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LE
CACAOYER
Parmi toutes ces variétés, dont nous ne citons que quelquesunes, puisque le Jardin de Victoria en possède actuellement 72, il en est, comme les Guayaquil, qui s'hybrident dans les cultures avec les anciens cacaoyers de l'île ; d'autres conservent leurs caractères propres. Actuellement, toutes les plantations du protectorat allemand se trouvent à l'ouest et au sud-ouest du massif du Cameroun, soit le long de la mer, soit sur les bords du fleuve Bimbia. La température moyenne n'y descend jamais au-dessous de 15°, et la moyenne annuelle est de 25 à 26 degrés ; la hauteur annuelle des pluies n'est pas inférieure à 2 mètres. Malgré l'activité déployée, beaucoup de parties fertiles sont d'ailleurs encore en friche. L'Etat cède les terres à 5 marks (6 fr. 25) l'hectare, près de la côte, et à 3 marks (3 fr. 75), dans l'intérieur. D'autre part, M. Wohltmann estime que le défrichement et la plantation de la même surface reviennent à 500 marks, soit 625 francs. L'exploitation doit donc être rémunératrice, si l'on suppose que chacun des 500 à 800 pieds d'un hectare fournira, dans la suite, 2 kilogrammes de graines, au prix moyen de 1 fr. 80 le kilogramme, et le fret pour le cacao, de Victoria à Hambourg, étant de 55 francs par tonne. Nous avons dit ailleurs qu'il y a deux principales époques de récolte au Cameroun : une grande en août, septembre et octobre, et une petite en décembre et janvier. Depuis 1892, les exportations ont été : 1892 1893 1894 1895 1896 1897
45.000 kilogrammes. 78.000 83.000 132.000 200.000 237.000
A Hambourg, en avril 1899, les 100 kilogrammes valaient aux entrepôts 140 à 144 marks, soit 175 à 180 francs, alors