FLAT KINGS book

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Mon voyage au pays du Flatland... My travel to the country of Flatland...


Dokou



Flatland. Ô Flatland... Par-delà les frontières des pays et des coutumes, plus fort que le sport et plus dingue encore que l’art, c’est ce moyen d’expression qui nous rapproche. Bien plus que des figures sur un vélo, c’est comme une drogue qui procure du plaisir, nous avons ce qu’on ne peut classer, un mélange de plein de choses, une rencontre entre tout qui donne une réelle passion. On appelle ça du BMX Flatland par défaut mais nous le voyons comme un simple langage (devenu universel), c’est une force qui nous pousse vers une performance. Ne formant qu’un avec ce foutu BMX, le vélo disparaît quand l’art s’exprime... Mais s’il n’y avait que cette sensation unique d’un riding si prenant, le Flat c’est aussi, et surtout, une communauté, une famille, des potes qui partagent cette passion à travers le monde. La planète devient petite et les frontières disparaissent quand on parle de Flat. Quel plaisir de se retrouver entre riders, quelque soit le niveau et le pays, les liens du Flat sont très forts. Ce livre rend hommage à tout ce que le Flat a pu nous apporter. Est-ce le plaisir de réussir sa figure ? Est-ce le bonheur de s’accoler avec un Ricain à Paris, avec un Finlandais au Japon... ? Remercierais-je assez ce qui m’a permis d’autant voyager, de rencontrer tant de choses et de personnes ? Des milliers de raisons poussent à remercier ce Flat et tous ses adepte-riders qui n’ont pas fini de nous surprendre. Voilà donc ce recueil qui montre cette passion de différents points de vue, avec des photos venant des 4 coins du monde et donnant la parole aux prophètes de cet art. Cet ouvrage vous fait découvrir le meilleur du magazine Cream, qui a tant œuvré pour le Flat depuis près de 10 ans. Alain Massabova


Alain Massabova


Flatland, Flatland... Over country borders and customs, stronger than sport and crazier than art, it is the mean of expression that makes us closer to each other. Way more than just tricks on a bike, it’s like a drug that gives pleasure, we have something that one’s can’t classify, a mix of everything that creates a real passion. We call it BMX flatland but, to us it’s more like a simple language (that became universal), it’s a power that drives us to performance. Being one with that damn bmx, the bike disappears when art express himself... But it’s not just that unique feeling of a fascinating riding, flatland is also and mainly a brotherhood, a family, friends sharing that common love throughout the world. The earth becomes smaller and borders vanished when talking about flatland. It’s always a great pleasure to meet riders, whatever the level and the country, flatland ties are really strong. That book give props to everything that flatland gave to us all. Is it the pleasure to pull a trick ? Is it the happiness to give a hug to an American in Paris, a Finnish in Japan ? Would I ever thank enough what allowed me to travel that much, meet so many people and discover so many things ? Thousands of reasons brought us to thank that flatland and all those enthusiasts riders that keep on surprising us. Here is an anthology that shows that passion from different point of views with photos from all over the world, allowing the prophets of this art to speak. Alain Massabova


Alex Jumelin


Je roule depuis 1980, et à l’époque, même le Freestyle n’existait pas. On construisait des bosses sur notre petite piste de race, mais on s’entraînait toujours à faire des side wheelies. Quelques années plus tard, mes amis et moi avons acheté des espèces de longs tubes qui sont devenus nos premiers pegs, et on a commencé à faire des peg hops. Puis j’ai reçu le premier FREESTYLE Magazine avec Patterson & Wilkerson sur la couverture, et ça a changé ma vie dans le BMX. J’ai fait de la race pendant 7 ans, mais je m’entraînais avec des figures de Flat comme 360° bunny hops, Cherry Pickers, Miami Hoppers... Je trouvais ça bien plus drôle, et j’ai décidé de ne faire plus que du Flat. Le Flatland m’a donné une sensation de liberté, je peux m’entraîner quand je veux, même la nuit, et les compétitions de freestyle étaient surtout l’occasion de rouler ensemble avec ses amis et montrer ses nouveaux tricks... La race c’était différent, beaucoup plus de pression, meme si c’était quand même de bons moments. Mon premier contest s’est déroulé à Cologne, et je ne l’oublierai jamais, j’ai vu plein de riders de partout. J’étais contre Albert Retey, Matt Pingel, Klaus Dyba (boss de WTP aujourd’hui), Thomas Fritscher (qui aide avec Freedo et fait les Circle videos), Chris Wendland, Axel Reicherts... et tellement d’autres que je ne me souviens plus de tous les noms, mais c’est cool de voir que beaucoup d’entre eux font toujours partie intégrante du monde du BMX. Le Flatland de nos jours est très différent, mais je ne dirais pas que les riders sont meilleurs, c’est juste un autre type de riding et de tricks. Apprendre backwards barride me prend plus longtemps que d’apprendre Cliff hanger ou Hitchhiker... ou apprendre Miami Hopper était plutôt difficile aussi. Je pense qu’à l’époque le riding était plus un show, mais ensuite les choses se sont mixées, avec les scuffing et rolling tricks. Quand je vois de nos jours des jeunes riders comme Matthias D. et la vitesse à laquelle ils atteignent un tel niveau, je me dis qu’il n’y aura jamais de limites aux tricks, même si l’on est persuadé que cette fois, ça y est, ça n’ira pas plus haut. Je pense que le style de riding dépend aussi du fait que les vélos sont bien plus légers à présent, faire un spinning avec un vélo de 17kg n’est pas très drôle... Enfin bref, je suis heureux de faire toujours partie de ce lifestyle, et je n’aime pas manquer un jour sur mon BMX ! Merci Thomas Goring


Matthias Dandois at home


I’m riding already since 1980 and on this time not even Freestyle was out. We build Jumps on our own small race track but always practice on the side wheelies. A few years later, my friends and me bought some long nuts who were our first pegs and we start with peg hops. Then I got the first FREESTYLE Magazine from the US with Patterson & Wilkerson on the cover what really changed my life in the BMX sport. I raced 7 years long but always practiced Flatland tricks like 360° bunny hops, Cherry Pickers, Miami Hoppers... what makes more fun to me and changed then finally complete to Flatland. Flatland gave me more a “free” feeling and I could practice when ever I liked even in the night and Freestyle Competitions were much more riding together, seeing friends and showing the new tricks you learned... Race was not the same feeling for me, much more pressure to me even when it was a great time too. My first contest I entered was in Cologne. I will never forget to see so many other riders from everywhere. I competed against Albert Retey, Matt Pingel, Klaus Dyba (WTP owner today), Thomas Fritscher (helps with Freedom & makes the Circle video), Chris Wendland, Axel Reicherts... and so many others that I can’t remember on all the names but it’s great to see that many of them have still to do with BMX. Today Flatland changed a lot compared to the past but I will not say that the riders are better, it’s just another kind of riding or tricks. Learning a backwards barride takes me even longer than learning a Cliff hanger or a Hitchhiker... or learning a Miami Hopper was a hard one, too. I think, in the past, Flatland tricks were a bit more like show riding but later on, things mixed with scuffing and rolling tricks and when I see today young riders like Matthias D., how fast they become on this high level, it shows me that there is never an end of tricks even if you think that now anything can’t come new again. I believe that the style of riding has also to do with the lighter bikes compared to those in the past. Making fast spinning stuff with a 17kg bike will be no real fun. Anyway I’m happy that I can be still a part of this Lifestyle and I don’t like to miss one day of my BMX Life! Thanks Thomas Goring


RaphaĂŤl Chiquet, Matthias house


C’est un matin de juin 1976. L’air est très doux et le soleil perce à travers les larges branches des châtaigniers s’élevant au bord de la petite route qui longe la maison de mes grands-parents. C’est un matin du début de l’été, à la campagne, au coeur d’un village tranquille. Je suis assis sur mon petit vélo bleu duquel mon père vient de démonter les « petites roues ». Je n’ai pas encore cinq ans. Mon père me pousse sur le vélo, sa main droite dans mon dos et la gauche au guidon, juste à côté de la mienne. Il me demande d’appuyer sur les pédales, de prendre un peu de vitesse et de regarder droit devant moi. Il me guide puis, quelques mètres plus loin, me lâche quelques instants avant de m’aider à m’équilibrer à nouveau. Je suis un peu tremblant et anxieux mais très occupé à diriger ma bicyclette, tandis que mon père continue de trotter à mes côtés et, d’une voix vive, d’insister pour que je regarde bien devant moi sans arrêter de pédaler. Alors ses mains se relâchent doucement et me laissent seul pour la première fois, sur ce vélo, libéré du braillement des stabilisateurs, juste caressé par cette brise qui vient jouer autour de moi. Je pédale et bien qu’un peu crispé sur mon guidon, je réalise que je tiens... Je ne quitterai plus mon petit vélo bleu de la journée. Alexis Desolneux

Paul & Alexis


Alexis Desolneux, Amsterdam


It is a morning of June 1976. The air is very mild and the sun shines through the branches of the chestnut trees bording the small road that runs along my grand parents’ house. It is a morning at the start of the summer, in the countryside, in the middle of a quiet village. I am sitting on my small blue bike, just after my father took the « small wheels » off. I am not even five yet. My father is pushing me on the bike, his right hand on my back, his left on the handlebar, just next to mine. He asks me to push on the pedals, to gather a bit of speed and to look straight ahead. He guides me, then a few meters further he lets go of me for a few seconds, then helps me finding my balance again. I am a bit trembling and anxious, but also very busy handling my bike, with my father trotting along my side, insisting with his strong voice that I have to really look straight ahead, and keep on pedaling. Then his hands slowly loosen, leaving me alone on that bike for the first time, freed from the noise of the stabilizers, the caress of the breeze playing around me. I keep on pedalling and slowly realise that, though a bit tensed on my handlebars, I am still riding... I won’t leave my little blue bike for the rest of the day. Alexis Desolneux


Martti Kuoppa, Barcelone



L’autre jour, j’ai discuté avec le légendaire flatlander Hollywood Steve sur la question de devenir adulte. Les gens sont nostalgiques de leur jeunesse, quand ils avaient des rêves, passaient leur journées sur leurs vélos. Maintenant que nous sommes plus vieux, nous avons des responsabilités et d’autres choses à penser. La plupart des gens finissent leurs études, trouvent un boulot et sombrent dans la routine boulot-payer les factures. Les rêves d’enfants disparaissent sans que rien ne viennent les remplacer. Résultat, beaucoup d’entre nous n’ont pas de véritables rêves. Ils fantasment peut-être à l’idée de devenir riche, ou de rouler d’avantage, mais au fond ce ne sont que des pensées qui vont et viennent, pas des rêves prêts à devenir réalité. En y réfléchissant bien, j’en suis venu à la conclusion que devenir adulte est une bonne chose. Avec davantage de responsabilités, on gagne plus d’expérience et de liberté. Le problème est que la majorité des gens n’est pas préparée à gérer cette liberté. A l’école, il y a un système qui vous dit quoi faire et quand. Quand vous avez fini, vous êtes libre, vous pouvez faire ce que vous voulez, mais avec les années, nous avons pris l’habitude d’avoir un tel système qui dicte nos activités et forme une structure dans nos vies. On trouve un boulot, on paye ses factures et on se sent en sécurité dans le nouveau système. Il n’y a pas de cours à l’école qui vous apprend à rêver ou à penser comment rendre nos rêves réels. La société nous pousse à oublier ce que l’on faisait enfant, comme rêver, et à nous concentrer sur des sujets sérieux, comme payer les factures. Trop de gens tombent dans le cycle métro-boulot-dodo. Nous devons apprendre à rêver à nouveau.

Bobby Carter, Costa Rica


Heureusement, certains d’entre nous ont développé une connexion profonde avec nos vélos, et tout cela tourne autour du Flat. Pour ceux qui continuent à rouler, nous gardons un bout de notre enfance avec nous, et ça nous permet de continuer à rêver. Si vous voulez aller rouler sur la Grande Muraille de Chine, vous le pouvez. Enfant, ce rêve ne serait qu’une image merveilleuse. Il est peu probable que vous ayiez pu quitter votre quartier suffisemment longtemps, vu que vous deviez être là pour le dîner. En tant qu’adulte, vous pouvez commencer à planifier ce qu’il faut pour réaliser votre rêve. Vous pouvez le faire. Ca ne sera pas facile, mais vous pouvez économiser, prendre l’avion pour la Chine, prendre le bus jusqu’à la muraille et rouler dessus. Il n’y a personne pour vous empêcher de le faire. D’autres personnes, probablement des adultes, vont peut être douter de vous et vous demander pourquoi faire une telle chose, mais au bout du compte ça n’a pas d’importance. C’est votre rêve, votre VIE. Vous seul pouvez en profiter. Ne laissez pas les autres vous en empêcher. Moi, mon rêve était de faire le tour du monde et de rouler avec des gens venus des quatre coins de la planète. Je voulais découvrir de nouvelles cultures, apprendre et partager mes expériences avec les autres à travers la vidéo. Aujourd’hui, ce rêve est devenu ma réalité. Je dois sacrifier beaucoup de choses et y mettre toute mon énergie, mais c’est un petit prix à payer pour vivre mon rêve. Quand je serais vieux, je pourrais me dire “j’ai déchiré là bas !”. Mon conseil est de faire de vos rêves une réalité. Ca ne se fera pas du jour au lendemain, mais avec suffisemment de détermination, vous pouvez y arriver. En tant qu’adultes, nous avons la responsabilité de prendre nos rêves en charge, et de tout faire pour qu’ils deviennent réalité. Bobby Carter

Bobby Carter


Michael Sommer


The other day, I was having a conversation about growing up with legendary flatlander, Hollywood Steve. People long for the days when they were young, filled with dreams, playing the days away, riding their bike for hours on end. Now that we’re older, we have more responsibilities and other things to think about. Most people finish school, get a job, and fall into the routine of working and paying bills. Childhood dreams fade away without any new dreams to replace them. As a result, a lot of people don’t have any real dreams. They may fantasize about being rich or just being able to ride more, but in the end, these are just daydreams that come and go, not dreams that are ready to be made reality. After deeper contemplation, I came to conclusion that growing up is a good thing. With more responsibility, we gain more experience and freedom. The problem is many people aren’t equiped to deal with this freedom. In school there’s a system to tell you what to do and when to do it. When you graduate, you’re free, you can do anything, but through the years, we’ve grown accustomed to having a system to dictate our activities and form structure in our lives. We get a job, pay bills, and feel secure with the new system. There are no classes in school that teach you how to dream or moreover how to think and make them reality. Society often pressures us to leave behind the things we did as children, like dreaming, and focus on more serious matters like paying bills. Most people fall into the everyday cycle of work, eat, sleep and go to work again. We must teach ourselves to dream again. Fortunately, some of us have developped a deep connection with our bikes and all that revolves around flatland. For those that continue to ride, we keep a piece of our childhood with us and it allows us to keep dreaming. If you want to go ride at the Great Wall of China, you can. As a child, this dream would remain as fanciful images in your mind. You probably couldn’t leave your neighborhood for very long without having to return home for dinner. As a grown up, you can start making plans to make any dream happen. You can do it. It may not be easy to do, but you can save up, get the plane ticket to China, take a bus to the wall, and ride your bike at the Great Wall of China. There’s no one to stop you. Some people, usually other grown ups, might question your actions and wonder why you would do such a thing, but in the end, it doesn’t matter. It’s your dream, your LIFE. Only you can enjoy it. Don’t let the haters stop you. For me, my dream was to go around the world and ride with people all over the planet. I wanted to experience new cultures, learn about the world, and share the experiences with everyone through videos. Today this dream is now my reality. I must sacrifice many things and put a lot of extra energy into making it happens, but it’s a small price to pay to live my dreams. When I get old, I’ ll look back and say, “I tore it up out there!” So my message is to make your dreams reality. They may not happen right away, but with enough focus and determination you can make them come true. As grown ups, we must accept the responsibility to take charge of our dreams and see to it that we live them! Bobby Carter


Chase Gouin, Paris


Je pense que la culture et les coutumes ont une grande influence sur le style et les compétences dans le flat. Les japonais sont particulièrement sensibles à la situation actuelle et savent y répondre rapidement. Nous avons créé nos propres marques et tout ce dont nous avions besoin. Des compétitions de niveau international ont lieu chaque année et il y a de nombreux spots de flat. Pourtant il y a encore trop de problèmes pour un pays industrialisé. Un de ces problèmes est que les japonais dirigent la scène sans faire appel aux grandes marques. Du coup, de bons riders s’en vont. La scène a survécu jusque-là grâce à une grande motivation des flatlanders dont les liens sont d’ailleurs très serrés. D’un côté, la situation est confortable mais d’un autre, les riders y perdent. J’espère qu’ils seront plus actifs et voyageront plus à l’étranger. En ce qui me concerne, le flatland est toute ma vie et je le vois comme une forme d’art. Donc même s’il y a beaucoup de problèmes, j’apprécie la situation actuelle qui est bien meilleure que dans le passé. Pour moi, c’est très important. York Uno


York Uno


Sergio Ricardo “Balu”, Paris



Regarding the skills and style of Flatland, I feel that cultural background and differences in customs have a lot of influence. Japanese are especially sensitive to the current situation and quickly respond to its needs. We created our own brands and everything that we need. World-class contests are steadily held every year and there are plenty of riding spots. However, there are also many faults because it is one of the developed countries. One of them is that Japanese riders run the scene without relying on the help of big corporations. Therefore, a rider who is on the frontier can split from the rest and can survive on their strong faith. The relationship between each rider is really tight. The situation is actually comfortable, but that spoils them in a sense. I hope riders will be more active and go overseas. Anyway, to me, Flatland is my lifework and I see it as an art form. So even though there are many problems, I appreciate the current situation and it’s much better than the past. It’s really precious for me. York Uno


