De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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N'y a-t—il d'ayant droit que les fabricants actuellement en exercice ? Est-il tout à fait équitable que celui qui a suspendu ses travaux à la saison dernière sans démonter son atelier, qui les aurait peut-être repris à la prochaine saison s'il avait trouvé la betterave à meilleur marché et le sucre plus cher, est-il équitable qu'il soit exclu d u partage ? Voyez par là les difficultés où vous vous engagez. Par la loi actuelle, par la suppression d u sucre indigène, vous avez la prétention dérégler définitivement la question des sucres, définitivem e n t , quand vous laissez suspendue sur la tête des colonies une question plus grave , une question dans laquelle leur avenir et la production d u sucre se trouvent bien autrement impliqués ; L'ÉMANCIPATION. Rien de plus respectable que les sentiments qui l'ont fait soulever en France; étaient-ils aussi réfléchis? Avait-on bien calculé jusqu'à quel point on serait suivi dans cette voie par l'opinion publique? S'était-on rendu suffisamment compte des différences profondes qui distinguent le pays qu'on imitait d u pays que l'on voulait émouvoir? Si on devait être déserté dans cette propagande, si on devait échouer au vote devant la question d'argent, dans quelle fausse position plaçait-on le pays tout entier? Je doute au reste que les il-


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