EAU MAG N°1

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TROUS BLEUS

Voyage dans l’histoire de notre planète

PROVENCE Les calanques en kayak

SAINT-TROPEZ

Les plus belles plages vues du ciel

BIEN-ETRE

La thalasso et la spa

NATURE

Les sentiers sous-marins

CARAIBES ���������������������������

Les Grenadines au gré du vent

TECHNOLOGIE Trilobis 65

LOISIR

La Balade Aquatique



Edito Pourquoi un magazine sur le thème de l’eau La première fois que des astronautes ont vu la Terre de l’Espace, elle leur est apparue toute bleue. L’eau recouvre les trois quarts de la Planète Terre. C’est un élément essentiel à l’origine de la vie. 70% de l’oxygène de la planète bleue vient des océans. Plus de la moitié de la population de notre planète vit le long des côtes, des fleuves et des lacs. Seulement une infime partie de cette ressource abondante peutêtre utilisée par l’homme. L’eau est donc un bien précieux. Et l’homme est aujourd’hui confronté à des problèmes importants. Océans, mers, lacs, fleuves et rivières ont été pendant longtemps considérés comme des poubelles. Les ressources des océans qui semblaient infinies par le passé ne sont en fait pas inépuisables. Et l’homme est en train de les vider alors qu’il en connaît mal leurs profondeurs. L’avenir de la Planète est a u j o u r d ’ h u i e n t r e n o s m a i n s . Q u e v a transmettre l’homme à ses enfants du patrimoine qu’il a reçu de la nature et dont il est le régent ? Il est encore temps d’agir pour sauver la Planète Bleue. Mais d’abord, il faut apprendre à la connaître. Voilà pourquoi nous avons décidé de lancer ce nouveau titre de la presse écrite. Eau Mag est un magazine qui met en valeur la beauté de la nature. Il a l’ambition de vous apporter de nouveaux repères et de vous faire partager des émotions au travers des photoreportages que nous publierons. Pour notre numéro d’été, nous avons décidé de lui donner un côté plus loisir. Les passionnés de mer, de nature et d’aventures pourront s’essayer à visiter les calanques d’une manière originale côté mer, avec un moyen de déplacement 100% écologique, le kayak de mer. Ou à découvrir la balade aquatique et ainsi le monde sous-marin et ses merveilles qui est désormais à portée de vos palmes. Ceux qui désirent simplement s’informer ou voyager, découvriront comment des gouffres se sont formés dans les océans, et l’archipel des Grenadines dans les Caraïbes. Nous leur montrerons également une sélection de plages et de criques de rêves, vues du ciel, situées loin des endroits surpeuplés de la Côte d’Azur. Tous ces reportages étant illustrés par de superbes photographies. Bonne lecture à tous Robert MARGAILLAN Rédacteur en chef et Directeur de la Publication

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Sommaire

EAU Mag - N°1 - Juillet-Août-Septembre 2008

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ACTUS A VOIR Nausicaa, le centre de la mer de

Boulogne-sur-Mer, lance «La Mer en direct»

10 APNEE Hommage à l’apnéiste Loïc Leferme 12 ARCHEO Lapérouse s’expose au Musée de la Marine à Paris

14 NATURE

D’étranges gouffres verticaux creusent les récifs coralliens . Par Robert Margaillan

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AU FIL DE L’EAU

Les calanques de Marseille à Cassis côté mer en kayak

36 AU GRE DU VENT

Les Grenadines d’île en île. Par Ariel Fuchs

50 LOISIR AQUATIQUE

Partez à la découverte des sentiers sous-marins balisés . Par Robert Margaillan

60 VU DU CIEL

Les plus belles plages et criques sauvages de la presqu’île de Saint-Tropez. Photos UWPRESSE.com

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TECHNOLOGIE

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SHOPPING

Mi-bateau, mi-maison, le yacht du futur avec vue sur le monde sous-marin . Une création de Giancarlo Zema

Les objets et produits de l’été . Par Christine Desbiens

79 BIEN ETRE

Thalassatérapie, thermalisme, spa, balnéothérapie, les bienfaits de l’eau . Par Dominique Salandre

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ACTUS • VOIR

NAUSICAA, le Centre National de la Mer à Boulogne-sur-Mer, crée « Planète NAUSICAA » Un dispositif multimédia interactif d’information et d’éducation sur la mer et le développement durable. Son plateau d’animation « La Mer en Direct », ouvre ses portes. Véritable fenêtre sur le monde, ce concept unique permettra aux visiteurs de bénéficier d’informations sur l’Océan en temps réel à travers des jeux, des animations, des programmes courts… et surtout de vivre des directs avec les correspondants du monde entier qui apporteront leur témoignage sur des initiatives positives pour la Planète. Des animations et émissions pour toute la famille

Situé au beau milieu de l’exposition principale, « La Mer en Direct » est un espace ludique et convivial en forme d’amphithéâtre qui pourra accueillir plus de 180 visiteurs au même instant. Dans ce lieu, chaque jour, et tout au long de la journée, un programme destiné aux plus petits comme aux plus grands sera présenté. Une succession d’émissions, de reportages et de jeux, de flashs d’informations, de films seront proposés par NAUSICAA et son réseau de correspondants. Et ce, pour faire de ce lieu un relais mondial des idées et expériences concrètes des citoyens de la Planète Bleue, transmetteur et générateur d’idées et d’expériences. L’idée est bien entendu de provoquer l’échange ; que chaque visiteur puisse observer, partager des expériences, constater, s’exprimer et repartir avec l’envie d’agir. L’un des intérêts et non des moindres sera également de permettre aux différents correspondants à travers le monde d’échanger entre eux leurs expériences positives. Le programme de chaque journée pourra être modifié en fonction de l’actualité, du public présent ce jour-là mais aussi en fonction des événements que NAUSICAA organise ou auxquels il participe 6 EAU Mag

(Journée Mondiale de l’Océan, Festival des Images de Mer…). Des débats, des dossiers spéciaux, des rencontres avec des invités seront organisés sur des thématiques précises ou en lien avec l’actualité. Cette adaptation permettra de proposer chaque jour un programme correspondant aux attentes de chacun et donc d’avoir un impact plus fort. Par la qualité unique du message, le Centre National de la Mer souhaite inciter à l’action. Ces échanges croiseront différentes expériences et visions de l’océan qui s’enrichiront les unes les autres. Aussi, une réflexion globale sur les liens entre l’Homme et l’Océan dans différentes régions du monde sera possible. Et chacun pourra comprendre l’importance de changer les comportements afin de préserver ce patrimoine commun de l’humanité indispensable à la vie de tous. Les thèmes traités - rôle écologique de l’océan, état des ressources marines, impact des activités humaines sur l’océan, économie, politiques de développement, mesures de préservation et de gestion du milieu dans l’intérêt des populations locales, etc - mettent en lumière la nécessité d’une politique internationale durable pour l’océan mondial.


NAUSICAA: La mer en direct

Des correspondants dans le monde entier

Pour faire vivre cette plate-forme de communication et permettre l’échange d’expériences, NAUSICAA va s’appuyer sur un réseau de partenaires à travers le monde. Ces partenaires, des institutions diverses, des partenaires privés, des professionnels de la mer, des organisations impliquées dans des programmes ou projets de gestion de l’océan, des responsables locaux, des spécialistes des médias, des personnes impliquées dans des actions locales ou des citoyens de l’Océan… participeront activement au projet. En effet, ils auront la possibilité de nous fournir des informations locales, des comptes-rendus de leurs activités, sous forme d’images, d’interviews, de reportages, de textes qui seront retransmis au public de NAUSICAA. Dans un premier temps, les partenaires sont régionaux : « Manche, Mer du Nord, Méditerranée » ou vivent autour de Madagascar, puisque NAUSICAA met l’accent sur ces deux zones en 2008, mais également basés en Afrique de l’Ouest ou en Amérique latine. Puis le réseau s’enrichira rapidement de correspondants dans les différentes régions océaniques, NAUSICAA s’appuiera sur les partenaires du Réseau Océan Mondial (ROM) : 250 organisations participent actuellement aux activités du Réseau. « La Mer en Direct » sera donc le point de départ d’une collaboration internationale, qui donnera à chacun une meilleure visibilité auprès d’un large public et qui permettra à de nombreuses organisations d’unir leurs efforts pour parvenir à informer le public et l’inciter à s’engager en faveur de l’environnement marin. C’est aussi l’opportunité pour tous ces correspondants d’échanger leurs expériences d’une région à l’autre, d’un continent à l’autre.

« La Mer en Direct », les raisons de sa création

Depuis son ouverture en 1991, NAUSICAA a pour mission d’éduquer, d’informer et d’impliquer le public dans la préservation de l’environnement marin, tout en restant un lieu de divertissement pour petits et grands. Après 17 ans d’existence, cette mission ambitieuse, toujours d’actualité, se renforce et, pour la mener à bien, notre Centre se dote de nouveaux équipements nous permettant de sensibiliser le public plus largement. Le plateau « La Mer en Direct » sera l’une de ces nouveautés qui offriront à NAUSICAA des perspectives plus vastes. Véritable lieu de rencontres, de convivialité et d’échanges entre le public et les animateurs qui le feront vivre, « La Mer en Direct » permettra à NAUSICAA d’effacer les frontières géographiques et de faire découvrir à ses visiteurs l’Océan Mondial et ses richesses… en direct. Par la création de ce plateau et la refonte prochaine du site Internet www.nausicaa.fr, NAUSICAA devient l’initiateur et l’acteur d’un projet de collaboration internationale. En effet, ces équipements permettront d’aborder des thèmes relatifs à notre environnement proche (Côte d’Opale, environnement marin français…) mais aussi de présenter des sujets d’actualités sur les océans du monde entier. Les équipements et technologies utilisés sur le plateau « La Mer en Direct » permettront à des intervenants spécialisés et à des citoyens de l’Océan de toute la Planète d’informer le public sur les actualités maritimes mondiales et les initiatives positives en faveur de l’Océan. Les visiteurs auront d’ailleurs la possibilité de poser toutes leurs questions aux intervenants et de réagir aux images qu’ils découvriront, les rendant eux aussi acteurs de cette plate-forme interactive. EAU Mag 7


ACTUS • VOIR

Le site Internet, quant à lui, sera « l’extension » du plateau TV. Les internautes pourront y découvrir des extraits des différentes émissions de « La Mer en Direct » et même laisser leur opinion ou leurs expériences afin de les partager avec tous les habitants de la Planète Bleue et d’y déposer des questions à l’attention des correspondants. NAUSICAA confirme ainsi son label de Centre d’Excellence de l’UNESCO en matière d’éducation à l’environnement marin. « La Mer en Direct » complète également le dispositif d’affichage dynamique déjà présent sur l’écran géant du hall ainsi que dans l’espace d’actualités. Des séries d’informations seront donc diffusées entre chaque animation, jeux, ou reportages. Avec NAUSICAA III, le Centre National de la Mer passe à la vitesse supérieure en s’adressant désormais à l’ensemble des habitants de la Planète Bleue. Les centaines de partenaires qui s’associeront à cette dynamique seront autant de relais qui permettront de démultiplier la diffusion du message de sensibilisation sur tous les continents.

Une exposition reportage sur Madagascar

Ce nouveau NAUSICAA prévoit la création d’une exposition temporaire dans la première partie du parcours de visite renouvelée tous les deux ans : autant de zoom sur certaines régions maritimes du monde à la découverte d’une mer, d’une côte, d’un archipel ou d’une île et des peuples qui y vivent. Premier rendez-vous le 28 juin 2008 avec l’Exposition-Reportage sur Madagascar et le canal de Mozambique.

Sur la piste du coelacanthe

Le périple débute dans le canal du Mozl’estuaire du fleuve Betsiboka où pousse la mangrove.

