Fashizblack Magazine - Septembre-Octobre 2010 : Solange Knowles, notre muse.

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COTE MINOU

Crédits photos : Nawcious Fliksosik,Vanessa Caesar,

VIDA MAHIMBO

KOZBY WORLD SOLOME

KIRETTE COUTURE


FASHIZ’RUNWAY C’est au beau milieu de l’ambiance cosmopolite de la Grosse Pomme qu’Adiat Disu, entrepreneure dans l’industrie mode, a décidé d’organiser une semaine de la mode réunissant plusieurs stylistes africains. L’événement s’est tenu du 12 au 18 Juillet à New York, avec l’appui de marques reconnues telles que Iman Cosmetics. Parmi les créateurs présents, on comptait les camerounaises de Côté Minou et de Kirette Couture, le sud-africain Darryl Jagga ou encore la ghanéenne Charlène Amankwah.

CHARLELNE AMANKWAH CHIANU INTERNATIONAL

KOSIBAH

OSUN DESIGNS


SOMMAIRE FASHIZ’ACCESS’: les 7 accessoires de la rentree Page 12 FASHIZ’WISHLIST : les 9 indispensables de la rentrée Page 14 FASHIZ’WISHLIST : Les 5 paires de la rentrée Page 16 FASHIZ’TENDANCES : Tous en specators Page 18 FASHIZ’TENDANCES : La vie en beige Page 20 FASHIZ’WISHLIST : Subtile Androgyne Page 22 FASHIZ’TENDANCES : Les sneakers de la rentrée Page 24 FASHIZ’ACCESS: Les foulards en étendard Page 26 FASHIZ’TENDANCES : Teddy Boys Page 28 FASHIZ’ZOOM : Un été de mode africaine Page 30 FASHIZ’MODEL : Joan Smalls Page 40 FASHIZ’MODEL : Anais Mali Page 42 FASHIZ’FOCUS : Les Etats-Unis, terre promise pour les designers noirs ? Page 44 FASHIZ’WISHLIST : Comment porter le combishort cet automne ? Page 48


FASHIZ’FOCUS : Paroles aux designers Page 49 EDITO : Solange notre muse Page 64 INTERVIEW : Solange Knowles en 10 questions Page 74 FASHIZ’ZOOM : Dans la garde-robe de Solange Knowles Page 82 FASHIZ’FOCUS : En copiant Balmain pour sa collection hommes, Zara est-il allé trop loin ? Page 84 FASHIZ’HOTSPOT : On a testé le studio Beyoga Page 88 EDITO : The escape Page 92 FASHIZ’ACCESS : Petit Trésor Page 104 FASHIZ’BEAUTÉ : Les avancées américaines en naturel haïr Page 108 EDITO : La beauté malade page 112 FASHIZ’BEAUTÉ : 4 marques de make up made in USA Page 122 FASHIZ’MUSIC : SMOD, The Foreign Exchange, Bilal & Trey Songz Page 128 AGENDA CULTUREL Page 132 CARNET D’ADRESSES Page 136


Direction de rédaction Paola-Audrey Ndengue Rédaction en chef mode Raissa Tchoulague Rédacteurs Mode F.R, Paul-Arthur J-M, Stella Mpoy Rédacteurs Culture Damien «Keyzz» Ribeiro, Leuja Rédacteurs beauté Love Voundi & Sam Service photo et production Paola-Audrey Ndengue & Laura Eboa Songue Communication et marketing Laura Eboa Songue Webmastering & graphisme Patrick Privat & Stressy Bitody


Nous souhaitons remercier les personnes suivantes pour leur contribution à ce numéro : Photographe : Itaysha Jordan Assistance Photographe: Roddy Stylisme : Chichi et Ogo Offodile Maquillage et mise en beauté : Lottie Coiffure: Dante Blandshaw Manucure: Crystal Clark Enfin, merci à Mark, Liz et Indigo pour leur disponibilité, Akwaaba Mansion ( http://www.akwaaba.com ) pour leur accueil et bien sûr.. Solange K.


EDITO


Septembre... Un mois hautement symbolique. Pour commencer, nous faisons notre rentrée, tout comme vous. Quelques modifications apportées ici et là, un coup d’oeil aux défilés qui ont rythmé notre été ( page 30 ), un peu de shopping (page 22 & page 24 ) et nous sommes prêts à repartir pour une année 2010 - 2011 qui s’annonce bien ! Il y a un an exactement, dans notre numéro de Septembre 2009, je vous donnais rendez-vous ici même pour célébrer un deuxième anniversaire...le nôtre ! En effet, le 14 Septembre 2008, FashizBlack Magazine est né. Afin de célébrer cela comme il se doit, nous avons fait appel à celle qui représente l’essence de la fille FASHIZBLACK à nos yeux et qui nous inspire à bien des égards : Solange Knowles . Depuis plusieurs mois maintenant, elle est devenue la VRP non-officielle d’une autre vision de la mode africaine (page 64 ), une mode consciente de son environnement, une mode qui se mêle aux autres et se démocratise...et c’est bien CETTE mode-là que nous, chez FashizBlack, défendons depuis déjà deux ans. Mais surtout, Solange a réussi le tour de force d’imposer sa propre personnalité, ce qui n’est pas forcément chose facile lorsqu’on a une grande soeur du nom de Beyoncé Knowles. D’autres pour qui cela n’a pas été facile non plus, ce sont les 4 designers que nous avons rencontré. Naana B., Washington Roberts, Farai Simoyi et Tennille McMillan font partie de la nouvelle scène de la mode Afro-Américaine. Ils étaient donc les plus à même de répondre si oui ou non, les Etats-Unis sont un territoire aisé à conquérir, comme beaucoup le croient ( page 49 ) . Vous verrez que la réponse n’a rien d’évident, mais leur optimisme et détermination sauront sûrement peser dans la balance au moment opportun. Et enfin. En ce jour de célébration, l’ensemble de l’équipe et moi-même souhaitons vous témoigner notre gratitude, pour vos suggestions, encouragements et ce que vous faîtes au jour le jour pour que FashizBlack grandisse. Merci et....Champagne ?

P.A.N


MO


ODE


Fashiz’

Access’

LES 7 ACCESSOIRES DE LA RENTREE par F.R

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our une rentrée qui s’annonce classique mais furieusement chic, sélection des sept accessoires qui vous permettront de suivre le leitmotiv de la saison «Effortless Chic» (Etre chic sans effort ndlr)

1. AMERICAN APPAREL - 115 EUROS 2. H&M- 70 EUROS 3. ASOS - 25 EUROS 4. MARC BY MARC JACOBS - 275 EUROS 5. PAREGARBIA - 180 EUROS 6. TOP SHOP - 20 EUROS 7. ZARA - 50 EUROS

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TENDANCES

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WISHLIST

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Wishlist

LES 9 INDISPENSABLES DE LA RENTRÉE 8.

par Stella-Tshika Mpoy

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i pour beaucoup Septembre rime avec déprime, voici un avant-goût des indispensables mode de la rentrée qui sauront, à bien des égards, vous faire changer d’avis.

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1. LYLE AND SCOTT HARRIGTON - 180 EUROS 2. CHRISTIAN LOUBOUTIN RANTUS ORLATO - 745 EUROS 3. RAY BAN - 129 EUROS 4. 666 JAMES LED - 115 EUROS 5. SAC A DOS CARTABLE - FROST RIVER - 195 EUROS 6. NEW LOOK - 30 EUROS 7. POCHETTE POUR IPAD - TRUSSARDI 1911 - 195 EUROS 8. SNOOD TOPMAN - 17 EUROS 9. PAUL SMITH - 135 EUROS

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WISHLIST

CHLOE

BURBERRY Entre le mocassin - vue chez Chloe - qui continue son chemin de Must - Have, et le retour inattendu des chaussures à bouts pointus ( Stella McCartney ) enterrées en 1998 entre la première et la deuxième saison de Sex and The City, le choix des chaussures cette saison se veut vaste et éclectique. L'équipe FASHIZBLACK a déjà choisi UNE paire et UNE seule: ce sera les sublimes escarpins Louis Vuitton dont l'élégance rétro et la cambrure sexy séduiront toutes les friandes des années 50.

STELLAMCCARTNEY PRADA LOUIS VUITTON

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Wishlist LES 5 PAIRES DE LA RENTRÉE par F.R.

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RIDGE MISS SELF

110 EUROS

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Tendances TOUS EN SPECTATORS par Stella-Tshika Mpoy

JUNYA WATANABE

LANVIN

GIORGIO ARMANI

GUCCI

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TENDANCES

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côté des superstars de la saison que sont les sneakers et les boots, voici le dernier-né du charme surannée des années 30-40 : les Spectators i.e. des souliers bicolores à lacets. Remises au purgatoire de la mode depuis les années 60, les voilà donc de retour dans une sphère mode plus que jamais empreinte de nostalgie. Mais qu’on se rassure, terminé le port désuet de Spectators blanches et noires ou blanches et marrons. Place dorénavant à un jeu de couleurs plus subtil noires et bordeaux, marrons et bruns ou encore tons sur tons mieux à même d’apporter cette touche vintage contemporaine à toutes vos tenues. En cuir, en daim ou déclinées en sneakers… peu importe pourvu que l’ivresse soit au rendez-vous.

GENERIC SURPLUS BROGUE - 60 EUROS

KEDS CHAMPION - 45 EUROS

VANS VAULT SPECTATOR LX - PRIX NON COMMUNIQUÉ FASHIZBLACK MAGAZINE September 2010

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Tendances LA VIE EN BEIGE

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par F.R.

nstitué par Hannah McGibbon et sa néo-bourgeoisie seventies, chez Chloe, on impose le beige comme le nouveau noir de cette rentrée. Ambre, châtain, camel, havane ou miel, cette couleur reste l’idéale pour les peaux noires et métissées. On le declinera par petites touches associé à du gris, du jean ou plus surprenant: du rouge vermillon (autre couleur phare de la rentrée). Ce qu’il faudra se procurer d’urgence, c’est LE hit de la saison: le manteau camel façon Max Mara, qui rehaussera de chic n’importe laquelle de vos tenues hivernales .

1. DE GAUCHE À DROITE : DRIES VAN NOTEN - CHLOE - MAX MARA 2. DE GAUCHE À DROITE : GUCCI - MICHAEL KORS

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TENDANCES

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Wishlist SUBTILE ANDROGYNIE

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par Paul-Arthur Jean-Marie

’automne est déjà pratiquement là, et il est d’ores et déjà temps de ranger shorts et autres mini-jupes . Toutefois, ce n’est pas encore l’heure de sortir les vestes shearling ou encore les manteaux en fourrures qui seront les it-manteaux de cet hiver. Pour cette période, vous privilégieriez les blazers cintrés complétant une allure «tailoring» jouant entre masculinité et féminité.

