Centre d'Art Sacré de Lille - Dépliants 2014

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LA COLLECTION DELAINE Au début des années 1980, Gilbert Delaine fait l’expérience de la souffrance et de la maladie provoquant chez lui une réflexion sur la vie, la mort et l’espérance. Cette rencontre entre l’homme de foi, l’être souffrant et l’amateur d’art est donc à l’origine de cette impressionnante collection sur la Passion du Christ. Suite à cette expérience personnelle, Gilbert Delaine décide d’interpeller les artistes de son entourage en leur envoyant une photocopie des évangiles de la Passion. Il leur demande de réaliser une œuvre sur ce thème en travaillant avec leur propre sensibilité, leur propre technique et une approche personnelle. La plupart de ses amis artistes répondront positivement en proposant une œuvre, constituant ainsi une collection unique en son genre, mêlant art contemporain et art sacré. L’intérêt artistique et humain est majeur dans la mesure où il permet de saisir l’image de la souffrance dans la deuxième moitié du XXe siècle ; ce siècle au cours duquel l’homme atteignit l’abîme de la cruauté et de la douleur. À travers ces œuvres, les artistes nous convient aussi à un cheminement vers l’espérance et la victoire sur la mort, posant, dans la Résurrection, un regard optimiste sur l’humanité. En 1996, Gilbert Delaine fait don à l’Association Diocésaine de Lille d’une partie des œuvres composant la Collection de « La Passion de Dunkerque », aujourd’hui appelée plus communément la « Collection Delaine »

Nicolas ALQUIN, Jour de désert - 1987


GILBERT DELAINE : LA PASSION D’UN COLLECTIONNEUR

François RICHIR, photo de Monsieur Gilbert Delaine

Né dans le Pas-de-Calais le 11 janvier 1934, Gilbert Delaine s’installe à Dunkerque en 1958 où il est ingénieur à la Direction de l’équipement. Très vite, ce catholique pratiquant et convaincu s’engage aux côtés de l’Abbé Pierre. En 1970, il décide de constituer une collection d’œuvres d’art. Peu de temps après, il convainc le maire de Dunkerque de faire construire un musée d’art contemporain dans lequel sera exposée l’une des plus riches collections françaises d’art des années 1950-1980. Ce musée est inauguré le 4 décembre 1982. Fermé durant plusieurs années, le musée, remis en état, a rouvert ses portes en juin 2005, rebaptisé « LAAC » : Lieu d’Art et d’Action Contemporaine de Dunkerque.


LE THÈME DE LA PASSION La « Passion » désigne les derniers jours de la vie terrestre de Jésus. Celle-ci commence par ce que les Chrétiens ont pris l’habitude d’appeler « l’Agonie », marquée par la prière confiante du Fils au Père, au Mont-des-Oliviers, et se termine par la mise au tombeau, avant que le Christ ne ressuscite. Cet épisode, fondement de la foi Chrétienne, prend place durant la fête juive de la Pâque (ou Pessah), qui commémore la sortie d’Egypte du peuple juif vers la terre qui leur avait été confiée par Dieu. Au cours de cette fête, un agneau mâle est traditionnellement sacrifié, dont le sang sert de signe et de protection divine, Dieu passant au-dessus des maisons marquées de ce sang, sans les atteindre de sa justice (Exode, 12). La tradition veut que Jésus soit mort le même jour que la Pâque juive, les chrétiens le considérant comme l’« Agneau de Dieu », dont le sacrifice, la Passion, rachète les hommes et scelle ainsi l’Alliance entre Dieu et les hommes. La foi chrétienne prend davantage racine dans la Résurrection que dans la Passion du Christ, dont la souffrance est avant tout un chemin vers la Vie éternelle promise à tous les hommes. Cette universalité de la souffrance mais avant tout de l’Espérance se retrouve dans les œuvres de la « Collection Delaine ».

