CREAM BMX magazine #27

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En couv : Raph et Matthias au top, à Belleville. Photo Olivier Thébaud / Tangophoto

L’art et la manière d’être partout... Alors on passe trop dans le magazine... et alors ?? Nous mangeons BMX, nous buvons BMX, nous dansons BMX et nous fumons BMX. Le riding sous toutes ses formes détourne un objet de son utilisation traditionnelle. Taper un rail ou un whopper, c’est une forme de création et d’expression. Cream a toujours été à nos yeux le mag qui donne sa légitimité artistique au BMX et donc celui qui nous correspond le plus. Pourquoi vous en voyez plus que d’autres ? Ceci n’est pas une recette, ni une justification, ni même du nombrilisme, c’est une explication. Primo: l’implication qu’on a dans notre sport. Vous pouvez calculez cela en pourcentage de temps que vous passez à Parler-Pratiquer-Donner au BMX. Sans mentir, on est bien en place dans ce créneau. L’un a arrêté l’école pour le BMX, et l’autre a fait des études de fainéant pour la même raison. Secundo, les voyages. C’est sans doute l’aspect de notre sport que l’on préfère, le dépaysement, la découverte, l’aventure. Il faut être partout et le faire savoir. Pour ça, on a une équipe de champion. Il faut être à l’affut ! Mettre un bout de jambe, un morceau de tête dans chaque photos. Faire de la paru quoi ! Cela fait partie des obligations du pro rider (et c’est aussi comme ça qu’on mange). Tertio, être gentil avec tout le monde. La démagogie, ça nous connait, c’est nous qu’on l’a inventé ! Sans déconner, c’est important d’être copain avec la plus grosse partie des gens de ce minuscule milieu. Ça nous fait plaisir, à vous aussi. Ca marche ! Pour en finir avec cette explication (trop) théorique, je dirais que l’amour du Bmx en général fait que vous entendez parler de certaines personnes plus que d’autres. Le BMX, pas uniquement votre discipline, réveillez-vous les gars, Patoche vous le dira bien, Le BMX n’est pas qu’une discipline. Les gens vraiment fans du BMX seront les plus mis en avant, pas de doutes là-dessus. Bref: enjoy, faites du BMX, vous prenez pas la tête, voyagez surtout, et allez pas vous plaindre de voir tout le temps nos sale caboches... Et essayez donc de prendre notre place...

The art and the manner to be everywhere. We are too much in the magazine? So what? We eat bmx, we drink bmx, we dance bmx and we smoke bmx, all forms of riding diverts an object from his first use. Doing a rail or a whooper is a form of creation and expression. For us, Cream has always been the magazine which gives the most to the bmx in his artistic way, naturally it’s the one which fits us the most. Why do you see some persons more than others? This is not an instruction, a justification, even not nombrilism, it’s an explication. First of all, the implication we have in our sport. You can calculate it with % of time you spend to speak-do-give to BMX: No lies, we are not bad in this part. The first stopped school to dedicate his life to bmx, and the other did some lazy school studies for the same reason. The second thing is traveling: it’s the thing we like the most in our sport. Discovering new countries, new people, new culture... You need to be everywhere and everybody has to know it. It’s like a sport, you have to put a piece of head, the end of your arm in every photos. It takes part of pro riders obligation (that’s how we eat). Third thing: Be nice with everybody. It’s important to be friend with the most of people in this mini-world. We enjoy it, you too, everybody is happy then. To finish with this explicaction (too much) theoric, I would say that the love you have for BMX makes you see more some people in magazines than others. I mean BMX in general, not only your discipline (wake up guys!). People really in fond of BMX will have more publications. No doubt about that. Well, practice BMX, take it easy, especially travel a lot, and don’t hate us when you see us often in magazines. Move your ass and just try to take our place... Sweet kiss from Raph Chiquet and Matthias Dandois

En cadeau : une carte postale du Costa Rica ! Photo Alain.



12RENDEZ-VOUS 14CULTURE 16SHOPPING 18PATOCHERIE 20PHOTO CONTEST 22LA SOURCE JAM 24HOMEBOY / FLATMATE 32PEGLESS JAM 35SIMPEL SESSION 42CHAMPAGNE TEST 45ROBERT VÖLLER 52FIXY VS BMX 54TICOS JAM 59MANGOOSE IN PARIS

Les années folles du BMX ! page 113

64CIRCLE COW 66LIA RELOOKING 68TRAIL LIFESTYLE 76FISE GREGAM 77MÜNSTER JAM 80TYRONE WILLIAMS 86WALDEMAR FATKIN 93MARTHA COOPER 100KULTE CONTEST 103FASHION CLUB RIDER 110ERICK FROM PANAMA 113OLDSCHOOL PORTFOLIO 122DATA ROCK 126ABONNEMENT




AGENDA 2008 07/09.03.2008 / Flatland’s Unlimited / Canada / www.cfobmx.ca 07/09.03.2008 / Hang20” Art Exhibit / Canada 15/16.03.2008 / Magicflart / Colombia / www.magicflart.com 23.03.2008 / Circuito De Flatland / Colombia / www.colombiaflat.com 29.03.2008 / Extreme Thing / Las vegas / USA 29/30.03.2008 / Koxx Days / Buthiers / France 29/30.03.2008 / Core contest / skatepark de Dijon / France 30.03.2008 / 3053 Contest / Australia / www.flatlandaustralia.com 05.04.2008/ Flatland für Arme #5 / Germany / www.flatland-nb.de 05.04.2008 / 2do Internacional de Flatland / Venezuela 05.04.2008 / A Bad Jam / Paris / France 06.04.2008 / King of Ground Round 1 / Japan 11/13.04.2008 / Bike Show Battle Flatland / Spain / www.bikeshowbcn.com 12.04.2008 / A-Branch 3rd Annual Party / Japan 30.04/04.05.2008 / FISE / Montpellier / France / www.fise-events.com 30.04.2008 / 013 Unknown Jam 2 / Netherlands 2/4.05.2008 / Breizh World Tour / Segré / France 05/18.05.2008 / Circuito De Flatland En Bogota Round 3 / Colombia 17.05.2008 / King of Bowl Paca / Marseille / France 17/18.05.2008 / Breizh World Tour / St Avé / France 24.05.2008 / Roula 3 / Troyes / France 27/28.05/2008 / FAST / Argeles sur Mer / France 30.05.2008 / Voodoo Jam / New Orleans / USA 31.05/01.06.2008 / Breizh World Tour / St Malo de Guersac / France 13/15.06.2008 NASS / Bath / UK 14/15.06.2008 / Breizh World Tour / La Chapelle Caro / France 28/29.06.2008 / Breizh World Tour / Redon / France 04/06.07.2008 / Suzuki BMX Masters / Germany 12/13.07.2008 / Straight Outta Indy / USA 14/20.07.2008 / Summer Gypsy Games / Hungary

À l’occasion des vacances de printemps, l’UCPA vous propose de rider sur les meilleurs spots de Paris. Initiation ou perfectionnement avec des moniteurs diplômés. Plusieurs formules sont proposées. Infos et réservations : parisroller@ucpa.asso.fr


DAVID SALSEDO “Wine & Pasta” (Run Fast/Sony BMG) Que vous soyez un auditeur de Silmarils courant vite “since day one” ou plus récent, mode “va y avoir du sport”, la voix de David Salsedo vous est notoire. Premier album solo pour le chef des furieux d’Ivry, mais le bonhomme s’est coltiné des collaborateurs de choix. Une vibe californienne imprègne la pop, le folk et les instants lo-fi de ce “Wine & Pasta” et l’on apprécie de voir présents au casting de cette super production mixée à L.A, Mario Caldato (Beastie Boys), des comparses de Beck et Bucky Baxter un virtuose de la lap steel guitar oeuvrant avec le sieur Dylan. Une prise de risque assumée et réussie pour Salsedo qui a su se/nous faire plaisir sans sa horde (seul le guitariste Jimy D. l’accompagne sur ce LP) qu’il a tout de même conviée sur un titre au propos très actuel, “Populaire”... Known as the singer of French crossover rock band Simarils, David Salsedo is releasing is first solo LP “Wine & Pasta”... And he went to L.A in order to create a pop, folk and lo-fi record with Mario Caldato (Beastie Boys), some Beck’s musician and Bucky Baxter, a lap steel guitar virtuoso who’s touring with Mr. Bob Dylan. This first solo is a success and welcomes the Silmarils bunch on the track “Populaire” (“Popular”)...

AQUA NEBULA OSCILLATOR “Aqua Nebula Oscillator” (Pan European Recording/Pias) A l’heure du règne de la Tecktonik et de Koxie, il est plus qu’intéressant de voir des groupes restés scotchés dans des concepts totalement hors de l’époque et finalement “novateurs”. Différents du reste car oeuvrant dans la régression, les français perchés d’Aqua Nebula Oscillator portent cheveux et vêtements longs et font dans le rock psyché old school. Pour eux, le temps s’est arrêté dans les années 70 et l’acide musique n’a vraiment rien à voir avec la dance musique martiale des effrayants Confetti’s. Sitars, collages sonores, gongs, processions sensorielles transcendantales, improvisations et envolées mystiques rendent ce disque formidable et donnent l’envie de s’enfuir dans une forêt lointaine pour y manger des champignons, reclus dans un tipi. In France, we have a dancing and musical phenomenon called Tecktonik, but we also have a band of long hair and long clothes called Aqua Nebula Oscillator. This band play seems to live in the 70s, as he plays some old school psyche rock high on acid. Sitars, sound patchworks, gongs, sensorial transcendental procession and mystic flies make this record excellent. Listening it in a forest, eating mushrooms seating in a tipi is recommended.

SOUND DIMENSION “Mojo Rock Steady Beat” (Soul Jazz/Discograph) Il y avait bien longtemps que Cream ne s’était autorisé à vous orienter vers une sortie reggae et, ce son semblant particulièrement s’apprécier quand daté et conçu en Jamaïque, cette nouvelle parution de chez Soul Jazz nous a semblée digne d’intérêt. Il s’agit d’une compilation consacrée aux Sound Dimension, groupe labellisé Studio One dans lequel a sévi l’immense et grooviesque maestro du clavier, le “Keyboard King”, Jackie Mittoo. Derrière les Hetpones, Alton Ellis et autres Ken Boothe se trouvaient souvent les Sound Dimension et l’on parle ici de titres instrumentaux enregistrés entre 1967 et 1970 ! Du reggae première classe destiné aux nostalgiques comme aux jeunes amateurs du son de la mythique Kingston où enregistrait récemment le légendaire Bernard Lavilliers (aka Lavillos)...

ZOMBIE ZOMBIE “A Land For Renegades” (Versatile) On ne sait à quel point le duo français tapi dans l’ombre du projet zinzin Zombie Zombie est fan de ZZ Top, mais il est certain que ces mecs se sont collé nombre de films d’horreurs et de série B (voire Z) en poussant fort le volume du téléviseur. L’écoute de ce disque est en effet assimilable à celle de la bande son d’un film où évolueraient monstres, semis cadavres fraîchement sortis du sous-sol, champions du maniement de cran d’arrêt dans ruelles sombres et héros craignos mais formidables comme à su nous en offrir l’immense John Carpenter. Installez ce disque (fort en synthétiseurs et en batteries métronomiques) entre vos deux oreilles par une nuit brumeuse et vous vous prendrez, au choix, pour Snake Plissken ou la prochaine victime d’une saloperie échappée d’un Romero. Terrifiant !

A new release from Soul Jazz is often nice, when not excellent, and this Sound Dimension compilation is the reggae record you should get ASAP. A band made of stars including the “Keyboard Master” Jackie Mittoo, Sound Dimension can be heard backing some of the purest reggae voices such as Alton Ellis and Ken Boothe ones. This is old school (recorded between 67 and 70), it comes from Kingston, and for sure, it’s some Studio One dope!

We don’t really know if French bizarre duo Zombie Zombie is fan of ZZ Top but we’re sure they watch a lot of horror and B (to Z) movies. Their record could have been the score of one of them, the kind of movie where monsters, cadavers reaching from the ground, maniacs with knives and anti-hero such as John Carpenter’s one are welcomed. Listening to this record full of synthesizers and metronomic drums you’ll think you’re Snake Plissken or the next victim of a thing escaped from a Romero movie...

CUSTOM KICKS Kim Smits et Matthijs Maat - MAKI (Laurence King) Il semble qu’à l’heure où nous concevons ce nouveau numéro de Cream, cet ouvrage soit le premier consacré aux sneakers customisées. Comprendre des paires de baskets sur lesquels des artistes, souvent issus de la scène graffiti, s’expriment en couleurs, propulsant des Nike ou Adidas basiques vers les sommets du “collector” et de la “série limitée”. Initiative de deux membres du studio de création néerlandais

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MAKI, “Custom Kicks” présente le travail de 150 “customizers” et propose également quelques astuces élémentaires pour décorer vous-même vos baskets ! This book seems to be the first book that focuses on custom sneakers. Made by Kim Smits and Matthija Maat from the MAKI design agency (Netherlands), “Custom Kicks” expose works of 150 customizers from around the world and teach you some basic tips in order to customize your sneakers yourself!

BALOJI “Hotel Impala” (Delabel) Selon les circonstances, le Français aime qu’on le dissocie du Belge (Johnny) ou qu’on l’y assimile (Brel). On aurait apprécié que Baloji soit des nôtres. Tout simplement parce que son album est l’un des meilleurs que le rap a connus depuis longtemps. Ancien de Starflam, ce MC originaire du Congo ravira les amateurs d’un rap francophone débarrassé de ses clichés les plus balourds. L’idée avec “Hotel Impala” étant pour Baloji de se raconter à sa mère, dont il a été séparé à 4 ans et qui ne s’est rappelé à son souvenir que récemment. Le résultat est bluffant et même si elles n’atteignent pas forcément les sommets de l’introductif “Tout Ceçi Ne Vous Rendra Pas Le Congo” (voyez son clip !!!), la plupart des plages de cet album font plaisir à entendre, offrant un rap ouvert aux instruments, à la soul, honoré par un texte subtil autant que direct. Maximum respect ! We wished he was French, but Baloji comes from Belgium (born in Congo), and is one of the best MC of those years. He proves it with is first LP, “Hotel Impala”. No shitty European “gangsta rap” here, but a record where Baloji presents himself and his story to his mother who he was separated from when he was 4 years old. The opening, “Tout Ceçi Ne Vous Rendra Pas Le Congo” is a massive tune (watch its video!) and rest of the LP is quite excellent too, with fine lyricism, instruments and soul vibes. Maximum Respect! par PH Camy



QHUIT OGIO

KHE NIKE 6.0 ST PATRICK

KRYPTONITE CONVERSE

ELI PLATT SUBROSA

PARFUM OXBOW

ODYSSEY

FEDERAL BIKES DC SHOES

ANIMAL BIKES

NIXON

FEDERAL BIKES

SUPERSTAR ODYSSEY

VANS / FIT BIKES

EASTERN BIKES

NIKE 6.0

METAL BIKES

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“LES VOYAGES FORGENT LE RIDING” Bonjour tout le monde ! Moi qui pensais être rangé dans ma boîte pendant un bon mois et demi, me voilà à la bourre dans une chambre d’hôtel autrichienne à chercher l’inspiration !!! Pourquoi ne pas parler tout simplement de la chose qui fait du BMX un sport formidable, j’ai nommé les voyages ? Combien d’entre nous attendent les beaux jours ou partent vers des horizons lointains pour rider de nouveaux spots et ainsi trouver de nouvelles sources d’inspiration ? Sans exagérer, on peut parler d’une forme d’art que chacun tente d’affiner et de personnaliser sur son pinceau à deux roues. Mais, bien entendu, ce n’est pas en squattant son park, son trail, sa rue ou son parking que les idées atteignent leur paroxysme; et c’est là, au moment où la lassitude prend le dessus, qu’il faut s’armer de son baluchon et partir vers des spots nouveaux et tant convoités. Aujourd’hui, tout le monde tente de trouver le spot de ses rêves (qui sûrement existe d’ailleurs) ou part à la conquête d’endroits contés et plébiscités. Pour ma part, je suis actuellement en quête de bowls un peu partout en Europe. Qu’ils soient abandonnés ou tout récents, je prends un pied incroyable, ne serait ce qu’en les découvrant et en cherchant les lignes. Je pense que faire autre chose que du dirt m’apporte beaucoup au final. Le flow tout d’abord et une autre manière de bouger sur le bike. Le simple fait de partir de la maison crée une certaine excitation et le riding s’en ressent : il devient plus poussé, plus libre et donc plus naturel (un peu comme quand on a un vélo neuf, mais je sais que vous voyez de quoi je parle). Aussi, il est essentiel de ne pas se cantonner à une discipline en particulier ou un type de riding .Dans chacun(e), nous pouvons puiser de l’inspiration et ainsi nous épanouir au mieux. Tentez l’expérience : allez taper une bonne session de street, creusez une bosse vous-même, faites des tricks sur un parking à plat et vous verrez votre discipline de prédilection prendre plus de caractère !!! Allez, c’est l’heure, je retourne au placard !!! Une bise à tous et, par pitié, venez me voir ou envoyez- moi un Email pour me donner des noms de bowls à visiter... Par avance, merci. Patoche P.S : Ce n’est pas en allant à l’autre bout de la planète que vous allez forcément kiffer. Parfois, le bonheur n’est qu’à 5 bornes de chez vous... Hé hé, cherchez bien...

Bowl de Marseille. Photo Cedric Carrez / Pooky

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TRAVELS MADE RIDING Hello Everybody! Well, I thought I was Lock in my box during a month and a half. Here I am, looking for inspiration in a hotel in Austria. And simply, why shouldn’t I speak about THE thing that makes BMX a wonderful sport: Travels! How many of you are waiting for the sunny days or to go to far foreign country to ride new spots and to find new sources of inspiration. With no exaggeration we can speak about an art form, everybody trying to push in his own way, as far as he can on his 2 wheels brush. That say, you might know it’s not hanging out at your park, your trail your street or your parking that ideas came to a paroxysm. It’s now, when the routine takes over that you should make your luggage and go to those new spots you dreamt about. Nowadays, everybody tries to find his dream spot, which surely exists away, or go to conquest trends and “heard about” spots. For me, nowadays, I’m looking for bowls all across Europe. Abandoned or brand new, I take an incredible pleasure only discovering them and trying to find lines I could do. I think that doing other things than dirt riding brings me a lot at the end. First of all flow, and another way to move on my bike. The simple fact to get out of home creates such an excitation I can feel on my riding: It becomes more clicked, more free, and so more natural. (In a way, it’s the same thing when you have a brand new bike, you know what I mean?) It’s very important to not confine yourself in only one discipline or a type of riding. In all of them, you can find inspiration and open you out. Try it by yourself, go make a good street session, dig a dirt jump, do tricks on flat and you’ll see your beloved discipline growing up. Here it is, I go back to my box! Kiss, and please, come to see me or send me an email to give me bowls name to ride! Thanks, Patoche P.S: Sometimes, you don’t need to go to the other side of the planet to find happiness. It can be 5 minutes from home. Open your eyes, and watch carefully!



