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24 LECTURE
§ 2520
OUEST de cette embouchure, le n o m de C. branco;
on
lit entre cette embouchure et le Cabo b r a n c o le n o m Costa
et pour n o m de cette embouchure,
de paricuria;
on lit La mare
dolce.
Or la Mer Douce
a toujours été l ' A m a z o n e .
Il est donc clair que CABOTO aurait dû reconnaître dans le fleuve d'Orellana le Marañon
de RIBEIRO et CHAVES.
Et, u n e fois convaincu de cette identité, il aurait senti le besoin de remettre à leur vraie place, beaucoup Nord, mais
plus
au
non-seulement le M a r a ñ o n de ses prédécesseurs, encore
les alentours
de ce fleuve.
Mais, égaré par la fausse latitude assignée au M a r a ñ o n , et par la récente application de ce n o m à la baie qui l'a gardé, CABOTO crut que le Marañon
de ses prédécesseurs
n'était autre chose que cette baie, et que le fleuve par couru par ORELLANA était resté tout-à-fait inconnu jus qu'en 1542. Il le crut tout de bon; car le n o m donné par lui au grand fleuve, n'est pas simplement Rio de las Amazonas c'est Rio de las amazonas
q descubrio
;
FRANCISCO DE ORILLANA.
Et dans cette persuasion, CABOTO fourra l ' A m a z o n e dans sa carte sans toucher à aucune
des latitudes de
RIBEIRO
et CHAVES. Mais l ' A m a z o n e n'est pas une ligne sans largeur. Et CABOTO, exagérant étrangement l'estimation d'ORELLANA, étendit l'embouchure du grand fleuve à plus de soixante et dix lieues espagnoles de large, en lui pour
borne
avaient
orientale
situé sous
le seul
l'équateur,
point
donnant
que RIBEIRO et C H A V E S
c'est-à-dire le Cabo
Blanco.
La conséquence d'un pareil procédé était inévitable. La rivière de Vincent P i n ç o n , placée par CHAVES à soixante et dix lieues environ du C a b o Blanco, c'est-àdire du C a p N o r d continental, se trouva forcément, dans la carte de CABOTO, tout à côté de ce cap. 2520.
Mais le mot montagnas,
heureusement conservé