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République du Congo et Sierra Leone

Encadré 4.6 Approches impulsées par les administrateurs avec des éléments de l’approche à la demande : République du Congo et Sierra Leone

Le RSU de la République du Congo est un registre social qui rassemble des informations sur les caractéristiques socio-économiques des ménages. Ces données sont principalement utilisées par les programmes Lisungui de transferts monétaires (destinés aux enfants et aux personnes âgées ainsi que pour des activités génératrices de revenus) et pour offrir des soins de santé gratuits aux personnes pauvres et vulnérables. Elles seront bientôt utilisées pour soutenir l’offre de formation professionnelle à destination des jeunes pauvres et vulnérables. Auparavant, la RSU utilisait une approche de recensement collectif dans laquelle seuls les ménages présélectionnés par les travailleurs sociaux communautaires étaient enregistrés et le questionnaire était réalisé par l’Institut national de la statistique. Actuellement, le pays est en train de passer à une approche dans laquelle le ménage doit faire une demande au bureau local d’assistance sociale (Circonscription d’action sociale [CAS]), et l’accueil et l’enregistrement sont effectués par des travailleurs sociaux ou des enquêteurs embauchés de façon temporaire. Cette approche a été testée pour le programme de soins de santé subventionné.

De même, le Registre de protection sociale pour le ciblage national intégré (SPRINT) de la Sierra Leone est un registre social dont les données sont utilisées par quatre programmes, à savoir le programme de filets de sécurité sociale, le programme de filets sociaux de réponse rapide à Ebola, les travaux publics à forte intensité de main-d’œuvre et le programme de distribution de semences du ministère de l’Agriculture. Pour s’inscrire, les ménages doivent prendre contact avec l’administrateur. L’accueil et l’enregistrement se font alors en deux étapes. Tout d’abord, les ménages les plus pauvres sont présélectionnés par le Comité d’identification communautaire (CIC) à travers un exercice participatif structuré. Ensuite, des représentants des ménages présélectionnés participent à une session d’enregistrement qui comprend un court questionnaire basé sur une évaluation «légère» des ressources par approximation (Light Proxy Means Test – LPMT). Le questionnaire, basé sur une version réduite de la formule PMT (comprenant quelques variables clés qui sont les prédicteurs les plus élevés), est réalisé à l’aide de téléphone mobile ou de tablette par l’organisme de mise en œuvre. La session est organisée à un emplacement central pour la communauté ou le groupe de communautés qui ont été sélectionnées par le biais du ciblage géographique. Ensuite, l’organisme statistique rend visite aux ménages qui répondent aux critères du LPMT (calculé au niveau central) pour remplir un questionnaire plus long basé sur la formule complète du PMT.

Si ces deux cas font apparaître certaines caractéristiques de l’approche à la demande, dont notamment l’initiative du client de faire une demande (auprès d’un bureau d’assistance sociale dans le cas de la République du Congo ou lors d’une session d’enregistrement dans le cas de la Sierra Leone), ils ne présentent pas les trois spécificités de l’approche à la demande. En particulier, les clients ne s’inscrivent pas au moment de leur choix, mais selon un calendrier défini par l’administrateur, car l’inscription n’est pas ouverte à tout moment. Même s’ils font une demande de leur propre initiative, les clients sont en quelque sorte enregistrés en tant que groupe, car ils appartiennent à une cohorte concernée par une vague d’enregistrement spécifique.

Sources : The Republic of Congo’s Lisungi program mid-term review report, 2017 ; “Simplified Community-Based Targeting Processes for Rapid Ebola Social Safety Nets ”, 2014.

services publics pour l’emploi ont commencé à utiliser des feuilles de calcul et des enregistrements numérisés pour gérer les informations. Aujourd’hui encore, de nombreux pays s’appuient sur des processus de recueil de données en format papier pour l’enregistrement et le remplissage des formulaires de demande en phase d’accueil, puis saisissent les données sur un ordinateur (modalité 2 de la figure 4.3). D’autres pays utilisent des appareils mobiles pour enregistrer les informations au format numérique (en ligne et hors ligne) en phase d’accueil et d’enregistrement, puis transmettent les informations à un système d’information. Ce processus est similaire pour les personnes qui effectuent des demandes en ligne (modalité 3 de la figure 4.3).