UDMAG#6 - RESURRECTION

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Rédacteur en chef : Marvin Thine

Graphisme : Simon Taulelle

Rédacteurs :

Marvin Thine, Damien Moragues, Clément Gayraud, Patrick Allan, Pierre Frechon, Alban Pernet.

Photographies / screenshots :

Agropro, Michael Bronnimann, Yvon Labarthe, Steve Blouin, Guillaume Bouchard, Mike McLaren, Monique Soderhall, Boris Firquet, Emilie Drouin, Caribbean Sportshop, Chris Hart & Martin Siegrist, Alban Pernet, Micha Margo, Alban Pernet, Lukasz Grzywacz, Zai Nube, Pixboard, Damien Moragues, Scott Wippermann & Ramon Konigshausen, Marvin Thine.

Fantastic thanks:

Kevin Bouaich, Yvon Labarthe, Julie Boulanger, Jani Soderhall, Louis Ricard, Maxim Garant Rousseau, Doc Carribean, Joe McLaren, Chris Hart, Ramon Konigshausen & Martin Siegrist, Fernando Pecyner & Luca Haleiwa Dragone, Seb Daurel & Darwin Ecosystème, Blutcher Longboard Club & LRBX, Pierre Hardillier, Laurent Perigault, Spoky Woky, Julie Guitton, Keevin Thine & Thomas Dircks .

Site web: http://udmag.net E-mail: contact@udmag.net ©Copyright UDmag – Tous droits réservés - 2013


Jeudi 20 décembre 2012, 23H55. Le mag n’est pas bouclé. L’édito n’est toujours pas terminé, les photos pas encore sélectionnées, rien ne va plus. A l’aube du chaos destructeur, les espoirs d’un nouveau numéro d’UDmag s’amenuisent. Plus le temps passe et plus je me demande pourquoi je m’entête à faire un nouveau numéro juste avant la fin du monde. Car si on applique les prophéties à la lettre, le magazine ne devrait même pas être publié. Et finalement, une fois mis au pied du mur en ce jour de châtiment, rien d’extraordinaire. Ce matin est semblable à celui d’hier. Alors que le ciel francilien est gris et pluvieux, je me rends compte que cette apocalypse ne fut qu’un gag fumeux et rassembleur auquel j’avais cru sans y croire… Rien ne semble avoir bougé et rien de tout ce qui a été énoncé ne s’est produit. Et pourtant. Après plusieurs mois à me questionner sur l’avenir du magazine, à m’interroger sur sa composition, la lumière est apparue. Tel le phénix, UDmag renaît de ses cendres et revient avec un nouvel opus. Cet évènement, UDmag le vit comme une véritable « Résurrection ». A la croisée de cet oiseau de feu et de la Santa-Muerte, « Résurrection » est un hommage à l’intrépidité, à la renaissance, à l’abnégation, à la résistance, à l’affrontement de la lumière face à l’obscurité et à la prise de risques. Les meilleurs combats sont souvent ceux que l’on livre contre soi-même ou ceux dédiés à une cause noble. Il n’y a pas de secret, rider un gros spot bien pentu, prendre du temps pour soigner une pizza sèchement salée, ou être adulé pour un event monté dans les règles de l’art, procurent un sentiment immense. Plus que de satisfaction, il s’agit, d’accomplissement. Tous ceux qui ont contribué à ce nouveau numéro le savent très bien. Nous-mêmes qui avons bûché comme des damnés sur ce tas de feuilles virtuelles sommes fiers d’avoir mené cette mission à terme. Si vous n’êtes pas convaincus, lisez une à une les pages de UDmag#6 « Résurrection » et comme ces passionnés de la roulette, sentez-vous revivre !




INCANTATIONS

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Greener Pastures saison 2

Downhill para-

Des mots disent que la talentueuse équipe de Greener Pasture aurait posé ses valises ses valises cette année dans le sud du vieux continent ? Info ou intox ? Vérifiez par vousmêmes et jetez un œil sur leur SITE WEB

Le complexe de descente initié par Grégory Martin et ses compères d’Alsace Downhill prend de l’ampleur. Les collectivités sont séduites par le projet qui semble suivre son cours. Si vous n’avez pas eu écho de cet évènement phare du planchon international, rejoignez la cause sur la page FACEBOOK.

Champion’s league

International Downhill Federation

Si toi aussi t’as toujours rêvé de devenir un champion, de rouler en Hummer et d’avoir des dents en or comme Lil’Wayne alors, le calendrier du Championnat de France de skateboard de descente t’intéressera! Toute l’actualité des sports de gravité et de vitesse de l’hexagone est sur DESCENTE.FR

La grande nouveauté de 2012 aura été sans conteste la création de l’International Downhill Federation. Créée dans la volonté d’améliorer les conditions des riders et des compétitions, l’organisation dispose dorénavant d’un site web complet avec des plateformes permettant aux acteurs et aux parties prenantes de s’investir. The future is now ! IDF.


Un longboard club primé !

Women Longboard Camp in France

À sa grande surprise, le Bordeaux Longskate Club a reçu les hommages et les félicitations du Conseil Général des Hautes Pyrénées qui a décerné au club le titre de meilleur évènement de l’année 2012 en Hautes Pyrénées (65). Il semblerait que la Peyragudes Never Dies 2012 organisé par le BLC ait marqué les esprits des institutions. +1 pour le club et son « président de cœur à vie » BLC

Oui oui vous ne rêvez pas, la France reçoit deux longboardcamps sur les spots de Urbeis et de la Climont, fiefs d’Alsace Downhill. Mesdemoiselles et mesdames, soyez prévoyantes ! Le nombre de place est limité. Rendez-vous les 12-17 mai et les 19-24 du même mois. Plus d’infos sur WOMENLONGBOARDCAMP

UDmag soutient Felipe Malaga

Wallonhill 2013

Le 9 décembre dernier, lors des demi-finales de Hot Heels en Afrique du sud, le rider a été victime d’un sérieux choc à la tête. Aux dernières nouvelles, il est de retour au Pérou où il suit une rééducation. Son assurance refuse de couvrir tous les frais liés à cet accident. UDmag est solidaire et vous propose d’apporter un soutien à FELIPE

Vous avez aimé la dernière édition du Wallonhill ? Alors, rejoignez Blutcher et leurs amis sur le spot de Houyet pour l’édition 2013 de ce freeride fort en houblon et en skate. Le premier rendez-vous aura lieu les 21, 22 et 23 juin, le second, les 28 & 29 septembre 2013. Infos, actus ICI.

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Esprit Samoa es tu là ?

Stiff for speed

Le célèbre créateur du longboard stick, KAHUNA-CREATIONS associe ses forces à l’univers artistique du célèbre chef Samoa Su’a Sulu’ape FreeWind pour sortir une planche unique, la Black Wave. C’est sous le signe du développement que cette board droppée et au double concave a été conçue pour être « la board la plus solide jamais conçue ». Avis aux amateurs !

