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Portugal : « L e s choses sur le Portugal seront rétablies et demeureront sur le même pied en Europe qu'elles étaient avant la présente guerre, tant à l'égard de la F r a n c e que de l'Espagne ; et quant aux domaines de l'Amérique, s'il y a quelques différends à régler, on tâchera d'en convenir à l'amiable ) ». Rien ne restait donc debout de tous les arrangements jusqu'alors intervenus, la question de la Guyane se pré sentait entière. Ainsi que l'Angleterre, lors de la discussion des pré liminaires anglo-français, avait formulé ses prétentions dans un document distinct ne traitant que des affaires d'Angle terre et avait opposé ses réclamations aux propositions de la F r a n c e «pour la paix générale », chaque puissance alliée dut maintenant libeller les siennes dans des documents dis tincts et opposés à « l'Exposition spécifiée » de la F r a n c e . Il n'y a pas action commune des puissances contre la F r a n c e ; chacun des alliés lui oppose ses «demandes spécifiques )». D'avance, la F r a n c e avait divisé et isolé ses adversaires. L e Portugal dut à son tour produire ses «Demandes spécifiques » ). Il le fit le 5 mars 1712. En ce qui concerne la succession d'Espagne ) , ces demandes (signées de J . comte T a r o u c a ) restaient sur le terrain du traité d'alliance de 1703; c a r a v e c ce traité à la main, le Portugal entendait obtenir à son profit, contre l'Espagne, une rectification de frontière. 1
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) M. B . I, pp. 204 et suiv. ) Koch-Schöll, 1. c , pp. 86 et suiv.
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) M. B . I, page 205, II, page 59 et R . B . II, pp. 387 et suiv. ( E x t r a i t des textes latin et français ; « Imprimé à U t r e c h t en 1712 ») ; M. F . II, pp. 58 et suiv. (texte latin du document entier « d'après les Actes. Mé moires . . . Concernant la paix d'Utrecht. 1714, t. I, page 326 »). 4
) A r t . 1 dans M. F . II. page 58.