Le cacaoyer sa culture et son exploitation dans tous les pays de production

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LES PAYS DE CULTURE DU

CACAOYER

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Fernando-Po.

L'île de Fernando-Po est, comme San-Thomé, destinée à devenir un centre important de production de cacao et de café sur la côte occidentale d'Afrique. Les renseignements que nous donnons ici sur cette île sont dus à M. Bellière, régisseur de la plantation Armor au Gabon, qui les a communiqués à M. Chalot, directeur du Jardin d'essai de Libreville. Nous les reproduisons d'après la Revue des cultures coloniales, où ils ont été publiés en novembre 1898. Le climat de Fernando-Po a beaucoup d'analogie avec celui de Victoria, au Cameroun. Au sud, dans la partie comprise entre les baies de San-Carlos et de Conception, il pleut presque constamment, et la saison sèche n'y dure pas plus d'un mois et demi. Cette région est donc tout particulièrement celle qui convient au cacaoyer ; il y est cultivé jusqu'à près de 300 mètres d'altitude. Les planteurs sont des Espagnols ou des Portugais. D'après M. Bellière, les Espagnols ne préparent pas le cacao selon les règles. Après la cueillette, les fruits sont ouverts et les graines fraîches sont mises dans de grandes caisses ou dans de vieilles pirogues, où elles séjournent pendant deux jours, trois au maximum ; elles sont ensuite séchées soit au soleil, soit dans le séchoir à air chaud, pendant 5 ou 6 jours. Pendant la fermentation, le cacao est recouvert de feuilles de bananiers ou de toiles, et le jus s'écoule par des trous percés au fond des récipients. Bien que séchées à point, ces graines sont généralement d'un rose trop clair, probablement à cause du peu de durée de la fermentation. Elles n'en sont pas moins achetées, en Espagne, 2 fr. 50 le kilogramme; les petits planteurs les vendent, sur place, 1 fr. 50.


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