Nos cousins de chez Rotule Longboards ont récemment mis au monde un nouveau bolide. Dans l’air du temps et muni d’un concave « adapté au pied humain », le planchon dispose d’un kicktail et d’une technologie brevetée « free form ». Sceptique & curieux, retrouvez « Our next release » sur ROTULE LONGBOARD

Technical bible & tuck

A pas de géants…

Les smartphones, objets high-tech sont de plus en plus convoités par les riders. Les applications Android & IOS fleurissent et sont de plus en plus nombreuses. Voici un petit échantillon de ces outils 2.0. Global Speed Index est l’une des applications dernier cri qui vous donnera toutes les données relatives à vos performances. Plus d’infos sur FACEBOOK (IOS & Android) Go Longboarding n’est rien de plus que l’application du distributeur canadien S&J SALES Une application qui vous permet de vous tenir au courant des derniers potins de la scène internationale du longboard

Les amateurs de planches canadiennes Rayne vont être ravis ! Ce géant du longboard a sorti une gamme de ROUES.


Cap vers le sud ! Nos voisins espagnols de RIDERSFLY envoient du bois. Avec des innovations et des produits joliment finis, ils misent tout sur la qualité. Des pucks Crema 2.0, aux planches Volatile, en passant par les semelles renforcées, ils se payent même le luxe d’annoncer leur prochain freeride du 23 & 24 février en VIDEO. Faîtes votre sac et prenez la route du sud !

MERCATO Beaucoup de mouvements outre-atlantique! Amanda Powell quitte Sector 9 pour le groupe RIVIERA, elle rejoint Mike Vallely et sa marque Elephant. Matt Ardene et Kiefer Dixon voient vert chez ABEC11 L’espagnol Bruno Sirera Sorondo rejoint la team BUSTINBOARDS COMET a ses propres riders et dispose aujourd’hui de « guest riders ». Parmi eux, on note la présence de Noah Sakomoto et Dave Tanacci. Marisa Nunez, rejoint RAYNE et son rider sacré champion du monde, Dalua, Elena Corrigall et Riley Harris déposent leur valise chez Landyachtz

Du neuf chez BLACKROSS ! La croix de fer ouvre ses bras à l’extraordinaire Alexandra Kubiak. Franck Rhéaume & Mathieu Zeder prennent leur envol pour ROTULE LONGBOARD Clément Gayraud et son acolyte Arnaud Stricher ont pris l’Eurostar et rejoignent Alex Dehmel chez LUSH LONGBOARD & CULTWHEELS , suivis de près par Patrick Allan qui roule aussi pour Cult. Spoky Woky s’installe confortablement chez AERATRUCKS et intègre le team ride de Profil-Course ! Un français pointe son nez chez GULLWING TRUCK mais l’affaire est à suivre ! Chez nos amis espagnols, Eduardo Cordero joue le méxicain chez VOLATILE 9



PROFIL MARQUE

L’une des plus vieilles marques européennes de skateboard résiste à la pression du marché. Street, slalom, freeride, dancing, downhill… Ils ont tout fait en bois pour les joies de l’uréthane. Aujourd’hui, ils sont toujours sur les lignes de départ du+41championnat du monde 0 43 430 57 07 Chris Hart GmbH Hermetschloostrasse 70 CH-8048 Zürich Switzerland chris@hart.ch de skateboard de descente. Qui de mieux que Chris HART pour nous parler de Airflow la Qualité Suisse…

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“le bambou est un matériau avantageux et qui pousse en Asie, je ne vois pas l’intérêt de le faire traverser l’ Europe” 12


PROFIL MARQUE

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Bonjour Chris. Tout le monde connait AIRFLOW comme étant une marque de longboard. Pourrais-tu nous en dire plus ? Tout a commencé en 1985 avec Francesco Puligheddu, mon meilleur ami. on a commencé à skater ensemble. On s’est lancé au moment où de nombreuses marques ont émergé. On a débuté dans la fabrication de streetboard car il n’y avait pas vraiment d’endroit où s’en procurer. De fil en aiguille, on a évolué vers le slalom pour créer en 1994 PC Slalomboards (Puli & Chris). L’aventure slalom a débuté lorsqu’un de nos amis nous a demandé de lui faire une board de slalom classique et flexible. Il est venu dans notre petit atelier avec une dizaine de personnes. On s’est dit qu’on pouvait alors vendre 10 planches. On était jeune, l’occasion s’est présentée, alors on s’est dédié au skateboard slalom. Un peu plus tard, je me suis mis à pratiquer et je suis très vite passé à la compétition, comme par exemple à Hombrechtikon, un petit village Suisse où se déroulaient les championnats d’Europe. Peu de temps après, j’étais connu des podiums, c’était l’opportunité de se consacrer à la fabrication de vraies planches de courses. Au début on avait des planches uniques parce qu’on était la seule marque à travailler avec un grip sablé, ce qui permettait de voir le graphique du dessus de la planche. Du slalom on a évolué au Longboard et c’est là que nous en sommes aujourd’hui. Qui compose le workteam AIRFLOW ? Comme je disais, tout a commencé avec Puly et moi en 1994. Au début, mon père nous a beaucoup aidé. Il n’était pas menuisier mais était doué de ses mains. On avait pas la chance d’utiliser une grosse presse comme aujourd’hui, alors on essayait d’autres procédés. On a appris énormément de choses grâce à lui. Il y a environ 12 ans, Puli a quitté la production pour des raisons amicales. on a préféré garder notre amitié intacte. Toutefois, il nous aide en s’occupant du site web et de l’aspect marketing de la marque. 14

Aujourd’hui, nous sommes trois dans les locaux d’Airflow. Je tiens la tête de l’entreprise, ma mère assure la comptabilité et l’administratif, et Martin Siegrist est à la conception des planches. Triple champion du monde de skateboard de descente et designer industriel, il s’occupe de la conception et des designs. Il sait exactement ce qu’il veut rider, donc il peut les dessiner et nous pouvons les fabriquer. Bien qu’il qu’il ait arrêté la compétition, il roule de plus en plus en freeride. Il est très professionnel, c’est vraiment agréable de travailler avec lui. La plupart de vos planches sont faîtes avec différents matériaux. Selon vous, le bois devient précieux ou tout est question de stratégie de durabilité ? Beaucoup de gens me demandent toujours pourquoi on bosse avec les mêmes matériaux : bois, epoxy, fibre de verre… En effet, c’est ainsi qu’elles sont faîtes. On part du principe qu’ici à Zurich, le bois que nous utilisons se trouve dans un rayon d’environ 200 kilomètres. Et que même si le bambou est un matériau avantageux et qui pousse en Asie, je ne vois pas l’intérêt de le faire traverser l’ Europe alors que nous avons des bois durables et fiables pour nos skateboards (bouleau, frêne...). En composite, on utilise principalement la fibre de verre, ça rend les planches plus solides. Tant qu’on posera de la fibre de verre sur nos planches, on utilisera de l’époxy pour la coller. Depuis le début je travaille avec ce matériau et je sais parfaitement comment il fonctionne. On utilise aussi d’autres matériaux comme le foamcore, le carbon, l’aluminium, kevlar… Grâce à quel type de planche AIRFLOW a fait sa réputation ? Essentiellement grâce aux planches de slalom. Celle qui a le mieux marché en shop, en compétition et qui a permis aux gens de s’intéresser à Airflow était la S-camber, signée Jani Soderhall. Fabriquée dans les années 80 par