Aude Cassagne, Servon



Matt Wilhelm, Chicago


Le BMX évolue J’ai eu mon premier BMX le jour de mes 13 ans (le 19 août 1983), c’était un Huffy Pro Thunder noir et jaune avec des roues Skyway Tuff Wheel 1’s. Avant ça, fin 1981, j’avais customisé mon vieux Royce Union. Il avait évolué en tout terrain, j’avais remplacé la selle banane par celle du vélo 10 vitesses de ma mère. J’avais très envie de V-bars, mais je me suis résigné à mettre une plaque en carton pour cacher le fait que je n’avais pas le bon guidon. Les vélos ont évolué, tout comme mon riding. Je me considère chanceux de pouvoir vivre et témoigner de l’évolution du BMX. Du BMX sont issus le dirt, la race, puis le street freestyle, le sol et les rampes. Le sol, plus connu sous le nom de Flatland est ma discipline préférée. Elle a progressé au-delà de mes espérances d’enfant et je suis persuadé que le Flat a encore la capacité d’évoluer énormément. Les organisateurs de contests vont développer de nouveaux concepts pour prendre la mesure du talent et le côté artistique du Flatland va se propager d’avantage autour du globe, et atteindre des sommets. Le BMX n’est pas mort, et le niveau qu’il a atteint dans sa courte vie est absolument incroyable et me motive à en faire partie le plus possible. Chad Johnston / inTRIKat


Chad Johnston, Long Beach


BMX evolves I got my first BMX bike for my 13th birthday (August 19, 1983), it was a Huffy Pro Thunder, Black and Yellow with Skyway Tuff Wheel 1’s. Even before that in late 1981, I customized my Royce Union. It evolved into an all terrain machine, I replaced the banana seat with the seat off of my mom’s 10 speed. I removed both fenders and the chain gaurd. I really wanted V-bars but settled for a paper plate to cover the fact that I had no cross bar. As the bikes evolved, so did my riding. I consider myself fortunate that I live and witness the growth of BMX first hand. From BMX came Jumping and Racing, then Freestyle Street, Ground and Ramps. BMX Ground, or more commonly known as Flatland, is my preference. It has progressed past my expectations as a child and I believe Flatland carries a lot of momentum to grow even more. Competiton organizers will developp new concepts to measure skills and artistic flatland will spread over even more of the globe and progress to new heights. BMX is not dead and the level it has reached in its young life so far is truly amazing and motivates me to contribute as much as possible. Chad Johnston / inTRIKat


Viki Gomez, Mexico


J’avais 11 ans et j’habitais à Angola, dans l’Indiana, la première fois que j’ai vu du bmx flatland. Ce qui ressemblait à une journée d’été normale dans le Midwest, s’est transformée en l’une des journées les plus importantes de ma vie. Je m’en souviens comme si c’était hier ! C’était une fin d’après-midi ensoleillée et j’avais un peu de temps à tuer en attendant que mon père sorte du travail. Je me suis baladé un peu dans le quartier et j’ai vu la chose la plus incroyable qui soit! Il y avait un gars qui faisait des trucs pas croyables sur un bmx Hutch Trick Star rouge vif avec des jantes Skyway blanches. C’était quelque chose que je n’avais jamais vu avant. Je me suis approché un peu plus près pour mieux voir. Ce gars faisait paraître les mouvements faciles et amusants. J’étais encore en train d’essayer de comprendre ce qu’il faisait, qu’il était déjà passé à un autre trick, il sautait d’un côté du vélo, posait un pied de l’autre, tournait autour et retournait le vélo sans effort. Je n’aurais pas pu donner une meilleure explication de ce qui se passait. Je crois que j’étais réellement hypnotisé ! En seulement un clin d’oeil, une boule de feu m’avait traversé le corps et j’étais devenu accroc. Je savais que le BMX FLATLAND allait être ma prochaine passion. J’appris bientôt que son nom était Derek Craig, qu’il roulait depuis 4 ans et avait commencé un trick team local appelé the Rad Rats. Il avait aussi des rampes dans son jardin et vivait le rêve de tous gamins ; la vie de rider de bmx freestyle. Derek a patiemment répondu à toutes mes questions ennuyeuses et m’a conseillé d’aller acheter un magazine pour m’aider à choisir un vélo et voir ce que les pros faisaient. En moins d’une minute, j’avais plusieurs magazines entre les mains. La moitié des pages était consacrée au flat et j’allais jusqu’à mémoriser l’emplacement des stickers sur les vélos. Si je commençais à me familiariser avec les noms des pros, mon idole demeurait Derek et je n’avais qu’un seul espoir : obtenir une place dans le Rad Rats Trick Team! J’ai revu Derek pour la seconde fois 8 mois plus tard. Cette fois, j’avais un vélo et j’avais déjà commencé le lent apprentissage des bases du flatland. Durant les années qui suivirent, Derek passa beaucoup de temps à m’aider, à faire mon éducation par rapport au sport, à m’apprendre à faire des tricks et à bricoler mon vélo. Il n’avait pas de sponsors et ne faisait pas de compétitions, peut-être parce que tout ça ne l’intéressait pas. Par contre il était présent localement, dans notre quartier. Il est possible que ce soit la personnalité de Derek autant que le flat lui-même qui m’ait donné envie de rider. Parfois je me demande si j’aurai quand même fait du flatland si je ne l’avais pas rencontré. Quoi qu’il en soit, 22 ans après ce jour pas si ordinaire, je roule toujours sur un parking et je prends plus de plaisir que jamais. Apprendre de nouveaux tricks me donne de l’énergie pour les années à venir. Je sais que je ne serais pas ce que je suis aujourd’hui, si je n’avais pas rencontré le riding ce jour-là, le premier jour où j’ai vu le flatland. Kip Williamson


Kip Williamson


I was 11 years old and in 6th grade, living in my hometown of Angola, Indiana, the first time I saw BMX flatland. What seemed like an average Midwestern summers day, turned into one of the biggest days of the rest of my life. I remember it like it was yesterday! With time to kill on a late sunny afternoon, waiting for my Dad to get off work so we could go out to eat, I traveled around the block and saw the most amazing thing! There was a guy on a shiny red Hutch Trick Star with white mags doing these amazing tricks on the ground. This was something I had never seen before, so I moved in for a closer look. This guy made every move look so easy and fun. I could barely figure out what he was doing before he was on to another trick. He was stepping all over his bike without hesitation, standing here, hopping over there, twisting around, and flipping the bike upside down effortlessly! That’s the best explanation I could have given you that day. It was all a blur to me moments after he had completed a trick, yet it seemed to make sense when I was actually watching him do it. I think I was hypnotized, no shit! Within what seemed like a blink of an eye, a lightning bolt had shot through my body and I was hooked. I knew that BMX FLATLAND was my next big thing, and I had witnessed something that could change me for the rest of my life! After the typical exchange of info, I found out his name was Derek Craig and he was a Junior at Angola High School, he had been riding for 4 years, and had started a local trick team called the RAD RATS. He went on to tell me he rode ramps too, and that he had a wedge ramp and quarter pipe in his back yard. This was every kids dream, and Derek was living the life of a bmx freestyler! Derek continued to answer every one of my annoying questions in between busting his moves. He went on to say I could purchase some magazines at the local book store that would help me pick out a bike and check out some of the pros and the tricks they were doing. Minutes after Derek sent me in the proper direction, I had the magazines in my hands, and I was ready to move forward! More than half of the pages were dedicated to flatland, so it was easy to stay excited and motivated in my quest to be an actual flatland rider! I even memorized the sticker placement on every bike of every rider from the front to the back of every mag I could get! Even though I started to become familiar with the names I saw, Derek Craig was still the most important rider in my life. He had made such an impact on me that day, and all I could think about was somehow getting a spot on the Rad Rats Trick Team! Since that day I’ve never again had anything charge through me where I knew, without question, that something was perfect for me. I didn’t care about how I was going to get a bike, or if I could learn any of the tricks, or if I would become good enough to get sponsored. I didn’t even know if I would ever see Derek again after that day. In fact, it was 8 months later when I did see Derek for the second time. The main difference was I had gotten a bike and I had started the long uphill climb of trying to learn the basics! Over the next few years, Derek spent a lot of time helping me learn tricks, educating me on the sport, and teaching me how to work on my bike. Derek never had a sponsor or entered a major contest, or made any money from BMX, maybe because he didn’t care about all that. He never concerned himself with those things. Instead, he made things happen locally in our area. Derek Craig was my first BMX idol, and he still is someone I respect today. Maybe Derek’s personality had as much to do with me wanting to ride, as the riding itself? Sometimes I wonder if I would have even gotten into BMX if I hadn’t run into him that day? That’s a scary though looking back! Either way, I’m glad I ran into him that not so ordinary day. Here I am 22 years later still riding in a parking lot and having more fun on my bike than ever. Learning new tricks gives me fuel to keep motivated for years to come! I know I wouldn’t be the person I am today, if I hadn’t found riding that day, the first day I saw flatland. Kip Williamson


Travis Collier, Oberhausen


Le flatland... ça a été un coup de foudre... Le flat m’ouvre à beaucoup de possibilités... J’ai visité beaucoup de pays et rencontré plein de gens intéressants et je me suis fait un véritable ami à Epinay Sur Orge (Matthias). Quand j’ai commencé, il n’y avait pas tout ça. Pendant trois ans, je n’ai même pas fait de contests. Je passais mon temps à m’entraîner et ça me plaisait d’apprendre les bases: pinkysqueaks, megaspins, decades, tous les tricks en squeakant... Maintenant c’est oldschool mais c’étaient des tricks agréables à faire. Le flat aujourd’hui, c’est : “tu pompes, tu pompes, tu pompes...“ Hé, hé... J’ai de la chance parce que j’ai pu m’adapter quand le riding newschool est arrivé. C’est tout ce que je peux dire sur le flat parce que c’est difficile de l’exprimer par des mots et parce que je ne sais pas exactement pourquoi je roule. Tout ce que je sais c’est que quand je fais du flat avec mon vélo, c’est la meilleure sensation du monde. J’aimerai remercier les gens qui m’ont aidé : ma mère, mon frère, ma soeur, Matthias, Og Marton, tous les riders hongrois, Raphaël Chiquet, Alex Jumelin, Cream Magazine, Nathan Penonzek, Martti Kuoppa, Viki Gomez, Michael Sommer et tous les riders. Merci ! Je pense qu’on a une bonne scène de flat en Hongrie car il y a beaucoup de riders motivés et de débutants. C’est bon de voir un nouveau jeune chaque année, un rider qui progresse et veut devenir meilleur. La Hongrie n’est pas un grand pays et la situation n’est pas très bonne pour le flat... Il n’y a pas beaucoup de spots et les salaires sont bas mais j’espère que le flat existera pour toujours en Hongrie. Adam Kun


Ryouji Yamamoto “Yanmar”, Oberhausen


About flatland... It was at first view LOVE... Flatland gives me a lot of possibilities... For example with flatland’s help, I could visit a lot of country and I met a lot of interesting people. I found a really good friend in Epinay Sur Orge (Matthias). Flatland has changed a lot. And I remember when I started, during 3 years, I couldn’t do a contest in flatland. I only learned tricks and I did because I enjoyed the practice (pinky squeaks, megaspins, decades, all squake tricks). Now it’s oldschool but there is a good feeling in oldschool. And now flatland is «pump, pump, pump». I’m lucky because I could change and when newschool flatland came, I found it cool and original and I said «wow, it’s better than I guess». Speaking about flatland is hard because I can’t explain it with words. Maybe because when I ride on my bike, it’s a so good feeling... That’s enough about flatland because I can’t tell more things on it. I only want to say thanks to everybody who helped and still helps me : my mother, brother, sister, Matthias, Og Marton, all hungarian riders, Raphaël Chiquet, Alex Jumelin, Cream Magazine, Nathan Penonzek, Martti Kuoppa, Viki Gomez, Michael Sommer, and to all riders. In Hungary, flatland scene is really good I guess because it has a lot of beginner and motivated riders.It is good to see that every year, you can see one new young rider who progress and wants to be better and better. Hungary is not a big country and the things are not so good for flatland for example... We haven’t so much spots and we have low salery but I hope flatland will go on forever in Hungary. Adam Kun


Adam Kun, Paris


Flatland et amitié. Quand je regarde mes 23 ans de riding, de Flatland pour être précis, le mot qui définirait le mieux ce que celui-ci représente est «amitié», et plus précisément créer des liens à travers le langage corporel que sont les tricks. Vous voyagez vers différents spots, différents contests, différentes villes, vous rencontrez des gens, devenez amis, communiquez, construisez des relations avec eux, partagez des tricks, apprenez des tricks ensemble, donnez des conseils, tout marche en tandem. Pour moi, le Flat est un monde solitaire. Je ne vois d’autres riders quasiment que quand je voyage. Je vis à Southsea, en Angleterre, j’ai grandi au skatepark de Southsea, j’y roule toujours et je le manage. C’est drôle comme les choses se font. A travers les années, Southsea a vu grandir certains des meilleurs riders. Quand j’ai commencé, il y avait Craig Campbell et Carlo Griggs. De nos jours, Mark Webb n’a rien à leur envier. Mais le Flat n’a jamais pris ici. Le Flat touche un certain type d’individus, j’y ai toujours vu un moyen d’être seul, de fuir les tracas quotidiens et la pression environnante, d’être heureux avec n’importe quel combo ou trick que vous souhaitez apprendre, pas un jour ne se ressemble. J’étais un grand fan de football, jusqu’au jour où j’ai vu du BMX. Je crois que le BMX (en particulier le Flat) m’a aidé à découvrir qui je suis vraiment. Je détestais le coach au foot, me hurlant ce que je devais ou ne devais pas faire. Avec le Flat, je regardais Craig et Carlo rider, puis j’allais m’entraîner à rentrer un trick ou une position dans un parking sombre et malfamé, le même où je vais toujours 23 ans plus tard. C’est comme ça le Flat, tout ce qui a changé, c’est que je me suis amélioré. Apprendre un nouveau trick ou link, c’est comme exposer ses toiles lorsque l’on rencontre d’autres riders, vous montrez votre nouveau trick parce que vous êtes contents de votre travail et de vos efforts, comme lorsque l’on crée un dessin et qu’on l’expose. Il faut un bon début, milieu et fin pour qu’un link soit réussi, c’est ma philosophie, s’il manque une partie, le link ne marche pas, il n’est pas fini. Mes capacités ont évolué à travers les ans, j’ai commencé à voyager plus, je me suis fait des amis partout dans le monde, j’ai même fait un fanzine que j’envoyais à travers le globe, d’autres riders y contribuaient. Je me suis fait de nouveaux amis, certains de mes meilleurs amis vivent à des kilomètres de chez moi. Ca m’a fait penser que le Flat est notre lien, c’est comme un langage, vous pouvez casser les barrières de la communication en manipulant votre vélo. Vous avez une connexion avec des gens qui viennent d’autres villes, régions, et même pays, tout cela grâce au Flatland. Depuis tout jeune, j’ai cru au langage des tricks, à tout ce qu’ils nous apportent, les tricks nous rassemblent, vous pouvez apprendre une nouvelle langue grâce à eux car vous devenez amis avec des riders étrangers. Quel meilleur exemple que celui de Nathan Penonzek? Ces trois dernières années, le phénomène www.myspace.com a encore renforcé cette proximité entre flatlanders. Maintenant vous pouvez partager vos expériences, pensées, photos et vidéos avec des riders que vous n’avez même jamais rencontrés. La progression du Flat ne s’arrêtera jamais. J’adore le Flat. Merci Flatland pour tous les souvenirs et les amis incroyables que tu as mis sur ma route. Effraim Catlow


Alex Jumelin, Oberhausen


Flatland and friendship. When I look back over the 23 years I have been riding BMX bikes and more specifically Flatland, the thing that encompasses what flatland is all about is “friendship”, more specifically making friends through the unspoken language of “doing tricks”. You travel to different spots and contests and different towns and cities, meet new people, make friends, build communication, build relationships with these people, share tricks, learn tricks together, give advice on tricks, everything works in tandem. Flatland is such an insular world for me, it has always been rare that I see other riders unless I travel, I live in Southsea, England, I grew up at Southsea Skatepark, and still ride there till this day as well as manage it, it’s funny how things work out like that. Southsea has been home to some of the best riding in the world over the years, when I started, Craig Campbell, Carlo Griggs spring to mind, nowadays, Mark Webb fits that mould. But Flatland never took on here, Flatland takes a certain type of individual, I always think about flatland as the thought of being alone, you can get away from life’s hassles and pressures and be happy with whatever combo or trick you wish to learn or to dial in that particular day, no day is ever the same. I used to be a football fanatic until I was exposed to BMX, I think BMX (especially Flatland) helped me found out who I am, I hated the coach at football telling me what I should and shouldn’t be doing, with flatland I was left to watch a few riders such as Craig and Carlo, then go away and work out a trick or a position in a dark dingy car park that I still go to 23 years later, flatland in that way, alls that’s changed is my skill has improved. Learning a new trick or link is like exhibiting art when you meet other riders, you show the trick or link to someone because you are happy with your work, essentially drawing a picture and exhibiting it, good start, middle and end to a link is my philosophy, if all the parts are not there then the link doesn’t work in my mind, or its unfinished. As my skill improved over the years, I travelled more, and made friends all over the world, I even made a fanzine which I sent around the world, other riders contributed, I made new friends, some of my best friends don’t even live anywhere near me, this made me think that flatland is a common bond, its like a language, you can break down communication barriers with this wonderful manipulation of the bike. And you make a connection with people from other towns, cities or even countries, and it’s all because of flatland. Since a young age I’ve believed in the language of tricks, and all that can bring, breaking it down simply, tricks bring people together, you can meet new friends, talk about tricks, learn foreign languages because you form a friendship with riders from other countries, no better example than Nathan Penonzek. Within the last three years, the global phenomenon that is www.myspace.com, has pushed flatland and friendship even closer than ever together, you can share experiences, thoughts, photos and videos with riders you have never met, the progression of flatland will never stop. I love flatland. Thank you Flatland for all the great memories and friends you’ve helped me make. Effraim Catlow


