Lettre du CRÉA n°69

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N°69 - Sept. / Déc. 2014

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Eh bien, chantez maintenant ! La saison 2015 est placée sous le signe de la Chanson française avec deux résidences et commandes exceptionnelles ! Le Chœur de Scène et les CRÉA’tures interprèteront les mélodies de Juliette, sur un livret et des paroles de Christian Eymery, les chœurs d’Éveil et d’Avant-Scène auront le plaisir d’interpréter des chansons de Michèle Bernard. Ces deux auteures compositrices font partie de la cour des grands et nous sommes une nouvelle fois très heureux de contribuer à la création d’un répertoire sur mesure pour voix d’enfants et adolescents avec des textes poétiques, chargés d’émotions, porteurs de messages et de valeurs, loin des niaiseries que subissent trop souvent les oreilles de nos enfants sur les ondes médiatiques. Au même titre que nos soixante-quatre autres créations, ces deux œuvres pourront être reprises dans les écoles et collèges en France. Le CRÉA poursuit ainsi sa route de créateur d’œuvres originales, qui hissent vers le haut et développent les oreilles et esprits de nos futurs adultes. Je ne peux m’empêcher de partager avec vous la fierté d’être programmé avec Les Indiens sont à l’Ouest au théâtre du Châtelet en avril 2015. Vingt-huit années de travail et de persévérance pour permettre à des enfants de la ville d’Aulnay-sous-Bois de côtoyer les plus grandes productions professionnelles comme Un Américain à Paris ou Singin’in the rain. Et oui, la Seine-Saint-Denis n’est pas

qu’un territoire de violence ! Une nouvelle fois grâce à ses créations, le CRÉA va multiplier cette saison ses actions auprès des écoles, développer de nouveaux partenariats, notamment avec le service pédiatrique de l’hôpital Ballanger, poursuivre les projets intergénérationnels en rassemblant des enfants des quartiers nord et sud de la ville… Il ne s’agit donc pas de faire du chiffre culturel mais de garantir aux enfants qui nous sont confiés une éducation globale où l’exigence, le plaisir, l’engagement, le respect et l’effort sont sans cesse sollicités. L’Enfant ne peut être considéré comme un consommateur de Culture mais doit sortir de toute action artistique et culturelle grandi et nourri. Je ne parlerai pas de « la non poursuite » du chœur de l’Éducation nationale, de l’arrêt du GREPA (structure équivalente au CRÉA en Savoie)… Nos décideurs ont l’incompréhensible réflexe de casser les expériences qui marchent et qui ont fait leurs preuves… Cette période difficile exige l’innovation pour redonner à notre société les valeurs qui la construisent. Le projet d’ouverture du Centre de création vocale et scénique va-t-il subir le même sort ? Je ne peux l’envisager. Bonne rentrée à tous ! Didier Grojsman Directeur du Créa

Sommaire Création vocale et scénique . . . . . . . . . . . . . . . p. 2-5

Les Indiens sont à l’Ouest 65e création du CRÉA, 1ère comédie musicale de Juliette.

Petit journal de bord de la préparation de l’œuvre Entretien : Didier Grojsman, directeur artistique et Selin Dündar, chorégraphe.

Action Culturelle et éducation artistique p. 6-7 Les rendez-vous proposés autour de l’œuvre. Retour sur Il était une Voix.

Informations. . . . . . . . . . . . . . . . p. 8 En 2015, le CRÉA communique autrement.


Création vocale et scénique

Les Indiens sont à l’Ouest La 65è création du CRÉA et une première comédie musicale pour Juliette Écrire une comédie musicale pour voix d’enfants est une première pour Juliette qui a découvert le CRÉA il y a quelques années et s’est lancée dans ce projet avec une jubilation non dissimulée. Sur des paroles de Christian Eymery, la chanteuse dont on connaît l’imagination foisonnante et l’humour caustique a composé une musique où se côtoient gravité, malice et poésie. Nous avons choisi de vous livrer une nouvelle fois son témoignage autour de la préparation de sa première comédie musicale : La première fois que j’ai entendu et vu le CRÉA d’Aulnay à l’œuvre, c’était déjà dans l’idée d’une collaboration éventuelle… Quelle claque ! Ils savent tout faire, danser, chanter, jouer la comédie, inventer, improviser. Des gamins, des ados, filles, garçons dans la même dynamique, fonctionnant comme une vraie troupe, wow ! C’est du sérieux ! Ma première réaction a été de me demander si je saurais écrire pour ces exigeants petits