Pour ce numéro, ces photos du Ptit Mat par Sylvain Berthalon sortent du lot. La photo dans la cuisine retient notre attention et correspond bien à l’image que nous avons du BMX... Pour participer et tenter de gagner un goodies Cream (page 124), continuez à nous envoyer 2 à 3 de vos meilleures photos en indiquant les infos utiles : rider, photographe, spot... Par email : cream@cream-bmx.com Ptit Mat bus dans sa cuisine

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Ptit Mat lookback à Marguerittes



EVENT TEXT & PHOTOS MANU SANZ

La “Jam de la Source” ou “comment se servir du dictionnaire quand on ne sait pas quoi écrire...” Voyons donc ce que nous en dit le Petit Robert : JAM-DE-LA-SOURCE: [dzæm-dê-lay-ssourzê !!] NF – fameuse expression moldave du début XXI = “orgie de terre fraîche, virages, dômes et autres monticules en tous genres”. 1. La teuf ! La grosse session... “Hé ! T’y vas toi à la source jam ?” (rider hopi) = Va y avoir du monde. Le trail va en prendre pour son grade. Ça va chier ! (langage parlé). 2. Par extension : une bonne session entre potes, l’occasion de bichonner le trail un peu plus que d’habitude, de se cotiser pour faire tourner le groupe électrogène, éclairer les bosses, mettre du son et faire une petite soirée mondaine sur le trail après avoir fait un peu de vélo quand même...

Pompon en Invert

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Bref, tous les prétextes sont bons pour faire la fête... 3. En fait, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un prétexte crapuleux pour aller faire le zouave au lieu d’aller bosser ou de réviser son interro de maths comme tout le monde (bande de fainéants !). En bref, un week-end de liesse que les habitants de Moldavie* préparent des mois à l’avance à coup de pelles, de pioches et d’arrosoirs remplis à même la fameuse source... Providentielle source qui coule d’ailleurs tranquillement juste à côté des bosses. Son eau est claire, mais pas forcément potable pour autant car présumée radioactive, chose courante dans la région... L’accueil moldave y est rustique mais chaleureux, malgré les pluies un peu trop abondantes qui auraient pu en énerver plus d’un dans les semaines précédant le jour J. Certains invités arrivés plus tôt auront prêté main-forte

aux travailleurs de l’ombre pour sauver quelques séries de bosses qui ont comblé les invités plus tardifs (et plus malins peut-être...). 4. Par extension : sessions de catch avec les Anglais, Jem’s et ChocoTom. Barbecues, apéros et plus... 5. Tchou-tchou à 35 riders ! 6. Concours de tours consécutifs sur une “boucle” de Lombric, comprenant sept bosses, trois virages enchaînés en S et des rollin’. Le record actuel étant de sept tours consécutifs. * La Moldavie ne désigne pas ici le charmant pays bien connu de tous. Non, le lieu dont nous parlons ici est une enclave en Occitanie, un repaire secret de réfugiés, travailleurs clandestins et autres héros des temps modernes.

Robin en condor


Bon, plus sérieusement, on aurait bien aimé remercier les éternels bénévoles (sans qui tout cela n’aurait pas été possible... blah, blah, blah...), mais il nous faut tout d’abord remercier les généreux sponsors : la source, la terre bien sûr, mais aussi la mairie de... (oups, j’ai failli le dire !), les noisetiers et les noyers pour fournir les ersatz de cacahuètes, les feuillus en général pour l’ombre et l’oxygène. Mais j’allais oublier de remercier les moustiques sans qui on s’endormirait sur la butte de départ... En plus, il arrive qu’ils se sacrifient quand on ouvre un peu trop la bouche en pédalant, histoire de nous fournir quelques vitamines pour aller au bout de la section. Merci les petites bêtes ! Merci surtout à JB bichon, “j’en ai marre” et tous les moldaves : JR, Pompon, Godasse, Gazou, Nounours, Pil, Dindon, Jem’s. Les autres bénévoles aussi : Robin, Canaille, Poulet, la famille Mini,

les Lopettes-liérains, Will, Greg, Georges, Gorki, Anto, Repier, Duflo et les autres... Merci aux invités : les anglais, Jacky, Vince, Thomas Caillard (qui voulait que je le prenne en photo “lifestyle” pour la prochaine couv’ de Cream... Sacré Masto !), Shelter, Lionel de Cahors, Cyril “crazy”, Alex des Litteuls, les Kbourgs, Maxime Charveron, Thomas Gonzo, Nico Cambon, les Lutins, les gars de Lannemezan, d’Anglet, de Melles, de Tarbes, l’équipe Jesus du Pipe Trail et sûrement plein d’autres. Merci à tous pour les bonnes vibrations ! Enfin, par curiosité, je vous livre quelques extraits des vraies définitions de “Jam” et de “Source” (à méditer...) : JAM : - Embouteillage, foule, masse...

- Pétrin, “to be in a jam” = “être dans le pétrin” - ( jam session) bœuf, faire un bœuf - jam-full : comble, plein à craquer SOURCE : - Origine, principe. “La Source du vrai bonheur est en nous” (Rousseau) - Retour aux Sources = se ressourcer - Source d’inspiration - Citer ses Sources - Système, substance ou objet qui fournit de l’énergie; lieu, point d’où la lumière, la chaleur rayonne et se propage... Source lumineuse, sonore, radioactive.


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Close your eyes, and imagine. You are respectively 23 and 26 years old. You have good professional situation (pro rider and stylist). You are a man and a woman, but now... PAAAAAFFFF!!!! A young tall and jerk (a Tall jerk), 18 years old arrives in your life and in your appartement to live with you. That’s how begin this photo book, this story of “FLATMATE”, 3 characters, totaly different, but finally close as brothers and sisters: Manon, Raphael and Matthias. When you want to live somewhere, you need to choose a neighbourhood. We choose the best in Paris, the only place where you can go through luxuous and misery, from Bamako to Alger passing by Monaco, all of this in 3 streets. The chance made that 2 of that flatmate are 2 bmx pro riders. The chance made that the neighbourhood is field with spot. So we ride, we chill, and we live, simply. The appartment is not a place like another. It almost became one of the “impossible to circuvment” place of parisian night. Everynight, you cross stars, alcoholics, riders, jerks, angry neighbours... Everything! And this is why our colocation is the best in the world: Diversity! Try it by ourself, you won’t regret it! Big kiss from Raph, Manon and Matthias.


LES JOIES DE LA COLOCATION ! Fermez les yeux et imaginez : Vous êtes respectivement âgés de 23 et 26 ans, vous avez une situation professionnelle stable (pro rider et styliste), vous êtes un garçon et une fille, et là... PAAAAF !!! Un jeune grand et con (un grand con), de 18 ans, débarque dans votre vie et dans votre appartement pour vivre avec vous. C’est le début de ce roman photo, de cette histoire de colocataires, trois personnages totalement différents, mais finalement proches comme frères et sœurs : Manon, Raphaël et Matthias. Quand on habite quelque part, il faut bien choisir un quartier. On a choisi le meilleur de tout Paris, le seul endroit dans la capitale où vous passez de luxe à misère, de Bamako à Alger en passant par Monaco, tous ça en trois rues... Le hasard a fait que deux de ces colocs sont deux pros riders en BMX. Le hasard a fait que ce quartier est rempli de spots. Du coup, ça roule, ça chill et ça vit, tout simplement. L’appart n’est pas un lieu comme tous les autres, c’est presque un endroit incontournable de la nuit parisienne. Tous les soirs, vous pourrez y croiser des stars, des alcooliques, des riders, des cons, des voisins en colère... De tout quoi ! Et c’est ça qui fait que notre coloc est la plus belle du monde : la diversité les enfants ! Tentez l’expérience, vous n’en reviendrez pas ! La grosse bise de Raphaël, Manon et Matthias...

MATTHIAS DANDOIS & RAPHAËL CHIQUET PAR OLIVIER THÉBAUD / TANGOPHOTO


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EVENT PAR MANGOOSE PHOTOS OLIVIER THÉBAUD

La Pegless Jam, ou comment résumer un samedi ensoleillé dans un skatepark de Villiers sur Orges avec une ambiance festive où le but n’est pas de finir premier, mais plutôt de passer un bon moment avec ses amis de France et de Navarre. Tout cela sous des rythmes drum & bass avec un Thomas Caillard en speaker des plus chauds... Beaucoup de monde avait fait le déplacement... La présence d’un Steve Magro, d’un David Vernois ou d’un Max Charveron ainsi que d’un bataillon non négligeable de Troyens (et j’en passe évidemment) prouve bien que notre Toto national a su, encore une fois, réunir toute la petite famille du BMX et nous faire repartir avec le sourire ! The Pegless Jam can be summed up by a sunny Saturday in a local skatepark where the goal wasn’t to finish first but to have a good time with your friends from all over France while blasting away some drum & bass with a Thomas Caillard as the speaker... Lots of people made it... Steve Margo, David Vernois, Max Charveron and the Troyens crew (and many more) showed up and proved that Toto managed to reunite the all BMX family and put smiles on all of our faces!

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SIMPEL SESSION

PORTFOLIO PHOTOS KAI KUUSISTO

Jim Cielenski

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Max Wood


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Garett Reynolds, truck gap


Estonian Fans

Ben Hennon, whip gap

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TEST

CHAMPAGNE PONSON Le champagne Ponson grande réserve est la plus parfaite expression de nos terroirs, qui lui confère des arômes complexes d’agrumes ainsi qu’une couleur jaune dorée claire. L’attention qu’on porte à son élaboration, lui offre de la structure et de la puissance en bouche. Aspect visuel : bulles légères Aspect olfactif : complexe, note de fleur blanche et d’agrumes. Aspect gustatif : ample, structuré, arômes d’agrumes. CHAMPAGNE MOET ET CHANDON BRUT IMPERIAL Le best-seller de l’appelation qui est un assemblage de trois cépages ce qui explique son fondu et son harmonie. Oeil : Une robe jaune pâle avec des reflets argentés, des bulles fines et vives formant une belle cheminée et un cordon tenace. Brillante et limpide. Nez : Au nez, vous découvrirez des arômes frais de pomme, de poire, de fleurs blanches telle l’aubépine, des notes également de brioche, de beurre. Néanmoins on devine une dominante de cépages noirs dans cette cuvée. Bouche : En bouche le vin a une attaque fraîche et élégante, acidulée, puis c’est la maturité des fruits qui lui apporte de la souplesse pour finir sur des saveurs de pêches, de pommes. C’est un vin charnu et vineux tout de même. DE CASTELLANE Couleur étincelante, fringant et charmeur, ce champagne a une note de fleur des champs. Une fois en bouche, il est vif, frais et équilibré. Facile à boire, on sent une touche de vanille, une légère note boisée, et enfin, un goût de fruit rouge. De Castellane se distingue des autres par une pointe d’acidité qui lui donne un certain caractère, un caractère singulier, fort. Le goût en bouche est accentué, le breuvage est un délice de saveur. Un champagne qui oscille entre charme, passion et romantisme.

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LECLERC BRIANT Les vins issus de ces parcelles sont si équilibrés qu’ils se suffisent à eux-mêmes et ne sont donc pas assemblés avec des vins d’autres terroirs du Domaine Leclerc Briant. Oeil: Un fin cordon de mousse évanescent, belle robe clair et limpide. Nez: élégant, expressif, plusieurs arômes de fruits (pêche, orange) viennent ensuite des notes légères de fleurs et d’épices douces. Bouche : L’attidute est puissante longue et persistante. GASTON CHIQUET On retiendra le côté festif et sympathique de ce vin. L’effervescence est importante mais brève. Joli nez. De bonne présence en bouche, la matière est plutôt belle. Goût de noisette, puissant, long en bouche. DÉROUILLAT TRADITION Robe jaune paille brillante et fin cordon de bulles vives et généreuses. Au nez : Fleur blanche et fruité typique du Meunier magistrale. Traits de finesse. A déguster de préférence à l’apéro...

L’AVIS DU RIDER DE CATESLANNE : 15,5/20 Champagne assez fruité, sucré, il est doux et a une belle robe comme ils disent. LECLERC BRIANT : 14/20 Il a l’air un peu jeune mais j’aime bien. PONSON PASCLAL :14,5/20 Il est aussi un peu acide, un petit peu de caramel qui fait penser au gâteau. DEROUILLAT : 14,5/20 Fort en goût, ne brûle pas, pétille bien,légèrement fruité. MOET : 16 / 20 Ah ouais, il est bien celui-là, validé!!! CHIQUET : 15/ 20 Une senteur aérienne, goût de fruit, pas mal...




PORTFOLIO

ROBERT VOLLER

Je m’appelle Robert Voller, je suis né en 1977 en Hongrie, dans une petite ville appelée Ajka, que la plupart des gens connaissent grâce aux Summer Gypsy Games organisés par les OG guys et moi. J’ai vécu à Ajka pendant 22 ans, puis j’ai bougé à Budapest. En ce moment, j’habite à Londres. J’ai fait plein de choses dans ma vie, mais pour moi, les plus importantes furent de travailler pour Tiffany Glasswork (travail sur le verre), le flatland et la photographie. Le travail sur le verre fut un très beau moment dans ma vie, mais maintenant, c’est du passé. J’ai travaillé au shop OG Bike pendant deux ans comme assistant et puis j’ai senti le besoin de changer de vie. C’est pour cela que je suis parti en Angleterre où je bosse comme barman, je mixe des cocktails de folie pour les invités. Je shootais pour trois magazines en Hongrie, ce qui fut aussi une superbe expérience. Un jour, j’aimerais bien vivre de la photographie, mais probablement pas en Hongrie. L’équilibre et la créativité sont les deux choses qui m’importent le plus dans la vie. En fait, je me fous de ce que je fais, tant que je suis heureux et tant que mon boulot reste un hobby. My name is Robert Völler, I was born in 1977, in Hungary, in a little city called Ajka, which most of the people knows because of the Summer Gypsy Games, organized by the OG guys and myself. I was living in Ajka for 22 years, and then I moved to Budapest, right now I’m living in London, England. I did many things in my life, but the most important for me were working on Tiffany glassworks, flatland and photography. The glassworks was a beautiful part in my life but it’s memory now. I was working at the OG Bike Shop for 2 years as a shop assistant, which I loved a lot, but I felt its time for a change, so I moved to England, and I’m currently working as a bar tender and mixing crazy drinks for the residents. I used to shoot photos for 3 magazines back in Hungary, which was a good experience for me. One day, I’d like to make a living as a full time photographer, but probably not in Hungary. Balance and creativity are the most important things in my life. Actually, it don’t matter what I’m doing, until I feel happy, and my work feels like a hobby.

Árpád Bridge Budapest

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Dream

Pal Varga

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Equipement préféré ? Canon EOS 1D MarkIII avec un Sigma 15 30 EX, Canon 28-70 f2, 8L, 70 200 f2, 8L (c’est juste un rêve en ce moment), Apple Imac 24” ( juste un rêve en ce moment), le cadre OG Dadan prototype avec une jante arrière Peregrine old school, des pneus Peregrine Skinwall et, bien sûr, une bonne paire de Nike Air force One ! Que représente le BMX pour toi ? Tout ! Et bien sûr, les Summer Gypsy Games. J’ai commencé le flat relativement vieux (19 ans), donc je sais que je ne serai jamais un super bon rider, mais j’adore toujours autant practice. La meilleure chose est que le flatland m’a donné trop de potes et trop de bonnes expériences. Mon meilleur résultat en contest fut 3e en expert au Flatground 2004. Mais il y a deux autres choses qui me rendent heureux encore aujourd’hui. La première fut la venue d’Albert Retey aux premiers Summer Gypsy Ga-

mes, ce qui fut ma plus grande inspiration à l’époque. C’était dingue de pouvoir practice avec lui sur notre spot. Mon autre idole était OG Marton avec lequel je suis devenu ami, ce qui me fait sentir chanceux. Le flatland a totalement chamboulé ma vie. La plus grosse motivation aujourd’hui est d’organiser les Summer Gypsy Games. On y travaille dur chaque année et j’aime tous les moments qui s’y passent. Avoir des flatlanders de folie de tous les coins de la terre, se retrouver dans une petite ville d’Europe de l’est de 3300 habitants, practice, se faire des amis et faire des soirées mémorables... C’est le vrai flatland pour moi. Tes photos sont le reflet de ton esprit, de ton âme ou de ton cœur ? Belle question. Avec les photos de flatland, l’esprit et le coeur sont probablement les plus sollicités. Mon autre sujet de prédilection est la socio photographie. Sans hésiter, l’âme pour celle-ci. Je me concentre toujours sur le contraste le plus important, ou j’essaie de garder la signification la plus profonde dans une photo. Je pense que

tu ne peux pas shooter des photos en utilisant uniquement ton cerveau. Les trucs techniques sont faciles à apprendre, pour tout le monde. Tu dois ressentir, mettre une petite partie de toi dans chaque photo. Pendant une courte période, je shootais en utilisant uniquement mes bases techniques. Je n’aime plus du tout les photos de cette période. Les photographes qui t’inspirent ? J’aime le travail de Kay Clauberg en ce qui concerne le BMX street. Manu Sanz est aussi un de mes préférés. Cependant, ma plus grande inspiration vient de la photo sociale et/ou de guerre. J’adore le travail du mondialement connu résident français, mais hongrois Andre Kertesz, et les photographes de guerre comme Robert Capa et Larry Burrows. Il y a tellement de librairies à Londres avec des bouquins de photo. Il m’arrive de passer des heures à les regarder.