Viki Gomez, Oberhausen


Stephane Suini “Pokemon”


AurĂŠlien, Nime


En 1999, j’ai eu un problème de disque vertébral et ma carrière de bmx s’est soudainement arrêtée. Après avoir accusé le coup pendant quelque temps, mon intérêt s’est progressivement déplacé vers d’autres aspect du bmx ; la photographie et l’organisation de contests m’ont ouvert les portes de mondes nouveaux et merveilleux. Maintenant j’en viens même à apprécier la blessure qui a changé ma vie. Si je n’avais pas été blessé, je ne ferais pas partie de l’organisation des KOG et vous ne verriez pas mes photos ou mon nom dans Cream. Mais le plus important c’est que je ne me serais pas fait tous ces amis dans le monde entier. La blessure m’a même permis de resserrer mes liens avec le bmx. Une malchance peut devenir une bénédiction. J’essaie toujours d’être créatif en photo, en organisation de contests et dans tout ce que je fais en utilisant le temps qui aurait dû être consacré à rider. Le BMX, ce n’est pas que du riding c’est surtout un style de vie. Mettez du freestyle dans votre vie ! In 99’, I suffered a slip disc and suddenly my BMX career met with a sudden end. After bumming for a while, my interest gradually shifted to the other aspects, but still relate to BMX. Photography, communication skills in English and organizing contests were what I was into seriously after my injury and they definitely opened up doors of my life to new and wonderful worlds. Now I even appreciate the injury that changed my life. If I didn’t get injured, I wouldn’t join the KOG organization, you’d never see my photos on Cream, even my name. More than anything, I wouldn’t have made as much friends all over the world. The injury even gave me the opportunity to connect tighter with BMX. Good can come out of a misfortune. I’m still trying to be creative at photography, organizing contests and whatever I do with time that was supposed to be spent on riding. BMX is not only about riding, it’s about a lifestyle. Be freestyling your life! Yasuyuki “Green-G” Takeo


York Uno


Stephane Suini “Pokemon”


Yohei “Ucchie” Uchino, Amsterdam



Terry Adams, Paris


Flatland... Mon histoire... Je me souviens quand j’avais 11 ans et que j’ai reçu ma première vidéo de Flat dans le courrier. C’était une vidéo Dorkin, et elle m’a été envoyée par accident pour tout vous dire. J’avais essayé de commander une vidéo de rampe et le magasin par correspondance m’a envoyé une vidéo avec un groupe de Flatlanders de Pennsylvanie. Je me souviens regarder cette vidéo encore et encore, me demandant ce que ça faisait d’évoluer autour de son vélo comme ils le faisaient. Ca avait l’air tellement impossible, j’avais l’impression de rêver à chaque fois que je la regardais. Je ne comprenais aucun des tricks qu’ils faisaient, tout ce que je savais c’est que ces gars étaient sacrément doués et que je voulais apprendre le Flat. Aujourd’hui je sais ce que ça fait de faire du Flat, et je me sens aussi libre qu’eux à l’époque. Je sais ce que ça fait de balancer son vélo autour de soi dans toutes les directions. De longues années ont passé depuis que j’ai vu cette vidéo pour la première fois, mais je me souviens encore parfaitement des émotions qui m’ont parcourues lorsque je regardais ces riders talentueux. Honnêtement, je fixais la télévision comme si je voyais une femme nue pour la première fois. Mes yeux n’ont pas cligné une seule fois, alors que je me demandais, confus, comment un humain pouvait défier les lois de la gravité sur son vélo. Je ne comprenais pas ce qui se passait, et c’est ce qui m’a rendu accro. Le Flatland m’a donne la vie dont je revais lorsque j’etais enfant. Quand j’avais environ 14 ans, les murs de ma chambre etaient remplis de milliers de photos de riders pros. Mon reve etait de devenir aussi fort que ces riders sur mon mur. J’ai commence a manger, respirer, dormir et rider, c’etait a peu pres tout. Je voulais tellement apprendre de nouveaux tricks que j’avais du mal a trouver le sommeil la plupart du temps. Je voulais que le soleil se leve pour que je puisse commencer ma progression en tant que rider. Quand j’y repense, je me rends compte que ma motivation venait du fait que j’adorais la sensation de pouvoir faire quelque chose qui demandait du talent. Honnetement, j’avais l’impression d’avoir des super pouvoirs car j’apprenais plein de nouveaux tricks chaque jour. J’etais obsede par le Flat et les sensations qu’il me procurait, en tant que personne. Ca m’a donne de l’espoir, l’impression que tout etait possible dans ce bas-monde. Si vous pouvez apprendre a faire du velo a l’envers avec vos pieds croises et tournant en rond, alors vous pouvez faire n’importe quoi. Mon amour pour le Flatland a grandi, et j’ai vieilli, je me suis rendu compte qu’il fallait de l’argent pour vivre. Et j’ai commence a comprendre les logistiques du Flat. Je savais que ca prendrait du temps avant qu’il obtienne le respect et la reconnaissance qui lui sont dus. J’ai eu le privilege de participer a certains des meilleurs contest jamais tenus, et je connais le potentiel du Flatland. Chaque annee, le Flatland progresse, grandi, et nos evenements sont de plus en plus importants. Je suis tres heureux de faire partie de cette epoque, car je sais que les tricks et les evenements qui se produisent en ce moment resterons graves dans l’histoire du Flatland. Le Flatland m’a donné l’opportunité de voir le monde, d’apprendre differentes cultures et m’a donné plus d’amis que je n’aurais jamais imaginé avoir. Le Flatland m’a aidé lors des périodes les plus sombres de ma vie. Le Flatland m’a aidé à comprendre davantage la vie et les gens. J’espère un jour pouvoir rendre à cette forme d’art une partie de ce qu’elle m’a donné. Je n’ai aucun regret, même si je devais mourir demain, et le Flat en est la raison principale... Terry Adams


Alex Jumelin, Paris


Flatland... My story... I can remember when I was 11 years old and I received my first flatland video in the mail. It was a dorkin video and it was sent to me on accident actually. I tried to order a video with ramp riding and the mail order company sent me this video with a group of flatland riders from Pennsylvania. I remember watching the video over and over just wondering how it felt to move around the bike as they were doing. It looked so impossible and it felt like I was dreaming every time I watched it. I did not understand any of the tricks they were doing, all I knew was that these guys had serious skills and I wanted to learn flatland. Today, I know how it feels to ride flatland and feel free as they were doing. I know how it feels to swing the bike around me in any direction. It has been many years since I watched that video and I can still remember the emotions that ran through my body when I looked at the riders and their skills. I honestly starred at the television as if I was watching a naked woman for the first time. My eyes never blinked as I stayed confused wondering how a human can defy the law of gravity on a bicycle. I did not understand what was happing and that is what made me so in infatuated. Flatland has given me the life that I dreamed about as a young child. When I was about 14 years old, my walls of my bedroom became packed with thousands of pro riders posted everywhere. My dream was to be as great as those riders on my wall. I began to eat, breathe, sleep and ride that was all about it. I wanted to learn new tricks so bad I even had trouble sleeping most nights. I wanted the sun to rise so I could begin my progression as a rider. When I look back I remember my motivation came from of how great it felt to be able to do something that took a lot of skill. I honestly felt as if I had special powers because I started to learn so many tricks everyday. I was obsessed with flatland and the way it made me feel as a person. It gave me so much hope that anything was possible in the world. If you can learn to ride a bike upside down with your feet crossed spinning in circles, then you can do whatever you want in this world. As my love for flatland grew I started to get older and realize that it takes money to live. I also started to understand the logistics of flatland. I knew it would be a while before it was getting the respect it deserved. I have been privileged enough to be apart of some of the greatest flatland events ever held and I know the potential of flatland. As each year passes the progression of flatland is growing and our events are getting stronger. I am very happy to be apart of these years in flatland because I know the tricks and events that are happing today will go in the history books of flatland. Flatland has giving me the opportunities too the see world, learn different cultures and give me more friends than I could ever ask for. Flatland has helped me through some of the hardest times in my life. Flatland has given me more understanding of life and people. I hope that someday I give back to this art form for what all it has giving me. I have no room for complains if I died tomorrow, and flatland is a big reason for that... Terry Adams


Frank Lukas, Paris


La plupart des gens doivent nous voir comme des adultes roulant sur des drôles de petits vélos... Pour ceux qui savent de quoi il s’agit, c’est bien plus que cela ! Pour moi, c’est juste quelque chose de sympa à faire... Se forcer de manière non naturelle permet sans doutes d’attendre un niveau plus élevé, mais pour moi ça enlève une bonne partie du fun. Comme je l’ai dit, c’est juste une truc sympa à faire, donc je ne me forcerai jamais comme ça. Faire de bons résultats en contests et être le centre de toutes les attentions est peut être cool, en particulier pour les gamins. Mais qu’est-ce que ça vous apporte quand vous vous entraînez tous les jours seul dans un parking, ou avec seulement quelques amis qui sont à fond dans leur truc ? Ce que j’essaye de dire, c’est que les sponsors, les contests et l’attention des autres vous feront peut être sourire, mais ne vous rendront pas heureux. En tout cas pas moi. Aimez le sport, pas les à-côtés qui vous semblent cool... Adults riding silly small bikes called BMX bikes might be the vision of millions... For the ones that really know what’s up it’s a lot more than that! For me personal, it’s just a nice thing to do... Pushing it unnaturally may work out to reach a higher level than another, but eliminates most of the fun. Like I said before... It’s just a nice thing to do, so I would never push it that way. Doing good at contests and getting all this attention may be cool, especially for a kid. But what does that really give you in return every day you are practicing alone in your parking lot with no, or just a few friend around you that are fully concentrated with their thing? The point I’m trying to make is that sponsors, contests and the attention can make you smile but they won’t make you happy... At least they didn’t to me... Love the sport like you do... don’t love the shit besides it which looks so cool to you. Bram Verhallen


Bram Verhallen, Paris


Mon amour pour le flatland Depuis que je suis petit et surtout depuis l’adolescence, j’ai toujours eu envie de faire du vélo. Quand j’ai commencé à m’entraîner et à apprendre des tricks, j’ai sû que c’était ce que je devais continuer à faire. Je n’ai jamais vraiment rejeté les modes de vie normaux, mais le bmx m’en a écarté. Dit de façon simpliste, le flatland est “devenu moi“. Je n’ai jamais pensé au futur et à comment j’allais gagner ma vie, si j’allais me marier, ou quelle autre direction je pouvais prendre ou encore quelle autre carrière j’aurais pu faire. J’étais complètement focalisé sur l’idée que d’une façon ou d’une autre je continuerais à m’entraîner et même l’idée de devenir un professionnel célèbre ne faisait pas partie de mes motivations. Tout était directement lié et articulé autour de mon besoin de rider. Même maintenant, à 35 ans, ma vision est restée la même, quoique plus forte encore parce que je suis désormais conscient du fait que ma “mentalité flat “ est la fondation / le thème central / la source où mes pensées voient le jour. Toutes ces années de riding sont en grande partie responsables de mes forces et de mes faiblesses, de mes illuminations et de mes troubles ainsi que des bas fonds ou des heureux sommets atteints. Je n’aurais pas pu prétendre, ou sortir de mon chemin pour essayer de me construire une vie qui m’apporte autant d’expériences variées que celles que le flatland m’a donné. Avec la discipline du flatland, mon cerveau a été habitué de telle façon que ça a fini par pénétrer et se propager dans toutes les facettes de mon être pour aboutir à cette paradoxale “malédiction bénie“. Je veux dire par là que cela m’a rendu extrêmement sensible à tous les évènements de l’existence, dans le sens où je suis à la fois connecté et détaché de tout. Pour mieux décrire cette “nécessaire contradiction“, je dirais que mon inspiration (ce qui peut être considérée comme “positive“) provient de ce qui m’a profondément perturbé (ce que l’on peut considérer comme “négatif“), d’où cette “heureuse malédiction“. Mes réussites et mes échecs sont littéralement inséparables. Plus je devenais sensible à la mission de riding qui s’ouvrait devant moi, plus je réalisais les besoins qui s’imposaient pour mener à bien cette mission. Réussir à satisfaire ces besoins (obtenir les pièces de vélo adaptées, les conditions de riding et la santé physique et mentale nécessaire) devint une lutte constante et croissante pour acquérir et maintenir ces conditions. Toutes ces paroles laissent penser que je n’ai pas pris de plaisir à rider mais je peux vous assurer que j’ai expérimenté ma propre version du bonheur et même de l’extase que je sois sur mon vélo ou non. Les similarités et les parallèles entre le Flatland, la poésie et la pensée philosophique sont telles que pour moi elles ne font désormais plus qu’un et dépendent les unes des autres. Par exemple, plus vous pensez, plus vous réalisez qu’il y a encore plus de choses à penser, ce qui vous conduit à un questionnement sans fin et sans résultats. Pour ce qui est du flat, plus vous apprenez de tricks, plus cela vous ouvre de possibilités de tricks et plus vous prenez conscience qu’il


Chase Gouin, Paris


est peut-être impossible de les apprendre tous. Je l’ai déjà dit mais je pense que ça mérite d’être redit : c’est le PROCESSUS mettant en commun le travail physique et mental et toute créativité potentielle qui en découle, qui fait la valeur et la raison du flatland. Ça peut sembler idiot à certains, mais je pense que la récompense est incluse dans l’application que l’on met dans le “travail“, application qui permet d’atteindre une plus grande quantité et une meilleure compréhension du travail. Je crois que les récompenses externes que l’on peut obtenir en faisant ça, ne peuvent pas constituer la motivation première sans quoi cela annulerait ou détériorerait le but contenu dans tout processus de travail. Pour moi (à un niveau inconscient) il y a quelque chose de l’ordre d’une réaffirmation de la vie, et aussi d’une acceptation de la mort, lorsque la vision artistique concrétise une idée en une manifestation visible de celle-ci. Je pense que cela peut être dû en partie à notre tendance naturelle à vouloir et à avoir besoin d’apporter quelque chose au monde qui nous entoure de façon à nous prouver de façon immédiate que nous sommes toujours en vie. En ce qui concerne le côté “mort“ de ma réflexion, peut être que c’est parce que (qu’on l’admette ou pas) on soupçonne que c’est la seule vie que l’on aura jamais et que cette réaffirmation du “ici et maintenant“ est un réflexe compensatoire face à notre propre mortalité. Ce sont là quelques-unes de mes opinions et de mon expérience personnelle et en aucun cas je ne cherche à dire à qui que ce soit comment et pourquoi il doit rider ou vivre. Il a toujours été important pour moi de partager mes idées de façon à ce que les opinions exprimées ou les questions posées puissent agir comme des catalyseurs qui agitent et perturbent l’activité des cerveaux pour leur permettre de sortir de leur routine habituelle. Si vous avez la chance d’être un rider extrêmement talentueux et d’avoir une certaine reconnaissance pour ça, cela pourrait satisfaire les besoins naturels de votre ego (besoins inhérents à chacun de nous), ce qui n’est pas un crime en soi. Mon seul conseil est de ne pas laisser cette satisfaction devenir votre seule motivation. A tous les flatlanders : si vous aimez vraiment le riding et que vous ne ridez que parce que vous l’aimez alors vous avez déjà réalisé la plus importante des victoires. Expérimentons et partageons cette passion. La perfection n’existe pas La vérité est une illusion Mais un fait est bien là Il faut que nous trébuchions dans la confusion Parmi les questions qui rongent nos entrailles À cause des réponses qui demeurent introuvables Il y a quelque chose à dire au sujet D’un esprit au prise avec son obscurité Merci encore pour m’avoir laissé l’occasion de m’exprimer. Bonne chance et réussite à tous dans le riding et dans la vie. Sincèrement, Chase Gouin


Chase Gouin, Paris


My Love for Flatland Ever since I was a child, and especially a teenager, I simply felt like riding my bike. As I began to practice and learn flatland tricks, I innately knew that this was what I had to keep doing. I never specifically “rejected” the more typical/normal ways of life, but instead it was riding that naturally pulled me in. Plainly stated - Flatland “became me”. I never thought about my future and how I would make money, if I would get married, which alternate directions I could go, or what other careers I could have had. I was only fixated on the idea that I would somehow continue to practice Flatland, and even the thought of becoming a well known Professional was not a part of my motivation. Everything was directly related to and revolved around my need to ride. Now, even at age 35, my outlook is still the same, though even more powerfully so because I am consciously aware of the fact that my “Flatland Mind” is the foundation/source/ central theme from which my thought processes originate. All the years of riding are largely responsible for my strengths and weaknesses, my clarity and confusion, as well as for my lows and joyful heights reached. I could have never asked for, or gone out of my way to try and create a life for myself that gave me more of a wealth of diversified experiences such as Flatland has given me. The ways in which my brain was trained through the discipline of Flatland has extended to and infiltrated every other aspect of my being which has resulted in a paradoxical “blessed curse”. By this I mean: it has made it so that I have become extremely sensitive to the elements in existence, both in the sense that I am very much so connected to and detached from everything. To further describe this “necessary contradiction”, it means that my expressed inspirations (which might be considered “positive”) came from that which deeply disturbed me (which might be considered “negative”), hence the “blessing and curse”. My achievements and downfalls are literally inseparable. The greater my sensitivity became to the riding mission in front of me, the more I realized what my needs were in order to follow that mission. Meeting these needs, such as the proper bike parts and riding conditions, as well as mental and physical health, have become constant and increasing struggles to acquire and maintain. All this talk makes it seem like I have no “fun” while riding, but I can assure you that I experience my own versions of enjoyment, and even ecstasy while both on and off the bike. The similarities and parallels between Flatland, Poetry and Philosophical thinking are so many that for me they have actually become one in the same, dependent upon each other for their continuance. For one example : the more you think, the more you realize how much more there is to be thought of, which leads only to never ending questioning and inconclusivensss. As for Flatland, the more tricks you learn, the more possibilities it opens up, the more aware you are of not possibly being able to learn them all.