Nicolas ALQUIN, Le Palan - Le Christ - 2000


UN LIEU UNIQUE Au milieu du XIXe siècle, les grands industriels lillois décident d’édifier une basilique digne de ce nom afin d’y accueillir le pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Treille, établi à Lille depuis le XIIIe siècle. En 1913, le diocèse de Lille est créé ; la basilique, encore en construction, est élevée au rang de cathédrale. L’édifice est inauguré en 1999 une fois la façade achevée. L’originalité de l’édifice s’explique par la conjugaison des styles qui y sont présents. Issu du rêve néogothique, il est aussi le témoignage de la création contemporaine par la façade en marbre, œuvre de Peter Rice et de Pierre-Louis Carlier, par le portail de la Vierge, de Georges Jeanclos et par la rosace de la Résurrection, imaginée par Ladislas Kijno. En dessous, la crypte multiplie les utilisations : la partie ancienne accueille les tombeaux des évêques et abrite les pierres commémoratives des donateurs. La partie moderne quant à elle, a gardé le côté brut de l’architecture en béton des années 1930 créant ainsi un espace dépouillé, propice à l’accueil d’une telle collection d’art contemporain. Inauguré le 7 décembre 2003 dans la « Crypte moderne », au lendemain du lancement officiel de « Lille 2004, Capitale européenne de la culture » et dans le cadre de la célébration des 90 ans du diocèse de Lille, le « Centre d’art sacré contemporain » ferme malheureusement en 2008 suite à divers problèmes techniques. A l’occasion de la clôture du Centenaire du diocèse et en hommage à son donateur, le « Centre d’art sacré » réouvre ses portes pour ainsi vous faire (re)découvrir, une collection « unique » au monde d’art sacré contemporain.

Centre d’art sacré, vue de l’exposition


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Centre d’art sacré

Sous la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille

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Traversez le passage de l’alcide

Rue des Débris Saint-Étienne

Brasseries, cafés

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Commerces

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Parvis Cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille «Crypte Moderne» Place GILLESON - 59800 Lille Ouvert le vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h Entrée gratuite et dès 14h30, visites guidées toutes les 30min. Pour plus de renseignements : www.lille.catholique.fr - www.cathedralelille.com

ARTISTES PRÉSENTÉS :

Texte : Thomas SANCHEZ Oeuvre : Vladimir VELICKOVIC, Crucifixion 1992. Photographies et design graphique : Noctaupüs@gmail.com

Ne pas jeter sur la voie publique

Nicolas ALQUIN - BASELITZ - Mario CHICHORRO - Robert COMBAS - Vincent CORPET - Marc DESGRANDCHAMPS - Albert FERAUD - Paul FRANCK - Koji FURODOÏ - Oscar GAUTHIER - Albert MERZ - Ladislas KJINO - Peter KLASEN - Bernard KOBERLING - Tom MORANDI - Jean-Francois OCTAVE - Mimmo PALADINO - Jean ROULLAND - Étienne SANDORFI - CHU TEH-CHUN - Vladimir VELICKOVIC Andy WARHOL -


EXPOSITION

D ’Œ U V R ES

C O N T E M P O R A I N ES

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PASSION PASSION -LILLE-

12.04 22.04 08.06 02.05 SAM. > DIM.

MAR. > DIM.

14h à 18h ENTRÉE GRATUITE


GILBERT DELAINE : LA PASSION D’UN COLLECTIONNEUR

M. Gilbert Delaine par François RICHIR.

Né dans le Pas-de-Calais le 11 janvier 1934, Gilbert Delaine s’installe à Dunkerque en 1958 où il est ingénieur à la Direction de l’équipement. Très vite, ce catholique pratiquant s’engage aux côtés de l’Abbé Pierre. En 1970, il décide de constituer une collection d’œuvres d’art. Il convainc ensuite le maire de Dunkerque de faire construire un musée d’art contemporain dans lequel sera exposée l’une des plus riches collections françaises d’art des années 1950-1980. Peu de temps après l’inauguration du musée, le 4 décembre 1982, Gilbert Delaine fait l’expérience de la souffrance et de la maladie provoquant chez lui une réflexion sur la vie, la mort et l’espérance. Cette rencontre entre l’homme de foi, l’être souffrant et l’amateur d’art est à l’origine de cette impressionnante collection. Suite à cette expérience personnelle, il décide de demander aux artistes de son entourage de réaliser une œuvre sur le thème de la Passion du Christ à partir de leur propre sensibilité et technique. L’intérêt artistique humaniste est majeur et permet de saisir l’image de la souffrance de la deuxième moitié du XXe siècle ; durant lequel l’Homme a atteint le point d’orgue de la cruauté et de la douleur. Ces œuvres, les artistes nous engagent au cheminement vers l’espérance et la victoire sur la mort, posant dans la Résurrection un regard optimiste de l’humanité. En 1996, Gilbert Delaine fait don à l’Association Diocésaine de Lille de la plus grande partie des œuvres composant la Collection de « La Passion de Dunkerque », aujourd’hui appelée plus communément la « Collection Delaine ». Il décède à Dunkerque le 30 juillet 2013, après avoir livré un long combat contre la maladie.