Marco


Favorite equipment? Canon EOS 1D MarkIII with a Sigma 15 30 EX, Canon 28-70 f2,8L, 70 200 f2,8L (they are just a dream now), Apple Imac 24” ( just a dream now), OG Dadan prototype frame with rear brake old school Peregrine rim, and skinwall Peregrine tyres, Nike Air Force One shoes. What is BMX for you? Everything! And of course the Summer Gypsy Games. I became a flatlander relative late, I was 19 years old, so I know, I’m not gonna be a real good rider, but I still love to practice. But the best thing is flatland gave me so many friends and good experiences. My best contest result is an expert 3rd place at Flatground, in 2004. But there are two things, which makes me happy even these days. On the first Gypsy Games, Albert Retey showed up, he was our biggest inspiration in the early days and it was

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an amazing feeling to practice with him in our spot. Our other idol was OG Marton, who became my friend, which makes me feel lucky. Flatland changed my life a lot, in a positive way. The biggest motivation for me is the Gypsy Games. We work hard every year with the organizing and I love every moment of it. Having amazing flatlanders from all over the world, that come together in a small eastern-European city, which has 33 thousand population, practicing, make friends and having amazing parties... This is the real flatland for me. Photos are reflection of you mind, soul or heart? Nice question. With flatland photos, probably the mind and the heart are what matters. My other favorite subject is socio photos, which is absolutely the soul. I’ve always focusing the big contrasts or try to keep the deepest meaning in the picture. I think you can’t shoot photos using

only the brain, the technical stuff is easy to learn for everyone. You have to feel it, and put a little piece from you into every picture. There was a short period when I shot pictures only with a technical point of view, and I don’t even like those pictures anymore. Photographers that inspired you? I like Kay Clauberg’s BMX street pictures, and Manu Sanz is my other favorite. But the real motivation for me is war and socio photos. I love the pictures of the world famous, French resident, but Hungarian, Andre Kertész, and the war photographers such as Robert Capa and Larry Burrows. There is so many bookstore in London with a lots of photography books, and sometimes I spend hours in them...


Csaba Gyรถri

Ungi

Gergely Szรกjer


Life in the street

Adam Kun

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VERSUS

PAR ROMAIN ABEILLE, PHOTOS CÉDRIC VIOLLET

Qu’est ce que le pignon fixe ? Pour définir de la façon la plus simple ce qu’est un pignon fixe nous pouvons résumer les choses de la manière suivante : le pignon étant solidaire de la roue arrière lorsque celle-ci tourne, les pédales aussi. Ce qui a pour effet de créer l’entraînement continu des pédales lorsque la roue arrière est en mouvement, et inversement, que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière. En fait, le pignon fixe existait bien avant la roue libre et, bien sûr, le freecoaster. Le pignon fixe a traversé les époques, car il a toujours été utilisé sur les vélos de piste et pour les entraînements des cyclistes. Celui-ci permettait aux cyclistes d’alléger leurs vélos et donc de les débarrasser de tout ce qui est inutile (y compris les freins). Mais aussi de mettre tout le monde à égalité avec une configuration de vélo similaire. Actuellement, on assiste à une explosion du “fixie” (abréviation de “fixed gear”, soit “pignon fixe” en anglais) et ce sont les coursiers à vélo américains qui ont eu l’idée d’utiliser ces vélos pour leur boulot. Les fixies étant des vélos très épurés pour ne garder que l’essentiel, leur poids est très réduit et les contraintes mécaniques aussi (pas de freins, pas de vitesses, pas de câbles). C’est ce qui séduit la plupart des coursiers, mais cela ne veut pas dire que ces vélos n’avancent pas, bien au contraire, l’entraînement continu des pédales permet de rouler à la même vitesse qu’un scooter, voire plus vite ! Les raisons de cet engouement dans toutes les métropoles du monde pour le fixie comme moyen de déplacement alternatif, ou comme outil de travail pour les coursiers, peuvent s’expliquer par plusieurs raisons : la simplicité du vélo (qui, pour le coup, se rapproche du BMX), la vitesse

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qui permet de se déplacer très rapidement en ville ou le fait de pouvoir faire des figures... Sans oublier l’incroyable sensation de glisse et l’adrénaline que produit le fait de rouler en balle brakeless dans la circulation. Fixie VS BMX ? L’explosion actuelle du fixie est en train de créer une nouvelle culture, au croisement entre celle des coursiers à vélo et des BMXers. Car des mecs se sont dit : “Pourquoi pas faire des figures de BMX en fixie ?”. Nous assistons donc à la création d’un nouveau sport urbain imprégné d’une culture très forte, tout comme le BMX à l’époque. En effet, des mecs comme Tom Lamarche font des tricks comme pedal grind, bunny-hop 360, foot plant... Le fixie va probablement se diriger vers cette voie-là, à la fois freestyle et mode de déplacement à grande vitesse. Avantages des deux types de vélos : - BMX : l’aspect ludique du vélo, très maniable, car occupant peu d’espace, les possibilités infinies de figures réalisables. C’est l’original, tous les autres types de sport extrêmes en deux roues copiant les figures des BMXers. - Fixie : l’avantage est d’avoir un vélo unique pouvant remplir toutes les fonctions d’un vélo, c’est-à-dire pouvoir rouler en balle et faire des figures. Pour conclure, je pense que le fixie est le meilleur moyen pour se déplacer rapidement en ville et pour se faire plaisir en faisant des tricks, mais la vraie arme pour tuer en freestyle c’est le BMX, y’a pas photo. L’essentiel étant de se faire plaisir sur un vélo.

What’s a fixed gear? Well, here is the simplest way to define what’s a fixed gear: The gear is interdependent with the back wheel. When this one spins, pedals spin as well. The pedals are always in motion when the back wheel is in motion, backward or forward. The fixed gear actually exists way before the free wheel and the freecoaster of course. The fixed gear crossed the time because it has been always used on race bikes for trainings. This one allowed cyclist to reduce the weight of their bikes by putting off everything useless (brakes as well) which allowed everybody to compete on the same bike. Nowadays, it looks like the fixed gear is blowing everything away. It came from overseas’ bike couriers. They had the idea to use that kind of bike for their job. Fixed gears are very purified. It keeps the essential, the weight is very easy, and mechanical constraints as well (no brakes, no speed, no cables). That’s why most of bike couriers love fixed gear, but it doesn’t mean those bike are slow, it’s the contrary! The fact that the pedals always move forward allows you to ride as fast as scooter (if it’s not faster). We can explain the trendiness of fixed gear in every big cities of the planet by different reasons: the simplicity of the bike (which become close to a BMX), the speed which allow you to move fast in the city, the fact to do tricks on the bike, and of course, the incredible sensations and adrenaline when you drive very fast in the middle of cars, brakeless!

Fixed gear VS BMX? The fact that fixed gear are very trendy nowadays create a new culture between bike couriers and BMX riders. Those guys where like: “Why shouldn’t we do BMX tricks with fixed gear?”. And here it is, a new sport was created! Guys like Tom Lamarche are doing tricks like pedal grind, bunny-hop 360, foot plant, etc... Fixed gear is on the way to be a freestyle sport and a way to move really fast in city. Let’s sum up advantages of both bikes: - BMX: the bike is really handy, the infinite tricks possibility and the originality (all the others discipline copy tricks from BMX). - Fixed gear: the main advantage is having a unique bike with which you can move really fast and do tricks. To conclude, I would say the fixed gear is the best way to move fast in city and enjoying doing a few tricks, but if you want to be a freestyle killer, BMX is better for you! The essential is to have fun on a bike!


FIXEDGEARLONDON Fixedgearlondon started because I wanted some of my friends to be able to see the pictures we had been taking when we got together to ride our bikes. Somebody gave me a ready to go website as a present and I had no idea what to use it for... It just made sense to use it to put all the images I had on-line and call it fixed-gear-london! That was a year and a half ago, since then we have grown a lot. What started out as nothing has now turned into something! We never tried to make ourselves into what we are now, it just happened naturally. I suppose we are an organic kind of collaborative... Yep, that sounds about right! Right now what we are doing is mainly riding our bikes and filming/making photographs, designing t-shirts (all the illustrators ride fixed), organizing a few trick orientated competitions and building tailor made bikes for who ever wants one. But as a collective we are interested in so many things, so who knows what we will be doing next. There are a few collaborations we are working on, I think they will happen around July/August time... It’s exciting for us! We are going on a trip to Paris at the end of this month, we managed to ride in the city last year and it was amazing. So we can’t wait to go back. The fixed gear scene is not to big there so it will be interesting to see what kind of reaction/reception we receive when we arrive! www.fixedgearlondon.com


REPORT : BOBBY K. CARTER ET MANUEL PRADO INTRO : LUIS ELÍAS BENAVIDES MADRIGAL PHOTOS RIDING : BOBBY CARTER PHOTOS LIFESTYLE : ALAIN MASSABOVA

Justin Miller

TICOS JAM 5 La Ticos Jam est un événement organisé dans le but d’y faire venir des riders du monde entier afin de partager de bons moments dans une atmosphère chaleureuse. Cette année, La Ticos Jam a prouvé qu’elle était non seulement un des meilleurs événements en Amérique Latine, mais aussi dans le monde entier... Des riders de classe mondiale tel le légendaire Chase Gouin, Scott Powell, Bobby Carter, Justin Miller, et le team A Bad Thing sont venus cette année pour faire péter leurs meilleurs tricks. La liste des visiteurs incluait aussi des riders venant des EtatsUnis, Canada, Venezuela et Panama. La plupart des pros sont partis à la plage dès leur arrivée sur le sol costaricain, soit une semaine avant la jam. Comme Manuel Prado le dit, ces petits voyages font aussi partie de l’essence même de la jam, ce qui la rend unique. Vous savez désormais que vous avez des raisons supplémentaires de visiter mon pays. Je vous dis donc à l’année prochaine !

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Ticos Jam is an event that has the purpose of attracting people from all the corners of the world in order to share experiences in a really friendly atmosphere. This year’s Ticos Jam proved to be one of the best events not only in Latin America but also in the entire planet. World-class riders such as the legend Chase Gouin, Scott Powell, Bobby Carter, Justin Miller, and the A Bad Thing team showed up this year to bust out their best moves. The list of visitors also included more riders from the United States, Canada, Venezuela, and Panama. Some of the international riders headed to the beach as soon as the arrived in Costa Rica, one week before the jam. As Manuel Prado said, these trips are becoming part of the essence of the jam, and this is actually what makes the jam so unique. Now you know you have even more reasons to visit my country so I hope to see you next year!

El Ticos Jam es un evento cuyo propósito es atraer gente de todos los rincones del planeta para que compartan experiencias en un ambiente realmente amistoso. El Ticos Jam de este año demostró no sólo ser uno de los mejores eventos en Latinoamérica, sino también del mundo entero. Riders de clase mundial tales como la leyenda Chase Gouin, Scott Powell, Bobby Carter, Justin Miller y el equipo A Bad Thing asistieron este año para demostrar sus mejores movidas. La lista de visitantes también incluyó más riders de los Estados Unidos, Canadá, Venezuela y Panamá. Algunos de los riders internacionales se dirigieron hacia la playa tan pronto como llegaron a Costa Rica, una semana antes del jam. Como Manuel Prado dijo, estos viajes se están convirtiendo en parte de la esencia del jam, y esto es lo que hace a este jam tan único. Ahora ya saben que tienen aún más razones para visitar mi país, ¡así que espero verlos el próximo año!


EVENT

Après des années de parutions dans des magazines, de vidéos et d’images montrant des forêts abondantes remplies de singes, La Ticos Jam a grandi pour devenir un événement de classe mondiale. 2008 nous a apporté la Ticos Jam 5 à San Jose, au Costa Rica. Grâce en partie à Odyssey BMX, Manuel Prado, Chase Gouin, Terry Adams et moimême étions en mesure de participer à cet événement. D’autres riders étaient également présents : le team A Bad Thing, ainsi que Justin Miller pour KHE, Jon Dowker pour The Freestyle Connection, Marco Monrini de Montréal et Richard Aguayo de Los Angeles, USA. Le voyage annuel vers la Ticos Jam est unique, car nous ne faisons pas que nous rendre au contest à San Jose. Une semaine avant la jam, un petit groupe explore en effet une autre partie du pays. Cette année, l’expédition nous a menés à Samara Beach ! Notre petit groupe “d’exploration”, composé cette année de Chase Gouin, Scott Powell, Pat Schoolen et son père, Justin Miller, Jon Dowker, Fat Tony, Marc Morini, Manuel Prado et moi-même, a vraiment su apprécier les plaisirs que le Costa Rica offre. Quelques immeubles après notre hôtel, Chase découvrit un terrain de basket abandonné dans une école primaire. Apres nous être demandé s’il fallait sauter au-dessus du mur et nettoyer la place, nous découvrons une porte ouverte de l’autre coté de l’école. Chase avait apporté ses propres balais du Canada, donc nettoyer n’était pas un problème. Au moment où je quittais le spot, la session était déjà bien avancée. Nos sessions du soir devinrent la principale attraction du petit village balnéaire de Samara. Toutes les nuits, les locaux et touristes se rassemblaient pour voir les meilleurs riders du monde déchirer le court. Le patron de l’hôtel fut super impressionné par le flatland, au point d’acheter un DVD Diversion qu’il diffusait sur tous les écrans de l’hôtel, le soir, pour le plaisir des résidents ! Manuel et Fat ont pris soin de la partie photo et shootèrent ces riders de classe mondiale sur un fond tropical. Je me suis occupé de la partie vidéo

du trip, faisant des images pour diversionTV.com. Les riders sponsorisés ont eu l’occasion de promouvoir leurs sponsors respectifs dans un environnement unique, de l’autre coté de la planète. Au-delà du riding, nous avons aussi pu pratiquer le kayak, le snorkel, le body-board, mais aussi une randonnée dans la forêt tropicale. La nuit tombée, assis sur la plage, le ciel était si clair que nous avions l’impression d’y voir toutes ses étoiles. Nous nous demandions alors si nous avions une bonne raison de revenir a nos rythmes de vie stressants une fois rentrés à la maison. Deux jours avant la fin de notre excursion, Manuel retourna à San Jose pour récupérer Terry Adams et le team A Bad Thing. A bout de forces, après une semaine au paradis, le bus nous pris tôt le matin à Samara avant de nous laisser à la pré-jam session de San Jose. A notre arrivée, les locaux et les A Bad Thing nous ont accueillis. Je laisse à Manuel le soin de finir le récit de ce trip... Le samedi, avant la pré-jam, nous devions récupérer Terry Adams à l’aéroport. Arrivé le vendredi, le team A Bad Thing n’avait pas eu le temps d’aller à la plage. Je les ai donc emmenés le samedi en voyage privé au sommet du volcan Poas, dans la province de Alajuela. Sur la route du volcan, nous nous sommes arrêtés dans un petit coffee shop ou nous avons pu apprécier un bon café costaricain. Le volcan, situé à une altitude de 2708 mètres, a mis tout le monde d’accord. Les riders n’en pouvaient plus de ce paysage irréel et prenaient plus de photos à la minute que Lucky Luke ne tire de balles. Sur la route du retour, nous prenons Terry à l’aéroport avant d’aller vers la pré-jam sur le terrain de basket de Curridabat. De nombreux riders sont déjà en plein practice, se préparant pour la Ticos Jam 5. Dès que le team A Bad Thing arriva, les locaux devinrent fous. Le spot était formidable et nous avons roulé jusque bien après la nuit tombée. La journée n’était pourtant pas encore finie. En effet, ma mère avait concocté un petit dîner pour quelques-uns des visiteurs.

Nous avons ainsi tous pu goûter la nourriture de mon enfance. Le menu était composé de “pollo en salsa con arroz, frijoles y ensalada” faits maison. Si vous ne saisissez pas le sens de ces mots, laissez-moi juste vous dire que tous les riders ont adoré. Peu après le dîner, tout le monde s’est endormi (repos oblige pour le lendemain). Le lendemain matin, nous arrivons au spot de la Ticos Jam vers 11h du matin. Dès notre arrivée, nous pouvons voir des tonnes de riders pédalant vers le lieu du contest. On aurait dit qu’ils arrivaient par douzaines. Peu après, le sol fut recouvert de plus de 300 spectateurs et plus de 100 riders. Tous étaient ici pour être témoins de l’histoire. Avec plus de 40 riders latinos inscrits et quelque sept pros internationaux, le contest était prêt à exploser. Les riders eurent jusqu’à midi pour practice et rentrer leurs tricks avant que le spot se vide pour laisser place à la battle pro. Tous les pros riders se rassemblèrent en petit cercle pour montrer leurs meilleurs tricks au public et aux TV nationales. Les tricks des pros rendaient l’équipe TV complètement dingue. Petit à petit, les spectateurs commencèrent à se rapprocher pour regarder les pros. A la fin de la jam pro, le cercle était devenu si dense qu’il n’était même plus possible d’en sortir ! Après ce moment de folie, les riders latinos étaient fin prêts à montrer leurs tricks au milieu de l’arène. Un des buts de la Ticos Jam est de pousser le flat en Amérique du Sud au niveau supérieur. Le but est presque accompli au vu des tricks balancés par les riders sud américains durant le contest ! 2008 fait maintenant partie de l’histoire du flat pour la plupart des riders locaux et internationaux. Nous étions tous fous de joie de rider et visiter de nouveaux endroits inconnus, tous ensemble. La Ticos Jam 6 est prévue la deuxième semaine de février 2009. Venez et rejoignez-nous, vous serez tellement bluffés par l’expérience que vous ne voudrez plus jamais repartir. A l’année prochaine !


Chase Gouin

TICOS JAM 5 After years of publishing magazine articles and video images depicting lush rainforests with monkeys as backdrops, Ticos Jam has grown to become a world-class event. 2008 brings us Ticos Jam 5, in San Jose, Costa Rica. Thanks in part to Odyssey BMX, Manuel Prado, Chase Gouin, Terry Adams and I (Bobby K. Carter) were able to attend the event. Other visiting riders included the A Bad Thing crew, as well Justin Miller from KHE, Jon Dowker from The Freestyle Connection, Marco Morini from Montreal, Canada, and Richard Aguayo from Los Angeles, USA. The annual trip to Ticos Jam 5 is unique because not only do we attend the event in San Jose, but a week prior to the jam, a small group explores a different area of the country. This year we trekked out to Samara Beach! Our small, “exploration” group is growing. This year Chase Gouin, Scott Powell, Justin Miller, Jon Dowker, Fat Tony, Marco Morini, Manuel Prado, Pat Schoolen, Pat’s dad (Earl Schoolen) and I enjoyed all the pleasures that Costa Rica offers! A few buildings down from our hotel, Chase discovered an abandoned basketball court at an elementary school. After contemplating whether we should jump the fence and clean up the place, we found an open gate on the other side of the school grounds. Chase brought some brooms with him from Canada, so proper clean up was not an issue. By the time I got out to the spot, the session was well under way. Our evening sessions became the main attraction for the small coastal village town of Samara. Each night, locals and tourists congregated to watch the best riders in the world tear it up on the courts. The owner of our hotel was super stoked on flatland. He bought a Diversion DVD and screened it at the hotel at night for all the guests!