Marie Meuret, Paris


I have said it before and feel like it is worth saying again; it is the PROCESS of the combination of mental and physical exertion/ channeling, as well as any potential resulting creativity, which holds the value and the reason for Flatland. It might sound silly to some, but I feel like the reward for anything is in applying oneself to “the exercise” so that a greater amount of and understanding of the exercise may be achieved. I think that any external rewards gained through doing this cannot become the primary motivation, or else it will cancel or at least heavily taint the self-contained purpose of the exercise process. To me it seems like (on a subconscious level) a reaffirmation of life, as well as an acceptance and embracing of death, when Artistic Vision transforms an idea into a living manifestation of itself. I feel like this could be partly due to our natural tendency of wanting/needing to contribute something to the world around us as an immediate reminder that we are alive. As far as the death part of it, maybe it’s because (whether we admit it or not), we somehow have an inkling that this very well could be the only life we ever have, and that the re-affirmation of the here and now is an automatic compensatory impulse in the face of our mortality. These have been some of my personal experiences and views, and in no way am I attempting to tell anyone how or why they should ride or live. It has only ever been my goal to share my thoughts for people to consider in order so that the opinions expressed or questions raised may act like a catalyst that agitates or alters the brain activity away from their familiar patterns. If you are so fortunate to be an exceptionally talented Flatlander and to have received some recognition for this, it could be meeting a natural ego need inherent in all of us, and there is no crime in that. My only advice is to not let this become the only fuel that drives you. To any and all Flatlanders out there: If you truly love riding and you ride simply because you love it, then you have already accomplished the most important form of success. Let us experience and share this love. Perfection is non-existent Truth is an illusion But one fact is consistent We need to stumble through confusion Amidst the questions that eat our insides Due to answers we can’t find There’s something to be said about A mind engaged in thought out doubt Thanks once again for the chance to express myself. Best Luck and Skill to all of you in Riding and in Life. Sincerely,

Chase Gouin


Pete Brandt, San Francisco



Practice, Osaka


Nom : Dandois-Delaigue Prénom : Matthias Date de naissance : 06/05/89

Note :

Baccalauréat 2007 Session : Philosophie Sujet : Flatland Durée : 4 heures Le sujet que nous nous proposons d’étudier aujourd’hui est « le Flatland », un peu vaste, certes, mais je n’ai peur de rien... Nous essayerons de répondre à cette magnifique problématique « qu’est-ce que le flatland représente pour moi » C’est pour cette raison que nous argumenterons notre raisonnement en 3 parties. Dans la première, nous étudierons les avantages et inconvénients de ce sport, puis nous essayerons dans une deuxième partie de donner une définition du lifestyle et enfin nous répondrons dans une conclusion à la problématique. Avant tout, je pense que je n’ai pas encore assez de recul pour réaliser tout ce que le flatland m’a apporté ces dernières années. En effet, 4 ans et des poussières, ce n’est pas suffisant pour estimer ce genre de chose. J’ai beau me retourner le cerveau dans tous les sens, Je ne trouve pas UN seul inconvénient à ce sport, si ce n’est l’aspect destructeur de corps. Je traîne avec des gens formidables, je voyage, ou je vais voyager dans les plus beaux du monde, je fais du sport intensivement tous les jours et je suis obligé de me creuser le cerveau pour avoir de la matière à rider : je sais pertinemment que je vis les plus belles années de ma vie avec le vélo. Pour illustrer ça, je pense que l’été 2006 est le parfait exemple. De début juin à fin août, c’était un vrai Flatland camp, une mission riding : Voyage-Contest-Soirée-Practise, très loin du Métro-Boulot-Dodo. Le plus fou vient maintenant : si l’on analyse bien la chose, tous ces moments de rigolade, de plaisir et d’amour sont bien sûr liés aux personnes présentes sur les évènements ou sur les spots, mais le point central, le nombril de la planète Flatland, c’est quand même un petit vélo. Le « lifestyle » ce dont tout le monde adore parler se trouve juste sous nos fesses, c’est le 20 pouces... Ne l’oublions pas. Bref... Même si je sais que le flatland apporte tout, sauf l’argent, dans les années à venir, ce sport va m’apporter bien plus que uniquement des billets verts. En effet, sans mon vélo je suis mort, c’est dingue à dire mais quand je ne prends pas ma dose de riding, je me sens mal. C’est une vrai drogue, pas une douce, ni une dure, une drogue spirituelle : des camés au Freestyle, c’est que nous sommes tous. Le truc cool, c’est que ça ne coûte pas cher de prendre sa dose...


Matthias Dandois


Last Name : Dandois-Delaigue First Name : Matthias Date of Birth : 06/05/89

Grade :

Baccalauréat 2007 Course : Philosophy Subject : Flatland Lasting : 4 hours The subject we will study today is « Flatland ». A vast subject, but I am not afraid... We will try and answer this beautiful problematic « What is Flatland for me ? ». We will answer in three points. In the first one, we will study the pros and cons of this sport, we will then try and give a definition of the lifestyle in a second point, and will conclude in our third part. To begin with, I think I do not have enough experience to truly realize what Flatland gave me the last few years. I have only been riding for four years, which is not enough for these kind of things. Even though I have been thinking about it again and again, I do not find a single inconvenient to Flatland, except maybe the fact that it can have a destroying effect on the body. I hang out with amazing people, I travel or will travel in the most beautiful countries in the world, I practice sport, intensively, every day and I have to use my brain to find ideas for my riding : I am well aware that I am living the best years of my life on my bike. To illustrate my point, I think summer 2006 is the perfect example. From June to August, it was a true Flatland camp, a riding mission : travel-contest-party-practice, very far from your usual 9 to 5 !! But that’s not all : if you analyse it, all those moments of fun, of pleasure and love are of course linked to the people involved on these events, on the spots but the central point, the belly button of planet Flatland is a little bike afterall. The « lifestyle » that everybody loves to mention is just under our ass, it’s our 20 inches... Let’s not forget this. So... Even if I know that Flatland brings you anything, except money, I know that in the next few year it will give me so much more than green notes. Yes, without my bike, I am dead, it’s crazy to say that, but when I don’t have my shot of riding, I feel bad. It’s a drug, not class A or soft drug, it’s a spiritual drug : we are all Freestyle addicts. The good thing is that it’s not too expensive to get a dose...


Chris Bohm


Le Flatland a fait rétrécir le monde. La connection entre les flatlanders tient quasiment du subconscient, dans la manière dans laquelle nous comprenons les différentes cultures et styles d’un individu. La musique, l’art et le style de vie sont très proches du Flatland, et la collaboration entre ces disciplines démontre une culture riche ainsi que la progression de notre passion. Flatland has made the world a much smaller place. The connection between flatlanders is almost subconscious in a way that we understand the different cultures and styles of the individual. Music, art and lifestyle are closely integrated into Flatland and the collaboration between these disciplines demonstrate the rich culture and progression of our passion. VIVAFLAT Sean Lai


Chris Miller


Pour être honnête, j’ai découvert le Flatland grâce à mon ami Diego, il y a sept ans. Le père de Diego tient un magasin de vélo, ici à Nicoya. A l’époque, j’ai acheté un GT Interceptor, qui est devenu mon premier vélo de Flat (même si je savais que c’était en fait un vélo de race). Quelques mois après avoir acheté le vélo, j’ai commencé à économiser pour m’acheter des pegs, un rotor et des freins avant. Je me souviens que Diego m’avait donné une vidéo avec des images des X Games 94’ et le film RAD. Cette vidéo a eu un impact considérable sur ma vie, ca a été le début d’une passion infinie, passion que nous partageons tous dans ce livre : le Flatland. Depuis ce jour, chaque session importante reste gravée dans ma mémoire et dans mon coeur. Récemment, avec l’aide de mes amis d’Amérique Latine, nous avons lancé un site qui s’appelle www.flatlandlatino.tk grâce auquel nous pouvons rencontrer des gens d’autres pays d’Amérique Latine, poster des photos, annoncer les évènements à venir et partager nos opinions sur le Flat. Notre groupe est administré par : Carlos (Mexique), Richie (République Dominicaine), Camilo, Koko, Betto (Pérou), Esteban (Colombie), Carlos, Harry, Raúl (Chili), Ramón (Puerto Rico), Joaquín, Edward, Dennis, Miguel Ángel (Vénézuela), David (Honduras), Michael et Luis Elías (Costa Rica). Depuis la création de ce groupe, le Flatland a beaucoup grandi en Amérique Latine, et nous avons joint nos forces pour organiser des évènements, des jams et même des shops qui fournissent aux riders les pièces dont ils ont besoin. Des gros contests ou jams ont maintenant lieu dans cette partie du monde, comme la Ticos Jam (Costa Rica), Red Bull Real de Catorce (Mexique), Flat al Parque et Fusaflat (Colombie), Latinoamericano Flatland (Chili), Encuentro Flatlander del Tercer Tipo (Vénézuela), etc. Donc si vous venez un jour en Amérique Latine, faites en sorte de venir voir notre scène... Luis Elías Benavides Madrigal


Fumiaki Okayama “Donky”


Personally, I got into Flatland because of my friend Diego, seven years ago. Diego’s father is the owner of a bike shop here in Nicoya. By that time, I bought a GT Interceptor, which became my first flatland bike (although I knew it was a racing bike). Some months after I got the bike, I started saving money to buy the pegs, the rotor, and the front brakes. I remember that Diego gave me a video with some footage of the X Games 94’ and the movie RAD. That video left a footprint in my life because it started the beginning of an endless passion we all in this book have in common : FLATLAND. From that time until today, the most meaningful memories about my flatland sessions remain not only in my mind, but also in my heart. Nowadays, with the help of my friends from the whole Latin America, we have opened a group called www.flatlandlatino. tk in which we can meet people from other Latin American countries, put pictures, announce upcoming events, and share opinions regarding flatland. Our group is administrated by: Carlos (Mexico), Richie (Dominican Republic), Camilo, Koko, Betto (Peru), Esteban (Colombia), Carlos, Harry, Raúl (Chile), Ramón (Puerto Rico), Joaquín, Edward, Dennis, Miguel Ángel(Venezuela), David (Honduras), Michael and Luis Elías (Costa Rica). Since this group was created, Flatland in Latin American has grown and has joined forces to organize events, jams and even shops to provide the riders with the bike parts they need. Big jams and contests are now held in this part of the world, among which we have the Ticos Jam (Costa Rica), Red Bull Real de Catorce (Mexico), Flat al Parque and Fusaflat (Colmbia), Latinoamericano Flatland (Chile), Encuentro Flatlander del Tercer Tipo (Venezuela), etc. So if you ever come to Latin America, be sure to check our scene... Luis Elías Benavides Madrigal


Mustapha Mohammedi



Paul Osika


Rouler au sol est tout ce que vous pouvez imaginer... Juste un autre reflet microcosmique d’un tout. Il y a une grande variété de réalités possibles. Redondantes ou profondes. Sensibles ou insensibles. Le soleil brille sur nous tous. La pensée est une semence. On plante cette semence dans l’asphalte et on la cultive avec nos mouvements pour exprimer notre vision dans le domaine du physique. Si on veut qu’une chose se passe dans notre monde, elle se passera... Si nous créons notre propre réalité avec nos vélos qui sont une réflexion du monde comme un tout, alors pourquoi le monde demeure-t-il si déséquilibré ?... Pas assez de riders. Riding ground is what you imagine it to be... Just another microcosmic reflection of the whole. A wide variety of realities abound, from redundant to profound. Sentient and insentient. The sun shines on us all. The thought is the seed. We plant this seed in the pavement and cultivate it with kinesis to manifest vision into the physical realm. What we want to happen in our world happens... So if we are creating our realities on our bikes which are a reflection of the world as a whole, why is the world so out of balance?... Not enough riders. Paul Osika


Paul Osika



Flatring, Paris


Comme vous le savez, trouver le terme parfait pour décrire quelque chose est difficile, car de nombreux mots ou images nous viennent à l’esprit, mais si je devais choisir, je choisirais le mot « fièr ». Même à 50, 60, 70 ans, je pourrais regarder en arrière et me dire que ma vie était remplie de bonnes choses. De moins bonnes choses aussi, je me suis cassé deux fois la jambe. C’est peut-être car je suis un flatlander un peu limité maintenant, je ne roule pas aussi bien qu’à l’époque... j’ai 36 ans. Balu a 33 ans, presque 34. Vous vous souvenez quand nous n’étions que des gamins, à essayer de tenir sur notre vélo ? Soudain on grandit, et la plupart d’entre nous se retrouve pro amateur, ou alors au contraire, se marient, ont des enfants et un boulot, essayent de gagner leur vie autrement mais continuent de rechercher l’essence de la jeunesse en roulant quelques jours par semaine et en donnant des conseils aux gamins qui commencent le vélo (flat etc). J’irais même plus loin, je pense que c’est pourquoi le BMX existe toujours aujourd’hui, grâce à des gars pas connus qui roulent pour le plaisir, pour la sensation d’être quelqu’un qui a de l’expérience, quelqu’un à qui on peut demander quelque chose et qui viendra apporter une réponse. Ces gars-là peuvent apporter un soutien dans le riding, jour après jour, année après année, jusqu’à la fin de tout, quand vos jambes ne répondent plus et que l’énèrgie s’en va. Alors si vous nous demandez, à moi et à Balu, notre point de vue, je pense que nous sommes comme des arbres, nous grandissons, produisons des fruits... Dans mon opinion, ce que fait Cream est parfait, donner au Flatland un status, une culture... Vous inscrivez le Flat dans l’histoire, d’une manière différente. Cream, mais aussi tous ceux qui font du Flat, sont responsables de son évolution. Je ne sais pas si je suis très clair, mais la vie est trop courte pour s’embarrasser de conneries du genre « qui est le meilleur ». N’enviez pas les autres, faites de votre mieux, et laissez quelque chose aux jeunes qui viennent et veulent faire partie de ce monde dingue et merveilleux du BMX. Tout ce que vous faites est bon pour vous, mais il y a toujours quelqu’un qui vous regarde. Marcelo Lima


Matthieu Bonnecuelle


As you know, choosing the correct word to explain anything is pretty hard cause a lot of things and images come in our mind, but if I could choose, this word would be “ proud”. Even when I turn 50, 60, 70, I’ll sit down look back and see that my past was full with a plenty of good things and bad thing as well, I broke my right leg twice maybe this is because I’m a little bit limited flatrider I’m not riding as I used to. I’m 36 now, Balu is 33 almost 34. Do you remember the time when we were just little kids trying to get stand on the bike? Suddenly we grow up and now, most of us are pro amateur, or the contrary, got married, have kids, have a job, make his live in other way but try to keep that essence of youth, riding few days a week, give to young kids tips about bmx(flat etc.)and I go far, I believe that’s why bmx is still alive. Because of the low profile guys without coverage who rides not for fun but pleasure, for the feeling of being someone who carries experience with him, someone to who you can ask something, has answers and supports to ride day after day, year after year until the end of everything. When your legs will not respond anymore, the energy is not the same, so when you ask me and ask Balu our view, we believe that we are like trees, we grow an bear fruit. In my (marcelo) point of view, I believe that what Cream is doing is perfect in giving to flat the status of culture. You are writing the history but in a different way with style and be a piece of sport, there’s no getting around this. Not only Cream is responsable for the grown of sport, but everyone who is envolved. I have no idea if I made myself understood, but that’s it, life is short cut that crap of who is the best, don’t envy anyone, do your best and leave something young who are about to come and who wants to be part of this crazy weird and fantastic world of bmx. All you do is good only for you, but there will always be someone watching you. Marcelo Lima


Erin Donato, Chenga



Eugene Collins


Créer de la beauté grâce à la détermination Pourquoi tu perds ton temps sur ce putain de ridicule petit vélo ?? Ce n’est pas facile de comprendre ce qui pousse un flatlander à être un flatlander si vous n’avez jamais ridé vous-même. Un vélo est un vélo, un humain est un humain, et quand vous connectez les deux, vous obtenez de la liberté. La liberté d’expression, voila l’essence même du Flatland. Vous faites fusionner votre corps avec votre vélo, créant ainsi une synergie, créant de la beauté. Le procédé de création de beauté est au coeur même du Flatland. Jetez-y un oeil et vous verrez une créativité et une imagination pure. Quand un rider a trouvé le trick qu’il aimerait créer, l’étape suivante est de le rentrer, et lorsque personne n’a rentré ce trick auparavant, vous devez avoir un esprit puissant pour être sûr d’atteindre ce but. Apprendre un trick peut prendre des mois, en s’entraînant tous les jours, et pouvoir le rentrer régulièrement peut prendre encore davantage de temps, ou même être impossible. Pour pouvoir réussir, il faut une vraie détermination et atteindre ce but est l’essence du Flatland, c’est ce qui vous donne cette sensation particulière dont nous avons tous besoin. Creating beauty with dedication Why are you wasting your time on such a small f**king bike! It’s not easy to understand what drives a flatlander being a flatlander when you never experienced riding yourself. A bike is a bike, a human is a human and when you connect those two you have freedom. Freedom in expression is what flatland is all about; fuse your body with your bike creating synergy, creating beauty. The process of creating beauty is the heart of flatland. Having a look into the heart and you will see pure creativity and imagination. When a rider has found the trick he would like to create, the next step is pulling it, and when nobody has done the trick before you need a strong mind making sure you reach this goal. Learning a single trick can take months with daily practice, getting is consisted can take even longer or is simply not possible. True dedication is needed in making sure you reach your goal and reaching this goal is the essence of flatland and gives you the special cool feeling needed. Michiel Verberg