Le canal de Mozambique s’est formé il y a 16Le périple débute dans le canal du Mozambique, vers les côtes malgaches et l’estuaire du fleuve Betsiboka où pousse la mangrove. Le canal de Mozambique s’est formé il y a 160 millions d’années quand un débute dans le canal du Mozambique, vers les côtes malgaches et l’estuaire du fleu

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riple

morceau de terre s’est détaché du continent pour former Madagascar, 4ème plus grande île du monde, ancrée à 400 km de la côte africaine dans l’Océan Indien. Les espèces présentes à cette époque lointaine ont évolué dans des conditions différentes de celles qui vivaient sur le continent proche. Ce qui explique leur endémisme et leur spécificité. Les îles coralliennes ou volcaniques qui se sont formées dans le canal ont été colonisées par des espèces venues d’ailleurs. Toutes ces îles sont fragiles : sur ces terres isolées, de taille réduite, la pression de l’homme prend une ampleur parfois catastrophique ; seule l’exploitation durable des ressources naturelles permet de lutter contre la pauvreté. Les eaux riches en vie du canal de Mozambique abritent une faune très diversifiée et quelques créatures mystérieuses comme le cœlacanthe, ce poisson qui a traversé les âges. Véritable fossile vivant, c’est un témoin de l’histoire de la vie sur notre planète. En observant ce « rescapé de l’évolution », on s’interroge sur la faculté d’adaptation des espèces vivantes aux bouleversements écologiques que vit la Terre aujourd’hui. Le canal de Mozambique, passage le long du continent Est africain est une région parsemée d’îles d’origine géologique variée. Les îles Eparses sont des îlots coralliens déclarés réserves intégrales. Tortues, oiseaux, poissons et mammifères y foisonnent. La richesse des eaux de la région fait vivre les pêcheurs : thons, espadons, requins alimentent les marchés du monde entier et payent un lourd tribut à la pêche industrielle. Rencontre sur les rives de l’estuaire du fleuve rouge, la Betsiboka, avec un responsable des pêches. De la terre à l’océan – aujourd’hui, la terre s’appauvrit avec la déforestation, l’érosion et des paysans se tournent désormais vers la pêche. La crevette, source de richesse pour les habitants de l’île-continent, est exploitée de façon durable. Mais la concurrence avec les pays asiatiques est dure. L’Océan pourra-t-il rester ce nouvel Eldorado pour les Malgaches ?


Depuis un observatoire sous-marin entièrement transparent, le visiteur assiste aux ballets aquatiques des otaries.

En approchant de la côte, nous apercevons les forêts de mangroves qui poussent sur le rivage. On y élève des crevettes. Car l’aquaculture permet de compléter la pêche, en contrôlant la production de ce crustacé si important pour l’économie malgache. En effet, des mesures drastiques ont été prises pour une meilleure gestion de la ressource : pas de pêche la nuit, pas de pêche pendant les trois mois de reproduction, conservation des prises accessoires à bord et distribution aux populations, plants de mangrove, etc. L‘interview commence : Un responsable du groupement des pêcheurs et aquaculteurs de crevettes de Madagascar nous parle de la démarche originale du gouvernement malgache. « Des projets de gestion durable des pêcheries ont été mis en place à Madagascar pour préserver la ressource. L’attribution des licences a été réformée. Des équipements moins dangereux pour la faune marine ont été utilisés. L’aquaculture suit aussi des normes écologiques. Ces politiques doivent aider à préserver dans le long terme la crevette, source de richesses. Mais elles coûtent chères et la concurrence internationale est forte. Arriverons-nous à préserver nos ressources à long terme ? Aujourd’hui, des populations qui vivaient traditionnellement de la terre viennent pêcher dans les estuaires : pourtant les crevettes y sont trop petites et ne pourront grandir et alimenter les pêcheries du large. La production de la crevette, un temps baptisée « or rose » de Madagascar, est aujourd’hui menacée. Nous nous enfonçons dans l’estuaire du fleuve Betsiboka, les eaux sont rouges, chargées en sédiments qui partent au large où ils étouffent les coraux fragiles. Car l’eau du fleuve emporte avec elle les terres de l’île rouge, ravagée par l’érosion. Coupable : la déforestation pour laisser la place aux terres agricoles et les mauvaises pratiques agricoles. Les sols lessivés par la pluie deviennent infertiles. Les paysans gagnent les villes ou se tournent désormais vers la pêche. Mais cette pression qui s’accentue sur l’Océan pourrait mettre en péril les précieuses ressources marines.

Rencontre avec le responsable d’un projet pilote d’aquaculture

De nombreuses initiatives ont été prises pour améliorer les conditions de vie des malgaches à long terme et lutter contre la pauvreté ; parmi elles, celles qui sont tournées vers les activités maritimes sont nombreuses : l’élevage des holothuries, la récolte du sel, la création d’aires marines protégées ou la reprise de chantiers maritimes traditionnels par exemple. Nous observons au large des piquets qui délimitent des parcs à holothuries, ces animaux marins au corps en forme de boudin qui sont élevés pour être vendus. Les holothuries sont en effet surexploitées, or leur préservation est importante pour l’équilibre écologique du récif (ils recyclent la matière vivante). Afin de se substituer à cette cueillette à outrance, des projets pilotes d’écloserie et d’élevage ont été mis en place ici. D’autres actions ont été mises en place qui pourraient être reprises dans de nombreuses régions du monde. A Andavadoaka, petit village le long du magnifique récif qui longe la côte, les pêcheurs s’accordent pour ne pas pêcher sur certaines zones afin de permettre aux poulpes de se reproduire. A Tulear, les Vezo ont repris des activités d’exploitation du sel et s’organisent pour le commercialiser. Soutenus par des associations, des chantiers maritimes, dans lesquels on construit des embarcations traditionnelles Vezo, ont repris de l’activité. Ces navires sont utilisés pour le cabotage et la commercialisation de produits le long de la côte. Ainsi, à Madagascar et sur les rivages du canal du Mozambique, les hommes ont pris leur destin en main : pour lutter contre la pauvreté et assurer leur avenir, ils mettent en place des systèmes de gestion des ressources naturelles marines et côtières. Le développement durable des activités humaines est la garantie d’une meilleure qualité de vie pour tous les habitants de la région qui dépendent, comme partout dans le monde, de leur environnement pour survivre. Photos Yvette Tavernier / Nausicaa - Yoann Guillou / Nausicaa EAU Mag 9


ACTUS • APNEE

Le 14 septembre 2008, l’association Loïc Leferme organise un événement original pour rendre un hommage à Loïc Leferme apnéiste profond et quintuple recordman du monde d’apnée No-limit, disparu le 11 avril 2007 lors d’un entraînement.

Le FREE BLUE tour, un événement nautique original associant le sport en pleine nature, l’échange et la transmission et enfin la musique : 4 courses de natation pour nager en liberté, en groupe, dans le plaisir de communiquer physiquement et psychiquement avec les éléments… •

courses de nage libre, monopalme et paddle de 5 km de Nice à Villefranche-sur-mer et un proAm avec des grands champions français.

des associations pour initier les enfants sur la nature et l’environnement…

des animations liées à la mer : pirogue hawaïenne, water-polo, apnée, plongée scaphandre…

des sportifs de haut-niveau nagent le proAm : Laura Flessel, Franck Esposito, Florence Masnada, Yves Cordier, Jean Pierre Dick, Christophe Pinna…

un concert inédit regroupant des musiciens français…

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Hommage à Loïc Leferme

Tous réunis pour parler de Loïc, évoquer sa mémoire et transmettre ses valeurs… Un hommage, aussi, pour lancer officiellement « la Fondation Loïc Leferme » : la fondation, un moyen pour véhiculer les valeurs de Loïc, valeurs qui ont nourris sa vie et permis son aventure de la profondeur. La Fondation Loïc Leferme, dont les fondements tels que le sport en pleine nature, l’engagement, l’exploration et la transmission, veut permettre à un public socialement défavorisé, de vivre et d’explorer une aventure humaine et personnelle à travers le sport en pleine nature. VENEZ NOUS REJOINDRE ET SUIVEZ L’ACTUALITE DU FREE BLUE tour sur Le blog de l’événement : www.freebluetour.loicleferme.fr Le site de Loïc Leferme : http://loicleferme.fr/ Contact : Val Leferme : val.leferme@free.fr

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ACTUS • ARCHEO

Des nouvelles de Monsieur Laperouse

Le musée national de la Marine de Paris vous invite jusqu’au 20 octobre 2008 à une plongée exceptionnelle dans le mythe « Le mystère Lapérouse » au travers d’une exposition temporaire. Sur les traces de Cook, un voyage planétaire au siècle des Lumières Objets d’échanges, outils variés, instruments emportés par l’expédition Lapérouse ont été récemment mis au jour sur le site du naufrage grâce au travail des archéologues sous-marins. Après un voyage exceptionnel de découvertes autour du monde, ils ont sombré dans le silence de l’océan. Ces émouvants vestiges sont aujourd’hui les témoins du véritable destin de Lapérouse et de ses compagnons. Au XVIIIe siècle, un voyage de découvertes comme celui de Lapérouse est non seulement une grande aventure scientifique, mais aussi une périlleuse aventure humaine. La vie quotidienne des 220 hommes embarqués dans une promiscuité permanente - marins, savants, officiers – leur relation du voyage, les problèmes d’alimentation, de santé et d’hygiène, tous ces aspects sont évoqués grâce aux pièces archéologiques provenant du site du naufrage, à leurs objets de comparaison et aux témoignages envoyés en France de différentes escales et parvenus jusqu’à nous.

220 ans d’enquête dans le Pacifique sud 40 ans passent avant qu’un coin du voile mystérieux qui recouvre la disparition de l’expédition Lapérouse en 1788 soit

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soulevé. En 1827, Peter Dillon localise avec certitude le lieu du naufrage, l’île de Vanikoro, et rapporte les premiers objets en France. Le 26 février 1828, Dumont d’Urville repère à son tour une des épaves. Il collecte quelques vestiges dans les fonds sous-marins mais doit écourter sa mission en raison de l’état sanitaire désastreux d’une grande partie de son équipage. Il faudra ensuite attendre plus d’un siècle pour que l’on s’intéresse à nouveau à Vanikoro. Plusieurs expéditions de fouilles ont eu lieu jusqu’en 2005. Une nouvelle est en préparation pour avril-mai 2008. Sur 1000 m², la scénographie de l’exposition est rythmée par des étapes spectaculaires, faisant appel aux images virtuelles ou réelles, au son, ainsi qu’à quelques reconstitutions frappantes, telle celle de la faille dans laquelle La Boussole a sombré. Le public y plongera fictivement à son tour.

Une exposition pour tous Une enquête à travers les siècles, qui permet de revivre l’expédition de Lapérouse voulue par Louis XVI, l’incroyable voyage jusqu’à sa disparition tragique longtemps restée mystérieuse, au milieu du Pacifique Sud.


Le graphomètre, découvert dans la «Fausse-Passe», est un instrument de topographie du XVIII siècle, que l’on appelle aussi demi-cercle d’arpentage.

Expéditions Vanikoro Concernant Jean-François de Galaup, comte de Lapérouse, il planera toujours une part de mystère quant à l’une des plus intrigantes énigmes de l’histoire de la marine française… Et c’est tout de même préférable ! Toutefois, l’association Salomon, ainsi que l’ensemble des chercheurs membres d’équipage du Jacques Cartier, avaient déjà atteint leur objectif lors des précédentes missions. Identifier les deux épaves. La Boussole repose dans la faille, l’Astrolabe dans la fausse passe. Ce petit jeu du « qui est qui ? » aura duré près de cent quatrevingt ans (depuis la découverte du lieu du drame par Peter Dillon, en 1827), mettant les nerfs des scientifiques, historiens et autres passionnés à rude épreuve. Les travaux des équipes de plongeurs sur les deux gisements auront porté leurs fruits. Le verdict (fiable à 99% selon Alain Conan) est le suivant : La Boussole, commandée par Lapérouse, a sombré rapidement dans les profondeurs de la faille, tandis que l’Astrolabe, commandée par le capitaine de vaisseau PaulAntoine Fleuriot de Langle, s’est échouée sur un plateau corallien, au milieu de la fausse passe. L’indice révélateur n’est autre que la découverte d’un sextant sur la Boussole. Une fois le précieux objet démonté et nettoyé, est apparue l’inscription » Mercier », ce qui a permis à Alain Conan de se reporter à l’inventaire d’armement de La Boussole qui indique qu’un sextant fabriqué par le « Sieur Mercier » avait été confié à Lapérouse par l’Académie Royale de Marine. La preuve par neuf, en quelque sorte ! Autre indice passionnant : le compas azimutal, retrouvé sur le même site de la faille et qui, selon les investigations menées par Michel L’Hour et Elisabeth Veyrat les archéologues co-directeurs des fouilles, indique encore le dernier relèvement pris par l’officier chargé de la

navigation ! A ces trésors de l’histoire de la Royale viennent s’ajouter de nombreux autres, tels qu’une meule à grain (deux moulins étaient mentionnés dans l’inventaire de La Boussole), des armoiries, un sablier pratiquement intact… Le canon extrait de sa gangue lors d’une précédente mission, en 2003 a été remonté de la fausse passe par les plongeurs démineurs. Par ailleurs, le squelette de « L’INCONNU de Vanikoro » retrouvé lui aussi en 2003, va se compléter d’un péroné et des tarses et métatarses de son pied gauche . A terre, un énorme travail est venu compléter les recherches maritimes et les renseignements concernant les rescapés ayant établi un campement à Païou (Le Camp des Français). Le dernier de ces survivants aurait été recueilli par une tribu du village de Pocori où s’est rendu le linguiste Alexandre François (CNRS) qui a dialogué avec les habitants et rencontré le seul locuteur encore vivant de l’une des quatre langues parlées à Vanikoro ! Une autre mission incombait aux membres de l’expédition : la reconstruction du monument dédié à Lapérouse et érigé en 1828 par Dumont D’Urville, non loin de l’île de Manevaï, sur un platier. C’est chose faite et le mémorial a reçu les honneurs militaires. Grand moment d’émotion. La prochaine expédition, Vanikoro 2008 Partira le 15 septembre prochain de Nouméa pour une nouvelle campagne de fouilles. Photos: Pierre Larue / Association Salomon / UWPRESSE.com

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NATURE

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L’énigme

Situé au large du Bélize, le Trou Bleu de Lighthouse Reef est un cercle parfait de 350 mètres de diamètre. Un cylindre qui s’enfance 125 mètres sous le niveau des océans.


des trous bleus

A Andros aux Bahamas, et au large du Bélize, d’étranges gouffres verticaux creusent les récifs coralliens et enferment dans leur profondeur une eau d’un bleu profond. Un reportage de Robert MARGAILLAN EAU Mag 15


Aux Bahamas, les trous bleus forment un vaste réseau de grottes et de galeries dont un grand nombre sont situées à terre sur l’île d’Andros.