SERGIO FERRO : LES PAS DE LA PASSION Dans la tradition catholique, le Chemin de croix est un acte de dévotion. La cérémonie comporte le plus souvent une procession, interrompue de prières effectuée en s’arrêtant devant 14 stations. En évoquant 14 moments - issu des évangiles et de la tradition - pour représenter et commémorer la Passion, le fidèle souhaite communier aux souffrances du Christ. Au XIIIème siècle, les franciscains devenus gardiens des lieux saints à Jérusalem instaurent cette tradition pour aider les pèlerins dans leurs prières. Ainsi, en suivant les pas du Christ ils revivent sa Passion. Cependant, cette tradition ne se répand dans toute l’Église catholique qu’au XVIIIème siècle. Conformément à la tradition, le peintre et architecte Sergio FERRO décide de réaliser un chemin de croix en 14 stations qui développent le mystère de la souffrance et de la mort de Jésus. Sergio Ferro est marqué par les atrocités qu’il a subies en prison lors de la dictature, puis par son exil politique vers la France. Originaire du Brésil, pays marqué par la pauvreté, il a fait de son chef d’œuvres « Les Pas de la Passion » un hommage en même temps qu’un témoignage. En l’an 2000, pour l’Inauguration de l’achèvement de la Cathédrale, le Chemin de croix de Ferro prend place dans la nef latérale gauche avant d’être exposé au Centre d’art sacré contemporain à son ouverture en 2004.

Sergio FERRO, XII. Jesus meurt sur la croix (détail) - 1985-1987


LE THÈME DE LA PASSION La « Passion » désigne les derniers jours de la vie terrestre de Jésus. Celle-ci commence par ce que les Chrétiens ont pris l’habitude d’appeler « l’Agonie », marquée par la prière confiante du Fils au Père, au Mont-des-Oliviers, et se termine par la mise au tombeau, avant que le Christ ne ressuscite. Cet épisode, fondement de la foi Chrétienne, prend place durant la fête juive de la Pâque (ou Pessah), qui commémore la sortie d’Egypte du peuple juif vers la terre qui leur avait été confiée par Dieu. Au cours de cette fête, un agneau mâle est traditionnellement sacrifié, dont le sang sert de signe et de protection divine, Dieu passant au-dessus des maisons marquées de ce sang, sans les atteindre de sa justice (Exode, 12).

Jacek Andrzej ROSSAKIEWICZ, Crucifixion (détail) - 1985-1987

La tradition veut que Jésus soit mort le même jour que la Pâque juive, les chrétiens le considérant comme l’« Agneau de Dieu », dont le sacrifice, la Passion, rachète les hommes et scelle ainsi l’Alliance entre Dieu et les hommes. La foi chrétienne prend davantage racine dans la Résurrection que dans la Passion du Christ, dont la souffrance est avant tout un chemin vers la Vie éternelle promise à tous les hommes. Cette universalité de la souffrance mais avant tout de l’Espérance se retrouve dans les œuvres de la « Collection Delaine ».


