Sentence du conseil fédéral Suisse

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voque pour surprendre la F r a n c e en l'attribuant ensuite à notre riviere Ouyapoc », il serait important de c r é e r un « établissement solide » au M a y a c a r é ou peut-être directe­ ment à la frontière. Mais lui-même ne dispose pas des moyens nécessaires : « S'il falloit équiper deux canots comme ils doivent l'être en guerre on ne le pourroit pas faute de voiles, cordages, pierriers, mitrailles et bien d'autres choses. L a meilleure volonté devient cependant inutile sans le pou­ voir. » 8. L e s documents v e r s é s au débat ne permettent pas de suivre plus loin les négociations qui, jusqu'en 1732, conti­ nuèrent entre l'autorité de C a y e n n e et le gouvernement français. Celui-ci ne prit pas de décision, aucun arrangement n'étant intervenu a v e c le Portugal. On en resta à Cayenne à la revendication de la frontière à la baie de V i n c e n t P i n ç o n ; même, en 1732, d'Albon se plaignit auprès du ministre de la marine d'officiers français qui ne s'étaient pas a r r ê t é s à cette frontière, c e dont les Portugais auraient pu se prévaloir. P a s s a n t au delà du Cap du Nord, c e s officiers avaient remonté l'Amazone sur un parcours de près de 30 lieues et s'étaient a r r ê t é s dans diverses missions portugaises ). 1

L e 30 septembre 1732, Maurepas manda au gouverneur de Lamirande, le s u c c e s s e u r de Charanville, au sujet des négociations concernant la délimitation ) : « J e suis persuadé que ce s e r a inutilement, mais, quoi qu'il en soit, il ne faut rien négliger qui puisse ê t r e contraire aux intérêts de S. M. et à ceux de la colonie, et se souvenir que le Cap de Nord est la principale limite. » 2

1

) L e t t r e d'Albon au comte de Maurepas, du 23 juin 1732, M. F . I I , pp. 151 et suiv., A r c h i v e s de C a y e n n e . ) M. F . I, page 192. 2


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