: 46 85 51 61

VILLAGE DE LA BIODIVERSITÉ

Tél: 36 31 67 15

«C’est un trou de verdure où chante une rivière», écrivions-nous dans notre édition du mois dernier à propos du lac de Rkiz. La comparaison était peut-être jolie, mais la référence était fausse: c’est bien sûr Arthur Rimbaud, et pas Charles Baudelaire, qui a écrit Le dormeur du val. Avec nos remerciements au lecteur attentif qui nous a signalé l’erreur.

Pour vous servir encore mieux

LE Capitale   nouvelle gérante

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tisé a m i l c Salle En plus du petit-déjeuner, brunch le vendredi jusqu’à 13h:   thé ou café   croissant, brioche, beurre, confiture   yaourt nature  salade de fruits   omelette aux herbes ou fromage   jus d’oranges pressées et smoothies

Le soir Grillades au feu de bois

LE Capitale Du dimanche au jeudi de 7h30 à 22h30 Vendredi de 9h à 13h et de 18h à 23h30 Fermé le samedi En face de la coopération allemande (GTZ) 15 Tél : 22 47 47 83


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: Sortir

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Femmes, elle vous aime...

On ne présente plus Mariem Mint Derwich aux lecteurs mauritaniens: ses chroniques dans Le Calame ont fait sa réputation et celle de sa plume impertinente et vive. Mais c’est dans un autre genre qu’elle publie son premier livre récemment paru dans la collection Lettres mauritaniennes aux Éditions 15/21. C’est de poèmes qu’il s’agit ici, de poèmes et de courts textes - élégamment baptisés notules - autour d’un thème unique: la femme. La femme mauritanienne, surtout, mais à travers elle l’universalité du féminin et de l’amour. Car sous la plume de Mariem Mint Derwich, l’amour dit son nom, exprime ses désirs et sa sensualité: «Tu déroules tes doigts / à mes doigts emmêlés / Touchée / roulée / pliée / éparpillée / caresse». La souffrance aussi dit son nom, la difficulté d’être femme dans une société où «nos corps enfermés sont comme des désespérés. Prisonniers des carcans et des tabous».

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La plupart des textes de cet ouvrage sont tirés du blog homonyme (et toujours en activité) où l’auteure a longtemps publié sous couvert de l’anonymat. Il a fallu, explique Mariem Mint Derwich, dans sa brève introduction, «un travail sur soi» pour se dévoiler, oser revendiquer la liberté de cette expression intime. Lire Mille et un je, c’est rendre hommage à ce courage en même temps que savourer la finesse d’un style et la force d’une parole.

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: Mille et un je, Mariem Mint Derwich, Éditions 15/21, 2014. : milleetunje.blogspot.com e

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: Le dessin d’Isabel Fiadeiro

Abdoulaye Konaté,

artiste malien

«

Lors de la Biennale de Dakar, je retrouve Abdoulaye Konaté, un artiste malien reconnu mondialement, dans l’espace de son exposition à la Galerie Manège. On en vient à parler de l’artiste mauritanien Hussein Haidara. Les deux ont en commun leur thématique de la violence de l’homme envers son semblable. Konaté est aussi le directeur de l’École supérieure des arts, métiers et multimédia à Bamako. En m’écoutant parler du travail de Hussein il propose une résidence de trois mois dans son école. Notre artiste mauritanien sera cet automne à Bamako.»

Artiste d’origine portugaise, Isabel Fiadeiro vit à Nouakchott depuis de nombreuses années. Elle réalise ses croquis in situ dans des carnets qu’elle emmène partout avec elle.

: Mots mélangés

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