UN LIEU UNIQUE Au milieu du XIXe siècle, les grands industriels lillois décident d’édifier une basilique digne de ce nom afin d’y accueillir le pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Treille, établi à Lille depuis le XIIIe siècle. En 1913, le diocèse de Lille est créé ; la basilique, encore en construction, est élevée au rang de cathédrale. L’édifice est inauguré en 1999 une fois la façade achevée. L’originalité de l’édifice s’explique par la conjugaison des styles qui y sont présents. Issu du rêve néogothique, il est aussi le témoignage de la création contemporaine par la façade en marbre, œuvre de Peter Rice et de Pierre-Louis Carlier, par le portail de la Vierge, de Georges Jeanclos et par la rosace de la Résurrection, imaginée par Ladislas Kijno. En dessous, la crypte multiplie les utilisations : la partie ancienne accueille les tombeaux des évêques et abrite les pierres commémoratives des donateurs. La partie moderne quant à elle, a gardé le côté brut de l’architecture en béton des années 1930 créant ainsi un espace dépouillé, propice à l’accueil d’une telle collection d’art contemporain. Inauguré le 7 décembre 2003 dans la « Crypte moderne », au lendemain du lancement officiel de « Lille 2004, Capitale européenne de la culture » et dans le cadre de la célébration des 90 ans du diocèse de Lille, le « Centre d’art sacré contemporain » ferme malheureusement en 2008 suite à divers problèmes techniques. A l’occasion de la clôture du Centenaire du diocèse et en hommage à son donateur, le « Centre d’art sacré » réouvre ses portes pour ainsi vous faire (re)découvrir, une collection « unique » au monde d’art sacré contemporain.

Centre d’art sacré, vue de l’expostion


VENIR AU CENTRE D’ART SACRÉ ≈7 min à pieds Centre d’art sacré

Sous la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille Entrée sur la gauche des escaliers Rue des

Place Gilleson

3 mole ttes

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Porte de L’Alcide

Traversez le passage de l’alcide

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Cathédrale ND-de-la-Treille - Place GILLESON - Lille «Crypte Moderne» entrée à gauche des escaliers Ouvert le samedi et dimanche de 14h à 18h Entrée gratuite - Visites guidées toutes les heures 14h30 - 15h30 -16h30 - 17h20 Pour plus de renseignements : www.lille.catholique.fr - www.cathedralelille.com

ARTISTES PRÉSENTÉS :

CRÉDITS : Texte : Thomas SANCHEZ Oeuvre : Sergio FERRO, Les pas de la passion, 1985-1987 Photographies et design graphique : contact@noctaupus.com

Ne pas jeter sur la voie publique

Nicolas ALQUIN - Lydie ARICKX - BASELITZ - Robert COMBAS - Bernard FAUCON - Albert FERAUD - Sergio FERRO - Paul FRANTA - Ladislas KJINO - François LAVRAT - Tom MORANDI - Jacek Andrzej ROSSAKIEWICZ - Jean ROULLAND - Vladimir VELICKOVIC


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PASSIO PASSION


GILBERT DELAINE : LA PASSION D’UN COLLECTIONNEUR

François RICHIR, photo de Monsieur Gilbert Delaine

Né dans le Pas-de-Calais le 11 janvier 1934, Gilbert Delaine s’installe à Dunkerque en 1958 où il est ingénieur à la Direction de l’équipement. Très vite, ce catholique pratiquant s’engage aux côtés de l’Abbé Pierre. En 1970, il décide de constituer une collection d’oeuvres d’art. Il convainc ensuite le maire de Dunkerque de faire construire un musée d’art contemporain dans lequel sera exposée l’une des plus riches collections françaises d’art des années 1950-1980. Peu de temps après l’inauguration du musée, le 4 décembre 1982, Gilbert Delaine fait l’expérience de la souffrance et de la maladie provoquant chez lui une réflexion sur la vie, la mort et l’espérance. Cette rencontre entre l’homme de foi, l’être souffrant et l’amateur d’art est à l’origine de cette impressionnante collection. Suite à cette expérience personnelle, il décide de demander aux artistes de son entourage de réaliser une oeuvre sur le thème de la Passion du Christ à partir de leur propre sensibilité et technique. L’intérêt artistique humaniste est majeur et permet de saisir l’image de la souffrance de la deuxième moitié du XXe siècle ; durant lequel l’Homme a atteint le point d’orgue de la cruauté et de la douleur. Ces oeuvres, les artistes nous engagent au cheminement vers l’espérance et la victoire sur la mort, posant dans la Résurrection un regard optimiste de l’humanité. En 1996, Gilbert Delaine fait don à l’Association Diocésaine de Lille de la plus grande partie des oeuvres composant la Collection de « La Passion de Dunkerque », aujourd’hui appelée plus communément la « Collection Delaine ». Il décède à Dunkerque le 30 juillet 2013, après avoir livré un long combat contre la maladie.