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NATURE I Trous bleus

A

lors que les astronomes sont en train de percer le mystère des trous noirs, à des années lumières de notre planète, on se demande comment se sont formés les curieux trous bleus des Caraïbes, d’une couleur d’un bleu presque noir qui semble être le signe de profondeurs abyssales. De nombreux plongeurs ont risqué leur vie pour tenter d’en sonder leurs secrets. Il a fallu attendre les années 70 pour que les légendes qui circulaient autour des trous bleus s’effondrent. Certains ont dit que le trou bleu du Bélize était un gouffre sans fond. D’autres que les trous bleus étaient habités par des monstres marins et que des bateaux qui s’y été aventurés avaient été engloutis. Le Commandant Cousteau et la Calypso sont venus il y a une trentaine d’années au-dessus du trou bleu de Lighthouse Reef, au large du Bélize, ex-Honduras Britannique. Un gouffre fascinant. Le plus grand et le plus intéressant de tous les trous bleus de notre planète. Un immense anneau de corail qui sous l’eau se révèle être un cylindre de calcaire parfait de 350 mètres de diamètre qui s’enfonce dans le massif corallien jusqu’à la profondeur de -125 mètres. Ce trou extraordinaire d’un bleu profond est loin d’être unique. L’archipel des Bahamas regorge de ces «cheminées» géantes. La plupart sont situées à terre et non en pleine mer et sont remplies d’eau douce. On retrouve également des structures géologiques semblables sur la plateforme calcaire de la péninsule du Yucatan. Leur ressemblance avec les trous marins a néanmoins permis d’imaginer leur formation.

Cousteau fut le premier à explorer ces gouffres L’expédition avait débuté au Bélize où le Commandant Cousteau et son équipe ont remonté une gigantesque stalactite d’une dizaine de mètres de long pesant une tonne environ. Le géologue Robert Dill, qui faisait partie de la mission, s’était aperçu que les stalactites que l’on trouve en plongée vers la profondeur de cinquante mètres n’étaient pas toutes verticales et que leur angle d’inclinaison n’était pas le même et qu’il variait entre 10 et 13 ° pour certaines. Il en avait tiré la conclusion qu’un grand cataclysme avait dû bouleverser la région. Et il expliquait que des stalactites avaient été cassées lorsque le plafond s’était effondré. Le Commandant Cousteau avait décidé de remonter une stalactite en espérant qu’à l’intérieur de cette énorme et longue colonne, les géologues découvriraient des réponses aux questions qu’il se posait. Notamment sur la date exacte à laquelle se situe la variation du niveau des océans et surtout quand sont survenus des bouleversements qui ont remodelé la région des Caraïbes. Les stalactites sont composées comme les arbres de couches concentriques. Une coupe d’une de ces stalactites devait fournir des informations précieuses. Ce sont des témoins très importants qui nous permettent d’expliquer une partie de l’histoire de notre planète. L’analyse du spécimen remonté à la surface fut réalisée aux Etats-Unis, au Laboratoire Océanographique de Miami. Elle permit de confirmer l’origine karstique des fameux trous bleus. C’est-à-dire des plateaux calcaires caractérisés par des écoulements souterrains des eaux de pluie à une époque où le niveau de la mer était plus bas et où ces plateaux se trouvaient hors de l’eau.

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NATURE I Trous bleus

Attention danger! Pour explorer les trous bleus, il ne suffit pas de s’immerger équipé d’un simple scaphandre autonome. Les trous bleus des Bahamas sont de vastes réseaux de cavernes et de galeries qui se croisent et se terminent souvent en entonnoirs dans l’obscurité la plus totale. On risque de s’y perdre et les marées y créent des tourbillons dans lesquels il n’est pas question de descendre. A l’exception de celui du Bélize, dont le fond a été obstrué par l’effondrement de son plafond, les trous bleus, et notamment ceux des Bahamas, ont la particularité d’être parcourus par des courants et des contre-courants qui se déclenchent brutalement à chaque marée. Le plongeur spéléonaute ne dispose alors que de peu de temps pour s’immerger en toute sécurité et ne doit sa survie qu’à l’expérience de son guide, indispensable pour explorer ces galeries en toute sécurité. Expérience qui est le fruit de nombreuses années d’exploration, de frayeurs et aussi de chance. N’oubliez jamais que de nombreux plongeurs y ont laissés leur vie. Même les plus expérimentés comme Bob Palmer, un plongeur spéléonaute d’exception grand spécialiste des trous bleus de l’île d’Andros, n’est pas revenu d’une de ses plongées. Alors prudence. Mais quelle excitation que celle de plonger dans l’histoire de notre planète qui nous a laissé dans ces cavernes des décors somptueux. Au Mexique dans la presqu’île du Yucatan les trous bleus s’appellent des Cénotes. Les Mayas ont construit des pyramides à proximité de certains. On raconte que les prêtes d’alors y faisaient des sacrifices et y jetaient des offrandes. La plupart de ces grottes immergées se situent à

La rencontre de l’eau douce et de l’eau de mer donne des couleurs suréalistes comme ici sur d’Andros proximité de Tullum. En venant du l’île nord, juste après la ville, tourner à droite. Cette route vous emmène à l’intérieur du Yucatan. Une végétation dense cache les entrées des cavernes noyées.

Des plongées accessibles à tous Parmi celles-ci, Car Wash est un des cénotes les plus connus des plongeurs qui fréquentent le Yucatan. C’est un petit lac, d’accès aisé, baigné par une eau d’une transparence infinie. De l’eau douce où il fait bon nager pour se rafraîchir et faire du snorkeling. Une première entrée se situe juste sous le point de mise à l’eau. De l’autre coté du lac, on découvre des plantes aquatiques et des troncs d’arbres immergés. Dans cette eau parfaitement limpide, les plongeurs semblent suspendus dans le décor par un fil invisible. Sous leurs palmes, une grande ouverture très sombre et pas très accueillante, se dessine. Mais avec un guide et de bonnes lampes électriques pas de problème. Même si vers -15 mètres de profondeur, c’est l’obscurité totale. D’immenses stalactites et stalagmites apparaissent dans les faisceaux de lumière. Lorsque les yeux s’habituent à l’obscurité, les plongeurs mesurent l’ampleur du spectacle qui s’offre à eux. L’impression d’être face à une magnifique cathédrale sous-marine. La galerie continue puis rétrécit. La lumière des phares n’arrive pas à éclairer le fond de ce boyau qui s’enfonce vers l’inconnu. A cet endroit, le slogan «PREVENT YOUR DEATH » (Danger de Mort), inscrit sur un panneau de signalisation solidement fixé prévient les plongeurs des risques rencontrés au-delà de cette limite. Une exploration plus poussée de ces

La plupart des trous bleus de l’île d’Andros aux Bahamas se trouvent à terre. D’autres sont en mer comme celui-ci situé à proximité d’une plage.

Dans les eaux transparentes du lac de Car Wash, dans le Yucatan au Mexique, les plantes aquatiques ont envahis les lieux.

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La visite des trous bleus en plongée sousmarine est une expérience dangereuse, réservée aux plongeurs chevronnés, qui évoluent avec un guide expérimenté dans des galeries obscures .

La zone de nuit est conçue pour six personnes . Elle accueille deux chambre simple et deux chambres double.

Les stalactites ne pouvant se former qu’à l’air libre. L’eau de pluie qui est rendue acide par la décomposition des végétaux s’infiltre dans le sol , l’érode et peu à peu dissout le sous-sol calcaire là où elle passe. Elle creuse ainsi avec le temps des cavités et des galeries souterraines. Le Docteur Ginsburg avait aussi expliqué, par la présence de minces couches de boues prises dans la masse des stalactites, dans lesquelles il retrouva des fossiles marins, une différence d’inclinaison de 15° de certaines stalactites par rapport à d’autres. La terre aurait été soumise à un certain nombre de bouleversements du sol et même de déplacements de la croûte terrestre. Peut-être une dérive entre les deux Amériques comme l’imaginait le géologue Robert Dill. Les stalactites ont cessé de se former il y a 12000 ans environ à la fin de la dernière ère glaciaire. Lorsque la calotte glaciaire fondit, elle provoqua la remontée du niveau des océans au niveau actuel. Les flots alors submergèrent les terres basses, noyant également les cavités souterraines. Ces gouffres remplis d’eau devinrent des trous bleus. Depuis cette première aventure, bien des scientifiques se sont intéressés aux mystérieux trous bleus. Selon Alfredo Bini, un géologue de l’Université de Milan, un spécialiste des reliefs karstiques, l’origine des trous bleus est liée aux variations climatiques subies par notre planète au cours des deux derniers millions d’années. Les nombreuses glaciations ont provoqué la baisse du niveau des mers par la transformation de giganteques

quantités d’eau en calottes glaciaires. Les grottes mises à découvert s’enrichissaient chaque fois de nouvelles stalactites et stalagmites. En profondeur, de nouveaux réseaux de galeries apparaissaient. Lorsque le climat se réchauffait, les calottes glaciaires fondaient engloutissant à nouveau les gouffres.

Une énigme à découvrir en plongée L’archipel des Bahamas est constitué de 700 îles, éparpillées sur les restes d’une chaîne de plateaux calcaires aujourd’hui submergés par les flots. Ils ont été sculptés par les eaux de ruissellement et ils s’étendent sur une vaste zone située au sud de la Floride. C’est sur l’île d’Andros, une des plus grandes îles de l’archipel, que l’on trouve le plus grand nombre de trous bleus. On en compte plus de deux cents. La plupart sont situés à terre, et sont cernés par la végétation. Des grottes terrestres creusées dans des sols calcaires puis inondées en raison de la montée du niveau des océans. Ces immenses poches d’eaux douces sont pénétrées par l’eau de mer qui, au gré des marées, ronge peu à peu les plafonds de ces grottes pour laisser apparaître aujourd’hui de vastes disques obscurs bordés de jaune, de vert et de marron. Des sortes de cicatrices de la croûte terrestre qui racontent l’histoire de cette région du monde. On trouve ces terrains calcaires un peu partout dans les Caraïbes de la Floride jusqu’à l’Amérique Centrale.

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NATURE I Trous bleus

Attention danger! Pour explorer les trous bleus, il ne suffit pas de s’immerger équipé d’un simple scaphandre autonome. Les trous bleus des Bahamas sont de vastes réseaux de cavernes et de galeries qui se croisent et se terminent souvent en entonnoirs dans l’obscurité la plus totale. On risque de s’y perdre et les marées y créent des tourbillons dans lesquels il n’est pas question de descendre. A l’exception de celui du Bélize, dont le fond a été obstrué par l’effondrement de son plafond, les trous bleus, et notamment ceux des Bahamas, ont la particularité d’être parcourus par des courants et des contre-courants qui se déclenchent brutalement à chaque marée. Le plongeur spéléonaute ne dispose alors que de peu de temps pour s’immerger en toute sécurité et ne doit sa survie qu’à l’expérience de son guide, indispensable pour explorer ces galeries en toute sécurité. Expérience qui est le fruit de nombreuses années d’exploration, de frayeurs et aussi de chance. N’oubliez jamais que de nombreux plongeurs y ont laissés leur vie. Même les plus expérimentés comme Bob Palmer, un plongeur spéléonaute d’exception grand spécialiste des trous bleus de l’île d’Andros, n’est pas revenu d’une de ses plongées. Alors prudence. Mais quelle excitation que celle de plonger dans l’histoire de notre planète qui nous a laissé dans ces cavernes des décors somptueux. Au Mexique dans la presqu’île du Yucatan les trous bleus s’appellent des Cénotes. Les Mayas ont construit des pyramides à proximité de certains. On raconte que les prêtes d’alors y faisaient des sacrifices et y jetaient des offrandes. La plupart de ces grottes immergées se situent à

proximité de Tullum. En venant du nord, juste après la ville, tourner à droite. Cette route vous emmène à l’intérieur du Yucatan. Une végétation dense cache les entrées des cavernes noyées.

