De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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le consommateur, et en attendant il faut m ê m e que les prix se relèvent un peu. Cet état de détresse de nos colonies, qui l'a causé et a quelle époque remonte-t-il ? A dater de 1 8 1 6 , production toujours croissante pour répondre aux besoins de la métropole, qui consommait d'autant plus qu'elle s'éloignait davantage de la grande conflagration européenne et qu'elle en réparait les désastres, le sucre étranger venant en aide à la consommation. E n 1 8 2 0 et 1 8 2 2 , à la suite de la crise commerciale de 1 8 1 9 , baisse des prix, récrimination des colons contre l'emploi d u sucre étranger, et élévation d u droit différentiel qui les protégeait contre sa rivalité. Bientôt le marché français semble ne plus leur suffire ; ils voudraient se faire garantir à toujours des bénéfices exagérés qui n'étaient que le fait d'une situation exceptionnelle. C'est le trésor qui se charge de faire les frais de leur bienvenue sur les marchés étrangers, et dans ce but il rembourse 120 fr. à leur sucre quand il sort, après en avoir reçu à son entrée 70 fr. 78 c. Aussi , malgré la crise qui en Europe vient affecter le prix des sucres en 1829, 1830, 1831, quand ces prix, en Angleterre, tombent de 35 sch. , qu'ils étaient à l'entrepôt en 1827 , à 24 sch. en 1831 , la dépré-


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