Dialogue 04/2011 - Servir et gagner

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d ialogue Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut

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Photo  :  Bernhard Stegmayer

Servir et gagner Devenir vainqueur en se faisant serviteur

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Portrait  : Anne-Catherine Charpilloz

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En action  : Le travail de la «  Passantenhilfe  » de Berne

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Nouvelles salutistes

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Courrier des lecteurs Concerne dialogue 1  : Dossier «  Vers un avenir meilleur  ?  » Interview du major Christian Eckert. Sur cette double-page il est écrit  : «  Avant la chute, l’être humain était physiquement comme un ange dans la proximité illimitée de Dieu. Les ‹  habits  › qu’il lui a fabriqués ensuite ne seraient rien d’autre qu’une sorte de peau, le séparant et le liant dans un corps physique matériel.  » La Bible ne dit pas du tout cela. La Bible précise autre chose de très différent. • Adam a été créé à partir de la poussière, avec un corps animal (voir aussi 1 Corinthiens 15  :  44). • Le fait qu’un animal ait été tué, juste après qu’Adam et Eve aient péché, et que la peau de cet animal a été utilisée par Dieu pour revêtir Adam et Eve, fait penser au sacrifice animal qui couvre le péché, en attendant que Jésus ôte ce péché  : «  l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde  » (Jean 1  :  29). • Dans 1 Corinthiens 15, le contexte du verset 44 parle du 1er Adam et du 2e Adam  : de Dossier «  Vers un avenir meilleur  ?  » J’ai lu avec intérêt le dossier  : «  Vers un avenir meilleur  ?  » du dialogue de janvier. C’est avec une certaine déception que j’ai dû constater que l’équipe rédactionnelle se contente de restituer le modèle courant dispensationaliste de la fin des temps dans les milieux évangéliques, sans au moins faire allusion aux autres approches théologiques de la fin des temps. Après une étude approfondie de ce thème, j’ose douter du fait que «  la feuille de route pour la fin des temps  » soit compatible avec le sens et le but profond de la Révélation. Franz Stuhlhofer a décrit dans son livre  : «  Das Ende naht  » où peuvent mener les

Peinture  : Ford Madox Brown

Dialogue

même que le 1er Adam est bien Adam en personne (corps, âme et esprit) le 2e Adam est Jésus en personne  : c’est lui, homme sans péché, qui est mort sur la croix. • C’est donc extrêmement important de préciser qu’Adam n’était absolument pas physiquement comme un ange. Quant à savoir quoi croire et qui croire, l’Ecriture Sainte l’explique dans 1 Jean 2  :  27 «  Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne  ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, ...  » (lire aussi le contexte). Dans ce passage, l’onction est le Saint-Esprit qui habite chaque enfant de Dieu. Les enseignants ne sont pas infaillibles  ; aussi est-il recommandé de vérifier ce qu’ils disent  : «  Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique  : ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact.  » (Actes 17  :  11). Marc Rossel, soldat

spéculations dispensationalistes  ! Les erreurs de ces «  Spécialistes de la Fin des temps  » (Editions Brunnen) sont parfaitement mises en lumière. Je conseille vivement à ceux qui veulent vraiment s’informer sur le thème «  Fin des temps  », de lire le livre  : «  Zukunft. Hoffnung. Bibel. Evangelikale und das Ende  » de Roland Hardmeier (Editions Betanien). Il est parfaitement justifié et intéressant d’examiner de façon critique nos propres positions sur la fin des temps puisqu’elles peuvent influencer de façon consciente ou inconsciente notre conception (spirituelle) du monde.

Une vie de service Jésus n’est pas venu sur terre en grande pompe, comme on aurait pu l’attendre du Fils de Dieu. Il ne s’est pas assis à la table des hauts-dignitaires participant à de merveilleux banquets. Au contraire, Il s’est humblement fait serviteur en lavant les pieds de ses propres disciples, pour leur montrer l’exemple à suivre. Ce n’est pas une option que de servir son prochain, c’est une obligation. En tant que serviteurs du Christ, nous sommes appelés à aider notre prochain. «  Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites.  » Matthieu 25  : 40. Dieu nous appelle à vivre une vie de service. Par ses nombreuses actions, l’Armée du Salut répond à cet ordre divin, en se mettant au service de son prochain et particulièrement de ceux qui sont dans le besoin. En plaçant le message de l’Evangile au centre de nos vies, le service devient tout naturel.

Matthias Stalder, Huttwil Sébastien Goetschmann

Concerne la lettre de Matthias Stalder Monsieur Matthias Stalder a fortement critiqué dans sa lettre de lecteur le dispensationalisme (doctrine des diverses périodes de révélation et de salut) et les présente comme des erreurs. Le livre qu’il recommande «  Zukunft. Hoffnung. Bibel.  » de Roland Hardmeier est en effet l’un des ouvrages les plus riches en enseignements sur le thème de la fin des temps. Dans sa critique du dispensationalisme, Roland Hardmeier omet toutefois d’indiquer que ce système théologique ne suit pas des voies immuables.

Les adversaires de ce système affirment que le dispensationalisme diviserait la Bible avec pour effet d’en détruire l’unité. Il convient toutefois de réfuter ces propos en disant que le dispensationalisme ne masque pas l’unité de la Bible, mais aide justement à la clarifier. Il replace les révélations progressives de l’ère de Dieu au centre même de l’histoire du salut. Cette vision considère l’unité, la multiplicité et le caractère progressif des objectifs de Dieu par rapport au monde, comme aucun autre système théologique. Matthias Bitterlin

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Charte internationale de l’Armée du Salut L’Armée du Salut est un mouvement international et fait partie de l’Eglise chrétienne universelle. Son message se fonde sur la Bible. Son ministère est motivé par l’amour de Dieu. Sa mission consiste à annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et à soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines.


Info AdS

Le cri de guerre continue de retentir

Dans le cadre de la rédaction et en collaboration avec les Postes et les établissements, de nouvelles pistes doivent être explorées afin d’accroître l’écho rencontré par le message et les sujets que défend l’Armée du Salut. Afin d’élucider cette question, le Département

Marketing  & Communication a lancé un projet destiné à vérifier les besoins et, s’appuyant sur les possibilités actuelles Image  :  Fotolia

Les publications de l’Armée du Salut ont donné durant des décennies une voix à la résistance contre l’exclusion sociale et l’injustice persistante envers les défavorisés. Elles abordaient par ailleurs clairement le message de Dieu. «  Tout ce que nous savons de notre société, nous le savons par les média  », écrit le sociologue allemand Niklas Luhmann (1996). Les possibilités d’accès à l’information ont définitivement changé. Aujourd’hui, les publications de l’Armée du Salut, comme d’autres petits tirages, disparaissent dans la masse de publications inondant nos ménages.

existant dans le domaine des relations publiques, à analyser et développer les publications. Etant donné les limites des ressources en personnel, le volume des publications devra momentanément être adapté afin de permettre la réussite du projet. A partir d’avril, «  Espoir  » ne paraîtra plus qu’une fois par mois et le «  D ialogue  » sera ramené de 16 à 12 pages. La fréquence de parution et le contenu du «  Trialog  » restent inchangés. Ces mesures à court terme doivent permettre d’analyser de manière approfondie les activités de rédaction, de répondre à l’aspiration de présenter prochainement à nos publics cible des contenus attractifs et de communiquer efficacement vers l’intérieur comme vers l’extérieur sur des sujets importants.

