Dialogue 05/2017 - Améliorer les conditions de travail

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Photo  : F. Gurzeler

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Améliorer les conditions de travail Intégration par le travail, système des mutations et travail forcé

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Rassemblement romand à Granges-près-Marnand 8 Nouvelles salutistes 7–9


Dialogue

Editorial

Photo  : Caio, pexels.com

Un accueil chaleureux au Quartier Général Lors du culte de célébration du samedi 26 août, l’Armée du Salut Suisse, Autriche & Hongrie a officiellement accueilli la Secrétaire en chef, la Secrétaire territoriale Société & Famille et le Chef du Département du personnel, mais aussi pris congé des majors Zurbrügg. Photo  : Sergent Philipp Steiner

Au boulot  ! «  Le travail c’est la santé. Rien faire cʼest la conserver  », chantait Henri Salvador. Et pourtant, le travail occupe une part importante de nos vies, il faut bien gagner de quoi payer ses factures, et nos collègues sont peut-être les personnes avec qui nous passons le plus de temps. Mais bien plus encore, le travail est un facteur important dʼintégration, particulièrement pour les personnes en attente dʼune procédure dʼasile. LʼArmée du Salut explore actuellement de nouvelles pistes pour intégrer durablement ces requérants sur le marché du travail (cf. page 4).

De g. à d.  : la capitaine Judith Dummermuth accueille la lte-colonelle Marianne Meyner, la major Erika Zimmermann et le major Daniel Imboden, au nom des Postes du Territoire.

La gratitude et l’émerveillement quant à la manière dont Dieu dirige les choses, ainsi que l’importance de compter sur sa présence ont été des thèmes clés lors de cette célébration à Berne. Une mutation peut mener à partir à l’étranger. Ainsi, les salutistes de toute la Suisse ont pris congé des majors Daniela et Peter Zurbrügg, qui ont reçu leur nouvelle affectation en Allemagne. Avec le verset 6 de Deutéronome 1  : «  Vous avez assez demeuré dans cette montagne  », Daniela Zurbrügg expose comment Dieu lui a concrètement parlé à travers sa Parole. Son successeur en tant que Chef du Personnel, le major Daniel Imboden, a confirmé cet émerveillement face aux paroles discrètes et encourageantes de Dieu  : «  Jésus est là, il conduit, et je veux remplir ma nouvelle fonction dans une attitude d’adoration.  »

La major Erika Zimmermann est la nouvelle Secrétaire territoriale Société & Famille. Sa principale préoccupation est de lutter pour les personnes perdues  : «  Les gens ont besoin de Dieu, de notre aide et de notre amour.  » Elle a affirmé désirer accomplir sa tâche en plaçant Jésus au centre. Dans son message, la nouvelle Secrétaire en chef, la lte-colonelle Marianne Meyner, a exhorté l’assemblée à devenir plus comme Christ et à être la lumière dans ce monde  : la lumière pour les autres êtres humains. «  La foi en Dieu a fait de nous des enfants de la lumière et de la vie, parce que Jésus lui-même est la lumière et la vie.  » Le commissaire Massimo Paone a prononcé la bénédiction sur les officières et officiers. Il a remercié Dieu pour leurs dons et a prié pour qu’ils soient utilisés pour la construction du royaume de Dieu. La Rédaction

Annonce Le Dimanche des prisons aura lieu le 15 octobre 2017. Du matériel pour préparer cette journée est disponible sur le portail dʼinformation  : info.armeedusalut.ch Recherche  : Dimanche des prisons

La Rédaction

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

Accomplir une tâche, terminer un projet peut également être valorisant et donner du sens à notre vie. En travaillant à lʼArmée du Salut, nous avons la chance dʼœuvrer pour le Royaume de Dieu, même si une certaine insécurité peut en résulter pour les officiers, à cause du système des mutations (cf. page 5). Enfin, tout le monde nʼa pas la chance de travailler de son plein gré. On estime que 21 millions de personnes sont victimes de travail forcé à travers la planète. Un fléau contre lequel chacun se doit de lutter. Afin de pouvoir reconnaître les signes dʼun potentiel cas de traite dʼêtre humain, le Service de la justice sociale a mis au point un manuel (cf. page 6). Alors au travail, car «  la moisson est grande, mais il y a peu dʼouvriers  ». (Matthieu 9  : 37). Sébastien Goetschmann

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Partage

Le travail  : dignité ou fardeau  ? ce sont des facteurs déterminants pour une vie comblée. Depuis la création, le travail, avec ses joies et ses peines, fait naturellement partie de la vie. Rappelonsnous le récit de la création, lorsque Dieu charge les hommes de cultiver le jardin d’Eden et de le garder (Genèse 2  : 15).

La lte-colonelle Marianne Meyner, Secrétaire en chef

Il ne va pas de soi que l’on puisse se réjouir d’avoir un emploi satisfaisant et sûr. Soit parce qu’on a perdu un bon emploi, soit parce que l’on est exposé à un climat de travail hostile. Il y a de nombreux facteurs qui empêchent une personne d’être satisfaite de son travail. Ceux qui sont sans travail ont rapidement l’impression d’être inutiles. S’ajoutent à cela des soucis existentiels. Le travail fait partie de la vie Il est incontestable que le travail, une tâche épanouissante, contribue largement au bien-être général de l’être humain. Le travail donne du sens et renforce l’estime de soi. Etre utile, se réjouir d’un résultat, vivre l’encouragement et le développement  :

Travailler dans un pays étranger Dans cette édition du dialogue, il est question de travail et je me réjouis de vous présenter entre autre le projet HandsON (cf. page 4). En particulier, la fabrique située dans le quartier bernois de Liebefeld est un lieu dans lequel des personnes de cultures différentes, avec des situations initiales difficiles, trouvent du travail dans un pays étranger et, de la sorte, renforcent leurs aptitudes et peuvent les démontrer. Dans de nombreux établissements sociaux, l’Armée du Salut dispose de places d’intégration ou d’occupation, qui offrent à des personnes souffrant de handicaps divers, la possibilité d’accomplir des tâches utiles. La diversité des résultats créatifs réjouit de nombreux clients. Travailler dans de bonnes conditions En tant qu’employeur, l’Armée du Salut s’efforce de créer de bonnes conditions de travail pour ses collaborateurs. Nous