PROFIL MARQUE Heini Temperli d’Hombrechtikon, elle a été revue et corrigée par l’ajout d’un concave. En 2003, c’était la board la plus courue sur les courses de slalom. Un peu plus tard, on a sorti la C81 qui était d’un genre nouveau à l’époque (foamcore & fibre de verre). Des mecs issus du milieu du skate nous ont charié, prétextant qu’il n’y avait pas lieu de faire des planches en foamcore. On en était les précurseurs. Dans les années 2000, lors des championnats d’Europe de slalom, j’ai rencontré Donald Campbell, un mec costaud qui ridait Pavel skateboards. Il s’est procuré une C81 pour faire sa compétition. Un peu plus tard, il m’a avoué avoir coupé la planche en deux pour voir de quoi elle était faîte. Résultat, il fait ses planches en foamcore. En 2006 on a fabriqué une planche spéciale pour Ramon appelée FOXY, c’est avec cette board qu’il a raflé le tight de Brixlegg (Autriche). A 18 ans il avait une planche à son nom et je pense qu’a cette époque nous étions peut être la seule marque qui avait des pro-modèles en slalom et en longboard. En descente, il y a eu la Speedmodel de Martin qui a gagné trois championnats du monde. Dernièrement, on a sorti la Fuse et la Bracket. Elles sont les rares à disposer d’un vrai 3D concave. J’en suis très content car ce sont des purs produits de toute l’équipe, dont Martin qui les a conçu alors qu’il était en Malaisie. Parmi vos riders, on aperçoit Ramon Konighausen ainsi que Martin Siegrist. Pourquoi ces riders ? A l’époque où je courais, je me rappelle d’avoir été en finale contre Martin. C’était à un moment où j’avais presque tout gagné en boarder-cross (en Suisse, à Vitry sur Seine…) et je me souviens d’être tombé contre ce jeune rider que je n’avais jamais vu avant. Je pensais lui botter le cul dès les 20 premiers mètres. Mais en fait, ce fut l’une des finales les plus difficiles de ma carrière. Il était derrière moi et essayait de me doubler durant toute la course. C’était une finale de dingue ! Après ça, je lui ai demandé s’il voulait

rejoindre le team Airflow et il a accepté. A cette époque, il faisait du boarder et du slalom mais pas encore de descente. C’est quelques années plus tard qu’ il s’y est mis. Au départ, il faisait ses propres planches avec des skis, puis on a fabriqué l’une des premières foamcore board pour lui et son pote Rufli. J’ai rencontré Ramon quand il ridait en catégorie junior sur un boarder-cross. Il était très bon, je lui ai donc demandé s’il voulait qu’on s’entraîne ensemble. A partir de ce moment là, on a commencé par faire 2 ou 3 entrainements par semaine avec des jeunes qui se débrouillaient plutôt bien. Mais lui était vraiment très fort. Je pense qu’il s’entrainait quand je n’étais pas là, ce qui au final faisait des sessions de 2 heures par jour, 5 ou 6 fois par semaine minimum. Au championnat du monde de slalom skateboard à Brixlegg en 2006, il est arrivé 1er en tight, j’ai fait le meilleur temps en hybride mais je suis finalement arrivé 5ème après une grossière erreur. Sur le géant, j’ai fais second et Martin est arrivé 1er en DH. C’était une de nos meilleures années car nous étions tous sur le podium. Toujours en lice depuis 1985… quelle est la recette du succès ? On a toujours essayé de regarder devant et parfois d’être avantgardistes... Faire de nouvelles planches pour de nouveaux styles de ride, sans oublier les courses. On a fait ce qui nous plaisait, on a produit les boards qu’on aimait comme on voulait et ça été comme ça tout le temps. Je fais du skate depuis que j’ai 6 ans et aujourd’hui à 41, je fais encore du bowl car je trouve ça génial. Je pense vraiment que si j’arrêtais de faire du skate, j’arrêterai aussi de faire des planches. C’est ma passion, c’est cet esprit qui me pousse vers l’avant, qui me permet de me réaliser. Toutes ces choses assemblées les unes aux autres m’ont surement permis d’y arriver.

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BOARD TEST Etre spécialiste du slalom n’empêche pas de faire de bonnes planches de descente, de freeride et de freestyle. Confortablement installée dans le rangs des marques titrées en downhill, Airflow se renouvelle en mettant au point des modèles fraîchement sortis de leur atelier de Zurich. Lisez, comparez et venez tester ces planches qui font le menu de ce nouveau boardtest. Retrouver bientôt la vidéo du board test sur la UDmagTV.

e 70 CH-8048 Zürich Switzerland

+41 0 43 430 57 07

chris@hart.ch

« Around the world - Rio Edition »

Setup: Bear Trucks 181mm / Orangatang wheels Balut 70mm-83a / Roulements Bomber Abec 7 Caractéristiques : Matériaux : frêne, hêtre, fibre de verre & résine époxy Dimension : 101*23,5 cm Empattement : 74 cm (entre chaque axe) Flex : Médium Symétrique, topmount, nose & tail, rocker 3D concave

RIDE URBAIN carving

Dancing SLIDE pumping

Autour du noyau en bois se trouve deux couches de fibre de verre permettant un flex moyen. Symétrique, le shape dispose également d’un léger rocker qui offre un concave des plus confortables pour une planche de sa catégorie. Les freestylers qui cherchent à shredder s’en donneront donc à cœur joie. Amoureux de tricks et city riders trouveront leur compte dans cette planche légère agrémentée d’un nose et d’un tail. Côté déco (Pia Affolter), le nom de la planche et le toucan donnent le ton ! Pour ce qui est de la finition, la fibre de verre et le print se marient à merveille.

Verdict : Planche assez grande pour tous les gabarits (101cm), légère, flexible et maniable, elle ravira les amateurs de skateparks, de freeride et de ride urbain. Côté tricks, c’est de la folie – sa légèreté peut être déroutante, mais une fois maîtrisée, elle offre de l’élégance à de nombreuses figures telles que des 180/360°, flips, ollies… Les spatules sont de bonnes tailles, on y est comme à la maison ! En slide, elle est plutôt commode, le flex et la légèreté jouent également sur les départs et les retours des glissades. On note toutefois une légère torsion du plateau et une finesse qui peut effrayer les riders bien bâtis. Polyvalente, elle conviendra tout à fait aux filles et à des gabarits légers à la recherche d’un plateau qui sait « tout » faire alliant, finesse, confort, poids et déco funky


« Bracket »

Setup: Caliber Trucks 44° - 184mm / DTC Victory grip 70mm / Roulements Earthwing Abec 9 Caractéristiques : Matériaux : hêtre Dimension : 88* 23/24,5 cm Empattements : 69,5 cm +/- 1 cm (entre chaque axe) 3D concave: 11mm / 12° - Rocker : 23mm Symétrique, topmount, rocker 3D concave

Approuvée par Ramon Konigshausen, cette planche est une véritable downhill machine. 100% hêtre, elle est solide, rigide et dispose du même 3D concave que la Fuse – la différence étant la taille car la Bracket est nettement plus courte que sa grande sœur. Ses courts empattements lui confèrent un ride incisif, mais cependant très stable grâce à cet important rocker. Une fois les pieds bien placés, rien ne bouge. Sous la planche, une déco qui rappelle la montagne… on sait à quoi elle est destinée ! On notera aussi la présence d’énormes passages de roues permettant de monter des roues d’un gros diamètre (maxi 83mm).