Nous sommes bombardés de publications en tout genre. L’Armée du Salut cherche des solutions pour améliorer l’impact de son message.

Martin Künzi, Chef du Département marketing et communication

De vous à moi

Photo  :  AdS

Si la résurrection n’était que légende Si la résurrection du Christ n’était qu’une légende, ma foi serait morte. C’est si simple et pourtant d’une importance capitale. S’il n’y avait jamais eu de résurrection, des millions de personnes se seraient trompées pendant des centaines d’années. Elles auraient cru à la résurrection du Christ et à la leur, et toute cette foi aurait été inutile. Quant à moi, j’aurais basé ma vie et ma vision du monde sur un leurre.

Ou peut-être sont-ce les femmes qui, si tôt le matin, alors qu’il ne faisait pas encore vraiment jour, sont simplement arrivées vers le mauvais tombeau, vide. Le corps de Jésus aurait pu être volé et jamais retrouvé, créant la rumeur selon laquelle Jésus serait ressuscité et monté au ciel.

Le concept de résurrection symbolique n’a rien de nouveau. La littérature en est remplie  : une personne est radicalement transformée après un moment de totale clarté religieuse ou intellectuelle. L’ancienne vie et sa manière de penser et d’agir est «  morte  » ; une vie nouvelle commence  : une résurrection a eu lieu.

A une certaine époque, d’autres arguments ont aussi été populaires  : il se serait certes passé quelque chose de spécial, on ne saurait pas exactement quoi, mais sûrement pas une résurrection d’entre les morts. Tout serait réduit à deux aspects, avant tout psychologiques. Premièrement, l’aspiration à quelque chose de meilleur que les anciennes traditions juives et que les lois religieuses impossibles à respecter. Deuxièmement, la grande et forte personnalité de Jésus  aurait tellement impressionné, surtout les personnes simples et pauvres, qu’il aurait conservé même après sa mort une force toujours vivante pour elles.

Pour prévenir l’échec, je pourrais prendre un peu de distance en prétendant qu’il se pourrait que Jésus soit ressuscité. On pourrait également supposer que Jésus n’était pas mort, qu’il a disparu de la circulation après s’être remis de ses malheurs.

Pourquoi ma foi serait-elle morte  ? Toutes les hypothèses liées à l’identité du Christ seraient fausses  : son être, sa nature, sa relation avec le Père. Son œuvre sur terre serait soit mensongère soit de faible importance. Son rôle de médiateur

entre nous les hommes et Dieu serait impossible  ; sans la résurrection du Christ nous n’aurions pas accès à Dieu. Toutes les déclarations au sujet d’un retour de Jésus seraient ridicules. Jésus, ses disciples et apôtres, qui ont dit et écrit tant de choses là-dessus, se seraient tous complètement trompés. Et surtout  : personne n’aurait vaincu la mort. La question «  mort où est ta victoire, mort où est ton aiguillon  ?  » serait dénuée de sens. On devrait admettre qu’il n’y a pas de victoire sur la mort et que l’aiguillon du péché est toujours présent. Personnellement, j’entends autre chose  : «  Il n’est point ici, mais il est ressuscité. Souvenez-vous de quelle manière il vous a parlé, lorsqu’il était encore en Galilée, et qu’il disait  : ‹  Il faut que le Fils de l’homme soit livré entre les mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et qu’il ressuscite le troisième jour.  ›  » Finalement, c’est comme pour beaucoup de choses, dans la vie  : on le croit ou on ne le croit pas. Quant à moi, je crois que Jésus est ressuscité et qu’il a vaincu la mort  : la vôtre et la mienne. Je vous souhaite des fêtes de Pâques bénies. Commissaire Kurt Burger, Chef de Territoire kurt_burger@swi.salvationarmy.org «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Portrait - Anne-Catherine Charpilloz

Appelée à servir son prochain Anne-Catherine Charpilloz (51) habite La Tour-de-Peilz avec son mari Pierre-Yves. Maman de 3 enfants et grand-maman de 2 petits enfants, elle travaille au Phare-Elim depuis mars 2004 et y occupe le poste d’infirmière-cheffe depuis janvier 2007. Comment êtes-vous arrivée à ce poste d’infirmière-cheffe  ? Anne-Catherine Charpilloz  : Mon parcours est un peu atypique. J’ai exercé deux métiers, celui d’officière et celui d’infirmière. Les deux par vocation.

A-C. C.  : Les deux sont des métiers relationnels, où les personnes que nous côtoyons ont besoin d’être aidées. Dans le métier d’infirmière, je dirais que le service est double, il y a naturellement celui des soins, mais aussi celui d’être à l’écoute.

Jeune, j’ai eu quelques difficultés dans la poursuite de mes études, suite à un grave accident de voiture. Je savais que je voulais devenir infirmière, mais j’ai dû passer par une école de commerce puis faire une passerelle. Je me rends compte aujourd’hui que mes études de commerce me sont utiles pour les tâches administratives.

Depuis que je travaille au Phare, j’ai plus de contacts, que ce soit avec les résidents, les familles, le réseau des infirmières, toutes ces personnes viennent spontanément. En tant qu’officiers, c’est souvent nous qui devions aller à la rencontre de l’autre.

Après mon diplôme d’infirmière, mon mari et moi avons été appelés à servir comme officiers, ce que nous avons fait pendant 20 ans. Ensuite nous avons eu besoin de changement. J’ai réactualisé mon diplôme, travaillé comme infirmière dans diverses institutions, puis la fonction d’infirmièrecheffe m’a été proposée.

Photos  : Aurélien Bergot, whitebalance.ch

Officière et infirmière, les deux sont des métiers au service de son prochain. Quelles-sont les différences  ?

En quoi le Phare-Elim est-il différent d’un autre EMS  ? A-C. C.  : Le Phare est reconnu pour être très exigeant en ce qui concerne le respect des résidents, mais également du personnel. Nous faisons tout pour que les personnes âgées aient le maximum de confort possible. Nous avons également une offre spirituelle accrue ... En plus des deux cultes hebdomadaires (mercredi après-midi et dimanche matin) et des prières avant les repas, la major Rosmarie Schmid, notre aumônière, propose diverses animations spirituelles, comme des méditations, et se tient volontiers à la disposition des résidents. Justement, quels sont les besoins spirituels des personnes âgées  ? A-C. C.  : La moyenne d’âge de nos résidents est de plus de 90 ans, ces personnes ont des habitudes dont les cultes dominicaux font partie. Les personnes en fin de vie demandent souvent à voir soit un pasteur, soit l’aumônière. Je pense qu’à leur âge, ils ont particulièrement besoin d’écoute et de soutien.

Anne-Catherine Charpilloz est infirmière-cheffe au Phare-Elim depuis janvier 2007.