considérons les mesures suivantes comme des éléments importants du travail du personnel : la création d’un climat favorisant le développement, l’implication des collaborateurs dans des projets, les mesures de formation continue, le coaching et la création de possibilités de carrière internes. Bien sûr, la réussite de telles mesures est toujours un défi. Mais l’essentiel est de progresser ensemble et de se développer en tant qu’individu et en tant qu’organisation. Travailler pour le royaume de Dieu Un autre aspect essentiel est le «  vivre ensemble   » basé sur des valeurs communes. En tant qu’organisation chrétienne, l’Armée du Salut s’engage à respecter des valeurs bibliques. Même si la mise en œuvre de la dignité, du respect, de la charité et de la justice constitue un défi permanent, en tant qu’organisation, nous voulons nous orienter vers ces valeurs dans notre manière de travailler et dans notre comportement les uns envers les autres. Cette attitude consciente débouche sur la bénédiction qui touche le lieu de travail et les résultats. Travailler à l’Armée du Salut, c’est travailler dans le royaume de Dieu  : sommes-nous conscients du privilège que nous avons  ? En ce sens, je vous souhaite à toutes et à tous de travailler dans la joie  ! Lte-colonelle Marianne Meyner, Secrétaire en chef

De nous à vous

Notre manière de percevoir le travail est importante. Certains ne trouvent le travail satisfaisant que s’il est bien payé. Pourtant, s’occuper d’une personne âgée, servir des repas aux nécessiteux ou rendre visite à des détenus peut très bien être un travail, effectué par amour et sans prétentions financières. Même si notre gouvernement ne quantifie ni toutes ces heures ni les émotions qui y sont liées, si ces services n’étaient pas effectués sur une base volontaire, la somme pour les rémunérer serait énorme. Ces actes ne sont pas imposés par un contrat ; ils sont offerts gracieusement, avec compassion. Etrangement, de tels actes accordent un sentiment d’épanouissement partagé. C’est impayable  ! Jésus raconte la parabole d’un propriétaire qui a embauché des ouvriers pour travailler

une journée dans sa vigne en échange d’une pièce d’argent (Matthieu 20  : 1–16). En cours de journée, le propriétaire est ressorti à différentes reprises pour en trouver d’autres sans travail. Avant de les envoyer à sa vigne, il leur a promis de payer «  ce qui sera juste  » (v. 4). A la grande surprise de tous, le maître de la vigne a demandé à l’intendant de payer une pièce d’argent aux ouvriers arrivés en dernier, avant de payer ceux arrivés les premiers. Les ouvriers sous contrat ne se sont pas plaint d’injustice parce qu’ils auraient été sous-payés (ils avaient donné leur accord au contrat conclu au préalable) mais parce qu’ils n’étaient pas d’accord avec la générosité prodigieuse exprimée envers les ouvriers qui avaient travaillé moins longtemps. Ils ne pouvaient tolérer la grâce  ! Dans leurs esprits de commerçants, leur valeur en tant qu’individus dépendait directement de leur salaire. Le Royaume de Dieu est

un royaume de grâce, qui demande une mentalité nouvelle et surprenante. Notre Maître généreux nous envoie travailler dans sa vigne. Nous pouvons être sûrs de recevoir la récompense qui sera juste. Nous travaillons pour lui, non sous contrat, mais sous la grâce  ! Commissaires Massimo et Jane Paone, responsables territoriaux

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Photo  : Werner Tschan

Contrat ou grâce  ?

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Dossier  : Améliorer les conditions de travail

Une préparation ciblée au marché du travail

La réorganisation du domaine de l’asile au niveau fédéral devra être achevée d’ici 2019. Le canton de Berne se lance lui aussi dans une nouvelle procédure  : ce sera dorénavant la Direction de la santé publique et de la prévoyance sociale qui sera responsable du domaine de l’asile. Celle-ci entend, dès l’année prochaine, revoir l’attribution des mandats de prestations dans le domaine de l’asile aux organisations partenaires. L’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut (Heilsarmee Flüchtlingshilfe, HAF) pourrat-elle poursuivre son mandat étatique  ? La question est ouverte. La condition pour poursuivre le mandat serait, qu’à l’avenir, l’HAF offre non seulement l’hébergement et les cours d’allemand, mais qu’elle s’occupe également de les intégrer sur le marché du travail. Souhaitant anticiper les nouvelles exigences, l’HAF a lancé le projet HandsON. Ce dernier est conduit par Beat Habegger. Une offre de formation sur mesure «  Nous voulons débuter dès le premier jour l’intégration dans le monde du travail avec les personnes que nous accueillons dans nos structures  », dit Beat Habegger. Il s’agit de près de 1500 requérants d’asile, disposant du statut N (livret qui atteste de leur présence en Suisse). «  Avec HandsON nous mettons en place un système qui enregistre dans le statut N, le niveau des compétences, des besoins et des potentiels de la personne. Pour nous, c’est la seule façon d’encourager et de préparer de manière ciblée ces personnes au marché du travail  », ajoute Beat Habegger. «   Il est prévu que chaque personne bénéficie d’une offre de formation sur mesure comprenant des cours de langues, des engagements et des modules de postulation  », précise le chef de projet. L’intégration est un processus continu Au moment où une personne passe du statut N (requérant d’asile) au statut F (admis à titre provisoire), il faudra

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procéder avec elle à un examen de sa situation et à une planification en matière d’intégration. Ce faisant, les objectifs seront définis, pour esquisser comment l’intégration dans le monde du travail pourrait se dérouler pour la personne concernée. Le projet HandsON assure qu’avant l’examen, il existe déjà un dossier pour chaque personne, contenant des informations sur la situation de logement, les travaux effectués (engagements), les compétences linguistiques, les aptitudes et les éventuelles lacunes. Des coachs en emploi conseillent Depuis le mois de mai de cette année, l’HAF dispose de cinq coachs en emploi. Ces coachs reçoivent les dossiers des personnes qui passent au statut F et établissent avec elles une mise à jour de leur situation et une planification en matière d’intégration. «  Notre tâche est d’intégrer professionnellement les personnes admises à titre provisoire  », explique la coach, Katrin Santschi. «  Nous les conseillons dans le choix du métier et leur procurons des solutions de placement comme des places d’apprentissage, de formation ou de travail.  » Les coachs en emploi s’occupent actuellement de 86 personnes admises à titre provisoire. Ils se rendent sur place dans les Centres d’hébergement collectif ou reçoivent ces personnes dans leurs bureaux, dans le quartier bernois de Liebefeld. Chacun des cinq coachs est rattaché à un Service régional. Projet pilote dans le quartier Liebefeld Au rez-de-chaussée du bâtiment dans lequel les coachs en emploi ont leurs bureaux, HandsON gère une fabrique particulière dans les locaux d’un ancien relieur. La fabrique constitue un projet pilote, dans lequel 26 requérants d’asile disposant du statut N sont actuellement initiés aux domaines «  Travail  » et «  Apprentissage  ». Ils confectionnent des cabas sur mandat de l’Armée du Salut brocki.ch. A cet effet,

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Photo  : F. Gurzeler

L’Aide aux réfugiés de l’Armée du Salut explore de nouveaux chemins  : grâce au projet HandsON, qui se trouve pour l’heure dans sa phase pilote, les réfugiés et les personnes issues du domaine de l’asile doivent pouvoir être intégrés durablement sur le marché du travail.