SERGIO FERRO : LES PAS DE LA PASSION Dans la tradition catholique, le Chemin de croix est un acte de dévotion. La cérémonie comporte le plus souvent une procession, interrompue de prières effectuée en s’arrêtant devant 14 stations. En évoquant 14 moments - issu des évangiles et de la tradition - pour représenter et commémorer la Passion, le fidèle souhaite communier aux souffrances du Christ. Au XIIIème siècle, les franciscains devenus gardiens des lieux saints à Jérusalem instaurent cette tradition pour aider les pèlerins dans leurs prières. Ainsi, en suivant les pas du Christ ils revivent sa Passion. Cependant, cette tradition ne se répand dans toute l’Église catholique qu’au XVIIIème siècle. Conformément à la tradition, le peintre et architecte Sergio FERRO décide de réaliser un chemin de croix en 14 stations qui développent le mystère de la souffrance et de la mort de Jésus. Sergio Ferro est marqué par les atrocités qu’il a subies en prison lors de la dictature, puis par son exil politique vers la France. Originaire du Brésil, pays marqué par la pauvreté, il a fait de son chef d’oeuvres « Les Pas de la Passion » un hommage en même temps qu’un témoignage. En l’an 2000, pour l’Inauguration de l’achèvement de la Cathédrale, le Chemin de croix de Ferro prend place dans la nef latérale gauche avant d’être exposé au Centre d’art sacré contemporain à son ouverture en 2004.

Sergio FERRO, XII, Jesus meur sur la croix (détail) - 1985-1987


LE THÈME DE LA PASSION La « Passion » désigne les derniers jours de la vie terrestre de Jésus. Celle-ci commence par ce que les Chrétiens ont pris l’habitude d’appeler « l’Agonie », marquée par la prière confiante du Fils au Père, au Mont-des-Oliviers, et se termine par la mise au tombeau, avant que le Christ ne ressuscite. Cet épisode, fondement de la foi Chrétienne, prend place durant la fête juive de la Pâque (ou Pessah), qui commémore la sortie d’Egypte du peuple juif vers la terre qui leur avait été confiée par Dieu. Au cours de cette fête, un agneau mâle est traditionnellement sacrifié, dont le sang sert de signe et de protection divine, Dieu passant au-dessus des maisons marquées de ce sang, sans les atteindre de sa justice (Exode, 12).

Jacek Andrezj ROSSAKIEWICZ, Crucifiction (détail) - 1985-1987

La tradition veut que Jésus soit mort le même jour que la Pâque juive, les chrétiens le considérant comme l’« Agneau de Dieu », dont le sacrifice, la Passion, rachète les hommes et scelle ainsi l’Alliance entre Dieu et les hommes. La foi chrétienne prend davantage racine dans la Résurrection que dans la Passion du Christ, dont la souffrance est avant tout un chemin vers la Vie éternelle promise à tous les hommes. Cette universalité de la souffrance mais avant tout de l’Espérance se retrouve dans les œuvres de la « Collection Delaine ».


UN LIEU UNIQUE Au milieu du XIXe siècle, les grands industriels lillois décident d’édifier une basilique digne de ce nom afin d’y accueillir le pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Treille, établi à Lille depuis le XIIIe siècle. En 1913, le diocèse de Lille est créé ; la basilique, encore en construction, est élevée au rang de cathédrale. L’édifice est inauguré en 1999 une fois la façade achevée. L’originalité de l’édifice s’explique par la conjugaison des styles qui y sont présents. Issu du rêve néogothique, il est aussi le témoignage de la création contemporaine par la façade en marbre, œuvre de Peter Rice et de Pierre-Louis Carlier, par le portail de la Vierge, de Georges Jeanclos et par la rosace de la Résurrection, imaginée par Ladislas Kijno. En dessous, la crypte multiplie les utilisations : la partie ancienne accueille les tombeaux des évêques et abrite les pierres commémoratives des donateurs. La partie moderne quant à elle, a gardé le côté brut de l’architecture en béton des années 1930 créant ainsi un espace dépouillé, propice à l’accueil d’une telle collection d’art contemporain. Inauguré le 7 décembre 2003 dans la « Crypte moderne », au lendemain du lancement officiel de « Lille 2004, Capitale européenne de la culture » et dans le cadre de la célébration des 90 ans du diocèse de Lille, le « Centre d’art sacré contemporain » ferme malheureusement en 2008 suite à divers problèmes techniques. En octobre 2013, à l’occasion de la clôture du Centenaire du diocèse et en hommage à son donateur, le « Centre d’art sacré » réouvre ses portes pour ainsi vous faire (re)découvrir, une collection « unique » au monde d’art sacré contemporain.

