Espaces contemporains 3/2019

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Toutes les nouveautés meubles et accessoires pour le jardin

Les événements photos à ne pas rater ce printemps

Les beaux matériaux font les belles cuisines

SUISSE ARCHITECTURE  DESIGN DECO CULTURE ESPACESCONTEMPORAINS.CH CHF 9.-

BIEN-ÊTRE Cahier spécial


03/2019 18 38

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La maison de la décoratrice Isabelle Naggar dans le canton de Vaud. © Catherine Gailloud

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Édito

INSPIRATION 18 On the rocks 20 Le style de Note Design Studio 22 24 28 34 36 38

REPÉRAGE Un lieu hors du temps

ACTUEL Les news du design, de l’architecture et de l’art Ode à la nature Livres, de fleurs en arbres Un rendez-vous pour les pros de la déco La photo est à la fête

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ART Cultures alternatives Des Suissesses à Venise

RÉTROSPECTIVE Le salon des arts de la table

PROJECTEUR Society Limonta renouvelle le linge de maison

DESIGN

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Le bonheur version Freitag

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Chez Stéphanie, une passionnée de design vintage

MY DAY WITH

ESPACES CONTEMPORAINS SOMMAIRE

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03/2019 79

115 102 REPORTAGE 64 Une maison contemporaine à Sion 68 Le renouveau d’une maison vigneronne

dans le canton de Vaud

CAHIER SPÉCIAL BIEN-ÊTRE 79 Mieux vivre chez soi : de nouvelles approches, pour favoriser les bonnes énergies, assainir l’atmosphère et se désencombrer de l’inutile.

CONSTRUCTION 124 Deux villas clés en main ÉQUIPEMENT 128 Cuisines, zoom sur les matières, couleurs et finitions MATÉRIAUX 140 La céramique se prête à tout

ATELIER 102 Dans l’antre du photographe Régis Golay

AGENDA 142 Les expos et les salons à ne pas manquer

OUTDOOR 108 Les nouveautés du mobilier de jardin

INFOS LECTEURS 78 Concours, gagnez une lampe Artemide ! 144 Adresses

FOCUS 122 Filtrer la lumière

RÉSEAUX 146 L’instagram de @ossomagazine

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SOMMAIRE ESPACES CONTEMPORAINS


ACTUS

QUAND LE REGARD DÉBORDE LE RÉEL Plusieurs manifestations et un ouvrage à ne pas manquer ce printemps explorent la société contemporaine à travers l’objectif. Estelle Daval


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Bjorn

Melhus, Moon over Da Nang, 2016. 50JPG Lisette Appeldorn, Untitled, 2018. Journées photographiques de Bienne Vanja Bucan, Sequences of Truth and Deception, 2015. Journées photographiques de Bienne

S’il est un moyen d’expression étroitement lié à son époque, c’est bien la photographie. De la chambre noire au smartphone, les sujets qu’elle aborde, les interrogations qu’elle soulève comme l’évolution de sa technologie et de sa diffusion sont étroitement liés à l’évolution de la société. Elle a aujourd’hui envahi notre champ visuel au point de substituer le réel par sa reproduction de façon permanente et en toutes circonstances. Si notre perception du monde, notre jugement se construisent abondamment par ce médium, il devient paradoxalement de plus en plus difficile d’y trouver une manière de voir signifiante. Témoin de l’instant, le photographe cherche ce qui est derrière l’objectif, il montre un réel chargé de significations complexes et nous propose de saisir ce qui ne peut être vu qu’en s’égarant hors des chemins balisés de l’interprétation conventionnelle. Ce printemps, une foule d’expositions nous invite à prendre le temps de regarder plutôt que voir. Du flux des données qui envahissent nos vies aux liens qui unissent l’érotique et le cosmique, en passant par un diagnostic de la contemporanéité, une immersion dans l’intime et un panorama de nos rapports au corps humain, le regard de l’artiste nous invite à appréhender la réalité de l’image par l’image de la réalité… et vice-versa. FLOOD – JOURNÉES PHOTOGRAPHIQUES DE BIENNE Dans le langage de l’informatique, le flood est une action qui consiste à envoyer une grande quantité de données inutiles dans un réseau afin de le rendre impraticable. Aujourd’hui, des milliers d’internautes partagent plus ou moins consciemment une multitude d’informations sur la toile. Ce flot de données non maîtrisable et son impact sur la société actuelle sont le fil rouge de la 23e édition des Journées photographiques de Bienne qui se tient jusqu’au 2 juin. Le parcours questionne les débordements parfois sournois dans la sphère privée, les dérives

