Sentence du conseil fédéral Suisse

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193 — du Brésil avant les Portugais», la F r a n c e peut «demander la restitution de tous ces pays » ; car « la force et la vio­ lence, surtout en pleine paix, ne peuvent donner aucun droit » ; toutefois, en considération de la bonne amitié qui a toujours subsisté entre les deux pays, la F r a n c e se con­ tentera « qu'ils nous cèdent ce qu'ils occupent sur le rivage occidental de la rivière des Amazones, où les François sont establis avant eux ». b) La première partie du mémoire (M. F . II, pp. 1-4) débute en ces termes : « Il y a plus de cent ans que les François ont com­ mencé à faire commerce avec les peuples scituez à l'ouest ou a la gauche de la riviere des Amazones ou de Maragnan. » L. Keymis, qui était dans le pays en 1596, dans sa relation rapportée par J . de Laet, dit que les Français avaient l'habitude de charger une espèce de bois du Brésil ). J e a n Moquet qui fit un voyage dans ce pays avec R a vardière en 1604, rapporte de quelle manière ils firent com­ merce avec les Indiens « de la riviere d'Yapoco, scituée entre l'isle de Cayenne et la riviere des Amazones » ) . Moquet raconte également que Ravardière avait déjà fait auparavant un voyage dans ce pays, « depuis ce temps la les François continuerent a y faire commerce, et commen­ cerent bientost après, a y habiter » ) . 1

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) D'après R . B . II, page 201, note 2, Keymis et L a e t ne parlent pas de «la rive gauche de l'Amazone», mais de la rivière de Cawo, à l'ouest de l'Oyapoc. 2

) On lit dans le mémoire de 1688 (Malonet, 1. c , page 111): «de la rivière d'Yapoco, située à quatre degrés et demi de la ligne». ) L e passage entier «Jean Moquet... y habiter» est condensé dans le mémoire de Ferrolles de juin 1698 en cette phrase: «Jean Moquet ra13 3


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