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de la tribu des A r i c u r a s é s ) ; la rencontre des F r a n ç a i s est relatée d'une manière c o n c i s e : « I c i nous avons parlé à des Français ». Viennent ensuite le « igarapé Uruatury » et le « rio Goanani » ) . Le Roteiro ne mentionne pas le voyage aller et retour du Vairapu au Goanani; le plan général du récit excluait toute double indication de la même distance p a r c o u r u e ; c e s indications réitérées auraient été de nature à apporter la confusion dans la mensuration du littoral; en outre, la partie narrative proprement dite est ramenée à ses traits essentiels. D u Goanani, le Roteiro continue dans la direc tion du nord-ouest, pour conduire au Vincent Pinçon. Pour M. P. Il, page 164, c'est là un motif qui prouve à l'évidence que le « Roteiro » est un « récit arrangé ; il interprète comme suit le procès-verbal de l'enquête : L'ex pédition n'est pas revenue du V a i r a p u au Goanani et n'a pas repris ensuite la direction du nord-ouest; au contraire, pour parvenir au Vincent Pinçon, elle a rebroussé chemin depuis le Vairapu pour se diliger au sud-est et a trouvé le Vincent Pinçon à l'Araguary. T o u t d'abord, cette opinion ne se concilie pas a v e c la mention contenue dans l'ordon nance du gouverneur da Maya da G a m a , d'après laquelle A m a r a i et les siens n'ont atteint le V i n c e n t Pinçon qu'après avoir été sur les bords du Vairapu, et avoir surmonté des « perigos, trabalhos et descomodos ». D e plus, les F r a n ç a i s qui, sur les bords du Vairapu, déclarèrent être venus du Vincent Pinçon ou Yapoco, n'étaient certainement pas ar rivés de l'Araguary et Amarai eût encore moins pu leur donner l'ordre d'y retourner. E t Amarai qui, à l'aller, avait passé l'Araguary et le connaissait exactement, ne l'a pas pris 2
1
) M. F . II, pp. 167, 168: B r i c u r a r e z .
2
) G o a n a n e , dans le texte de M. F . II, page 168.