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Lorsqu'en 1519, la famille Pinzon sollicita Charles-Quint de lui accorder des armoiries, un acte royal du 23 sep tembre 1519 ) l'autorisa à prendre comme telles trois cara velles naviguant sur la mer d'où sort une main qui montre le pays que les membres de la famille ont découvert ) . A titre de motifs justifiant cette faveur, l'acte rappelle les services rendus par les membres de la famille, au nombre desquels V i c e n t e Yañez est spécialement nommé. Entre autres « ils découvrirent six cents lieues de terres, le grand fleuve et le Brésil » ). 1
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Dans son livre « D e la natural hystoria de las Indias», de 1526, Oviedo dit du Marañon que c'est le fleuve à l'em bouchure duquel la mer, à 40 lieues au large, a encore de l'eau douce, et il ajoute : « C'est ce que j ' a i souvent entendu dire au pilote V i c e n t e Yañez Pinzon, qui a été le premier chrétien qui ait vu ce fleuve Marañon ). » 4
Il répète cette information en 1548 dans son « Historia general y natural de las Indias » ; l'embouchure du fleuve portait auparavant le nom de Mar-Dulce, rappelle-t-il en s'appuyant sur l'autorité de Vincent Yañez Pinzon, « qui a découvert cette r i v i è r e . . . . et ce fut le premier Espagnol qui ait donné des nouvelles de ce grand fleuve et qui l'ait vu » ) ; il relate entre autres : « il m'a raconté que, avec 5
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) Reproduit par Navarrete, n° X L I V ) .
1. c. III, pp. 145 et suiv. (Documentos
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) «tres carabelas al natural en la mar, é de cada una de ellas salga una mano mostrando la primera tierra que asi hallaron é descubrieron. » 3
) « descubrieron seicentas leguas de tierra-firme, é hallaron el gran rio y el Brasil.» 4
) Silva I, page 441.
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) Voir le passage dans R . B . II, page 6 et plus loin page 11 ; Silva page 442.
I.