Sytse Winkel, Amsterdam


Le Flat, à travers les années, a été pour moi source de surprise permanente. Le Flat m’a aidé de bien des façons, plus que l’on ne pourrait imaginer. Ca m’a aidé à oublier la monotonie de l’école, ça m’a donné le temps de penser différemment, d’imaginer, de rêver. Se réveiller en ayant le désir d’aller rouler, savoir que chaque jour de votre vie sera différent du précédent est l’une des meilleures sensations qu’on puisse avoir. Toutes ces histoires, ces endroits, ces gens rencontrés lors de mes voyages, ça ouvre une porte sur d’autres cultures, crée des ponts, ça apaise un esprit fatigué en construisant une force à la fois physique et mentale. Un exemple parmi tant d’autres : C’était en 1997, un de ces jours ‘printaniers’ du sud des Etats-Unis. Je me souviens encore du moindre détail de ce qui a été un des mois les plus aventureux de ma vie. Il faisait chaud et humide, comme c’est souvent le cas en Floride, et je me trouvais dans une ville appelée Kissimee. Je voyageais avec Martti Kuoppa, après un contest à St Petersbourg. Nous étions en route, du moins nous l’espérions, pour Athens en Géorgie. Après nous être fait jeter de la maison où nous étions, entre autre pour comportement immature dans la piscine, nous avons récupéré nos sacs et nos vélos. Vu l’état de nos finances, pas question de dormir à l’hôtel cette nuit-là. Nous n’étions pas vraiment inquiets, mais on se demandait bien où on allait pouvoir dormir. On a passé l’après-midi à rouler devant une épicerie, jusqu’à la tombée de la nuit. Explorant l’arrière du magasin, nous avons trouvé des vieux cartons, et avons décidé de dormir chacun à notre tour. L’un resterait éveillé pour sonner l’alerte en cas d’attaque d’alligator pendant que l’autre dormirait. On n’avait pas encore vu d’alligator mais avec nos esprits d’étrangers paranos, on ne voulait prendre aucun risque. Je ne me souviens pas exactement quels tricks nous faisions cet après-midi-là, mais un pick-up s’est arrêté, impressionné par notre liberté artistique. Martti venait probablement de rentrer un de ses combos hallucinants. Les gens dans le pick-up ne parlaient pas très bien anglais, ils venaient de Cuba, mais ils nous ont proposé de nous ramener chez eux. La communication était très basique, mais nous avons reconnu leur bonne intention. On a fait une petite démo dans la rue pour le reste de la famille et les voisins. Ils nous ont récompensé en nous donnant $20 chacun ainsi qu’un repas à volonté chez Sizzler. La maison était très petite, et nous avons été ravis de dormir dans le garage, sans alligators. Le lendemain, extrêmement reconnaissants, nous avons fait nos adieux : grands sourires et franches poignées de main, et nous voila repartis, loin de ces coins paumés du sud profond, en route pour la Géorgie. Des moments comme celui-ci ne sont pas vraiment communs, mais sont tellement bienvenus pour des gitans artistiques tels que nous. Certains de mes meilleurs souvenirs sont issus des pires situations. A présent, dix ans plus tard, après des milliers d’expériences incroyables, je suis assis dans mon van à écrire ces lignes, et mes jours de gitans sont loin d’être finis. Bientôt je serai à Belize et en Amérique du Sud, où je vais aider à organiser des évènements de BMX et faire de l’humanitaire pour des gamins et des familles moins fortunés, dans certains des pays les plus pauvres au monde. Ne plannifiez rien, et soyez fidèles à vos idées. Nathan Penonzek, 14 février 2007 Péninsule du Yucatan, Mexique. Le petit oiseau dans le Château. Havana Cuba


Nathan Penonzek, Long Beach


Flatland through time has been something of constant surprise. It has helped me in more ways anyone could imagine, it helped me escape from the monotony of school, it’s given me time to think different, to imagine, to dream. To awake with the desire to ride, knowing each day of your life will be different is one of the most wonderful feelings. All the stories, places and people throughout my travels; it opens the door to new cultures, builds bridges, relaxes a tired mind building mental and physical strength together. One of many examples of how Flatland has helped me is this small story : It was the year 1997, during one of those “spring” days in the far southern United States of America. I still remember details of one the more adventurous months of my life. It was one of those hot and humid Floridian days in a city called Kissimee. I was traveling with Martti Kuoppa after a contest in St. Petersburg. We were on our way, or hoped to be, to Athens Georgia. Easily managing to get ourselves kicked out of the house we were staying at, for immature behavior amongst other happenings in the pool, we set off backpacks and our little bikes. Due to our economical situation there would be no hotel that night. Not worried but wondering where we would sleep. We spent a humid afternoon riding at a local grocery store well into evening. Exploring the back of the building we found some boxes, and planned on taking turns sleeping. One would stay up on alligator watch while the other slept. We had yet to see an alligator but our paranoid foreign minds were to be taking no chances. I don’t remember exactly what tricks we were doing that afternoon when a pickup stopped and was impressed by our artistic freedom, Martti probably did some ridiculous combo. The people in the truck could not speak much english, they were from Cuba originally, and they offered to take us to their house. The communication was minimal but the good intentions could be seen. We did a small show on the street for all the other family members and neighbors. We were rewarded with 20 dollars each for our efforts and an all you can eat meal at Sizzler. The house was very small and we more than happily slept in an alligator free garage. Extremely grateful to the family we had to say goodbye. Generous handshakes and smiles saw us off through the third world towns of the south, up into peachy Georgia. These high points are not so common but very welcome for Artistic traveling gypsies like ourselves, the best memories have been made from the worst of situations. Now ten years later, after thousands of amazing experiences, I sit in my van writing this, my gypsy bike days are far from over. Soon I will be into Belize and Central America, where I will help to organize events for BMX, and do social work for less fortunate kids and families in some of the poorest of countries of the world. Be random with your plans and faithful to your ideas. Nathan Penonzek, February 14th, 2007. Yucatan peninsula, Mexico. Le petit oiseau dans le Château. Havana Cuba


Simon, Nathan, Chad, Justin in Paris


Paul Osika


Jesse Puente, Grenoble


Le début d’un nouveau site de Flatland : global-flat.com Au moment d’écrire ce texte, ça fait quasiment 10 ans que j’ai commencé à faire du Flat. Je suis encore loin d’être un bon rider, ça me prendra probablement encore dix ans avant d’en être un. Pourtant, je pense que j’arrive quand même à apporter ma pierre à l’édifice du Flatland. Quand je me suis remis au Flat, après un long break, j’ai commencé à rechercher des informations sur mon sport préféré sur Internet. A part quelques forums, il n’y avait pas de source d’information sérieuse. Le site sacré theflatlander.com était sur le point de s’éteindre, il était temps de créer quelque chose de nouveau. Puisque j’étais déjà intéressé par tout ce qui est informatique, ça n’a pas été très difficile de construire le site (d’un point de vue purement technique). Par contre il s’est avéré un peu plus dur de trouver une équipe et de faire connaître le site, en particulier quand les visiteurs potentiels sont éparpillés de par le monde. Au tout début, beaucoup de gens voulaient faire partie de l’équipe global-flat, et on s’est tous rejoints sur un forum pour trouver des idées. Beaucoup d’idées viennent de là, et même le nom global-flat est né dans ce forum. Les semaines et mois d’après je me suis attelé à la technique derrière le site, et on a mis les premières news sur global-flat le 6 novembre 2004. Ca ne fait pas très longtemps. Les infos sont la partie principale de global-flat. On essaye toujours de les garder aussi internationales que possible – exactement comme le flat. Je viens de cliquer sur nos premières news de 2004. J’ai trouvé un post avec un gâteau d’anniversaire qui dit “globalflat a un mois”. C’est assez drôle de le lire aujourd’hui, en particulier à cause de la phrase : “on a eu 5000 visiteurs ce mois-ci, ce qui me semble énorme”. Aujourd’hui on a environ 20 000 visiteurs par jour, et encore une fois je dirais que ça me semble énorme. Avec un peu de chance, dans quelques années je pourrais me moquer de cette phrase-ci. Voila ma petite contribution pour ce gros livre sur le Flatland. Si vous voulez savoir ce qui se passe dans le monde du Flat, venez sur notre site: www.global-flat.com Ride on! Martin Schulz


Kei Takaishi


The start of a new flatland website – global-flat.com When I write this text it’s almost 10 years ago that I got into flatland. I’m still far away from being a good rider and it would probably take at least 10 more years to become one. Nevertheless I think I already managed to contribute something to the world of flatland. When I got back into flatland after a longer break I started looking around in the internet for some information about my beloved sport. Beside some forums there was no serious source of information. The holy website theflatlander.com was about to die so it was really time to start something new. Since I was into computer stuff anyways it wasn’t too hard for me to build a website (from the technical point of view). It turned out to be a little bit more complicated to find a good team and to let people know that this website exists, especially when the potential visitors are spread all across the globe. In the very beginning a lot of people wanted to be part of the globalflat team and joined a brainstorming forum. Many ideas came up here and even the name “global-flat” was born in this forum. In the following weeks and months I started building the technique behind the website and we filled the site with the first content. The very first news on global-flat was posted on the 6th of November 2004. Not so long ago. The news are somehow the core of global-flat. We always try to keep them as international as possible – just like flatland is. While I’m writing this text I clicked through our first news in 2004. I found a post with a birthday cake – headline: “One month global-flat.com”. It’s quite funny to read it today because of this sentence: “We had nearly 5000 pageviews this month what is quite a lot in my opinion!”. Well, today we have around 20.000 pageviews per day and again I would say that’s quite a lot in my opinion. Hopefully (in a few years) I can laugh about this statement as well. That was my little contribution for this big book about flatland. If you want to find out what’s going on in the world of flatland then please visit our site: www.global-flat.com Ride on! Martin Schulz


Martin Schulz


Hiroya Morisaki


Yanmar


Un trick dans une pub pour une boisson à la télé, voilà ma première rencontre avec le BMX. J’avais seulement 16 ans. A l’époque il n’y avait pas autant d’informations qu’aujourd’hui. Je ne connaissais même pas la différence entre Street et Flatland, donc nous avons construit un petit tremplin pour faire des sauts. La première vidéo que j’ai vue, c’était 101 tricks. Le premier trick que j’ai essayé de faire était celui que j’avais vu dans la pub à la télé. Je roulais dur tous les jours, sans même savoir le nom du trick. Donc je lui ai donné le nom de la boisson. Environ 6 mois plus tard, j’ai découvert que le trick s’appelait en fait “Decade”. A l’époque, nous avions soif d’informations sur le BMX. Le BMX m’a donné l’opportunité de rencontrer des gens très différents et d’aller a de nombreux évènements. Les tops riders ont toujours existé et ils existeront toujours. Ils vieillissent, certains vont à l’encontre de l’évolution, n’arrivent plus à suivre les tendances, se blessent, mais ils seront pour toujours des légendes. Le flow de l’histoire du BMX ne s’arrêtera jamais. Je me demande souvent jusqu’où je peux aller en tant que rider. Quel est le futur du Flatland? Que devrait-il être ? Nous créons l’histoire du BMX. A trick in a TV commercial of a drink supplier was my first encounter with BMX. I was only 16. There was no information like nowadays at the time. I didn’t even know the difference between Street and Flatland, so we would build a jump ramp. The first video I watched was 101 tricks. My first attempted trick was the one I saw in the commercial. I was riding hard everyday and I didn’t even know the name of the trick. So I called the trick the same name as the drink. About 6 months later, I finally found that the name of trick was “Decade”. At the time, we always hungered information about BMX. Everything was in a really round about sort of way compared to riders now. BMX has been giving me great opportunities to meet various people and go to events. Through past, presence and future, top riders will always exist. They get old, some of them go against evolution, they can’t catch up to trends, get injured, but still ride at top-notch level as a legend. The flow of BMX history won’t stop. I always think how about how high I can go as a rider. What is the future of flatland? What should it be? We will create history for BMX. Hiroya Morizaki


Hiroya Morisaki, Paris


J’ai commencé le Flat en ‘84, je faisais de la race à l’époque. C’est sûr, c’était sympa, mais je préférais faire des table tops et one-footer turn bars pendant la race plutôt que d’essayer de finir premier. J’en suis venu au Flatland en voyant un gars de mon quartier faire des barhops et cherry pickers la clope au bec. Le mec était un imbécile, mais ses cherry pickers étaient le truc le plus cool que j’ai jamais vu. J’ai commencé à apprendre des trucs sur mon vélo de race, et puis un jour j’ai rencontré un vrai flatlander, Perry Mervar. Les trucs qu’il faisait me paraissaient incroyables et je suis tout de suite devenu accro. A tel point que la même semaine, j’ai démissionné de mon équipe de basket et commencé à mettre de l’argent de côté pour m’acheter un frein avant et des axle pegs. Les années ont passé et je suis devenu de plus en plus obsédé par le Flat, je passais tout mon temps-libre sur mon vélo, et mes journées d’école à y penser. Tout ce qui avait un rapport avec le FREESTYLE, c’est comme ça qu’on l’appelait à l’époque, j’étais à fond. Après plusieures années à apprendre tous les tricks imaginables des meilleurs riders, magazines et vidéos, j’ai commencé à créer mes propres tricks. Quelle satisfaction de créer quelque chose d’original, puis de le voir se réaliser. En plus de cela, le fait de voir les autres flatlanders être enthousiastes quand je rentrais un trick nouveau et original n’a fait que renforcer ma motivation. Donc j’ai continué à réfléchir, rêver et conceptualiser de nouveaux tricks en permanence. Cette motivation est devenue une incroyable source de créativité, qui s’applique à tous les aspects de ma vie. En avril 2007 je vais avoir 36 ans, et je suis tellement heureux des expériences que j’ai accumulé en ridant mon vélo, des amis que je me suis fait et des choses que j’ai apprises sur moi même durant toutes ces années. Le Flatland est et continuera d’être une part importante de qui je suis en tant que personne. I started riding flat way back in 1984, I was into BMX racing at the time. Sure it was fun but I was more into trying to do table tops and one-footer turn bars in the race than actually trying to finish well. I was attracted to flatland by watching some hood in my neighborhood do barhops and cherry pickers with a cigarette in his mouth. The guy was a dork, but man his cherry pickers were the coolest thing I had ever seen. I started learning some tricks on my race bike and eventually ran into a serious flatlander named Perry Mervar. I could not believe the stuff he was doing and I was immediately hooked. In fact, later that week I resigned from my spot on the basketball team and started saving my money to buy a front brake and some axle pegs. As the years went by I became more and more obsessed with riding flatland. Spending every moment of my free time riding and most of my school time thinking about riding. Anything that had to do with FREESTYLE as it was called then, I was all over it. After many years of learning all the tricks I could from better riders, magazines and videos, I began to start originating my own tricks. I was driven by the self-satisfaction of creating something original, then taking it from idea to completion. This drive was strengthen by the recognition I received from other flatlanders when I would drop something completely new and original. And so I continued brainstorming, dreaming, and conceptualizing new tricks constantly. And through the years, this drive has become an incredible creative ability that has proven to be an unbelievable skill that I can apply to anything in my life to this day. I turn 36 years old in April 2007 and I am so grateful for the experiences I’ve had riding my bike, the friends I’ve made and all the things I learned about myself along the way. Flatland is and will always be a huge part of who I am as a person. Steve Mulder


Steve “Hollywood”



Steve Mulder


Mon expérience du Flatland J’aime beaucoup ces amitiés avec des gens venus de la planète entière. Je peux aller n’importe où dans le monde et rester avec un Flatlander. C’est plutôt incroyable quand on y pense. Je ne connais pas beaucoup de gens qui peuvent dire cela. C’est tellement unique d’être un flatlander, j’en suis très fier. J’aime aussi être le MC pour des compétitions internationales majeures, aux quatre coins du monde. J’ai fait partie de certaines des meilleures compétitions, et je suis heureux d’avoir cette expérience. Etre là, avec les riders, à leur donner de l’energie et les nourrir de leur passion, le Flatland. En tant que MC, j’aime représenter le Flat et montrer aux gens les possibilités qu’il recèle. Plus que tout, j’aime faire une bonne session avec mes amis, ici, sous le ciel bleu de la Nouvelle Orléans. My Experience with Flatland. I have really enjoyed the friendships with people from around the world. I can basically go anywhere in the world and hang out with a Flatlander. That is pretty amazing if you really think about it. I don’t know too many people that can say that. It’s so unique to be a Flatlander and I am very proud of that. I have also enjoyed being the MC for major competitions around the world. I have been involved in some of the best competitions and I am greatfull for that experience. Being right there with the riders giving them energy and feeding from there passion for Flatland. As an MC I have enjoyed representing Flatland and showing people the possibilities that Flatland holds. Most of all I enjoy a great session with my friends on a beautiful day here in New Orleans. Scott Obrien


Raph & Scott


Nathan, Guatemala

Dominican Republic


Hiroya win in Singapore (Moto Groundforce)

Bobby, Chase, Luis, Scott Powell in Costa Rica (Tico Jam)


On arrive bientôt ? J’étais en route, au milieu de la nuit, pour un contest de Flat/Street à Palm Springs. Un contest ou Spike jones roulait en street. J’étais dans ma vieille Volvo noire avec Jordan de Hawaii (à l’époque le seul rider capable de faire 3 decades consécutifs) et deux autres copains. Je conduisais sur l’autoroute après avoir passé les trois jours précédents à rider non stop. Personne n’avait eu le temps de dormir. J’avais bu du Mountain Dew pendant trois jours d’affilé (l’équivalent de 3 Redbulls par heure). Au bout d’un moment j’ai commencé à me sentir bizarre, dans les vaps, puis j’ai commencé à rêver à un trick et j’ai fini par m’endormir. Quand je me suis réveillé, j’ai ouvert les yeux sur la tête de mon copain, à l’envers. La voiture s’est envolée après avoir heurté le bas côté, et a commencé à faire des tours sur elle-même, trois fois, comme dans un grand huit... Tout ça, à la Matrix, au ralenti. Au niveau du second tour, quand je me suis réveillé, j’ai demandé à Jordan « Qu’est ce qui se passe ?? » Il a juste dit « putain, mec !!». Jordan était à l’arrière et a flippé jusqu’à ce qu’on atterrisse. Je le regardais, toujours à l’envers avec un air de confusion totale. On a fini sur le toit avec toutes les fenêtres cassées. On a rampé hors de la voiture sur le sable, tout le monde avait perdu ses chaussures au niveau du deuxième tour. On est retournés à l’endroit du troisième tour et on a retrouvé nos pompes à plus de 100 pieds de distance. Jordan était le seul avec une égratignure, sur son pouce. Personne n’a été blessé et les cinq vélos étaient toujours dans le coffre, sans le moindre scratch. Quand l’ambulance est arrivée, ils ont été impressionnés de ne pas nous retrouver morts. La voiture est allée direct à la casse. Je ne me souviens plus comment je suis rentré chez moi, mais j’y suis rentré, avec mon vélo. Et c’est tout ce qui compte. Là, mon vélo n’est plus là, on me l’a volé. Je reviendrai, il faut que je retrouve mon vélo !! On arrive bientôt ? ....Flatland, pour mois c’est un voyage perpétuel, trouver un nouvel équilibre avec le vélo, ou dans la vie. Maintenant, sans freins, tout est possible, infini, et ça a pris le dessus sur mon esprit. Je prévois, fais des changements, plutôt que de me laisser dicter ma conduite. Qui peut dire si l’on doit ou non utiliser ses freins dans la vie ? C’est votre choix, c’est votre freestyle. C’est là que j’en suis, après 20 ans dans l’arène, à rester fidèle aux principes les plus hardcores du Flat. Essayer d’être créatif tout en survivant dans cette race de rat où je me trouve dans les bas-fonds juste parce que j’ai décidé de faire du vélo. De la part de Leo Dumlao, il aimerait dire : «Ca c’est pour Richard Zabzdyr que j’ai rencontre vers 92. Il est le meilleur de tous les Flatlanders, tout comme les Flatland Fugutives, Flow Land Crews, LA et Orange County. Et puis Keith Trainer est le meilleur rider de tous les temps. J’ai une jambe HS mais je vais revenir !» « Les bonnes choses arrivent à ceux qui créent », de Jesse Puente.