KUNDE :

DOWNHILLDATUM : FREERIDE SLIDE

Verdict : Si vous cherchez une board solide destinée au downhill et au slide à grande vitesse, alors cette board est faîte pour vous ! Courte, centre de gravité bas (rocker) et footlocker omniprésent, cette planche est véritablement destinée à la vitesse. Plateau très stable, une fois les pieds posés dessus, rien ne bouge. Poids plumes ou enclumes, grandes tiges ou petits formats, elle convient à tous les gabarits désireux de se mettre à la descente avec une planche fiable et représentée par un grand rider. Côté slide, planche réactive et confortable, les lèvres sont une véritable aubaine. Qu’on aime ou pas l’important rocker, cette planche est vraiment une arme redoutable pour le pentu. La conception technique est aboutie et la finition efficace.

UDrider – Laurent Perigault & guests !

FACEBOOK PAGE SITE OFFICIEL MARTIN SIEGRIST 17



drifter

Le longboard francophone compte parmi ses disciples une flopée de descendeurs. Parmi ces adorateurs du pentu, il y en a un qui sort du lot. Après avoir percé en classicluge &

streetluge, il gravit les échelons du standup et s’offre les meilleurs sponsors. Zoom sur un phénomène à la hargne sans limites.

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Quels furent les débuts du rider multicarte que nous connaissons ? J’ai commencé la longboard à l’âge de 15 ans. A début, je me promenais, puis c’est en essayant de descendre la colline de mon village que j’ai voulu en savoir plus. La raison était simple, je m’étais pris un wobble du futur sans vraiment comprendre pourquoi. Suite à ça, j’ai rencontré Nicolas Robert, un des seuls pratiquants qui roulait par chez moi. J’ai commencé la classicluge parce que je m’étais blessé à la cheville en Alsace à la très fameuse Koffee-Schnaps. Sans parler uniquement du ride, le milieu m’a beaucoup plu. Je me suis senti à l’aise sur les events et j’avais vraiment envie de continuer. Aujourd’hui, je ne regrette rien et je suis plutôt fier de mes choix. A lire ton palmarès, tu es un véritable compétiteur. D’où vient cette motivation ? J’ai toujours été comme ça, j’aime ça. Gérer la pression et maîtriser ses émotions ne sont pas des choses évidentes. Il faut savoir se remettre en question et ce n’est pas toujours facile. J’ai appris à mieux me connaître à travers mes échecs et mes réussites. Les jeux vidéos m’ont aussi aidé. Je suis fan des jeux de course. J’y ai passé beaucoup de temps à « trajecter » à mort. J’apprécie énormément cette association de vitesse et de bruit. Entre 2010 et 2012, ton ascension est fulgurante. Serait-ce le fruit de ton travail à la « Batt & Rufli HighSpeed School » ? Oui c’est un peu ça, j’ai rencontré ces messieurs à un moment où mon niveau stagnait. Ils m’ont pris sous leur aile

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et m’ont traîné sur les meilleurs spots de Suisse, avec les meilleurs riders du pays et toujours avec cette volonté d’aller plus vite. J’ai appris que chaque détail compte, qu’il fallait être patient et élaborer une stratégie de ride pour gagner. J’ai donc pu bénéficier de leurs expériences. Je ne pouvais pas rêver meilleurs entraîneurs. Quelles sont les qualités requises pour concourir en championnat mondial de stand-up ? L’expérience. Et malheureusement il y a trop de gens qui pensent que parce qu’ils savent faire un switch 180°, ils peuvent prétendre à concourir en World Cup. Chacun doit commencer un jour et se faire sa propre expérience, mais il ne faut pas se précipiter. Il faut aussi apprendre à être fair-play, sans être trop gentil non plus. Ne pas avoir peur de montrer à l’autre qu’on en veut tout autant que lui. Il faut avoir confiance en soi et en l’adversaire, se dire que lui non plus n’a pas envie de se tuer. Le concentration est un point majeur et croyez moi, c’est très difficile de la garder - une journée de course c’est très long, surtout quand on va jusqu’en finale. Rater une corde, freiner trop tard, regarder derrière sont des indicateurs de déconcentration et de pression, il faut savoir jouer avec ça. où puises tu cette énergie pour faire autant d’events ? Je suis encore jeune et je bénéficie de mon vécu de sportif. mais aujourd’hui, aller skater ne suffit plus. Il faut une condition physique et du mental pour être capable de tenir. Je pense que l’évolution est là et que bientôt, ça sera fini de faire la fête le soir et de faire des courses le lendemain. C’est déjà comme ça pour les plus sérieux et ceux


drifter

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“J’ai appris que chaque détail compte, qu’il fallait être patient et élaborer une stratégie de ride pour gagner.”


là mettent toutes les chances de leurs côtés pour rester et arriver au bout. J’espère que j’en ferai parti. Je travaille dur pour ça. Dans une conversation, tu disais avoir pour objectif te classer dans le Top 10 mondial. Mission accomplie ? Oui et non, c’est réussi pour la classicluge et la streetluge, 3ème et 6ème mondial, mais y’a encore du boulot pour ce qui est du longboard. Je finis 3ème européen en 2012, c’est pas mal, mais je sais que je peux faire beaucoup mieux. Le paysage international du downhill est en pleine mutation et de nombreux riders s’expriment à ce sujet. Qu’en penses tu ? Je vais être un peu dur, mais pour moi l’IGSA n’existe plus. Même s’il continue à y avoir des courses sous cette bannière et même si j’y participe, je crois qu’on assiste à son déclin. Cette année a été la goutte qui a fait déborder le vase. Depuis un long moment, les riders tentent de s’exprimer et de faire comprendre que ça peut pas continuer comme ça. J’ai entendu dire que les qualifications étaient mieux organisées dans les années 60 chez les skieurs pros que dans le longboard aujourd’hui… L’initiative de Koma et ses amis est phénoménale, j’ai tout de suite senti que LE futur du longboard était là. Je pense que c’est une des meilleures choses qui pouvait arriver dans le monde de la descente pour 2013. Je ne vois pas comment on pourrait faire pire que 2012 sur certaines courses.

Après la classicluge, la streetluge, et le longboard. Astu un autre projet sportif pour l’avenir ? Pas vraiment, j’ai encore trop de choses à réaliser dans ce milieu pour penser à ça... Quelles compétitions pour 2013 ? Le calendrier de l’IDF est vraiment intéressant, je travaille pour pouvoir en faire le plus possible. 21/12/2012 : un petit message à transmettre aux oracles, Merlin l’enchanteur ou Nostradamus ? Ouai carrément, ils peuvent rentrer chez eux et continuer à écrire leur petite histoire fantastique pour Disney. C’est moi et moi seul qui décide quand ça s’arrête, non mais!