maestros. Didier Grojsman - magicien de ce miracle - sait se montrer extrêmement convaincant… et patient ! Il aura fallu cinq ans pour que nos calendriers concordent ! J’ai accepté ce challenge avec une petite boule au ventre de trac parce que je sais qu’intéresser les adultes est une chose, intéresser et accrocher les enfants et les adolescents c’en est une autre ! Et puis je ne savais pas trop par quel bout commencer cette écriture jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait que je fasse comme pour moi : des chansons et un prétexte ! J’ai adoré mettre des notes sur les mots de Christian Eymery parce qu’il a un sens du rythme incroyable ! À la lecture de ses vers, déjà on entend rouler la musique. Avec la complicité de Franck Steckar, qui a relu, harmonisé parfois, arrangé souvent, ces chansons ont fini par former un tout, un prétexte : une histoire de cowboys, d’indiens et de cinéma ! Et hop ! Finalement, avec une bonne équipe c’est toujours plus simple que prévu !

Juliette et Didier Grojsman présentent Les Indiens sont à l’Ouest dans une vidéo réalisée par le Théâtre Jacques Prévert. Un reportage à découvrir sur la chaîne Youtube du CRÉA

JULIETTE, en bref : C’est en 1986 que l’histoire de Juliette se dévoile au grand public. On la découvre au Printemps de Bourges. Le personnage est déjà là. Toulousaine, bouille à lunettes et des chansons peu compatibles avec le format en vigueur. La chanteuse-pianiste va parfaire son tour de chant, c’est parti pour elle ! Depuis, en 30 ans de carrière, l’auteure-compositrice et interprète a donné plus de 900 concerts et enregistré 13 albums (tous disques d’or). Le dernier, Nour (référence à son nom de famille Noureddine, qui signifie lumière en arabe), est actuellement en tournée et transitera en novembre 2014 au Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois puis en avril 2015 au Théâtre du Châtelet. Véritable ovni dans le paysage de la chanson française - on l’avait trop vite cataloguée dans la chanson réaliste - Juliette se révèle en fait surréaliste. Elle est un concentré d’émotion, d’humour, de virtuosité et de fantaisie ! Elle sait nous conter des histoires, certaines sont drôles, d’autres pleines de charmes, plusieurs sont même sombres et poignantes. Chaque nouvel album est l’occasion de découvrir une autre facette du personnage, de la redécouvrir sur scène. Sa curiosité naturelle, l’amène aussi à participer d’une manière ou d’une autre à d’autres projets que les siens, elle réalise par exemple la mise en scène en 2010 de Le soir des Lions... de François Morel avec qui elle partage de nombreuses aventures artistiques puis du spectacle Le Maxi Monster Music Show en janvier 2012. Avec Les Indiens sont à l’Ouest, commande du CRÉA, Juliette signe sa première composition d’ouvrage lyrique interprétée par des enfants. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions notamment deux Victoires de la musique dans la catégorie Révélation en 1997 et dans la catégorie Artiste féminin en 2006. Elle vient également de recevoir les insignes de la légion d’honneur.

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Création vocale et scénique

Juliette et la troupe au complet lors du stage de création organisé en août dernier en Dordogne.

Nour, le nouvel album de Juliette Cela faisait longtemps que j’avais envie de donner à un album mon nom de famille. Parce que je ne suis connue que par un prénom. Je porte un nom bizarre pour une chanteuse française, un nom arabe venu d’un grand-père kabyle, un nom qui signifie Lumière de la Religion, un beau nom que j’ai horreur qu’on écorche : Noureddine, avec un « r » et deux « d ». Cependant il faut reconnaître qu’ un nom de prophète pour un album de chansons, c’est tout à fait démesuré. La chanson n’est pas une religion. N’en gardons que la lumière ! Nour. Les chansons souvent, comme des feuxfollets, peuvent illuminer quelques nuits obscures. Qu’elles brillent d’amour, qu’elles lancent l’ironie et le rire en feux d’artifice ou qu’elles portent le flambeau de quelques souffrances qu’on reconnaît pour siennes, les chansons sont comme ça : elles allument. Lumignons ou fanaux, réverbères ou néons, ce sont ces chansons-là que je veux écrire. J’ai la prétention de croire que je suis une allumeuse. Et c’est comme si je signais, enfin, de mon nom : Juliette Nour