Centre d’art sacré, vue de l’exposition


VENIR AU CENTRE D’ART SACRÉ ≈7 min à pieds Centre d’art sacré

Sous la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille Entrée sur la gauche des escaliers Rue des

Place Gilleson

3 mole ttes

Rue du Cirque se as eB Ru

Rue Masurel se as eB Ru

Rue Lepelletier ure ne u C tien e d t-É Ru Sain

Rue des Débris Saint-Étienne

Porte de L’Alcide

Traversez le passage de l’alcide

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Cathédrale ND-de-la-Treille - Place GILLESON - Lille «Crypte Moderne» entrée à gauche des escaliers Ouvert le le samedi samedi et et dimanche dimanche de de 14h 15h à à 18h 20h. Ouvert Entrée gratuite gratuite -- Visites Visites guidées guidées toutes toutes les les heures heures dès 15h30. Entrée Ouvert -aux Journées Européennes 14h30 15h30 -16h30 - 17h20 du Patrimoine Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2014 de 14h à 18h. Pour plus de renseignements : Pour plus de renseignements : www.cathedralelille.com www.lille.catholique.fr - www.cathedralelille.com

ARTISTES PRÉSENTÉS PRÉSENTÉS :: ARTISTES

CRÉDITS : Texte : Thomas SANCHEZ passion 1985-1987. Oeuvre : Sergio FERRO, Les pas de la passion, 1985-1987 Photographies et design graphique : contact@noctaupus.com

Ne pas jeter sur la voie publique Ne pas jeter sur la voie publique

Nicolas ALQUIN ARICKX - BASELITZ - Louis- CANE Nicolas ALQUIN - Lydie - Lydie ARICKX - BASELITZ RobertRobert COMBAS - Bernard FAUCON Albert FERAUD COMBAS - Bernard FAUCON - Albert - FERAUD - SergioSergio FERRO Paul FRANTA Ladislas KJINO FERRO - Paul FRANTA - Ladislas KJINO - François François LAVRAT - Tom MORANDI Jacek Andrzej ROSSAKIEWICZ -LAVRAT Tom MORANDI - Jacek -Andrzej ROSSAKIEWICZ - Jean - Jean ROULLAND - Vladimir VELICKOVIC ROULLAND - Vladimir VELICKOVIC


KIJNO

AUTOUR DE LA PASSION

COMBAS

18.10 04.01 14h30 Ã 19h


GILBERT DELAINE : LA PASSION D’UN COLLECTIONNEUR

Photo de Monsieur Gilbert Delaine, François RICHIR

Né dans le Pas-de-Calais le 11 janvier 1934, Gilbert Delaine s’installe à Dunkerque en 1958 où il est ingénieur à la Direction de l’équipement. Très vite, ce catholique pratiquant s’engage aux côtés de l’Abbé Pierre. En 1970, il décide de constituer une collection d’oeuvres d’art. Il convainc ensuite le maire de Dunkerque de faire construire un musée d’art contemporain dans lequel sera exposée l’une des plus riches collections françaises d’art des années 1950 -1980. Peu de temps après l’inauguration du musée, le 4 décembre 1982, Gilbert Delaine fait l’expérience de la souffrance et de la maladie provoquant chez lui une réflexion sur la vie, la mort et l’espérance. Cette rencontre entre l’homme de foi, l’être souffrant et l’amateur d’art est à l’origine de cette impressionnante collection. Suite à cette expérience personnelle, il décide de demander aux artistes de son entourage de réaliser une oeuvre sur le thème de la Passion du Christ à partir de leur propre sensibilité et technique. L’intérêt artistique humaniste est majeur et permet de saisir l’image de la souffrance de la deuxième moitié du XXe siècle ; durant lequel l’Homme a atteint le point d’orgue de la cruauté et de la douleur. Ces oeuvres, les artistes nous engagent au cheminement vers l’espérance et la victoire sur la mort, posant dans la Résurrection un regard optimiste de l’humanité. En 1996, Gilbert Delaine fait don à l’Association Diocésaine de Lille de la plus grande partie des oeuvres composant la Collection de « La Passion de Dunkerque », aujourd’hui appelée plus communément la « Collection Delaine ». Il décède à Dunkerque le 30 juillet 2013, après avoir livré un long combat contre la maladie.