FACEBOOK KEVIN CRÈVE L’ÉCRAN D’YVON LABARTHE

Gabarit : 1m74, 64kg Sponsors : Sickboards.nl - Dtc wheels - Aera trucks - FatAnt bushings - Fibretec longboards

Top Palmarès Longboard:

1er IGSA Kozakov Challenge 2012 3ème IGSA Longboard Euro Series -Classement final 2012 24ème IGSA Longboard World Cup -Classement final 2012 74ème IGSA Longboard World - Classement final 2011 4ème IGSA Longboard Teolo World Cup 2011 5ème IGSA Longboard Verddichio Euro Cup 2011

Top Palmarès Classic/Street luge

3ème IGSA Classicluge World Cup – Classement final 2010 6ème IGSA Streetluge World Cup - Classement final 2010 13ème Classicluge IGSA World Cup 2009 23ème Streetluge IGSA World Cup 2009

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from dark to light photos : Lukasz Grzywacz / DAMIEN MORAGUE / Pixboard /Zai Nube




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RECOVER RAMON KONIGsHAUSEN interview & traduction Clément gayraud PHOTO : RAMON KONIGSHAUSEN & Scott Wippermann

Après un run, tout bascule. Une simple chute et voilà des rêves qui s’envolent, qui s’évaporent… Alors que le sort s’acharne, on décide de rebondir pour mieux revenir. Dans l’ombre de l’échec, apparait cette volonté

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féroce de ressurgir plus fort. Rien n’arrive pas hasard et Ramon Konighausen le sait bien. C’est dans UDmag qu’il partage quelques mois de sa vie au travers d’une épreuve aussi particulière que formatrice…


tinais pas mal à cette époque. Qui sait ce que je serai devenu sans cet accident ? Depuis, je n’arrête pas de dire à tout le monde que c’était le meilleur truc qui me soit arrivé ces 5 dernières années. Ma mère m’a bien fait entendre que c’était un signe et que je devais comprendre qu’il y avait des choses plus importantes dans la vie. Je pensais surtout qu’elle voulait que j’arrête de skater et que je reprenne les études ou que je me trouve un job. Avec cette jambe cassée, j’ai eu beaucoup Maryhill justement ! Une des raisons qui ne de temps pour me focaliser sur l’essentiel. Et ça m’a pas aidé à avaler la pilule. Je crois que la m’a sauvé : j’ai été reçu à l’Université des Arts de première chose à laquelle j’ai pensé assis contre Zurich pour y étudier le cinéma. la barrière avec le pied cassé était : “Merde mec, Maryhill !”. Ensuite, la réalité m’a rattrapé. J’ai Le petit plus était que l’école ne commençait réalisé qu’il ne me restait que deux semaines qu’en septembre. J’avais donc tout l’été pour pour terminer mon dossier de candidature pour skater. J’ai recommencé à rider à la mi-mai. Je me disais que le jour où je remontrai sur une école de cinéma. ma planche serait celui de mon anniversaire. Avec mon pied dans le plâtre, j’ai eu du temps Exactement, 3 mois et demi après la blessure pour bosser ce projet. J’ai aussi pu me poser les et 1 mois et demi avant Maryhill. Je pensais à bonnes questions sur ma vie et ce que j’en faisa- cette course depuis le début de l’année. Au fond is à ce moment là. Pour être honnête, je procras- de moi, je pouvais la faire, mais avec une telle Heureusement que ça ne m’a pas fait trop mal… J’étais en colère contre moi-même d’avoir été assez idiot pour m’exploser contre une glissière de sécurité. Moi qui suis d’ordinaire un skateur prudent, je n’aurai jamais crû que ce genre de truc m’arriverait. Encore moins ce jour là. J’étais pourtant motivé, peut être trop. Une mauvaise trajectoire, une perte d’accroche...Ironiquement, le tracé de cette route ressemblait beaucoup à Maryhill.

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blessure… Je voulais être sûre de pouvoir rider à haut niveau. Je partais dans l’optique d’y faire quelque chose. Il était hors de question d’y aller à l’arrache pour faire le touriste. J’ai fini par prendre mes billets tardivement, mais avec une bonne étoile. Emotionnellement, Maryhill fut ma meilleure course. C’était si bon d’être de retour sur un skate et de rider une nouvelle planche sur laquelle j’ai énormément bossé, car avec l’accident je n’avais pas pu l’essayer. Maryhill c’est l’enfer pour les cuisses, tous ceux qui y sont allés s’en souviennent encore ! C’était dur, mais la route collait bien à mon style. Je doutais de pouvoir tenir mon schuss tout le long pendant 3 minutes. Grâce aux nombreux runs de reco’, j’ai vite réalisé que j’allais pouvoir jouer des coudes avec les meilleurs. Le jour de la course, il y avait un sacré vent de dos, ça m’a clairement aidé à passer la ligne d’arrivée en premier. Pour être franc, je ne sais pas comment j’ai fait. Sans doute un mélange de passion, de concen-

Before

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tration et d’un état d’esprit. A croire que cet accident m’a rendu plus fort, plus déterminé. Pas uniquement pour gagner une course de descente, mais aussi pour vivre et concrétiser ma nouvelle passion, le cinéma. Au final, Maryhill était vraiment une expérience incroyable! Je dois être celui qui a les souvenirs les plus positifs de cet event et je suis vraiment fier d’avoir essayé et réussi, à peine remis d’une telle fracture.

FACEBOOK L’HISTOIRE DE RAMON EN IMAGE

After


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REGENERATION Of CONES INTERVIEW Jani Soderhall / JULIE BOULANGER / LOUIS RICARD / JOE MCLAREN / Doc Carribean

Le longboard s’inscrit définitivement dans la board-culture comme l’un des derniers « rides » à la mode. Mais beaucoup oublient que derrière Le longboard que l’on connait si bien se cache un grand frère de petite taille. Vous le

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croyez mort ou en perte de vitesse mais détrompez vous, le slalom est de retour, prêt à faire valser les cônes ! Tour du monde des pionniers et des activistes du S.


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Julie Boulanger - 36 ans, 6ème mondiale femmes Julie : C’est en observant Danilo Percich et Mi- Québec, Canada - FULLBAG guel Marco sur leur planche de slalom que j’ai découvert cette forme d’expression complèteLouis Ricard - 24 ans, 6ème mondial pro ment captivante. Le slalom est pour moi synoQuébec, Canada nyme de «Get together», de plaisir, de style, de technique et de dépassement de soi. Quand avez-vous passé vos premières portes ? Louis : J’ai fais mes premières portes en 2005 lors d’un jam organisé par les gars de La Vie. Je me souviens d’avoir fais un carve devant Danilo Percich qui m’a lancé son classique “Yeah!”. Et depuis ça ne m’a pas lâché. Des courses, des titres, des rencontres et beaucoup de plaisir. Julie : En 1986, lorsque je faisais du street avec mon casque rempli de logos Bones dessinés à la main. 20 ans plus tard, le coup de foudre fut immédiat. Jamais j’aurai pensé devenir championne canadienne en slalom. Qu’est ce qui vous a amené à slalomer entre les cônes ? Louis : Etant compétiteur et passionné de longboard, je trouvais que le défi du slalom joignait ses deux bouts désormais indéfectibles. J’ai fais mes armes et aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir rouler parmi les grands noms. J’avais l’impression de pouvoir tout apprendre et j’avais raison. 44

Y a t-il une nouvelle génération de slalomeurs au Canada ? Louis : Oui il y en a une. Timide si on compare sur le plan mondial, mais elle est bien présente. Chez les garçons, on peut l’illustrer par ce jeune et talentueux Hubert Roy qui à seulement 13 ans fait déjà des ravages. Il se peut qu’il remporte un titre chez les pros d’ici quelques années. Julie : Les québécoises sont curieuses. Elles essaient le slalom mais sans trop persister malheureusement. Pour le moment, Émilie Gascon et moi même portons fièrement le flambeau ainsi que notre nouvelle & prometteuse recrue de 8 ans, Maïté Fournier-Parent. Quel est le rendez-vous incontournable du slalom au Québec ? Julie : À Québec, il ne faut pas manquer les compétitions du Krispy Hill Racing Team qui se déroulent tout au long de l’été. Le crew est des plus sympathiques et accueille tout le monde dans la bonne humeur. Vous êtes tous et toutes les bienvenus!