Andre Reis, Singapore


ARE WE THERE YET? I was on my way to a Flatland/Street contest in Palm Springs in the middle of the night. A contest that Spike Jones was riding street at. I had Jordan (the only rider that was able to do 3 consecutive decades back then who was ahead of his time) from Hawaii and two other friends in my old black wagon Volvo bucket. I was driving on the freeway and had been up for three days riding nonstop. No one had the time to sleep. I had drank Mountain Dew three days in a row (the equivilency of 3 Redbulls every hour). When I was driving I started to zone out for no reason and felt kind of dizzy, then I started dreaming about this one trick and then I knocked the hell out. When I woke up my friend’s face was right in front of me upside down. The car flew in the air after it hit the sand hills and started rolling 3 times like a roller coaster... slow motion matrix style. On the second roll, when I woke up I asked Jordan «what’s going on?» He just said «what the fuck bro». Jordan was the back seat driver and was paranoid the whole time until we landed. I was looking at Jordan who was still upside down with a confused look on his face after I woke up. We landed upside down with all the windows broken. We crawled out the car into the sand and everyone had lost their shoes in the second roll. We traced back to the third roll and found our shoes more than 100 feet away. Jordan was the only one with a scratch on his thumb. No one was hurt and the five bikes in the trunk were still in place without a single scratch. When the ambulance came they were amazed that no one died. The car was rushed to the junk yard. I don’t remember how I got home but I got home with my bike. And thats all that matters. Right now my bike is gone, it was stolen. I’ll be back later, I gotta go find my bike! Are we there yet ? Flatland to me is a never ending journey finding new balance points in the bike or even in life. It has become a brakeless, anything is possible, infinite and has taken over my mind state. I look ahead and make changes instead of being dictated. Who is to say to use or not to use brakes in life. It’s up to you to freestyle. This is where I’m at 20 years in the game and keeping true to the hard core aspects of Flatland. Trying to be creative and at the same time survive in the rat race that I am last place in because I want to ride my bike. On behalf of Leo Dumlao, he would like to say : this goes out to Richard Zabzdyr who I met around ‘92. He is the best rider of flatland rider of all time along with the Flatland Fugutives, Flow Land Crews, and LA and Orange County. Also, Keith Trainer is the best street rider of all time. I have a messed leg but I will be back! «Good things come to those who create...» quoted by Jesse Puente


Jesse Puente, Amsterdam



Mike Steingraber, Osake


«Deux vies» Je suis né en 1971 et j’ai grandi dans une petite ville à une heure au nord de Hambourg, en Allemagne. J’ai eu une enfance normale, j’allais à l’école, faisais du sport dans un club et jouais avec mes amis. Puis c’est arrivé. Durant l’automne 1983, j’ai par hasard découvert le BMX en essayant le vélo d’un copain, et depuis il a façonné ma vie. Je ne voulais rien faire d’autre, tout ce que je voulais c’était faire du vélo. Je pense que j’ai commencé à faire du Flat principalement car il n’y avait pas de rampes, mais ça ne me déplaisait pas du tout. Je suis tombé amoureux du Flatland ! Depuis, grâce au BMX, j’ai voyagé à travers le monde très facilement, car vous vous faites des amis où que vous soyiez, simplement parce qu’ils rident eux aussi. Le BMX m’a appris l’indépendance, parce que dans ce milieu vous devez vous débrouiller, et ça m’a donné confiance en moi, car lorsque vous rentrez enfin un trick qui vous paraissait impossible, vous savez que vous pouvez faire n’importe quoi, du moment que vous y mettez l’effort nécessaire. C’est presque comme si j’avais vécu deux vies : ma première jusqu’à mes 12 ans et ma seconde quand j’ai découvert le BMX. J’aime ma vie de BMX ! « Two lives » I was born in 1971 and grew up in a small town one hour north of Hamburg, Germany. I lived a normal kids life, went to school, played sports in a club and hung out with my friends.Then it happened: In autumn of 1983 I pretty much stumbled across BMX, tried a friends bike and ever since then BMX has forged my life. I just never wanbted to do anything else anymore, all I cared about was riding my bike. I think the main reason why I started Flatland was the lack of ramps, but I didn’t mind it at all. I just fell in love with Flatland! Since then BMX has made travelling the world very easy for me, because you make friends wherever you go, just because they ride, too, BMX has has taught me independence, because in BMX you just have to do it yourself, and BMX has given me confidence, because after you have learned a couple of tricks that seemed impossible before you tried them, you know you can do anything, as long as you are willing to put enough effort into it.It almost seems like I’ve lived two lives: my first life until I was 12 years old, and my second life after I discovered BMX. I like my BMX life! Mike S.



Dès mon plus jeune âge, j’ai aimé voir des gens faire des tricks sur leur bmx, je pensais que c’était le truc le plus cool qui soit. Après ça j’ai passé de longues années à traîner, sauter des caniveaux, des petites bosses de dirt et à m’éclater sur mon vélo. Vers quatorze ans, j’ai su que ma voie était le Flatland. Le BMX déchire en général, mais je trouvais le Flat fascinant. J’adore le fait que ce soit si difficile, et que l’on doive travailler à la fois sur le côté créatif et physique (l’équilibre). Quand on travaille tellement dur à quelque chose, la satisfaction qu’on éprouve lorsque l’on rentre le trick qu’on a inventé est incomparable. Certains de mes meilleurs souvenirs ont été de rentrer ou de filmer un combo pour la première fois. C’est un tel sentiment d’accomplissement, de pur bonheur. Le Flatland a été ma source d’inspiration et d’épanouissement,m’aidant à grandir et à me développer ces 13 dernières années. Voyager à travers le monde, apprendre de mes expériences, rencontrer plein de gens différents, avoir la chance de passer à l’opéra de Sydney, inspirer et aider des riders plus jeunes, faire de mon mieux pour faire évoluer le sport/art, ce ne sont que quelques exemples de ce que le Flat m’a permis de faire. Un des meilleurs moments de ma vie était l’année 2003. Je venais juste de revenir à Los Angeles, en provenance d’Australie, j’ai passé 1-2 semaines à Longbeach, en Californie, puis Greenville en Caroline du Nord où j’ai passé 3-4 semaines avec mon pote australien Colin Mackay. Je n’ai pas beaucoup roulé lors de mon temps à Greenville, mais j’ai passé du bon temps à traîner, regarder mes potes rouler et faire la fête. Etre à l’autre bout du monde avec mes amis me suffisait. Puis je suis retourné à Longbeach pour rester avec Chad et Amy Johnston, ce qui est toujours fun. Une semaine plus tard, les X Games 9 ont eu lieu à Los Angeles, et j’ai eu la chance de les gagner, c’était l’euphorie ! C’était tellement gratifiant d’avoir accompli pareil exploit. Je suis resté une semaine de plus à Longbeach avec Nathan Penonzek et un local, Andrew. C’était une semaine parfaite, tout simplement incroyable de pouvoir faire ça, rouler et voyager, être à Longbeach. C’est ça l’essence du Flat, rouler, voyager, passer du temps avec vos potes et apprécier les sensations et les souvenirs que ça vous procure !! Simon Obrien


Simon Obrien, Long Beach


From a young age I loved seeing people cruising around and doing tricks on bmx bikes, I thought it was the coolest thing ever.Then proceeded many years of messing around, jumping off gutters, little dirt jumps and generally just having a great time riding my bike, by the age of 14 I knew bmx Flatland was my calling. BMX is awesome in general but Flatland really captivated me. I love the way Flatland is so hard and how you really have to work on both the originality andphysicality(balance) of it all. When you work so hard for something, it feels so rewarding when you finally master that trick youve created. Some of my favourite memories in life have been pulling or filming a new combo for the first time. Such a relief and accomplishment. Flatland has been the source of inspiration for growing and developing my life over the past 13 years. Travelling the world, being educated from many experiences, meeting loads of amazing people, performing in Sydney Opera House, inspiring and supporting other and younger riders, doing my best to help progress the art/ sport, are just some of the things that Flatland has inspired me to do in my life so far. One of my most enjoyable times in life was the year 2003. I had just flown back to Los Angeles from Australia. I spent 1-2 weeks in Longbeach, California then flew over to Greenville, North Carolina where i spent 3-4 weeks with my Australian mate Colin Mackay. I didn’t ride much while in Greenville but had a great time hanging out, watching my friends ride and partying. Being on the otherside of the world with my mates was fun enough. I then headed back Longbeach to stay with Chad and Amy Johnston, always good times. After 1 week, X games 9 took place in Los Angeles which I was fortunate enough to win, I was so happy!! And I felt so relieved that I had accomplished such a great achievement. I then spent 1 more week in Longbeach with Nathan Penonzek and a Longbeach local, Andrew. This was such a good week, the feelings I had about riding, travelling and being in Longbeach, it was just an amazing feeling to be in that situation. This to me is what Bmx Flatland is all about; riding, travelling, hanging with your mates and enjoynig the great feelings and memories you get from Flatland!! Simon Obrien


Michael Sommer, Paris



Matt Wilhelm


Le Flatland est complètement différent de tout ce que j’ai pu un jour essayer, voir ou même rêver. Quoi d’autre peut réunir la demande physique d’un sport intense, la coordination d’un art martial, et la vision imaginative et la créativité de l’art ? Ce qui est encore plus impressionant, c’est la façon dont le Flat continue d’évoluer et de s’améliorer en permanence. Ce qui a commencé par être un petit groupe de gamins qui faisaient des roues avant sur le trottoir s’est mué en une série de tricks compliquée qui demande à être vue pour être crue. Aujourd’hui encore, des gens qui voient du Flat en vidéo affirment que c’est impossible de réaliser tel ou tel tricks et qu’il y a des effets spéciaux et des écrans verts derrière tout ça. Pour moi, c’est là le compliment ultime, quand quelqu’un qui a vu le trick ne le pense toujours pas réalisable. Bien que considéré comme étant Flatlandeur professionnel, je me perçois toujours comme un débutant, il y a encore tellement de choses à apprendre. Les possibilités sont infinies, donc prenez votre vélo, allez rouler, et écrivez vous-même une page de l’histoire du Flatland. Flatland is like nothing else I have ever tried, seen, or even dreamed of. What else takes the physical demands of high-intensity sports, the precise coordination of martial arts, and the imaginative vision and creativity of art? Even more amazing is how flatland continues to evolve and progress. What was once just a few kids stalling their front wheel against a curb has transformed into a complicated series of tricks that have to be seen to be believed. Even some people who watch flatland for the first time on a video claim that the tricks are impossible and are done simply with computer animation and green screens. This to me is the ultimate compliment because even after seeing these tricks in their raw form, someone still does not believe it is possible. As someone who is considered a professional flatland rider, I still consider myself a beginner because there are still so many things to learn. The possibilities are endless, so grab a bike, go ride, and help write a page in the story of flatland. Matt Wilhelm


Kotaro Tanaka



Scott Obrien



Jimmy Petitet



Justin Miller


Historique du Norristown Crew 1986-1990 Il fut un temps où la scène de Norristown en Pennsylvanie comptait de nombreux jeunes riders. C’était au début des années 80 quand le dirt faisait fureur. Je me souviens de Jeff Schmidt qui était le meilleur et le seul du quartier à avoir un halfpipe dans son allée. Jeff y faisait de gros aérials tabletop. J’ai longtemps roulé sur un Huffy Pro Thunder (jaune avec des effets bleus et avec de fausses jantes Skyway Mags) avec mon pote Scott Mathis qui avait un Redline, et Tim Conroy qui roulait sur un Diamondback. C’est à cette époque que la passion a vraiment commencé. J’avais des mousses California Lite, des poignées Grab-on et une plaque Haro Type Two et je pétais ces bunnyhops en sortie de trottoir comme un dingue! On était en 1982 et j’avais 10 ans. BMX Plus!, Greg Hill et Stu Thompson étaient nos héros. Avoir un masque “Oakley Goggles“ et un casque Bell avec une visière JT voulait dire que vous étiez sérieusement dans la race ou le saut. Je n’ai jamais eu ce genre de choses ou porté un casque. Ça explique peut-être beaucoup de choses maintenant, non? Les premiers tricks que j’ai vus ont été les rock walks et les curb endos de Bob Haro. Je me rappelle avoir été captivé par son riding. Ce n’est qu’en 1986 que je me suis mis au Freestyle. J’avais un Raleigh plutôt race et j’ai fait mon possible pour le rendre plus freestyle. Quand j’ai été un mec branché à l’école de Norristown, je suis devenu pote avec ceux qui allaient constituer le Norristown Crew : Rob “Pez” Pezely, “Slick” Rick Boyle, Dan “Tha Man” Morris, Dan “The Man” Burnheimer, Ray Strom, “Black” Chris Grant, Lou “Thug”, Matt Cusamano et moi. J’étais le seul à venir de la banlieue pauvre, eux roulaient tous sur des GT Performers, Haro Masters, Hutch Trick Stars, Diamond Backs... J’étais un peu dans le skateboard à l’époque (Vision baby! Dead Kennedy’s and Dead Milkmen, Anarchy!), alors quand j’ai supplié ma mère de m‘acheter un vélo de freestyle, elle s’est inquiétée du prix et j’ai opté pour un compromis beaucoup moins cher : un General Scooter (scooter = grosse trottinette de freestyle -ndt) qui était un mélange des deux mondes (bmx et skate). Il avait 4 pegs et un rotor. En plus, RL Osborn était le guru du flat chez General à l’époque, ce qui légitimait la marque aux yeux des riders. Ce qui était cool, c’est que j’étais le seul à avoir un scooter et j’étais content de faire quelque chose de différent et d’unique. Je fus bientôt connu comme le “Scooter-rider”. J’ai appris

tout ce qu’il était possible d’apprendre sur cet engin: Tail whips, boomerangs, cherry pickers, Miami hoppers, tricks d’équilibre arrêté (lol), backside walkarounds (Fred Blood déchire!) decades, infinity rolls, fire hydrant to decade combos. C’était difficile de faire des tricks à base de rollings et de scuffings comme front yards et backyards à cause des roues minuscules et de la géométrie. J’ai utilisé cette trottinette au maximum avec ses jantes Skyway Scooter mags (le freinage était pourri!), ses Jive Handles, son combo potence + rotor ACS 2ème génération, ses pneus de flat. J’étais et je suis toujours membre du Club Homeboy (#6584). Nous en étions tous. Freestylin et Homeboy Magazine étaient notre bible. J’avais une paire de chaussures Vision Street Wear vert presque fluo, j’achetais mes fringues dans les surf shops (Vision Street Wear, Jimmy’Z, Oakley Blades (vert fluo), Life’s a Beach Bad Boy Club Money, Jams shorts). Notre crew était un petit groupe de kids sélectionnés sur des milliers. Nous avions des potes qui skataient et on faisait de bonnes sessions ensemble sur le parking de l’école. Il y avait toujours une atmosphère fun, créative et encourageante... Tous ceux qui ont fait partie d’un crew savent ce que je veux dire. On regardait la vidéo de “Rad” et on se ruait dehors pour aller rider avec le morceau “Break the Ice!” qui résonnait encore dans nos oreilles. C’était le bon temps, entre 1987 et 1990. En 1987, avec mon pote Rob “Pez” Pezely on est parti en vacance à Wildwood, sur la côte du New Jersey. Pour ceux qui ne connaissent pas, ce coin était réputé pour être le spot de vacance le plus fou, le plus subversif, avec plein de magasins d’alcool. Pour nous c’était la Californie, qui est bien sûr la Mecque du Freestyle. En fait, d’un côté on était tous des pseudo surfers californiens. Je me surprends encore à dire “DUDE !“ bien trop souvent. Le premier jour on a rencontré Art, un gars qui roulait près de l’océan. Pez se déplaçait toujours en wheeling et je grindais mon scooter sur tout ce que je pouvais, sous les regards hostiles des touristes et des flics. Le crew d’Art était très fort, ils roulaient le soir sur un parking près de la plage ; à l’endroit où la route s’arrête et où il y a les passerelles en bois qui conduisent à l’océan. Les gars faisaient du street qui était une nouveauté à l’époque : des wallrides en carve et autre. Il y avait un flatlander trop fort qui faisait des enchaînements incroyables. Les anciens savent ce que je veux dire... Il y avait vraiment beaucoup de monde qui regardaient et surtout ; plein de filles alignées le long des rambardes, dans toutes les directions!