Juliette, artiste inclassable, dévoile dans son dernier opus (dans les bacs depuis septembre 2013) 10 chansons aux ambiances musicales très variées (valse, tango, bossa, rhythm’n’blues et même hard rock). Un cocktail explosif rempli de textes poétiques, drôles, émouvants, « Une chanson drôle prend de la valeur entourée de gravité et réciproquement. » explique-t-elle. Ainsi Veuve noire raconte l’histoire d’une femme qui ne parvient pas à empoisonner son mari ; Belles et rebelles, les séductrices un peu trop sûres d’elles ; Le diable dans la bouteille, une histoire d’addiction. Se côtoient également Jean-Marie de Kervadec aux paroles et rimes délirantes signées François Morel ; Les doigts dans le nez au titre évocateur. Avec l’ultime morceau, Nour, Juliette évoque avec un subtil jeu d’ombres et de lumières « toutes les lumières qui s’allument au cours d’une vie et du droit pour chacun de mourir dans la dignité ».

À écouter également

No Parano (2011) Bijoux et Babioles (2008) Disque d’or

Mutatis Mutandis (2005) Disque de platine

Le Festin de Juliette (2002) Prix Charles Cros / disque d’or

Assassins sans couteaux (1998) Rimes Féminines (1996) Irrésistible (1993) Prix Charles Cros

Que Tal? (1991)

Côté scène, la chanteuse sera en tournée en 2014/2015. Elle sera notamment en concert au Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay le mercredi 12 novembre à 21h et au Théâtre du Châtelet le vendredi 23 janvier 2015.

Stage de création, répétition avec Christian Eymery, librettiste, parolier et metteur en scène.

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Création vocale et scénique

Les Indiens sont à l’Ouest,

l’histoire d’un jeune garçon qui rêve de cinéma et d’indiens. Petit journal de bord de la préparation de l’œuvre Au delà des ateliers de pratique vocale nécessaires à l’apprentissage de la partition, cette nouvelle création donne l’occasion pour le Chœur de Scène et les CRÉA’tures d’aborder une double thématique, celle du CINÉMA et celle de l’histoire des AMÉRINDIENS. Nous vous proposons un retour sur la préparation de la comédie musicale avec Didier Grojsman, directeur artistique, chef de chœur et Selin Dündar la chorégraphe.

Répétitions pendant le stage de création en Dordogne (août 2014).

entretien Ldc : Comment avez-vous abordé le thème du cinéma, ses techniques et ses métiers avec la troupe ? Didier Grojsman : « Dès la première séance en novembre dernier, j’ai travaillé l’idée du casting devant une vraie caméra. Il s’agissait là d’oser se présenter comme un acteur qui veut être engagé et qui donne son nom de scène. Puis, nous sommes passés à l’invention et l’écriture d’un scénario de western tenant en quatre images à jouer en petit groupe. Le travail portait précisément sur l’enchaînement au ralenti de ces quatre images, comme un fondu enchaîné corporel. Puis, des dialogues ont été inventés. Ici s’est donc effectué un travail d’écriture du scénario, de jeu et recherche de personnages et donc de voix, de projection de la voix face à un public. Toutes ces étapes ont été menées avec l’exigence que requière une création collective dans l’écoute, le respect, le partage de la parole. La notion de socialisation a été très importante dans cette phase de travail. Chaque saison, un nouveau groupe artistique se forme et ces étapes permettent un mélange entre les anciens et les nouveaux