any – Age, 29ème mondial Master – Paris, France SKATEBOARD MERORIES Depuis combien de temps rides tu ? En 1977, mon frère s’est acheté un skate qu’il m’interdisait d’utiliser. Inutile de vous dire que je le saisissais de temps en temps en prenant soin de bien nettoyer les roues pour écarter d’éventuels soupçons. Un an plus tard, j’ai fini par m’équiper. Le classique de l’époque : Tracker mid, Kryptonics rouge 70mm. Comment as-tu observé l’évolution du slalom en France ? J’ai rencontré l’équipe de France à mon premier championnat d’Europe en 1981. José de Matos, Pierre André Sénizergues, ils étaient tous là vêtus de leurs “uniformes” rouges. Ensuite j’ai participé à une compétition internationale au Trocadéro. Puis, j’ai eu la chance de rencontrer Dr Skate (M. Robert Mérilhou) qui aidait les skateurs à sortir des griffes de la fédé très conservatrice. En 1991 je suis venu habiter en France, j’ai arrêté de rouler en 1995 pour revenir en 2002. La même année, l’association RiderZ m’a contacté pour assister à la première Paris Slalom World Cup de 2003. Il m’ont dit “emmène ta planche, car nous n’avons jamais vu une planche de slalom”, j’étais bluffé. J’ai trouvé incroyable leur volonté d’organiser cette compétition.

As-tu joué un rôle dans l’explosion de cette discipline ? En 2002 jusqu’à aujourd’hui, j’ai aidé RiderZ à organisé les dernières PSWC. Avec Etienne de Bary, nous avons créé ConeRacing.com pour importer le matos pas encore disponible en France. J’ai aussi aidé au développement du site slalomskateboarder.com qui était la suite logique de mon ancien magazine « Slalom! » Depuis 2011, je suis le président de l’ISSA - International Slalom Skateboard Association créé vers 1989. La relève française est-elle en marche ? La France a toujours eu des compétitions et des champions. A notre grande surprise, la relève est assurée. Débutants et compétiteurs peuvent rejoindre les compétitions de l’hexagone. Il n’y a peut-être pas énormément de slalomeurs mais suffisamment pour qu’on soit nombreux. Et si vous avez des doutes, venez voir une compétition européenne ou mondiale, c’est dingue ! L’apparition du longskate a procuré un élan continu au slalom et je suis satisfait que la discipline soit de retour.

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Comment expliques-tu ton éblouissant succès ? Joe McLaren - 19 ans, 1er mondial Pro - Long- As-tu un mentor côté potion magique? mont, Colorado, USA Je n’appellerai pas ça un éblouissant succès, A 19 ans, tu as fini 1er au classement mondial au contraire. Comme je l’ai dit, je fais du skate en catégorie pro pour une 3ème année conséc- depuis 15 ans et participe à des compétitions utive. Depuis combien de temps pratiques-tu le internationales depuis 2003. Donc j’ai voué une skateboard? grande partie de ma vie au skateboard. Côté potion magique, je dirai plutôt que c’est le résulJ’ai commencé à skater dans des skateparks il y tat d’un travail acharné. J’ai aussi eu plusieurs a 15 ans et je fais du slalom depuis 10 ans. mentors incroyables au cours de ma carrière de

skate. Jason Mitchell a été une grosse influence, non seulement dans le slalom mais aussi dans ma manière de skater en park. Chris Barker aussi, qui m’a plus ou moins pris sous son aile depuis 2002, m’a appris l’essentiel des choses que je connais du slalom. Il m’a énormément soutenu. Avant d’intégrer l’équipe Sk8kings, Richy et Maria Carrasco me coachaient depuis l’âge de 10 ans. Aujourd’hui, je suis dans le team et ils sont toujours à mes côtés. Les gars du Colorado aussi (Dave Pirnack, Gary Fluitt, George Pappas, Chris Pappas, Martin Reaves, Zak Maytum, etc.) ont été des sources d’inspiration. 46

Penses-tu vouer ta carrière de rider uniquement en slalom ou éventuellement passer sur du downhill ? Je n’ai jamais vraiment fais que du slalom. Je fais du street, du vert, du bowl, du ditch, du slalom, du downhill, tout ce que tu peux penser, je le skate. Qu’est ce que tu aimes le plus dans le slalom? J’aime tout. J’aime la vitesse, l’adrénaline, le défi, les gens, etc. Le slalom est un sport incroyable!


Doc Carribean - Madrid, Espagne caribbean sport shop Quand et comment avez vous attrapé le virus des plots? J’ai commencé à skater au début des années 70 et le slalom était l’une des pratiques les plus populaires. Je suis tout de suite devenu accro. Dans l’euphorie de cette nouvelle « mode », on reproduisait ce qu’on voyait dans les revues américaines en organisant nos parcours façonnés de plots et de rampes. Que représentent 40 années de planche en bois et de virages ? c’est difficile à dire ce que représentent autant d’années entouré de planches, de roues, de descentes, d’amitiés, de compétitions, de virages… mais je crois que je pourrai résumer le tout en un mot : LIBERTÉ. Quel est l’engouement pour le slalom en Espagne ? En Espagne, le slalom prend de l’ampleur de manière très positive. En 2007, il n’y avait aucun rider espagnol inscrit à la ISSA alors qu’aujourd’hui, on a noté la participation de 39 riders es-

pagnols dans des épreuves qui comptaient pour l’ISSA. Parmi eux, Dany Navarro, 5ème mondial dans la catégorie amateur. Mais tout cela serait impossible sans l’aide des membres de la SSSA et de Ricardo Damborena, qui travaillent d’arrache pied dans le but de promouvoir le slalom et d’organiser des courses. Ce qui est génial, c’est qu’à chaque fois, de plus en plus de jeunes s’inscrivent, assurant ainsi le futur du slalom espagnol.

Liens utiles : I.S.S.A F.S.S.A P.S.W.C

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ROUTE

ASPHALT NEVER DIES


Le jour se lève et pro-session peut commencer. Sur la ligne de départ, se placent des hommes et des femmes revenus d’on ne sait où. La plupart, bien à l’aise, semblent déjà être couronnés. D’autres plus méfiants ont le regard figé, comme une appréhension mêlée à une envie fiévreuse de tout donner. Après ce balai aux effluves de cuir, de bois et d’aluminium, s’entament d’étranges rituels. A leurs manières, ils se soulagent, crient, font des prières, des grimaces ou engagent le show. Ces comportements singuliers s’expliquent par leur seule présence ici, à la Peyragudes Never Dies. Entre courbes acérées et pente raide, le route de la petite station de ski de Peyragudes a tout d’un spot qui ne meurt jamais… Déjà présent dans les bandes du James Bond « Tomorow Never Dies » et idolâtré par les spectateurs du Tour de France, Komakino dépoussière le spot afin de lui redonner une âme brûlante. Pour les absents à cette grand’messe internationale, UDmag#6 vous dévoile dans « Route » les secrets d’un spot français à la réputation sulfureuse. FACEBOOK PEYRAGUDES NEVER DIES photos MARVIN THINES




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route

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HOME-SPOT BELGIQUE

propos recueillis par des riders belges PHOTOS Micha Margo

Infectée par le virus de la descente depuis Chamrousse 2005, la scène belge se place aujourd’hui parmi l’une des plus dynamiques d’Europe. Ici, les années passent, les fûts de

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BIÈRE se vident et le longboard jouit d’un nouvel élan – events, marques, culture… découvrez une scène décalée à l’esprit bien trempé.


