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INDO-CIÏINE
terie au Tonkin, Et les erreurs succèdent aux erreurs. Certaines sont graves : un auteur fixe à 1911 la création de l'Union indochinoise, ce qui le dispense évidemment de parler dès premiers gouverneurs
généraux et en particulier
de
Paul
Doumer,
fondateur de l'Indochine contemporaine. Il en est aussi d'amusantes : un autre auteur mentionne les « monuments; d'Angkor, qu'une école de l'Extrême-Orient propose comme sujets d'études à des artistes venus s d'Europe ». L'ignorance du public français à' l'égard des choses indochinoises n'apparaît plus dès lors comme un phénomène inexplicable. Les vrais amis de 1?Indochine s'en inquiètent et" le gouverneur général P. Pàsquier a pu déclarer, non sans tristesse, au Grand Conseil réuni en octobre 1930 : « A voir les erreurs si couramment répandues, si aisément acceptées, sur nous, sur ce pays, on a la révélation de
l'unanime
méconnaissance
dans
laquelle
nous
sommes
enveloppés. » Ainsi les trente premières années du xxe siècle ont vu s'accomplir un singulier renversement des situations. Tandis que l'Indochine se mettait avec ardeur et succès au travail scientifique —- et l'histoire coloniale, on l'a vu, a bénéficié de cette activité —, la métropole, qui avait commencé à produire mainte
œuvre historique
de valeur,
a presque totalement
abandonné ce champ de recherche et nul enseignement approprié ne vient éveiller les vocations historiques ni même répandre dans le public cultivé la connaissance de l'histoire de 1'Indochine.
BIBLIOGRAPHIE
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Cambodge.