1. COMPTOIR DES COTONNIERS, 95€ 2. CACHE-CACHE, 29,95€ 3. ZARA, 49,95€ 4. NEW LOOK-12€ 5. H&M-39,95€ 6. TOPSHOP, 20€ 7. ANDRÉ-69€

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WISHLIST 4. 1. 5.

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Tendances LES SNEAKERS DE LA RENTRÉE par Stella Tshika-Mpoy

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’il est indéniable que du côté des podiums la chaussure de la saison reste les boots, force est d’admettre que la paire de sneakers continue sa longue ascension dans le vestiaire de l’homme urbain l’hiver prochain. Et ce, aidée par un réseau hypeux et une nouvelle vague de créateurs à l’image de Lucas Ossenchijver, l’homme du renouveau chez Lanvin Homme. Voici donc une petite sélection pour le plus grand plaisir de vos pieds.

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1. SUPRA SKYTOP II - 110 EUROS 2. TRUSSARDI 1911 - 410 EUROS 3. YVES SAINT LAURENT - PRIX SUR DEMANDE 4. ADIDAS HARDLAND - 90 EUROS 5. CONVERSE JACK PURCELL BOAT MID - 70 EUROS 6. NEW BALANCE PRO HI - 45 EUROS 7. GIULIANO FUJIWARA - PRIX NON COMMUNIQUE 8. CLAE JONES 110 EUROS SUR REVOLVECLOTHING.COM 9. NIKE AIR CHUKKA - 85 EUROS 10. ALIFE CHUCK - 95 EUROS 11. GUCCI HI TOP LACE - PRIX SUR DE DEMANDE 12. ADIDAS X JEREMY SCOTT - 200 EUROS 13. HUF HUPPER - 55 EUROS - WWW.HUFSF.COM 14. LACOSTE STORM - 120 EUROS 15. RADII FOOTWEAR - PRIX SUR DEMANDE

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LES FOULARDS EN ETENDARD par Stella Tshika-Mpoy

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ien que les cravates se soient faites plutôt maigrichonnes dans les encolures, le foulard quant à lui s’annonce comme l’accessoire viril à la hausse l’hiver prochain. Ultime fantaisie d’un vestiaire relativement morose, il se porte avec une négligence savamment étudiée, et se prête volontiers à toutes vos envies avec une aisance naturelle propre aux basiques.

1. DE GAUCHE À DROITE : HERMES - H&M - DRIES VAN NOTEN 2. DE GAUCHE À DROITE : JOHN VARVATOS - TOM FORD

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Tendances TEDDY BOYS par Stella Tshika-Mpoy

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lternative au Harrington, le blouson teddy s’impose plus que jamais dans un dressing en pleine réminiscence rétro. Blouson emblématique des étudiants américains, il affiche avec panache une allure vintage à l’arrière-goût universitaire.

1. DE GAUCHE À DROITE : 3SUISSES - KAYNE WEST- GANT 2. DE GAUCHE À DROITE : DELUXE - KRIS VAN ASSCHE

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Zoom

UN ÉTÉ DE MODE AFRICAINE par Paul-Arthur Jean-Marie Photos : Simon Deiner / SDR

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a période estivale qui s’est achevée il y a à peine quelques jours a été marquée par trois moments forts de la mode en Afrique, à savoir la Dakar Fashion Week, la Capetown Fashion Week et l’Africa Fashion Week. De la capitale sénégalaise à la ville portuaire en passant par la belle Johannesburg, les podiums se sont dressés afin de laisser les stylistes afros mais également étrangers exprimer toute l’étendue de leur talent et de leur créativité. Tout ceci contribuant à tirer l’industrie textile du continent vers le haut.


ZOOM

AFRICA FASHION WEEK

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n pleine Coupe du Monde de Football, le microcosme mode sud-africain a choisi de surfer sur la vague de l’effervescence ambiante, occasionnée par la compétition sportive. Ainsi, Johannesburg vibrait simultanément aux rythmes des cris des supporters dans les stades et aux bruits des talons aiguilles martelant les catwalks. Le malien Lamine Badian Kouyate (Xuly Bët) ouvrit le bal avec une proposition très intéressante. Il a présenté une collection qui, d’après ses propres dires, s’inspire de l’univers sombre de Grace Jones, sa muse de toujours. Les silhouettes entièrement de noir vêtues se succèdent sur le podium. On y retrouve l’excentricité de la diva jamaïcaine, avec quelques accents androgynes, mais également la touche urbaine du styliste. Autre show qui a marqué les esprits, celui d’Ituen Basi. Une fois de plus, L’Ankara a été le tissu de prédilection de la créatrice. Au programme : imprimés vibrants, pièces magnifiquement colorées et des vêtements transpirant la joie de vivre. Toutefois, on notera qu’au fil des saisons, les collections de la nigériane se démarquent de moins en moins les unes des autres... Espérons qu’à la prochaine, l’impression de déjà vu ne sera plus qu’un souvenir.

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nvité d’honneur de cette semaine de la mode, le styliste américain Laquan Smith a tenu un propos mode des plus ravageurs. Futuriste, sa collection respire la féminité exacerbée, assumée et revendiquée. Les courbes sont marquées tandis que certaines épaules, parfois parsemées de sequins, s’affirment avec originalité. Des robes d’un bleu pur et profond, des jupes structurées et graphiques, des vestes courtes et ajustées : Smith a été pertinent sur toute la ligne. Il entre directement dans le clan très fermé des chouchous de notre rédaction ! Devenu incontournable dans la fashion sphère africaine, David Tlale, une fois n’est pas coutume, a tenu un discours mode d’une extrême superbe. Rappelant furtivement les années Theyskens chez Nina Ricci, son opus s’axait beaucoup plus sur le soir. Les robes sont fantasques et respirent le baroque italien. Comme souvent avec le styliste, on dépasse les frontières de la simple mode et du prêt-à-porter pour s’aventurer dans des contrées artistiques et poétiques. Enfin, la grande et excellente découverte a été la marque Boudoir D’Huitres, avec à sa tête la styliste américaine d’origine ghanéenne Mimi Plange. La parfaite devise pour leur collection pourrait être : Élégance-Glamour-Romantisme. A l’aide de cuir, de soie, et de dentelle entre autres, la femme BDH est chic en toutes circonstances, avec un zeste d’esthétique victorienne, de structure et énormément d’assurance.

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XULY BËT


BOUDOIR D’HUITRES

DAVID TLALE

CHRISTIE BROWN

DEOLA SAGOE


HENI

ITUEN BASI

LAQUAN SMITH

KOKESTO CHIEPE


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DAKAR FASHION WEEK

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u Sénégal, c’est la styliste parisienne Adama Paris, originaire du pays, qui crée l’évènement avec sa semaine de la mode réunissant créateurs d’horizons différents. Nous avons donc eu l’opportunité de découvrir de multiples designers aux univers variés, et de confirmer nos avis concernant d’autres créateurs plus reconnus . Première à avoir attiré notre attention : Eva Gabarra et sa mode fanstasque. Les jeux de formes aventureux et le graphisme qui ressort de chaque pièce contribuent tous deux au charme de cette collection. Du même acabit, nous avons retenu le nom du martiniquais Paul Hervé Elisabeth, grâce à son vestiaire original et emprunt d’ethnique aux accents particuliers. L’opus d’Adama Paris elle-même a été très réussi et à son image, précisons-le . Outre la célébration du chic intemporel procuré by la couleur noire, les silhouettes sont audacieusement sexy sans jamais tomber dans la vulgarité. Seul petit bémol : le manque de «portabilité» de plusieurs collections. .

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ADAMA PARIS AMADOU DIOP

PALESA MOKUBUNG

PAUL HERVÉ ELISABETH

EVA GABARA


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CAPETOWN FASHION WEEK

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etour en terre sud-africaine avec la semaine de la mode du Cap. Plus courte que sa consoeur de Johannesburg, elle n’est pas pour autant moins qualitative. Ici, on retrouve majoritairement les créateurs locaux tels que Suzaan Heyns et Craig Port. A la rédaction de Fashizblack, on a énormément apprécié l’éclectisme qui s’est dégagé de cette Capetown Fashion Week. Au défilé Stephania Morland par exemple, les mannequins arborent des tenues pour la plupart de couleur nude, accessoirisées afin de donner un aspect néo-bohème et girly à l’ensemble. La marque Viyella s’est toute aussi démarquée au travers d’un vestiaire pour hommes coloré, cintré et chic avec un zeste d’humour. Tour de force pour David West qui s’illustra avec un opus naviguant entre influences pop et fifties ainsi qu’un excellent travail sur les formes et la construction.

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SUZAAN HEYNS

CRAIG PORT

VIYELLA

STONED CHERIE


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Model JOAN SMALLS par Paul-Arthur Jean-Marie

Crédits photos : Models.com, Imaxtree, Getty Images

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moins que vous ne décidiez d’émigrer vers Mars, il sera quasiment impossible de passer l’hiver sans entendre parler d’elle . Trois ans, c’est le temps qu’il a fallu à Joan Smalls pour atteindre les hautes sphères du mannequinat après sa signature avec l’agence Elite en 2007. Anna Sui, Burberry, Prada, Yves Saint Laurent, Valentino, Roberto Cavalli, Etro : autant de maisons pour lesquelles elle a défilé lors des Fashion Weeks Automne/Hiver 2010-2011. Consécration ultime, elle participe aux campagnes publicitaires de Gucci et Givenchy cette saison, ainsi que les séries mode de plusieurs magazines prestigieux. On peut se dire que tout ceci était prévisible au vu de ses jambes interminables, son teint satiné et son sourire ravageur. FICHE EXPRESS : Date de naissance : 1 janvier 1988 Mensurations : 81-60-88 Taille : 1m80 Pointure : 41 Agence : IMG


BACKSTAGE JEAN-PAUL GAULTIER

BURBERRY

CAMPAGNE GIVENCHY AH 2010-2011

PRADA

VALENTINO


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Model ANAÏS MALI

par Paul-Arthur Jean-Marie

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oute nouvelle dans l’industrie, cette métisse tchado-polonaise s’annonce d’ores et déjà comme l’un des tops modèles de demain. Visage angélique, physique de déesse, Anaïs Mali possède tout ce qu’il faut pour fouler les podiums les plus courus de la planète. De nationalité française, c’est aux États-Unis qu’elle poursuit sa carrière sous les meilleures hospices. A peine entrée chez l’agence Wihelmina, elle défilait déjà en September dernier pour L.A.M.B (le label de la chanteuse Gwen Stephani, NDLR) et Betsey Johnson, en octobre pour Vivienne Westwood et en février pour Catherine Malandrino et Rachel Roy, entre autres. Les sites Style.it et models.com l’ont d’ailleurs déjà proclamée comme un «mannequin à suivre de près». On peut notamment l’admirer dans la dernière campagne automnale de la marque Levi’s. FICHE EXPRESS : Date de naissance : 22 janvier 1991 Mensurations : 83-60-89 Taille : 1m74 Pointure : 38 Agences : Wilhelmina (New York), Karin Models (Paris)


CYNTHIA STEFFE AH 2010-2011

SOPHIE THEALLET PE 2010 CATHERINE MALANDRINO AH 2010-2011


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Focus

LES ETATS-UNIS, TERRE PROMISE POUR LES DESIGNERS NOIRS ? par Paul-Arthur Jean-Marie

Si en France les créateurs Afro-Antillais peinent encore à sortir du lot - et ce n’est pas faute de talent - , aux États-Unis, les choses sont déjà un peu plus différentes . Nombres sont les designers africains et afro-américains qui réussissent tant bien que mal à imposer leur empreinte sur l’industrie. Passage en revue de la scène mode «Black» au pays de l’Oncle Sam.