Des plongées accessibles à tous Parmi celles-ci, Car Wash est un des cénotes les plus connus des plongeurs qui fréquentent le Yucatan. C’est un petit lac, d’accès aisé, baigné par une eau d’une transparence infinie. De l’eau douce où il fait bon nager pour se rafraîchir et faire du snorkeling. Une première entrée se situe juste sous le point de mise à l’eau. De l’autre coté du lac, on découvre des plantes aquatiques et des troncs d’arbres immergés. Dans cette eau parfaitement limpide, les plongeurs semblent suspendus dans le décor par un fil invisible. Sous leurs palmes, une grande ouverture très sombre et pas très accueillante, se dessine. Mais avec un guide et de bonnes lampes électriques pas de problème. Même si vers -15 mètres de profondeur, c’est l’obscurité totale. D’immenses stalactites et stalagmites apparaissent dans les faisceaux de lumière. Lorsque les yeux s’habituent à l’obscurité, les plongeurs mesurent l’ampleur du spectacle qui s’offre à eux. L’impression d’être face à une magnifique cathédrale sous-marine. La galerie continue puis rétrécit. La lumière des phares n’arrive pas à éclairer le fond de ce boyau qui s’enfonce vers l’inconnu. A cet endroit, le slogan «PREVENT YOUR DEATH » (Danger de Mort), inscrit sur un panneau de signalisation solidement fixé prévient les plongeurs des risques rencontrés au-delà de cette limite. Une exploration plus poussée de ces

La plupart des trous bleus de l’île d’Andros aux Bahamas se trouvent à terre. D’autres sont en mer comme celui-ci situé à proximité d’une plage.

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La visite des trous bleus en plongée sousmarine est une expérience dangereuse, réservée aux plongeurs chevronnés, qui évoluent avec un guide expérimenté dans des galeries obscures .

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Les stalactites rencontrées en plongée, comme celles du trou bleu du Bélize, par 50 mètres de profondeur, sont la preuve que ces grottes ce sont formées à une époque où le niveau des océans était beaucoup plus bas qu’aujourd’hui, lors des dernières glaciations.

galeries noyées est sans conteste des plus excitantes. Mais il faut être équipé d’un matériel spécifique pour un tel périple. Alors inutile de prendre de risques. Le spectacle est déjà si beau dans la salle principale de Car Wash. Et puis il y a d’autres cénotes à explorer. Tous différents les uns des autres.

Une énigme à découvrir en plongée La première plongée est toujours spectaculaire. Les salles que l’on visite sont facilement accessibles par tous les plongeurs. Ce qui garantie un maximum de sécurité. Et puis il n’y a pas de courant et de contrecourant, ni de tourbillons comme dans les trous bleus des Bahamas. Pourquoi se priver de tels spectacles. A Azur Hole, la mise à l’eau se fait en sautant tout équipé. On atterri quelques mètres plus bas dans une eau baignée par une lumière diffuse. Pour ceux qui souhaiteraient effectuer une exploration plus poussée, au-delà des panneaux signalant des dangers de mort, il ne vous reste plus qu’à rencontrer le célèbre Mike Madden à Puerto Aventuras, le spécialiste en la matière. Pour le suivre dans un voyage au coeur des entrailles de la terre et de son histoire, la certification de plongée sous-marine «Cavern Diver» vous sera demandée.

Des réponses sur l’histoire de notre Planète Si les premières expéditions pour tenter de percer le mystère des trous bleus ont démarré à Lighthouse Reef au Bélize, c’est dans ce même trou bleu, le plus passionnant de tous, qu’aujourd’hui, les scientifiques s’intéressent aux couches de sédiments qui se sont accumulées au fond des trous bleus bouchés. Elles y retiennent des poussières qui se déposent là depuis plusieurs milliers d’années. Leur étude devrait nous apporter de nouvelles informations sur l’histoire de notre planète. Le géologue Robert F. Dill est retourné, depuis l’expédition du Commandant Cousteau de 1972, en 1997 pour commencer de nouvelles recherches sur ce que reteinnent cette fois les couches de sédiments, dans le fond du trou bleu du Bélize. Celui que les habitants de ce pays classe parmi les Sept Merveilles du Monde. Les plongeurs de son équipe qui ont touché le fond aux environ de -125 mètres, ont pu réalisé des prélèvements. Les premières analyses ont révélé que les couches de sédiments déposées au fond de ce trou bleu contenaient des pollens, du mercure et de l’arsenic, alors qu’aucune industrie ne se trouve à proximité immédiate. Et aussi des poussières provenant du continent Africain emportées chaque année jusqu’aux Caraîbes par des vents puissants. Les trous bleus comme celui de Lighthouse Reef sont donc des pièges à poussières. Ces dernières ont été amenées jusque là par des vents et des cyclones. Leur étude devrait nous en dire plus dans les prochaines années sur l’histoire de notre planète, principalement sur la période de quelques dizaines de milliers d’années qui s’étend de la fin de la dernière glaciation jusqu’à aujourd’hui. Texte: Robert MARGAILLAN

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Guide Pratique: Y ALLER: - Pour les Bahamas, par British Airways ( www.ba.com ). A partir du 18 décembre 2008 , vol direct depuis Paris pour Nassau sur XL Airways ( www.xl.com ) . Bahamas Air relie les principales îles de l’archipel depuis Nassau. - Pour le Mexique prendre un vol Paris Mexico City chez AirFrance ( www.airfrance.fr ) ou Aeromexico. Puis un vol vers Cancun, l’aéroport le plus proche de Playa del Carmen et de Tullum. - sinon, voler d’abord vers Miami par Air-France ou les principales compagnies Américaines. Toute la zone Caraïbes est très bien desservie depuis l’aéroport International de Miami. Puis prendre un vol vers Nassau pour les Bahamas, Cancun pour le Yucatan ou Bélize City. Au Bélize, des bus sillonnent le pays sur les grands axes. Tropic Air & Maya island assurent les vols intérieurs dans le pays. Des bateaux relient les différentes villes côtières aux îles les plus proches.

OU DORMIR : Grand choix d’hôtels aux Bahamas. Sur l’île d’Andros, Small Hope Bay Lodge est situé sur une plage. Son centre de plongée propose de découvrir les trous bleus et de s’initier à la plongée sous-marine. Site web: www.smallhope.com Pour les Cénotes dans le Yucatan, Playa del Carmen offre un large choix d’hotels, d’hébergements sur la plage à proximité de Tullum et de centres de plongée. Au Bélize au nord du pays à Ambergris Caye, un large choix d’hôtels et de centres de plongée pour découvrir la barrière corallienne et le trou bleu de Lighthouse Reef. Site web: www.scuba-belize.com

RENSEIGNEMENTS: Office du Tourisme des BAHAMAS 113-115, rue du Cherche-Midi - 75006 PARIS Tél: 01 45 26 62 62 - E-mail : info@bahamas.fr Site web: www.bahamas.fr Ambassade des Etats-Unis : 2 Avenue Gabriel 75008 Paris Tél : 01.43.12.27.70 Consulat du Mexique - 4 r N-D des Victoires 75002 PARIS Tél: 01 42 86 56 20 - Site web: www.mexique-fr.com

www.playadelcarmen.com TOUR OPERATEUR:

- AQUAREV - 2, rue du Cygne - 75001 Paris Tél : 01 48 87 55 78 - Mail : info@aquarev.com Site web:

www.aquarev.com QUAND Y ALLER:

Toute l’année. La température de l’eau est comprise entre 24°C l’hiver et 28°C l’été.

FORMALITES : Passeport en cours de validité, au moins 6 mois après la date de retour. Aucun visa pour un séjour ne dépassant pas 3 mois. Pour tout vol via les Etats-Unis, il est impératif de se conformer aux formalités requises par les autorités Américaines.

ELECTRICITE: 120 volts - prises américaines , prévoir un adaptateur.


AU FIL DE L’EAU

Les calanques

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en kayak

Des baies profondes qui ressemblent à des fjords, ce sont les Calanques. Une succession de criques baignées par une mer émeraude qui s’étend de Callelongue, à Marseille, jusqu’au village de Cassis. EAU Mag 25


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Abritée du mistral et ombragée par une pinède , Port-Pin se termine par une plage de sable fin. EAU Mag 27


Le kayak est le moyen idéal pour découvrir par la mer, d’une manière originale, au ras de l’eau, avec des perspectives différentes, une nature préservée.

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Le kayak est une embarcation très maniable. Le moyen idéal pour visiter grottes et failles inaccessibles aux randonneurs et aux bateaux .

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Sormiou est une grande calanque. Un joyau qui se termine par une plage de sable bordée de cabanons.


En Vau est certainement la calanque la plus grandiose avec ses deux aiguilles, le Doigt de Dieu et la Petite Aiguille.

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Rapides sur l’eau, les kayaks de mer permettent de rejoindre facilement depuis Port-Miou, l’entrée des calanques d’En Vau et Port-Pin.


AU FIL DE L’EAU I Calanques en kayak

L

accès aux calanques comme aux autres massifs des Bouches du Rhône est réglementé l’été . Avec de nombreuses restrictions pour limiter la fréquentation et les risques d’incendie entre le 1 juillet et le 8 septembre. Résultat, l’été, c’est par la mer que les calanques sont facilement accessibles. Le kayak de mer est certainement la manière la plus originale. 100 % écologique, il offre des perspectives différentes depuis le ras de l’eau. Et permet de découvrir et de visiter grottes et failles inaccessibles aux randonneurs et aux plaisanciers. Rendez-vous est pris avec notre guide Karl . Il est 9h00 du matin. Nous sommes à Port-Miou. Une calanque proche du village de Cassis très bien protégée, qui est également un port de plaisance. Là à terre Karl commence à nous préparer à cette nouvelle aventure. Nous écoutons bien ses conseils, car c’est pour Christine et moi-même une première. On apprend bien au sec comment régler les cale pieds, comment manier la pagaie dont les pales sont croisées. Il y a des modèles de kayak à deux places et des monoplace. Viens le moment de monter à bord. L’embarcation éfilée qui nous semblait instable se révéle parfaitement stable. Christine rassurée, prend place devant. Je m’installe à l’arrière après avoir disposé dans les compartiments nos affaires personnelles ainsi que des bouteilles d’eau car il fait très chaud et notre pique-nique. Notre kayak peut transporter dans ses compartiments beaucoup de matériel. C’est très pratique. Dans notre programme de visite est prévu un arrêt d’une bonne heure pour déjeuner sur une plage et se reposer. Une fois sur l’eau, nous appliquons les conseils de Karl pour pagayer, tourner , ralentir, reculer. Puis nous partons pour la visite tant attendue. Nous sommes une douzaine de kayaks de mer à évoluer ensemble sur l’eau. Très vite on trouve notre équilibre dans la mer qui n’est pas très plate avec les nombreux bateaux qui circulent. Les kayaks de mer à la carène très éfilée glissent facilement sur l’eau. Leur stabilité est excellente surtout quand on avance vite. On est alors en appui sur les pagaies dans l’eau, ce qui contribue à l’équilibre de l’embarcation . Notre guide glisse d’un kayak à l’autre pour nous donner de nouveaux conseils et corriger nos défauts sur le maniement de la pagaie aux pales croisées, sur la façon de nous diriger. Sa présence nous apporte réconfort et sécurité tout au long du parcours. Nous longeons maintenant la pointe Cacau. Des trémies qui servaient au XVIIIème siècle pour charger les pierres extraites de la carrière de Port-Miou sur les bateaux, plongent dans la mer. La mer est plus agitée avec une petite houle qui se mélange aux sillages des bateaux. Karl nous montre la direction à suivre. Nous laissons à notre droite l’entrée des calanques de Port-Pin et d’En Vau et nous nous dirigeons vers les calanques de l’Oule et de l’Essadon. Là, une aiguille vertigineuse, plonge dans la mer. Le passage dans la faille est étroit et dangereux le jour où le vent est trop fort. Le ressac à l’intérieur peut atteindre une hauteur de un mètre interdisant toute circulation. Mais aujourd’hui, malgré un petit vent du sud, le site est praticable sans risque. Nous nous engageons dans un décor somptueux et impressionnant par une ouverture étroite qui traverse de part en part l’aiguille. Une fois de l’autre côté nous reprenons notre route vers la grotte de

la calanque de l’Oule. Nous y pénétrons par une entrée étroite qui débouche sur une immense salle obscure. Très vite , nous nous habituons à la pénombre. Le spectacle est grandiose. Une lumière bleue venant du fond de l’eau illumine la salle. Dehors, le vent se lève. Jusqu’à ce moment, la balade semblait facile. Face aux vagues, ce n’est pas de tout repos et nous commençons à fatiguer. Christine s’arrête de pagayer de temps en temps, comptant sur mes seules forces pour faire avancer rapidement notre kayak bi-place. Un conseil, lorsque vous partez en couple , faites toujours monter votre compagne devant, sinon vous risquez de pagayer seul une bonne partie du parcours. C’est un peu comme quand vous rouler en tandem. Généralement les filles prennent place derrière et laissent les garçons devant. Résultat, vous vous épuisez rapidement en pédalant seul la plupart du temps. Mesdames, ne vous vexez pas, je plaisantais bien sûr. Notre prochaine étape est maintenant toute proche. Nous entrons dans la calanque d’En Vau. La mer y est calme et nous filons rapidement vers la plage qui se trouve au fond. La calanque ressemble à un fjord. Les hautes falaises sont impressionnantes. Un décor grandiose que de nombreux randonneurs et plaisanciers affectionnent. Il faut dire aussi que le site est parfaitement abrité du mistral le vent du nord. Les eaux turquoises, calmes et transparentes, sont une véritable invitation à la baignade. Nous y faisons une pause d’une bonne heure , pour un grand moment de détente. Au programme, baignade, pique nique et sieste pour ceux qui sont fatigués. Un moment très agréable dans ce décor somptueux. Puis vient le moment de revenir vers notre point de départ. A la sortie d’En Vau, nous pénétrons dans Port-Pin pour une ultime visite. C’est une calanque ombragée par une pinède qui se termine par une plage de sable. Ensuite retour vers la pointe Cacau, puis vers Port-Miou, lieu de notre départ. Fatigués, mais pas épuisés, nous venons de vivre une expérience unique . Celle de découvrir le littoral par la mer et une nature impressionnante.