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Manuel and Fat handled the photo sessions capturing world-class riding against the tropical background of Samara. I handled the video portion of the trip, documenting for DiversionTV.com. The sponsored riders had the opportunity to promote their respective companies in a unique environment for BMX magazines around the globe. Along with the flatland sessions, the group also enjoyed Kayaking, Snorkeling, body boarding, and a zip line tour through the rainforest canopy. Sitting on the beach at night with clear skies, we could see almost every star. We wondered if we could come up with a good reason to return to our respective stressful lifestyles back home... Two days before our beach excursion was finished, Manuel went back to San Jose to pick up Terry Adams and the A Bad Thing crew. Exhausted from a week in paradise, the tour bus picked us up early Saturday morning and dropped us off at the prejam session in San Jose. Upon arrival, the locals and team A Bad Thing greeted us. I’ll let Manuel tell the rest of the story from here... On Saturday, before the pre-jam, Terry Adams needed to be picked up at the Airport. The A Bad Thing team arrived on Friday night and didn’t have time to go to the beach. So I took them on an exclusive trip to Poas volcano in the province of Alajuela. On the way to the volcano, we stopped at a small coffee shop, where we enjoyed local grown Costa Rica coffee. The volcano, sits at an altitude of 2708 meters (8,200 feet) above sea level.

The scenery was spectacular and all the riders were thrilled with the background in all their pictures. On the way back down, we picked up Terry and headed towards the pre-jam basketball court in Curridabat. Lots of riders were already practicing and getting ready for Ticos Jam 5. As soon as the Bad Thing team arrived, the locals went crazy. The environment was great and we all had a long session that went on until after dark. The day was not over yet, as my mom had a small dinner ready for some of the visitors. We all tasted the food that I had growing up. The recipe was home made “pollo en salsa con arroz, frijoles y ensalada”. If you don’t understand what that means, let me just tell you that all riders liked it and thought it was delicious. Shortly after dinner, we all passed out and got some rest. The next morning we arrived at the Ticos Jam spot around 11am. As we arrived, you could see tons of riders pedaling down the road to the spot. It looked like they were arriving by the dozens. Soon, the covered smooth pavement was filled with over 300 spectators and over 100 riders, all of them were there to witness history. With over 40 Latin riders signed up and more than 7 top international pro riders, the event was ready to explode. Riders had until noon to warm up and get their tricks dialed in before the arena was cleared for the main event. Things started with a Pro battle-Jam. All the top pros gathered in a tight circle to show their tricks and unique style to the crowds and national TV stations. The TV crew started going crazy as the riders stepped up their tricks. The spectators started to gather closer and closer to watch the pros. By the end of the first pro jam, there was little space to even move around. After the pro jam, Latin riders were ready to get their own time in the arena and show their tricks. One of the goals of Ticos Jam is to push flatland in Latin America to the next level. We could see that goal being met when all the local riders started to show their new tricks. 2008 marked a historic year on the calendar for many local and international riders. We all got pumped up about riding flatland and visiting new places. Ticos Jam 6 is schedule to take place the second week of February of 2009. Come and join us, you will be thrilled with the experience, and will never want to leave... See you all next year!




REPORT

MANGOOSE IN PARIS PAR JULIEN MUGUET

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Se dire que l’on va aller rouler dans la capitale quand on est un provincial est toujours un peu une question délicate... Forcément, cette ville est quand même la première de France... niveau taille. Et il faut bien dire que quand on ne connaît pas les spots, c’est quand même un peu chaud braise de se mettre la motiv’. M’armant donc de mon courage... et surtout d’un guide de choix en la personne de Julien Muguet, j’ai pris 3 jours à visiter Paname au gré de ses spots et parks connus. J’ai aussi et surtout eu la chance de rouler le tout nouveau bowl du 18e et, malgré l’évènement qui avait eu lieu quelques semaines auparavant, je peux vous dire que le park vaut vraiment le déplacement !!! La partie bowl est vraiment marrante et de bonne qualité, les courbes envoient bien et les lignes y sont multiples. Pour la partie street c’est que du bonheur : des blocs, des gaps, des marches et plans inclinés en masses ! Rien qu’à voir Dimitri Ivanov se promener pour la première fois dans l’aire, on comprend que le park est une réussite. Je profite d’être extérieur à Paris pour encourager toutes les personnes qui veulent rider le park à se mettre en contact avec John Petit via le site de l’association Time2Ride et pour vous dire que le park craint plus trop. Croyez-moi, ça vaut véritablement le coup.

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Paris en trois jours, c’est assez indescriptible. Un mélange grouillant de voitures, de scooters, de bus et de vélibs’, sans parler des piétons qui traversent n’importe comment en narguant les automobilistes. On dit de cette ville qu’elle est la plus belle du monde, mais je crois que Paris sans ses automobilistes stressés et ses klaxons serait encore bien mieux ! Je pense que si l’on veut vraiment découvrir Paris, il faut la faire en vélo et à pied. C’est fatigant pour sûr, mais je crois que l’on se rend vraiment compte qu’il y a quelque chose de différent par rapport aux autres grandes villes... Un certain degré d’improbable et de drôle (l’exemple le plus flagrant est celui de la batucada brésilienne qui arrive de nulle part au spot de l’horloge solaire à 21h, assez fou).

J’étais parti avec pas mal d’appréhensions, mais en me promenant dans une bonne partie de Paris (de Place de Clichy jusqu’à celle d’Italie en passant par Bercy, République et j’en passe) je me suis rendu compte que cette ville comportait énormément de spots et de superbes endroits où chiller bien tranquillement... mais où la misère est aussi paradoxalement présente partout. Le riche côtoie le pauvre, le beau le laid, et tout cela paraît normal ... Cette ville, on l’aime ou on la déteste, mais quoi qu’il en soit on ne reste pas indifférent ! Pour ma part j’en suis revenu avec beaucoup de souvenirs d’images de beaux quartiers et de rencontres vraiment sympathiques et j’y reviendrai encore, parce que j’ai l’impression que Paris est plus une succession de petits quartiers qui ont toutes leurs identités propres, de petites villes dans la ville et qu’il me reste encore énormément à découvrir... Paris est avant tout une ambiance, une atmosphère qu’il faut découvrir par soi-même et ne pas se fier aux lieux communs. Je tenais à remercier Julien Muguet pour son accueil plus que sympathique et toute la rédaction de Cream pour sa gentillesse ainsi que Carhartt qui m’a permis de faire cette découverte... Paris, on se reverra bientôt, promis !”


Telling yourself that you’ll be riding the French capital when you come from the province is always a delicate question... obviously this city is the number one in France... size wise, and you have to admit that when you don’t know the spots it’s hard to find the motivation to go there alone. So I gathered all the courage I had... and Julien Muguet as my trusty guide and I took 3 days to visit Paris throughout the famous spots and parks. I was also lucky to have ridden the park that opened only a few weeks ago in the North of Paris and even though there had been some riff raff it’s definitely worth riding! The bowl part is really fun and just so well designed, the take offs are great and the lines are just everywhere. As for the park part it’s heaven... blocs, gaps steps and curbs: just seeing Dimitri Ivanov blasting away on his first ever run is a sign that the park is a real winner. As a non local I can only encourage people that want to ride this park to hook up with John Petit through

Time2Ride’s website. This park is must ride. Paris in 3 days is an indescribable fauna of cars, scooters, buses and vélibs’ (the city’s new bikes for rent) not to mention the pedestrians that seem to jaywalk everywhere while taunting the drivers. Paris is said to be the most beautiful city in the world but I think that without its stressed out drivers and their honking OCD it would be even better! If you really want to discover Paris you’ll have to do it by bike or by foot. It’s tiring of course but it’s the best way to realize that this city has something that every other major city hasn’t... a certain degree of improbability and fun (seeing a whole troop of Brazilian batucada storm in out of nowhere on the spot we were riding at 9pm was pretty crazy). I had some apprehension before coming in town but as we rode through a good part of Paris I realized that this city had tons of spots and lots of places to chill in between, but was also filled with misery that lurked

at every corner. The rich, the poor, the ugly and the beautiful all mingled and all that seems normal... You either love or hate this city but in the end you can’t stay indifferent! I came back with plenty of good memories of gorgeous neighborhoods and met some great people. I’ll definitely come back because I have the feeling that Paris is more of a puzzle composed of lots of smaller cities that have their own identity and I have yet to see everything. The whole city is filled with different moods, an atmosphere that you have to experience for yourself and not trust what you might hear through the grapevine. I’d like to thank Julien Muguet for his friendly welcome, all the staff at Cream for their kindness and Carhartt that helped make this trip possible... We’ll meet again Paris, I promise!


PAR RAPHAEL CHIQUET

Le Circle Cow, finalement, c’est une grande fête... Comme tous les ans c’est reparti, rendez-vous tous dans la salle polyvalente de Servon en plein mois de févier pour un petit contest sans prétention, à ne manquer sous aucun prétexte. De grosses pointures européennes ont fait le déplacement, ce qui a ravi la centaine de master/expert/amateur présents. On notera une augmentation du nombre d’inscrits ce weekend par rapport à l’année dernière, ce qui va à l’encontre de la tendance actuelle en France et en Europe où les riders préfèrent parfois rester chez eux au lieu de passer un bon moment entre potes. Sans déconner, le Circle Cow, c’était la kermesse, qu’est-ce qu’on s’est amusé ! Déjà le samedi, Dj KISS nous a fait l’honneur de taxer les platines de Chamalow pour un mix électro bien pêchu, ce qui fait du bien le samedi où on se tape plus de cent runs de qualifs... Le dimanche, c’était carrément la fête... Déjà, je suis arrivé avec 5/6 copines bien funky dont Audrey aka Chépuky, égérie hype de la nuit parisienne, qui a envoyé un set électro/rock hallucinant pendant le practice pro, ce qui a motivé les fauves déambulant sur la piste à envoyer du gros, du lourd. Matthias (et ses potes) a évidemment rythmé le practice comme d’hab, mais l’attention des jeunes français s’est surtout portée sur l’anglais Sam Foaks qui a atteint un niveau incroyable. Le gaillard a d’ailleurs pris la 2ème place grâce à un seul enchaînement d’1 min 10 environ (mais faut voir l’enchaînement de malade avec des turbines, des whiplash, des barhop whiplashs) juste derrière l’enfant fougueux (saucisse de Belleville). La finale s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse et bon enfant, ce fut d’ailleurs le meilleur Circle Cow jamais organisé à mes yeux. Like every year let’s go, let’s meet in the Multi-purpose hall of Servon, in the middle of February for a small unpretentious contest, had to miss under none pretext. Big European riders made it to the Parisian contest, which made the hundred kids present there happy. We can notice that the numbers of registrated rider was more important than last year, which is the opposite way that the actual contests in France and Europe are going these past years; many flatlanders prefer sometimes to stay alone at home than spending good times with their budys. No kidding circle cow was a Carnival, we had lots’ of fun! First, on Saturday, Dj KISS made us the honor of stealing dj chamalo deck for a punchy electro set, which was really cool on Sunday when you got more than 100 prelims runs to see. On Sunday, it was definitely a party... I came with a bunch of funky girls, in which there was Audrey aka Chépuky, famous Parisian night personality, who rocked tha house with an incredible electro/rock mix, which motivated all the lions on the dancefloor during the pro practice. They put some huge tricks. Matthias (and budys) obviously gave rhythm to the practice like usual, but French kids put more interest looking at English Sam Foaks which has now an incredible level. The guy took the second place with only one pulled combo (you got to see that 1min long crazy link with turbines, whiplashs, barhop whiplashs...) just behind the Passionate child (Belleville sausage). Final took place in a pleasant and warm atmosphere, by the way it was the best Circlecow ever, in my opinion.

Sam Foaks, photo Van Hanja

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Photo Olivier Thebaud


EVENT


Rideuse (photo du haut) : Cargo / CARHARTT Ceinture / ETNIES T-shirt / AMERICAN APPAREL Shoes / ZOO YORK

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Shopping (photo ci-dessus) Pantalon / INSIGHT Shoes / F TROUPE Top / DES PETITS HAUTS Collier / LES NEREIDES Sac / PETITE MENDIGOTE Veste / INSIGHT

Fatale (grande photo à droite) Robe / BRUUNS BAZAAR Shoes / MINELLI Collier / N2 Sac / LE DRESSING ROOM

Photos : Marion Concept : Alain Direction artistique : Raphaël Merci à Lia et au shop Le Dressing Room (Paris)



PHOTOS MANU SANZ

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REPORT Pourquoi le dirt ou trail? C’est super simple. J’ai eu la chance de pratiquer toutes les diciplines, et quand j’ai commencé, c’était pas du tout les mêmes mentalités que maintenant : beaucoup plus festives, moins compète et beaucoup moins d’argent... J’adorais pratiquer les contests de park, mais me faire snaker en permanence n’était pas très marrant et je faisais du bmx pour m’amuser. J’ai donc abandonné ce genre de contest pour me tourner pleinement vers le trail /dirt. Me retrouver dans un bois ou un terrain vague parsemé de bosses parfaites me fait kiffer à mort, la prise de vitesse permanente non saccadée d’obstacles, m’envoler et m’envoler encore de plus en plus loin et de plus en plus haut sans bruit lourd autour me rend dingue. Voilà pourquoi pour moi le trail est LA discipline qui me fait vibrer et me donne le plus de sensation. Pourquoi les pratiquants d’autres diciplines ne restent pas près de leurs structures après un contest à continuer de rouler? Est-ce juste pour se montrer le temps de 60 secondes? Le fait que pas mal de dirters restent après pour rouler, discuter, prendre l’apéro et ceux dans tous les pays du monde me faire dire que ce n’est pas la même chose qui trotte dans nos cerveaux que dans les autres diciplines. Le fait de construire nous-même nos jumps, ejects et receps, les modifier et que les structures changent d’un contest à l’autre est tellement plaisant. Je me sens toujours en quête de saut plus gros, de rester le plus longtemps en l’air sans penser à une cascade à réaliser, juste kiffer pendant 20 ou 30 secondes d’apnée, le temps de la section, sauf si bien sur un frappé de l’avant traverse mon chemin... J’aime aussi passer du temps avec les flateux car je me retrouve un peu dans leur façon de faire... C’est extrêmement dur de décrire pourquoi je préfère ça à autre chose vu que je fais ça sans me pauser de questions. I believe I can fly... Why dirt or trail? It’s really easy. I had the chance to try all disciplines, and when I started, it wasn’t the same mentality than now. More party, less contest and less money... I loved enter park contest, but people always snaking me up was not so much fun for me, and I did BMX for fun. I left that kind of contest to dedictae my life to trail/dirt. I love so much when I’m in a wood or in an empty land field with perfect jumps, always taking speed, fly and fly again, longer, and higher and higher with no loud noise all over me make me crazy. That’s why for me, trail is THE discipline which makes me vibrate and gives me best feelings. Why the rider from other discipline don’t stay at their spot after a contest? Is it just to show yourself during 60 seconds? Most of dirters stay riding and chilling all over jumps after a contest. It happens all over the world. It makes me think that something is different in our brain. The fact to build our jumps, ejects and recepts, change them, and the fact that structures change from one contest to another is so pleasant. I am always looking for bigger jumps, stay as much as possible in the air without thinking at a tricks, just enjoy 20 or 30 seconds in apnea, during the section, except if the front wheel crash! I love spend time with flatlander cause I find myself in their way of doing. It’s extremely hard to describe why I prefer this thing than another one because I do it without asking me questions. I believe I can fly... Bisette, Bibi

Source jam, avec l’éclairage...


“Chran” vincent en lookback à Grabels

Pourquoi le trail ? - La nature - Le côté outdoor - La touche personnelle - Pas de télescopage - Le côté aérien - La terre fait quand même moins mal que le béton - Les potes - Enchaîner les tricks - Evolution du trail - Pas de pédalage - Les suivures

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“Pompon” qui fait une sieste dans une compression, c’est ça le trail; on apprends à aimer la terre...


LE DIRT PAR SOFIAN Une journée, un week-end : Tout d’abord, sur Montpellier, le groupe a toujours été flemmard en ce qui concerne le creusage. Depuis le début, seules quelques personnes creusent véritablement souvent, en allant sur le champ de bosses la semaine, même s’il n’y a pas de session. Les autres, dont je fais partie, se motivent sur un projet particulier ou la réfection des bosses avant de rouler, sans plus. Ça se passe comme ça dans le sud. Chacun doit trouver sa place naturellement. C’est vrai que creuser, c’est dur. C’est pour cela que beaucoup de mecs roulent en street ou en park. Les Kbourg ont eu la chance de toujours avoir un noyau de gars prêts à donner de la pelle et du torse. Le reste, c’est beaucoup de déconne, du riding entre potes et les bières au coin du feu. Une fois que tu y as goûté, tu ne penses plus qu’à Grabels. La journée préférée ? Le dimanche. Grand Messe oblige ! Pourquoi trail et non park ? Les trailriders fondateurs des Kbourg (les deux Clément, Schum, Anthony, Double, Damien, William) se retrouvaient autrefois à Grammont, sur le park. Je pense que le fait d’avoir un coin rien que pour soi avec les gens que tu apprécies a fait le reste. Moi-même, j’aime rouler en park. Mais une session sur ton champ de bosses a un autre goût. La terre est vivante, les bosses évoluent avec toi. Un park est impersonnel. Grabels, on s’y sent chez nous. Chaque champ de bosses a son crew, un respect à avoir. Une session sur la terre appelle les potes qui méritent la molle (la terre molle pour dirter). Le trail, c’est que du flow. Tu te jettes ou tu ne fais pas une figure, à toi de voir. Mais le simple fait de bien passer une section est déjà une figure. C’est moins vrai sur un park. Un trail n’est pas roulable toute l’année en général, il vit. De plus, as-tu déjà eu peur de te lancer à froid sur un park ? Le trail fait peur. Je te l’ai dit, il se mérite. Bises à mes potes du clan, merci au chef de chantier et à ses ouvriers pour l’en-

tretien, bises à Jwel que j’aimerais voir rouler plus souvent, aux petits qui nous ont rejoints, aux sourciers de Toulouse pour leur bon esprit. Passez nous voir sur: kbourgbmx.free.fr PAR ARNAUD Pourquoi on préfère le trail plutôt que le park ? Le trail, c’est trop bon, se promener sur son champ de bosses et s’envoyer sur de gros sauts bien fat, c’est le kiff, tu te sens vraiment libre durant ces quelques secondes passées en l’air... et peu importe comment sera la réception, t’auras pris ton pied ! (c’est sûr, c’est toujours mieux de bien ratterrir) Le trail, c’est une préférence, mais je pense que pour pas mal de trailriders, une petite partie de park, ça ne se refuse pas. PAR LOUIS Un bon week-end trail ça commence le samedi midi avec un barbecue, ce qui donne beaucoup plus de protéines qu’un Mc Do ! Ensuite, préparation du trail : balayage, arrosage, rustine en terre... Le rendre nickel quoi ! Pour moi, la préparation est importante, car elle permet toujours de voir le trail autrement : nouveau transfert, trajectoire dans la cuvette, quel bosse va bien pour quel tricks, que manque-t-il à cette double, nouveau projet... Par contre, pour moi, le week-end est plus fait pour rouler que creuser, donc je n’entame pas de chantier, sauf si je viens le matin et qu’il n’y a personne. Direction la prise d’élan avec l’obligation de faire une belle arrivée en dérapage devant les copains, commencer la session pépère et après, quand on se sent bien sur tel ou tel truc, on y va, avec surtout la motivation des autres qui se lâchent aussi ! Pour apprendre des tricks, une bosse de dirt avec récep molle fait bien l’affaire !