LADISLAS KIJNO - ROBERT COMBAS : « LES QUATORZE STATIONS DU CHRIST » C’est en 2003, lorsque le Centre d’art sacré ouvre ses portes, que le projet de Chemin de croix nait dans l’esprit de Kijno. Très rapidement il décide d’y associer comme une évidence son « fils spirituel ». Combas à la différence de Kijno n’est pas croyant mais admire l’art sacré et l’iconographie qui s’y associe. Dans les années 1990, lui aussi aborde dans son œuvre des thèmes en lien avec la Bible. Ce qui réunit ici ces deux artistes c’est bien leur passion commune pour la peinture et le sacré même s’il est vrai que tout semble les opposer : leurs générations – celle de l’ « Après-guerre » pour Kijno et celle des années « Postmoderne » pour Combas ; leur appartenance culturelle – la philosophie, la théologie et la politique pour l’un et la culture rock et l’attirance pour la couleur pour l’autre ; leur « style pictural » : l’abstraction pour l’un et la figuration libre pour l’autre. En 2004 Kijno envoie à Combas les quatorze stations de son Chemin de croix définitivement composées à dominante noir et blanc en demandant à Combas de les colorer et de les terminer. Ce Chemin de croix n’est pas une nouvelle variante de cette composition intemporelle de l’art sacré mais la volonté de la part de ses deux artistes de s’emparer des dernières heures de la vie terrestre d’un homme, pas tout à fait comme les autres, pour nous parler du Chemin de croix des Hommes du XXème siècle. Il y a quelques mois, la Ville de Lille a eu l’honneur de recevoir en donation le Chemin de Croix, quelle a décidé de déposer au Centre d’art sacré pour qu’il y soit exposé.

KIJNO, COMBAS - VI, une femme pieuse essuie la face de Jesus (détail). D.R. - 2003-2005


LE THÈME DE LA PASSION La « Passion » désigne les derniers jours de la vie terrestre de Jésus. Celle-ci commence par ce que les Chrétiens ont pris l’habitude d’appeler « l’Agonie », marquée par la prière confiante du Fils au Père, au Mont-des-Oliviers, et se termine par la mise au tombeau, avant que le Christ ne ressuscite. Cet épisode, fondement de la foi Chrétienne, prend place durant la fête juive de la Pâque (ou Pessah), qui commémore la sortie d’Egypte du peuple juif vers la terre qui leur avait été confiée par Dieu. Au cours de cette fête, un agneau mâle est traditionnellement sacrifié, dont le sang sert de signe et de protection divine, Dieu passant au-dessus des maisons marquées de ce sang, sans les atteindre de sa justice (Exode, 12).

Robert Nicoidski, Crucifixion (détail). D.R. - 1988

La tradition veut que Jésus soit mort le même jour que la Pâque juive, les chrétiens le considérant comme l’« Agneau de Dieu », dont le sacrifice, la Passion, rachète les hommes et scelle ainsi l’Alliance entre Dieu et les hommes. La foi chrétienne prend davantage racine dans la Résurrection que dans la Passion du Christ, dont la souffrance est avant tout un chemin vers la Vie éternelle promise à tous les hommes. Cette universalité de la souffrance mais avant tout de l’Espérance se retrouve dans les œuvres de la « Collection Delaine ».


