LAS NUEVAS FRONTERAS DEL TURISMO
villages reste ainsi une priorité au détriment de l’espace rural et la population s’organise davantage pour résoudre des problèmes à l’échelle du quartier urbain. Quel critère prédomine pour ces aménagements? Dans les plans présentés, il n’existe pas de critères particuliers d’aménagement. Ils pourraient, par exemple, insister sur l’aspect environnemental et la biodiversité. Le modèle économique d’ouverture et d’exportation est dominant, mais il est limité, car les ressources naturelles ne sont pas encore bien évaluées. Les zones les plus dynamiques qui sont mises en avant bénéficient d’un réseau de communication qui privilégie aujourd’hui la zone littorale et de ce fait délaisse l’aménagement du territoire rural. Nous ne pouvons pas pour l’instant parler d’une vision locale de l’aménagement du territoire régional. La gestion territoriale n’est pas ancrée dans l’administration des communes. Les pratiques territoriales de ces communes sont éloignées des décisions que prend la région sur l’aménagement de l’espace. Et les perceptions qu’ont les populations locales sur l’espace ne se retrouvent pas dans les documents de planification territoriale. C’est sur de nouvelles données qu’il faut fonder l’organisation de l’espace régional et notamment les voies de transport régionales qui vont structurer l’espace régional. À l’échelle régionale, ce maillage se traduit par le transport régional maritime (via le canal Moraleda) et le transport terrestre (la piste australe nordsud et les cinq voies transversales Est–Ouest). Les interactions et échanges régionaux se font sans tenir compte des distances et des difficultés qu’ont les communes à établir des échanges entre elles, c’està-dire qu’il n’y a pas ou peu de propositions pour établir un plan cohérent de communications entre les communes. Nous arrivons à la conclusion que l’aménagement du territoire proposé est une manière incitative de désenclaver plutôt la région que les communes. Il paraîtrait plus logique de commencer à l’échelle des communes et de proposer de nouveaux territoires d’administration pour que l’espace local soit davantage représenté. La notion de distance et de polarisation continue à avoir une influence importante entre les différents espaces de la région. Cependant, l’État et la région préfèrent imposer un outil de gestion du territoire à l’échelle régionale selon un mode descendant, élaborée avec un centralisme poussé plutôt qu’ascendant, en prenant en compte les problèmes spécifiques au niveau local (Mirloup, 1989). Conclusion générale Le territoire régional d’Aysén est en pleine mutation tant au niveau des usages qu’au niveau de sa gestion. La pêche artisanale et l’agriculture qui ont donné son identité à la région, ne sont plus déterminantes pour caractériser l’organisation de l’espace et son usage économique. La pêche artisanale se trouve confrontée à la diminution progressive des ressources halieutiques, l’arrivée des
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