Mais le but en trail est bien sûr d’enchaîner en section tous ces nouveaux tricks ! Donc voilà, riding, déconne pour décompresser, style, saut de race ou tricks old school... Pour bien s’hydrater, on remercie notre sponsor Kronenbourg pour les bières ! Chilling... Le soleil se couche, souvent on s’la colle pour être moins timides et le lendemain, ça roule un peu plus tardivement quand même... PAR JEAN NICO “LALYONNE” La Lyonne, 30 ans, marié, un enfant. Pour ma part, je préfère le park. Après, la session dominicale de Grabels ne se loupe pas, c’est toujours un bon moment de détente, de déconne et d’apéro. On profite du feu dans le baril pour chanter le gospel, faire des expériences (irresponsables) avec des pétards et des cannettes de Kro et voir aussi les performances du patator construit par Tibo. Ça se contemple entre potes : Louis qui transferise, Fish qui fait des flips dégueux, Denis qui gueule, Tibo qui creuse et qui roule pas car trop de sexe à la piscine, JC qui traîne son gros cul sur les énormes, Arald qui fout en l’air le trail car ce qu’il creuse ne roule jamais, Sofian qui nous épate à chaque série, Marco qui fait des one foot pistache mémorables, Dawbeul qui fait trembler la terre à chaque récèp, Schum qui est pas content, Ptit Clem et sa caméra embarquée, Gaby qui vient pas pour gagner mais pour marquer les esprits, Gros Clem qui fait chaud au cœur à voir rouler après son accident de voiture... Et moi, possédé par l’exorciste, après la plus grosse boîte que j’ai jamais prise la semaine dernière. Sinon, concours de ricaines capot ouvert de temps en temps sur le parking et retour à la maison au frein à main. Mais c’est une tradition qui se perd, étant donné l’âge avancé de certains, ainsi que le nombre croissant de papas.


Louis à Grabels, transfer toboggan.

The Trail By Sofian One Day, One week end. First of All, in Montpellier, the crew has always been lazy to dig. Since the beggining, only a few guy often dig: they go to the spot during the week, even when there ain’t no session. The others (I’m part of this group) try to motivate themselves on a particular project and repair jumps before the session, no more. It happens like this in the south (of France). Everyone has to find his place. It’s true that digging is hard. That’s why a lot of guys ride street and park. The Kbourg crew has always been lucky enough to have few motivated guys to keep the trail up. The rest is a lot of laugh, riding with friends, and having beer next to the fire. Once you tasted Grabels, you just can’t put it off your mind. The best day? Sunday: Big mass!

I told you. You deserve it. Kiss to my buddies from the crew, thanks to the foreman and his workwan to keep the trail alive, kiss to Jwel who I would love to see more riding, to the kids who joined us, to the guys from Toulouse for their good spirit. Check out kbourgbmx.free.fr

Why Trail and not Park? The trailriders founders of the Kbourg crew (the two Clément, Schum, Anthony, Double, Damien, William) where hanging out sometimes at Grammont skatepark. I think the fact to have a spot only for you with people you like made the rest. I love riding park, but a good session on your own trail taste different. The ground is alive, jumps evolve with you. A park is impersonal. We feel at home at Grabels. Every dirt jumps has it own crew, a respect to have. You deserve a trail session. Trail is all about flow. You go big, or you don’t do any tricks, it’s up to you. The simple fact to do good at a section is already a tricks. It’s less true on a park. You can’t ride a trail all year long, it lives. Moreover, have you ever been scary to go to a park without getting warm? Trail is scary.

By Louis A good week end at the trail start saturday noon with a good bbq which give you more protein than a Mc Donald’s actually! Then, you try to repair the trail: sweeping, watering, rubber patch made of ground. make it clean! Preparation is important for me because it make you see the trail in a different way: New transfer, new lines, Which tricks is okay for this section, what this section is missing, new project... Nevertheless, week end is for me a riding period, so I don’t dig. Sometimes, if I come at morning and there is nobody. Let’s go to the drop in! You start the session easy. Then if you feel good, you go big! The others motivate you to do it!

John et Titou, remontent la brouette... un kid qui s’amuse à bouffer de la terre ou du sable, à Cologne...

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By Arnaud Why do we prefer trail more than park? Trail is way too good. Hang out on the spot and go big on fat jump is all about happiness. You feel very free during the few second you spend in the air. Whatever happend when you touch the ground, you loved it. (Actually it’s better when you land good). I love trail, but I guess a good park session is still a pleasure for every trailrider.

To learn a tricks, a dirt jump with a soft reception is always good. But the goal of the trail is to link your new tricks in one section. Here it is: Riding, joking to put the pressure down, style, crazy jumps or old school style. Have a drink, thanks to our sponsor Kronenbourg for all the beer. Chilling. The sun is rising, we get drunk to be less shy. Over and over again. Tommorow will be the same. Maybe later this day! By Nico “La Lyonne” La Lyonne, married, one child. I prefer park but you can’t miss Sunday’s session in Grabels. It’s always a great moment: chilling, joking, apéro! We enjoy the fire and sing gospel, we try new experiences (irresponsable) with joints and beers, check out Patator’s performance built by Tibo. We watch our buddies, Louis transfering, “Fish” dirt flipping, Dennis screaming, Tibo digging but not too much riding because too much sex at the swimming pool, JC working his fat ass out, Arald fucking up the trail because he always dig and never ride, Sofian blowing us away at every section, Macro doing one foot pistache, Dawbeul who makes the ground shake when he lands, Schum is not happy, Petit Clem and his motion camera, Gaby who is not here to take the win, but to go big, Clem who enjoys a session after his car accident, and me, taking big crashes. Well, It’s time to reach home by car with the handbrake on! But this tradition got lost because of the growing numbers of dad on the trail! Ahahahha!



Why trail? - Nature - Outdoor side - Personal touch - No crash between riders - Air side - Ground hurts less than concrete - Friends - Link tricks - Trail evolution - No pedaling - Tchou-tchou.

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Casseau



QUALIFICATIONS FISE : LA GRÉGAM-JAM EN PAYS BRETON

Maxime Charveron

Tout le monde connaît le FISE, c’est LE gros contest à ne pas rater en France. Mais, victime de son succès, il est de plus en plus difficile d’y participer. Pour cette raison, une série de manches qualificatives locales a été organisée. La GregamJam à Grand-Champ en Bretagne (en haut à gauche sur la carte, entre Lorient et Vannes, pour le nuls en géo dont je fais partie...) était la première de ces manches qualificatives. Je n’ai pas honte de le dire, je ne m’étais plus rendu à un contest local depuis quelque temps, car je ne décide pas des endroits où je vais. C’est plutôt le budget déplacement de Cream qui décide à ma place... Bref, ce coup-ci, ayant un peu prévu à l’avance, et ayant enfin réussi à dégoter un petit budget, me voilà parti à 6h du mat’ pour un trip de 1000 bornes en moto dans la journée avec un sac photo de 50 kilos sur le dos, mais bon, c’est pour la bonne cause. Je vous passe les grands moments de solitude sur l’autoroute par -2°c, dans le brouillard ou sous la pluie... et j’arrive laminé au contest à 11h du mat’.

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L’ambiance est au chill, la journée de riding de la veille a laissé des traces... A moins que ce ne soit la soirée qui, apparemment, n’ait pas fait de prisonniers. Certains en ont gardé des traces... Bref, après un peu de chill et de rolo, les finales BMX amateur et pro s’enchaînent tranquilles, ponctuées par de grands moments de glandage à boire du Breizh Cola, la version bretonne de la célèbre marque américaine. La finale amateur sent bon le vrai street viril avec des grinds, des manuals, des foot jams et des tricotages en bunny-hop. Les 150 spectateurs font du bruit comme s’ils étaient 1000 et les riders se jettent. En pro, le niveau est relevé et Maxime Charveron a l’air motivé à l’idée de conduire le SUV Fiat que gagnera le vainqueur de la série de contests qualif et du FISE. Il nous tape plusieurs variantes de hand plant sur le gros quarter, des woopers ou des 3-6 en montant et en descendant le module à curb et claque un énorme transfert de l’un à l’autre. Gregory Mason s’acharne sur la rail box en long 180 à une vitesse peu raisonnable, fait un transfert dans le mauvais sens, tente le

180 avec une variante dont je ne me souviens plus sur la funbox to ratterrissage avec le guidon dans les côtes même pas mal ou presque... Louis a décidé de fumer la fun box en back flip et en variation de back flip, et on a du mal à les arrêter.... Bon, le contest est fini et je pense que tout le monde a bien kiffé. Il y a eu du riding, des merguez frites, du cidre et de la bière (et du Breizh Cola), des riders ont bu, puis vomi, sont tombés, ont gagné (non, c’est pas les mêmes qui ont tout fait). Les Bretons ont mis une pure ambiance, que ce soit sur l’aire de street ou au fest-noz... Il est 8h, je rentre à Paname : six heures de pur enfer sous la pluie battante, à moto, trempé et frigorifié à doubler des camions qui soulèvent des murs d’eau au point de me dire que je vais dormir dans une stationservice... J’arrive à 2h du mat’ avec des envies de suicide. Mais en y repensant, je ne regrette pas... Plus d’infos sur les qualifs Fise à venir ou si vous souhaitez organiser une qualif près de chez vous : www.fise-events.com par Christian Van Hanja


Bienvenue à la troisième jam dans l’une des villes les plus chanmées d’Allemagne. Munster, la ville remplie de fille et de skaters a bien plus à offrir que des filles et des skaters... Peut-être que les filles étaient dignes d’intérêt, mais ce week-end était dédié à du pur BMX. La jam s’est déroulée au skatepark local “Skaters Palace”. A l’image des années précédentes, le staff a organisé une jam à la cool, le genre d’événement où vous vous sentez bien. La Munsterjam est le premier événement sur le calendrier du BMX allemand et c’est toujours bon de revoir ses potes après Noël et les vacances de fin d’année qui vont avec. Le park était rempli de riders de tous âges. Les plus jeunes et les plus connus ridant et chillaient ensemble. Le skatepark était équipée de nouvelles rampes, du coup, tout le monde était très excité par le petit contest qui allait suivre. Comme les années précédentes, la jam avait plus à offrir que du simple riding chill. Il y a eu un petit contest de mini-rampe, un best tricks contest sur le tout nouveau ledge et un concours de saut en longueur. Le contest de mini-rampe était prévu pour les kids, mais les plus âgés ont voulu eux aussi montrer leurs nouveaux tricks. Daniel Tünte, un local de Munster, a montré qu’il savait rider cette rampe.

MÜNSTER JAM 2008

Il a fait de beaux tricks partout sur la mini, un gros transfert en 360 pardessus le coping mais aussi des whips bien clean. Les “grands” ne se sont pas laissés faire, à l’image d’Andre Sagody qui a poussé les plus gros inverts du weekend. Mais aussi Robin Buck qui a tout pété avec de gros whips et un style de taré. Les juges ne furent pas capables de choisir un vainqueur, Andre et Robin se sont donc partagé la première place. Le Kids contest fut remporté par Daniel Tünte. Il le méritait vraiment. Après le contest de mini-rampe, il était temps de se diriger vers le nouveau ledge. Un bank avec un petit london gap était entouré par deux ledges flambant neuf et un petit quarter. Les gros envols n’étaient pas autorisés, donc le contest fut plus typé street. Ça a envoyé du gros. Dennis Kicza a mis un barspin bien clean et un beau 360 posé sur le plat. Il s’est aussi servi du ledge. Que dire d’un bon vieux seatstand feeble ? Dennis a vraiment du lourd en stock. Gregor Podlesny s’est occupé du tech en mettant un gros 180 downside whip. au dessus du london gap. Bruno Hoffman était dingue à voir. Il a fait des trucs de malade genre fakie manual to manual 360 sur le london gap. Son pote Robby Grimm s’en foutait du tech. Il a fait du bon gros 180 tire-

grab plaqué sur le plat. Il y a eu aussi Jan Heinen, de Cologne, qui a fait un superbe curved nosemanual autour du ledge au premier essai. Après qu’il ait détruit le ledge à coup de luc-e grind to 180, il a indiscutablement gagné. J’ai entendu qu’il a gagné une paire de jeans. Peut-être qu’il va enfin enlever ses joggings maintenant ! Mais ce n’est pas tout, après la boucherie du ledge, vint le long jump contest. Un petit kicker constituait l’éject’ du contest. Björn Elevring pédala comme un dingue pour réatterrir 5,30m plus loin. A partir de là, les mecs sont devenus comme fous. Des barspins de manuel Recktenwald, du 6 mètres et du whip à 4 mètres pour Robin Buck qui remporte une deuxième victoire. Les 50€ de boissons gratuites furent bien utilisés à l’after party ! Le staff s’est occupé des riders comme une mère de ses enfants. De l’eau, des bananes gratuites et une pasta party après le riding, c’est comme ça qu’on l’aime ! Après dîner, la fête s’est déroulée dans un café près du skatepark. Du bon son et des Jägermeister gratuites, ça fait toujours plaisir pour démarrer une soirée ! Merci à Jochen, Alex et Roland pour cette super jam, encore une fois ! On se voit l’an prochain. Kay Beutling, photo JP Koverman

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MÜNSTER JAM 2008 Welcome to the third jam in one of Germany’s finest cities: Münster! A city full of girls and skaters has more to offer than just girls and skaters. Maybe the girls are interesting too, but this weekend was full of pure BMX. The local skatepark, the “Skaters’ Palace”, was the scene where the third jam took place. Like in the years before, the staff built up a jam with a complete feel well attitude. The Münsterjam is the first event on the German BMX timetable, and it’s always good to see your friends and buddies after the Christmas and New Year holiday stuff. The park was filled up with riders from every age. Youngsters and already wellknown names were cruising together. The skatepark had a few new ramps and so everyone was exited about the upcoming small contests. Like in the past years, the jam had more to offer then just chill riding. There was a small mini ramp contest, a best trick contest on the new built ledge and a long jump contest. The mini ramp contest, was planned for the kids, but the older dudes wanted to show their moves too. Daniel Tünte, a local from Münster, showed that he know how to ride that ramp. He did some nice moves across the whole mini. A big 360° gap over the channel and clean whips as well. The grown up men showed what’s up and Andre Sagody clicked the best inverts that day. Robin Buck showed up and destroyed the place with huge whips and a wild style. The judges were not able to name a winner,

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Andre and Robin shared the podium. Daniel Tünte won the kids contest. He really deserved it. After the mini ramp contest, the show went on at the new ledge construction. Two brand new ledges and a small quarter surrounded a bank with a small London gap. Fly outs were not allowed, so the contest was kind of street only. Real good moves were shown. Dennis Kicza pulled a clean barspin and a nice 360 straight to flat. State of the art! But he used the ledge too... What can you say about a classical seat stand feeble? Dennis has some serious moves! Gregor Podlesny took the more technical way and did a 180 downside whip up the London gap. Bruno Hoffmann was insane. He showed some crazy fakie manual stuff to manual 360 down the London gap. His Buddy Robby Grimm didn’t care about tech: wild 180 tire grab down to the ground was his weapon of choice. Jan Heinen, from Cologne, showed up and did an awesome curved nose manual around the ledges, first try! After that, he destroyed the ledge with a perfect luc-e grind to 180... What can you say more than “Wow!”? With these serious moves he won the contest and kept on looking like a bum. I heard he won a pair of jeans; maybe he gets rid of his jogging pants now. After the cultivated ledge contest, the madness went on. A small and shady kicker was the obstacle fort the long jump contest. Björn Elevring pedaled his ass off and showed a 5.30m long jump, and the boys

went crazy. Manual Recktenwald did a long barspin out of the kicker and Robin Buck jump almost up to 6m. He whipped the 4m range and scored the second first place that day. The 50€ drink coupon was a nice gift for the after party. The staff took care of the riders like a mother on her children. All riders had free water and bananas all day, and after the riding there was a huge pasta party for everyone.

That’s how we like it. After dinner, the party stared in the cafe next to the skatepark. A very good DJ team managed to provide a good mixture from all kind of music. The party was nice and free Jägermeister is always a good start for a great night. Thanks to Jochen, Alex and Roland for another great Jam. See you next year! Kay Beutling, photo JP Koverman



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FACE BY JOE PIAZZA PHOTOS : KEITH ROMANOWSKI

Bon, commençons par dire que Tyrone est un bon ami à moi depuis un petit moment. La prochaine fois que je le vois je vais lui en taper 5. Je suis aussi très heureux de tout ce qu’il a accompli dans sa vie, à travers le BMX. Oui le BMX a été une fondation très solide pour Tyrone malgré le fait d’avoir eu plein de vélos volés. Cette fondation devint encore plus forte même avec un pied cassé, suivie d’un pouce cassé. Maintenant nous savons combien il aime le BMX. Et c’est ça qui est important! Bien joué Rone. Well, let’s start by saying Tyrone Williams has been a good friend of mine for a while now. The next time I see him I’m gonna give him a high five. I’m also proud of all he’s accomplished in his life, through BMX. Yes BMX has been a solid foundation for Tyrone despite having numerous bicycles stolen growing up. That foundation remained strong even with a broken foot, followed by a broken thumb. And now we know how much he loves BMX, and that’s all it’s about man. Good work Rone.


Qu’est ce qu’un jour “normal” pour Tyrone Wiliams ? Je me lève, je pisse un coup, je vais me recoucher, je me relève, me prépare à aller au boulot, je vais au boulot. Dès fois, quand ça me prend, je vais rouler dans le coin après le boulot. Cela dépend de mon humeur et du temps qu’il fait dehors. Après cela je rentre chez moi, reste avec ma copine. Et puis je vais me coucher. Au milieu de tout ça je dois trouver un peu de temps pour manger ! Pourquoi roules-tu en backward avec un freecoaster plutôt qu’avec un moyeu cassette ? Parce qu’un freecoaster te permet d’ouvrir ton esprit un peu plus et d’essayer de nouvelles choses. As-tu une rue préférée à rider? Ouai, toutes celles de New York City. Comment as-tu fais pour combattre l’hiver glacé de New York ? Je suis resté chez moi la plupart du temps, et puis je me suis couvert

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quand je suis sorti. J’ai aussi fait du snowboard. Tu fais vraiment du snowboard ? Mes amis Charles et Alana m’ont mis le nez dedans et depuis, je suis resté accroché. J’y suis allé uniquement trois fois cet hiver, mais c’est devenu ma nouvelle drogue. J’ai vu une photo de toi ridant un trail dans L’Utah, faisant un lazyboy... Cette photo a été prise la première fois que j’ai été en Utah. J’ai roulé en trail avec Fuzzy et le gang, et c’était ma photo préférée de tout le trip. Mais la deuxième fois, quand j’y suis retourné, je l’ai refaite sur la même double et je me suis défoncé... Bus tout droit ou halfcab bus? As-tu une préférence entre les deux ? Pas vraiment, mais j’adore voir un gros bunny-hop bus au-dessus d’un truc haut. Si on déclarait la battle des bus de Bob et des bus de Piff, qui gagnerait ?

