Sentence du conseil fédéral Suisse

Page 143

135

du soin barbare de ces gens-là qui y sont au nombre d'enuiron trente-cinq ou quarante. Ils sont si anciens Habitans de ces Costes, que ie connois et ay parlé plusieurs fois à vn Anacaïoury, petit-fils d'un Anacaïoury que J e a n Mocquet dit auoir veu en 1604, Roy de ce Païs. En quoy il erre, ces Peuples n'ayans point de Roys, mais des Chefs dans chacune Famille, comme cet Anacaïoury l'estoit alors de celle auec laquelle Mocquet negotia. » Parlant ensuite de la Riviere d'Yapoco : « Nous n'auons pas encore connoissance de cette Riuiere plus loin que trois ou quatre lieuës haut dans les T e r r e s ; mais elle est nauigeable, et auant qu'il soit un an, l'on en sera plus instruit. A vne lieue, et le long de la Coste, est la Mon­ tagne de Comaribo . . . . L a Riuiere d'Aprouague . . . est éloignée de huit lieues d'Yapoco . . . L'on peut à la Riuiere de Marony mettre les bornes de la Guyanne Fran­ çoise, et le commencement de l'Anglicanne, puis que les Anglois ont fait vn petit F o r t sur cette Riuiere, où ils ont mis quelque Canon, et tiennent quinze ou vingt hommes ordinairement. » Quant aux Portugais, L a B a r r e en signale quelquesuns qui sont établis sur la rive septentrionale de l'Ama­ zone. Il rapporte que les Indiens Aricarets ont eu avec les Portugais « qui habitent le F o r t Stierro, assis à la Bande du Nord de la Riuiere des Amazones » un conflit à la suite duquel une partie des Indiens est allée se fixer sur les bords du fleuve de Cayenne. Selon cet exposé du gouverneur, la Guyane française s'étendait donc du Cap d'Orange au Maroni. Jusqu'en 1666, les Français n'avaient exploré le Yapoco que trois à quatre lieues en amont. L e pays situé au delà du Cap d'Orange dans la direction de l'Amazone leur paraissait inhabitable pour des Européens. L e Cap de Nord leur était « presque


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.