L’éclosion d’un marché : Historiquement, beaucoup s’accordent à dire que la voie a été ouverte par des designers tels que Stephen Burrows, premier afro-américain à avoir remporté un Coty Awards (prix récompensant les meilleurs stylistes américains, NDLR) dans les années 70 . L’embourgeoisement d’une certaine couche sociale noire faite de médecins, d’avocats auquel la loi d’ Affirmative Action ( discrimination positive ) n’est pas étrangère, ou encore, le désenclavement du « Black Hollywood* « ont peu à peu constitué un vivier de consommateurs non-négligeable. Bien que les grandes maisons, Louis Vuitton, Gucci et Chanel en

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tête, restent primordiales chez cette clientèle en particulier, de nouveaux talents se positionnent de plus en plus comme des alternatives. C’est le cas notamment de Laquan Smith, 21 ans, qui depuis quelques saisons voit sa juvénile marque gagner en reconnaissance. Les acheteurs du mutlimarques Workshop , dans le chic Upper East Side newyorkais , ont déjà succombé au charme de ses designs subtilement excentriques et glamour. Même son de cloche du côté de nombreuses stars d’Hollywood telles que Lady Gaga, qui ne peut plus se passer de ses leggings parsemés de sequins ou encore de Cassie et Nicki Minaj , qui ont fait de ses robes de soirées des indispensables .

Quand les stars s’en mêlent : Les célébrités, porte-manteaux de choix depuis la fin de l’ ère Top Model , offrent une visibilité sans précédent à des petits nouveaux dans l’industrie . Dans cette catégorie, on peut également citer Maya Lake - dont le label Boxing Kitten fait partie des favoris des sœurs Knowles ( cf. PAGE DU

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FOCUS SHOOTING DE SOLANGE ) , Farai Simoyi, Naana B., Côté Minou, Washington Roberts, Tennille McMillan, Max Osterweis et Erin Beatty de SUNO...Tous commencent à se faire remarquer par divers médias plus ou moins influents mais surtout, jouissent peu à peu d’une clientèle diversifiée . Cela est d’ailleurs un signal fort, dans un pays où le communautarisme attise encore des tensions . Si les fonds et investissements ne sont pas toujours faciles à trouver, des entrepreneurs noirs comme Adiat Disu et son agence mode Adirée n’hésitent plus à prendre le risque de soutenir financièrement ces jeunes designers prometteurs. Comme le confiait récemment Burrows : «C’est une industrie très dure, et les retours financiers ne sont pas toujours évidents. Et c’est encore plus difficile pour les designers noirs. La clé, c’est la solidarité mais aussi le talent». A côté de cette nouvelle vague, on compte également les vétérans du milieu comme

Tracy Reese qui doit son succès - elle aussi - à l’attrait des célébrités pour ses collections. Alicia Keys, Kelly Rowland et Michelle Obama, entre autres sont des habituées des pièces signées par cette native de Détroit. Il y a également Patrice Robinson, l’un des rares afro-américains à la tête d’une enseigne internationale. Ayant fait ses armes chez Giorgio Armani et Perry Ellis, il a été nommé en 2007 à la direction artistique de GAP et a ainsi insufflé un nouvel air aux opus du géant américain de l’habillement.

Le règne du StreetWear : Par ailleurs, comment parler des designers noirs aux États-Unis sans évoquer l’empire du streetwear ? A la fin des années 90, les célébrités noires ( principalement rappeurs ) décident de créer leurs propres labels, avec plus ou moins de succès. Sean John par P.Diddy, Rocawear par Jay-Z , Apple Bottoms et Vokal par Nelly, Phat Farm par Russell Simmons, ou encore son pendant féminin Baby ►►►

PATRICE ROBINSON FASHIZBLACK MAGAZINE September 2010

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FOCUS

SESSILEE LOPEZ POUR LAQUAN SMITH (AH 2010-2011)

Phat, autrefois dirigé par une Kimora Lee Simmons-Onsou, fraîchement remerciée sont ou ont été parmi les mastodontes d’un marché qui a franchi le cap du milliard de dollars en 2006. Bien que le bon goût et la qualité du textile soient très souvent optionnels , ces enseignes sont généralement très sollicitées par les 15 - 35 ans . Ceci étant, les marques dites « urbaines «, rattachées presqu’exclusivement au Hip Hop et à ses tendances, prennent parfois le risque de disparaître prématurément. Le meilleur exemple est sans doute la démarche révolutionnaire de Daymond John, qui en lançant For Us By Us ( plus connu sous le nom de FUBU ) , a ouvert la voie à bon nombres de marques du même type..avant de rater le

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virage des années 2000 et l’évolution du Rap dans son ensemble. Ou encore la déconfiture essuyée par Eve avec sa marque Fetish, désormais disparue .

USA vs FRANCE ? Il reste encore beaucoup de marge de manoeuvre pour la scène mode « black « aux USA, mais il semble indéniable que la diversification de la clientèle potentielle est plus que jamais un indicateur positif pour les années à venir. Malgré cela, du fait de son importance, on ne peut s’empêcher d’établir un comparatif entre les designers noirs Outre-Atlantique et leurs collègues français

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FOCUS

SUNO, CROISIÈRE 2011

. Bien que de part et d’autre, les difficultés soient parfois similaires ( manque de visibilité, racisme latent , investisseurs frileux ), la possibilité d’évaluer des consommateurs d’une mode dite « ethnique « représente un avantage non-négligeable, surtout lorsqu’il est question de promouvoir un tissu aussi identitaire que le Wax ou Bogolan . Alors, la France est-elle prête à laisser de côté son

TRACY REESE, CROISIÈRE 2011

principe républicain relativement hypocrite, et enfin autoriser des talents à émerger, en s’appuyant sur les évaluations chiffrées du marché de la population noire hexagonale ? Rien n’est moins sûr , mais en attendant, nous avons recueilli le ressenti de 4 designers sur leurs parcours, attentes et aspirations. ■

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Wishlist

COMMENT PORTER LE COMBISHORT CET AUTOMNE ? par Paul-Arthur Jean-Marie

Elle a régné en maîtresse sur les tendances de l’été passé, et compte bien ne pas s’en aller en ce début de période automnale. Idée de look pour rester dans l’air du temps en combishort.

H&M, 39,95€ Pimkie-5,95€ Topshop-45€

San

Mari

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na, 7

Zara, 119€

9€

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PAROLE AUX DESIGNERS par Paul-Arthur Jean-Marie

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uatre visions des choses, quatre avis sur la mode, quatre styles, mais un même talent incontestable ainsi qu’une passion palpable pour ce qu’ils font. Washington Roberts, Tennille McMillan (naKIMuli), Farai Simoyi (FARAI) et Naana B. sont des designers d’origine africaine évoluant aux États-Unis et sur lesquels nous parions sans aucune hésitation. A l’occasion de ce numéro de rentrée, nous nous sommes entretenus avec chacun d’entre eux. Ambition, création, frustration : ils nous disent tout.


FOCUS

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WASHINGTON ROBERTS Fashizblack Magazine : Parlez-nous un peu de vous. Quand est-ce que l’envie d’être créateur de mode vous est venue ? WASHINGTON ROBERTS : Je suis né à Lagos au Nigeria où j’ai été élevé par mes grands-parents. Ma grand-mère était une couturière, et parfois, il m’arrivait de m’amuser avec la machine à coudre. Bien souvent, elle me tombait dessus car je n’arrêtais pas de casser ses aiguilles. Après mon diplôme en Sciences obtenu à l’Igbobi College Yaba à Lagos, je me suis envolé pour les États-Unis afin de vivre avec mes parents et d’entamer une carrière dans la chimie. J’ai toujours dessiné mes propres vêtements avant de les donner à un couturier pour qu’il les fasse pour moi. Les gens avaient l’air d’apprécier mes créations. C’est lors d’une année sabbatique en 2006 que j’ai commencé à chercher des écoles de mode. J’ai eu tôt fait de prendre conscience de l’amour que j’avais pour la mode. Et donc, en août 2006, j’ai entamé des études de mode et de marketing à Katherine Gibbs. Seulement, j’ai vite abandonné car je n’avais pas assez d’argent pour payer mes études mais aussi, je me disais que je n’allais pas

tout apprendre sur les bancs. Je voulais vivre des expériences concrètes. J’ai donc réussi à obtenir un stage en tant qu’assistant du styliste Kithe Brewster, qui est vite devenu un emploi en freelance. J’avais envie d’apprendre la façon de communiquer avec les acheteurs et de savoir ce qu’ils recherchent. C’est pourquoi j’ai postulé en tant que vendeur au Showroom 7. J’ai également travaillé pour William Rast ( ligne de vêtements appartenant à Justin Timberlake ) , J.Lindeberg, Paris 68 et American Rag. Tous ces stages et emplois m’ont énormément appris. Il y a toujours à apprendre dans ce milieu.

FM : De la chimie à la mode, quel parcours ! Comment définiriez-vous la femme Washington Roberts ? W.R : Elle est élégante, sophistiquée et moderne. Washington Roberts fait en sorte que la femme se sente belle et confiante, prête à vivre sa vie avec un goût et un style impeccables.

FM : Parlez-nous de vos influences, vos inspirations et vos icônes...

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FOCUS W.R : Les choses qui m’inspirent viennent de partout : des femmes, des films, d’images, du quotidien. J’aime également observer le travail d’autres créateurs. Ceux qui le sont depuis un moment et qui sont très doués. Je parle de créateurs tels que Riccardo Tisci, Chado Ralph Rucci, Oscar de La Renta ou encore le regretté Alexander Lee McQueen.

« Je ne suis pas heureux du manque de diversité dans la mode. Mais, on ne peut pas non plus s’asseoir et s’en plaindre à longueur de journées ! »

FM : Quelle est l’ossature de vos collections en général ?

pas que ce soit une raison pour ne pas réussir. C’est pourquoi je me suis imposé un défi : créer et montrer de la croissance W.R : En tant que créateur, je me à chaque nouvelle collection. Lorsque concentre sur la silhouette et les détails. vous réalisez un travail exceptionnel, les Je crée des pièces interchangeables qui gens n’ont pas d’autres choix que de le vont ensemble afin d’aboutir à une garde- reconnaître. robe entière pour le soir, le jour, le weeAussi, je ne crée pas dans le but de me kend et pour toutes les saisons. faire accepter par l’industrie. Je le fais parce que j’aime çà et j’apprécie de voir FM : Quelles sont les matières, les tissus des femmes porter mes créations.

que vous utilisez le plus ? W.R : J’adore les matières luxueuses et élégantes telles que la soie, la laine, le cachemire...