Je pense que ce serait les bus de Biff. Scerbo et moi-même blaguions sur ce mix. C’est comme ça qu’on l’appelle désormais. 3 trucs que tu aimes ? Riding, musique, nouvelles idées. 3 choses que tu n’aimes pas ? Les crevettes, les crevaisons, quand je n’arrive pas à faire quelque chose que je veux vraiment faire. J’ai entendu dire que tu allais ouvrir un hôpital pour vélos à Manhattan... Ouai, ça va s’appeler Dah Shop. Ça va probablement se trouver quelque part dans le centre ville de NYC. Accessible pour les riders en vélo. Il y a plein de patients malades dans ce quartier et j’aimerais bien les aider en propageant l’épidémie BMX. J’espère vraiment que ce sera un endroit où les kids viendront traîner et pourront trouver des pièces pour leur vélo single speed. Si tout va bien, ce sera ouvert au moment où vous lirez ces lignes. Venez-y jeter un coup d’œil.


Pourquoi donnes-tu des noms à tes vélos ? Et quel est celui du bike que tu as en ce moment ? Je pense que lorsque tu assembles un vélo, c’est comme s’il avait un caractère particulier. Donc tu lui donnes un nom pour bien situer son caractère. Le vélo que j’ai en ce moment s’appelle le Spearmint (menthe verte), surtout à cause de la couleur. Et puis c’est marrant de trouver un nom, sans raison aucune...

Comment ressens-tu le changement au banks ? Le small banks te manque ? Les changements sont à peu près bon. Ca crée plus de modules à rider dans une petite périphérie sans trop enlever au banks originel. Mais les planters me manquent quand même. Et oui, le small banks me manque énormément. C’est plus du tout la même chose. La plupart des kids ne se doutent certainement pas que le petit banks a été plus ridé que le gros banks.

Une chose que le BMX pourrait faire sans ? Des drames négatifs.

Si tu avais la clé pour ouvrir toutes les portes de la ville, que ferais-tu? La garder pour moi, et le dire à quelques amis bien choisis. Et puis, aller ouvrir toutes les portes fermées pour voir ce qui se cache derrière.

Quelles marques t’envoient des trucs pour te monter un vélo et pour t’habiller ? Je roule pour Redline, Animal et Rival. Je suis dans les flow teams Zoo York et DC Shoes. Bern me donne des casques pour me protéger la tête si nécessaire et je représente Skavenger, Prototype, Front St., Post, Dah Shop et moi-même.

Penses-tu que le fait de vivre à Bushwick (ndlr : quartier “pauvre” du nordest de New York, voisin de Brooklyn) a eu un impact sur ton riding ? Un impact énorme, bien sûr. Bushwick a été un changement radical. Ça m’a permis de voir les choses différemment quand je vais rouler. Trop de bons spots.

Lorsque tu rides, musique ou pas ? L’un ou l’autre. Pas de préférence. Mais lorsque j’essaye un truc flippant, un bon morceau peut m’aider à rester concentré. Quelle est la différence entre le “riding” et le “shredding” ? Le riding, c’est aller dehors, rouler avec tes potes ou n’importe qui d’autre, soit pour envoyer le pâté, soit pour chiller. Le shredding, c’est quand tu vas rouler tout seul, en mission, pour faire quelque chose en particulier. Que fais-tu quand il pleut ou neige ? Je traîne chez moi en buvant du chocolat chaud. Dernier mot ? MERCI !... La suite au prochain numéro...


A typical day for Tyrone Williams would be? Wake up, take a piss, go back to sleep, wake up again, get ready for work, and go to work. Probably cruise around after work depending on my mood and the weather. Then head home and hang out with my lady. Then go to sleep. Somewhere in between, gotta find something to eat.

It would turn into the Biff Bar. Me and Scerbo were joking about that mix; and that’s what we would call it.

Why do you roll backwards with a freecoaster rather than a cassette? Because a freecoaster enables you to open your mind a little bit more and try new things.

Name 3 things you don’t like: Shrimp, flats, when I psyche myself out of something that I really wanna do.

Do you have a favorite street to ride down? Yeah, all the ones in New York City. How’d you battle the brick in the city this past winter? Stayed indoors for the most part and bundled up when I went out. Also, I took up snowboarding. What’s up with you and snowboarding? My friend Charles and Alana got me into it and I’ve been hooked ever since. Only been out three times, but it’s my new addiction. I’ve seen a picture of you riding trails in Utah, doing a lazyboy... That photo is from the first time I went to Utah. I rode trails with Fuzzy and the Gang; and that was my favorite photo from the whole trip. But the second time I went back to Utah, I made it through that set that killed me. Straight bars or half cab bars. Do you have a preference among the two? No, not really. But I always like to see a nice bunny hope bar over something high. If the Bob bar and the Piff bar got into a fight what would happen?

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Name 3 things that get you psyched: Riding, music and new ideas.

I hear you’re opening a hospital for bikes in downtown Manhattan... Yeah, it’s gonna be called Dah Shop. It’ll prob be somewhere Downtown, NYC. Accessible by bike riders. There are a lot of sick patients out there and I thought I’d help out the best I can with this spreading epidemic called BMX. Hopefully it will be a place where kids can come and hang out and get what they need for their single speed bicycles. Hopefully it’ll be open by the time you read this. Come check it out. Why do you name your bikes and what’s the name of your current bike? I guess when you assemble a bike, it tends to have character. So you give it a name to match the character. The current bike is The Spearmint, mainly because of the color. And it’s kinda fun to do, for no reason. 1 thing BMX could do without? Negative drama. What companies send you things to build a bike and to stay clothed? I’m sponsored by Redline, Animal and Rival. I’m getting flow from Zoo York and DC Shoes. Bern gives me helmets to protect my head for certain occasions. And I rep Skavenger, Prototype, Front St., Post, Dah Shop and myself.

How do you feel about the changes to the banks? Do you miss the small banks? The changes to the banks are kinda good. It created more things to ride in a small vicinity without taking away from too much from the original banks set-up... but I do miss the planters though. And yes, I do miss the small banks a lot. It’s just not the same. Most kids probably don’t even know that the small banks probably got sessioned more than the big banks. If you had THE key to every door in the city, what would you do? Keep it myself and only tell it to a chosen few. Then, go unlock every single one to see what lies beneath closed doors. Do you think living in Bushwick had an impact on your riding? Most definitely. Bushwick was a change of pace for the good. It caused me to see things a bit differently when I go riding. So many good spots. When you’re riding: music or no music? Either or. I have no preference, but if I’m trying something scary, tunes can help to get into the zone. Is there a difference between riding and shredding? Riding is going out and cruising with your friends or whoever and anything can happen whether it’s doing something crazy or just chillin. But shredding is when you go out on a mission to get something done. What do you do when it rains/snows? Hang out indoors and drink hot chocolate. Last words? THANK YOU!... To be continued...



FACE Héhé, dans la série je fais l’interview de mes potes qui sont des tueurs en BMX, je voudrais le Ruskov ! Waldemar Fatkin, l’homme qui venait de nulle part et qui tout d’un coup, sans crier gare (ou quoi que ce soit d’autre), déboule sur la scène mondiale de la terre pour tordre tout le monde (on a pu le voir aux BMX Masters, au Flatground, etc...). J’ai donc décidé de me rendre chez lui, à Koblenz, pour en savoir plus sur le personnage. Je ne vais pas tout vous raconter dans l’intro mais, quoi qu’il en soit, le résultat de son riding n’est en aucun cas le fruit du hasard. Il roule très dur, tous les jours, tout le temps. Sachez qu’en plus, c’est l’un des riders les plus marrants qu’il m’ait été donné de rencontrer. Faut pas se fier aux apparences ! Sans plus attendre, lever de rideau, roulement de tambour : Waldemar Fatkin !!! Vous trouverez entre parenthèse des “notes de la rédaction”, enfin bon, des commentaires sarcastique à prendre au degré le plus élevé que vous pourrez... Comment ça va mec ? Je vais très bien, merci, comme d’habitude ! Toi ? Yeap, impeccable ! On attaque ton interview, j’espère que tu es psychologiquement et physiquement préparé... Bon, pour les gens qui ne te connaissent pas, dis-moi qui tu es (âge, pays, sponsors, blah, blah, blah...) ? OK, je suis né le 5 décembre 1987, j’habite à Koblenz en Allemagne, je continue les études et j’aime plus que tout le BMX !!! Je roule pour KHEbikes, Kunstform, Flatartcrew. Matthias Dandois est mon sponsor motivation ! Haha ! Tu vis un peu dans le “ghetto” de Koblenz, donc pourquoi fais-tu du BMX ? C’était pas plus facile de vendre de la drogue pour faire de l’argent ? Haha, bien sûr c’est bien plus facile de vendre de la drogue pour l’argent dans mon quartier, mais je fais du BMX parce que j’adore le feeling d’apprendre de nouveaux tricks et je prends beaucoup de plaisir à rouler. Tout le monde (enfin bon, les gens qui te connaissent) se demande : “Il a commencé le BMX il y a combien de temps?”. Moi et un de mes meilleurs amis, Roman Rommel, avions commencé ensemble en 2003. On passait du bon temps et on faisait de super bonnes sessions, bien longues. Et puis Roman s’en est allé à Stuttgart. Pendant un bout de temps, je me suis entraîné tout seul ou avec Stephan Kornely. Mais maintenant, je roule tous les jours avec Frank Lucas et mon petit frère. Qu’est ce qui se passe dans ta vie ? Tu es encore à l’école ou tu vis du riding (ou d’autre chose que j’ignore et qui pourrait être intéressant) ? Je suis encore à l’école pour avoir une bonne qualification en pensant au futur. Après l’école, je fais du vélo. Le BMX me fatigue et me rend fainéant pour aller à l’école. C’est mon problème en ce moment. Tu es meilleur en flat ou en street ? Je ne sais pas, j’ai jamais fais de street sérieusement. (Le mec fait 360, bus, whip, 180 halfcab to whip... Enfin bon) Pourquoi le flat est-il si facile pour toi ? Tu penses que c’est parce que tu es russe ? Parle-moi de ta double nationalité (germano-russe) ? Ça fait pas un pli, c’est facile uniquement parce que je suis russe. Tu sais, j’adore boire de la vodka à mon spot et je ne roule que très rarement... Ahahahhaa ! Non, je déconne. Je n’ai jamais dis que le flat était facile pour moi. J’ai la double nationalité parce que mon père est russe et ma mère est allemande. Je suis un mix, tranquillement ! Qu’est ce que tu penses de l’originalité ? Je pense que l’originalité et le style sont les raisons pour lesquelles je fais du flat ! C’est facile de copier, mais tellement dur d’inventer des tricks ou d’avoir son propre style. Tous les mecs qui sont originaux et ont du style ont mon plus grand respect. Le flatland, c’est une histoire de famille (ton frère roule tous les jours avec toi). C’est un problème ou une motivation pour toi ? Ça me rend toujours heureux de voir que de nouvelles personnes se mettent à faire du flat et c’est une grosse motivation d’avoir mon frère qui roule avec moi. (Après un an de vélo, il maîtrise toutes les bases et s’attaque au lourd... Encore un surdoué) Qu’est ce que tu voudrais dire aux mecs qui disent “FLAT IS DEAD” ? Ahahah ! Le Flat ne mourra jamais... Ahh ouai, et beaucoup de ces mecs sont des streeters, peut-être tu peux leur dire que tu fais nose wheelie to halfcab doublewhooper ? Ahahah ! Hahahha ouai ! Je sais uniquement faire nose wheelie halfcab to whooper, mais bientôt le double, c’est sûr. Qu’est ce qui se passe à Koblenz ? (Je me fous des trucs touristiques, parle-moi de la scène BMX) On a une petite scène, mais vraiment très bonne. Il y a mon frère, Frank Lucas, Stephan Kornely, Lasse, Kevin et moi. La plupart roulent ou essaient de rouler tous les jours. Les spots ne sont pas parfaits, mais ce n’est pas un problème pour nous. Est-il vrai que Franck Lucas peut monter son vélo sans outils, juste à la force des bras ? Ahahahahah... Ouai, c’est vrai !!! Franck est le mec le plus stock de Koblenz ! 086


WALDEMAR FATKIN PAR MATTHIAS DANDOIS PHOTOS CHRISTIAN VAN HANJA


Si tu étais... Tu serais... - Une boisson ? La vodka (encore !?) - Un rider ? Toi ! (ça c’est parce que je fais son interview dans Cream) - Un tricks ? Ça change tous le temps - Un sport (hors BMX) ? Le breakdance - Un pote ? Tous mes potes sont les meilleurs que j’ai - Un pays ? L’Allemagne (saleté de nationaliste) - Une voiture ? Porsche - Un spot ? Opéra 088

Tes préférences... - Vodka ou bière ? La vodka, bien sûr - Martti Kuoppa ou Bruce Lee ? Martti Kuoppa - Inventer UN nouveaux tricks ou apprendre 100 tricks dans la journée ? Inventer un nouveau tricks je pense - Sortir toute la nuit et te déchirer (sans session le lendemain) ou te coucher tôt (avec grosse session le lendemain)? Faire la fête sans trop de vodka et rouler un peu le lendemain - Champagne-cocaine ou weed-bière (ou Coca Cola-Snickers)? La Coc ! Cash ! Ahaha !

OK, Waldemar, je crois que c’est tout pour aujourd’hui. Si tu veux ajouter quelque chose ou si tu as des personnes à remercier (moi, par exemple) c’est le moment ! Merci à ma famille pour Tout !!! Maintenant, je voudrais remercier mes amis pour leur amitié, la fête, le riding, la motivation, le support : Roman Rommel, Stephan Kornely, Franck Lucas, Matthias Dandois, Adam Kun, Fuhre, Flow Sailer, Dez Marseen, Alex Proshin, Martti Kuoppa, Jesse Puente, Seppl... Et merci à tous ceux que j’ai oubliés. Ride on !



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Français / English / Russe Bonjour / Hello : привет Je m’appelle / My name is : меня зовут BMX : меня зовут Comment ça va / How are you : как дела? Tu sais où je peux trouver un endroit ou dormir avec des femmes russe typiques? Do you know where I can find somewhere to sleep with typical russian girls? : Извените , подскажите пожалуйста где здесь можно переспать с настоящей русской девушкой Je vais rouler / I go riding :Я пошел кататься Merci / Thank you : Спасибо


Well, in the family “I do interviews of my friends who are BMX killers”, I would like the Ruskov! Waldemar Fatkin, THE man who came from nowhere, and without saying anything, killed everybody on contest last summer (BMX Masters, Flatground...). I decided a few weeks ago to go to Koblenz (Germany) to know more about the dude, and to ride with him. Well, I won’t tell you everything in the introduction but I let you know that the result of his riding is no way part of the chance. He rides hardcore, everyday, whenever he can! Moreover, he is one of the funniest rider I’ve ever seen, always ready to rock on party and stuff. I know you can’t wait, so ladies and gentlemen: Waldemar Fatkin !!! How are you? Thx I’m always fine! How are you bro? Yeah, fine thanks! For people who don’t know you, tell me who you are? Ok my birthday is at 05.12.87, I am from Koblenz, Germany, I still go to school and I love BMX Flatland!!! My sponsors are KHEbikes, Kunstform, Flatartcrew and Matthias Dandois is my motivation sponsor haha!!! You live in the “ghetto” of Koblenz, so why do you ride BMX? Wasn’t it more “easy” to sell dope and make easy money ? Haha of course it is much easier to sell drugs in my ghetto hood but I ride BMX because I love the feeling to learn new tricks and I have a lot of fun if I ride. Everybody (people who know you) is wondering how long have you been riding ? I and one of my best friends Roman Rommel started flatland in 2003; we had great time and nice long session together!!! Then Roman moved to Stuttgart city, a while I practiced alone or with Stephan Kornely and now I ride whit Frank Lukas and my brother. What’s up in your life? Still at school or pro riding everyday (Or another thing that I wouldn’t know and which can be interesting) ?

I still go to school to get good education for my future, and after school I ride my bike. BMX makes me lazy and tired for school, this is my problem at the moment.

brother, Frank Lukas, Stephan Kornely, Lasse, Kevin and me. Most of us practice or try to practice everyday. Spots in Koblenz are not perfect but it isn’t a problem for us.

Are you better at street or flatland? I don’t know, I’ve never tried to ride serious street.

Is it true that Frank Lukas can built his bike without tools ( just with the strength of his arm)? Haha yeah it is true!!! Frank Lukas is the strongest man in Koblenz City.

Why flatland is so easy for you? Do you think it’s because you are a Russian? Tell me more about this double nationality (German-Russian)... For sure I can only ride because I’m Russian, I love to drink vodka at my spot and I practice really seldom hahahha. No, it’s joke!!! I never said that flatland is easy for me. I have double nationality because my mother is German and my father is Russian. I’m a mix haha. What do you think about originality? I think originality and style are the reasons why I ride flatland! It’s easy to copy tricks and so hard to invent new tricks or have your own style. Everybody who’s riding original or with style have my respect. Flatland is a family story (your brother ride everyday with you), is it a problem or a big motivation for you? I’m always happy if I see that people start to ride flatland and it’s a big motivation for me that my brother rides whit me. What do you want to say to those who say “FLATLAND IS DEAD”? Flatland never dead !!! Ohh, yes, and many of those people are street rider, maybe you can say them you can do nose wheelie halfcab to double whooper, no? Hahaha, shit, I can do only nose wheelie halfcab to whooper... Hahah, but maybe double whooper soon!!! What’s up in Koblenz? Tell me more about it... (I don’t care about the tourism stuff, I want to know what’s up with BMX) We have small, but I think good, flatland scene in Koblenz. We have my

If you were... you would be... - A drink: Vodka - A rider: You! - A tricks: Always different! - A sport (no BMX): Breakdance - A friend: All my friend are my favorite friend - A country: Germany - A car: Porsche - A spot: La Opéra Your preferences... - Vodka or beer? Vodka for sure ahaha - Martti Kuoppa or Bruce Lee? Martti Kuoppa - Invent ONE new tricks or learn 100 tricks in one day? I think one trick - Go out at night and kill yourself with vodka shots (no riding the following day) or go sleep early (and ride all day long the following day)? Party whit not too much vodka and session on the next day - Champagne-Cocaine or Weed-Beer (or CocaCola-snickers)? Cocaina ! Okok Waldemar, that’s it for today, maybe you want to thanks some people? Me? I thank my family for everything!!! Now I will thank my best friends for friendship, riding, party, motivation, support: Roman Rommel, Stepahna Kornely, Frank Lukas, Matthias Dondois, Adam Kun, Fuhre, Flow Sailer, Dez Marssen, Alex Proshin, Martti Kuoppa, Jesse Puente, Seppl... And thanks to anyone I forgot to mention. Ride on!!!



