LES
PAYS
DE CULTURE DU CACAOYER
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Favorable, peu de terrains, par contre, conviennent à la culture de l'arbre. Dans le sud et l'ouest de l'île, ces terrains ne dépassent pas une superficie de 2.000 hectares; et beaucoup d'essais tentés en dehors des plantations actuelles n'ont donné que des mécomptes. En beaucoup de points, le cacaoyer pousse bien mais ne vit pas longtemps. Nous avons donné ailleurs les comptes de dépenses et de revenus d'une cacaoyère de la Guadeloupe.
La Dominique.
Située entre la Guadeloupe et la Martinique, cette île anglaise a, du nord au sud, douze lieues de longueur et une largeur de six lieues. La culture du cacaoyer s'y développe; malheureusement, on a surtout introduit, au début, des Calabacillo et il n'y a que quelques années qu'on apporte plus d'attention dans la sélection des graines. L'exportation qui, en 1893, était de 213.000 kilogrammes (197.000 francs) était, en 1896, de 447.000 kilogrammes, valant 336.325 francs.
La Martinique.
Les premiers semis de cacaoyer furent faits à la Martinique, en 1664, par un juif nommé Benjamin Dacosta, avec des graines provenant du Vénézuéla. D'autres habitants, quelques années plus tard, suivirent cet exemple et le cacao devint une des principales richesses de l'île. Mais en 1727, un ouragan, suivi d'une inondation, détruisit