FM : Effectivement. Vous êtes basé à New York, est-ce que cette ville cosmopolite ne vous ouvre pas plus de portes qu’ailleurs ?

FM : Pensez-vous que les designers noirs aux Etats-Unis rencontrent beaucoup plus de difficultés que les autres ou non ?

W.R : La scène mode locale n’est pas mal. Malheureusement, c’est l’endroit où vous allez retrouver beaucoup de créateurs noirs peu reconnus. Je refuse de me limiter à la scène locale. Je crois que je possède ce qu’il faut pour avoir un impact W.R : Je pense que c’est le cas, puisqu’ il dans le monde de la mode et pour prouver est moins probable d’être accepté et reconnu à juste titre. Ceci dit, je ne prétends que les noirs peuvent également être des grands créateurs de mode, que nous pou-

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FOCUS vons également avoir de grandes maisons.

FM : Vous parlez de posseder une grande maison de couture..Selon vous, comment expliquer cette absence de diversité à ce niveau ? W.R : Je n’en suis pas heureux, naturellement. Mais, on ne peut pas non plus s’asseoir et s’en plaindre à longueur de journées : ça ne va rien changer. Je pense que le manque de soutien financier, le manque de support des amis, de la famille et même de la communauté noire jouent un important rôle. En tant que créateur noir, il est très difficile de trouver un investisseur. C’est l’une des principales raisons. Toutefois, je suis convaincu que ça va finir par changer.

FM : Cette saison, on a vu énormément de tissus et d’imprimés africains sur les podiums. Que pensez-vous de cette tendance dite «ethnique» ? W.R : Je pense que c’est génial parce que grâce à cela, l’attention est un peu plus portée sur la mode africaine. Par ailleurs, c’est aussi très inspirant de voir tous ces créateurs africains obtenir de la reconnaissance, ce qui donne de l’espoir et un avenir brillant pour de jeunes créateurs comme moi. ■

http://www.washingtonroberts.com/

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TENNILLE MCMILLAN

Fashizblack Magazine : Bonjour Tennille, et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Comment est né naKIMuli ?

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TENNILLE MCMILLAN : Je viens de Brooklyn à New-York. J’ai eu l’idée de lancer naKIMuli à l’âge de 17 ans. J’ai toujours été très originale dans mes propres tenues et les gens m’ont suggéré de devenir sty-

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FOCUS liste. Mais une fois que j’ai commencé à apprendre la couture, j’ai réalisé que je préférais être une créatrice de mode.

celle d’être un jeune créateur tout court, à cause du petit capital dont on dispose. Je n’ai pas été victime de racisme au niveau où j’en suis. Il y a énormément de designers noirs ici à New-York et mes FM : Qu’est-ce qui définit le mieux la créations sont achetées par des blancs, femme naKIMuli ? aussi bien que par des noirs. Je pense que T.M : La femme naKIMuli, dans l’idéal, est la réelle discrimination vient des hautes sphères de l’industrie. Mais je pense égafriande de couleurs et de silhouettes parlement que nous devons créer nos propres ticulièrement originales. Elle ne suit pas institutions mode au lieu d’essayer d’intéles tendances : elle innove. Elle porte ce grer celles de personnes qui ne veulent qu’elle veut...Question style, elle n’en fait pas forcément de « nous « . Je pense que qu’à sa tête. le problème vient d’en haut, des hautes FM : Quelles sont vos matières, tissus de sphères de la mode. Bien sûr, la raison principale de cemanque est le racisme prédilections ? mais il y a aussi le fait que le monde de la mode ne soit pas assez mis en avant dans T.M : Je pense que dû à mon expérience la communauté noire. Cependant, les dans la danse, j’aime beaucoup utilisé les choses sont en train de changer, internet matières en jersey. Dès que ça peut s’étiy contribuant beaucoup. Il y a tellement rer, c’est parfait à mes yeux ! de photographes, de designers, de méJ’apprécie également le wax hollandais, dias noirs et très prometteurs, y compris notamment à cause des imprimés et des vous et votre magazine FASHIZBLACK. couleurs. Je pense que les choses vont continuer à changer et peut-être qu’ils verront ce FM : Certains parlent de clivage racial qu’on à offrir. Toutefois, nous devons dans l’industrie de la mode...Quel est d’abord nous le prouver à nous-mêmes : votre avis sur le sujet ? chose qui se passe actuellement. ■ T.M : Ça peut être le cas dans certains cas mais je ne pense pas que cela m’ait déjà affecté. Du moins, pas directement. Je pense que la véritable difficulté n’est pas une question de couleur, mais plutôt

http://nakimuli.com/

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FARAI SIMOYI Fashizblack Magazine : Qui est Farai Simoyi et comment toute cette aventure FM : Quelles sont les matières idéales pour cette femme-là justement , selon créatrice a-t-elle commencé ? vous ? FARAI SIMOYI : A vrai dire.... J’ai attrapé le taureau par les cornes et usé des opportunités qui se sont offertes à moi pour réaliser mes rêves. Originaire du Zimbabwe, je suis née à Londres et j’ai grandi en Virginie aux États-Unis. Petite, j’aimais créer des vêtements pour mes poupées et pour moi. Ma tante avait été scolarisée à l’école de Mode à Londres et possédait sa propre boutique de lingerie au Zimbabwe. C’est elle qui m’a enseignée comment tricoter et coudre. Peu à peu, la passion pour la création est née t. J’étais en classe de seconde lorsque j’ai réalisé que je pouvais faire de cette passion une carrière et qu’il s’agissait de quelque chose que je serai ravie de faire pour le restant de ma vie.

F.S : J’utilise énormément de matières tissées, douces ou plus dures. J’adore la structure qu’elles donnent au corps. Pour moi, la création de mode c’est comme la sculpture : construire petit à petit, un élément sur l’autre, pour aboutir à un chef d’œuvre.

FM : Vous participerez à la prochaine semaine de la mode new-yorkaise. Vous sentez-vous prête ?

F.S : “Get Busy Living or Get Busy Dying” ( « Occupez-vous de vivre ou Occupezvous de mourir « ndlr ) . C’est une chanson des Fall Out Boy. Je n’aime pas spécialement cette chanson mais son titre est une grande vérité. On peut tous choisir de s’occuper de vivre pleinement ou de FM : La femme FARAI en quelques s’occuper en attendant de mourir et avec mots..? la New-York Fashion Week... Je vis pleinement ! J’ai attendu çà toute ma vie et F.S : La femme pour laquelle je crée est indépendante, curieuse, audacieuse, osée, d’être finalement là, c’est plus qu’inintelligente, aimable et transpire la beauté croyable. C’est la raison pour laquelle je vis ! Je suis excitée, anxieuse, nerveuse, sous toutes ses facettes. effrayée.. Je pense que j’ai environ dix

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FOCUS émotions différentes chaque jour. Toutefois, je me sens bien et tout cela donne un sens à mon travail.

FM : Parlez-nous de cette collection. Quelles sont vos inspirations ? L’ambiance globale ? F.S : Ma collection printemps/été 2011, intitulée «Primordia», est un rassemblement d’idées que j’ai es depuis des années et que j’ai conservées dans un dossier spécial. Une partie de ce dossier comprend celles que j’ai présenté à d’autres maisons qui les ont refusées pour une raison ou pour une autre. Tandis que l’autre partie comprend les idées dont j’ai toujours rêvé . L’ambiance générale possède plusieurs facettes. Il y aura des inspirations africaines, british et américaines...

qu’elle souhaitait avoir plus d’informations. Ils m’ont donc demandé des images de mon travail et de moi-même et si vous regardez mes précédentes collections, vous remarquerez qu’elles sont axées ethnique et afro. Quelques minutes après leur avoir envoyé ce qu’ils souhaitaient, ils m’ont répondu en me disant qu’ils n’étaient plus intéressés. Maintenant, ch acun peut interpréter cela comme il le souhaite.

FM : Pensez-vous qu’il soit plus difficile FM : Pensez-vous qu’une évolution soit pour un designer noir de réussir aux notable ces dernières années ? États-Unis ? F.S : Absolument. Petite anecdote : Il y a quelques semaines, j’ai envoyé un e-mail à une société, dont je tairais le nom, à propos d’un éventuel sponsor pour mon défilé. L’e-mail contenait des info mations sur ma marque et ses accomplissements. La société m’a répo du avec beaucoup d’enthousiasme, en disant

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F.S : Les choses vont de mieux en mieux. Il y a toujours du racisme et de la discrimination, mais ici, nous avons plus de chances de réussir. La plupart de mes opportunités m’ont été données par d’autres créateurs et entrepreneurs noirs ou issus de minorité. Nous sommes de plus en plus unis et

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FOCUS nous nous soutenons mutuellement. C’est une excellente chose. Nous sommes là... C’est juste que nous empruntons d’autres avenues pour y arriver. Nous arrivons en force !

être de créer des vêtements qui peuvent procurer des émotions positives chez nos clients. On devrait faire en sorte que nos clients ressentent quelque chose lorsqu’ils portent nos créations. Parfois, j’ai l’imFM : Vous avez dû être ravie de la défer- pression que l’énergie dont la mode jouit s’envole parce que plus personne ne lante «Afro» sur la plupart des défilés semble avoir un but. Je suis persuadée des grandes maisons... que si nos façons de voir la mode ont un but précis à atteindre , nous verrons un F.S : Nous , les créateurs d’origine africaine , on a toujours vu la beauté que dé- changement dans la façon de nous voir gageaient les imprimés et tissus africains. nous-même. ■ Mais, apparemment, c’est cette année que les designers internationaux de prendre le train en courts . J’apprécie ceux qui utilisent cela comme une forme d’expression et d’intérêt pour la culture africaine. Par contre, je ne supporte pas ceux qui le font pour des raisons commerciales à cause d’événements tels que la Coupe du Monde...