Justin Miller


Nous avions trouvé le paradis. On roulait là-bas tous les soirs et on s’entraînait comme des malades toute la journée sous le soleil brûlant. Le dernier soir, j’ai explosé alors que je faisais des Miami Hop Hops (merci Martin Aparijo...). En fait, c’est ma jante avant qui a explosé, je suis passé par dessus le guidon et le plastique zytel a volé dans tous les sens comme une grenade à fragmentation. Ça a fait le bruit d’un coup de canon. Dire que j’étais gèné est un euphémisme. J’ai quand même été bien applaudi pour ça et je suis reparti en trolley-bus, assis près de la porte et en tenant le scooter à l’extérieur... La ville voisine et l’école rivale, Upper Merion était située dans le King of Prussia, d’où venait Gary “Pinky” Pollack et Large Ray. On faisait tout pour squatter avec eux et avec le Plywood Hoods quand ils étaient dans le coin. Mark “Lungmustard” Eaton est passé une fois et son riding nous a choqué ! Gary avait un halfpipe dans son jardin et ils faisaient du flat sur le parking, au “Court”. Ces gars ne rigolaient pas et quand tu les voyais tu te disais qu’il te restait encore pas mal d’heures d’entraînement à faire. On a halluciné quand Rick a eu sa première vidéo “Dorkin in York”. La barre était vraiment trop haute. Le jour où on a pris la photo avec Rick et Dan en Cherry Pickers (trick très cool à l’époque), on venait juste de voir Dennis “DMC” McCoy et Rick Moliterno déchirer le mall de King of Prussia lors d’une démo Haro Freestyle Tour. Evidemment on était tous scotchés et on roulait comme des fous furieux. On portait tous des sweats Adidas Olympic graphic trop grands comme DMC. Je pense que c’est à ce momentlà que l’on s’est mis à écouter du hiphop : RUN DMC, Public Enemy, Eric B and Rakim. Rien ne peut être comparé à l’authentique fraternité qui existe entre les riders. Le plus amusant c’est qu’on était des garçons sages à part Lou qui aimait bien voler au shop local. On n’avait pas de problèmes et on avait de bonnes notes à l’école mais les flics nous traitaient comme des parias. On se faisait virer de tous les parkings et des marques ont même parlé du problème dans leurs pubs. Je crois que Hammer disait que quand le vélo deviendra hors la loi, il n’y aura plus que des hors-la-loi qui feront du vélo. Les riders formeront toujours un groupe aux

liens serrés. C’est ce que j’ai rencontré de plus proche d’une vraie fraternité dans ma vie et c’est le meilleur aspect du riding pour moi. Quand je me suis remis au vélo après mon mariage, j’ai acheté un vieux Dyno Comp Team Model, mon premier vrai vélo de freestyle. J’ai appris pas mal de tricks, mais c’était différent parce que j’étais tout seul désormais. Maintenant avec internet il est plus facile de trouver d’autres riders et j’espère retrouver un crew. Je ride parce que j’aime la liberté d’expression que ça te donne. Ça te fait sourire comme rien d’autre, même quand tu laisses de la peau sur le bitume. Toutes les souffrances et les morsures des pédales en valent la peine, surtout quand tu progresses en te rapprochant de plus en plus de ce que Martti Kuoppa appelle le “Total Bike Control”. Je pense que l’on recherche tous une satisfaction personnelle dans le riding mais pour moi, la seule chose qui compte dans une session, c’est d’avoir du plaisir et de se payer deux ou trois bons éclats de rire. Merci encore de m’avoir laisser partager mes histoires old school, je suis sûr que plein de riders auraient pu en faire autant. Peace. Erik “EDogger” Otto Créateur de Monolithic Entertainment Club Homeboy Forever P.S. Depuis que j‘ai écrit cette lettre à Mark Dandridge (www.bmxfreestyler.com) le monde du BMX flatland s’est ouvert à moi d’une façon indescriptible. Je me suis fait des amis dans le monde entier, j’ai voyagé et ridé avec de jeunes talents ainsi qu’avec mes héros. L’amour du riding que nous partageons tous est quelque chose qu’on ne pourra jamais nous enlever. Quand j’aurai 60 ans, je continuerai à rouler et je partagerai ma passion avec mon fils qui déchirera sans aucun doute comme son père et son grand père. J’appellerai toujours ça la fraternité. C’est une chose qui fera toujours partie de toutes les photos, les vidéos et les histoires que j’écrirai. Remerciements à tous mes potes, ceux qui m’ont inspiré chaque jour : Mark, Josh, Jim, David, Kenny, Ruben, Chadwick, Adam, EZ Chris, Sean, Kelly, Cesar, Art, Huck, Diego, Rodney, Jesse, Steph, Kevin, Diggy, Scottie, Tony, Joey, Derek, Scott O, Terry, Mickey, Keelan, SSels, Jeff D, Cory, James, Scott D, Will, Alain, Alex and Shintaro.


Sean Mckinney


History of my old Norristown Crew 1986-1990 Once upon a time, the Norristown Pennsylvania area had a large riding community of young kids back in the early eighties where dirt jumping was all the rage. I remember that Jeff Schmidt, older brother of my friend Mark was the best jumper in my development. He was hitting huge tabletop airs. I think he was the first one in the hood with a halfpipe in his driveway as well. I spent the majority of my early years riding my Huffy Pro Thunder (Yellow with blue accents and fake Skyway mags) with my buddy Scott Mathis who had a killer Redline, and Tim Conroy who rode a Diamondback. That was when the love began. Had my California Lite pads, my Grab-on grips and my Type Two Haro plate and was hitting those bunny hops off of curbs like a madman! It was 1982 and I was 10 years old. BMX Plus!, Greg Hill and Stu Thompson were our heroes. Having Oakley Goggles and a Bell helmet with a JT Visor meant you were serious about racing/jumping. Never did have those or wear a helmet. That might explain a lot now, huh? Seeing Bob Haro do his rock walks and curb endos was the first “trick” riding I ever saw. I remember being captivated by his riding. It wasn’t until 1986 that I got into Freestyle. I had a Raleigh race/dirt jumper and I did my best to make it a freestyle ride. When I was a freshman at Norristown High, I became friends with the boys that would make up the Norristown Crew which included Rob “Pez” Pezely, “Slick” Rick Boyle, Dan “Tha Man” Morris, Dan “The Man” Burnheimer, Ray Strom, “Black” Chris Grant, Lou “Thug”, Matt Cusamano and me. They were mainly from the West Norriton neighborhood where I was from East Norriton (suburbs of Norristown, THE HOOD!) and the lone freestyler to represent my turf. I had to ride a few miles or drive in the car to hang with Pez and Rick and the boys whenever I could, after school and on the weekends. Those guys rode GT Performers, Haro Masters, Hutch Trick Stars, Diamond Backs to name a few. I was somewhat into skating at the time (Vision baby! Dead Kennedy’s and Dead Milkmen, Anarchy!), so when I begged my mom for a freestyle ride she balked at how much they were, or at least what I had my eye on. So I made a compromise, I got a General Scooter which was a mix of both worlds and much cheaper. It had front and back pegs and a rotor so I was ready to go. General had RL Osborn as there flatland guru at the time so he gave the brand instant street cred. It was cool in that I was the only one in the free world (it seemed) who had a scooter and I like the fact that what I was doing was different and unique. I became known as that “Scooter Guy”. I learned everything that I could possibly learn on a scooter. Tail whips, boomerangs, cherry pickers, Miami hoppers, gay balance tricks (lol), backside walkarounds (Fred Blood rules!) decades, infinity rolls, fire hydrant to decade combos. It was hard doing rolling and scuffing tricks like front yards and backyards cause the wheels were just too damn small not to mention the geometry issues. I tricked out that

scooter as best I could with those killer Skyway Scooter mags (braking sucked!), Jive Handles, 2nd Gen ACS Rotor and Stem combo, and flatland tires. I was and still am a proud Club Homeboy member (#6584). All of us were. Freestylin and Homeboy Magazine was our bible. I used to wear a bright green pair of Vision Street Wear which freaked people out at school. I remember buying all of my clothes from either surf shops in NJ (Kona Sports rules!) or from mail order companies like Dan’s Competition and Rockville BMX. I had Vision Street Wear everything, Jimmy’Z, Oakley Blades (Neon Green), Life’s a Beach Bad Boy Club Money hat with the flip up bill, Jams shorts, I remember all that shit. Our Freestyle Crew was a very small select group out of the million kids at Norristown High. We had friends that skated and there were plenty of mixed late night sessions at the local elementary school parking lot. It was always a fun, creative and encouraging atmosphere. Every rider who was part of a crew knows what I mean. Watching “Rad” on video and running outside to ride, “Break the Ice!” still beating in our ears. There were countless trips to the Wawa or 7-Eleven parking lots, Slurpees and quick impromptu sessions to impress the local chicks. Summertime riding down to the river to use the rope swings like a Mountain Dew commercial. It was the time of our lives. That was 1987 thru 1990. The summer of 87 my boy Rob “Pez” Pezely and I went on vacation together down to the NJ shore to a place called Wildwood. Wildwood to anyone outside of the tri-state area is famous for being the “Crazy, seedy and delinquent” vacation spot on the Jersey shore with the best boardwalks and piers and the most liquor stores per capita of any place in the free world. To us, it felt like we were in California which is of course freestyle Mecca (pre York PA). We were all pseudo surfer California dudes somewhat. I still find myself saying DUDE! way too often. We found Kona Sports on Rio Grande which carried a lot of freestyle stuff we couldn’t get at home. We rode in the hot sun for what seemed like forever. On the first day there, we met up with this dude named Art who was riding near the ocean. He was drawn to the fact that Pez was riding a wheelie everywhere we went and I was grinding my scooter on every surface imaginable and getting my share of dirty looks from tourists and cops. We hooked up with his crew and let me tell you, they kicked ass! They had a nightly gig where they would ride in front of the entrance and exit ramps for the boardwalk. You know where the street dead ends into the boardwalk and ocean? They rode street which was brand new back then with carving wall rides and such. They had amazing showmanship with their flatland too. The one dude did the most tweaked cowboy. You old heads know what I mean it was sick! The crowds that would be drawn to the riding at that spot were huge. The girls, oh my god! They were just lining the railing in all directions. We had found heaven. It was the best rush outside of a contest that you could have. We did that every night and practiced like demons everyday in the blistering sun. On the last night there, while doing Miami Hop Hops on my scooter


Kevin Jones


(Damn you Martin Aparijo!) I exploded, and I mean exploded my front Mag wheel. I went tumbling over the bars and zytel plastic went flying everywhere like a hand grenade. It sounded like a gunshot. To say that I was embarrassed was an understatement. I got a good cheer out of it though. I had to ride the trolley back to the house while standing in the doorway holding my wounded scooter outside. Something like 30 blocks away. Good times! Our neighboring town and rival high school, Upper Merion was in King of Prussia, home of Gary “Pinky” Pollack and Large Ray. We tried our best to get in with them and the Plywood Hoods when they were around. Mark “Lungmustard” Eaton was around one time and friggin blew our minds! Gary had a huge half pipe in the backyard of his house and they would ride flatland over at the parking garage at the “Court”. These guys were the real deal and once you watched them you knew you had some practicing to do. When Rick got his hands on the first “Dorkin in York” video we almost shit ourselves. The bar had been raised forever. On the day that I took the group photo with Rick and Dan bustin Cherry Pickers (very cool back then) we had just watched Dennis “DMC” McCoy and Rick Moliterno shred it up at the King of Prussia Mall in a Haro Freestyle Tour show. Needless to say we were all stoked beyond belief and rode like we had a purpose. We all had those huge oversized Adidas Olympic graphic sweat shirts that DMC wore. I would say that around that time is when we really got into Rap music, RUN DMC, Public Enemy, Eric B and Rakim. As a rider, it is so important to have someone to ride with that inspires you. Rick was the best of our group followed closely by Pez. They each had there own style and trick library. Rick was the fearless one who did everything. Barhops and bar rides, whiplashes, rolling boomerangs, decades and all kinds of scuffing tricks. Pez had a ton of squeaker tricks, infinity rolls, surfers/scurfers, g-turns and Miami hoppers. One time they went to Rockville Maryland, if my memory serves me for an AFA contest. They both did well for first timers. I wish I could have seen that first hand but I couldn’t get off of work at Wendy’s, lol! There is nothing that can compare to the true brotherhood that exists with riders. I see it even now with everyone who has helped point this old head in the right direction to get back into flatland. The funny thing is that we were, for the most part, good kids. With the exception of our rogue member Lou who had a propensity for shoplifting from the local bike shop, we never got into any trouble. We all got good grades. Yet we were treated like hoodlums. The cops were always chasing us from parking lots. It got so bad that even the bike companies used the growing problem in ads. I think Hammer pads used to say that when biking is outlawed only outlaws will ride. I think that is true even to this very day. Everywhere I go I see a sign with a bike being crossed out. What can you do but ride anyway?

Riders will always be a tight knit group. It is the closest thing to a fraternity that I ever encountered in my life. I have found that it can bring together people from any region from any background. It is a very cool thing. That to me is the best part about riding. Back in 95 to 97 after I got married and the gnarly bug hit me again, I bought a used Dyno Comp Team Model. It was a good deal for 3 bills. 48 spoke high pressure wheels, 3 piece cranks, even that heavy ass bash guard that I had to remove. It was a heavy bike but it was my first true freestyle ride and I loved it. I rode and learned some good combo’s but it wasn’t the same cause each day I rode alone. No one from the crew was around anymore. It just wasn’t the same so eventually riding lost out to everything else. Now that the internet and message boards have changed the way we communicate, finding riders is so much easier and I am looking forward to having that communal experience again. I ride cause I love the freedom of expression that it has. It makes you smile like nothing else, even when you’re losing skin on pavement. All of the pain and pedal bite is worth it when you accomplish progression and become that much closer to what Martti Kuoppa calls “Total Bike Control”. I guess we are all searching for some personal satisfaction in our own riding but to me having fun and sharing a laugh or two is what it is all about. So once I get my new ride today, I plan on getting right back to that place again. Thanks for giving me a chance to share some old skool memories again. I am sure there are plenty of you out there that can do the same. If I think of anything else, I will be sure to add more. Peace, Erik “EDogger” Otto Founder of Monolithic Entertainment Club Homeboy Forever P.S. Since I wrote this letter to Mark Dandridge (www. bmxfreestyler.com) the world of Flatland BMX has opened up to me in ways I cannot describe. I have made good friends all over the world; I have traveled far and wide and had the chance to ride with the bright young talent and ride with my heroes as well. The love that we all share for riding is something that will never go away. When I am 60 and still riding I will share that bond with my grandson who will no doubt be shredding just like his father and grandfather. I will always call it “The Brotherhood”. It will be something that will always be there in every picture, every video and every story that I write. I just want to give a quick thanks to all my boys that inspire me every single day. Mark, Josh, Jim, David, Kenny, Ruben, Chadwick, Adam, EZ Chris, Sean, Kelly, Cesar, Art, Huck, Diego, Rodney, Jesse, Steph, Kevin, Diggy, Scottie, Tony, Joey, Derek, Scott O, Terry, Mickey, Keelan, SSels, Jeff D, Cory, James, Scott D, Will, Alain, Alex and Shintaro.