Dans la fabrique au Liebefeld, les requérants d’asile acquièrent des compétences-clés.

ils utilisent des bannières en PVC, qui sont utilisées pour la publicité de façade. «  Cette fabrique n’est certainement pas un atelier protégé  », assure Beat Habegger. «  Nous voulons simuler le monde du travail et démontrer que nous sommes capables de produire, en respectant des délais, en produisant une certaine quantité, comme une petite entreprise.  » L’objectif est que les requérants d’asile acquièrent des compétences-clés comme la ponctualité, la qualité du travail et bien d’autres choses encore. Allemand, mathématiques et ordinateur Nous possédons également une salle de cours. Deux enseignants du Lern•Punkt (cours d’allemand de l’Armée du Salut) enseignent à deux groupes de différents niveaux. Les requérants suivent différentes branches comme l’allemand, les mathématiques ou l’utilisation d’un ordinateur. Que se passe-t-il si un requérant d’asile n’est pas admis et s’il doit retourner dans son pays d’origine  ? «  C’est un risque  », répond Beat Habegger. «  Mais notre position est la suivante  : cela vaut la peine d’investir dans les êtres humains, même s’ils reçoivent une décision négative. Ils pourront utiliser le savoir-faire acquis dans leur propre pays.  » Livia Hofer

L’interview complet et une galerie photo se trouvent sur  : info.armeedusalut.ch Recherche  : HandsON


Les peines et les joies du système des mutations La major Heidi Gubler et Martin Gygax, partenaire RH, nous parlent du système des mutations des officiers de l’Armée du Salut. D’où vient le système des changements pratiqué par l’Armée du Salut ? Martin Gygax  : Dès le début, lorsque l’Armée du Salut était un mouvement qui grandissait de manière exponentielle, un ordre de marche immédiat permettait une énorme flexibilité à l’Organisation. Quand le mouvement s’est étendu à d’autres pays, les officiers envoyés étaient souvent très jeunes. Comment le système des mutations a-t-il marqué votre parcours professionnel  ? Heidi Gubler  : La plupart des changements ont convenu à ma vie personnelle. Le travail dans un Poste offre une grande liberté. J’ai une photo de notre deuxième enfant alors qu’il était encore tout petit, assis dans son maxi-cosi sous un tiroir de notre bureau pendant que je faisais la comptabilité. C’est quelque chose qui est impossible si on n’est pas officier. En arrivant à la quarantaine, j’ai fait un master en théologie qui m’a permis de réunir toutes les expériences pratiques accumulées jusque-là.

Photo  : Urs Plattner

Ce système rend-il le service d’officier attrayant ou est‑il plutôt un frein  ? M. G.  : En Europe, nous sommes ancrés dans une démocratie de base, qui exige d’être impliquée dans les décisions. L’Armée du Salut Suisse peut se retrouver tiraillée entre deux directions  : prendre chaque personne au sérieux et la placer de manière optimale, mais également tenir compte des besoins de l’Organisation. Un officier peut lui aussi se sentir tiraillé  : accepte-t-il la nouvelle fonction comme si c’était Dieu qui la lui tendait, ou osera-t-il la refuser si cette mutation lui semble exagérée  ? Martin Gygax est partenaire RH pour la région Centre et suppléant à la direction du Département du personnel.

Il doit bien y avoir des tâches qui conviennent parfaitement, non  ? H. G.  : Quand j’étais à l’école d’officiers, on m’a dit un jour que la vie d’un officier contient un seul «  Poste de cœur  », tout comme les Philippiens formaient la communauté préférée de Paul. Aujourd’hui, je sais où se trouve ma ville de Philippes. Du point de vue inverse, celui du Poste, un même officier ne conviendra pas à toutes les personnes. C’est aussi un avantage des mutations  : les membres de la communauté peuvent tous profiter des diverses qualités des officiers à un moment ou à un autre. Comment l’Armée du Salut procède-t-elle ; qui décide de muter telle personne à tel endroit  ? M. G. : Le Chef divisionnaire est responsable et doit savoir où se trouvent ses officiers, connaître leurs préoccupations, remarquer leurs limites et discerner leur potentiel. Toutes ces informations sont partagées au sein de la Commission des mutations. La décision finale revient au Chef de territoire. Comment avez-vous géré les situations où vous ne vous sentiez pas à l’aise  ? H. G  : Une des ressources est spirituelle  : Dieu sait où je me trouve. Je fais partie de son plan. Il se tient à mes côtés, même si ma tâche me fait souffrir. L’autre ressource est d’être honnête et transparente avec les personnes impliquées, de manière à trouver des solutions même lorsque nous ne formions pas une équipe idéale. Cela doit être pesant lorsque des officiers remarquent qu’ils ne sont pas acceptés. M. G.  : Les officiers doivent couvrir un éventail énorme de tâches différentes et se retrouvent en même temps exposés avec leur famille entière dans une sorte de vitrine. S’y ajoute le fait que, dans notre petit Territoire, beaucoup de membres de l’Armée du Salut font partie de la même Heidi Gubler est assistante de direction pour les Centres de formation de l’Armée du Salut à Bâle et à Bienne.