MARTHA COOPER

PORTFOLIO PAR PH CAMY

NEW YORK STATE OF MIND Photographe urbaine américaine souvent associée à une culture hip-hop qu’elle a documentée alors qu’elle n’était qu’un phénomène localisé et émergent, Martha Cooper œuvre derrière l’objectif depuis 50 ans. Nous l’avons contactée à l’occasion de la sortie de son livre “New York State Of Mind”, un ouvrage en noir et blanc nous expédiant dans le New York délabré autant qu’énergique de la fin des seventies. Cream : Pourquoi ce nouvel ouvrage, “New York state Of Mind” ? Martha Cooper : En fait, j’ai montré quelques photos à Sara Rosen chez mon éditeur powerHouse. Elle a eu l’idée d’en faire un livre car New York a énormément changé depuis 30 ans. Comment était New York à la fin des années 70 quand vous avez pris ces photos ? La ville était en faillite et avait demandé au Gouvernement Fédéral une aide financière, ce que le président Ford a refusé. Il n’y avait pas d’argent pour réparer quoi que ce soit. Les métros étaient en panne ou en retard, les buildings s’effondraient et les quartiers étaient à l’abandon. Il y avait énormément de crimes. Qu’est-ce qui vous a poussé à prendre ces photos ? J’étais employé par le New York Post, donc je sillonnais la ville tous les jours au volant de ma Honda pour honorer des commandes. Entre deux boulots, je cherchais à réaliser d’autres images. Est-ce que vous fonctionniez à l’instinct ou de manière plus réfléchie, en cherchant à saisir telle ou telle action, attitude ou expression ? Je ne suis arrivé à New York qu’en 1975 et j’ai commencé à travailler pour le New York Post en 1977, la ville était donc toute nouvelle à mes yeux.

NEW YORK STATE OF MIND American street photographer often associated with hip-hop, Martha Cooper has been working behind a lens for 50 years. We contacted her for the release of her new book “New York State Of Mind”, a work in black and white sending us back in a ruined an energetic New York in the late seventies. Why this new book, “New York State Of Mind”? Actually I showed Sara Rosen at powerHouse a few of the photos and it was her idea to make a book because New York City has changed so much in the past 30 years. Can you describe us New York back in the end of the seventies when you shot those pictures? The city was literally bankrupt and had asked the Federal Government for financial assistance and President Ford had refused. There was no money to repair anything. The subways were always broken down and late, buildings were crumbling, and whole neighborhoods had been abandoned. There was a lot of crime. How did you shoot those pictures? I was a staff photographer for the New York Post so I was out driving around in my Honda on assignment everyday with my camera. Between jobs I looked for feature photos. Between how many images did you have to choose in order to release “NY State Of Mind”? I had many hundreds of photos but not so many good ones. I narrowed the selection to around 200 and then Sara and I edited them down. The process took a few months. Back in the days, were you doing pictures in an instinctive way or were you trying to capture a certain type of action, scene, attitude or face? I didn’t move to New York City until 1975 and I began working at the New York Post in 1977 so the city was still pretty new to me. I was always looking for moments that seemed especially typical of NY City. Also I

Je cherchais des instants typiques de New York. Je restais également attentive à ce que le Post appelait des images “climatiques”. Des photos illustrant la neige, le vent, la pluie ou la chaleur et que le journal pouvait utiliser pour combler des vides dans ses pages. On voit souvent des enfants dans vos photos et, en découvrant celles de “New York State Of Mind”, on se dit que New York devait être un immense terrain de jeu à l’époque... Pourquoi les jeunes sont-ils si importants dans vos travaux ? On voit plus d’enfants dans mon livre “Street Play”. J’étais toujours attentive à toutes les choses créatives que les enfants pouvaient faire lorsque leurs parents ne les surveillaient pas. Les enfants sont des sujets intéressants car ils sont actifs et se laissent facilement photographier. A cette époque, pouviez-vous soupçonner que le hip-hop deviendrait un phénomène énorme à New York ? Toutes les photos de “New York State Of Mind” ont été prises avant que le mot “hip-hop” soit utilisé. Vers 1978, j’ai commencé à photographier du graffiti, mais je pensais que ce phénomène ne se développerait pas au-delà de New York. Je n’aurais jamais pensé qu’il se répande dans le monde entier et puisse perdurer si longtemps. Le graffiti m’a ouverte à la culture hip-hop qui a émergé quelques années après. Vous souvenez-vous de la musique que jouait le trompettiste sur la couverture du livre et le son que produisait la ville à l’époque ? Non, désolée, je ne me souviens pas du morceau qu’il jouait. En fait, je ne me suis pas souvenue avoir pris cette photo jusqu’à ce que je fouille parmi mes négatifs en préparant le livre. New York est une ville bruyante, mais je suis généralement peu attentive aux sons. Mes impressions sur la ville sont plus liées à des couleurs qu’à des sons et les couleurs changent

kept an eye out for what the Post called “weather” pictures. These are feature photos illustrating snow, wind, rain or heat, just something to fill a space in the newspaper. Kids are often present in your pictures and, looking at those ones, it seems that NYC was the biggest playground for them at this time... Why are kids so important in your work? There are more photos of kids in my other book, Street Play. I was always on the lookout for kids doing creative things while their parents weren’t watching. Kids are interesting subjects because they are active and they don’t mind being photographed. At this time did you suspect hip-hop to become that huge in NYC? All the photos in “New York State Of Mind” were taken before the word hip-hop was being used. Around 1978 I began to photograph graffiti but I thought it was a phenomenon that could only happen in New York. I never thought it would spread around the world or last as long as it has. Graffiti was what led me to the emerging hip-hop scene a few years later.

continuellement, selon le climat, la saison, le quartier, le moment de la journée... Quel était “l’état d’esprit new yorkais” en 1977 et quel est-il à présent ? Les habitants de New York sont des survivants. Ils se passent de choses que les Américains trouvent indispensables, comme une voiture ou de l’espace pour vivre. Ils ont des stratégies pour réussir. Cela n’a pas changé. Les gens qui habitent à New York sont disposés à faire des compromis dans leur mode de vie. Etes-vous nostalgique de cette fin des années 70 à New York ? Aimez-vous toujours cette ville ? J’aime toujours cette ville, mais elle est devenue trop commerciale à mon goût. Beaucoup de chaînes de grands magasins ont remplacé de petites boutiques. Elle perd de son individualité. Il y a deux ans, j’ai acheté une maison dans les quartiers populaires de Baltimore, ma ville d’origine. J’y ai travaillé sur un documentaire photo. Je suis, à la base, une photographe de rue et Baltimore est très intéressante du point de vue de sa vie urbaine, un peu comme New York dans les années 70. Vous serez présentes à Paris en avril pour l’exposition “Taguer n’Est Pas Jouer”, quels genres de photos allez-vous y présenter ? Je photographie depuis 1958, depuis 50 ans, donc je vais présenter des photos des différents moments de ma vie et des photos de hip-hop. Je ne veux pas être considérée uniquement comme une photographe hip-hop. “New York State Of Mind”, de Martha Cooper, édité par powerHouse - www.powerhousebooks.com “Taguer n’Est Pas Jouer”, 22 avril au 24 mai, galerie Bailly Contemporain, Paris - www.galeriebaillycontemporain.com

Are you nostalgic of this late seventies NYC era or still loving this city? I do still love the city but it has become a little too commercial for me. Many big chain stores have taken over where small shops used to be. It’s losing its individuality. Two years ago, I bought a house in the inner city in Baltimore (my home town). I have been working on a documentary photography project there. I’m basically a street photographer and Baltimore has a lot of interesting street life, somewhat like New York of the 70s. What kind of pictures will you show in Paris in April? I have been shooting photos since 1958 for 50 years so I’m going to show some photos from various parts of my life as well as hip-hop photos. I don’t want to be known as just a hip-hop photographer.

Do you remember the kind of tune the trumpet player on the book cover was playing and the sound the city (its streets, cars, motorcycles, citizens...) was producing? No, sorry, I don’t remember what tune he was playing. In fact I didn’t even remember taking the picture until I was going through the negatives for the book. New York is a noisy city but I generally am oblivious to the sounds. My impressions of the city are more about color than sound and the colors are always changing with the weather, the season, the neighborhood, the time of day, etc... What was the New York state of mind of 1977 and what is it now? New Yorkers are survivors. They put up with a lot and make do with without things that many Americans take for granted, like cars or space to live. They have strategies for coping. I would say this that this hasn’t changed. People who live here are willing to make compromises in their life style. 093


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PHOTOS : MARTHA COOPER – POWERHOUSE BOOKS


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PHOTOS : MARTHA COOPER – POWERHOUSE BOOKS

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EVENT

PAR JOHAN BELLON ET NICO PHOTOS CHLOÉ

Bon, en ce jour qu’est le samedi 9 février, Gémenos a accueilli dans sa commune une tribu de bonhommes qui font du vélo sur des bicyclettes pour enfants... Il est 11h et il fait trop bon, du soleil à profusion qui chauffe le béton du plus gros bowl de France aux courbes parfaites... Je blague, pour le bowl. Celui de Gémenos est petit, serré et les courbes sont raides ! Ce qui a demandé aux riders une totale maîtrise de leurs bikes (surtout les brakeless). Les riders arrivent petit à petit, les locaux sont déjà là et rident pépère le spot. Puis arrivent les pros du team Sunex : Alex Valentino, un Kevin Kalkoff fraîchement débarqué de son voyage en Australie et Tommy Lauque. Un autre team tout aussi violent est là aussi : le 23Mag, avec à sa botte, le magnifique Damien Fleur qui a ramené Tonton David et Lucien pour l’occase. On remarquera la présence de Titus et de Justin Fuck, tous les deux déchirés à vue de nez... Bref, vous l’avez compris c’est un contest à la cool où l’on retrouve tous les potes, surtout quand on sait que tout le monde a fait plus ou moins la fête le vendredi soir ! L’heure a sonné et le contest va se diviser en trois catégories : Juniors, Amateurs et PROS ! La catégorie Juniors permet aux plus jeunes, et surtout aux débutants, de pouvoir participer au contest. C’est le club Free Session, de Gémenos, qui s’est imposé, puisque les trois premiers en sont adhérents. Ils ont su exécuter de manière méthodique et précise tout ce qu’ils ont pu apprendre durant ces quelques mois. Cyril Normand se hisse à la première place grâce à un run explosif, se démarquant en plaçant des sauts hauts et précis.

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Les juniors sont rigolos à voir, car ils nous rappellent comment on était au début : pas trop sûrs de nos trajectoires et des petits guidonnages. Mais certains étaient très à l’aise et se promenaient dans le park en y ajoutant quelques x-up et one foot ! Les Amateurs nous ont fait plaisir, car étant tout de même tous jeunes ils ont su nous étonner. Des 360 et des 180 à chaque sortie de courbe sur la plateforme, des tables par ci, des foot jams par là... Par contre, je ne me souviens plus du nom d’un petit blondinet de 13 ans qui m’a troué le cul... Le gamin roule tout le park facilement et avec un peu de style claque de jolis foot jams, puis d’un coup lance un bus qu’il replaque trop easy... Là je me dis : “Merde, c’est vénère ça !!!”. A peine remis de mon étonnement que ce merdeux claque un truck en sortie de courbe ! Bravo à lui en tout cas ! Maintenant, nous allons passer aux choses sérieuses : les Pros ! Sur la quinzaine de bonhommes, seuls six sont qualifiés. Ainsi, ce sont Kevin Kalkoff, Romain Maurel, Tommy Lauque, Alex Valentino, Mathieu Dubois et David Courtial qui se sont disputé les meilleures places. A noter un flair de Justin Fuck là ou Natchou avait sévi la dernière fois ! Honneur au local Mathieu Dubois qui, à son habitude, a volé par-dessus tous les bowls avec style et puissance. Il claque des turndowns 3/4 en courbe et transfert, de gros no hands transfert petit bowl funbox, hand plant et 360 whip tail tap sur le volcano... Tommy Lauque était là plus pour le fun qu’autre chose, ça ne veut pas dire qu’il a rien branlé, bien au contraire ! Des foot jams partout over stylés, bunny bus par ci, bus to manual to drop bowl... Truck en courbe. Le tout de façon trop cool genre le type qui force pas, à la cool je vous dis. “DIRT” aka Alex Valentino rejouait son titre de l’année dernière, mais bon, la semaine précédente il avait bien malade et ça avait apparemment l’air

d’aller mieux. Tu parles, malade mon cul ! Nosepick whip en courbe trop smooth, des bus de partout, 360 fakie pépère, des smith grinds et de bons transferts avec une tentative de droper et 180 handplant une des micros courbes du bowl... Romain Maurel dans la place ! En direct de Rognac, le pays des voitures tunning ! Il nous pose un run à base de gap 380. Oui, 380 ! Il a trop tourné en gapant la fun, downside axel perfect, turndown en transfert, 540 hurricane, footjam... Bref, bien stylé quoi ! Dave, descendu de Lyon, a fait plais’ avec du tech que lui seul peut mettre en œuvre. Certains diront que c’est un style à l’ancienne, du genre tailtap to pedal to tailtap to fakie, des manuals à travers l’aire jusqu’à une courbe et to pedal to 270 il passe la funbox en 360 bien fat et revient dans l’autre sens en 180 ! My God ! Je vais à présent vous parler de celui qui gagne un peu trop de contests à mon goût en ce moment... Ahahahah !!! Je blague, évidemment, car c’est un réel plaisir de le voir rider... J’ai nommé Kevin Kalkoff !!! Il enchaîne tout d’un coup et sans tomber. On sent que ses stages à l’étranger l’ont fait progresser encore plus vite qu’avant ! alors ça donne à peu près ça : no hand condor en transfert petit bowl a funbox, et sur le hip, 540 fakie, nosepick avec le pied devant, des inverts over stylés, un 180 condor, 180 sur la funbox (sans frein) et un big transfert grand bowl-aire de street en turndown !!! Oh my God !!! Bref, pure journée au soleil avec de bon riders et une zik assez cool, ce qui change de la bande son habituelle qu’on entend tout le temps... Allez, la bise et à la prochaine !!! Merci Nico pour ton texte super sympa que l’on retrouve sur BMX Info. Je remercie tous les riders venus nombreux, nos partenaires qui les ont gâtés en matos et en sapes, le team Sunex et la ville de Gémenos.




FASHION

CLUB RIDER

REALISATION ALAIN MASSABOVA PHOTOS GYOME B. DOS SANTOS ASSISTANT PHOTOGRAPHE SANDRO

Phase 1 : l’Escalier Aurelio: Jeans CARHARTT, Ceinture WESC, Basket Vans “ Iron Maiden”, Pull Fred Perry, Chapeau Vans Alizée: Jeans Vans, Top Xl Ant, Ceinture Carhartt, Lunette Dragon Fly Raph: Basket Converse, Jeans Vans, Ceinture Vans, T shirt Vans, Lunette Adidas

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Phase 2 : la Table Mika: Jeans Volcom, Ceinture Stereo panda, Shoes Vans, T-shirt Zoo York, Veste Carhartt Alizée: Top Firetrap, Shoes Zara Aurelio: Jeans carhartt, Ceinture Carhartt, Lunette Dragonfly, T-shirt Wesc, Casquette Xl Ant, Shoes Vans Jack: Chemise Smalto, Jeans Tessa del pech Raph: T-shirt Dickies, Shoes K-Swiss, Jean’s Vans Clarissa: Jean’s Timezone, Top Vans Laura: top Cop copine Matthias: Jeans Carhartt, T-shirt Stereo Panda, Shoes Converse

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Phase 3 : le Dancefloor Aurelio: T-shirt Eastpak, caleçon Pull-In Raph: T-shirt Ralph Lauren, Shoes Adidas, Sacoche Eastpak, Short Vans Alizée: Top Converse, Jeans Dickies, Culotte Pull-In, shoes Converse, Veste Time Zone Mika: T shirt Zoo York, Shoes Vans, Jeans Volcom Matthias: T shirt Stereo Panda, shoes Adidas Laura: Tissa del pech Clarissa: Tissa del pech Jack: Chemise Smalto, Jeans Tessa del pech

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Phase 4 : le Bar Clarissa: Veste Carhartt, Short Firetrap, Top Emilie Cassié Laura : Top Cop copine Alizée: Bottes Vans, Chaussette American Apparel , Robe Fred Perry Aurelio: Casque Wesc, T-shirt Zoo York, Pantalon Carhartt, shoes Vans Raph: shoes Pointer, Pantalon Dickies, T-shirt Kanabeach

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THANKS TO SOIRÉE OFF DUTY STUDIO 79 (ANGLE DU 79, AVENUE DES CHAMPS-ELYSÉES, PARIS ) DES 23 H 30 TOUT LES LUNDI AVEC JACQUES ET TATIANA



NEW COMER

ERICK CAMAÑO

PAR LUIS ELÍAS BENAVIDES MADRIGAL PHOTOS RAPHAEL CHIQUET

J’ai rencontré Eric sur Internet à peu près deux mois avant qu’il vienne à la Ticos Jam 5. J’avais en tête l’image d’un kid débutant, mais quand je l’ai vu rouler à la Ticos Jam, j’ai changé d’avis ! Il n’a pas fait que m’impressionner, il a aussi rendu les pro riders dingues ! Du haut de ses 15 ans, cet enfant envoie des tricks vraiment très durs, avec du style et du flow. Mais ce qui a réellement retenu mon attention, c’est que, malgré son âge, il a gardé la tête sur les épaules. Deux jours après la jam, Erick est venu dans ma ville pour rouler avec moi et mes potes. J’ai donc décidé de faire son interview pour que vous en sachiez plus sur ce nouveau jeune rider... Impressionnant. I had met Erick through the Internet like two months before he came to the Ticos Jam 5. I had pictured in my mind that this kid was a beginner, but when I saw him ride at the Ticos Jam, I changed my tune. He didn’t only impress me; he also made the pro riders’ jaws drop. With only 15 years of age, this kid is busting out very hard tricks with great style and flow. But what really caught my attention is that despite his age, his humbleness remains in his blood. Two days after the jam, Erick came to my town to ride with me and my friends, so I decided to prepare an interview for you to know more about this amazing young rider. Yo había conocido a Erick aproximadamente dos meses antes de que él viniera al Ticos Jam 5, a través del Internet. Yo me había imaginado que este chico era un principiante, pero cuando lo vi montar en el Ticos Jam, cambié de parecer. Él no solamente me impresionó a mí, sino que también hizo que los riders pro se quedaran con la boca abierta. Con tan sólo 15 años de edad, este chico hace trucos muy duros con gran estilo y fluidez. Pero lo que realmente captó mi atención es que, a pesar de su edad, él lleva la humildad en la sangre. Dos días después del jam, Erick vino a mi pueblo a montar conmigo y mis amigos, así que decidí preparar una entrevista para que ustedes sepan más sobre este asombroso rider joven.