home spot

Tout a commencé avec Damien Gillissen. En mentor bienveillant et amateur de sensations fortes, il a ouvert la voie aux premiers riders belges. Découverte du milieu downhill aux néophytes, création du Boardhell team, des milliers de bornes à écumer les freerides et la création des premières routes fermées de Houyet. Il a tout donné pour permettre au longboard d’exister par chez nous. A l’époque de Riderz 1.0, il s’agissait plus de s’inviter sur les events qu’autre chose. Le longboard était le noyau, les riders une grande famille. Quatre ans après, l’arrivée de H10 à Bruxelles a réveillé la passion qui dormait en nous. Sa présence nous a ouvert les yeux sur les secrets du stand-up slide. S’en est suivit une pure année de ride, une occasion en or pour évoluer, partager nos expériences et envisager un avenir à la scène belge. De la cohésion, des kilomètres de route dans les jambes, un freeride bien rôdé, il ne manquait pas grand-chose pour parler d’une véritable scène. Du sang neuf, une nouvel élan. L’idée d’accroître la communauté commençait à se concrétiser. Puis, plus on est de fou, plus on divise la cagnotte à bière ! De cette volonté de houblon, de bois et d’alu est né le Blutcher Longboard Club. Ce nouveau-né a permis de perpétuer l’esprit et les valeurs qui définissent le longboard

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ouverture, simplicité, humilité et camaraderie! A mes yeux, le longboard n’est pas une mode mais bien une école de la vie. L’engouement planétaire des 3 dernières années pour la grande planche de bois s’est occupé du reste. Même si beaucoup passent et quelques-uns s’accrochent avec conviction, la Belgique et sa capitale n’ont pas été épargnées par l’uréthane. Entre les sessions « Place du Luxembourg » et LRBX, tout est allé très vite donnant du souffle à la scène naissante. Le succès grandissant des initiatives nous a donné du poids, à un tel point que LRBX s’est agrandie pour devenir la première école de longboard Belge. Ensemble, Blutcher et LRBX proposent un maximum de contenu pour enrichir la scène. Aujourd’hui cette motivation n’a plus de limites : une marque (Blutcher Lb), un freeride (Wallonhill), un slide jam (Flat’n’Slide), une école (LRBX), des incentives, des weekly sessions, le tout encadré par les riders les plus expérimentés de Belgique. La famille du longboard Belge ne s’arrête pas aux riders. Elle s’étend par la présence de photographes, graphistes, artistes plasticiens ou typographes, tous ces artistes qui apportent originalité et renouveau. En ajoutant leur touche perso, Micha Margo, A7IK,

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Denis Meyers mais aussi Jaune Pauwels offent une autre dimension à notre scène. Le longboard étant un art de vivre, sublimé par l’inspiration, il se fait œuvre d’art. Ce qui nous a poussé à faire du « Local », c’est notre passion pour ce morceau de bois. Cette philosophie nous permet d’envisager et de réaliser des projets d’envergure. Pour nous, le longboard ne doit pas être du consommable – participer en achetant local permet aux riders de devenir des acteurs de la bonne santé de ceux qui font vivre la scène made in Europe. En contribuant de cette manière, le longboard se nourrit et ne se perd pas. S’il fallait trouver une conclusion à cette histoire, je me contenterai simplement de dire que l’utopie à micro-échelle, ça fonctionne. Créer des choses localement, les alimenter de toutes les richesses inhérentes à notre environnement pour donner du sens est possible. Nous ne blâmons pas la globalisation mais le jeu de « make it local » en vaut la chandelle. Qui que vous soyez, venez nous rendre visite pour vous rendre compte de la détermination de notre scène.

blutcher / facebook la roulette bruxelles / facebook


home spot

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neurones

think skate Dans les courbes, en descente ou en vertical, entre béton, acier et bois, le skater se fait penseur, créateur, parfois conservateur de son espèce. Ce qui compte ce n’est pas la taille de sa planche, ni de ses roues, mais

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cette faculté à repenser, s’approprier un espace pour sublimer sa tendance. C’est dans le Hangar bordelais que nous avons rencontré Seb Daurel, skateur pro et acteur du Darwin Ecosystème.


Salut Seb, pourrais-tu te présenter rapidement pour nos lecteurs ? Je m’appelle Sébastien DAUREL, je fais du skate depuis une vingtaine d’années. J’ai fait une carrière professionnelle que je continue à travers la réalisation de différents projets toujours connectés au skate, avec entre autre de la construction, du filming, de la photo, et je participe aussi et encore à quelques contests . Nous nous trouvons en ce moment même dans le Hangar DARWIN. De quoi s’agit-il ? quel est ton rôle ici ? Alors, le Hangar DARWIN c’est la partie skate d’un gros projet qui s’appelle DARWIN Eco-système et qui a vu le jour en 2006. Cet éco-système est un projet multi-dimensionnel. Il regroupe différentes activités de la vie quotidienne, tout en respectant des critères économiques, sociaux et écologiques. Le fait de pouvoir recycler un espace pour en faire un pôle indépendant et autonome, dédié à l’économie verte et un lieu de commerces responsables permet d’avoir une autre idée de la consommation. Normalement, ce projet est destiné à prendre de l’ampleur. Depuis deux ans, mon rôle est de construire un skatepark indoor avec la rénovation et la fabrication. Nous sommes un collectif de skaters et passionnés réunis dans des associations telles que La Brigade et La 58ème. Pourrais-tu maintenant nous présenter le Hangar ?

On a commencé par monter le petit bowl. Il y avait juste deux containers au milieu du hangar, on a donc tout nettoyé et on a ensuite construit le bowl extérieur en forme de Yin-Yang. Par la suite, nous nous sommes équipés de différents modules pour l’aire de street, puis la rampe médium a trouvé sa place suivie de la PAS House (maison skatable) et d’une petite aire de street en extérieur. La notion d’éco-système revient souvent dans l’actualité. En quoi le Hangar DARWIN joue t-il un rôle dans ce projet ? Le rôle d’exemple ! L’écologie n’est pas quelque chose de nouveau mais la façon que les gens ont d’aborder le sujet, ça c’est nouveau. C’est expérimental dirons-nous. Les gens se “cherchent” et recherchent de nouvelles solutions. les standards des normes et des achats massifs de matériels sont réétudiés. Au sein du Hangar nous cherchons à montrer qu’en faisant les choses différemment nous ne sommes pas obligés de toujours consommer de la même manière. Comme à travers le processus de récupération de matériaux ? Voilà. À travers l’organisation, le stockage, le tri, la récupération de pièces potables pour en faire quelque chose de propre au final. Le bois, c’est magique. Une fois retravaillé, il permet d’apporter une vision plus 63


large de la construction en reprenant vie sous une nouvelle forme. Penses-tu que le skate a plus d’avenir grâce à la réhabilitation de locaux tels que ceux de la Caserne Niel ? Déjà je pense que le skate en général perdure un peu plus. On peut retravailler le bois encore plus quand il est en indoor, les bâtiments qui sont en pierre revivent alors une seconde fois. Rien que là, c’est déjà perdurer : on offre la possibilité de refaire quelque chose et donc de redonner vie. Double ration ! La scène skate bordelaise a pris de l’importance ces dernières années, qu’en penses-tu ? Je dirai qu’il y a beaucoup d’activité. Je pense qu’il y a plein de gens qui bougent dans différents domaines du skate sur Bordeaux et c’est cela qui fait l’émulsion générale des planches à roulettes dans cette ville. Ça existe déjà et ça existe aussi par des initiatives comme le Hangar. Selon moi, c’est voué à continuer et prendre de la cuisse. Penses-tu que le skate, à travers des projets tels que DARWIN, peut créer des emplois, voire susciter des vocations ? Oui bien sûre, il y a déjà des emplois et il faut se donner à 200% pour ça. Le skateboard est une très bonne pratique, il suffit juste de s’accrocher et de

