Portrait AFECTI Carole Berrih

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Carole BERRIH Experte en Droits de l’Homme et Evaluation Présidente de l’AFECTI Basée en France (La Réunion)

POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI DE DEVENIR EXPERTE INTERNATIONALE?

Carole BERRIH

J’ai toujours été intéressée par l’international et je me suis spécialisée dès mes études en droit public international. Suite à l’obtention de mon diplôme aux Pays-Bas, j’ai naturellement commencé à travailler pour des organisations internationales et pour des organisations non gouvernementales intervenant dans les pays en voie de développement.

Diplômes: LL.M. de Droit public international (avancé), Université de Leiden

Après avoir été responsable de la mise en œuvre de projets sur le terrain, je suis désormais spécialisée dans la formulation et l’évaluation de projets relatifs aux droits de l’Homme.

Master de Sociologie, Université de Caen

QUE SIGNIFIE POUR VOUS ÊTRE UN EXPERT SUR UN PROJET DE COOPÉRATION INTERNATIONALE ? L’expert est à mon sens une personne capable d’être à l’écoute des bénéficiaires et des intervenants basés sur le terrain. Il doit être capable de comprendre les défis et les réalités des pays dans lesquels il intervient et doit pouvoir analyser les contextes socio-culturels, sans porter de jugement de valeur et sans avoir d’idée préconçue.

Pays d’expérience:

Discussions avec les représentants de la Police nationale congolaise lors de l’atelier de restitution de l’étude, Kinshasa

VOTRE DERNIÈRE MISSION A-T-ELLE EU DES RESULTATS CONCRETS ? « L’expert doit être capable de comprendre les défis et les réalités des pays dans lesquels il intervient et doit pouvoir analyser les contextes socio-culturels sans porter de jugement de valeur et sans avoir d’idée préconçue. »

QUELLE A ÉTÉ VOTRE DERNIÈRE MISSION? J’ai récemment conduit une étude en République démocratique du Congo pour une organisation non gouvernementale intervenant dans le cadre de la réforme du secteur de la sécurité. Il s’agissait d’analyser la qualité des relations entre civils, militaires et policiers, dans plusieurs zones de l’est du Congo, afin d’orienter les activités qui allaient être mises en place dans un projet de renforcement de la cohésion sociale et de rapprochement entre populations civiles et forces de sécurité. C’était un exercice passionnant, qui m’a permis de rencontrer des acteurs très différents sur le terrain: représentants des forces armées, de la police, de la société civile, jeunes, groupes de femmes, etc.

L’ACCUEIL DES FORCES DE SECURITE On pourrait penser qu’il est difficile de travailler en zone de conflit ou post-conflit avec des forces de sécurité., que celles-ci sont réticentes à partager leurs préoccupations. Cela n’a pas été le cas. Au contraire, les militaires et policiers étaient généralement très ouverts et semblaient intéressés de faire part de leurs difficultés dans les communautés. J’avais déjà vécu une expérience similaire dans le domaine carcéral avec des agents pénitentiaires. Je pense que travailler avec ces groupes de personnes est essentiel si l’on veut avoir un réel impact sur la prévention des abus. A mon sens, la dénonciation d’abus n’est pas suffisante en ellemême.

Le projet venait de débuter lorsque j’ai réalisé l’étude à l’est du Congo, car il s’agissait d’une étude « baseline », c’est-à-dire d’une étude menée au début d’un projet afin de connaître la situation de départ. Une nouvelle étude sera menée à la fin du projet et portera sur les mêmes indicateurs, ce qui permettra de comparer les deux situations de d’analyser l’impact du projet sur les bénéficiaires. Cette mission n’était donc qu’un maillon de la chaîne qui permettra ensuite de savoir si le projet a eu un résultat concret. Pour le moment, il n’est pas possible de le savoir.

QUE VOUS APPORTE L’AFECTI? L’AFECTI permet de créer ou renforcer les liens entre les consultants, de leur permettre d’échanger sur des thématiques, de partager des ressources et également de se former. L’AFECTI a un très fort potentiel car elle est constituée d’adhérents basés dans le monde entier et ayant une pratique de terrain. Je considère que l’AFECTI a également un rôle à jouer à un niveau plus global, notamment être force de proposition vis-à -vis d’autres acteurs , en particulier les bailleurs, afin de participer à l’amélioration des pratiques de coopération internationale.

Afghanistan, Azerbaïdjan, Burundi, Ethiopie, France, Gambie, Haïti, Kenya, Madagascar, Moldavie, Pays-Bas, République démocratique du Congo, Royaume-Uni, Rwanda, Sénégal, Soudan, Togo, Ukraine, Zimbabwe

Langues de travail: Français, Anglais

Contact: presidente@afecti.org

Plus d’informations sur Carole Berrih sur le site de l’AFECTI www.afecti.org


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