Sentence du conseil fédéral Suisse

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Nueva Andalucias » et, en 1568, il donna à Diego Hernandez de S e r p a l'autorisation « d'explorer et peupler la province de Guyane et Cauria, laquelle formerait un gouvernement et serait nommée la Nouvelle Andalousie », et dont les frontières devaient être le bassin du cours inférieur de l'Amazone et l'Orénoque ). Le Portugal n'attachait pas une grande importance à la conquête de ces territoires, ni par conséquent à la démarcation; il suivait la même ligne de conduite que les délégués espagnols en 1524. D'une manière générale, le gouvernement portugais ne s'occupait guère du Brésil, abandonnant la colonisation à des particuliers auxquels il concédait de vastes territoires. Il vouait presque toute sa sollicitude à l'Inde orientale, réputée beaucoup plus riche ) . On rapporte toutefois que le Portugais Martim Alfonso de Souza, faisant route de Lisbonne pour le Brésil, ren­ contra le 28 décembre 1530, aux Iles du Cap V e r t , deux navires espagnols qui allaient au Marañon ; il leur enjoignit de renoncer à ce voyage « attendu que ce fleuve appar­ tenait au roi son maître et se trouvait en dedans de s a démarcation » ) . Lorsque Orellana s'occupait des préparatifs de son voyage de retour à l'Amazone, il demanda à Charles-Quint l'autorisation de prendre à son service des pilotes portu­ gais, comme étant les seuls à connaître le pays ; il emmena en effet un pilote portugais ) . 1

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On relate aussi, d'après deux lettres écrites de Séville en date des 3 octobre et 20 novembre 1544, qu'aussitôt 1

) M. B . II, pp. 5 et 6. ) Schäfer, Geschichte von Portugal, III, pp. 359 et suiv. ) Silva, I, page 443. ) M. B . I, pp. 62 et suiv., d'après des lettres du 9 et du 30 mai 1544, qui sont aux archives des Indes à Séville. 2

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