famille. Ainsi, quand des officiers sont changés, leur réputation les précède bien souvent. C’est dommage, parce qu’on leur ôte de cette manière la liberté de prendre un nouveau départ. Quelles personnes ou quels procédés peuvent être utiles en cas de conflit  ? H. G  : Il faut absolument travailler avec le Conseil de direction du Poste. Le soutien de ses membres est important et solide. L’attitude du supérieur hiérarchique est également essentielle. Le Chef divisionnaire doit pouvoir défendre ses officiers et expliquer au Poste pourquoi leur situation personnelle les empêche de fournir telle ou telle chose. C’est libérateur et permet de trouver d’autres solutions. Quelles sont les chances et les risques d’un service en couple  ? H. G  : Les conjoints peuvent bien se compléter et apportent davantage ensemble que seuls. Ne pas devoir écouter prêcher la même personne tous les dimanches et ne pas côtoyer la même personne dans tous les secteurs est un atout pour le Poste, mais cela demande que le couple soit capable et apprécie de travailler ensemble. Les conflits doivent être gérés avant le dimanche, parce qu’on ne peut pas diriger un culte ensemble si la relation est tendue. Qu’est-ce qui est le plus important pour réussir à mener de front sa vie de famille et la direction du Poste  ? M. G.  : Dans l’idéal, les officiers regardent avec le Poste comment ils veulent travailler. Si les attentes du Poste se montent à 200  % mais que les officiers ont quatre enfants en bas âge, ce n’est évidemment pas réaliste. Il faut calculer le pourcentage possible et discuter la répartition des tâches entre les officiers. C’est important d’être ouvert et d’éviter qu’une pression s’installe en raison de fausses attentes et fasse souffrir le couple d’officiers. Questions  : Livia Hofer L’interview complet se trouve sur  : info.armeedusalut.ch Recherche  : Système des mutations

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Dossier  : Améliorer les conditions de travail

Travailler contre son gré L’Organisation internationale du travail estime qu’environ 21 millions d’individus sont victimes de travail forcé à travers le monde. Cela se passe aussi en Suisse.

Chacun doit être impliqué Pour combattre ce fléau, l’Armée du Salut met en place une stratégie de sensibilisation et d’information, et participe à la dénonciation de cas de traite. Pour pouvoir être efficaces, il faut qu’un maximum de monde soit attentif à ce problème. Dans cette lutte, chacun a un rôle à jouer. Mais comment faire concrètement  ? Reconnaitre les signes Les chaînes de l’esclavage moderne sont souvent invisibles. Les menaces, les mensonges et l’influence psychologique perfide de la part des trafiquants empêchent les victimes de se libérer elles-mêmes. Les victimes ne se reconnaissent pas forcément comme telles. Vous pouvez rencontrer ces personnes dans la vie quotidienne sans le remarquer. Les trafiquants déplacent souvent leurs victimes afin qu’elles ne puissent pas s’orienter et qu’elles ne soient pas reconnues. La liste suivante répertorie les signaux d’avertissement qui peuvent indiquer qu’on a à faire à de la traite d’êtres humains. Ces signes ne sont pas présents dans tous les cas de traite des êtres humains et pas toujours dans leur intégralité. Situation de travail et de vie désolants La personne  : • n’est pas libre d’aller et venir comme elle l’aimerait • a moins de 18 ans et fournit des services sexuels

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• effectue des travaux non rémunérés, mal payés ou payés seulement par pourboire • effectue des travaux exceptionnellement longs et à des moments inhabituels • n’a droit à aucune pause ou subit des restrictions inhabituelles au travail • est très endettée et incapable de rembourser la dette • a été embauchée avec de fausses promesses quant à la nature et aux conditions de travail • vit ou travaille sous des mesures de sécurité élevées (p. ex. fenêtres teintées, verrouillées ou barrées, barbelés, caméras de surveillance, etc.) Mauvaise santé mentale ou anomalies comportementales • est anxieuse, dangereuse, déprimée, soumise, tendue ou paranoïaque • se comporte de manière extrêmement incertaine et angoissée lorsqu’il est question de loi • évite le contact visuel • souffre de problèmes de santé • semble mal nourrie • montre des signes d’abus physiques ou sexuels, de violences physiques, de privation de liberté ou de torture Absence de contrôle • n’a pas ou peu de biens personnels • n’a aucun contrôle sur son propre argent, ses dossiers financiers, son compte bancaire Autres • prétend n’être qu’en visite et ne peut pas donner d’informations claires sur l’endroit où elle vit • ne connaît pas son lieu de séjour et ne sait pas dans quelle ville elle se trouve • n’a pas la notion du temps • exprime des incohérences ou des contradictions dans son histoire Obtenez plus de renseignements sur le sujet, ainsi que le manuel sur le travail forcé auprès du Service justice sociale de l’Armée du Salut  : justice-sociale.ch ou christine_volet@armeedusalut.ch

dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

Si vous observez ces signes ou que vous avez un soupçon de traite d’êtres humains, vous pouvez également contacter Act212  : act212.ch ou 0840 212 212. Il est possible de remplir un formulaire de façon anonyme. Vous pouvez également contacter LAVI, une association d’accompagnement de victime  : profa.ch/fr/services/centre-lavi. Ou encore l’annoncer à la police locale, si la personne est d’accord ou que sa vie est en danger. Sébastien Goetschmann Photo : MrAnathema_flickr.com

Parmi ces victimes, 18,7 millions (soit 90%) sont exploités dans l’économie privée, par des particuliers ou des entreprises privées ; les 2,2 millions restants (10%) sont concernés par des formes de travail forcé imposées par l’Etat. Parmi les personnes exploitées par les particuliers et les entreprises privées, 4,5 millions (22%) sont victimes d’exploitation sexuelle et 14,2 millions (68%) sont victimes de travail forcé. Toujours selon l’OIT, le travail forcé générerait 150 milliards de dollars de profits illégaux par an dans l’économie privée. Ces chiffres sont évidemment des estimations difficiles à contrôler, les activités illicites étant cachées. La réalité pourrait être encore bien plus triste.

La traite des êtres humains est une des activités illégales les plus lucratives, avec le trafic dʼarmes et de drogues. L’article complet se trouve sur  : info.armeedusalut.ch Recherche  : Travail forcé

Définition du travail forcé D’après la Convention (No. 29) sur le travail forcé, 1930, le travail forcé ou obligatoire désigne «   tout travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré  ». Des exceptions sont prévues pour un travail exigé dans le cadre du service militaire obligatoire, faisant partie des obligations civiques normales ou résultant d’une condamnation prononcée par une décision judiciaire, dans les cas de force majeure ou pour de petits travaux de village exécutés dans l’intérêt direct de la collectivité par les membres de celle-ci.


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Echos

Demande d’aide pour la Journée mondiale du bénévolat La Journée mondiale du bénévolat a lieu chaque année le 5 décembre. L’équipe de coordination du groupe de projet Bénévolat de l’Armée du Salut prépare une action de remerciement avec votre aide.