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tout faire pour concrétiser ces “postes” et en créer de nouveaux. Mais pour cela, il faut économiser, s’entraider… C’est sur ces points qu’il faut forcer. Il faut apprendre à être sérieux, penser responsable. Y a t - il à ta connaissance d’autres projets de ce genre ? J’étais content de voir des choses se monter en parallèle, grâce au partage de témoignages et de photos. Les gens s’intéressent à l’écologie et donc ce genre de projet intéresse. Peut-on rouler en longboard dans le Hangar ? Bien sûre. Ça roule correctement, le revêtement est bon, le lieu est sympa et je pense que c’est agréable de pouvoir venir carver sur un spot où il y a de la diversité, différentes activités qui se confondent. Sur les deux rives les gars se réunissent et y’a l’air d’avoir un bon esprit. Le Bordeaux Longskate Club compte quelques-uns de ses membres présents au sein de DARWIN Eco-système. Aujourd’hui la grande planche connait un nouveau souffle. Quel regard portes-tu sur cette évolution ? Ah ah ah, c’est vrai que ces dernières années je trouvais que le long se trainait une image “vieillote”. Mais je vois qu’il y a un renouveau. Ffffff, c’est un style ( imitant un virage avec sa main) ! C’est cool de voir une autre manière de faire du skate. J’apprécie beau-


coup le flat qui ressemble au surf, et puis y’a pleins de nanas qui en font ! Quelle est ton expérience du longboard ? Pas très grande pour tout dire. Je préfère le longboard des mers. Mais j’ai déja essayé des longboards, même des Hamboards (ces planches de surf sur roulettes que l’on utilise pieds nus) pour m’entraîner sur des tricks que je refais en surf. Les sensations sont cools mais ce n’est pas ce que je pratique le plus. Comment imagines-tu le futur du skate ? As-tu un idéal ? J’arrive pas trop à me projeter dans le futur. Je vois que c’est quelque chose qui roule depuis déjà des années. Ça se terminera peut être avec un “Mad Max” du skate! Je pense bien que ça va continuer, y’a de quoi rigoler, construire de nouveaux spots, recycler encore… Ok. Merci beaucoup Seb. Pour terminer cette entrevue, aurais-tu un film ou de la musique à recommander à nos lecteurs ? Oh… Je regarde pas trop la télévision, mais l’autre soir je suis tombé sur les Simpsons, un épisode où ils sont dans la 4ème dimension… J’écoute, en ce moment, beaucoup de musique zen, voire cosmique, du genre Ravi Shankar (musique traditionnelle indienne). Paix à son âme.

site web Facebook page Le Hangar Darwin par Seb Daurel en images

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Quand votre planche se fait jukebox, que v branchez vos écouteurs à vos roulements e musicale de UDmag. Notre mélomane s’appe try Magazine et fondateur de 10tracksperwe pas de galettes à vous faire découvrir. Descen ballade musicale et enflammez votre grip po

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Tagteam Terror Talladega

Rone - Tohu Bohu

Pumpkin - Silence Radio

Titre aux allures de futur classique de la house, Talladega nous plonge dans ce qui se fait de mieux dans ce domaine. Le tout est accompagné de 3 remixes tout aussi cultes ! Don Rimini avec une autre version pate house, Big Dope P pour un footwork au refrain qui en marquera plus d’un et Moonbootica pour un côté plus electro.

Quand la musique électronique devient onirique. Dans Tohu Bohu, Rone nous plonge dans un univers imaginaire à coup de nappes de synthés et de beat transcendantaux avec une pointe de nostalgie. Un album idéal à écouter chez soi si l’on veut relâcher tout son stress pour récupérer. On peut aussi l’écouter au coin de l’oreiller pour se laisser partir au pays des rêves.

Pumpkin est sans conteste la rappeuse du moment. Avec Silence Radio, son dernier opus, elle arrive donner un coup de balai dans le hip hop français. Des textes vrais avec des messages et du sens. Son flow unique taquine le micro sur fonds d’instrus tantôt cools tantôt électros. Un bel EP qui envoie du bois.


vos trucks deviennent des tourne-disques, et vous obtenez BPM, la nouvelle chronique elle Pieral - rédacteur musical chez Chemiseek , ce passionné de musique ne manquera ndeurs, dancers, freeriders, offrez-vous une our en faire un dancefloor roulant.

Mia April Faster Sorti début décembre Faster est la rencontre entre les instruments e tla musique d’ordinateurs. Un véritable missile qui passe de la disco style Friendly Fires au rock de Gossip avec une voix d’une énergie déconcertante. Véritable rugissement musical, cet album ne fait pas de concessions et nous régale à chaque morceau.

Zombie Zombie Future Grooves Brain Washers - Rituels d’un - Future Records - Brain nouveau monde Grooves Vol. 2 Washer Vol. 1 Deux musiciens plus un camion d’instruments pour faire Zombie Zombie. Après un album hommage à Carpenter, ils reviennent pour un trip musical plus qu’envoutant. 7 titres d’un voyage sensoriel et immobile dans cette musique qui ne se rapproche d’aucun style. Le voila ce nouveau monde dont ils parlaient.

Second volet de la série entamée il y a peu, ce volume deux nous conduit dans les profondeurs de la musique d’ordinateurs. Un seul objectif : vous faire danser sur des sons de l’an 3000. De quoi prendre la route en DeLorean pour aller trouver un hoverboard.

Une belle compilation sortie à la mi-décembre sur laquelle on retrouve les beaux noms de la nouvelle scène électronique française. Pas moins de 3 labels se sont donnés rendez-vous pour sortir ces 2 heures de sons qui tapent dans tous les registres de la musique électronique.

rubrique pierre freuchon The chemistry 10 tracks per week 67


HORS CHAMPS

riders' pyre TEXTE et photos Alban Pernet

24 novembre, à l’aube des neiges nouvelles, c’est autour de St Jean de Maurienne que nous nous installons. Devant nous, deux spots radicalement opposés offrant des suggestions propices au gel de tout mouvement. En direction d’Albiez-le-Jeune, la coulée noire serpente dans la foret en une pente douce, idéale pour laisser sa trace. Vers Mont-Denis, la route zigzague face à la roche, laissant à ses pieds une traînée de cailloux légionnaires. Derrière la barrière de sécurité, le talus fait don d’une vue imprenable sur le précipice se jetant dans la vallée de St Jean. Les pulsations cardiaques

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augmentent au fur et à mesure des crépitements du flash, nous rappelant ainsi les raisons de notre présence. Complice, Hugo et Pierre ont vite compris qu’une session shooting n’a rien à voir avec une session freeride. Pour caler le flash, trouver le bon angle, et sortir la bonne photo, il faut de la patience, du volontarisme et se soumettre à la vision du photographe. Un grand merci à ce binôme passionné et enthousiaste qui a honoré cette route et l’objectif de mon appareil.



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