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Personnellement, comment partagezvous votre foi  ? A-C. C.  : C’est particulier, ayant été officiers au Poste de Vevey pendant neuf ans, nous venions régulièrement au Phare-Elim pour y apporter les cultes ou des méditations. Je connaissais donc déjà une partie des gens et eux me connaissaient comme

Le service de son prochain commence par être disponible et à l’écoute.

officière. Cependant, comme pour tout chrétien, partager sa foi se fait dans notre comportement, notre manière d’être. J’essaye de rester le plus disponible possible, d’être à l’écoute, aussi bien pour les résidents que pour le personnel. D’ailleurs, chacun sait que quand la porte de mon bureau est ouverte, je suis disponible pour les écouter, pour partager un souci ou une situation difficile. Certains viennent parfois me demander de prier ensemble. Si personnellement mon métier me permet d’aider des gens au quotidien, je crois que tout chrétien est appelé à se mettre au service de son prochain. Questions  : Sébastien Goetschmann

Quelques chiffres  : 44 résidents 5-6 personnes en unité d’accueil temporaire par jour. 40 personnes travaillant dans les soins, soit une trentaine fixe et une dizaine comme pool de remplacement constitué d’étudiants. 15 bénévoles.


Le saviez-vous ? Invités à croire

Image  : flickr

Message de Pâques  de la Générale

Image  : AdS

On évolue avec le temps … les perspectives changent. Vous connaissez sûrement cela. De même, notre lecture, notre compréhension des événements de Pâques peut ainsi évoluer. Est-ce la vie qui nous fait ainsi mûrir  ? Ou peut-être l’expérience que nous avons de la grâce de Dieu qui nous amène à lire autrement les Écritures  ? Quoi qu’il en soit, c’est particulièrement vrai pour moi quand je lis la réaction de Thomas, lorsqu’il entend dire que Jésus est ressuscité. Nous serions peut-être tentés de le traiter d’incrédule. L’Evangile nous dit qu’il n’était pas avec les autres disciples quand Jésus vint les trouver, mais bien sûr ils se sont dépêchés de lui annoncer la bonne nouvelle  : «  Nous avons vu le Seigneur  !  » (Jean 20, 25). Vient alors la réplique bien connue  : «  Si je ne mets pas le doigt sur la marque des clous … et de la lance … je n’y croirai pas  » (v. 25). Il faut le voir pour y croire, c’est en tout cas ce que pense Thomas. Une semaine plus tard, Jésus se montre à nouveau. Cette fois, Thomas est avec les autres. Après les avoir salués, «  L a paix soit avec vous  » (v. 26), Jésus s’adresse à Thomas  : «  …Regarde mes mains … Cesse de douter, et crois  » (v.27). Ces pa-

roles sont transcrites simplement  : ni capitales, ni gros caractères, ni même un point d’exclamation. Il arrive pourtant qu’elles soient lues comme s’il s’agissait d’une semonce, adressée par un Maître sévère à un disciple borné. N’avez-vous pas envisagé qu’il pouvait s’agir plutôt d’une invitation amicale, faite à un homme en peine  ? Ce jour-là, Jésus est venu spécialement pour Thomas. Le Seigneur ressuscité connaît les cœurs de ses disciples. Il sait que Thomas ne demanderait pas mieux que de le rencontrer personnellement, tout comme ses amis avant lui. Thomas est suffisamment honnête pour exprimer ses doutes  : il ne peut pas admettre l’incroyable, l’incompréhensible. Ayant été témoin de certains des miracles de Jésus, il aurait peut-être dû considérer que c’en était un autre. Mais pour lui, ressusciter après une crucifixion était tout bonnement impensable. Ce moment n’a peut-être pas été particulièrement embarrassant pour Thomas  ; il n’est pas humilié. Jésus ne se soucie pas de le morigéner devant ses amis pour son «  incrédulité  ». Je crois plutôt que, lorsqu’il l’invite à mettre le doigt sur ses cicatrices, Jésus lui souffle une parole de confiance. Qu’en pensez-vous  ?

Bien sûr, nous ne pouvons aller au-delà du texte. Mais nous pouvons lire les Ecritures à la lumière de ce que nous connaissons par ailleurs de Jésus-Christ, de sa manière de faire et d’être. Sachant par expérience combien il est compréhensif et bon, nous pouvons lire l’histoire de Thomas comme si elle rejoignait la nôtre. Combien de fois n’avons-nous pas entendu d’autres individus dire combien la présence de Jésus les rendait heureux, quand cette expérience nous était tout à fait étrangère. Plutôt que d’exprimer nos doutes, nous avons gardé le silence, voire essayé d’afficher une conviction que nous n’avions pas. Mais pour ceux qui désirent véritablement le connaître, Jésus vient  ! Il n’exprime ni condamnation ni reproche, juste quelques mots murmurés. Il nous donne de vivre quelque chose de si convaincant que cela devient pour nous certitude absolue. Il est vivant. C’est vrai. Nous pouvons sûrement faire nôtre la réponse de Thomas  : «  M on Seigneur et mon Dieu  !  » (v. 28). Il n’en est pas de plus merveilleuse  ! Générale Linda Bond

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En action - «  Passantenhilfe  » de Berne

Le trio de la «  Passantenhilfe  »

Photos  : Martin Heimann

L’Armée du Salut offre un soutien direct à tous ceux qui ne sont nulle part les bienvenus  : la «  Passantenhilfe  » se soucie des personnes dans la misère. Il est 9h30 et trois hommes se trouvent déjà devant la porte de la «  Passantenhilfe  » de Berne. On les laisse entrer. Seev Levy et Manfred Jegerlehner finissent de boire leur thé matinal. Levy est le responsable du centre, Jegerlehner travaille comme diacre social. La tasse de thé du matin fait part du rituel journalier, mais ce n’est pas un instant d’égoïsme. On le met à profit pour procéder à des échanges de vues sur les clients, se donner mutuellement des conseils sur l’assistance à leur apporter ou prendre du recul sur certains cas difficiles. Levy et Jegerlehner ont un lien particulier, comme ce dernier nous l’explique. «  J’ai jadis été client ici, je me shootais. Mon retour à la vie a été long. Et je suis infiniment reconnaissant de pouvoir travailler ici aujourd’hui  », précise Manfred Jegerlehner. Son chef est assis à ses côtés et sourit avec compréhension. C’est une relation de travail vraiment unique  : «  On se connaissait autrefois comme client et membre du service social et on travaille aujourd’hui main dans la main  », complète Seev Levy. La major Käthiruth Burkhardt fait également partie de l’équipe où elle s’est engagée volontairement. Seev Levy définit ainsi le troisième membre du trio  : «  Elle sait aller droit au cœur d’une personne.  »

La «  Passantenhilfe  » fournit une aide pratique en offrant des provisions et des vêtements.

