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§ 2421
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avec tant d'ardeur et de persévérance depuis le M A R Q U I S DE
FERROLLES. Persuadé que le Carapapori est le terme d e ces com
munications, l'honorable Plénipotentiaire de France tient pour incontestable que le fleuve limite stipulé à Utrecht est
et ne peut étre que le
Carapapori.
Mais il est avéré, par le témoignage de K E Y M I S e n 1598, par celui de D ' A V I T Y en 1637, graphe D E L I S L E en 1700,
par celui de l'illustre géo
qu'à l'époque du Traité d'Utrecht
on croyait que le fleuve du C a p d'Orange était e n com munication possible avec l'Amazone. Et il est avéré également, par les témoignages d e M i l h a u , de Fonseca, de L E B L O N D , de M. P E N A U D , de M . R E Y N A U D , de M. D E M O N T R A V E L , de M. D E S A I N T - Q U A N T I N , que cette croyance était fondée. Tout le territoire au Sud
de l'Oyapoc
facilité à des communications l'Amazone,
aquatiques
prête la plus clandestines
grande avec
sinon par des voies permanentes, du moins par
des voies périodiques se renouvelant chaque année. 2421.
Donc,
Le sens et l'esprit du Traité d'Utrecht tout entier jus tifient, de la manière la plus éclatante, l'interprétation brésilienne de l'article 8. Le fleuve stipulé à Utrecht pour assurer exclusive ment
au Brésil la navigation
et l'usage de
n'est, Ni le Carapapori, Ni le M a p á , Ni le M a y a c a r é , Ni le C a r s e v e n n e , Ni le Conani, Ni le Cachipour. C'est et ce ne peut être que
l'Oyapoc.
l'Amazone