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membres du chœur, les plus jeunes et les plus grands, les garçons et les filles. Enfin, une recherche sur la mise en musique de ces petits films a été amorcée. C’était une première au CRÉA car chacun avait apporté son instrument. Le projet de la tribu des « Bisons futés » (chaque groupe s’est inventé un nom indien) était par exemple accompagné à l’accordéon, la clarinette et les percussions. L’objectif d’aborder l’instrument d’une façon nonacadémique et non scolaire a été engagé et a permis, même ponctuellement, aux enfants d’appréhender leur instrument d’une façon créative. L’ensemble des créations a été capté avec un caméscope par une équipe de tournage. Là aussi, l’ouverture au monde du cinéma et à ses métiers a trouvé tout son sens, ainsi que la prise de confiance face au groupe dans lequel il fallait jouer et affirmer son personnage de cinéaste, cameraman, réalisateur ou clap-man. » Ldc : Comment avez-vous abordé l’univers des indiens et des cowboys et l’histoire parfois tragique de la conquête de l’Ouest ? D. G. : « Nous avons mené des recherches de danses rituelles et d’incantations, soit sur des

thèmes imposés (les éléments eau et feu par exemple), soit choisis par le groupe, mais avec la consigne d’être clairement identifiables. Certains ont par exemple fait une incantation sur les maladies (incantation doliprane). Ce travail de recherche important a été repris par la chorégraphe en danse contemporaine, Selin Dündar. En outre, un travail a été effectué autour de la notion de totem à construire corporellement en groupe sur une thématique imposée ou libre. Les Square Dance ou danses en quadrille évoquent l’univers des cow-boys et sont le pendant des danses d’incantations indiennes. Des recherches par groupes de cinq ont été réalisées sur une musique caractéristique du genre avec pour consigne de trouver un enchaînement. Chaque groupe a ensuite présenté sa recherche et les meilleures idées ont été conservées et apprises collectivement. Petit à petit, en trois, quatre mois l’enchaînement s’est construit pour donner une danse complète, connue de tous reprise dans d’autres ateliers lors d’échauffements ou de concentrations. Par ailleurs, en juin dernier nous avons proposé à nos jeunes interprètes la visite de l’exposition Les Indiens des Plaines au


Création vocale et scénique

La conquête de l’Ouest en bref Il ne faudra aux colons américains que 70 ans de luttes pour gagner leur indépendance et rallier l’océan Pacifique. Les immenses territoires situés au-delà du littoral oriental permettent l’installation de millions d’immigrants européens en quête d’une vie meilleure. C’est le début de la conquête de l’Ouest. Mais pour que s’établissent les colons blancs, les populations autochtones d’Indiens seront expulsées, déportées, massacrées, au mépris des principes fondateurs des États-Unis. Avant la colonisation, l’Amérique du Nord est très faiblement peuplée : un million d’Indiens répartis en une myriade de tribus, qui ne pèseront pas lourd face à la poussée européenne. Les Blancs américains considèrent en effet leur expansion à travers le continent comme leur destinée manifeste. Pour s’installer, des colons expulsent les Indiens de leurs terres. En 1830, le gouvernement américain vote l’Indian Removal Act, une loi qui oblige les nations cherokee, creek et séminole à quitter le sud-est pour le territoire indien situé à l’ouest du Mississippi. Des milliers d’Indiens périrent au cours de ce périple, bientôt surnommé la piste des larmes.

Visite de l’exposition Les Indiens des Plaines au musée du quai Branly.

Répétition avec la chorégraphe Selin Dündar.

musée du quai Branly. Telle une promenade dans une réserve des Grandes Plaines, le chœur a découvert l’histoire, la vie quotidienne, mais aussi les vêtements, les coiffes des Indiens… Les questions ont naturellement fusé, quel était le rôle des hommes et des femmes dans leur société ? Quel fut l’impact de la conquête de l’Ouest par les Européens et les Américains. Que sont-ils devenus ? (voir encadré). Nous étions là au cœur des thématiques abordées dans la création Les Indiens sont à l’Ouest. Tout ce travail collectif de recherches et d’immersion a permis de construire la troupe et de la préparer à l’univers dans lequel le spectacle se déroule. Le terreau était prêt, au tour de Selin Dündar, la chorégraphe et de Christian Eymery, l’auteur et metteur en scène de faire pousser leurs idées ! » Ldc : Justement, Selin Dündar, comment chorégraphier ces jeunes interprètes qui ne sont pas des danseurs professionnels ? Selin Dündar : « Chorégraphier avec le Chœur de Scène du CRÉA est simple : l’envie, la disponibilité et l’écoute qui règnent au sein de cette troupe me permettent de