étranger, homme ou femme, chrétien ou bouddhiste. Manfred Jegerlehner le souligne  : «  Nous allons au devant de l’humain sans aucun préjugé. Même s’il est luimême l’auteur de sa détresse. Il ne nous appartient pas de juger. Mais d’aider.  » Les trois Slovaques qui ont marqué le début de la journée de travail des trois membres de la «  Passantenhilfe  », ne sont qu’un «  cas très simple  », dit Seev Levy. Mais tous les cas sont loin d’être faciles

à régler. Quelle qu’en soit la difficulté et la complexité  : l’équipe de la «  Passantenhilfe  » ne recule devant rien. Ici, on témoigne patience et compréhension aux clients  – parfois durant des années. Au prix d’un engagement extraordinaire au service de ces êtres humains que personne n’aiderait  : le trio de la «  Passantenhilfe  » en est l’exemple frappant. Sven Gallinelli

La «  Passantenhilfe  » est un lieu où l’on soulage les plus grandes détresses. On le voit bien, en regardant les trois personnes qui demandent de l’aide aujourd’hui  : trois hommes de Slovaquie qui font de la musique dans les rues pour gagner leur vie. Ils veulent rentrer dans leur pays, mais leur voiture est en panne et la réparation va coûter 600 francs. Seev Levy écoute patiemment leur histoire  – et les aide en leur donnant une petite somme d’argent. Ces hommes peuvent également prendre quelques provisions et des vêtements. La conversation est conviviale et détendue. Les trois hommes finissent par s’en aller, satisfaits. Seev Levy précise plus tard  : «  Ces hommes n’ont rien. Ils font l’objet de discriminations chez eux et n’ont aucun avenir en Suisse.  » Mais la «  Passantenhilfe  » sait également être pragmatique. Et neutre. Suisse ou

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Manfred Jegerlehner (à gauche) était un client de la Passantenhilfe. Aujourd'hui, il y travaille en compagnie de Seev Levy (à droite).


Dossier - Servir et gagner

Les serviteurs du Très-Haut remporteront le premier prix

Servir et gagner

Photo  : Wikimédia

Le terme «  servir  » apparaÎt plus de 500 fois dans la Bible. Son importance semble donc capitale pour décrire la vie chrétienne.

«  Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ.  » (Philippiens 3  :  14). Dans notre course, n’oublions pas d’encourager et d’aider un maximum de monde à nous emboîter le pas.

La mission que Dieu confie aux humains lors de la Création est de gérer le monde et de le dominer. Plus tard, c’est le pouvoir sur l’ennemi que Jésus donne à ses disciples. Dieu aimerait faire de nous des vainqueurs. Trouver son équilibre Jésus lui-même n’est pas seulement héros mais également victime. Il est à la fois maître (Lion) et serviteur (Agneau). C’est ce que nous voulons être, nous aussi. Lorsque cet équilibre est détruit, des dérangements malsains et destructeurs apparaissent, qui peuvent causer notre perte. Cela peut arriver dans les deux sens  : le pouvoir peut mener à la vanité, à l’orgueil et finalement à la rébellion, alors que l’humilité peut conduire à la servilité, aux sentiments d’infériorité et finalement à l’autodestruction. Ces deux extrêmes sont à la base des qualités qui, sous leur forme pervertie, élèvent l’être humain au-dessus de Dieu, causant ainsi sa chute.

Des serviteurs royaux Le chrétien né de nouveau vit sur les solides fondations du pardon des péchés et de la grâce. Cet état royal lui permet d’accomplir sa mission comme ouvrier dans le royaume de Dieu. Evangéliste ou berger, diacre ou enseignant, il restera un serviteur qui transmet sans condition l’amour reçu de Dieu sans le mériter. A l’image de Jésus, qui n’a pas hésité à aider ceux qui le trahiraient et le tueraient et qui est même devenu notre Sauveur  ! Servir Dieu et les êtres humains tout en nous accrochant à notre statut d’enfant de Dieu  : tel est le critère central d’une vie de vainqueur. Pour que nous puissions un jour franchir la ligne d’arrivée, mais pas seuls  : avec toutes les personnes que nous aurons aidées à vaincre par notre service. «  Parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi.  » (1 Pierre  1  :  9 ) Gabrielle Keller

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Dossier - Servir et gagner

Qui êtes-vous … Générale Linda Bond  ? Depuis le 2 avril, Linda Bond sert le Seigneur à travers sa fonction de cheffe de l’Armée du Salut internationale. Lors de son élection, lundi 31 janvier, la désormais Générale s’est prêtée au jeu de l’interview. Le lieutenant-colonel Laurie Robertson a recueilli ses réponses, dont en voici une partie. Pouvez-vous nous dire qui vous êtes, et d’où vous venez  ? Je suis née en Nouvelle Écosse, au Canada, dernière d’une famille de 13 enfants. Ma mère était âgée de 17 ans quand sa famille a émigré d’Angleterre au Canada. Mon père était mineur. Le genre de famille, avec une mère énergique et intelligente, un père doux comme un agneau, et parfaitement désintéressé, qui vous marque …

Pouvez-vous redéfinir la mission de l’Armée, et expliquer en quoi elle est toujours d’actualité  ? Il semble que tout le monde aime citer le général Gowans, et je pense, moi aussi, qu’il a bien su résumer en une phrase le cœur de notre mission  - Annoncer l’Evangile, former des disciples, et servir nos frères et sœurs en situation d’exclusion  et poser les jalons essentiels.

L’environnement politique et social (une ville minière) m’a également marquée, et j’en remercie le Seigneur. Les pauvres, les exclus et les victimes de dépendances diverses étaient nombreux et mes parents étaient de ceux qui cherchaient à améliorer les choses. Ceci cadrait avec ce que j’ai appris par la suite de la mission qui nous est confiée par le Seigneur  – et à laquelle se consacre l’Armée.

D’instinct, les salutistes semblent savoir que l’Armée a été appelée par Dieu pour faire connaître Jésus-Christ. Et nous croyons aussi que l’on peut être sanctifié maintenant, amené à la ressemblance de Christ. Servir, cela s’inscrit dans nos gènes. Tels sont notre mission et nos points de repère.

Qu’avez-vous ressenti quand vous avez été pressentie, puis élue Générale de l’Armée du Salut  ? Quand mon nom est apparu, j’ai éprouvé le sentiment d’une reconnaissance de mes pairs. Il me semblait aussi que cela venait du Seigneur. Il m’avait parlé par l’Ecriture, et même si c’était imprévu, j’ai accepté cette nomination dans un sentiment d’obéissance. Il me semblait que je devais attendre pour savoir ce que Dieu voulait. Quand j’ai été élue, je me suis sentie toute petite, mais j’avais aussi le sentiment que le Seigneur était à l’œuvre. C’était pour moi comme un miracle, une œuvre de la grâce. Pouvez-vous nous dire ce qu’est l’autorité spirituelle dans le contexte salutiste  ? D’abord, le pouvoir appartient à Dieu. Celui qu’il nous délègue est un pouvoir d’amour, le pouvoir de mourir à soi-même et de vivre pour les autres, le pouvoir pour les autres, et non sur les autres. Ainsi, vos talents, quels qu’ils soient, influencent votre service. S’il vous a donné de savoir diriger, vous servez mieux en dirigeant. S’il vous a fait le don de la prédication, c’est en prêchant que vous servez le mieux. Quiconque est en position d’autorité spirituelle est soumis à l’autorité de Dieu. L’influence que nous pouvons exercer est déléguée.