FM : Si vous deviez apporter votre propre définition de la mode...quelle serait - elle ? F.S : Vous êtes un créateur de mode ? Créez avec un but.Vous êtes un amoureux de la mode, un consommateur ? habillez vous avec un but. Nos idéaux mode ont été bafoués dans la façon dont les gens créent ou s’habillent à cause de ce manque de finalité . Cela commence par nous, créateurs. Notre mission devrait

http://www.faraisimoyi.com/

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NAANA B Fashizblack Magazine : Que cache la marque Naana B. ? Ou plutôt, QUI ? NAANA B : L’idée derrière la marque Naana B. s’est développée au travers d’un processus créatif passionnant. Après mes études à l’université de Columbia à NewYork, j’avais le monde de l’art et celui de la mode qui s’ouvraient devant moi. J’y étudiais les Beaux-Arts et je me suis concentrée sur la peinture et la sculpture de l’acier. Une fois, j’ai employé des tissus et du bois pour une de mes créations : un corps en acier. Ensuite, j’ai travaillé dans la confection de costumesde théâtre. C’est là où j’ai appris à coudre. Lorsque j’ai fini mes études, j’ai continué à m’exercer à la couture. En 2007, j’ai donc lancé le label en commençant par les sacs à mains puis les vêtements ont suivi .

un peu partout dans le monde : le Brésil, la France, la Suisse, le Costa Rica, la Turquie, Porto Rico, l’Espagne, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Ghana, le Kenya, l’Éthiopie, la Mozambique, la Jamaïque, etc. J’aime rencontrer des personnalités différentes et découvrir des choses nouvelles. Pour vraiment vivre, il faut repousser les frontières. Je veux que ma ligne de vêtements reflète cet esprit-là. La bijoutrie turque et indienne m’inspire également. J’apprécie sa complexité.

FM : L’ Afrique revient très souvent dans vos créations et vos propos...

N.B : JC’est une question importante. L’Afrique est un endroit tellement dynmique. Il y a énormément de personnes et d’événements provenant de ce continent qui ont influencé le monde de manière FM : A quelle femme vous adressez-vous profonde. Originaire du Ghana, je suis principalement et quel message souhai- très fière de tout ce qu’ils sont en train d’accomplir là-bas. La Coupe du Monde tez-vous faire passer ? de Football a été un incroyable moyen pour le monde de se concentrer sur les N.B : La femme Naana B. est cosmopolite aspects positifs de l’Afrique. Pour moi, ce et consciente que l’Afrique a du potentiel continent est un signe d’espoir. Je suis de dans l’art, la mode et la culture en génénature optimiste et je crois qu’elle regorge ral. Mes influences sont bien évidemment de ressources inexploitées jusque là. C’est les arts africains. J’aime voyager et j’ai été incroyable de voir

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la mode africaine arriver sur le devant de la scène ces récentes années.

juste extraordinaire : diversifié et beau !

N.B : “Tous les tissus que j’utilise sont fabriqués et imprimés au Ghana. L’usine est appelée ‘Sika Print’. Ce qu’ils font est

N.B : MJe pense que c’est un challenge pour tous les designers. Mais un peu plus compliqué pour ceux de couleur. Je crois

FM : Comment interprétez-vous le FM : Quels sont les tissus que vous utili- manque de diversité dans le milieu de sez le plus ? la mode aux Etats-Unis ?

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FOCUS que les créateurs d’origine africaine ont lutté pendant des années pour enlever cette étiquette de «designers ethniques» qui a fait en sorte qu’on ne les considère pas comme de vrais créateurs de mode. C’est absolument génial de voir des créateurs africains figurer dans des magazines de mode prestigieux. J’étais aux anges lorsque Teen Vogue a choisi une des mes pièces pour leur série mode «Global Citizens». La mode s’intéresse de plus en plus à nous, mais nous avons encore du chemin à faire.

dans sa propre direction. Je crois en ma marque et je crois en l’Afrique, et je continuerais en faire en sorte que mes créations évoluent dans ce sens-là. ■

Vous savez, c’est un marché rempli de challenges comme je disais. Le racisme est répandu dans plusieurs industries, la mode ne fait pas exception. Par exemple, cela me déconcerte que les gens se sentent plus à l’aise lorsque c’est une marque standard qui lance une collection «d’inspiration africaine»...J’ai rencontré plusieurs artistes africains très talentueux dans l’industrie de la mode, mais malheureusement, on ne donne pas à certains les opportunités qu’ils méritent, on ne les place pas assez sous les projecteurs non plus.

FM : On sent presque comme un combat qui vous est cher...quel est votre leitmotiv ? N.B : Restez vrai avec soi-même et ne jamais changer pour qui que ce soit. Aller

http://www.naanab.com/

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Solange, notre muse Photographe : Itaysha Jordan Assistant photo - Roddy Stylisme : Chichi and Ogo Offodile Maquillage : Lottie Coiffure : Dante Blandshaw Manicure : Crystal Clark


N

ew York, fin du mois d’Août . Il fait une chaleur écrasante, et les rues de la Grosse Pomme ne désemplissent pas. Arrivé à l’ Akwaaba Mansion, un lieu au décor magique en plein coeur de Brooklyn, tout le monde s’affaire en attendant l’arrivée de celle que l’on surnomme « Solo». C’est alors qu’une jeune femme fait son entrée : c’est elle ! Tout de suite, elle se prête au jeu, participe au stylisme, fait quelques blagues et discute avec l’ensemble de l’équipe avec une simplicité déconcertante. Une fois devant l’objectif, elle pose, énergique, avec en fond sonore des mélodies Funk. Auteure, artiste, Maman, fashionista, Solange est aussi éclectique que ses goûts vestimentaires, et c’est particulièrement cela que l’on aime chez elle . Alors que certains continuaient de ne voir en elle que « la petite soeur de » (cf. Beyoncé Knowles), elle a réussi progressivement à exister par elle-même, aussi bien musicalement que médiatiquement . Sa décision , l’an dernier , de se raser la tête et d’en finir avec ce qu’elle appelle « l’addiction aux extensions capillaires « a fait grand bruit, et lui a conféré l’étiquette à la fois d’ icône Nappy ( mouvement prônant le retour au cheveu naturel ndlr ), mais aussi celui de femme indépendante, qui ne craint pas de ne pas se conformer aux diktats hollywoodiens : « F*ck this Industry », c’est elle qui le dit. Ou plutôt, le chante. Côté mode, au royaume des grandes marques, elle n’hésite pas à se pointer sur un tapis rouge, vêtue de wax ou autres tissu-pagne , et pour cause: Solange aime l’imprimé, et adore le mixer, parfois de façon risquée d’ailleurs, mais qu’importe. Elle ose, elle est audacieuse et elle va à contre-courant. Et rien que pour ces quelques raisons, elle est une muse, NOTRE muse .



Blouse- Givenchy Dries Van Noten / Veste Jewel by Lisa / Short Lawrence Scott / Bottes Dinosaur Designs / Collier


Yiorgos Eleftheriades / Robe Who needs Diamonds / Collier Chloe Sevigny for Opening Ceremony / Sabots


Marc Jacobs / Robe Nicholas Kirkwood / Chaussures



Tina Kalivas / Veste Acne / Maillot de bain Boxing Kitten / Jupe Alexander Wang / Chaussures Laruicci / Bracelet Vintage / Boucles d’oreilles



Ingrid Vlasov / Top Alaia Shoes / Chaussures


Acne / Robe Chemise Who needs Diamonds / Collier


Dinosaur Designs / Collier Tina Kalivas / Chemise Costello Ta pant / Pantalon-


Solange Knowles en 10 Questions par Leuja

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Quel rapport entretenez-vous avec la Mode ? Est-ce que cela remonte à l’enfance ?

Solange Knowles : La mode c’est juste un

autre moyen de m’exprimer, en dehors de la musique. J’ai toujours trouvé une certaine forme de fierté là-dedans, depuis que je suis petite fille. Quand j’avais 5 ans, je développais déjà en quelque sorte le style que j’ai adopté aujourd’hui. Ma mère me laissait m’habiller toute seule..Ce qu’elle doit regretter aujourd’hui d’ailleurs (rires). Mon style, c’est surtout une évolution, j’ai connu plusieurs phases et il m’a fallu mûrir, et çà, c’est loin d’avoir été une mauvaise chose.

2

Quelles ont été vos influences ? Vos icônes de Style ?

S.K: Ma mère, bien sûr. Dans les années

70 - 80, principalement. J’ai beaucoup de très belles photos d’elle à cette époque-là. Elle avait un style incroyable. Comme je l’ai dit précédemment, mon style est fait de plusieurs choses qui se chevauchent. Grace Jones, Prince, Bob Marley, Chloë Sevigny, Erykah Badu..il y en a tellement, ils m’ont

tous influencé d’une manière ou d’une autre. Mais maintenant, je suis plus inspirée par des lieux, par des cultures, que par des gens. Cà peut aller de la belle couverture d’un vieux livre des années 60, qui m’a totalement influencé en ce qui concerne le mix des couleurs et imprimés..jusqu’à une table fabriquée au Kenya. Dernièrement, c’est plutôt tout un tas de jouets Vintage , comme un Ronald McDonald en plastique, ou encore Mickey Mouse. Ah oui..et bien sûr, Chaka Khan.

3

Quels sont vos designers favoris ?

S.K: Je dirai Chloe, Boxing Kitten, Marni,

Acne, Alexander Wang, Marc Jacobs. Et bien sûr, j’adore toujours American Apparel, H&M et Topshop.

4

Quel regard portez-vous sur votre évolution de style ? Estelle synchrone avec votre évolution artistique/musicale ?

S.K: Totalement ! Je pense qu’en fait, entre

13 et 17 ans, je traversais une période de ma

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INTERVIEW

Vintage / Collier Turban en pagne

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INTERVIEW vie très intense, dans laquelle je portais tous les imprimés et tous les types de textiles possible. J’avais visité le Japon à cette époquelà, et Tokyo ainsi que les filles du quartier d’ Harajuku, tout comme mon voyage en Jamaïque, m’ont beaucoup influencé...tous, en même temps ! C’était quelque chose de très fort, j’étais tellement dépassée. C’était un peu n’importe quoi, quand j’y repense (rires), mais bon, c’est comme çà que j’étais. Ensuite, entre mes 17 et 20 ans, je suis devenue maman . Je vivais dans l’ Idaho (Etats de l’Ouest des Etats-Unis), j’étais une mère au foyer, et mon style était terriblement basique tellement je n’avais pas le temps de m’en occuper. A cette époque, je me sentais perdue dans mon couple. Quand je vois comment je m’habillais à l’époque je me dis « Mais c’est qui là ? ». Peut-être que j’essayais de correspondre au genre de filles qui plaisait à mon (ex) mari, ou alors j’essayais d’avoir le look de la mère au foyer moyenne. Et puis je me suis remise à la musique, je n’étais plus en couple, et mes influences ont repris le dessus à nouveau : des tenues inspirées de la pop culture des années 60, que je portais avec un chapeau très confortable ou alors, je choisissais des coupes improbables. Mais j’avais encore du mal à savoir comment mixer tout çà. Ces deux dernières années, mon style correspond beaucoup plus à ma musique, qui est un mix des années 70 et 80 . Ceci dit, j’ écoute beaucoup d’ Afro Beat ces temps-ci, et du coup, j’ai découvert qu’on peut faire des choses extraordinaires en mixant de l’ Ankara (tissu pagne du Nigeria) avec des pièces issues de marques Occidentales. Il y a beaucoup de designers qui font ce genre de mélanges, on m’en a présenté et je suis de

plus en plus intéressée par ce qu’ils font.

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Avez-vous une styliste ou êtes-vous plutôt une fashionista qui chine ?

