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LECTURE
§ 2513
qui furent curieux d'y goûter, nous dirent, qu'elles étoient tant soit peu douces : ce qui nousfitjuger que nous devions être à l'embouchure du fameux fleuve des A m a z o n e s , qui par sa rapidité conserve la douceur de ses eaux prés de vingt lieuës en Mer. Nous courûmes sur la terre jusqu'à trois heures aprés midy, que nous vîmes u n e Côte plate, unie & boisée, où nous mouillâmes vers les six heures du soir. —
Le 2 8 & et le 29. nous suivîmes la Côte à trois &
quatre lieuës de terre, sans trouver jamais plus de cinq à six brasses d'eau. —
Le 30. sur les sept heures du matin,
nous reconnûmes le C a p d'Orange, à voir dans
le fond
Consultons la
où nous
commençâmes
des terres des MONTAGNES. » Description
géographique
de
la
Cuiane
par BELLIN ; et nous y lirons, page 273 : « E n approchant du C a p d'Orange, on découvre par dessus le bout qui fait l'entrée de la Riviere d ' O y a p o k o plusieurs
montagnes.
Ce Cap se reconnoît encore mieux par u n e pointe coupée du côté de la Mer, qui est plus élevée que la terre du SudEst dudit Cap; et par plusieurs pointes de montagnes
assez
hautes, qui paroissent séparées les unes des autres, d'au tant plus remarquables que terres que Von
découvre
venant
ce sont du Cap
Consultons, dans les Annales semestre de 1851, les Instructions sur les côtes de la Guyane,
LES PREMIÈRES de Nord.
Hydrographiques, nautiques
hautes
»
pour
second naviguer
par M . T A R D Y DE MONTRAVEL;
et nous y lirons : Page 8 2 : « La côte de la G u y a n e française [française!], depuis le cap N o r d jusqu'au cap d ' O r a n g e , est basse, quelquefois noyée, et n'offre partout à l'œil qu'un rideau de palétuviers de médiocre hauteur qui ont pris racine dans les vases projetées au large par les courants. — D u cap d ' O r a n g e
à la rivière Iracoubo, l'aspect général
change. Quelques
montagnes
et mamelons
isolés appa
raissent en arrière des terres basses qui bordent la côte, et du large offrent l'apparence d'îles détachées »;