UN LIEU UNIQUE Au milieu du XIXe siècle, les grands industriels lillois décident d’édifier une basilique digne de ce nom afin d’y accueillir le pèlerinage à Notre-Dame-de-la-Treille, établi à Lille depuis le XIIIe siècle. En 1913, le diocèse de Lille est créé ; la basilique, encore en construction, est élevée au rang de cathédrale. L’édifice est inauguré en 1999 une fois la façade achevée. L’originalité de l’édifice s’explique par la conjugaison des styles qui y sont présents. Issu du rêve néogothique, il est aussi le témoignage de la création contemporaine par la façade en marbre, œuvre de Peter Rice et de Pierre-Louis Carlier, par le portail de la Vierge, de Georges Jeanclos et par la rosace de la Résurrection, imaginée par Ladislas Kijno. En dessous, la crypte multiplie les utilisations : la partie ancienne accueille les tombeaux des évêques et abrite les pierres commémoratives des donateurs. La partie moderne quant à elle, a gardé le côté brut de l’architecture en béton des années 1930 créant ainsi un espace dépouillé, propice à l’accueil d’une telle collection d’art contemporain. Inauguré le 7 décembre 2003 dans la « Crypte moderne », au lendemain du lancement officiel de « Lille 2004, Capitale européenne de la culture » et dans le cadre de la célébration des 90 ans du diocèse de Lille, le « Centre d’art sacré contemporain » ferme malheureusement en 2008 suite à divers problèmes techniques. En octobre 2013, à l’occasion de la clôture du Centenaire du diocèse et en hommage à son donateur, le « Centre d’art sacré » réouvre ses portes pour ainsi vous faire (re)découvrir, une collection « unique » au monde d’art sacré contemporain.

Centre d’art sacré, vue de l’exposition, Noctaupüs!


VENIR AU CENTRE D’ART SACRÉ ≈7 min à pieds Centre d’art sacré

Sous la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille Entrée sur la gauche des escaliers Rue des

Place Gilleson

3 mole ttes

Rue du Cirque se as eB Ru

Rue Masurel se as eB Ru

Rue Lepelletier ure ne u C tien e d t-É Ru Sain

Rue des Débris Saint-Étienne

Porte de L’Alcide

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Rihour

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Cathédrale ND-de-la-Treille - Place GILLESON - Lille «Crypte Moderne» entrée à gauche des escaliers 14h30 à 19h. Ouvert le le samedi samedi et et dimanche dimanche de de 14h 15h à 18h 20h. Ouvert à gratuite --- Visites toutes les heures 15h. Entrée gratuite Visites commentées guidées toutes toutes les heures heures dèsdès 15h30. Entrée Visites guidées les Pour plus deJournées renseignements : www.cathedralelille.com Ouvert Européennes du Patrimoine 14h30 -aux 15h30 -16h30 - 17h20 www.facebook.com/centredartsacredelille Samedi 20 et dimanche 21 septembre 2014 de 14h à 18h. Pour plus de renseignements : Pour plus de renseignements : www.cathedralelille.com www.lille.catholique.fr - www.cathedralelille.com

ARTISTES PRÉSENTÉS : ARTISTES PRÉSENTÉS PRÉSENTÉS :: ARTISTES Nicolas ALQUIN - BASELITZ - Louis CANE - Robert COMBAS

CRÉDITS : Oeuvre : Ladislas KIJNO, Robert COMBAS - XIV, Jesus est Texte : Thomas SANCHEZ mis au sépulcre, 2003-2005 - Texte : Thomas SANCHEZ passion 1985-1987. Oeuvre : Sergio D.R. FERRO, Les pas de la passion, 1985-1987 - Design graphique : contact Photographies et design graphique : contact@noctaupus.com @noctaupus.com

Ne pas jeter sur la voie publique Ne pas pas jeter jeter sur sur la la voie voie publique publique Ne

Nicolas ALQUIN Lydie ARICKX - BASELITZ - Louis CANE Nicolas ALQUIN- -Paul - Lydie ARICKX - BASELITZ Robert- Albert FERAUD JENKINS - Ladislas KJINO -- François Robert COMBAS - Bernard FAUCON Albert FERAUD COMBAS - Bernard - Albert - FERAUD - SergioLAVRAT - Bernard LEIJS FAUCON - Franck LONGELIN - Tom MORANDI Sergio FERRO Paul FRANTA Ladislas KJINO François FERRO Paul FRANTA - Ladislas KJINO- Christian - FrançoisSYLVAIN LAVRAT- Robert -NICOIDSKI - Jean ROULLAND LAVRAT Tom MORANDI Jacek Andrzej ROSSAKIEWICZ -Vladimir Tom MORANDI - Jacek Andrzej ROSSAKIEWICZ - Jean VELICKOVIC - Jean ROULLAND - Vladimir VELICKOVIC ROULLAND - Vladimir VELICKOVIC


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