Guide Pratique: RENSEIGNEMENTS: Kayak Attitude 555 rue Saint Pierre 13012 MARSEILLE - Tél 0612952012 www.kayak-marseille.fr Sorties à la 1⁄2 journée ( 3h00 – 35€ ) ou à la journée ( 6h00 – 55 € ) Stages de 2 à 5 Jours Départ depuis Port-Miou à Cassis pour la visite d’En Vau, Port-Pin, l’Oule, L’essadon Départ depuis les Goudes à Marseille vers les îles et Riou Pour connaître la réglementation des calanques contacter le GIP des calanques de Cassis à Marseille - www.calanques.fr

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Vertigineuse et étroite, la faille de l’Essadon n’est accessible qu’aux kayaks de mer. Le fort ressac rencontré certains jours, la rend dangereuse pour la baignade.

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AU GRE DU VENT

D’île en île

Chapelet d’îles sublimes posées sur la mer des Caraïbes, l’archipel des Grenadines égrène ses îles au trésor comme autant de bijoux d’un diadème royal. Un héritage, que les navigateurs, qui fréquentent ces rivages bénis, ont su nous transmettre. A découvrir comme autrefois en bateau à voile.

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les Grenadines

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Petit Tobago, un bijou bordé de sable blanc, posé sur une eau transparente et poissonneuse d’une centaine de mètres de long est situé au sud des Grenadines .

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Situées au bord du récif du Fer à Cheval, les Tobago Cays sont une escale paradisiaque. L’endroit idéal pour jeter son ancre à proximité des îles inhabitées de Jamesby, Baradal, Petit Bateau et Petit Rameau.

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A Sainte-Lucie, deux ĂŠnormes pitons dominent la mer. Des gĂŠants de lave endormis qui encadrent Piton Bay pointant vers le ciel.

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White Island, une petite île de rêve à l’écart des mouillages classiques fréquentés par les plaisanciers. Situé au sud de Carriacou, ce petit paradis est un Parc Marin entouré de très beaux récifs coralliens.

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AU GRE DU VENT I Les Grenadines

D

isposé du nord au sud entre les îles de Saint-Vincent et de la Grenade, l’archipel des Grenadines s’étend sur un vaste territoire où domine le bleu indigo de la mer des Caraïbes. Mises au goût du jour par les navigateurs en recherche de villégiatures marines d’exception, certaines de ces îles font aujourd’hui partie intégrante du gotha des petits paradis terrestres. Canouan, Moustique, Béquia, Mayreau et Union Island ne sont que les plus connues de ce véritable coffre au trésor qui multiplie à l’envi les plages de rêve, les baies sublimes et les sites inoubliables. Les Grenadines constituent donc un univers balnéaire unique, terrain de jeu privilégié des amateurs de course au large et des chercheurs de corail. Sa multitude d’îles offre en effet au marin amateur ou confirmé une variété de parcours au vent ou sous le vent. Des escales colorées, animées par la musique des Caraïbes et les anses secrètes et inhabitées. Vie nocturne bruyante ou farniente sauvage à la Robinson, tous les plaisirs sont propices à une visite de cet archipel à la population chaleureuse. Du côté du monde sous-marin, les baigneurs équipés d’une simple paire de palmes, d’un masque et d’un tuba découvriront un univers chatoyant à la mesure de leurs espérances, baigné par une eau cristalline à souhait.

Direction Sainte-Lucie Pour la plupart, les croisières en direction des Grenadines partent de la somptueuse marina du Marin, au sud de la Martinique. On embarque en fin d’après-midi dans la chaleur humide des Antilles qui envahit les visiteurs dès la sortie de l’avion. Et c’est bien après le coucher du soleil, après avoir dégusté le premier punch fruité sur le pont tout en admirant les derniers feux du couchant que l’on prend la mer dans la douceur de la nuit tropicale. Direction Sainte-Lucie guidé par les étoiles et grisé par cette première nuit à bord, bercé par le souffle de l’alizé. On se réveille bien souvent au premier matin de la croisière dans le cadre magique de Marigot Bay, une baie naturelle de la côte ouest de Sainte-Lucie qui s’enfonce au milieu d’un relief élevé recouvert d’une végétation tropicale dense. Sainte-Lucie est véritablement l’île sauvage par excellence. On y marche, on y fait du cheval, on y emprunte les barques des pêcheurs pour découvrir ses côtes sauvages et ses hautes falaises peuplées d’oiseaux tropicaux. Inutile de dire qu’il ne faut pas rechercher à Sainte-Lucie la vie trépidante qui régit certaines autres îles des Antilles. Ici on s’immerge dans la nature jusqu’à en épouser le rythme. Un panorama somptueux attend les voyageurs à Piton Bay, au sud du petit village typique et coloré de Soufrière. La baie encadrée de deux énormes pitons dominant la mer constitue en effet l’une des cartes postales les plus connues de toutes les Antilles. Si la découverte de ce site fabuleux peut se faire par la route, c’est naturellement par bateau que le spectacle des géants de lave endormis pointant vers le ciel est le plus admirable, notamment en fin de journée, lorsque les feux du couchant illuminent l’ensemble d’une lumière dorée. A une heure de bateau au sud de Saint-Vincent, Bequia - prononcez «Bécoué» - est essentiellement

une île de pêcheurs et de marins qui ont posé leur sac pour une escale prolongée. Vallonnée, verdoyante, Bequia possède de belles plages de sable fin et constitue souvent l’escale principale d’une croisière dans les Grenadines. Ainsi, après avoir jeté l’ancre dans Admiralty Bay, on rejoint Port Elizabeth, l’unique ville et donc la capitale de l’île, nichée au fond d’une vaste anse aux eaux turquoise. Le petit bourg aligne, le long d’une promenade qui longe le bord de mer, de petites maisons colorées où se déroule l’essentiel des activités communautaires de l’île : banque, magasins d’alimentation, bibliothèque, boutiques, café Internet… A son extrémité nord, le petit marché couvert s’ouvre juste après les étals de fruits et légumes qui jouxtent, sous le soleil, le quai où accostent les ferries inter-îles. Colliers et tee-shirts vous tendent les bras pour une petite séance de shopping coloré. A l’autre extrémité, de la promenade bordée par de majestueux cocotiers, la petite église ouverte à la brise du large attend les fidèles à l’ombre des flamboyants. Un petit sentier continue par le bord de mer à longer des maisons privées et des restaurants pieds dans l’eau. L’un d’eux est d’ailleurs remarquable par son porche formé de deux mâchoires de baleines. Cette entrée originale ouvre sur un patio où le bar et les fauteuils conjuguent avec le même esprit décoratif divers os de baleines, rappelant au passage que Bequia fut autrefois un centre important de chasse à la baleine. La petite plage qui s’étire devant ce lieu iconoclaste tisse une fine frange de sable blanc filant dans une eau cristalline à souhait. En sens inverse on partira à la découverte du Fort Hamilton qui domine la baie dans un décor de cactus et de fleurs tropicales. Une rangée de canons usés par le temps et les embruns pointe toujours vers le large rappelant les luttes maritimes que se livrèrent ici les grandes nations coloniales. En redescendant vers la côte est on visite Paget Farm, une pêcherie ancestrale encore animée quelques fois l’an par des marins partant encore pêcher la baleine au harpon et à la barque. Plus loin sur la côte sudouest, Moon Hole, offre son ensemble d’habitations troglodytes inachevées. De retour dans Admiralty Bay on ne manquera pas d’aller goûter à la douceur de l’eau le long de la magnifique plage de Princess Margaret Bay et de son splendide récif de corail. Et c’est dans ce décor admirable que l’on pourra admirer les derniers feux du couchant qui illuminent alors le sable et la végétation alentour d’une belle lumière dorée.

Vers le sud au coeur des Grenadines C’est généralement l’heure choisie par les navigateurs pour lever l’ancre et hisser les voiles vers le sud. Une nuit de navigation et l’on se retrouve alors en plein cœur des Grenadines. A Canouan par exemple, merveilleux croissant de nature bordé de récifs de corail d’une grande richesse et qui ont valu à l’île une belle réputation parmi la communauté des plongeurs sous-marins. L’ancienne « île des tortues » attire ainsi chaque année de nombreux amateurs du monde du silence qui découvrent sous la surface de ses eaux cristallines, une faune étonnement abondante et colorée.

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AU GRE DU VENT I Les Grenadines

Mustique , l’île préférée des «people»

Retour à la civilisation à Union

Célébrée par les stars du monde entier, Moustique est une escale incontournable où l’authenticité des Caraïbes se trouve un peu atténuée par la présence de toutes les somptueuses demeures plantées dans un décor qui a néanmoins su garder tout son charme. Car la réputation de ce petit paradis pour nantis n’est plus à faire et, depuis de nombreuses années, l’île a fait maintes fois la une des magazines « people » de la planète tant les célébrités du monde entier ont jeté leur dévolu sur ce gros rocher verdoyant. Si la princesse Margaret d’Angleterre, à l’origine de cette dévotion, a aujourd’hui quitté l’île, Mike Jagger y coule toujours des jours paisibles aux côtés des nouveaux arrivants comme Raquel Welsh, Phil Collins, Denzel Washington, David Bowie ou encore Tommy Hilfiger. . Ils viennent rejoindre la guest list de l’île que les visiteurs cherchent bien souvent à se procurer mais sur laquelle les natifs demeurent finalement assez discrets. Il n’empêche. Les chasseurs d’autographes en herbe sont toujours aussi nombreux et le jeu favori de l’escale de Moustique consiste bien souvent à deviner à qui appartient telle ou telle villa. Mais il y a assez peu de chance que vous rencontriez l’une ou l’autre de ces têtes connues en vous promenant sur l’île, y compris du côté de Macaroni Bay où Mike Jagger organise chaque année sa fameuse "Charity Party". Vous aurez en revanche plus de chance au Basil’s Bar, une adresse incontournable de l’île et même de toutes les Grenadines où le coucher du soleil a été érigé en spectacle quotidien.