S.K: Je n’ai vraiment, mais alors, VRAIMENT

PAS l’habitude de travailler avec des stylistes. Cà peut arriver pour des événements très importants, mais ils me fournissent juste les idées de base et je fais le reste toute seule. Mais je dois dire que vu cela s’est bien passé pendant le shooting que j’ai fait pour vous, je vais désormais travailler avec des stylistes.

6 Avez-vous prévu d’assister à la Fashion Week ? S.K: Oui bien sûr, j’ai très hâte d’y être !

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Vous avez beaucoup voyagé. Quelle est LA capitale de la mode selon vous, et pourquoi ?

S.K: Ha, çà c’est une question difficile ! Il y

a de très belles choses à dire sur New York, Paris et Londres. Et puis, il y a d’autres villes formidables aussi mais bon, je dirai New York, Paris et Londres.

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Solange, designer, çà arrivera un jour ?

S.K: Peut-être..je n’ai rien contre. Mais je

dois avouer que je suis plus intéressée par le fait d’ouvrir une grande boutique et créer des collections qui soient véritablement accessibles en termes de prix . Mais c’est clair, je n’ai rien contre.

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INTERVIEW

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Vous faîtes partie, avec Janelle Monae ou encore Kelis pour ne citer qu’elles, des électrons libres. Sentez-vous que cette « différence » affichée puisse avoir de véritables inconvénients à Hollywood ? Si oui, lesquels ? S.K: Tout dépend de ce que vous voulez faire

de votre carrière. En ce qui me concerne, mon but est de faire ce qui me passionne vraiment. Lorsque l’on vit à Los Angeles, on voit beaucoup de gens qui deviennent des victimes du système, à force de courir après la célébrité et après avoir perdu de vie les vraies choses de la vie. Tout ce que je veux, c’est avoir une vie confortable, que mon fils aille dans une bonne école, je veux pouvoir voyager (voyager est un plaisir immense pour moi), je veux pouvoir bien manger. Et il y a un moyen d’avoir tout çà. Absolument. Et sans devoir

m’abaisser à faire des choses qui ne me plaisent pas... Mon fils et moi, on sait comment éviter les paparazzis, et j’ai besoin de me sentir à l’aise pour faire de la musique, j’ai besoin d’avoir une vie privée pour pouvoir emmener mon fils au parc tranquillement. Je sais comment çà se passe, je peux donc faire en sorte d’éviter les photographes quand je sors. Il y a un restaurant dans lequel j’adorais aller manger, mais il était envahi de paparazzis à chaque fois. J’ai donc dû arrêter d’y aller, c’est une honte...(rires), mais je n’avais pas le choix.

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Pouvez-vous nous en dire plus sur votre prochain album ?

S.K: Il sera très influencé par la Pop de la fin des années 70, et des artistes comme Jimmy Jam, Terry Lewis, Prince ou Chaka Khan. Il n’y a encore aucune date confirmée pour le moment.t

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DANS LA GARDE-ROBE DE SOLANGE KNOWLES par M.C

En matière de style, Solange s’est beaucoup cherchée avant d’être la It-Girl qu’elle est aujourd’hui. Petite rétrospective en images sur un look qui s’est allégé, puis affirmé au fil du temps .

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EN COPIANT BALMAIN POUR SA COLLECTION HOMMES, ZARA EST-IL ALLÉ TROP LOIN ? par Paul-Arthur Jean-Marie

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u fil des saisons, on s’en est tous rendu compte et çà ne surprend plus personne : la marque espagnole ZARA s’inspire énormément des grands créateurs pour ses différentes collections. Ainsi, la modeuse moyenne n’a plus besoin d’économiser des mois durant, voire même des années pour acquérir la robe aux imprimés régressifs Miu Miu ou encore la très chic cape signée Chloé. Un petit tour chez Zara et elle obtient l’exacte copie ou en tout cas, un modèle ressemblant, à un prix beaucoup plus bas et par conséquent avec une qualité revue à la baisse. Poussant le vice encore plus loin, il y a peu de temps, quelle ne fût pas la surprise générale en découvrant des T-shirts dans les magasins de l’enseigne, à l’effigie de deux blogueuses françaises plus ou moins connues : Betty et Pandora. Sachant qu’aucun accord n’avait été passé entre Zara et les deux jeunes femmes en question au

préalable. Une fois de plus, les pros-Zara arguaient l’inspiration tandis que d’autres s’indignaient qualifiant l’acte de plagiat pur et simple. À l’approche de l’automne, l’heure est venue de découvrir les lookbooks des différentes marques «High-Street» et l’on peut conclure que l’esprit minimaliste chic instauré par Phoebe Philo et Hannah McGibbon, respectivement directrices artistiques de Céline et de Chloé, s’est inséré dans les opus de toutes ces enseignes : Mango, H&M, Topshop etc. Zara quant à lui, s’est contenté de singer le style rétro et confortable vu chez Marc Jacobs et Prada. Rien de bien surprenant. C’est plutôt du côté masculin que le vestiaire automnal/hivernal nous a laissés pantois. Au premier regard, le message est clair : l’homme Zara a décidé d’emprunter ses codes vestimentaires à l’homme Balmain. Seulement, lorsque l’on place les lookbooks des deux marques en vis-à-vis, ►►► on a tôt fait de constater que Zara n’a pas

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FOCUS ►►►

fait que copier la maison française, mais carrément photocopier la collection. Ceci allant des coupes des vêtements aux chaussures en passant par les détails, le stylisme et même les poses de mannequins... Certes, on a l’habitude de ce genre de choses avec Zara mais on finit par se demander où s’arrête l’inspiration et où commence l’imitation. C’est peut-être une bonne tactique

commerciale (après tout, quel homme ne sauterait pas sur l’occasion de se parer de l’esthétique Balmain à moindres prix ?), mais artistiquement parlant, l’enseigne perd toute crédibilité. Mais la véritable question est: est-ce que Zara se revendique encore comme une marque créative, au sens noble du terme ? Dans ce vaste débat, entre loi du marché de masse et primeur de l’originalité, difficile de savoir qui prend le pas sur quoi. ■

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ON A TESTÉ LE STUDIO BEYOGA par Sam

Cà y est, c'est la rentrée ! C'est reparti pour la routine, et bien sûr, le stress qui pointera ( si ce n'est déjà le cas ) le bout de son nez. Pour vous, notre rédactrice beauté Sam a testé le centre BEYOGA.

Comme tous les jeunes actifs, ma vie est rythmée par le boulot la semaine, et malheureusement les sorties du week-end finissent plus par me fatiguer que par me faire déstresser. J’ai donc sauté sur l’occasion lorsqu'on m’a proposé d’essayer le Yoga. Totalement novice et avec quelque idées reçues, mes premières réactions ont été: “Suis-je assez souple?” et “La boxe ça serait peut-être mieux pour me défouler, non?”. Peu importe. Je n’ai jamais pratiqué le yoga et cela me tente depuis un petit moment. Je décide de tester. Rendez-vous pris, je me rends dans le 14 ème arrondissement de Paris, au centre BEYOGA pour rencontrer Marie et Alex.

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12H15 -J’avais rendez-vous à 12h30, mais avec mon quart d’heure d’avance, Greg et Marie la créatrice du centre, prennent quelques minutes pour me rassurer et m’expliquent qu’il n’est pas nécessaire d’être très souple. J’ai face à moi de réels passionnés. En quelques minutes, je comprends qu’il n’existe pas “un yoga” mais plusieurs et que celui que je vais pratiquer aujourd’hui s’appelle le Lyengar. C’est un yoga qui met l’accent sur le développement de la force et de l’endurance, de l’alignement correct du corps, de la souplesse et de la relaxation. Le cours va durer 1h30. Le temps nécessaire pour ces séries de postures. 12H40 - Première posture, j’incarne le stéréotype de toutes ces photos de yoga que l’on voit dans les magazines, sauf que moi, je n’ai pas le visage aussi serein! Peur de mal faire, Greg le prof me rassure et repositionne mes jambes et mes bras lorsque je suis dans l’erreur. Tout se passe bien. “Facile” je dirais même. Jusqu’à cette fameuse posture qui me fait constater que je suis peut-être mal formée! Mon bras n’est pas aussi souple que celui de Greg. Que se passe-t-il? Apparemment ça ne le choque pas...Alors continuons. 13H10 -Je commence à ressentir la difficulté de rester pendant 1 minute dans des postures qui défient mon corps par de simples positionnements très précis. Je commence à transpirer et je n’ai même pas bougé de mon tapis! Dans les moments de faiblesse je regarde les jambes fines et sculptées de Greg et je reprends des forces. Je ne dois pas craquer et rester dans ma position. Je veux les mêmes jambes!

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HOTSPOT 13H45 -Greg nous demande de prendre des coussins car les exercices se font allongés. Des séries de postures sur le dos. J’adore! 14H00 -Les lumières ambiantes diminuent et je reste allongée sur le dos avec les jambes le long du mur. Cette fois-ci le but est de se relaxer. L’ambiance est calme et mes muscles détendus me donnent envie de dormir. 14H10 -Le cours se termine. Je n’ai toujours pas les jambes de Greg mais j’ai bien transpiré. Je ressens une drôle de sensation, je me sens légère et calme. Un sentiment que j’attendais depuis longtemps...je ressors du centre apaisée et avec le soleil qui me caresse la peau, j’aurai presque l’impression d’être dans un clip de Beyoncé! Je suis totalement relaxée. Une chose est sûre, je vais renouveler cette bonne expérience.

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HOTSPOT Le cours de Lyengar est un des nombreux cours de Yoga que propose le centre BEYOGA. L’accueil y est très chaleureux et vous serez agréablement surpris par les nombreuses connaissances et les diverses petites attentions de l’équipe. Le studio BEYOGA propose une large variété de styles de yoga, qui varient de classes toniques et challenging, à des cours dynamiques jusqu’à des méthodes plus restoratives. Il existe des classes spécifiques pour les enfants avec yogaminiparis, du yoga pré et postnatal, et des cours de pilates traditionnel.

Le centre propose également des cours d’1h, adaptés aux pauses déjeuner.

Découvrez les «offres découverte rentrée» du centre BEYOGA et retrouvez les informations sur les cours, les horaires et les tarifs sur leur site www.beyoga.fr Centre BEYOGA impasse 17 rue campagne première 75014 PARIS (+33) 01 40 47 67 63

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THE ESCAPE Photographe : Antoine de Laroche http://antoinedelaroche.com/ Modèle : Jacqueline Silva@Major Paris Stylisme : Hugues Bermond Coiffure : FÈlix Assistant : Eri



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Access’ PETIT TRÉSOR par Paul-Arthur Jean-Marie

Sélection de bijoux qui apporteront une touche de Glamour à vos tenues de rentrée !

