L'Oyapoc et l'Amazone : question brésilienne et française. Tome second

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LECTURE

§§ 2539-2541

voyage de VINCENT PINÇON pour appliquer à la rivière de Carapapori le n o m de ce navigateur? 2539.

Ils se basent sur ces trois points :

Que c'est devant l'Araguari qu'a eu lieu le mouillage amazonien de VINCENT PINÇON ; Q u e l'Araguari avait autrefois pour embouchure, et même

pour embouchure principale,

la rivière de Cara­

papori ; Q u e le canal de M a r a c á , où se jette le Carapapori, a toujours porté le n o m de Baie de Vincent 2540.

Pinçon.

Mais ces trois points manquent de consistance.

Nous avons déjà vu à la douzième lecture, §§ 1171-1206, la fausseté du second. Et nous allons nous convaincre également de la faus­ seté des deux autres. Mouillage

2541.

de

Vincent

Pinçon

dans

l'Amazone.

M. DE MONTRAVEL, REvue Coloniale

pages 409-410, Annales

Maritimes

d'août 1847,

et Coloniales

du

même

mois, 171-172 : « Je vois dans les historiens qui ont écrit le voyage et les découvertes de VINCENT PINÇON [au bas de la page,

ROBERTSON, BERREDO, GALVAÕ, BEAUCHAMP, W A -

SHINGTON-IRVING] que ce navigateur, sorti de Palos avec quatre navires, découvrit la côte du Brésil le 26 jan­ vier 1500; qu'il aperçut la terre à grande distance et y débarqua pour en prendre possession au n o m de la cou­ ronne d'Espagne; qu'il prolongea la côte, cherchant une rivière pour abriter ses navires, et qu'il fut repoussé avec pertes par les Indiens habitant le bord d'une rivière dans laquelle il avait envoyé ses embarcations. J'y vois que, quittant cette côte inhospitalière, il fit route au N. O., et qu'après avoir fait quarante lieues à ce r h u m b de vent, il trouva l'eau de m e r si douce qu'il remplit ses futailles; qu'étonné de ce p h é n o m è n e à une aussi grande distance de la côte, il se rapprocha de la terre et mouilla dans le


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