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

En quoi est-ce d’actualité  ? Le monde a besoin de Jésus-Christ, qu’y a-t-il de plus actuel  ? Seule la croix du Christ permettra de venir à bout des maux de l’humanité. Quand nous parlons de l’actualité de la sanctification, ce monde a besoin de voir que le peuple de Dieu la rend crédible. Il a besoin de voir des chrétiens authentiques, à la foi profonde, qui vivent la vie de Jésus, sans se borner à en parler. Hommes et femmes en situation d’exclusion  ? Il suffit de regarder le journal télévisé ou de regarder autour de soi pour voir ce qu’il en est. Nous avons besoin de chrétiens engagés. Est-il important que les gens qui fréquentent nos postes passent par la filière, engagements de jeune soldat, soldat, responsable local  ? Je suis absolument convaincue que nous devons demander aux gens de se lever et de signer. J’utilise souvent cette formule. Jésus appelait les gens à s’engager radicalement à sa suite pour devenir ses disciples. Chez nous, cela se traduit en soldat et officier. Il nous faut demander aux gens de ne pas se contenter d’être juste «  membres  » de l’Armée. Pour moi, être soldat, c’est autre chose qu’être simple paroissien, de même que je ne confonds pas officier et membre

du clergé. Nos fidèles doivent croire que l’Armée a été appelée par Dieu pour lutter contre tout ce qui vient enfermer ou aliéner l’esprit humain. Nous avons besoin d’une «  force de combat  ». C’est ce que sont pour moi soldats et officiers. Pourquoi faut-il davantage d’officiers  ? Les officiers ne sont pas meilleurs que les autres, nous devons être bien au clair à ce sujet. Mais qui dit officier dit disponibilité et mobilité. Dans une organisation internationale, il nous faut des gens qui soient prêts à servir n’importe où, pour Christ, au mieux de leurs possibilités. Il nous faut des gens disponibles. Plus nous aurons d’officiers, mieux ce sera. Il nous faut des officiers bien conscients que leur profession n’est pas un métier, au sens habituel du terme, mais un service, qui implique des sacrifices. Ceci doit être clair pour eux. Peut-on envisager pour tous les officiers des affectations en rapport avec leurs compétences  ? Comment peut-on y parvenir  ? Et quels sont les obstacles  ? Je crois aux vertus de ce système, mais je dois être honnête, il m’est arrivé d’être nommée là où mes compétences n’étaient guère utiles. Et l’on y attendait de moi des performances sans grand rapport avec mes possibilités. Je crois que Dieu honore l’obéissance. Quand il m’a appelée, je n’ai eu qu’à dire  : «  Tu auras tout de moi  ». S’il me demande quelque chose, il me donnera la grâce nécessaire. ���


��� Quand j’étais toute jeune officière, personne n’aurait pensé que je pouvais avoir quelque talent pour l’administration, mais on m’a donné des affectations administratives. Je n’ai jamais cessé de prêcher, d’enseigner, de rencontrer les gens. C’étaient mes dons, mais j’ai dû relever le défi de l’administration. Et lors de ma dernière évaluation … accrochez-vous, j’étais douée pour l’administration  !

Photo  :  AdS

Dieu nous a donné des talents, et nous devons les exercer. Je ne minimiserai jamais cela, mais je me demande parfois si nous

n’insistons pas davantage sur la définition du ministère en fonction des talents, que sur l’obéissance. Encore une fois, si nous obéissons au Seigneur Jésus Christ, et s’il nous demande de relever un défi, il nous faut croire qu’il nous donnera la grâce nécessaire. Quelles sont, à votre avis, les lignes de force, de l’Armée dans le monde  ? Notre nom, parce qu’il est connu un peu partout, et respecté. Cette confiance contribue pour une grande part à notre efficacité. Et nous ne voulons pas la perdre. Une autre force de l’Armée, me semble-t-il, c’est sa mission, qui est clairement définie. Vous auriez du mal à trouver un salutiste qui ne la connaisse pas. C’est cette clarté de ses objectifs qui rend l’Armée aussi efficace. Notre visibilité est aussi une force. Les gens connaissent notre uniforme et nos logos. Nous avons une longue histoire, pourtant nous sommes connus comme une organisation capable d’adapter ses méthodes à chaque génération, tout en demeurant fidèle à ses valeurs essentielles. Nous devons ainsi rester souples, adaptables, mais avec des principes solides. Comment l’Armée peut-elle tirer parti de ces lignes de forces pour amener des gens à Jésus Christ  ? Notre réputation de fiabilité nous donne un point de contact avec les gens. Mais il nous faut pratiquer une évangélisation amicale. Notre service auprès des personnes en difficulté nous ouvre bien des portes. Nous pouvons les aider, non seulement au plan matériel  /  social, mais en leur présentant la Bonne nouvelle de Jésus Christ. Cela signifie qu’il nous faut prier pour que des portes s’ouvrent, et pour savoir ensuite dire ce qui doit l’être de la meilleure façon possible. Quels sont les principaux problèmes auxquels vous allez être confrontée dans vos nouvelles fonctions  ? Le monde est complexe, et ce n’est pas simple de servir,

sans perdre de vue l’objectif. Et nous devons le faire dans un univers laïc, sans jamais avoir honte de Jésus Christ. Il y faut du courage, de la sagesse, et la grâce de Dieu. Et pour l’Armée, retrouve-t-on le même genre de problèmes  ? Oui  ! Nous sommes appelés à servir dans le temps présent. Nous parlons parfois d’«  adaptation  », et c’est très bien, tant que ça ne signifie pas compromission. Si nous sommes au service de nos contemporains, il est des choses intangibles. Ainsi Jésus seul est Sauveur du monde, et nous ne devons jamais transiger sur l’Évangile. À quoi espérez-vous voir ressembler l’Armée au terme de votre mandat  ? En quoi pourrait-elle différer de ce qu’elle est aujourd’hui  ? Comment vous répondre  ? Je n’ai pas encore commencé. Tout ce que je sais, c’est que je veux honorer le nom de Jésus. J’ai cette confiance que, lorsque nous faisons cela, l’Esprit de Dieu nous bénit. Je crois au Réveil, et je prie en ce sens. Il s’est manifesté ici et là. Nous sommes une Armée qui se renouvelle. Je suis intimement persuadée que Dieu veut faire, dans et par l’Armée, quelque chose que je ne fais qu’entrevoir pour le moment. C’est comme si l’Esprit me disait  : «  Garde foi en moi, et en ce à quoi j’ai appelé l’Armée.  » Si, au terme de mon mandat, ce message a été communiqué, et si l’Armée, avec son identité forte, et sa fidélité à sa mission, continue à influencer le monde, Il sera satisfait. Et c’est tout ce qui m’importe. Aimeriez-vous ajouter encore quelque chose  ? Je remercie l’Armée du Salut. J’ai reçu des centaines de messages, de toute provenance, et je suis un peu submergée … Merci à tous pour les citations bibliques … félicitations … et promesses de prières. On ne peut rien me donner de meilleur  : j’ai besoin que l’on prie pour moi. J’aimerais avoir la force, l’énergie, la santé, et me consacrer pleinement à ce que le Seigneur m’appelle à faire à ce niveau. Je ne veux rien d’autre  : faire ce à quoi Il m’a appelée. Questions  : Lt-colonel Laurie Robertson Interview complète sur www.armeedusalut.ch «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Dossier - Servir et gagner

Servir, c’est quoi au juste  ? Je réfléchis, je réfléchis … et je me souviens  ; d’un cas concret, très concret  ! J’étais toute jeune, en charge d’une chambre de patients très âgés, pour quelques-uns grabataires et incontinents. Sans vouloir entrer dans les détails, arriva ce qui arrive souvent  : une véritable catastrophe  ! Une visiteuse, que je n’eus pas besoin de prier de sortir, me dit ainsi  : «  Oh, mademoiselle, je ne ferais pas ce que vous faites pour tout l’or du monde  !  » J’ai pensé, si fort que cela a dû s’entendre  : «  Et bien moi non plus  !  » Avons-nous les mains tendues pour aider notre prochain  ?

