Sentence du conseil fédéral Suisse

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borne-frontière sur la rive septentrionale de l'Oyapoc, mais encore g r a v é les a r m e s du P o r t u g a l dans le r o c ; sur l'ordre du gouverneur d'Orvilliers, le poteau fut abattu et les pierres jetées à la mer ). Mais les a c t e s même d'occupation accomplis par la F r a n c e sur l'Oyapoc étaient plus importants que la destruc­ tion de bornes-frontières portugaises. E n relatant qu'il avait ordonné de détruire la borne-frontière portugaise, d'Orvil­ liers demanda à son gouvernement l'autorisation d'en faire planter une aux armes du roi de F r a n c e ) . Et, en 1724, on c o m m e n ç a la construction d'un poste fortifié français sur la rive septentrionale de l'Oyapoc. 1

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) Conf. K . B . III, pp. 73 et suiv. Pierre Barrère, . . . ci-devant Méde­ cin-Botaniste du Roi dans l'Isle de Cayenne, E x t r a i t de la « Nouvelle R e l a ­ tion de la F r a n c e E q u i n o x i a l e », P a r i s 1743, pp. 28 et 29 : « L e s P o r t u g a i s . . . se sont avisés de venir en 1723 faire un abaty à Ouyapok, où ils ont érigé sur un poteau, l e s A r m e s du roi de P o r t u g a l , et les ont même gra­ vées sur des rochers. » De Milhau, « Histoire de L ' i s l e de C a y e n n e et P r o v i n c e de Guianne »... 1732 ( R . B . I I I , page 74, imprimé par e r r e u r 1723), Manuscrit, 3 vol., Bibl. du Museum d'Histoire Naturelle à P a r i s , 476, t. I, pp. 71 et 7 3 : « On avait même planté une B o r n e où estoient g r a v é e s les A r m e s du R o y de P o r t u g a l . . . Mais feu M . D ' O r v i l l i e r s . . . la fit enlever. » D Artur, « Histoire des colonies françaises de la G u y a n e », B i b l . Nat. de P a r i s , Manuscrit, Nouv. A c q . fr. 2571, page 4 1 4 : « E n 1726 (par e r r e u r au lieu de 1723) . . . les P o r t u g a i s , instruits de l'établissement des F r a n ç a i s à Oyapoc, s'avisèrent d'envoyer une pirogue armée planter un poteau aux A r m e s de P o r t u g a l sur la Montagne d ' A r g e n t ou Quomaripo, qui fait la pointe nord de l'embouchure de l'Oyapoc pour en prendre aussy possession. S u r la nouvelle qu'on en eut à Cayenne, M. Dunezat reçut l'ordre d'aller abattre ce poteau. 11 s'y transporta par terre, l'abattit, et fit en même temps rouler à la mer des quartiers de roche sur lesquels l e s P o r t u g a i s avoient aussi g r a v é l e s A r m e s de P o r t u g a l , et dont ils avoient aussi entouré le pied de leur poteau. » — Il est à remarquer que ces écrivains parlent de l'Oyapoc du cap d'Orange. r

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) V o i r le rapport ci-dessus de d'Orvilliers du 28 mars 1724, M. F . I, page 179.


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