Simmental Country October 2013

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devenu un taureau reproducteur pour les Bischof, tandis que Diane poursuivait le développement de son propre troupeau. Au cours de ses trois décennies passées en tant que femme d’affaire et agricultrice, Diane a eu l’opportunité de travailler dans tous les secteurs du monde agricole. En 1959, son père avait débuté la compagnie Smico Inc (qui est l’acronyme de “Swiss Merchandise Importing Company”), une entreprise d’importation et de distribution de produits tels que les couteaux de l’Armée Suisse. Durant les années 1980, Diane a occupé diverses positions au sein de la compagnie, et elle est devenue Directrice générale en 1986. La compagnie Smico est devenue en 2000 un distributeur de couteaux à désosser auprès des transformateurs de viande et des abattoirs. Diane a ainsi eu la chance de voyager partout au Canada et de visiter des entreprises de toutes tailles du secteur de la transformation des viandes. “Cela représentait une opportunité en or de concilier les voyages d’affaires avec des missions visant à me familiariser davantage avec l’agriculture et l’élevage des bovins,” disait-elle. “J’ai fini par aimer la Saskatchewan et le Manitoba, même en janvier. J’ai de plus appris à aimer Calgary, Vancouver et Toronto.” Son père, Beat Bischof est décédé subitement en 2002. En plus de mener une carrière très active, Diane et sa mère ont décidé de poursuivre en agriculture. Le nombre de vaches avait déjà été réduit et l’une des fermes avait été louée afin de réduire la charge de travail, toutefois Diane jugeait que la location n’était pas la voie à suivre. En 2005, elles ont procédé au recrutement d’un nouveau gérant de ferme à plein temps afin de repartir la ferme. “Je ne voulais pas que cela devienne trop grand, mais plutôt une ferme dont on pourrait être fier d’y élever des bovins bien conformés qu’on apprécierait admirer au pâturage,” disait Diane. Compte tenu des affaires de Diane et de ses obligations personnelles, un troupeau de 20 femelles est l’idéal pour la Ferme Bischof. On garde les génisses qui sont ensuite vendues comme taures gestantes. Étant donné qu’ils ont peu de marché localement pour leurs taureaux, seulement les meilleurs veaux mâles sont envoyés à la Station d’épreuve de Saint-Martin dans la Beauce. Les autres veaux mâles sont castrés puis vendus à l’encan durant l’automne. “C’est un plan de marketing qui fonctionne bien pour nous, compte tenu de la localisation de notre ferme et des faibles possibilités de vendre plus localement,” dit Diane. Un groupe de soixante-dix brebis fut ajouté sur la ferme, une décision pleine de sens financièrement selon Diane. Les vaches du troupeau sont demeurées des « fullblood ». “Mon père pourrait revenir me réprimander si jamais il y avait des animaux noirs sur la ferme. Je me suis toutefois adouci le printemps passé, en faisant inséminer quelques-unes de nos vaches à un taureau rouge. J’espère que mon père est d’accord avec ça !” confesse Diane. “Nous sommes très gâtés de pouvoir compter sur une formidable équipe pour faire les travaux sur la ferme, s’occuper du troupeau et, de manière générale, pou me rendre la vie très facile par rapport aux obligations courantes de la ferme,” reconnait-elle. “Phil et Amanda Dougherty vivent sur notre deuxième ferme et ils s’occupent de tout pour moi. Ils adorent la ferme et tout ce qui l’entoure, et je sais que les animaux les aiment aussi car il n’y a jamais de fiches de plainte dans la boîte aux suggestions dans l’étable !”

Diane reconnait également l’expertise et l’aide qu’elle a eu avec Dave Grey de Greyledge Simmentals. “J’avais communiqué avec lui il y a quelques années quand je souhaitais rebâtir le troupeau et il n’avait alors pas hésité à m’aider encore plus que je l’avais espéré. On est pas toujours d’accord par rapport à la couleur, toutefois j’apprécie son amitié et sa grande sagesse.” Diane aimerait témoigner de sa profonde gratitude à l’égard de Dave, Phil et Amanda. En 2008, les affaires de Smico ont été réduites graduellement. Afin de combler ses « temps libres », Diane s’est inscrite au programme d’ingénierie des ressources biologiques de l’Université McGill – soit l’équivalent moderne d’ingénierie agricole. En dépit d’un diagnostic de cancer du sein qu’elle a eu en 2009, Diane a persévéré en poursuivant ses études à temps partiel en 2010. Malgré que le cancer soit réapparu en 2011 (lequel est maintenant traité comme une maladie chronique), Diane prévoit toujours complété son deuxième diplôme en 2015. Elle espère obtenir son doctorat dans ce domaine puis poursuivre ses recherches en agriculture comme projet de retraite– un projet parfait pour elle en lien avec son intérêt continu pour les sciences et son attrait acquis envers l’agriculture. “La vie comporte des imprévus et on doit rester flexible,” dit-elle compte tenu de ses récents défis de santé. “On peut toujours faire des plans et chaque jour est un recommencement. En fait, seules les perspectives changent par rapport à ce qui est important.” Diane désire offrir ses mots d’encouragement à ses collègues éleveurs : “Les lignées Simmental ont fait leurs preuves et elles fonctionnent. Elles ont contribué depuis quarante ans à établir plusieurs troupeaux partout au Canada. On peut constater leur influence positive pratiquement dans tous les troupeaux commerciaux du pays. Selon moi, les bovins Simmental ont beaucoup à apporter au niveau des qualités maternelles, et nous devons promouvoir davantage la synergie présente entre nos femelles et leurs descendances, plutôt que de faire la promotion des autres races. Il y aura toujours de la place pour l’amélioration et nous sommes chanceux de pouvoir compter sur un groupe de jeunes éleveurs prêts à relever les défis reliés à la commercialisation dans le 21e siècle de notre produit de première qualité.” Diane conserve de très beaux souvenirs en tant qu’éleveur de bovins Simmental, incluant bien entendu la belle camaraderie entre éleveurs un peu partout au pays. Mais, elle affirme que son meilleur souvenir demeure “ces matinées d’hiver dans l’étable alors que les jeunes veaux gambadent joyeusement, que leurs mères gardent un oeil sur eux, et que tout semble bien en paix avec le monde et la vie.” La race Simmental est très chanceuse de compter sur une fière et loyale supportrice qu’est Mme Diane Bischof. Diane, tous les éleveurs Simmental au pays te souhaite de demeurer en santé encore longtemps !

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