1. ACCESSORIZE-15€ 2. ACCESSORIZE-34€ 3. APC-70€ 4. ISABEL MARANT, 68€ 5. MIU MIU-125€ 6. MONET-29€ 7. STELLA MCCARTNEY-195€ 8. SWAROVSKI-65€ 9. TALULLAH TU-17€ 10. TALULLAH TU-18€

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TENDANCES 4.

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Beauté

LES AVANCEES AMERICAINES EN NATURAL HAIR par SAM

Les avancées Américaines en cheveux Naturels et en extensions, sont accessibles aujourd'hui grâce à internet. En effet, aujourd'hui vous pouvez recevoir à domicile des cheveux qui n'ont rien à envier à ceux de Tyra Banks en 48h chrono! Il est donc important de pouvoir déchiffrer tout les styles de produits que les sites ou les magasins peuvent vous vendre. Fashizblack vous propose quelques explications, et mettra en avant les perruques "Best-Seller" aux Etats-Unis.

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BEAUTÉ LES "HUMAN HAIR" ET "REMY HAIR" QU'EST-CE QUE C'EST EXACTEMENT? QUELLE EST LA DIFFÉRENCE? En magasin et sur internet reviennent fréquemment les termes "Human hair" et "Remy hair". Ce n'est pas tout à fait la même chose. Même si le principe est d'obtenir une chevelure ou une extension à base de vrais cheveux, la différence se trouve dans la façon de les appliquer et dans leur traitement. Les " human hair" proviennent principalement d'Inde car aujourd'hui il n'y a quasiment plus de "human hair" Brésiliens. Les cheveux peuvent également provenir de Chine. Ils sont beaucoup plus épais et plus raides. Les cheveux chinois subissent un traitement lourd, ils sont assouplis, leur diamètre réduit et une laque siliconée est posée pour leur permettre de briller et d'être protégés. Les cheveux Indiens sont eux aussi traités pour éventuellement être colorés. Ils coûtent un peu plus chers que les cheveux chinois car ils sont plus maniables pour la coiffure. Ce qui définit les "human hair", c'est le fait qu'ils ne soient ni triés ni remis dans le même sens, et les cheveux d'une même mèche peuvent provenir de plusieurs origines différentes. Ils sont donc d'une qua-

lité correcte mais leur durée de vie est discutable. Le terme "Remy" pour les "Remy hair" vient du Français "remettre/ remis", faisant référence à la technique des perruquiers Français de 17ème siècle qui consistait à remettre les cheveux un par un dans le même sens. Cette technique évite aux cheveux de s'emmêler puisque que les cuticules des cheveux sont toutes dans le même sens. Les "Remy hair" proviennent généralement d'Inde, et ils sont récoltés en respectant le sens du cheveu, ceci jusqu'à l'étape de commercialisation. Chaque mèche vendue ne contient que les cheveux d'un même donateur. Hormis le nettoyage, pas de traitement mécanique ou chimique agressif. Des tests ont montré que les mèches de cheveux de qualité "Remy Hair" peuvent être utilisées jusqu'à 3 fois. Elles peuvent, par exemple, être portées pendant environ 3 mois, puis retirées et réutilisées une ou deux fois de suite. Les cheveux "Remy haïr" sont donc considérés comme des cheveux de qualité . Les cheveux "Remy hair" sont donc plus chers et durent plus longtemps. Mais si vous n'avez pas les moyens et surtout si votre coiffure est juste pour une occasion, les "human hair" font aussi leur effet quand ils sont neufs.

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BEAUTÉ LE SECRET D’HOLLYWOOD: LES PERRUQUES INDETECTABLES

Ce n’est plus un secret pour personne les stars Américaines raffolent des rajouts de vrais cheveux. Mais comment font-elles pour passer d’une tête à une autre avec un résultat si naturel? Leur secret se cache dans des perruques indétectables appelées «Lace wigs» ! Encore inaccessibles il y a quelques temps, les «Lace wigs» envahissent le web et se déclinent dans tous les styles et tous les prix. Beyoncé, Mary J. Blige, Ciara, Tyra Banks… Elles en raffolent et ont toutes contribué au succès de ces nouvelles «perruques indétectables» au détriment des extensions.

complètement et se fond sur la peau une fois sèche.Le petit plus, les «baby hair» noués manuellement sur tout le périmètre de la Lace Wig et qui retombent sur le front pour cacher l’extrémité du filet collé à la racine des cheveux: le résultat est bluffant.

Le «Lace Front» est donc un des best-seller aux Etats-Unis et grâce à internet, le proLe «Lace Front» appelé en Français «Perduit s’est très vite rendu accessible à toutes ruque indétectable», a la particularité les bourses. d’éviter l’effet casque et surtout, donne un aspect très naturel grâce à une tulle qui laisse apparaître la couleur du crâne. Les Il existe plusieurs types de Lace wigs: cheveux sont fixés sur la tulle de manière à donner l’illusion d’une poussée de che- Les «Lace Front Wig» ou «Front Lace veux. La Lace Wig est collée sur la peau Wig», qui ne sont composées que de tulles grâce à une colle spéciale qui disparaît sur le devant de la perruque, le reste de

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BEAUTÉ la perruque étant composé d’un filet de perruque ordinaire ou d’autres matériaux comme une peau synthétique. Cette perruque ne permet néanmoins pas de porter vos cheveux en queue de cheval haute et en demi-queue.

Nous vous recommandons la tulle Suisse, plus fine donc plus adaptée à tous types de carnations. Enfin, mesurez votre crâne avant tout achat pour déterminer la taille de la Cap (tulle sur toute la périphérie de la tête) . Si vous vous laissez tenter, sachez que les Lace Wigs n’abîment pas du tout les che-

veux et ont une durée de vie pouvant aller jusqu’à 2 ans si elles sont traitées avec soin. En France, nous avons testé le site www. diouda.fr. En terme de Lace Wigs, le choix n’est pas très varié mais la livraison a été reçue en 24h chrono, l’idéal pour une soiEt enfin les «Frontal Lace» ne sont rée imprévue. pas des perruques complètes mais Les tulles sont Suisse donc plus fines et de meilleure qualité que les tulles Françaises, partielles,collées sur le font. et les wigs sont toutes constituées de «huLa qualité de votre Lace dépendra de la man haïr». ■ densité de cheveux au cm2, de son pourcentage en noeuds blanchis ( les noeuds Aux Etats-Unis, les sites référence sont www.hairsisters.com ou encore www.clairhair.com. Mais qui fixent les cheveux sous la tulle sont ils ne livrent pas en France. Rassurez-vous, les blanchis pour un effet encore plus naturel), modèles que proposent le site Francais Diouda de l’origine de la tulle (France ou Suisse). sont des best-seller des sites Américain Les «Full lace wig», sont conçues de telle sorte que la tulle de base recouvre entièrement la tête, et vous permettent de porter vos cheveux en queue de cheval et en demi-queue.

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Beauté Malade Photographe : Stephanie Matthews www.stephaniematthewsphotography.dphoto.com Mise en beauté : Apryl Cook-Richmond Coiffure : Artra Edwards Mannequin : Erin Leeper-Johnson


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4 MARQUES DE MAKE UP MADE IN USA par Love Voundi

Si la scène MODE Afro est active aux Etats-Unis, les marques de cosmétiques dédiées aux peaux noires et métissées ne sont pas en reste ! Découvrez ou redécouvrez quelques classiques que nous avons sélectionné, et qui sont aujourd’hui à la portée de toutes et de tous !

Bobbi brown est une maquilleuse professionnelle qui a créée sa ligne de cosmétiques à l’aide d’un chimiste en 1991. Ils commencèrent avec exclusivement des rouges à lèvres sous la marque Bobbi Brown essentials. Le succès fût vite au rendez-vous car la marque a été rachetée par Ester Lauder en 1995.La marque propose une large gamme de produits couvrant un très large panel de femmes par le choix des nuances de fonds de teints par exemple, ainsi que par des formulations spécifiques à chaque types de peaux. Seul inconvénient : une gamme de prix qui ne rend pas la marque accessible à toutes les femmes, dommage....

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BEAUTÉ

Fond de teint oil-free, perfect creme to powder

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Baume hydratant pour les lèvres

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La marque Palmer’s est fondée il y a 160 ans aux USA, en Pennsylvanie. Parmi les premières marques de soins pour le corps, elle est experte internationale dans la formulation de produits au pur beurre de cacao, à partir de véritables fèves de cacao et de vitamine E. Très abordable financièrement, elle est néanmoins à éviter si vous cherchez une composition entièrement naturelle pour hydrater votre corps et surtout vos cheveux . En effet, les composants ne le sont pas à 100%...

Crème de massage anti-vergetures

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Le chimiste T.L. Williams crée le 1er mascara en mélangeant de la vaseline et de la poussière de charbon: il souhaite ainsi aider sa sœur Maybel à séduire l’homme dont Mascara Colossal, volume express noir elle est amoureuse… Et cela fonctionne ! C’est par cette jolie anecdote que naît LA Fond de teint Wonder finish légende Gemey-Maybelline qui aujourd’hui a conquis la planète avec ses must-haves ! La gamme s’adresse à toutes les jeunes femmes, dégageant une image dynamique et cosmopolite. Il faut souligner également qu’elle lance des campagnes ethniquement diversifiées et que l’enseigne a été l’une des premières à s’intéresser aux peaux noires Palette ombres à paupières Eyestudio satin glam, blue drama en proposant rapidement un choix de couleurs adaptées pour toutes. Toujours dans l’innovation et avec une gamme de prix grand public, le seul minuscule bémol que nous relevons concerne le packaging des rouges à lèvres et des fards à paupières, un peu trop « Out «..

Fond de teint Superstay silky Mascara Great lash ultra noir

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Conseil LE MAKE UP DE KERI HILSON par Love Voundi

Voici quelques astuces Make Up pour piquer le teint frais de la belle Keri, histoire d’attaquer la rentrée au top !

1. Urban Decay light bronze fard à paupières 2. Clarins crayon à sourcils Dark brown 3. Dior Diorific Brun tumulte 4. Black Up fond de teint 5. Urban Decay fard à paupière sting hot 6. Urban Decay crayon contour des yeux dark green 7. Guerlain poudre terracotta

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Music par Keyzz

SMOD - ÇA CHANTE La nouvelle scène africaine arrive en France avec son «rap’n’folk» malien. Le groupe du fils d’Amadou & Mariam prend la relève et impose son propre style. “Ça chante”, leur troisième album, est produit par le grand Manu Chao. Les deux premiers opus, à savoir «Dunia kuntala» et « Ta i tola », avaient bénéficié de promotions beaucoup plus réduites malgré la présence de King Massassi, précurseur du rap à Bamako, et d’Amadou & Mariam. Pour ce nouvel essai du groupe, on sent toujours que la guitare est nettement le sque-

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lette de cet album. Leur recette de base ? Une guitare, donc, et trois voix qui s’accordent d’une agréable façon, accentués par des couplets avec des flows rap impeccables. Pas grand chose ne vient pervertir leur univers, il n’y a aucun artifice, ou très peu. C’est un parti pris audacieux qu’il est important de souligner car si l’on passe rapidement d’une chanson à l’autre, on ne peut qu’être désarçonné par leur ressemblance, mais ce serait complètement passer à côté de l’essentiel : Les textes. Le fond, donc. Engagé mais pas révolutionnaire pour autant, le trio dépeint une fresque de la politique en Afrique et de sa jeunesse sous un angle original et très peu exploité. L’alchi-

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MUSIC

mie qui opère, fonctionne d’un bout à l’autre de l’opus. Seule petite ombre au tableau, la chanson contenant le seul featuring de l’album, «J’ai peur du micro» en compagnie de la rappeuse marseillaise Keny Arkana, qui, même s’il n’est pas mauvais en soi (il est même excellent) est plus que dispensable et ne s’imbrique pas du tout dans le reste. Le morceau semble flottant, au milieu de l’album, lui faisant perdre de sa cohérence et de son homogénéité .

ensoleillés. Paradoxe dîtes-vous ? Peut-être, mais la fusion du rap avec les rythmiques traditionnelles du Mali font effet. A découvrir. ■ Temps fort de l’album : Les Dirigeants Africains, Ambola, Fenkoro...

