ÉTUDE
CHIMIQUE
ET COMMERCIALE DES CACAOS
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Il n'est pas inutile enfin de mentionner qu'en plus des substances minérales citées dans les précédents tableaux, quelques chimistes, comme MM. Duclaux, Skalweit et Galippe, ont trouvé dans les fèves de cacao des traces de cuivre. M. Duclaux indique, pour différentes sortes, les quantités suivantes de cet élément, dosées clans 1000 grammes d'amandes ou de coques : Amandes de Maragnan — — — Caracas — Guayaquil — cacao des îles Coques de Maragnan — Caracas — provenance indéterminée — —
0 gr. 040 0 » 025 0 » 009 0 » 024 0 » 021 0 » 225 0 » 200 0 » 250 0 » 035
Ce cuivre est toujours engagé dans une combinaison insoluble dans l'eau. On voit qu'il est en quantité bien plus considérable dans les coques que dans les amandes ; M. Duclaux fait remarquer que son dosage peut ainsi servir d'élément d'appréciation lorsqu'il s'agit de savoir si l'on a fait entrer les coques dans la fabrication du chocolat. Cette présence du cuivre n'a toutefois pas été constatée par tous les chimistes ; elle dépend donc vraisemblablement de la composition du sol. Il n'en importe pas moins de la signaler pour éviter, au cas où on la constaterait, d'en conclure à une falsification du cacao.
ÉTUDE COMMERCIALE
La consommation totale annuelle de cacao en Europe peut être évaluée à plus de soixante-cinq millions de kilogrammes, dont environ 16 pour la France, 20 pour l'Allemagne, 12 pour l'Angleterre, 10 pour l'Espagne et 1 pour la Russie.