Et vous savez quoi  ? Je crois que Jésus nous voit comme cela  : courbé sous notre fardeau, à terre ou fanfaron, conscient ou non de notre dépendance, il voit notre personne. Il se met à notre service, Il nous lave les pieds (en lieu et place de nous passer un savon sur la tête) et Il voit en nous ce que nous pourrions être, ce que nous serions si nous le laissions faire son œuvre en nous. Ainsi, servir ne sera jamais plus que transmettre ce que nous avons déjà reçu … Seigneur, nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce qui nous était demandé. Annelise Bergmann

Photos  : Aurélien Bergot, whitebalance.ch

Que faire avec tout l’or du monde dans ces cas-là  ? Savez-vous ce qui m’a le plus aidée dans ce type de situation  ? Je me suis souvenue que ce vieillard pourrait être mon grand-papa, un grand-papa que j’ai tendrement aimé, qui, agriculteur, m’a transmis l’amour de la terre et, curieux et cultivé, le goût des livres. Je me suis souvenue que cette dame très âgée, désorientée, pourrait être tante Anna, qui était pour moi tout sauf ma tante, et qui m’a appris, avec son solide accent vaudois, les comptines et histoires de son temps. D’ailleurs, depuis qu’elle est partie, plus jamais personne ne m’a appelée collinette … Je me suis souvenue que ce jeune inconscient vautré dans son vomi, alcoolisé et plus si entente … pourrait être mon gamin, mon voisin. Et du coup le service n’était plus une tâche, mais une personne.

Si cette personne était de notre famille, cela changerait-il le regard que nous portons sur elle  ?

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011


Echos

Enrôlements à Neuchâtel

Peintures salutistes

Dimanche 23 janvier, la salle du Poste est presque trop petite pour contenir la foule des grands jours  : familles, amis et jeunes d’un peu partout en Suisse romande sont là pour s’associer à la fête. Cinq jeunes soldats, un soldat et six membres adhérents sont accueillis lors de cette journée spéciale.

L’Armée du Salut peinte par les salutistes - L’Armée du Salut racontée par les salutistes.

Photos  :  Jacques Donzé

Ce fut l’occasion pour plusieurs d’entre eux d’apporter leur témoignage, soulignant leur progression Cinq jeunes soldats ont été enrôlés lors de cette céavec Dieu et certaines expériences rémonie. déterminantes dans la prise de décision de s’engager plus pleinement et de devenir membre de l’Armée du Salut. Que le Seigneur bénisse richement ces treize personnes, enfants et adultes, et qu’Il Ces moments spéciaux sont toujours une les fortifie dans leur marche avec Lui  ! Qu’ils occasion de réfléchir sur le chemin par- soient une source de bénédiction dans couru, les décisions prises … on peut se notre Poste de Neuchâtel  ! Et souvenonsdemander si notre foi est toujours aussi nous de les soutenir par nos prières et que forte, si le feu en nous brûle encore autant nos paroles et attitudes puissent les encoupour le Seigneur et pour son œuvre ici sur rager afin que notre communauté, affermie terre. C’est une occasion de remettre en par ce renfort, continue d’aller de l’avant question notre vie, notre attitude par rap- pour la gloire de Dieu notre Père céleste. port à Dieu, par rapport à l’Armée du Salut Christine Tursi et François Thöni et par rapport aux plans que Dieu a pour nous. Ne laissons jamais le fait d’aller au culte devenir une habitude, ni notre relaLes membres adhérents  : tion avec le Seigneur passer en deuxième place dans notre vie. Eléonore Egger Aurélie Dupuis Céline Reichenbach Thibaud Dupuis Tiffany Dupuis Stéphane Guy

Les cinq Jeunes Soldats  : Malika Egger Emilie Egger Fawn Glauser Ben Glauser Mathieu Mosimann

Le soldat  : Instant solennel, Aurore Donzé signe ses promesses.

Photo  :  MAD

Il est toujours touchant de voir des enfants commencer leur chemin avec le Seigneur et de les voir signer leur promesse  ; c’est encourageant de voir des jeunes adultes confirmer les décisions prises et faire un pas en avant en devenant membres de la communauté, prêts à servir le Seigneur et voulant vraiment faire sa volonté.

Lors de la Nuit des musées à Berne (le 18 mars 2011), le Musée de l’Armée du Salut a inauguré une nouvelle exposition qui mérite le détour. Elle est accessible à tous, du mardi au jeudi et le 2ème samedi du mois, jusqu’au 29 décembre 2011. Intitulée  : «  L’Armée du Salut peinte par les salutistes  », elle est une porte d’entrée originale pour (re)découvrir certaines caractéristiques salutistes. Les œuvres aux styles différents, où l’humour a sa place, expriment la passion qui animait les salutistes pour partager leur joie d’appartenir à Jésus-Christ.

Le drapeau. la Bible, la Croix, copie d’une illustration venue du Territoire du Royaume-Uni.

Samedi 9 avril 2011, de 14h à 16h, le Musée propose un après-midi uniquement en français avec  : • Visite de l’exposition  : «  L’Armée du Salut peinte par les salutistes  » • «  C’est mon histoire  »  : un temps informel de témoignages (ma découverte de l’Armée du Salut ou ma rencontre avec le Christ). Pas d’inscription nécessaire. Infos  : 031 388 05 01 ou : corinne_gossauer@swi.salvationarmy.org Major, Corinne Gossauer-Peroz

Aurore Donzé «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Echos

Lu pour vous

Photos  : AdS

Aide d’urgence au Japon

Des gestes qui touchent le Cœur Alice Gray Editions, La Maison de la Bible, 2009 ISBN 978-2-8260-3520-6 L’ouvrage, qui recueille différents témoignages, est premièrement destiné à des lectrices. C’est en tout cas à des femmes que la plume d’Alice Gray s’adresse. Mais rassurez-vous, le contenu sera tout autant utile et encourageant pour la gente masculine.

Les gens apprécient les boissons préparées par la cantine mobile de l’Armée du Salut.

Dans un style simple et clair, Alice Gray propose des idées de gestes simples qui peuvent changer la vie des personnes qui nous entourent. Partant de ses propres expériences ou de celles d’autres personnes, elle offre dans ce livre une sorte de cahier d’exercices pratiques pour faire la différence dans la vie des personnes que nous côtoyons. Chaque chapitre se termine par quelques questions de réflexion invitant à l’action. Distribution de matériel dans le hall de l’Armée du Salut à Sendai.

Sendai  : un officier tend un sachet de nourriture à une petite fille.

L’Armée du Salut au Japon C’est en 1895 que des officiers britaniques ont débuté le travail dans la ville de Yokohama. Aujourd’hui, l’Armée du Salut compte 47 Postes et presque 3 000 salutistes. 20 institutions sociales et deux hôpitaux y sont exploités.

