Le sucre colonial et le sucre indigène

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« étendues ; cette industrie sera celle de toutes « les fermes, car elle deviendra une industrie « domestique, inhérente à toutes les exploita« tions agricoles. » L'agriculture a eu foi dans ces promesses; elle les a accueillies comme des réalités , et l'agriculture a couvert de toutes les sympathies qu'elle inspire un intérêt qui n'était pas le sien. En effet, sur quoi s'est-on fondé , sur quoi a-t-on toujours insisté quand il s'est agi du sucre indigène? toujours sur l'intérêt de l'agriculture. On a présenté l'industrie nouvelle comme inhérente et indispensable à toute l'agriculture du royaume. Vainement les faits sont-ils venus constater que cette industrie n'avait point réalisé ce qu'elle avait promis; vainement ils ont prouvé que là où elle s'était le plus développée, l'intérêt agricole était sacrifié aux exigences de l'intérêt manufacturier, ce dernier persiste à s'effacer toujours; et c'est toujours au nom de l'agriculture que se dressent encore aujourd'hui les pétitions en faveur du sucre indigène. Qu'on y prenne garde : la persistance de cette industrie à se couvrir toujours du manteau de l'agriculture, en un mot, à se parer toujours d'un autre nom que le sien, pourrait autoriser à penser que cette industrie n'a pas en elle


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