La vidéo doit être prise en format panorama.

Se sou­te­nir et ap­prendre les uns des autres

Photo  : Développement international

A GO for exchange, vous en apprendrez plus sur les engagements à court ou long terme dans un de nos pays partenaires.

28. Okt. 2017 9.30–16.00

de remerciement. Nous vous prions d’envoyer les films, photos et prénoms à benevol@armeedusalut.ch, délai le 23 octobre 2017. Major Joan Münch, responsable du groupe de projet Bénévolat Photo  : MAD

Les deux illustrations ci-dessous montrent de quelle manière doivent être prises vidéos et photos. Tous les détails supplémentaires se trouvent sur le portail d’information  : info.armeedusalut.ch (mot clé  : bénévoles). Avec votre aide, environ 7000 personnes recevront cette carte Photo  : Joe Shlabotnik_flickr.com

Le but est de créer une carte ainsi qu’un clip de remerciement. Nous vous demandons d’approcher des personnes recevant les services des bénévoles de l’Armée du Salut et de les filmer pendant qu’ils disent «  merci  » aux bénévoles, dans leur langue. Nous aimerions aussi une photo de ces personnes, pour faire la carte de remerciement avec un code QR, qui renvoie au clip de remerciement. Pour cela, vous avez besoin de personnes reconnaissantes et d’un «  smartphone  ». Enfin, il nous faudrait le prénom de la personne filmée et photographiée. (Un prénom fictif peut être utilisé si la personne le désire). Si la personne désire dire merci pour quelque chose en particulier (par exemple  : merci pour votre écoute attentive), il faut qu’elle dise «  merci  », sourie (petite pause) puis «  … pour votre écoute attentive  ».

La coopération au développement est une composante importante du partenariat entre l’Armée du Salut internationale et divers pays. Il en va de même pour l’Armée du Salut en Suisse.

Korps Bern | Poste de Berne Laupenstrasse 5

La photo doit être prise à la verticale (format portrait).

En collaboration avec nos Territoires partenaires, nous développons des projets qui les soutiennent dans différents domaines. Nous nous préoccupons de comprendre notre rôle dans une vision d’échange. Nous pouvons et devons apprendre les uns des autres. Une journée d’information avec des exposés passionnants A quoi ressemble cette coopération  ? En quoi consiste un engagement à court ou long terme  ? Notre événement annuel «  Go for exchange  » répondra à ces questions. La journée est également dédiée au thème actuel du «  choc culturel  », auquel David Gfeller de Weltweiter Einsatz für Christus (Engagement mondial pour Christ) nous convie.

Kulturschock? Choc culturel ?

Internationale Entwicklung Développement International

Bist du interessiert an der Entwicklungszusammenarbeit und wie Auslandeinsätze erlebt werden? Möchtest du deine Gemeinde und deine Freunde dafür begeistern? Dann ist das DER Tag für dich!

Es-tu intéressé(e) par la coopération au développement et aimerais-tu apprendre comment des engagements à l’étranger sont vécus ? Aimerais-tu enthousiasmer ta communauté et tes ami(e)s pour ce sujet ? Alors cette journée est pour toi !

Cela vous intéresse   ? Alors venez et invitez vos amis  ! GO for exchange  : Armée du Salut, Laupenstrasse 5, 3008 Berne, Samedi 28 octobre 2017, de 9h30 à 16h00. Apportez votre pique-nique, les boissons sont offertes.

Armée du Salut, Développement international

dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

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Echos

Témoignons de qui est Dieu  ! Dimanche 27 août, les salutistes de Suisse romande se sont rassemblés, à Granges-près-Mar­nand, pour partager une journée avec l’équipe d’Evangile en chemin. C’était une journée de joie et de fête, comme l’a souhaité la major Sylvette Huguenin, Cheffe de la Division Romande, lors de son introduction. Le Josué Brass, puis l’équipe de louange du Poste d’Aigle ont ensuite emmené l’auditoire dans un temps d’adoration. Exercices de témoignage Aujourd’hui, Hetty Overeem, pasteure itinérante hollando-vaudoise, demande aux participants de réfléchir à la plus belle chose que Dieu leur a récemment révélée sur Lui-même. Elle poursuit par le passage dans Matthieu 16, où Jésus demande à ses disciples  : «  Et vous, qui dites-vous que je suis  ?  » Simon Pierre répondit  : «  Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.  » La pasteure itinérante en dégage une manière de témoigner dont nous avons peut-être peu l’habitude. 1. Ce témoignage de Pierre ne parle pas de ce qui se passe dans sa vie, mais parle de quelqu’un d’autre  : Jésus. 2. Pierre dit qui est Christ. Il proclame des vérités sur qui est Dieu. 3. En faisant cela, il opère un choix, il prend position. Il aurait pu dire que Jésus est l’homme qui les guide, qui fait des miracles, … Mais il choisit d’affirmer que Jésus est le Fils de Dieu.

4. C’est en fait Dieu, son Saint-Esprit, qui nous inspire lorsque nous proclamons des vérités sur Lui. «  Jésus, reprenant la parole, lui dit  : ’  Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux.  ’ » (Matthieu 16  : 17). 5. Cela amène un changement d’abord dans ma vie, puis dans celle des autres. «  Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux  : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux.  » (Matthieu 16  : 18 et 19). Concernant la forme du témoignage, elle ajoute qu’il doit être transmis dans l’amour, en faisant attention de prendre son vis-àvis là où il en est. Il faut être le plus concret possible, parler par exemple d’un Dieu d’amour peut paraître vague. Enfin, il n’y pas d’excuse pour ne pas témoigner, chacun a quelque chose à partager. La matinée se poursuit avec des exercices de témoignage en groupe de quatre,

suivant la question  : «  Qu’est-ce que Dieu m’a récemment révélé sur Lui et qu’est-ce que cela a changé ou va changer dans ma vie  ?  » Ecouter Dieu et agir Suite à la pause du repas, animée par le Josué Brass, l’assemblée reprend place dans la salle du Battoir. Tout d’abord, l’opportunité est donnée à ceux qui ont peu l’habitude de témoigner de prendre la parole devant tout le monde. Puis, chacun est invité à prendre simplement un temps de silence gratuit devant Dieu. Sans rien attendre ni demander, en étant juste à son écoute. Enfin, chacun est invité à passer à l’action. A son époque, Jésus avait lavé les pieds de ses disciples (Jean 13). Aujourd’hui il est plus courant de se laver les mains avant de manger. C’est un geste hygiénique, mais cela peut aussi être un geste d’amour. Ainsi, par groupes de deux, chacun a lavé les mains de son vis-à-vis avec de l’eau, du savon, une lingette et de l’huile parfumée. Cette journée pleine de surprises s’est terminée avec la bénédiction, et peutêtre que certaines des méthodes de témoignage partagées seront réutilisées. Sébastien Goetschmann

Photos  : Sébastien Goetschmann

Plus d’infos  : info.armeedusalut.ch Recherche  : Rassemblement romand

Une partie de lʼéquipe dʼEvangile en chemin, dont fait partie le lieutenant Christoph Lässig, officier du Poste de la Broye.