Si vous souhaitez être des encouragements, des rayons de soleil et des sources de bénédictions pour vos voisins, vos familles, vos amis, mais que vous ne savez pas toujours comment vous y prendre, ce livre recèle de bons conseils. Des petites choses simples pour partager l’Evangile autour de vous en ayant confiance que Dieu agit. Parfois de petits gestes peuvent amener de grands changements.

Sébastien Goetschmann

Le commissaire Makoto Yoshida est chef du Territoire japonais, depuis 2006. MAD

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File d’attente pour collecter les produits de première nécessité devant le hall de l’Armée du Salut à Sendai.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011


Photo  : Monika Iseli

«  40 jours pour découvrir l’essentiel  » Dimanche 6 mars 2011 a marqué le coup d’envoi de la campagne pour les 40 jours ainsi que pour l’action de solidarité «  partage et prière  ».

Dans un autre poste il y a même 19 groupes de partage qui se sont formés  ! On y parle du sens de la vie, de la foi, de Dieu. Des questions d’ordre spirituel sont débattues et on échange des idées, des expériences personnelles. Il s’agit réellement d’une campagne spirituelle  !

De nombreux volontaires se sont attelés à la décoration des salles de culte avec beaucoup de délicatesse et de goût. La plupart des Postes se réjouit d’accueillir un grand nombre de visiteurs. Il s’agit donc de faire en sorte que chaque visiteur puisse se sentir à l’aise. Les responsables de Poste voient de nouvelles têtes parmi le public. Des personnes qui n’étaient plus venues depuis longtemps ont retrouvé le chemin de l’Armée du Salut.

Le Quartier Général est aussi de la partie  : 27 personnes du QG se sont engagées dans un des quatre petits groupes. Ils se rencontrent une fois par semaine pour partager, et cela durant les six semaines de la campagne.

Décorations de la salle du Poste de Berne.

Annonce

Soyez des diffuseurs d’Espoir  ! Espoir est le journal de l’Armée du Salut destiné à répandre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ en Suisse, en France et en Belgique. Aideznous, abonnez-vous et distribuez notre journal  !

Localité: Date: Signature: A envoyer à: Armée du Salut, Service des abonnements, Case postale 6575, 3001 Berne redaction@swi.salvationarmy.org

Un des effets secondaires de la campagne est que des gens ont accepté de conduire un petit groupe pour la première fois de leur vie. Ils apprennent ainsi à diriger un groupe de partage  – learning by doing, comme l’on dit en anglais  - et ils découvrent, à leur surprise, qu’ils y arrivent assez bien. Ainsi, cette campagne aide également à découvrir de nouveaux dons  ! Capitaine Roland Dougoud Département de l’œuvre d’évangélisation

Prions pour  : • que les participants trouvent la discipline de lire le livre «  40 jours pour découvrir l’essentiel  » chaque jour.

Oui, je m’abonne pour une année au bimensuel « Espoir » pour la somme de CHF 48.–

Nom: Prénom: Adresse:

Il est étonnant de voir ce que Dieu peut faire  : un poste qui au départ hésitait à participer à la campagne s’est retrouvé avec 8 petits groupes de 6 à 8 personnes. C’est un miracle  !

Soyez des diffuseurs d’Espoir Répandez la bonne Nouvelle  !

• que la lecture du livre «  40 jours pour découvrir l’essentiel  » devienne un pilier dans le processus spirituel de chaque participant. • que les lecteurs trouvent la motivation de s’ouvrir à la vision de Dieu pour leur vie personnelle et de mettre en pratique ce que le Saint-Esprit leur montre.

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Nota bene

Nouvelles internationales

Au 1er juin 2011 Les lt-colonels Patrick et Anne-Dore Naud, officiers du Territoire France et Belgique, actuellement Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territoriale des ministères féminins pour le Territoire Allemagne et Lituanie, deviendront Chefs territoriaux de ce même Territoire. Le lt-colonel Patrick Naud comme Commandant territorial et la lt-colonelle Anne-Dore Naud comme Présidente territoriale des ministères féminins, avec promotion au grade de colonel. Ils succèdent aux commissaires Horst et Helga Charlet, retraités du service actif.

Agenda des Chefs

par le Territoire du Ghana. Les capitaines Hervé Michel et Naty Dorcas Ahouyanganga, du Territoire du Congo (Brazzaville), ont pris la direction des travaux pour ce pays. Les activités de l’Armée du Salut se développant au Koweït et aux Emirats arabes unis, le Général Shaw Clifton a reconnu les deux pays comme Région du Moyen-Orient. Récemment, des rencontres régulières et informelles ont eu lieu au Bahreïn et à Oman. Si les activités de l’Armée du Salut y devenaient officielles, ils seraient inclus dans cette Région. Promotion à la Gloire du Ciel

La major Marsha-Jean Bowles, officière du Territoire Canada et Bermudes, actuellement Secrétaire Evangélisation & Candidats pour le Territoire Allemagne et Lituanie, deviendra Secrétaire en chef de ce Territoire, avec promotion au grade de lt-colonelle. Le major David Bowles, qui continuera à servir comme Secrétaire territorial jeunesse pour le Territoire Allemagne et Lituanie sera également promu au grade de lt-colonel. Au 1er juillet 2011 Les colonels Brian et Rosalie Peddle, officiers du Territoire Canada et Bermudes, actuellement Secrétaire en chef, respectivement Secrétaire territoriale des ministères féminins pour le Territoire Royaume-Uni et République d’Irlande, deviendront Chefs du Territoire Canada et Bermudes. Le colonel Brian Peddle comme Commandant territorial et la colonelle Rosalie Peddle comme Présidente territoriale des ministères féminins, avec promotion au grade de commissaire – la colonelle Rosalie Peddle dès le 1er juillet 2011 et le colonel Brian Peddle dès le 2 juillet 2011. Ils succèdent aux commissaires William et Marilyn Francis, retraités du service actif. Les lt-colonels David et Sylvia Hinton, officiers du Territoire Royaume-Uni et République d’Irlande, actuellement Secrétaire administratif, respectivement Assistante du Secrétaire en chef, deviendront Secrétaire en chef et Secrétaire territoriale des ministères féminins du Territoire Royaume-Uni et République d’Irlande, avec promotion au grade de colonel. Au 1er avril 2011 124 ème pays  : Le Général Shaw Clifton a approuvé le début officiel des activités de l’Armée du Salut au Togo, officiellement République togolaise. Le travail au Togo sera supervisé

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«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

La major Alice Dill a été rappelée à Dieu le 2 mars, à l’âge de 89 ans. Verena Heiniger, la mère du major Traugott Heiniger, du sergent Thomas Heiniger et de Rita Keller-Heiniger, a été rappelée à Dieu le 18 mars 2011, à l’âge de 81 ans. Aux familles affectées, nous souhaitons la consolation et la paix que seul Dieu peut donner. Remerciements

Par ces lignes, la major Simone Favre tient a remercier les nombreuses personnes lui ayant fait parvenir un message d’affection pour son 90ème anniversaire. Annonce