Union replonge le voyageur dans la «civilisation». Il faut dire que l’île possède un aéroport, une banque et un hôpital, c’est dire... Rassurez-vous : la civilisation s’arrête là et le "pinacle", étonnant pain de sucre de 250 m de haut domine un paysage qui a su rester tout à fait authentique. Mais avant cela on est tout de suite séduit par la découpe montagneuse et verdoyante de l’île qui se reflète dans un lagon de corail aux couleurs splendides. L’arrivée au port se fait en longeant le récif de Thompson qui distille ses bleus turquoise au milieu desquels un original s’est construit un petit îlot artificiel édifié sur une montagne d’énormes coquilles de lambis. L’ensemble est aujourd’hui couronné d’un bar qui accueille les curieux de passage. En débarquant à terre, on découvre Clifton Village, la « capitale » d’Union, bâtie de part et d’autre de la rue principale où s’égrènent les petits commerces, les restaurants et les cafés Internet qui font la joie des marins en escale. Le point de rendez-vous incontournable est le marché aux fruits et légumes et son cercle de petites échoppes en bois peintes en couleurs vives. On s’y régalera des saveurs tropicales et de leur succulence, quitte à faire le plein pour le bord et s’en délecter une fois en mer. Mais Union vaut aussi par son décor naturel qui incite vraiment à se dégourdir les jambes après plusieurs jours de mer. En traversant l’île, on s’élève dans les hautes collines verdoyantes et fleuries qui dominent la mer et qui offrent, autour du mont Olympus, de somptueux panoramas. Ces derniers ouvrent sur Richmond Bay et surtout sur Chatham Bay, la plus grande et la plus belle de toutes les baies d’Union. Avant de rejoindre Clifton et c’est à pieds que l’on grimpe jusqu’aux vestiges de Fort Hill, engloutis par la végétation. Parmi les rochers et les cactus, le panorama qui englobe la ville et le lagon où dansent les voiliers à l’ancre est tout simplement sublime. Le soir venu rien ne vaut le cadre agréable du Bougainvilla et de son restaurant pour savourer une cuisine des îles raffinée, principalement tournée vers les produits de la mer (poisson, langouste, lambis…), au son d’un steel band local.

Si Mayreau, au sud de Canouan, offre un véritable havre de tranquillité, que ce soit au mouillage comme à terre, elle le doit essentiellement à Salt Whistle Bay tant son décor enchanteur sublime la vision de son escale parfaite. On est séduit au premier regard par la courbe parfaite de sable blanc, le graphisme impeccable de ses cocotiers et le jeu de transparences qui caractérise les reflets émeraude de son lagon. Il semble ainsi que le site soit à ce point empreint d’éternité que sa contemplation ferait presque oublier l’aspect ludique de l’escale. Et c’est presque à regret que l’on doit s’arracher à la contemplation dans laquelle on se trouve rapidement plongé à bord du bateau. Une seule solution : sauter la tête la première dans cette eau cristalline qui nous tend les bras et rejoindre le rivage béni. Dans la partie nord, le rideau des cocotiers cache en fait un isthme de sable fin qui ouvre sur la cote au vent sur une immense plage sauvage bordée par un lagon corallien d’exception. En filant vers le sud de la plage, on découvre, au niveau du petit ponton de bois qui s’avance dans l’eau, un campement, où le soir venu, et moyennant quelques dollars caribéens, vous pourrez déguster une savoureuse langouste grillée en compagnie de quelques compagnons insulaires. Et c’est en quittant à regret ce havre d’extase tropicale que l’on s’aperçoit que Mayereau possède plus d’une plage. On s’éloigne en observant la silhouette incongrue du grand récupérateur d’eau douce qui s’affiche à flanc de montagne, souvenir du Père Divonne, l’une des figures emblématiques de l’île.

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Tobago Cays, sable, corail et eaux turquoises Tout au sud des Grenadines, au large d’Union qui ferme l’archipel, les Tobago Cays forment l’étape ultime à tous les points de vue. Petites îles inhabitées posées sur un immense récif de corail, les Tobago Cays sont le rendez-vous de tous les amoureux des merveilles de la mer des Caraïbes qui peuvent y admirer, audessus des flots comme au-dessous, des miroitements de couleurs réellement paradisiaques. De fait la vision de cet immense champs de bleu liquide entre ciel et mer a de quoi marquer les esprits et l’uniformité de sa beauté ne concède rien au graphisme engendré par la perfection de ses reflets cristallins. Tobago Cays est tout simplement un endroit sublime, une véritable escale paradisiaque dont tous les amoureux des Caraïbes sud parlent avec une émotion non contenue. L’endroit est à ce point magnifique qu’on ne sait où porter son regard et qu’on a presque du mal à choisir un coin pour jeter l’ancre et une plage pour lézarder.


Morpion est une île microscopique constituée d’un étroit banc de sable. Avec sa paillotte et son sable blanc, c’est l’endroit idéal pour retrouver calme et paix intérieure. Et se sentir au bout du monde.

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Escale sur une plage des Tobago Cays. Au programme baignde et farniente au soleil.

C’est généralement au sud de Baradal, l’îlot le plus intérieur, que les bateaux choisissent de mouiller. A quelques encablures à peine, le magnifique récif de corail du Fer à Cheval forme un merveilleux terrain d’aventures pour les nageurs et les plongeurs amateurs qui, à l’aide d’un simple masque, peuvent découvrir les merveilles du lagon. Et c’est un vrai bonheur que de parcourir à la nage les dédales du récif et d’y découvrir les multiples coraux aux teintes évanescentes. Décorés de gorgones qui ondulent sous la caresse de l’eau, les massifs de corail miroitent sous le soleil et s’enveloppent de myriades de poissons aux couleurs chatoyantes. La course du soleil constitue un élément d’importance pour choisir sa plage. Ainsi on préférera sans doute profiter des lumières matinales sur Jamesby, savourer le soleil de mi-journée sur Petit Bateau et terminer l’après-midi sur Baradal en laissant les heures s’égrener jusqu’au coucher du soleil qui disparaît dans un flamboiement unique, au loin, derrière Mayereau. L’autre atout de Tobago Cays, ce sont naturellement les barbecues improvisés sur la plage, sous le soleil de midi comme dans la douceur de la nuit tropicale. Un pur moment de bonheur ! Pour cela n’hésitez pas à demander le concours de Jean-Claude qui va de voilier en voilier proposer ses énormes langoustes à bord de son petit bateau à moteur rouge-orangé. Ici, tout le monde connaît Jean-Claude, une figure locale qui officie d’ailleurs jusqu’à Mayereau et qui n’a

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pas son pareil pour vous organiser une inoubliable fête sous les étoiles. De quoi renforcer, si c’était possible, le caractère véritablement magique de cette croisière.

Texte de Ariel FUCHS

Les Grenadines, une poussière d’îles Au delà d’Union, les Grenadines tisse un ensemble d’îles miniatures sous forme de petits paradis originaux pour privilégiés refusant les grands espaces. Palm Island, Petit Saint-Vincent et Petite Martinique offrent ainsi un cadre de robinsonnade fort sympathique sur la route du sud. Mais la palme revient sans conteste à Morpion, un petit îlot de quelques mètres carrés à peine émergeant d’un vaste récif de corail au nordest de Petit Saint-Vincent. Improbable pastille de sable immaculé et le plus souvent désert, Morpion donne l’illusion de n’appartenir qu’à celui qui y débarque. Une sensation rare et magnifique, renforcée par la beauté du cadre.


AU GRE DU VENT I Les Grenadines

Guide Pratique: Croisière La meilleure façon de découvrir les Grenadines est d’opter pour une croisière à bord d’un catamaran. Ce mode de transport à la voile permet de se déplacer agréablement et confortablement d’une île à une autre tout en profitant du paysage. De plus l’archipel des Grenadines offre toute l’année d’excellentes conditions de navigation. Pour ce qui est de la location à la cabine, le spécialiste en la matière s’appelle Switch.fr qui propose des tarifs défiant toute concurrence. Sa flotte moderne composée de maxi catamarans permet une offre assez large à partir de 790 euros avion, nourriture, vin, jus de fruits et skipper compris. Pour plus de renseignements www.Switch.fr ou appelez le 01 53 14 54 94 www.svgtourism.com www.croisieres-caraibes.com Décalage horaire - 6 h en été; - 5 h en hiver. Langue L’anglais est la langue officielle mais le créole est couramment utilisé. A Canouan et à Sainte-Lucie le français est compris. Monnaie Le dollar des Caraïbes (ECD). 1 euro = 2,8 ECD. Les cartes de crédit sont acceptées dans les hôtels et les restaurants

Shopping Rapporter des épices reste l’achat incontournable lors d’une croisière dans les «îles aux épices des Caraïbes » ! Noix de muscade, cannelle, curcuma, clous de girofles ou gousses de vanille exhalent des odeurs plus vraies et plus naturelles que jamais. Vous trouverez aussi des sculptures en bois, des vêtements et des bijoux artisanaux qui sont vendus un peu partout. Préservez l’environnement et évitez d’acheter corail, bijoux ou parures en carapaces de tortue ou en plumes d’oiseaux. Y aller Par avion Paris - Fort de France en Martinique Sur Corsair vol à partir de 717 Euros du 11/08/2008 au 06/10/2008 www.corsairfly.fr Correspondance vers Saint-Vincent et Union au départ de Fort-de-France. Formalités Aucun visa n’est nécessaire. Seul un passeport en cours de validité et un billet retour vous seront demandés. Santé Aucun vaccin n’est obligatoire. Climat Placées sous l’influence des alizés, les Grenadines bénéficient de températures agréables tout au long de l’année (25 °C en moyenne). Electricité 220 V dans les Grenadines, 110 V à SaintVincent.

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LOISIR

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LOISIR I La balade aquatique

A vos masques.

Prêts.

Plongez! Partez à la découverte des plus beaux fonds de notre Planète.

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LOISIR I La balade aquatique

S

i la plongée sous-marine s’est pendant longtemps présentée comme un sport d’élite un peu macho, sachez que c’est devenu une activité de loisir accessible à tous avec le développement du snorkeling. Que l’on appelle de cent noms divers, comme la balade aquatique, la randonnée palmée ou la randonnée subaquatique. Une paire de palmes, un masque et un tuba suffisent pour découvrir le monde sous-marin et ses merveilles. Pas besoin de brevet, de permis, de matériel sophistiqué ou d’être un sportif de haut niveau. L’activité est accessible à tous et praticable de 7 à 77 ans. La plupart de ce qui est intéressant est situé dans les eaux peu profondes. Alors, pourquoi se priver du bonheur de découvrir en famille ou entre amis la joie et le bien-être d’évoluer en apesanteur. Une fois la tête sous la surface de l’eau, l’aventure commence. C’est la première étape de la découverte du monde sous-marin, un univers encore méconnu.

Des sentiers sous-marins balisés Pour se familiariser et découvrir ce nouvel univers, l’idéal est de partir à la découverte guidée de sentiers sous-marins balisés dans des zones classées en réserve, protégées, qui font l’objet de suivis scientifiques sur le repeuplement des espèces. La faune et la flore y sont abondantes dès les premiers centimètres. Les poissons ne sont pas effrayés et se laissent observer de près. L’expérience idéale pour une première approche du monde sous-marin équipé d’une simple paire de palmes, d’un masque et d’un tuba. Prenez par exemple la visite guidée du sentier sousmarin du Parc National de l’île de Port-Cros. Vous admirez. Le guide explique. Il vous invite à toucher des plantes vertes, les herbiers de posidonies. Ce sont les poumons de la Méditerranée. Un peu plus loin, il efface vos craintes sur les murènes et les poulpes. Sous la surface, nage un banc de mulets en quête de nourriture. Ce sont maintenant des rougets, des poissons séran, des girelles et des saupes qui sont sous vos palmes. Votre guide s’arrête à nouveau pour des précisions sur la chaîne alimentaire, les prédateurs et les subterfuges de leurs proies pour leur échapper. Un peu plus bas, sur l’herbier de posidonies, un couple de poissons labre prépare le nid de leur parade nuptiale. Dans un trou, votre guide vous montre un magnifique chapon. La vie marine regorge d’une telle richesse que poissons et faune pélagique vous entraînent plus profond, mais là, c’est le domaine de la plongée libre et de la plongée en scaphandre autonome, le seul moyen d’évoluer librement sans regagner la surface entre deux inspirations. Mais ne brûlons pas les étapes. Contentezvous pour vos premières sorties d’évoluer à la surface de l’eau puis plus tard jusqu’à 2 à 3 mètres de profondeur. Le spectacle observé est suffisamment passionnant pour vous retenir et vous fasciner. Sensations fortes assurées. Un dernier conseil avant que vous ne plongiez. Le monde sous-marin est fascinant. Alors n’oubliez pas de remonter respirer à la surface. Vous passerez ainsi plus de temps sous la mer. 52 EAU Mag

Le matériel, comment le choisir? LE MASQUE Il doit épouser la forme du visage sans provoquer de gêne et être étanche. Pour tester son adhérence sur le visage. Appliquez le sans passer la sangle derrière la tête en prenant soin de ne pas emprisonner de cheveu entre la jupe assurant l’étanchéité et votre visage, la condition sine qua non d’une étanchéité parfaite. Créez une dépression en inspirant par le nez. Si le masque tient tout seul comme une ventouse tant que vous ne relâchez pas la dépression, c’est qu’il est parfaitement adapté à votre visage. Dans le cas contraire, essayez un autre modèle. Pour l’apnée, préférer un masque avec un petit volume intérieur.