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

Après l’écoute, place à l’action  : deux par deux, les participants se sont mutuellement lavé les mains.


« Quel privilège d’être un enfant de Dieu ! » La 9e édition du Camp de Music & Gospel Arts a eu lieu cet été à Waldegg. Susanne Ryser, membre du Poste de Zurich Central, y participe chaque année sans en avoir manqué une seule édition. Compte-rendu.

Une fois les chambres installées et les effets personnels rangés à leur place, tout ce monde s’est retrouvé sur la ‹  place du village  ›, curieux de découvrir des visages déjà vus lors de camps des années précédentes. Le premier souper a déjà donné l’occasion de tester les différentes sphères créatives. Des activités très variées Chaque soir, les ateliers étaient présentés pour que nous puissions choisir l’activité du jour suivant. La palette était large et proposait différentes formes artistiques comme la musique, la danse, le gospel, le travail sur pierre, la reliure et la pâtisserie. Nous avons ainsi découvert, testé et savouré de nouvelles activités au fil des jours, sans aucune pression, que ce soit au niveau du temps ou des prestations fournies.

Certains soirs, nous avons eu un moment de louange, que nous appelions ‹  célébration  ›  : tous ensemble, nous chantions à la gloire de Dieu, et les groupes présentaient ce qu’ils avaient appris et exercé dans les ateliers au cours de la journée. C’était touchant de voir le cœur mis à l’ouvrage pour tenter de nouvelles choses, puis le courage de le montrer à d’autres. Il s’agissait surtout de rendre gloire à Dieu avec ses capacités parfois nouvelles. Le 1er août, c’est une troupe internationale qui a célébré ensemble la fête nationale.

choses d’une nouvelle manière et emporté des impulsions innovantes en rentrant chez moi. J’ai participé en tant que célibataire et j’ai beaucoup apprécié de passer cette semaine à Rickenbach avec des parents, des ados, des enfants, des bébés et d’autres personnes seules. Discuter et rire, être sérieuse et créative. C’était passionnant de louer Dieu avec autant de personnes d’origines si différentes. J’espère bien participer à la dixième édition du camp, car je n’en ai encore manqué aucune  !  » Susanne Ryser Poste de Zurich Central

Une grande famille Le mercredi, c’était ‹  Day out  ›. Tous les participants se sont rendus au  Sissacher Fluh (ancien refuge en ruine) pour griller des saucisses et se mesurer aux autres groupes au jeu des échelles. C’était impressionnant de voir, au cours de cette journée magnifique, cette communauté multiculturelle devenir une grande famille. Nouvelles impulsions, discussions intéressantes Le Camp de Music & Gospel Arts m’a énormément plu   ! J’ai découvert des choses inconnues, apprécié d’anciennes

Photos  : MAD

«  C ette année était différente des précédentes, car les participants formaient un groupe multiculturel : de jeunes réfugiés, un jeune Hongrois, deux jeunes Russes, un couple originaire du Congo et bien sûr des représentants de différentes régions de Suisse. Nous avons parlé en bon allemand, en français, en anglais et en suisse allemand, et savouré la compagnie colorée et composite de personnes de tous les âges, pendant une semaine créative à Waldegg.

En route pour le Sissacher Fluh, la communauté multiculturelle devient une grande famille.

Mes problèmes de santé ne m’ont pas empêchée de participer à quelques ateliers. J’ai réussi à façonner de ma seule main valide un objet créatif en béton ‹  Ytong  › et j’ai fait quelques traversées dans la piscine chaque matin avant le déjeuner. Louer Dieu par l’art et le chant Après le déjeuner, jeunes et vieux célébraient chaque jour un culte en commun. Le thème du camp était ‹  batstoi pour la couronne  ›. Nous avons entendu et vécu l’histoire de David au cours de la semaine. A une occasion, nous étions nous-mêmes les enfants du roi et j’ai pris une nouvelle fois conscience du privilège que c’est d’être un enfant de Dieu.

Créativité et nouveautés, par exemple par la musique. dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

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Notabene

Mutations internationales

Agenda des Chefs Les commissaires Massimo Paone, Chef de territoire et Jane Paone, Présidente territoriale Société & Famille   : 15 octobre  : Culte au Poste de La Chauxde-Fonds 19 octobre  : Vernissage de livre Kinderhaus Holee 27 octobre  : Evénement PR à Zurich 4 –14 novembre  : Conférence internationale des responsables en Californie, USA 16 novembre  : Conseils d’officiers à Zurich Nord 17 novembre  : Conseils d’officiers à Yverdon-les-Bains 3 décembre  : Culte au Poste de St-Gall 8 décembre  : Réunion du Conseil de fondation de lʼArmée du Salut Suisse à Berne Lte-colonelle Marianne Meyner, Secrétaire en chef  : 19 octobre  : Vernissage de livre Kinderhaus Holee 27 octobre  : Evénement PR à Zurich 5 novembre  : Culte au Poste de Basel Gundeli 16 novembre : Conseils d’officiers à Zurich Nord 17 novembre : Conseils d’officiers à Yverdon-les-Bains 26 novembre  : Journée spirituelle au Centre de formation à Bienne 8 décembre  : Réunion du Conseil de fondation de lʼArmée du Salut Suisse à Berne

Conseils d’officiers 29 mars 2018 avec le Général  : Conseils nationaux d’officiers, Poste de Berne

Promotion à la gloire du Ciel Le père de la capitaine Elisabeth RomySchweizer, Peter Schweizer, a été rappelé par le Seigneur le 10 août 2017, à l’âge de 87 ans. Le père du major Walter Sommer-Hänggeli, Walter Sommer, a été rappelé par le Seigneur le 14 août 2017, à l’âge de 87 ans. Nous souhaitons aux familles en deuil la paix et le réconfort que seul Dieu peut apporter.

