De la question des sucres en 1843 et de l'absolue nécessité d'en finir avec elle

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- 9 — sessions, la nature d'esprit d u possesseur, son degré de hardiesse et de persévérance, suivant surtout le degré d'avancement et d'exubérance en industrie et en population de la nation qui entreprend. Toutefois il n'y a pas à discuter s'il convient à la France d'avoir dans l'océan Atlantique, là o ù est l'avenir des grandes affaires maritimes, là o ù déjà elle achète et vend tous les jours, des colonies qui ne sont pas seulement des points de relâche, mais en m ê m e temps de grandes fermes , de grandes cultures pourvoyeuses de ses navires; des colonies qui sont pour son commerce une invitation permanente à fréquenter ces riches parages et la garantie d'un fret certain si le retour Aient à lui manquer ailleurs. O n reproche aux armateurs de nos ports le jaugeage mesquin de leur matériel, la timidité de leurs entreprises, les affaires qu'ils se laissent enlever, les cotons qu'ils laissent conduire aux Américains; c o m m e n t veut-on qu'ils construisent sur une grande échelle pour fréter à bas prix si on ne leur fournit pas l'occasion d'utiliser ces grands bâtiments dans de doubles voyages, et de se récupérer ainsi par u n plus fréquent usage d'une grande mise hors ? U n armateur, s'il est certain non seulement de trouver d u sucre, mais encore de le pouvoir vendre en France après


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