LE TUBA Pour continuer à respirer à la surface tout en regardant sous l’eau, un tuba est nécessaire. Cet accessoire augmente votre liberté de mouvement. Son diamètre doit être suffisant pour assurer une bonne ventilation. Les embouts en silicone procurent un meilleur confort en bouche. Ceux munis d’une soupape permettent d’évacuer l’eau facilement. Le tuba est également un élément de sécurité qui vous permet de respirer même la face dans l’eau. Installez le sur le masque à l’aide de l’agrafe prévue à cet effet.

LES PALMES Balade, plongée libre, apnée? Quel modèle choisir? Longues et nerveuses, ce sont les palmes idéales pour l’apnée. Pour la balade, une palme souple et légère vous assurera un palmage facile. Inutile de porter des chaussettes en néoprène, le chausson des palmes de loisir est souple et confortable. C’est le choix idéal pour la randonnée aquatique.

LE VETEMENT S’il n’est pas nécessaire pour la pratique de la balade aquatique, il peut rendre de nombreux services et vous protéger du froid après un coup de mistral en Méditerranée par exemple ou avant ou après la saison estivale. Car l’eau en contact avec le corps du nageur ou du plongeur agit comme une pompe à calories. Les pertes sont évidemment plus importantes lorsque l’eau est froide mais sont non négligeables en eau chaude, même si sa température est de 24°C. Pour se protéger des déperditions caloriques, le vêtement isothermique est l’arme absolue. Les shorty et les vêtements de 2 à 3mm d’épaisseur sont destinés aux eaux chaudes. Pour les eaux plus froides il faudra choisir un vêtement plus épais. Le vêtement doit être souple et ajusté, sans pour cela serrer.

L’ENTRETIEN DU MATERIEL Pour conserver les qualités de votre matériel, évitez les expositions prolongées au soleil. Rincez le après chaque utilisation. Laisser le sécher avant de le stocker.


Rien de plus agréable que d’évoluer à la surface ou entre deux eaux en totale apesenteur.

Les oblades sont des poissons de Méditerranée qui évoluent en banc entre la surface et quelques mètres de profondeur.

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Avec un tuba, vous respirerez calmement à la surface tout en observant sous l’eau la vie marine. Dans les eaux transparentes de la Mer des Caraïbes, les poissons ludjans peu craintifs nagent près de la surface.


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Sur les panneaux d’information immergés des sentiers sous-marins balisés, les nageurs découvrent la vie expliquée, située sous leurs palmes. 56 EAU Mag


Quelques conseils pour pratiquer la balade aquatique et la plongée libre en toute sécurité Pour la balade aquatique • préférez les zones protégées réservées aux baigneurs et celles interdites aux bateaux • hors de ces zones, faites attention aux bateaux qui ne vous voient pas forcément. Signalez vous avec une bouée car il y a de nombreux accidents l’été avec des plaisanciers peu attentifs.

Pour la plongée libre et l’apnée • avant les vacances, une préparation physique est conseillée comme le jogging, la natation, le vélo. • pratiquer toujours la plongée libre et l’apnée à deux. Durant l’immersion, le deuxième plongeur surveille l’apnéiste depuis la surface. Pas seulement pour les risques de syncope, mais aussi pour tout autre problème tel que crampes, ... • à la descente, ne pas attendre d’avoir mal aux oreilles pour équilibrer la pression de l’eau sur les tympans. Compenser tout le long de la descente en vous pinçant les narines et en soufflant par le nez. Sans laisser l’air s’échapper par la bouche et sans forcer sur les tympans. • compenser l’écrasement du masque en soufflant de l’air par le nez • ne pas pratiquer d’hyperventilation, c’est-àdire pas d’inspiration et d’expiration forcées avant l’immersion. Risque de syncope à la surface et sous l’eau durant la remontée. L’apnéiste doit se préparer en respirant sans exagérer l’inspiration et l’expiration. • ne pas s’immerger après une longue exposition au soleil (choc thermique au contact de l’eau) • ne pas s’immerger après un repas copieux et bien arrosé. Attendre de préférence trois à quatre heures avant de mettre à l’eau • signaler votre présence aux bateaux par une bouée. Nombreux accidents l’été. • ne jamais vouloir atteindre ou dépasser ses limites. Vous ressentirez les sensations de l’apnée par 2-3 mètres de profondeur. Ne cherchez pas à atteindre 8 à 10 mètres pour vos premières apnées. Pour ceux qui atteignent déjà ces profondeurs, pour aller audelà, il faudra pratiquer une préparation physique et mentale spécifique à l’apnée (techniques respiratoires, méthodes de compensation, ...) • respecter la nature. Eviter de ramasser coquillages, corail, gorgones, crustacés et de détruire la flore et la faune sous-marines. Contentezvous d’observer ce qui se passe autour de vous.

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Rascasse

Anémones jaunes incrustées

Guide Pratique:

Sept sentiers sous-marins à découvrir en Méditerranée • Réserve Naturelle de Cerbère Banyuls dans les Pyrénées Orientales – Renseignements sur le site www.cg66.fr D’une longueur de 250 mètres, le parcours est ponctué de 5 stations d’observations représentatives des écosystèmes de la réserve. Ces bouées sont équipées de panneaux d’informations immergés. Le périmètre du sentier est surveillé par des maître nageurs. L’accès au sentier est gratuit et se fait par le pont d’accueil situé sur la plage de Peyrefite. Palmes, masques et tubas sont disponible en location. Grâce au tuba équipé d’une liaison radio, vous entendrez sous l’eau tout au long du parcours, les commentaires d’Astrée. Une petite étoile de mer qui vous présentera le milieu dans lequel elle vit et ses amis sous-marins. • Parc Marin de la Côte Bleue de Carry le Rouet dans les Bouches du Rhône - www.parcmarincotebleue.fr Il est situé sur la plage du Cap Rousset avant le port de Carry. Vous pouvez visiter le parcours seul ou avec les guides du parc. Les poissons sont nombreux et familiers. Ils nagent à proximité des baigneurs et ils vous accompagneront tout au long de vos évolutions aquatiques. Vous y croiserez entre autre des mulets, des sars, des oblades, des saupes, des daurades peu farouches. • Parc National de l’île de Port-Cros dans le Var Situé sur la Plage de la Palud, ce sentier est un modèle du genre. Le matériel et les guides sont à la disposition des baigneurs. Le parcours est ponctué de stations d’observations représentatives des écosystèmes de la réserve et de panneaux d’information immergés. Le site est très joli et la faune sous-marine abondante dès le bord de la plage. Le mouillage est interdit mais possibilité d’arriver en bateau et de s’amarrer au ponton si la longueur de votre embarcation n’excède pas 5 mètres de longueur. www.parcnationalportcros.fr

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Poulpe

Port-Cros est accessible par bateau navette depuis les ports de Hyères et du Lavandou www.vedettesilesdor.fr Pour découvrir les fonds sous-marins des îles de Porquerolles et de Port-Cros, embarquez avec le champion du monde d’apnée Stéphane Mifsud ( Tél : 06 16 90 60 57 ) pour des sorties à la journée pour tous niveaux. Départ depuis la base de location de bateaux et du port à sec GAPORT – 745 Route des Vieux Salins – 83400 HYERES www.gaport.fr • Réserve sous-marine du Larvotto à Monaco. Cette très belle réserve est accessible directement depuis la plage du Larvotto située dans la ville de Monaco. A découvrir avec le champion du monde d’apnée Pierre Frolla qui vous emmènera avec ses guides à la découvertes des plus belles espèces de la Méditerranée. Pour ceux qui veulent découvrir l’apnée ou se perfectionner, c’est l’occasion de découvrir les stages et les sorties à la journée organisée par l’Ecole Bleue du champion Monégasque. tel : +33 678 635 052 www.pierrefrolla.com www.ecolebleue-monaco.com • Domaine du Rayol dans le Var Vous y visiterez de magnifiques jardins terrestres et sousmarins de Méditerranée. ww.domainedurayol.org • Réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio en Corse située au pied de la ville de Bonifacio . Décor de rêve baigné par une eau cristalline. • Sentier sous-marin de la pointe de l’Aiguille à Théoulesur-Mer dans les Alpes Maritimes A visiter également - Parc du Mugel de la Ciotat www.atelierbleu.fr - Sentier sous-marin de la Londe les Maures - Var Renseignements auprès de l’Office de Tourisme de la Londe – 04 94 01 53 10 - Site Natura 2000 du Cap d’Agde dans l’Hérault


Les stations d’observation des sentiers sous-marins balisé sont des bouées équipées de main courante pour faciliter l’observation de la vie marine , comme ici sur l’île de Port-Cros.

Au vieux plongeur C’est aussi le spécialiste de la balade aquatique

Un nouveau site Internet spécialement dédié:

vieuxplongeur.com/nage Le site des passionnés de nage, apnée et triathlon. Faire des prix est à la porté de n’importe qui, mais seul le VIEUX PLONGEUR vous offre un tel service: Vente 15 jours à l’essai , Garantie de 24 mois et garantie d’usage à vie (prêt de matériel en cas d’immobilisation)

Et en plus, nous vous dispensons de nous payer la différence quand vous trouverez plus cher ailleurs. 42, rue du rouet 13006 Marseille

Tel : 04 91 48 79 48

(parking gratuit) EAU Mag 59


VU DU CIEL

Entre mer et nature Loin de l’agitation du plus célèbre village du monde, la presqu’île qui s’étend du Cap Lardier au Cap des Salins est restée en grande partie sauvage avec ses plages de rêves et ses criques désertes. Certaines sont parmi les plus belles de la Côte d’Azur. Dépaysement assuré.

Au Cap Lardier, le côté le plus préservé de la presqu’île, des falaises tombent dans la mer, interdisant l’accès aux promeneurs. Seuls quelques privilégiés peuvent accéder en bateau à des mouillages idylliques.

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La presqu’île de Saint-Tropez

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Les plages du Cap Taillat sont accessibles en bateau ou à pied depuis l’Escalet par le sentier du littoral. Un spectacle d’une rare beauté avec du sable blanc aux reflets argentés et des eaux transparentes.

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VU DU CIEL I La presqu’île de Saint-Tropez

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Entre l’Escalet et le Cap Taillat, en empruntant le sentier du littoral jalonné par une végétation Méditerranéenne riche et odorante, où des milliers de cigales prennent refuge l’été, se succèdent criques et plages désertes plongeant dans une mer aux couleurs des Caraïbes.

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VU DU CIEL I La presqu’île de Saint-Tropez

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VU DU CIEL I La presqu’île de Saint-Tropez

Le Cap Camarat surmonté d’un phare est situé entre la baie de Bonporteau et la grande plage de Pampelonne. Il est découpé de nombreuses criques accessibles par un sentier escarpé qui descend au bord de mer depuis le phare.

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Située sur l’isthme du Cap Taillat, cette magnifique mais fragile plage, baignée par une eau transparente et turquoise, fait l’objet de toutes les attentions du Conservatoire du Littoral pour la conserver dans son état d’origine.

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VU DU CIEL I La presqu’île de Saint-Tropez isposé du nord au sud entre les îles de Saint-Vincent et de la Grenade, l’archipel des Grenadines s’étend sur un vaste territoire

A quelques kilomètres seulement du centre du village de Saint-Tropez , du Cap des Salins au premier plan, à la Pointe du Capon en fond, se succèdent des plages de sable blanc facilement accessibles à pied. Loin des foules de la plage de Pampelonne, c’est l’endroit idéal pour se reposer et profiter pleinement de ce décor de carte postale digne des plus beaux lagons tropicaux.

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TECHNOLOGIE

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Trilobis 65

Mi-bateau, mi-maison, c’est le yacht du futur avec vue sur le monde sous-marin.

Une crĂŠation de Giancarlo ZEMA EAU Mag 71


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TECHNOLOGIE I Trilobis 65

La zone de jour, spacieuse, est composée de deux espaces à vivre, séparés par l’escalier en calimaçon.

Le Trilobis 65 est un vrai bateau de 20 mètres de long composé de quatre niveaux reliés entre eux par un escalier.

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Situé 3 mètres au-dessous de la surface, le dernier niveau offre une vision sur 360° grâce à sa bulle panoramique.

La zone de nuit est conçue pour six personnes . Elle accueille deux chambre simple et deux chambres double.