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Nom, âge, lieu de naissance ? Erick Fernando Camaño Campos, 15 ans, de Herrera, Chitré, Panamá. Quand as-tu commencé le vélo ? J’ai commencé le 2 février 2007, ça fait donc un an. Le premier tricks que j’ai appris a été le time machine. Je l’ai appris en quelques jours. J’essaye d’apprendre le plus vite possible. Par exemple, j’ai appris hang 5 en trois jours, et ça m’a pris 15 minutes pour le faire avec l’autre pied... Tu roules souvent ? Combien d’heures par jour ? J’essaye de rouler quatre jours par semaine, trois ou quatre heures par session... Ça dépend de ce que j’ai à faire à l’école. Dis-nous en plus à propos de la scène flatland au Panama ? On est à peu près une quinzaine à rouler en flat. Beaucoup de riders roulent depuis longtemps, comme mon pote Hugo (plus de 10 ans), Joe (17 ans), José Antonio (quatre ans), et Tony (trois ans). Mais il y a aussi d’autres riders qui commencent comme Milton, qui a 12 ans et roule depuis un an, mai aussi Gilberto, qui a 15 ans (un an de riding), Jaime, 17 ans (à peu près deux ans de riding) et moi-même. Ce qui est surprenant, c’est que les petits nouveaux progressent vraiment vite et envoient déjà les tricks. Nous avons deux contests par an au Panama : Le “National Championship” et la “Panama Flatland Jam”.

Name, age, and place of birth? Erick Fernando Camaño Campos, 15 years old, from Herrera, Chitré, Panamá. When did you start riding? Since February 2nd, 2007, so one year ago. The first trick I pulled was the time machine. It took me only a few days to learn it. I try to learn as fast as possible; for example, I learned hang 5 in three days, and it took me only 15 minutes to pull it using my other foot. How often do you ride? How many hours a day? I try to ride four days a week, like three or four hours a day depending on what I have to do at school. Tell us a bit about the Flatland scene in Panama. Well, there are around 15 flatland riders. There are some who have been riding for a long time like my friend Hugo (more than 10 years), Joe (seven years), José Antonio (four years), and Tony (three years). But there are others that are starting like Milton, who is 12 years old and has been riding for one year, Gilberto, who is 15 years old (one year), Jaime, 17 years old (almost two years), and myself. Surprisingly, the beginners are doing really well and they are progressing quite fast. In Panama there are two contests a year,

Quelques riders du Costa Rica sont venus à la Panama Flatland Jam et nous avons tous roulé et traîné ensemble. A Hererra, il y a deux terrains de basket pour rider. Les gens vont là-bas jouer au foot dans l’après-midi, mais dès qu’ils s’en vont, on peut y rouler. Quand as-tu commencé à rouler brakeless ? En fait, quand j’ai commencé, mon vélo avait des freins. Mais mes amis me disaient que je n’en avais pas besoin. Après l’avoir assez entendu, je les ai enlevés. Mais bon, de toute façon, quand j’essayais de rouler avec des freins, je ne me sentais pas à l’aise et je n’arrivais à rien. Ahah ! Quand as-tu commencé à roulé crankless et pourquoi ? Cinq mois après avoir commencé à rouler, j’ai enlevé mon pédalier. J’ai vu mes amis rouler sans pédalier et l’idée me plaisait. De plus, mon pédalier s’est très vite cassé. Je me sens beaucoup mieux crankless du coup. Ton expérience de la Ticos Jam ? La Ticos Jam a été le premier contest où j’ai été en dehors des frontières de mon pays. Ça a vraiment eu une grosse influence sur moi, car désormais, je sens que je veux progresser encore plus vite. J’ai rencontré des gens que j’admire comme les riders français et Harry du Costa Rica. Tous les riders du Costa Rica ont leur propre style et j’adore ça !

the National Championship and the Panama Flatland Jam. Some riders from Costa Rica have showed up at the Panama Flatland Jam and we all get along. In Herrera there are two basketball courts to ride. People go there to play soccer in the afternoon, but as soon as they go home in the evening, we are able to practice. When did you start riding brakeless? Why? When I started, my bike actually had breaks, but after my friends told me that I didn’t need them, I started riding brakeless. Also, when I tried to ride with breaks, I felt very uncomfortable and couldn’t pull any trick. When did you start riding crankless? Why? Five months after I started riding, I took my cranks off. I saw my friends riding crankless, and I liked this idea. Also, my cranks messed up really quick. It feels a lot better riding crankless for me. Tell us about your experience at the Ticos Jam 5... Ticos Jam is the first contest I attend outside Panama. It has really had a big influence on me because now I feel like I want to progress faster. I met people I admire like the French riders and Harry from Costa Rica. All the Costa Rican flatlanders have different styles, and I love that!

Dis-nous en plus sur ton amitié avec Nathan Penonzek et l’influence qu’il a sur toi... Nathan a été la personne qui m’a le plus donné envie de persévérer dans le riding. Il m’a aussi aidé en me donnant quelques pièces comme mon cadre, mon guidon et un freecoaster Nankai. En fait, il a acheté une maison au Panama, donc dès qu’il est dans mon pays, je roule tous les jours avec lui. Qui est ton rider préféré et pourquoi ? Mon rider préféré est de loin Nathan Penonzek. Il a un style unique, il est très confiant dans son riding et m’a appris beaucoup sur le flatland. Quel est l’objectif le plus important que tu souhaites atteindre avec le Flatland ? Le plus gros accomplissement serait de rendre le flatland plus sérieux au Panama, et que les riders panaméens puissent atteindre un haut niveau. Des remerciements pour conclure l’interview ? Je voudrais remercier Cream et Luis pour l’interview, tous les riders costaricains et panaméens, et spécialement Nathan Penonzek pour l’aide et la motivation inestimable qu’il a pu m’apporter.

Tell us about your partnership with Nathan Penonzek and the influence he has had on you... Nathan has been the person who has motivated me the most to continue riding. He has also helped me with several bike parts like my frame, my handlebars, and a Nankai freecoaster hub. He actually bought a house in Panama so when he’s in my country, I get to ride with him everyday. Who’s your favorite rider? Why? My favorite rider is Nathan Penonzek without a doubt. He’s got a unique style, he’s very confident when he rides, and he has taught me a lot about riding. What would be the biggest goal you want to achieve regarding flatland? The biggest achievement would be that flatland could be taken seriously in Panama and that the Panamanians can be able to reach a high riding level. Any thanks to conclude this interview? I’d like to thank Cream and Luis for this interview, all the Costa Rican and Panamanian flatlanders, and especially Nathan Penonzek for the invaluable help and the motivation he has given me.



SOURCE : DIMITRI COSTE PHOTOS : BYRON FRIDAY, SCOT BREITHAUPT, BOB OSBORN, DAVE GOOLEY

THE GOOD MEMORIES OF BMX Alors que pour nous, en France le BMX n’est réellement apparu qu’au début des années 80, aux Etats-Unis tout a commencé bien plus tôt, au début des années 70. A travers ce portfolio, nous voulons rendre hommage à tous ces précurseurs sans qui aujourd’hui le BMX ne serait pas ce qu’il est. La plupart de ces photos ont été prises entre 1972 et 1979. Nous retrouverons tout au

long de ce portfolio des photos de Perry Kramer, Jeff Bottema, Byron Friday, de la Yamaha Gold Cup au Coliseum de Los Angeles, Bob Haro, Toby Henderson, Scot Breithaupt... Délectez vous de ce portfolio, témoignage authentique de l’évolution de notre sport favori. Nous tenons à remercier tout particulièrement Dimitri Coste, Byron Friday et Scot Breithaupt pour leur aide.

For us, Bmx really appeared in France at the beginning of the 80’s. In the States, everything began at the beginning of the 70’s. Through this portfolio, we want to pay tribute to all these precursors without who, today, BMX would not be what it is. Most of this pictures have been taken between 1972 and 1979. We will find out during this portfilio, pictures from Perry Kramer, Jef Bottema,

Byron Friday, from Yamaha Gold to the Los Angeles Coliseum, Bob Haro, Toby Henderson, Scot Breithaupt.... Enjoy it, authentic testimony of the evolution of our favourite sport. We would like to thanks Dimitri Coste, Byron Friday and Scot Breithaupt for their help.

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MUSIQUE PAR CHRISTIAN VAN HANJA

Même si tous les gens chez Cream aiment chanter “BMX is better than sex” très fort après un verre (ou deux), et même si nous sommes tous d’accord sur votre avis dans la chanson “Bulldozer”, d’un autre coté, on est quand même bien à coucher avec une fille, pas vous ? Rock Steady Freddy : Je pense qu’il n’y a pas de doute là-dessus, le sexe, que ce soit aujourd’hui ou demain, est bien mieux que le BMX. Mais ce ne serait pas trop révolutionnaire de le chanter, pas vrai ? Le fait d’être des rock stars vous offre beaucoup plus de chance de coucher avec des filles... Dites-nous combien de filles vous ont demandé si “BMX is better than sex” après avoir couché avec vous ? Pas tant que ça en fait. Je n’ai pas à y penser, mais si ça arrivait, je donnerais toujours la même réponse ! Imagine sa réaction si le BMX gagne et tu le lui dis honnêtement ! Elle se ferait un coup de chirurgie, paaf, plus de vagin et elle se ferait pousser une barbe pour aller avec son costume rouge. (ndlr : Datarock joue en concerts entièrement habillé de rouge). Even if most of the people at Cream like to sing “BMX is better than sex” very loud after a couple of drinks, and even if we almost agree with that statement that is in your song “Bulldozer”, on the other hand, we also like to get laid very much... Don’t you? Rock Steady Freddy: I guess we could even agree that sex every now and then is even better than BMX, but that wouldn’t be much of a revolutionary thought to sing about, right? Being rock stars now gives you more chance to get laid than to ride a BMX, so how many girls have asked you if you still think that “BMX is better than sex” after getting laid? Not to many. I’m guessing out of fear of the outcome. Imagine the reaction if the BMX won and you’d be honest about it. She’d surgically remove her vagina and start growing a beard to go with her red tracksuit. At your concert, there was a lot of attractive young woman, so do you think they also like BMX is better than sex or riders who show up at your concert still have a chance to get laid? Some of them always get really disappointed when I tell them I’m not Matthias Dandois. The girls often seem to think Ket:Ill is Raphael Chiquet, and the same thing

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Lors du concert, il y avait plein de jeunes et jolies filles, penses-tu qu’elles aiment “BMX is better than sex” et que les riders qui viennent à vos concerts ont toujours une chance de coucher avec ? La plupart d’entre elles sont tout le temps très déçues quand je leur dis que je ne suis pas Matthias Dandois. Les filles pensent tout le temps que Ket:Ill est en fait Raphaël Chiquet, et la même chose se produit. Dès qu’il dit qui il est vraiment, elles semblent ne plus avoir d’intérêt pour lui. Je dirais que les riders ont plus de chance avec les filles qu’aucun autre membre du groupe ! Comment êtes-vous reliés au BMX ? Vous ridez toujours ou c’était plus comme un gimmick en réponse à Kraftwerk et son engagement au Tour de France ? C’est exactement ça... Kraftwerk a fait son hommage et on a fait le nôtre. J’ai commencé à rider très jeune, après avoir vu la mythique scène d’E.T et le bien connu film australien “BMX Bandits”. Mais bon, je dirais que ça reste un gimmick... Honnête certes, mais un gimmick. Ce n’est pas nous qui ridons dans nos vidéos. Dans “Bulldozer”, par exemple, c’est le champion norvégien Lauritz Kaasa Andersen qui ride.

Ça varie... Parfois, on commence avec le Casio MT65, parfois avec un vieux Yamaha, parfois avec une Groovebox après avoir enregistré sur une vraie batterie... Parfois Ket:Ill fais sa sauce avec son vieux PC, parfois j’écris la chanson en entier à partir d’un riff sur mon ordi, sur ma basse ou mon bon vieux ES335 en l’arrangeant plus tard avec Ket:Ill en studio. Je crois que c’est comme ça qu’on mixe nos trucs... Y’a pas de formule magique. Va-t-on voir plus de BMX dans vos prochains clips ? Bien sûr, plus ! Je pense que les riders d’aujourd’hui sont trop forts et j’espère qu’on va pouvoir contribuer, ne serait-ce qu’un petit peu, à déclencher un intérêt chez les kids qui ne connaissent pas encore le BMX. Je pense que le sport est plus grand que jamais et ça ne me dérangerait pas du tout si Datarock devenait plus affilié. Donc plus de riders dans nos clips, promis ! Quel rider prendriez-vous pour ça ? Bah... Nicole Kidman dans “BMX Bandits” à ses débuts ! Si elle continue à rouler comme elle le faisait, elle serait pas trop mal dans nos clips ! Ahahah !

Dans la plupart de vos chansons, vous avez utilisé un mix d’outils “lo-fi” (synthétiseur pour simplifier la chose) et de vrais instruments pour créer vos sons. Comment ça marche ? Vous composez avec des instruments traditionnels ou avec des lo-fi en premier ?

Quelque chose à dire aux plus jeunes riders qui n’ont pas encore eu la chance d’essayer si “Bmx is better than sex” ? Ecoutez votre pénis, bougez votre cul et votre esprit devrait suivre !

happens. As soon as he tells them they totally loose all interest. I’d say riders have a better chance with the ladies than any of the band members.

then arrange it with Ket:Ill in the studio. I guess that’s why our stuff is so mixed. We don’t have one formula.

How close are you related to BMX? Do you still ride BMX or was it more like a gimmick in answer to Kraftwerk pledge to Tour de France? That’s just it... Kraftwerk had their tribute and DATAROCK has ours. I started riding very young after seeing those famous scenes in E.T. and the Australian well-kept classic, “BMX Bandits”, but I’d still have to say it’s a gimmick. An honest one, but still a gimmick. We don’t ride ourselves in the videos. In “Bulldozer”, for instance, we are featuring the Norwegian champion, Lauritz Kaasa Andersen.

Are we still going to see some BMX in your future video clip? Most definitely. I think today’s riders are insane and I hope we can contribute just a little to trigger an interest in kids who don’t know too much about it. I guess the sport is bigger than ever and I wouldn’t mind if DATAROCK got more closely affiliated! More riders in our videos, I promise.

In most of your song, you have used a mix of some lo-fidelity toys and real instrument to create your sound. How does it work? Do you compose with traditional instrument or on lo-fi first? That varies. Sometimes it starts with the Casio MT65, sometimes an old Yamaha, sometimes we program the Groovebox after an original live drum take, sometimes Ket:Ill does his thing on that cranky old PC, sometimes I just write the whole song from scratch starting with a riff on a keyboard, bass or my good ol’ ES335 and

Witch BMX rider would you like to hire for that? Well, “BMX Bandits” was Nicole Kidman’s debut. If she kept up the good work she’d be an OK stand in. Anything to say to the poor riders who rather would like to have at least a chance to check if “BMX IS BETTER THAN SEX”? Listen to your penis, move your ass and your mind will follow.



Livre FLATKINGS 20 €* Coffret DVD CREAM 15 €* DVD FLATRING 10 €* Livre LE CREAM DE LE CREAM 20 €* DVD PERSEVERE 15 €* DVD HERE COMES THE SUN 18 €* T-shirt KULTE 30 €* taille:.... Caleçon INSANE 28 €* taille:..... T-shirt CREAM LOGO 15 €* taille:.... Adressez ce bon avec votre règlement par chèque + 3 € (France metropolitaine) ou 5 € (étranger) de frais de port par commande, à l’ordre de Cream à : Cream - 9 rue Pierre Dupont 75010 Paris

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Nom:………………………………………………………………………… Prénom:…………………………………………………….......……Date de naissance:………………………………… Adresse:……………………………………....……………………………..……………………………………....………………………………………..................………………………………………… Code postal:…………….....…………………………… Ville:…………..……………………………………......……………………..............……Pays:……………………………………………… Tél: ………………………………………......…………………...……… E mail: ……….………………………….…………….…………................……………………………………………………… *Cochez la case correspondante à votre choix, livraison en 15 jours selon disponibilité (stock limité).



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TERRY ADAMS & VANESSA IN PARIS.... CREAM BMX LIFESTYLE MAGAZINE #27 - Mars / Avril 2008 EDITION AM / DK sarl - RCS PARIS 501 747 417 9 rue Pierre Dupont 75010 Paris tel/fax : +33 140 35 05 73 info@cream-bmx.com www.creamofbmx.com www.myspace.com/creambmxmagazine DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Massabova cell +33 611 171 826 alain@cream-bmx.com ASSISTANT Rémy Moreau remy@cream-bmx.com

CREAM TEAM Diane Khrimian Matthias Dandois Christian Van Hanja Arthur Dietrich Manu Sanz Yasuyuki Takeo Alex Dropsy Julien Muguet Olivier Thébaud Romuald Noirot Blandine Chemouni Marie Meuret Raphaël Chiquet Nathan Penonzek Dimitri Coste

Luis Elías Benavides Madrigal Patrick Guimez Erik Otto Bobby Carter Scott Obrien Camilo Gutieerez Marion Martti Kuoppa Chloé Santoriello Johann Bellon Manuel Prado GUEST Lia Sicard-Philipson Gyome B.Dos Santos Kai Kuusisto Völler Róbert

Romain Abeille Jan Philipp Kovermann Keith Romanowski Joe Piazza Mangoose Sofian Blanluet Louis Peyre Arnaud Massart La Lyonne Cedric Viollet MUSIQUE PH Camy ph@cream-bmx.com DR OLDSHOOL Stephane Lascols Dimitri Coste

ABONNEMENT / SUBSCRIBE abonne@cream-bmx.com PROCHAIN NUMÉRO CREAM #28, le 15 mai 2007 IMPRESSION Grupo impresa (Espagne) “Printed in Spain” DEPOT LEGAL à parution COMMISSION PARITAIRE 1109K85610 DISTRIBUTION KIOSQUE France, UK, Suisse, Belgique, Canada, Dom-Tom, Taïwan : MLP

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