L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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§§ 2488-2489

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LECTURE

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l'obstacle opposé aux observations astronomiques par la pororoca,

dont les sauts montagneux, si bien décrits par

m o n illustre compatriote M . DE MAGALHÃES, dans son poëme « A

Confederação

», s'étendent précisé­

dos Tamoyos

ment, c o m m e l'atteste M. CARREY, depuis l'île de Maracá, au-dessus

du Cap

face de la pointe

2488.

jusqu'à l'île de Caviana,

du Nord,

en

Jupati.

Malgré cette erreur, l'identité du Cap Blanco

et du C a p d u N o r d est prouvée par les cartes m ê m e s de MERCATOR, d'Ortelius et de leurs élèves. 2489.

Puisque la pointe anonyme, délimitant, dans

toutes ces cartes, la rive guyanaise de l'Amazone, est la pointe

Jupati,

il s'ensuit que le

Cap

Blanco,

au Nord

de cette pointe anonyme, ne peut être que le Cap du Nord,

ou, tout au moins,

Ponta

Grossa;

car la pointe

méridionale de l'Araguari et le Cap d u N o r d sont les seules avances qui existent entre la pointe Jupati et l'île Maracá. Or deux faits décident la question en faveur du C a p d u Nord. D'après l'exploration

exécutée en 1791 par MANOEL

JOAQUIM DE ABREU, et consignée dans la Revista de l'Ins­ titut Historique et Géographique du Brésil, tome second de 1848, on compte entre la pointe Jupati et le C a p d u N o r d quarante cours d'eau, dans l'ordre suivant : La rivière G u r u j u ,

Le furo(*) du Guruju. Huit criques, Le petit furo de l'Araguari,

Deux criques, Le grand

furo de l'Araguari,

Dix-sept criques très rapprochées,

(*) Furo, cours d'eau.

dans l'Amazonie, canal de communication entre deux


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