partir immédiatement de leurs propositions dont ils seront garants par la suite. Le geste leur appartient, comme le souffle pour chanter. Ma démarche dans un premier temps est de leur proposer des thèmes d’improvisations en lien avec la création et de choisir ensuite les images qui correspondent. La seconde étape consiste à préciser les gestes et les intentions, de les remplir, les engager, les interpréter en lien avec la musique, le chant, la mise en scène. J’aime l’idée d’un laboratoire gestuel dans lequel on invente en cherchant, en goûtant aux différentes matières, en découvrant, en s’amusant de manière affirmée et sérieuse, parfois on jette nos inventions et on doute aussi… pour mieux rebondir dans la curiosité. Le travail autour de l’histoire des « Indiens » présente un terrain de recherche idéal pour des états de corps : le rituel, la solidarité, l’alerte, les cinq sens, l’instinct, le combat, la résistance, la douleur et la mort.... En opposition, pour dédramatiser sans minimiser la vraie histoire des Amérindiens, il y a l’histoire du tournage de film et évidemment les cow-boys... Ces derniers nous livrent des situations plus légères dans lesquelles les interprètes doivent chercher corporellement les attitudes de leurs personnages. »

L’avènement du chemin de fer accélère le génocide indien en favorisant la colonisation à l’ouest. On ne respecte même plus les réserves, terres exclusivement dévolues aux Indiens par décret gouvernemental. Dès 1830, des pans entiers du territoire indien sont ouverts aux colons. En 1874, l’arrivée des prospecteurs dans la réserve sioux des Blacks Hills, au Dakota, rencontre une résistance farouche ; la cavalerie américaine diligentée pour protéger les chercheurs d’or est totalement défaite par les Sioux et les Cheyennes lors de la bataille de Little Bighorn. Les chefs sioux Sitting Bull et Crazy Horse sont traqués et finalement forcés de se rendre. Au Nouveau-Mexique et en Arizona, le chef apache Geronimo mène une guérilla jusqu’en 1886. Désespérés par l’anéantissement de leur mode de vie, nombre d’Indiens se rallient au culte de la danse des esprits qui leur promet un affranchissement de la loi des Blancs. Une tragédie tristement célèbre se déroule à Wounded Knee Dakota du Sud en 1890, avec le massacre de plus de 200 danseurs sioux ou par les troupes américaines. La même année, la frontière occidentale est officiellement abolie, et il ne reste plus guère que 200.000 Indiens en Amérique du Nord. L’Ouest a bien été conquis mais à quel prix ? Sources : histoire-pour-tous.fr

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action culturelle et éducation artistique

Les rendez-vous proposés autour de l’œuvre Organisés par le Théâtre Jacques Prévert et le CRÉA plusieurs temps forts invitent le public (jeunes et adultes, public scolaire) à entrer dans la création et l’univers des Indiens d’Amérique.

les ateliers de sensibilisation pour le public scolaire Le CRÉA met en œuvre des projets éducatifs autour de ses créations. La majorité du public présent sur les deux représentations scolaires bénéficie de séances de sensibilisation adaptées aux différents niveaux (primaires et collèges) : ateliers de pratique artistique autour de l’univers de la création destinés à l’enseignant puis à la classe, découverte de la scène et des coulisses, diffusion de documents pédagogiques.

LES INDIENS SONT À L’OUEST Passionné de cinéma, François, dont le rêve est de devenir réalisateur, est sélectionné pour participer à un concours réservé aux adolescents. Les trois meilleurs films auront le privilège d’être projetés dans le cadre d’un prestigieux festival. Soucieux d’impressionner et convaincre le jury, il choisit de raconter la résistance des Amérindiens face à l’invasion des colons blancs durant la seconde moitié du XIXe siècle. Un projet bien ambitieux pour un garçon de 15 ans… Par 65 jeunes interprètes du CRÉA Musique : Juliette Livret, paroles, mise en scène : Christian Eymery Direction musicale : Didier Grojsman Chorégraphie : Selin Dündar Décor : Natacha Leguen Costumes : Isabelle Pasquier, Isabelle Huchet Lumières : Marie-Hélène Pinon Son : Laurent Dujarric Arrangements : Franck Steckar Ensemble instrumental de 8 musiciens

RENCONTRE AVEC JULIETTE ET CHRISTIAN EYMERY Samedi 4 octobre à 18h

Un rendez-vous rare vous est proposé : Juliette au piano, compositrice, Christian Eymery, librettiste, parolier et metteur en scène s’ouvrent au public pour partager les coulisses de la création. Ne manquez pas ce moment subtil et truculent.