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Au 1er septembre 2017 Les colonels David et Sharron Hudson sont devenus responsables nationaux des USA. Le colonel David Hudson comme Commandant national et la colonelle Sharron Hudson comme Présidente nationale des Ministères Féminins (MF), avec promotion au grade de commissaire. Ils succéderont aux commissaires David et Barbara Jeffrey, qui se retireront du service actif. Les colonels Jeffrey et Dorothy Smith ont été mutés au QG national des USA, respectivement comme Secrétaire en chef national et Secrétaire nationale des MF. Les colonels Stephen et Janice Howard sont devenus Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire des USA Centre. Au 1er octobre 2017 Les commissaires Oscar et Ana Sánchez sont devenus responsables territoriaux, respectivement comme Chef de territoire et Présidente territoriale des MF, pour le Territoire du Mexique. Ils succèdent aux colonels Ricardo et Sonia Bouzigues, qui se retirent du service actif. Les colonels Edward et Deborah Horwood sont devenus responsables territoriaux, respectivement comme Chef de territoire et Présidente territoriale des MF, pour le Territoire du Brésil. Les majors Wayne et Deborah Bungay sont devenus responsables territoriaux, respectivement comme Chef de territoire et Présidente territoriale des MF, pour le Territoire de la Tanzanie, avec promotion au grade de colonel. Au 1er novembre 2017 La major Heather Rodwell deviendra Secrétaire territoriale des MF pour le Territoire de la Nouvelle-Zélande, des Fidji et des Tonga, avec promotion au grade de colonel. Les lts-colonels Gracia et Lydia Matondo deviendront responsables de Command, respectivement comme officier commandant et Présidente des MF, pour le Command de l’Angola.

dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

Les colonels Innocent et Norma Kwenda deviendront respectivement

Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des MF, pour le Territoire de la République démocratique du Congo.

Le monde entier se mobilise Célébration «   Le monde entier se mobilise  » le dimanche 8 octobre Un événement de célébration aura lieu le dimanche 8 octobre 2017 au Poste de Regent Hall, Londres. Une réunion de sainteté débutera à 12h00 (heure suisse), suivie d’une marche et d’une session en plein air à 13h30 et d’une réunion de célébration à 15h30. Les personnes qui ne peuvent se rendre sur place ont la possibilité de suivre cette journée en direct sur Facebook  : facebook.com/ mobilising ou le site Internet  : mobilising. salvationarmy.org.

Mutations nationales Le major Daniel Imboden, responsable de programme au Centre de formation, est chef du Département du Personnel, à temps partiel, et responsable de programme à temps partiel, depuis le 1er septembre et jusquʼau 1er juillet 2018, lorsquʼil reprendra la direction du Département du Personnel à temps plein. Le major Willi Gubler, collaborateur à Essen Daheim et au Service des prisons, est devenu collaborateur diaconie/service de visites région Bâle et Service des prisons, à la Division Mitte, depuis le 1er septembre. Le major Hans-Peter Leiser, Service dʼaumônerie et Service des prisons, est devenu collaborateur au Service des prisons au QGT, depuis le 1er septembre. Le major Markus Zünd, Chef divisionnaire de la Division Ost et responsable du Poste de Zurich Central à temps partiel, et la major Renée Zünd, Secrétaire Société & Famille (S  &  F ) de la Division Ost, prendront leur retraite le 1er juillet 2018. Les majors Markus et Eva Brunner, responsables du Poste de Zentralschweiz, deviendront respectivement Chef divisionnaire et Secrétaire S  &  F de la Division Ost, le 1er juillet 2018. La succession pour Zentralschweiz sera ultérieurement.

le Poste de communiquée


Informations et inscriptions auprès de la major Evelyne Rothacher, formation des adultes evelyne_rothacher@ armeedusalut.ch ou au 079 245 93 81. ads-centredeformation.ch

Félicitations 90 ans 27 novembre  : Major Margrit Schranz, Ausserschwandstr. 1, 3715 Adelboden 6 décembre  : Major Margaretha Zimmermann, Zündliweg 5, 3714 Frutigen 80 ans 29 novembre  : Major Willy-Fred Schaffter, Avenue de Traménaz 17, 1814 La Tour-de-Peilz 5 décembre  : Major Maggy Sterckx, Rue des Philosophes 20 A, 1400 Yverdon-les-Bains 75 ans 16 octobre  : Major Claudine Burkhalter, Rue des Mornets 24c, 2520 La Neuveville 9 novembre  : Major Käthi Mosimann, St. Gallerstrasse 192, 9200 Gossau SG 70 ans 29 octobre  : Major Edith Ringger, Häberlinstrasse 53, 8500 Frauenfeld Le rassemblement des évangéliques romands one’, aura lieu le 18 novembre 2017, au Forum de Fribourg. Infos pratiques et billetterie  : one-event.ch

Parcours de vie

Major Hildegard Ruch

Major Daniel Roth-Borioli

Hildegard Ruch et son frère jumeau ont vu le jour en 1923, à Crailsheim (D). Après la guerre, les parents sont revenus en Suisse avec leurs six enfants, et la famille a d’abord vécu à Heimisbach, puis à Berthoud. Hildegard a été touchée par Dieu au cours d’une conférence missionnaire alors qu’elle était encore enfant. Convertie à l’âge de 16 ans, elle a reçu un appel très clair pour la mission et découvert l’Armée du Salut grâce à une amie. Son diplôme de commerce en poche, elle est entrée à l’Ecole d’officiers en 1949, puis, après une année comme Sergente-cadette, elle sert comme officière de Poste à Malleray, Sainte-Croix et Vienne.