En bref, même si la patte Manu Chao est plus que perceptible et pourra en rebuter quelques uns, le groupe SMOD offre un album plein de fraîcheur avec ses rythmes

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THE FOREIGN EXCHANGE - AUTHENTICITY Comme sorti d’un chapeau, le troisième du groupe Hip Hop / Soul The Foreign Exchange atterrira dans les bacs le 12 Octobre. En effet, seulement deux ans après «Leave It All Behind», Phonte (le rappeur-chanteur) et Nicolay (le producteur) s’associent de nouveau pour notre plus grand plaisir. Un single est déjà en écoute depuis quelques semaines sur le web : «Maybe She’ll Dream Of Me» dans la même veine Soul que sur le précédent opus et donc bien loin de leur premier coup d’essai, beaucoup plus Hip Hop, le classique «Connected» sorti en 2004. Des surprises sont attendues et des noms ont filtrés. Nous savons désormais que la star montante de la scène Soul américaine, Jesse Boykins III, sera présente derrière le micro, ainsi que la famille proche : Darien Brockington et Yahzarah. Si l’album s’annonce au moins aussi bon que ses prédécesseurs, il y aura fort à parier que vous tiendrez là le meilleur album de cette fin d’année 2010. ■

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MUSIC BILAL AIR TIGHT’S REVENGE

TREY SONGZ - PASSION, PAIN & PLEASURE

Premier album en presque neuf ans pour l’excellent Bilal Oliver. En effet, «Love For Sale», sorti en 2006, fût rapidement téléchargeable sur internet et jugé invendable par Universal Records, sa maison de disques . Preuve s’il en est, que le chanteur, qui jouit surtout d’une bonne notoriété pour les connaisseurs, parvient à vraiment intéresser le public. Il revient donc prochainement avec l’album «Air Tight’s Revenge» qui sortira le 14 Septembre mais qui est déjà en écoute sur le web depuis plusieurs semaines. (il ne s’agit que d’extraits des morceaux)... Un retour qui s’annonce fracassant. ■

Le chouchou de ces dames avec sa gueule d’ange et ses refrains imparables nous livrera son «Passion, Pain & Pleasure» seulement un an après «Ready», qui fût d’ailleurs son premier album à être reconnu disque d’or. Pour ce nouvel essai, le chanteur a bien l’intention de battre le fer tant qu’il est chaud en s’entourant quasiment de la même équipe niveau production. Notons la présence, derrière les consoles, de Mario Winans pour le second single «Can’t Be Friend» et de la rappeuse Nicki Minaj derrière le micro pour le premier : «Bottoms Up». On regrettera pourtant le fait que Trey s’impose comme un successeur de

Chris Brown depuis que celui-ci est tombé de son piédestal, alors qu’à l’époque de son premier opus, il semblait plus «mature» qu’à l’heure actuelle... Mais l’album dans tout ça ? Il est prévu pour le 14 Septembre! ■

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AGENDA CULTUREL LA COUTURE CAMEROUNAISE S’EXPOSE À LONDRES Une fois de plus, la ville de Londres accueillera la crème de la crème des designers camerounais pour un défilé unique en son genre où la créativité et l’inspiration africaine seront à leur paroxysme. Pour plus d’informations camercouture@ yahoo.com

"AU-DELÀ DES APPARENCES"... BENDA BILILI est un documentaire réalisé par Renaud Barret et Florent de La Tullaye sur l'orchestre congolais Benda Bilili. Ricky a un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre de la République Démocratique du Congo. Tous ensemble, ils vont affronter les dangers de la capitale Kinshasa, rester solidaires les uns des autres et trouver dans la musique la force d'espérer. Avant d'être un film, "Benda Bilili" est d'abord une leçon de vie qui nous fait comprendre qu'il suffit de croire en son rêve pour en faire une réalité mais surtout de se donner les moyens pour y arriver. Précisons que le film ouvrait en grandes pompes la Quinzaine des réalisateurs lors du Festival de Cannes 2010. Sortie en salles le 8 September 2010. Plus d'informations sur www.bendabilili-lefilm.com

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ON FAIT LE PLEIN DE VINTAGE ! Réservez d'ores et déjà vos journées du 25 September et du 26 pour vous rendre l'espace des Blancs Manteaux à l'occasion de la sixième édition du Salon du Vintage. Aficionados du Vintage ? C'est à ne manquer sous aucun prétexte. Plus d'informations sur : www.salonduvintage.com/


AGENDA

BETTY, LA MENTEUSE Joué par l’actrice Mata Gabin, citoyenne du monde d’après ses propres mots (Elle est née d’une mère libéro-guinéenne, d’un père martiniquais et a été adopté par sa tante martiniquais et son mari corse, NDLR), écrit et mis en scène par Jean-Christophe Siriac, «Betty, un one woman show de mytho» est un spectacle retraçant la vie de la jeune Betty, bien évidemment jonchée de...mensonges. Entre tragédie et comédie, burlesque et drame, il s’agit là d’une pièce qui risquera de vous faire passer du rire aux larmes en un clin d’œil. Émotions garanties ! Au Spendid, 48 rue du Faubourg Saint Martin 75010 Paris, le 18 octobre 2010. Plus d’informations sur www.lesplendid.com

CAP SUR LA GUINÉE Pour sa troisième édition, le Festival Africain "Les Voies du Monde" met à l'honneur la Guinée aux travers d'une présentation des ballets du pays. Berceau de la culture traditionnelle Mandingue, la Guinée reste la destination incontournable de toutes les inspirations et créations pour les plus grands danseurs et percussionnistes du monde. Ce festival est une invitation au voyage, avec en journée de multiples animations gratuites ouvertes à tout public au sein d’une sorte de reconstitution d'un village africain, et en soirée la magie des Ballets Guinéens.

Au Théâtre de Verdure, 1 promenade des Anglais, 06000 Nice, le 25 September 2010. Plus d'informations sur www.lesvoiesdumonde.com/festival2010/

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DANS L’ŒIL DE SHAW Mythique photographe de mode à qui l’on doit le cliché de Marilyn Monroe sur une bouche de métro, la jupe blanche soulevée par un courant d’air vicieux, se voit consacrer un ouvrage revenant sur l’entièreté de son œuvre, le tout commenté par Lorie Karnath, proche du défunt photographe. Un intrusion intimiste dans le travail ,basé sur la spontanéité et la vivacité, du new-yorkais. Sam Shaw, A Personal Point Of View, aux Éditions Hatje Cantz

LES VISIONS DE KARL On connaît tous Karl Lagerfeld, le directeur artistique de la maison Chanel depuis 1983 mais c’est sur le travail de Karl le photographe que la Maison Européenne de la Photographie s’attarde en ce début September . En effet, le plus français des allemands se consacre tout aussi à la capture de clichés qu’à la création de mode. Il prête donc à la MEP un grand nombre de ces réalisations dans le monde fascinant de l’image pour une exposition mêlant photos de mode, portraits, paysages, photos d’architecture et images plus personnelles. Du 8 September au 31 octobre 2010 à la MEP. Plus d’informations sur www.mep-fr.org

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KEITH SWEAT & JOE AU ZÉNITH Après avoir collaboré sur le titre «Test Drive», Keith Sweat et Joe se donnent rendez-vous au Zénith de Paris le 17 octobre. Les deux figures emblématiques du R’n’B américain partageront la scène et interprèteront leurs plus grands classiques. D’autres surprises sont sans aucun doute prévues. Plus d’informations sur : www.livenation.fr/


AGENDA

BOULE À FACETTES ARTISTIQUE A compter du 9 September, et ce pendant un mois, retrouvez les œuvres du camerounais, Barthélemy Toguo. Artiste au talent multiple, il exposera un ensemble de peintures, dessins, montages, photographies, collages. L’occasion de découvrir ou alors de redécouvrir l’univers unique de cet homme si particulier. A la galerie Lelong, 13, rue de Téhéran 75008 Paris, du 9 September au 9 octobre 2010. Plus d’informations sur www.galerie-lelong.com / www.barthelemytoguo.com

FOU D’AMOUR POUR SON YVES Autre hommage vibrant et poignant au styliste disparu Yves St Laurent : cette fois-ci, c’est sous la caméra du plasticien Pierre Thoretton que Pierre Bergé, son compagnon de toujours, revient sur leur cinquante années de vie commune jalonnées de hauts et de bas, en oubliant pas de mentionner leur rencontre lors des funérailles de Christian Dior ainsi que leurs vacances magiques dans la villa de Majorelle à Marrakech. Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, l’amour fou, de Pierre Thoretton, sortie en salles le 22 September 2010.

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BEAUTÉ AMETIS : www.ametiscosmetics.net AZZAROLAB : www.azzaroparis.com BIOTHERM : www.biotherm.fr BLACK’UP : 01 42 21 36 32 BOBBI BROWN : www.bobbibrowncosmetics.com CARTIER : 01 42 18 43 83 CHANEL : 08 00 25 50 05 CHLOÉ : 01 44 94 33 00 CLARINS : 01 45 44 06 19 CLARINS MEN : www.clarinsmen.com CLINIQUE : www.fr.clinique.com DARPHIN : www.darphin-france.com DIOR : 01 40 73 55 23 GIVENCHY : 08 25 82 55 90 KENZO : www.kenzoki.com KIEHL’S : www.kiehls.com LANCÔME : www.lancome.fr MARC JACOBS : 01 55 35 02 60 MOLTON BROWN : www.moltonbrown.co.uk PACO RABANNE : www.pacorabanne.com PRADA : 01 53 23 99 40 SEPHORA : www.sephora.fr SHU UEMERA : 01 49 64 82 29 SISLEY : www.sisley-cosmetics.com SOFTSHEEN XARSON : www.softsheen-carson.com VIKTOR&ROLF : www.viktor-rolf.com ZVONKO : www.zvonkoparis.com

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