Justin Miller


Le Flatland est une de ces disciplines où, si on ne la pratique pas, on ne peut réellement comprendre de quoi il s’agit. Pourquoi quelqu’un va rouler des heures par jour à s’entraîner sur des nouveaux mouvements, seulement pour leur satisfaction personnelle ? Pour moi, c’est une question de créativité, de style et d’accomplissement personnel. Quand j’ai commencé à rouler je regardais les tricks dans les magazines et rêvais de pouvoir en faire au moins un, maintenant je peux les faire en variation. Je n’aurais jamais imaginé que la grande majorité de ces tricks m’était accessible. Le Flat permet de s’ouvrir au monde, il m’a permis d’accomplir des choses que je croyais impossible. Encore plus loin, j’ai imaginé des tricks dans ma tête, pensant ne jamais pouvoir les réaliser, et puis avec des efforts ça arrive. Tous ceux qui ont pris leur vélo et essayent de faire un spin ou de garder l’équilibre savent à quel point c’est difficile. Pourtant le Flat et son monde de tricks se développent en permanence, chaque rider y apporte sa touche créative. Le Flatland est une petite communauté où tous les riders autour du monde se connaissent, mais il s’agrandit, de plus en plus de riders arrivent avec leur propre style et leurs tricks. Il n’y a aucune limite. Flatland is one of those things where if you don’t ride yourself, you won’t really get what it’s all about, why guys ride a bike for hours a day and practise new moves just for satisfaction for themselves. For me it’s all about creativity, style and personal acheivement. When I first started riding I looked a trick in magazines and thought I would love to able just to do one of those tricks. Now I can do variations of them. I never thought most tricks were possible for me. Flatland opens up a lot in a person. It made me achieve things I never thought were possible, even further down that line is when I have thought about tricks in my head then tried them on my bike and thought this will never happen, but then with practise it comes. Anyone who picks up a bike and tries to spin or balance, knows how hard it is. Yet the flatland world of tricks is always progressing, every rider is putting its creative touch on things. Flatland has a small community where all riders from around the world know each other, but it’s getting bigger. More riders with their own style and tricks are coming forward, there are no limits at all. Keelan Phillips


Keelan Phillips


La question qui revient le plus souvent c’est pourquoi est-ce qu’on a choisi ce sport. Nous avons tous nos raisons, nos expériences, nos histoires personnelles. La vérité est que pour quelques uns d’entre nous c’est un tout petit peu plus qu’un simple sport ou un loisir. Il y a quelques élus qui transcendent le bmx pour le faire avancer plus loin que l’on aurait jamais pu l’imaginer. Ce sont nos modèles, nos héros, ceux qui ont fait qu’un jour, nous avons posé notre cul sur un bmx en y voyant autre chose qu’un simple vélo. Ces gars-là sont plus que des sportifs de haut niveau et des athlètes de classe mondiale.Ce sont les gardiens du temple qui ont tracé la voie que nous suivons. Plus de oldschool ou de newschool, juste l’âme éternelle de ce qui nous a tous réuni, et a éveillé en nous ce sentiment d’avoir enfin trouver ce que l’on voulait faire par dessus tout. Ils ont tous en commun d’avoir consacré leur vie au riding avec pour seul objectif de s’éclater ou de s’exprimer. Si le BMX est une religion, alors elle a ses prophètes et ses apôtres. Écoutons-les, et suivons leur exemple au lieu de suivre les Ayatollah de la branchitude… Kevin Jones fait partie de ceux qui ont changé l’histoire du bmx. One of the leitmotiv questions we have to face is: what the hell do you choose this sport? We all have our very own reason, experiences and background. The truth is for some of us it is a little bit more than just a sport or hobby. There are a few chosen ones that transcend the riding to a level further more than we could have possibly guess. Those are our icons, our heroes, the ones that make possible for us to put our ass on a BMX with the vision that it was not just a bike. They are more than regular high-class international athletes or stars. They are the guards of the temple who have been drawing the path we are all following. No New school and Old school here, just the eternal soul of what bring us where we are, altogether, and wake on us this feeling that we had finally found what we always wanted to do. They all have in common that they dedicate their lives to riding without any other expectations than having fun. If BMX is a religion, then it has its own prophets and apostles. Let’s listen to them instead of listening to BMX Ayatollah of hype... Kevin Jones is a part of those who have changed the history of bmx. Christian VanHanja


Lee Musselwhite


COB, Tokyo


Terry Adams, Tokyo


Pour commencer, je tiens à préciser que depuis ma plus tendre enfance, je n ai eu que des bmx. Les autres gamins du village avaient tous des vtt, ils étaient fiers de leur vitesses et de leurs grandes roues que je n’avais pas. Il me semblait inconcevable d’avoir une de ces grandes montures moches dépourvues de style, j’avais donc un bmx MBK. Mais à l’époque je ne savais même pas que l’on pouvait faire des figures avec, et encore moins des figures au sol. J’ai découvert le flat à la télé et j’en suis tout de suite tombé amoureux. Cela fait maintenant 9 ans que je roule et je dois avouer que j’adore ça, et de plus en plus. Le flat est sans doute ce qu’ il y a de plus important dans ma vie et il rythme complètement cette dernière. Il y a un an, j’ ai changé mon style de riding pour me mettre exclusivement à la roue arrière; ce fut un énorme gain de motivation. J ai pas mal exploré cette voie et je pense de plus en plus que la discipline est infinie. Il y aura toujours de nouvelles variations à trouver. Le flat est pour moi à mi-chemin entre le sport et l’art, étant donné l’importance de l’originalité dans les tricks. Cette créativité est très importante dans l’équilibre de ma vie. Je roule presque tous les jours deux heures, parfois trois ou quatre lors de grosses sessions. Mon corps le supporte assez bien et je compte bien rouler le plus longtemps possible. C’est un milieu merveilleux où tous les pros sont amis avant d’être concurrents, ce qui est plutôt rare pour un sport. N’ayez pas peur, lancez-vous et vous verrez comme cela est merveilleux. Raphaël Chiquet

Raphaël Chiquet, Singapore


Kritsada



Hollywood jam



Pete Brandt


Mon flatland J’ai commencé le flat il y a 16-17 ans, j’avais 11 ou 12 ans. J’aurais 30 ans l’année prochaine et je continue à rouler à fond. En fait, je roule même encore plus qu’avant. J’ai voué ma vie entière au flat, j’ai construit mon riding jour après jour, mois après mois et années après années. Tout ça pour atteindre le niveau où je suis actuellement. Ce voyage avec le flat a parfois été difficile, mais je ne regrette pas de l’avoir entrepris. Les innombrables heures d’entraînement ont fini par focaliser mon esprit exclusivement sur le flatland ce qui peut parfois être difficile dans la vie privée. J’ai cependant appris à prendre un peu de recul comparé aux périodes les plus intenses de ma carrière et ma vie ne s’en porte pas plus mal en ce moment. Mais revenons au sujet : le flatland en tant que sport. Pour moi, le flat est vraiment un sport. J’en ai fini avec le concept hypocrite de “flatland-art-de-rue“. Pour moi c’est de l’entraînement à 100% et encore plus d’entraînement pour être au top niveau. Bien sûr je me sers de mon imagination pour trouver de nouveaux tricks, c’est aussi ce qui fait mon style de riding. Talent + entraînement + imagination + travail acharné + courage + encore plus d’entraînement = excellent flatlander. Avant je pensais que le flat était un art mais j’ai réalisé que je ne voulais pas être un artiste sur un vélo parce que je ne suis pas un hippie. Depuis ce jour, j’ai changé d’attitude et je suis devenu un sportif. J’essaie de me lever le plus tôt possible pour aller m’entraîner, même quand je suis fatigué. Ce n’est pas le moment le plus agréable dans mon travail, mais de m’entraîner avec un corps fatigué, ça augmente nettement mes capacités. Ça fait 10 ans que je fais ce genre d’entraînement et c’est aussi pour ça que j’utilise le mot sport pour parler de flatland. Dans l’après-midi, j’ai une autre séance d’entraînement et après je vais courir, faire du cyclisme ou lever des poids, et tout ça parce que je veux améliorer mon niveau de flat. Je n’ai toujours pas le niveau de difficulté que j’aimerais atteindre. Il y a eu des résultats de compétition, des tricks filmés et des sessions dont j’ai été content pendant quelques jours mais en général je ne suis pas satisfait et ne le serais sûrement jamais. Je sais que mon niveau de riding est élevé, ce qui est, d’après moi, une façon saine de le qualifier (au cas où certains penseraient que j’ai les chevilles qui enflent), mais je ne suis pourtant pas satisfait de mon niveau. Je veux toujours atteindre un point plus élevé et quand j’ai enfin atteint le niveau que je m’étais fixé six mois auparavant, je veux encore aller plus loin. Ça me casse un peu le moral parce que, bien sûr, j’aimerais être satisfait de ce que je fais alors que je suis incapable d’être satisfait. D’un autre côté, je pense que c’est aussi ce qui me pousse à essayer d’atteindre un niveau qui soit intouchable durant les quelques années à venir. Le flat est un travail de précision. Tu te penches de 2 à 4 millimètres du mauvais côté et ton trick est raté. C’est parfois un peu dur pour le cerveau parce que tu dois te concentrer sur ces millimètres tout en étant très rapide (tu dois envoyer le message de ta tête à ton corps avant même d’avoir eu le temps d’y penser). C’est pourquoi il faut beaucoup d’entraînement, tout doit se faire de façon automatique entre ton cerveau et ton corps. Même quand ma carrière professionnelle sera terminée, je ne pourrais pas envisager ma vie sans mon vélo. J’ai passé tellement de temps dessus que c’est déjà devenu une vraie obsession pour moi. Et quand quelque chose se transforme en obsession, il est impossible de s’en passer. Je prévois de m’entraîner au moins deux heures par semaine durant le restant de ma vie pour voir s’il est possible de faire des tricks jusqu’à l’âge de 66 ans. Il me reste donc encore 38 ans pour atteindre mon but ! Martti Kuoppa


Martti Kuoppa


My flatland I started riding flatland around 16 /17 years ago when I was 11 or 12 years old. Now I am reaching 30 next year and I am still riding strong. In fact stronger than ever before. The thing is that I dedicated my whole life to learn every basic trick that is out there and from there I built my skills day by day, month by month and year by year to get to the level I am riding at the moment. The journey with flatland has been a difficult one but still I am very pleased that I stepped into that journey. Endless amounts of practice and more practice really turned my state of mind into flatland which can be difficult sometimes in life. Anyway, I learnt to relax a bit from the most hardcore times in my head and life is better at the moment. But let’s go back into the subject of flatland as a sport. Yes, indeed, flatland is a sport for me. I am done with all the art-selfexpression-being hypocrite about flatland. It is pure practice for me and a lot more practice to be on top of it. Of course I have an imagination to come up with new tricks all the time and that made me to be what I am. Skills+practice+imagination+hard work+braveness+more practice= brilliant flatlander. I use to think flatland is an artform for me but then I realized that I don’t want to be an artist on a bike because I am not a hippie. That day I changed my attitude and I became a sportman. I try to wake up as early as possible to go to practice when I am tired. It is not the funniest times of my riding but it really gives me a lot of extra skills when I practice with a tired body. I have done that kind of practice for last 10 years of my riding, that is also why I am referring to a sport when I am talking about flatland. Then I have another practice session in the afternoon and in the evening I might go running, cycling or lifting weights-all because I want to improve my level in flatland. I still haven’t reached the level of difficulty in my riding that I am satisfied. There has been competition results, video tricks and some freestyle sessions that made me happy for few days but in general I am not happy about my skills and most likely I will never be. I know that my level of riding is high, it is in my opinion a healthy way to look at it (in case someone thinks I sound cocky about myself) but I am not satisfied with my level. I want to reach higher all the time and once I reach to the point I planned 6 months earlier I want to go higher. It is messing up my mind a bit because of course I would like to be happy about my level but I can’t. But then again I guess that it is my driving force to get somewhere with my riding to the level that cannot be touched in next few years. Flatland is pure millimeter work. You lean 2/4 millimeters to the wrong direction and your trick is not working. That is sometimes quite harsh for the head because you need to concentrate on those millimeters and at the same time you need to be very fast (you need to send the message from your brains to your body before you even think about it). So that is why a lot of practice is needed, everything has to be automatical in your mind/body. Even one day my professional career will be over with flatland I could not think about living my life without riding my bike. I have done it so much that it is already a big obsession for me. And once something has become an obsession it is impossible to be without it. I am planning to practice at least 2 hours every week for the rest of my life to check out if it is possible to do tricks when I am 66 years old. So I have 38 more years to go to reach my goal! Martti Kuoppa


Martti Kuoppa


Mickey


First, I have to say that since I’m a little kid, I only had bmx. The others kids of my hood used to have montain bikes, they were proud of their gear and their big 26 inches wheels that i didn’t have. There was no way for me to get one of these ugly bikes, so I had a bmx MBK. But at this time, I didn’t know that it was possible to do tricks with it, especially on the ground. I discovered flatland on tv and I straight fell in love with it. It has been 9 years that I’m riding now and I have to confess that I love it more and more. Flatland is the most importante thing in my life and it’s totally ruling it. One year ago, I changed my riding style to only ride backwheel, this switch brought me so much motivation. I did explore a lot this way and I think more and more that flatland is infiny, there will always be some new tricks or variations to find. For me, flatland is half an art, half a sport because originality is so important in the riding. This creativity is very importante in my life balance. I ride almost everyday two hours, sometimes three or four during big sessions. My body supports it pretty well and I want to keep on riding the longest I can. That’s a wonderful sport where all the competitors are friends before to be concurrent, which is quite rare for a sport. So, don’t be afraid, just try and you’ll see how it’s good. Raphaël Chiquet

Scott house, New Orleans


Kotaro Tanaka


Tanabe


Hiro & Yuki

Wolfgang


James Smith



Travis Collier, Scott backyard


Il y a quelques temps, j’ai tenté une petite expérience, et j’essaye de m’y tenir : c’est celle de vivre en respectant les quatre préceptes des Toltecs : #1. Etre irréprochable dans ma parole (nous créons notre propre réalité, les mots sont notre outil le plus puissant pour la manifester). En gros, dire n’importe quoi nous emprisonne et la vérité pure nous libère. #2. Ne rien supposer (beaucoup de problèmes viennent d’une mauvaise communication et lorsque tout le monde est sur la même longueur d’ondes, les choses avancent). #3. Ne rien prendre personnellement (c’est le plus difficile pour moi, car je suis très sensible. Chacun est dans son propre trip, crée son propre univers et c’est à chacun de le gérer, vous ne pouvez pas le changer pour les autres!). #4. Faire toujours de son mieux... et essayer de ne pas vous attacher au résultat si vous le pouvez. Le bmx a le potentiel de toucher la terre entière et à mesure que la prise de conscience s’étend, le flat va s’étendre. Le vélo est un amplificateur d’énergie. La combinaison de triangles et de cercles est une géométrie sacrée. Si tu t’entraînes avec l’intention de développer ta conscience, tu peux changer complètement. Nous, en tant que communauté, pouvons contribuer à la vibration collective de la terre grâce à notre chi, il faut seulement considérer cela comme une possibilité et accepter la responsabilité... Ou peut-être qu’il s’agit juste de petits vélos de gamins et qu’on devrait grandir un peu. I started a little experiment a while back that I’m trying to live by based on the four agreements of the Toltecs. #1. Be impeccable with your word (we are creators of our own reality, the words we speak are the most powerfull tool of manifestation we have)basically shit talking enslaves us and the impeccable truth sets us free. #2. Don’t assume anything (a lot of problems come from miscommunication and when everyone is on the same page things get done) #3. Don’t take anything personal (this is the hardest for me because I’m sensitive. everyone is on their own trip, they have created their own world and it is theirs to deal with and you can’t change it for them!) #4. Always do your best... and try not to be attached to the outcome if you can help it. Bmx has all the potential to cover the earth and as consciousness expands globally so will flatland.the bicycle is an energy amplifier. The combination of triangles and circles is sacred geometry. If you apply your practice with the intent of expanding your awareness, you can transform yourself. We, as a whole community, contribute our chi to the collective vibration of the earth. We only need to consider this as a possibility and except responsibility... or maybe they are just little kids bikes and we should grow up. Paul Osika


Paul Osika



Marcos Paulo De Jesus


Dokou




Richie Estrella, Republic Dominican



Phil Dolan


Un jour, j’ai voulu avoir mon bmx à moi. J’étais tellement en kiffe du vélo, de l’objet avant tout. Et quelques années plus tard, me voici là, devant vous, à devoir écrire dans un livre consacré au flat. Premièrement, c’est un vrai honneur pour moi d’avoir encore une fois la chance de faire partie des gens que l’on veut écouter. Ensuite,je pense que pour le monde du bmx, c’est une grande réussite de pouvoir écrire un bouquin sur le flat. À tous les gens qui liront ce texte, je veux dire qu’être pro rider n’a jamais été un but ou un objectif pour moi. C’est la vie et ses surprises qui ont fait que j’en suis là. Le bmx pour moi, c’est comme un tronc d’arbre, les branches représentent toutes mes autres activités : la marque de vêtements, le magazine Cream, les voyages, les voitures... Tout est lié à lui. A chaque fois que je veux toucher à autre chose, il y a toujours un rapport avec le bmx. Je pense que le flat est un art, qu’il révèle la personnalité des gens. Ce que j’aime dans le flat c’est que tous les riders sont différents et que chaque rider a son propre style. Le flat m’a permis de voyager dans le monde entier et de m’ouvrir à d’autres cultures, d’autres vies. Il y a des liens très forts entre un certain nombre de pro riders. C’est vraiment un plaisir pour moi de revoir tous ces potes sur les contests aux 4 coins du monde. J’ai dû faire plus de 400 contest en 16 ans de riding et au moins 2000 démos... Aujourd’hui, après toutes ces années de practice, je me considère toujours comme un débutant, car le flat est infini, les variantes de figures existantes ou les idées nouvelles pourraient m’occuper encore 16 ans... Ce qui est bénéfique dans le flat, c’est que l’on apprend la patience et la persévérance. C’est d’ailleurs un comportement que l’on garde ensuite en soi. Conclusion : Ne sois pas feignant, va rider ! Alex Jumelin


Alex Jumelin



Alain, Nathan, Justin, Alex, Scott, Raph, Terry, Viki, Chad, Simon, Matthias, Pete


FLAT KINGS Edited by Alain Massabova Photographers Manu Sanz, Christian Van Hanja, Yasuyuki Takeo, Jeffery Garland, Charles Levy, Antoine Garnier, Camilo Gutierrez, Rob Dolecki, Fabien Sedat, Matt Gardner, Luis Elías Benavides Madrigal, Fat Tony, Jerôme Morlan, Erik Otto Authors Bobby Carter (USA), Chase Gouin (Canada), Effraim Catlow (UK), Hiroya Morisaki (Japan), Alex Jumelin (France), Jesse Puente (USA), Luis Elías (Costa Rica), Marcelo Lima (Brazil), Matthias Dandois (France), Bram Verhallen (The Netherland), Michiel Verberg (The Netherland), Mike Steingraber (Germany), Nathan Penonzek (World), Scott OBrien (USA), Chad Johnston (USA), Sean Lai (Singapore), Simon O’brien (Australia), Erik Otto (USA), Alexis Desolneux (France), Steve Mulder (USA), Keelan Phillips (UK), York Uno (Japan), Terry Adams (USA), Yasuyuki Takeo (Japan), Kip Williamson (USA), Martin Schulz (Germany), Matt Wilhelm (USA), Christian Van Hanja (France), Martti Kuoppa (Finland), Thomas Göring (Germany), Raphaël Chiquet (France), Paul Osika (USA) Translators Bérengère Chabanis, Manu Sanz, Diane Khrimian Publisher CREAM Bmx Lifestyle magazine 191 avenue Daumesnil 75012 Paris France tel : +331 43 42 17 30 / Mob : +33 6 11 17 18 26 email : info@cream-bmx.com www.creamofbmx.com Imprimé en Espagne - Printed in Spain Juin 2007


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