Daniel Roth est né le 14 juillet 1936, à la Neuveville. Il est le deuxième enfant de la famille et rapidement sa grande sœur Lilette l’appelle Frérot. Surnom vite adopté et encore aujourd’hui certains ne le connaissent que sous ce nom-là. A l’âge de 17 ans, Daniel remet sa vie à Dieu et s’engage fidèlement dans les activités du Poste de la Neuveville. Lors d’un week-end de réunions, il rencontre une charmante jeune fille, Denise. Six ans après, le 6 juin 1959, ils unissent leur vie. Un premier enfant arrive rapidement, une petite fille, Anne-Catherine. Trois ans plus tard, Claude-Evelyne fait son entrée dans la famille. C’est juste un peu plus tard que Daniel reçoit clairement du Seigneur l’appel à le servir à plein temps comme officier de l’Armée du Salut. Il envoie donc sa lettre de candidature, convaincu qu’il sera refusé, ayant déjà deux enfants. A cette époque, ce n’était pas imaginable d’aller à l’école militaire avec de la famille. L’enveloppe contenant la réponse lui laisse un doute. Elle est trop grosse pour qu’il n’y ait qu’un «  non  ». En effet, elle contient tout le dossier de candidature à remplir, et c’est au mois de juillet 1964, que Daniel et Denise entrent à l’Ecole militaire à Berne. Ils en ressortiront Lieutenants en juin 1965, avec un enfant de plus, Daniel. Leur première affectation les mène à Château-d’Oex, puis départ à l’étranger, en Belgique. Après trois ans, retour en Suisse, à Tramelan. Après neuf ans dans les Postes, Daniel et Denise prennent le chemin de l’Œuvre sociale, d’abord à la brocante à Lausanne, puis à la Maison du Devens à Saint-Aubin. Là, il fait un premier infarctus à 48 ans à peine, qui sera malheureusement suivi par d’autres. Daniel retournera à la brocante à Lausanne, où il servira fidèlement jusqu’à l’âge de la retraite et bien au-delà  ! Pendant sa vie, Daniel a eu la joie d’accueillir neuf petits-enfants et huit arrière-petits-enfants, mais aussi de bénir et encourager de nombreuses personnes durant son ministère.

Hildegard a débarqué au Congo belge le 31 décembre 1953, et a accompli différentes tâches au cours de ses 14 ans de service missionnaire  : gestion de la Librairie salutiste, travail parmi les enfants et les jeunes, enseignement religieux dans les écoles et secrétariat au Quartier Général national de Kinshasa. Elle s’est également beaucoup déplacée, en pirogue sur le fleuve Congo ou en jeep sur les ponts instables, pour partager la Bonne Nouvelle jusque dans les villages reculés de la brousse. Les missionnaires ont dû quitter le pays après son indépendance en 1960. De retour en Suisse, ses premières mutations furent à l’Ecole d’officiers et au bureau du Secrétaire en chef, ensuite de quoi elle a créé le Département des missions, au Quartier Général territorial. C’est elle qui a envoyé de nombreux missionnaires, infirmières et bénévoles dans différents pays d’Afrique et d’Amérique du Sud ainsi qu’en Haïti. Son arrivée à la retraite, en 1987, ne l’a pas empêchée de rester active plusieurs années au Département des missions. En 1997, Hildegard Ruch s’est installée à Berthoud avant d’entrer à l’EMS Schlossmatt en 2012. Son Père céleste l’a rappelée à lui le 3 septembre 2017. La Rédaction

Photo  : MAD

• Relation d’aide et ministère pastoral  : enseignant major Daniel Imboden, du 27 octobre au 8 décembre 2017, au Centre de formation à Bienne. • Responsables de cellules  : les samedis 28 octobre 2017, 11 novembre 2017, 13 janvier et 10 février 2018, au Poste d’Huttwil. Cours traduits en français, manuel en français. Cours ouvert à toute personne intéressée à devenir responsable de cellule, d’entente avec son officier de Poste. • Cours sur la gestion du stress  : enseignante major Evelyne Rothacher, vendredi 3 novembre 2017, au Centre de formation à Bienne. • Gestion de l’innovation – Pourquoi et comment  ?  : enseignant Michel Sterckx, le 27 octobre 2017, au Poste d’Yverdon-les-Bains.

Parcours de vie

Photo  : MAD

Cours ouverts à tous

Le 30 août 2017, après des semaines ponctuées par des hospitalisations, son Sauveur et Seigneur lʼa rappelé à lui. La Rédaction

dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

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Maintenir le dialogue

Commande des cartes de Noël Le Département marketing & communication est heureux de vous proposer quatre cartes aux ambiances de Noël. Celles-ci ont été créées avec beaucoup d’amour par l’illustratrice Eva Künzi, tout spécialement pour l’Armée du Salut. Au cours des dernières années, les cartes de Noël arrivaient dans les différents sites de l’Armée du Salut suite à une commande groupée. Il en va désormais autrement  : vous avez la possibilité de télécharger les quatre différents motifs en ligne, et de les imprimer vous-même ou de les commander en plus grande quantité dans l’imprimerie de votre choix.

Pour plus d’informations, contactez graphisme@armeedusalut.ch. D’autres œuvres de l’illustratrice Eva Künzi peuvent être trouvées sur evakuenzi.wordpress. com.

JAB

3001 Berne

Pour accéder aux cartes, recopiez le lien suivant dans la barre URL   : bit.ly/2017christmascards. Vous découvrirez l’image que vous voyez dans la capture d’écran ci-dessous.

Si vous commandez les cartes dans une imprimerie, assurez-vous de télécharger le fichier avec le bord de rognage correct. Certaines imprimeries travaillent avec une marge de 2 mm, d’autres avec une marge de 3 mm. Les différents réglages, ainsi que des liens directs vers des imprimeries sont disponibles dans les dossiers respectifs.

La Rédaction

Les cartes se trouvent dans quatre dossiers différents  : comme cartes pliantes, cartes postales, à imprimer soi-même ou pour publier sur les réseaux sociaux. Vous pouvez ouvrir le dossier de votre choix ou télécharger tous les dossiers sur votre PC en même temps. Dans ce dernier cas, cliquez sur «  Télécharger  » en haut à droite.

Impressum Bimestriel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse, Autriche & Hongrie Laupenstrasse 5 - CP - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 02 redaction@armeedusalut.ch Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Sergent Philipp Steiner (Responsable Marketing & Communication), Florina German (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann, Livia Hofer (Rédaction), Crystel Müller et Pierre de Herdt (traduction) Layout Quartier Général territorial Impression Rub Media, Wabern/Berne Fondateur William Booth Général André Cox Chef de territoire Commissaire Massimo Paone Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 23.– | 32.50* CHF 48.– | 67.–*

Dialoguer avec Dieu

Ouvriers avec Dieu Dieu bâtit son église ; Et, par pure grâce, Dans cette construction, Nous avons tous une place.

Il accueille nos talents, Nos dons, nos savoir-faire Pour édifier sa maison De manière à lui plaire.

Dieu bâtit son église, Sa demeure, son trône. Ouvriers avec lui, Nous forgeons sa couronne. Général John Gowans (†)

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dialogue · bimestriel de l’Armée du Salut · octobre 2017

«  Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt quʼil travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin.  » Ephésiens 4:28


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