Théâtre Jacques Prévert 3 et 4 ocobre. à 20h30 - 5 octobre à 16h 7 et 9 octobre à 14h (scolaires) Réservations : www.tcprevert.fr Tél : 01 58 03 92 75 ou à la billetterie.

Entrée libre sur réservation.

ATELIER PARENT/ENFANT

Théâtre du Châtelet 2 avril à 20h, 4 avril à 16h 3 avril à 14h30 (scolaire) Réservations : www.chatelet-theatre.com Tél : 01 40 28 28 40 ou à la billetterie.

Dimanche 5 octobre à 14h

CINE-CONFERENCE WESTERN Dimanche 21 septembre à 16h

Au cinéma, les Amérindiens n’apparaissent quasiment que dans les Western. De plus, seule une vingtaine d’ethnies sur les deux cent trente qui vivaient sur le continent y sont représentées. Quelle(s) image(s) donne le cinéma de ces ethnies, de leurs civilisations et de leurs cultures ? C’est à ces questions que se propose de répondre, Alain Garel, critique, enseignant et historien du cinéma. Rens. au Théâtre Jacques Prévert 01 48 68 08 18.

Entrez en famille dans l’univers des Indiens d’Amérique... chant et danse... Explorez le spectacle de manière ludique et interactive avec deux musiciens intervenants, chefs de chœur du CRÉA.

Les Indiens sont à l’Ouest Une commande du CRÉA (création 2014), coproduction CRÉA - Théâtre Jacques Prévert, avec le concours du Fonds de Création Lyrique, de la Spedidam et de la société Dushow.

Forfait parent/enfant : 5€ sur réservation.

EXPOSITION Du 1er au 10 octobre

Des reportages à retrouver sur :

Photos, textes, cartes, projections, permettent au visiteur de se documenter sur les faits marquants de l’histoire amérindienne. Entrée libre aux heures d’ouverture du théâtre.

BORD DE SCèNE Vendredi 3 octobre 22h

Vous êtes invités à rencontrer l’équipe artistique à l’issue de la représentation.

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action culturelle et éducation artistique

Il était une Voix - Édition 2014 Les 20 et 21 juin dernier, le CRÉA a organisé sa 4è édition d’Il était une Voix. Éducation artistique, actions pédagogiques, créations vocales et scéniques étaient au programme de l’événement organisé chaque année en partenariat avec le Théâtre Jacques Prévert et l’inspection de l’Éducation nationale.

deux PROJETS INTERGéNéRATIONNELS La vie rêvée des mots et Allez hop au lit !, sur scène, deux productions distinctes ont associé 100 enfants des écoles élémentaires Savigny 1 et maternelle Nonneville de la ville d’Aulnay à 50 adultes (parents, enseignants, personnel des établissements) et 200 enfants des 2 écoles en chœur de salle. Ils se sont engagés à l’année dans un processus de création unique mené dans le plaisir et l’exigence.

LES CHŒURS D’ENFANTS ET L’ATELIER DU CONSERVATOIRE Au cours de cette édition, les petits chœurs (Éveil et Avant-Scène) et l’atelier vocal et scénique mené par le créa au sein du conservatoire ont dévoilé leurs présentations scéniques.

FORMATION PROFESSIONNELLE Voix en scène

MOMENT MUSICAL DES éCOLES ET DES COLLèGES 5 classes issues de 3 écoles élémentaires et de 2 collèges se sont produites sur scène dans des créations élaborées sur mesure tout au long de l’année. Chaque semaine, les interventions du CRÉA permettent à plus d’un millier d’enfants et de collégiens de bénéficier d’ateliers de pratique vocale et scénique dans leur classe.