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TECHNOLOGIE I Trilobis 65

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es zones côtières sont les régions les plus peuplées de la planète. Nous y sommes de plus en plus nombreux et la place commence à manquer dans certaines régions littorales. Dans les pays d’Asie du SudEst, comme la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, des villages entiers ont été bâtis au-dessus de l’eau. Pour l’architecte naval Giancarlo Zema, il est certain que l’homme dans l’avenir sera contraint de vivre sur l’eau. L’espace y est immense et offre des possibilités presque illimitées. Pour cette raison, il s’est spécialisé dans une architecture innovante, semi-immergée, avec un soucis constant d’être en totale harmonie avec la nature pour ne pas reproduire les erreurs du passé comme celles qui ont été commises dans les grandes villes où le stress et la pollution ont atteint des niveaux très élevés. De cette réflexion sur la manière dont l’Homme se répartit et vit sur la planète est né le projet du Trilobis 65. Une sorte de maison flottante du IIIe millénaire dont la forme a trouvé son inspiration dans une petite créature très ancienne. Le Trilobite, qui vivait dans les océans il y a quelques 500 millions d’années. « J’ai commencé par observer la nature, – explique Giancarlo Zema - ses formes, son harmonie et ses formes sinueuses. Seule la nature peut nous guider dans notre recherche d’une architecture harmonieuse. Le but principal du projet est de permettre à tout un chacun de vivre dans un environnement fantastique et inhabituel, dans un logement autosuffisant et non polluant. » Le Trilobis 65 est un vrai bateau, de 20 mètres de long par 13 mètres de large. Futuriste par sa forme et par les technologies utilisées qui sont parmi les plus modernes et par son impact limité ou quasiment nul sur l’environnement. Il est construit en matériaux composites de haute résistance et il utilise un carburant non polluant, l’hydrogène. Il n’a pas été conçu pour effectuer de longues traversées en mer, mais plutôt pour s’installer dans des baies, des atolls et des parcs marins. Pour y vivre confortablement, comme dans une maison flottante. Le Trilobis 65 navigue à la vitesse maximale de 7 nœuds. Les déplacements sont donc courts et permettent de changer de baie, de récif corallien ou de zone de mouillage pour observer la vie marine en fonction des saisons, des heures de la journée, les animaux marins et pourquoi pas les migrations des poissons. Pour l’amarrage et le mouillage il n’était pas possible d’utiliser les moyens classiques tels que les ancres qui détériorent le fond des océans et provoquent le recul des herbiers dans lesquels les jeunes poissons naissent et grandissent. La forme des Trilobis a été étudiée de façon à venir s’emboîter à un quai de forme circulaire comme les morceaux d’un puzzle. Les Trilobis se regroupant ainsi par groupes de quatre constituent de véritables villages flottants. Mi-Yacht, mi sous-marin, le Trilobis 65 est composé de 4 niveaux reliés par un escalier en colimaçon. Ce dernier débouche sur le pont supérieur, qui accueille le poste de pilotage. Depuis une hauteur de 3 ,5 mètres au-dessus du niveau des flots, on peut y observer la mer et l’immensité des océans. Une immense bulle en verre permet de conserver une vision panoramique sur l’océan. Une fenêtre sur l’extérieur s’obscurcissant et s’éclaircissant à volonté pour se protéger de la chaleur du soleil, ou préserver son intimité le soir venu. La vitre est composée de deux couches de verre emprisonnant un électrolyte qui possède la propriété suivante. En changeant la

tension qui traverse l’électrolyte, on modifie la teinte de la fenêtre en la faisant passer du clair au noir absolu. Le système est alimenté par des panneaux solaires. Lorsqu’il fait nuit ou quand le ciel est nuageux, ce sont les batteries du navire qui prennent le relais. Le deuxième niveau, est la zone de jour. « Pour respecter la philosophie du Trilobis – ajoute Giancarlo Zema – le mobilier est conçu et réalisé en matériaux naturels aux formes arrondies, et douces. » Un espace protégé de l’extérieur également par des immenses vitres à vision panoramique identiques à celles utilisées sur le pont supérieur. On y trouve des groupes de places assises, la cuisine, l’espace pour partager déjeuners et dîners toujours avec une vision panoramique sur l’extérieur et une grande terrasse. L’escalier en spirale est parfaitement intégré séparant les espaces intérieurs de ceux se trouvant à l’extérieur. « Des portes de verre coulissent entièrement pour accéder au pont extérieur en teck et ainsi augmenter la notion d’espace de ce niveau ». Toujours en utilisant l’escalier à spirale, on accède à la zone de nuit. Elle est conçue pour six personnes et se situe 80 centimètres en dessous du niveau de la mer. « Le Trilobis 65 a été pensé pour préserver l’intimité des propriétaires et de leurs invités. Cet espace accueille deux chambres à coucher simple et deux chambres double. Chacune est équipée d’une salle de bains privée. » C’est là que se trouve également le système de propulsion du bateau composé de deux moteurs électriques de 300cv chacun. Ces derniers sont alimentés en hydrogène. Le carburant est stocké dans 2 réservoirs de 960 litres chacun. Une technologie bien maîtrisée par l’Agence Spatiale Européenne et pour laquelle l’architecte Italien a bénéficié d’un transfert de technologie pour adapter le système de propulsion spatial à un bateau. On trouve également à ce niveau une plate-forme extérieure rétractable qui permet de se mettre à l’eau facilement. Le dernier niveau quant à lui, est situé à 3 mètres au-dessous de la surface de l’eau. C’est pour Giancarlo Zema son concepteur, la perle du projet. Confortablement installées et bien au sec, six personnes peuvent suivrent le ballet incessant des poissons multicolores des récifs coralliens aux formes et aux couleurs d’une infinité variété et observer le monde sous-marin depuis cette bulle à vision panoramique. Un lieu clame et reposant propice à la méditation. Lorsque la nuit est la plus totale, des projecteurs illuminent les récifs coralliens environnants et la vie marine pour assister à un spectacle unique. Celui du Monde du Silence qui s’endort pour certaines espèces et qui commence pour d’autres comme les prédateurs. Ne soyez pas inquiet, cet espace est parfaitement sécurisé. Il est construit aux mêmes normes techniques que les sous-marins touristiques. Et il répond aux exigences draconiennes de la certification Lloyds,. La bulle qui fournit une vision sur 360° sous la mer, en verre très épais, résiste à la pression de l’eau Si ce nouveau concept de maison flottante vous séduit, sachez que pour vous lancer dans l’acquisition du Trilobis 65, il vous faudra débourser 4 à 5 Millions de dollars. Pour tout renseignement contacter: Giancarlo ZEMA Design Group Via della Giuliana , 32 - 00195 ROME – ITALIE Tél: +39 06 372 47 72 – Fax: +39 06 375 00 625 E-mail: studio@giancarlozema.com Site internet: www.giancarlozema.com EAU Mag 75


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Le bien être à la carte

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Thalassothérapie Thermalisme Spa Les vertus de l’eau ne sont plus réservées à quelques nantis ou curistes. Désormais, centres de thalassothérapie, stations thermales et spas attirent une clientèle de plus en plus large avec pour Saint-Graal la recherche du bien être à tout pris et aussi à tous les prix.

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BIEN ETRE I Thalasso • Spa • Balnéo

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pparus durant l’Antiquité, les bains se sont rapidement imposés comme une source de bien être, mais aussi comme un lieu social où l’on venait se détendre, se rencontrer et parfois même comploter. Au fil du temps, les vertus de l’eau sont devenues plus thérapeutiques. D’abord réservé à une élite, le thermalisme s’est ouvert au grand public grâce à la sécurité sociale, s’octroyant par la même un statut médical reconnu. Tombé un peu en désuétude dans les années 70, le bain connaît depuis une quinzaine d’années un véritable retour en grâce. Au thermalisme se sont ajoutés la thalassothérapie, le spa ou d’autres méthodes de balnéothérapie, plus innovantes et plus séduisantes. Aujourd’hui l’eau n’est pas seulement une technique curative, c’est aussi une véritable source de bien être, rendant caduque l’image du curiste palichon avec peignoir et régime à la clé. Aux ordonnances, ont succédé les séjours multi-activités où la pratique du bain s’associe volontiers avec le sport, le tourisme ou la culture Côté bénéfices pour l’organisme, l’eau agit de multiples façons. Stimulation de la circulation sanguine, évacuation des toxines, notamment par l’intermédiaire des glandes sudoripares (la sueur), le bain aide également à faire disparaître certaines douleurs ou tensions musculaires dues notamment au stress, il peut encore tonifier le muscle tout en procurant une sensation de détente. Les effets sont évidemment différents selon la nature et la température de l’eau, selon la technique utilisée, simple bain ou hydromassage ou en fonction des substances parfois contenues dans l’eau. Pour autant, sous le terme Balnéothérapie, qui désigne l’ensemble des traitements et soins ayant recours aux bains ou à l’utilisation de l’eau, on trouve désormais un choix aussi vaste que disparate.

Une image plus sportive et plus familiale Existant depuis très longtemps, le thermalisme est une technique utilisant les effets bienfaisants d’une source naturelle d’eau douce. Cette source peut se présenter de différentes manières, et souvent à des températures assez élevées. Il faut alors la capter avant de l’utiliser sans perdre ses qualités. En fonction de sa composition, on ne soignera évidemment pas les mêmes maux et l’on peut également, dans certains cas, exploiter les gaz et les boues recueillis en même temps. Un travail fastidieux qui demande des installations conséquentes et surtout une méthode où le suivi médical est vivement conseillé. Depuis quelque temps enfin, on assiste à l’ouverture de nouveaux centres proposant un programme exclusivement axé sur le confort et avec nombre d’innovations à l’image d’Aix les bains et de son massage sous jet. Une formule qui permet d’associer détente et découverte sans contrainte. Exclusivement basée sur les bienfaits procurés par l’eau de mer, la thalassothérapie est une discipline beaucoup plus jeune. Bien que l’on prête aux grecs « anciens » un certain intérêt pour l’eau de mer, la thalassothérapie, en tant que telle, n’a véritablement vu le jour qu’au18ème siècle, sous la plume d’un médecin anglais, Richard Roussel. En France, le premier établissement consacré aux traitements à l’eau de mer ne fut ouvert qu’en 1822 à Dieppe Il fallut néanmoins attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que l’engouement soit réel avec notamment l’ouverture de 80 EAU Mag

nouveaux centres proposant un programme exclusivement axé sur le confort et avec nombre d’innovations à l’image d’Aix les bains et de son massage sous jet. Une formule qui permet d’associer détente et découverte sans contrainte. Exclusivement basée sur les bienfaits procurés par l’eau de mer, la thalassothérapie est une discipline beaucoup plus jeune. Bien que l’on prête aux grecs « anciens » un certain intérêt pour l’eau de mer, la thalassothérapie, en tant que telle, n’a véritablement vu le jour qu’au18ème siècle, sous la plume d’un médecin anglais, Richard Roussel. En France, le premier établissement consacré aux traitements à l’eau de mer ne fut ouvert qu’en 1822 à Dieppe Il fallut néanmoins attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que l’engouement soit réel avec notamment l’ouverture de l’institut de Quiberon en 1964 par Louison Bobet, par ailleurs autrement célèbre. Dans les faits, les techniques utilisées sont directement inspirées par celles du thermalisme. En revanche, la thalassothérapie ne traite pas les mêmes parties du corps. Cette pratique est ainsi particulièrement indiquée pour les affections ostéo-articulaires, pour les tensions musculaires, pour certains dérangements respiratoires

Le spa, le paradis des urbains stressés ou encore pour des problèmes de peau. En outre, on peut trouver d’autres champs d’application sans compter que la thalassothérapie a très rapidement misé sur le bien être histoire d’attirer un public beaucoup plus large. En pratique, les traitements utilisent de l’eau de mer réchauffée (autour de 34°) pour libérer les éléments actifs contenus dans cette eau. Les algues sont également très employées, en utilisation directe ou contenues dans la boue. Enfin, l’environnement marin compte aussi dans le succès de la cure ou du séjour. Dernière dénomination à la mode mais aussi la plus vague, le Spa peut désigner tout autant un centre de remise en forme, qu’un bain à remous en passant par les différentes techniques de la balnéothérapie. À l’origine, le mot Spa signifie « sanitas per aqua » (la santé par l’eau), qui n’était autre qu’une devise romaine au temps de César. Le Spa est également souvent confondu avec le Jacuzzi, ce fameux bain à remous inventé en 1968 par monsieur Jacuzzi. Dans les faits, on regroupe sous la bannière Spa des centres mêlant esthétique et forme avec pour dénominateur commun l’utilisation de techniques issues du thermalisme ou de la thalassothérapie mais sans suivi médical. On s’y soucie aussi bien de mal au dos que d’amincissement, de beauté ou de relaxation. Une sorte de refuge magique pour actif urbain pressé Au final, si votre recherche concerne avant tout le bien être, le choix s’avère de plus en plus difficile. Entre la thalassothérapie aux vertus régénératrices reconnues et le thermalisme de confort et ses innovations, cela devient cornélien. Dans l’absolu, devant une telle diversité, on goûterait bien à tout, alors pourquoi ne pas varier les plaisirs en mer et montagne entre eau douce et eau salée. Et pendant que votre cœur balance, rien ne vous empêche de jouer la carte détente après le bureau dans le spa le plus près de chez vous. Texte de Dominique Salandre


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