Commissaires Kurt et Alicia Burger, Chefs de Territoire  : 01 mai  : Culte Poste Arc Lémanique, Lausanne 04-06 mai  : Visite des commissaires R.  &  J. Street, IS Europe Département, Londres 15 mai  : Culte Poste de Bienne Colonel Franz Boschung, Secrétaire en chef  : 03 mai  : Conférence des directeurs, Œuvre sociale 04-05 mai  : Visite des commissaires R.  &  J. Street, IS Europe Département, Londres Réunion d’adieux des commissaires Kurt et Alicia Burger et Réunion de bienvenue des nouveaux Elèves Officiers. Dimanche, 19 juin 2011 dès 17h au Poste de Berne Félicitations

85 ans 26 avril  : Major Lydia Etzensperger, Untergasse 5, 8353 Elgg 04 mai  : Major Sylvane Guerne, Wimborne House,Flat 17, 17 Marine Parade C012 3RA Dovercourt  / Essex, Great Britain 80 ans 10 mai  : Major Lydia Walzer-Roggli, Bildstrasse 5, 8580 Amriswil 75 Jahre 19 avril  : Major Oscar Iselin-Egger, Steinrieselnstr. 6, 9100 Herisau 04 mai  : Lt-colonel André Sterckx, Mühledorfstr. 25  / 305, 3018 Bern Noces d’or 22 avril  : Majors Eveline  &  J ean Donzé-Hanselmann, Rue des Philosophes 71, 1400 Yverdon-les-Bains

DE

FI JOS U E Jos. 1.6-9

1 an. Oser, découvrir, grandir  ! plus d’informations sur  : www.defi.salvy.ch

Noces de diamant 03 mai  : Lt-colonels Alfred  &  Yvette Urwyler-Widmer, Rue des Guches 15, 2034 Peseux Mutations nationales au 1er juillet

Les majors Ernst et Sibylle Kissuth, Direction du Poste d’Adelboden, prennent la direction du Poste de Birsfelden.


Détente

Annonce

Sudoku

A méditer

Règles du jeu

Il faut placer dans la grille, par ligne horizontale, verticale, également dans les 9 carrés, les chiffres de 1 à 9, sans exception.

Ils peuvent être mis dans n’importe quel ordre. Vous devez retrouver la totalité des chiffres  : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9. Voilà, le défi est lancé, à vous de jouer  !

Solution

Des nœuds réparateurs Un rabbin âgé raconte cette histoire : Chacun de nous est relié à Dieu par un fil. Et lorsqu’une faute est commise, le fil se casse. Mais lorsque la faute est regrettée, Dieu y fait un nœud. Du coup, le fil est plus court qu’avant et le pécheur est un peu plus près de Dieu  ! Ainsi de faute en repentir, de nœud en nœud, nous nous rapprochons de Dieu. Finalement, chacun de nos péchés est l’occasion de raccourcir d’un cran la corde qui comporte des nœuds et d’arriver plus près du cœur de Dieu. Tout est grâce. Annelise Bergmann

«dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

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Maintenir le dialogue

40 jours pour découvrir l’essentiel dans un salon à Bümpliz Image  : AdS

Markus Walzer

(* Nom modifié par la rédaction) Impressum

Dans le prochain «  dialogue  »

L’ écrivain Willy Kramp, qui de son propre aveu a du mal à prier, écrit que «  la prière doit être un ressenti intime de tout l’être humain. Et lorsque nous connaissons et approuvons le sens de notre vie en Dieu, peu importe que nous en soyons aux premiers pas ardus ou à un stade déjà plus avancé. Le seul point important, c’est d’être conscient de la plénitude de Dieu.  » L’essentiel lorsque nous prions est donc de «  prier simplement – prier en toute simplicité  ». Garde-moi ô Dieu, car je cherche en toi mon refuge (Psaume 16  :  1). Heidi Knecht, major «dialogue» · mensuel de l’Armée du Salut · avril 2011

Le combat se gagne dans la rue   : Monika Iseli

Lorsque nous sommes dans le calme extérieur, la prière ne s’est pas encore établie en nous. Bien au contraire, il peut arriver que nous ne sachions quoi faire de ce silence. Nous devons alors nous souvenir que le seul fait d’être là, simplement là devant Dieu, est déjà une prière. Celui qui considère que la prière est un acte de parole, permettant de parler à mots choisis avec une capacité d’expression, connaîtra certains problèmes lors de cette simple «  présence devant Dieu  ».

Thème du dossier

Image symbolique

Prier simplement

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Une semaine plus tard, tous les trois se trouvaient autour de notre table, chantaient des chants de louange, cherchaient avec notre aide les passages de la Bible et discutaient sur le sens, la valeur et le but de la vie. Nous remercions Dieu de cet encouragement.

JAB

Dialoguer avec Dieu

comme s’il avait toujours fait partie de notre groupe. Lorsque nous avons voulu terminer la soirée en prières, sa femme et son fils sont passés nous voir. Nous avons également prié pour leurs soucis actuels avant de procéder à des échanges spontanés autour d’un café et d’une part de gâteau.

3001 Berne

Trois personnes du voisinage sont assises dans notre salon et échangent des pensées sur Dieu et sur le sens de la vie. Jusqu’à présent, nous n’avions eu que de maigres discussions sur la foi, mais nous avions profité d’une merveilleuse convivialité lors d’un barbecue et d’une soirée raclette. Deux semaines avant notre campagne, je suis passé pour leur remettre un dépliant d’invitation. Le jeudi avant le coup d’envoi, nous nous sommes rencontrés dans notre salon pour la soirée habituelle en petit groupe. Je me suis rendu spontanément chez la famille d’à côté et je l’ai invitée à se joindre à notre petit groupe. Franz* est venu immédiatement  – sa femme et son fils (38) voulaient regarder le match de hockey sur glace. Franz* s’est associé à la discussion

Mensuel pour les salutistes et amis de l’Armée du Salut. www.armeedusalut.ch Edition et rédaction Quartier Général Suisse-Autriche-Hongrie Laupenstrasse 5 - CP 6575 - CH-3001 Berne Téléphone 031 388 05 91 redaction@swi.salvationarmy.org Les changements d’adresse doivent nous être directement communiqués. Equipe de rédaction Martin Künzi  (Chef marketing et communication) Gabrielle Keller (Responsable Rédaction), Sébastien Goetschmann (Rédacteur) André Sterckx (Berne), Christine Volet-Sterckx (Haïti), Monique Bürki (St-Aubin), Annelise Bergmann et Pascal Donzé (Orbe). Layout Rolf Messerli Impression Rub Graf-Lehmann SA, Berne Fondateur William Booth Générale Linda Bond Chef de territoire Kurt Burger Abonnement annuel dialogue Espoir * Etranger

CHF 46.— | 65.—* CHF 48.— | 67.—*

La mission de l’Armée du Salut est claire, annoncer l’Evangile de Jésus-Christ et soulager, en Son nom, sans distinction aucune, les détresses humaines. C’est en allant à la rencontre des plus démunis, dans la rue, que l’Armée du Salut fait une différence dans cette société. D’ailleurs, elle rivalise d’ingéniosité pour atteindre ceux dont personne ne se soucie.

«  Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera veillant  ! Je vous le dis en vérité, il se ceindra, les fera mettre à table, et s’approchera pour les servir.   »

Rédaction

Luc 12  : 37


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