Il était une Voix 2014 : Un dispositif culturel ouvert à 400 enfants des écoles et des collèges 150 adultes 120 enfants (du CRÉA et du Conservatoire) Des équipes artistiques, pédagogiques, professionnels de l’enfance et du spectacle encadrent chaque année l’événement.

Il était une Voix, en partenariat avec le Théâtre Jacques Prévert, l’inspection de l’Éducation nationale avec le mécénat de la Fondation France Télévisions, Le Conseil général de Seine-Saint-Denis, l’Acsé (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances).

Session unique : du 2 au 5 mars 2015 Objectifs : Découvrir la démarche spécifique du CRÉA • Vivre une démarche collective de création scénique s’appuyant sur une pratique vocale • S’approprier, se nourrir d’un répertoire créé ou adapté pour enfants et adolescents • Appliquer des outils pédagogiques susceptibles d’enrichir les pratiques des participants.

Atelier de formation pédagogique Ouvert aux professionnels de l’enfance et de la musique d’Île-de-France, cet atelier offre des outils pour mieux appréhender la pratique vocale et scénique telle qu’elle est vécue au CRÉA. Encadrées en alternance par deux chefs de chœur, six sessions de 6h sont proposées le samedi de 13h à 19h à Aulnay-sous-Bois.

Atelier adultes de pratique vocale et scénique Pour la troisième année consécutive, le CRÉA propose un atelier spécialement dédié aux adultes de la ville d’Aulnay-sousBois. Le répertoire travaillé vocalement et scéniquement tous les 15 jours est choisi en fonction des participants.

LES ADULTES EN SCèNE Issus de 3 formations dirigées par le CRÉA (chœur d’Adultes, chœur de salariés Orange et chœur de l’Éducation nationale) pas moins de 100 adultes ont présenté leur répertoire.

Présentation vidéo à découvrir sur la chaine youtube du CRÉA

Informations et inscriptions au 01 48 79 66 27

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informations

En 2015, le CRÉA communique autrement

La lettre du CRÉA change de formule et devient newsletter Après 69 numéros, la lettre change de support pour devenir dès janvier prochain, une newsletter. Plusieurs critères ont justifié ce choix : réactivité, accessibilité, interactivité et… économies. La newsletter permettra une mise en ligne rapide des informations auxquelles vous pourrez accéder en un clic. Une version PDF sera également disponible pour impression.

Une nouvelle version du site internet Actualité, vidéos, photos, audio et bien d’autres choses seront à découvrir avant fin 2014 sur www.lecrea.fr Parmi les nouveautés : une refonte complète du graphisme, une page d’accueil permettant de prendre connaissance rapidement de l’actualité du CRÉA, un moteur de recherche. De nouveaux contenus et de nouveaux outils de communication viendront enrichir le site au cours de l’année 2015.

Pour recevoir les actualités du CRÉA : Dorénavant, pour recevoir la lettre et les informations du CRÉA, nous vous proposons au choix de nous : • Retourner par mail à l’adresse du CRÉA lecrea@orange.fr le message suivant avec votre nom et prénom : Nom : ……………............. Prénom : ……………............. J’accepte de recevoir la lettre et les informations du CRÉA par mail. La Lettre du Créa - 85 rue A. France, 93600 Aulnay-sous-Bois - Tél : 01 48 79 66 27 lecrea@orange.fr - www.lecrea.fr Directeur de la publication : Didier Grojsman Rédaction : Claude Bajonco Conception graphique : Mathilde Wingering Photos : Créa, PICA, E. Vernazobre Impression : Grenier (3000 ex.) - Septembre 2014

• Retourner le coupon ci-dessous par courrier à l’adresse du CRÉA : CRÉA - 85 rue Anatole France 93600 Aulnay-sous-Bois.

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Implanté depuis sa création au Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois, partenaire fondateur, le CRÉA est subventionné par la Ville d’Aulnay-sous-Bois, le Conseil Général de Seine-Saint-Denis, le Conseil Régional d’Île-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Île-de-France. Avec le mécénat des Fondations Edmond de Rothschild, la Caisse des Dépôts, la Fondation Orange, la Banque Populaire Rives de Paris, la Fondation HSBC pour l’Éducation, en partenariat avec la Ferme de Villefavard en Limousin, la société Dushow.


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