politiques auxquelles l’humain est confronté, la frénésie technologique et l’exploitation extrême des ressources vitales. Reflet de nos pratiques, l’image photographique est elle aussi engloutie dans un flux de données et devient parfois illisible ou invisible. À travers une vingtaine d’expositions et un riche programme de performances, conférences et workshops, il s’agit de faire réémerger l’image, laisser surgir les contradictions sociétales qu’elle révèle, autoriser la photographie à sortir de son cadre et mettre en mouvement la pensée du spectateur. bielerfototage.ch OSMOSCOSMOS – 50JPG 2019 La sixième édition de la triennale 50 Jours pour la photographie du Centre de la photographie Genève se déroulera du 19 juin au 25 août. Elle propose de réunir Eros et Cosmos à travers un programme d’expositions déployé dans une trentaine de lieux. OSMOSCOSMOS, l’exposition principale présentée au CPG, tentera de mettre en évidence le trait d’union entre l’érotique et le cosmique à travers un choix d’œuvres photographiques et vidéographiques contemporaines ainsi que diverses sources iconographiques. Parmi les artistes sélectionnés, plusieurs d’entre eux ont, dès les années 1970, mis radicalement en question la définition des genres ou revendiqué des esthétiques homosexuelles. Une démarche poursuivie par une nouvelle génération à travers la trame féministe et les amours lesbiennes et queers. Le Cosmos sera principalement évoqué par des simulacres d’artiste ou, tout comme l’Eros, mis en perspective avec les enjeux politiques et économiques qu’il suscite. Côté scénographie, pour que le visiteur soit pleinement immergé dans l’ambiance, l’exposition sera plongée dans la pénombre, éclairée uniquement par le rayonnement des projections d’images ou par l’illumination des vitrines. 50jpg.ch / centrephotogeneve.ch

ESPACES CONTEMPORAINS

ACTUS

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LES TENDANCES DU SALON AMBIENTE Les arts de la table, les accessoires de cuisine et de décoration, et les objets cadeaux se sont exposés à la dernière foire internationale Ambiente. Françoise Faure

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Pendant cinq jours, les halles du centre de foire de Francfort ont accueilli 4450 exposants et 136 000 visiteurs issus de 166 pays venus pour le salon Ambiente. La foire est divisée en trois secteurs, Dining, Living et Giving, structurés par typologie. Les entreprises faisant partie de HoReCa (hôtellerie, restauration et café) sont très présentes au salon et trouvent leur inspiration dans le secteur Dining qui concerne tout ce qui touche aux arts de la table, ustensiles de cuisine et petit électroménager. Living s’adresse aux milieux de la décoration, depuis les parfums jusqu’aux petits accessoires

En 2019, l’Inde a été l’invitée d’honneur et a témoigné à travers plusieurs installations de son sens de l’harmonie entre savoir-faire artisanal et innovation technologique. Côté tendances, sous l’intitulé « Tasteful Residence » c’est l’utilisation du bois, l’artisanat raffiné et de luxe qui étaient mis en scène. Ainsi que le cuir, le velours et la porcelaine. L’exposition « Quiet Surrounding » s’est pour sa part concentrée sur l’importance des matériaux écologiques comme la laine, la soie, le chanvre et la pierre, mais aussi l’argile et la céramique. La tendance « Joyfilled Ambiance » proposait quant à elle

et au mobilier. L’espace Giving est l’univers du cadeau, il propose un assortiment de produits adaptés à tous les goûts et destinés à toutes sortes d’événements.

un style joyeux et audacieux, plein de couleurs et de créativité, avec des formes géométriques over-size, des imprimés ludiques et surprenants. Une édition inspirante !

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RÉTROSPECTIVE ESPACES CONTEMPORAINS


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9 1 A ssiettes en porcelaine Paradise Birds et Flying Jewels, Meissen. meissen.com 2 Assiette Manufacture Rock, Villeroy & Boch, villeroy-boch.no 3 Collection d’assiettes vernies à la main Lave Bleu Villeroy & Boch. villeroy-boch.no

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4 Assiettes en porcelaine Paradise Birds et Flying Jewels, Meissen. meissen.com 5 Assiette Family Time, Villeroy & Boch, villeroy-boch.no 6 Verre longdrink, Medusa Lumière, Collection Versace, Rosenthal. rosenthal.de

7 C ollection de couverts Le Jardin Botanique, design Alessandro Parascandolo, Bugatti. casabugatti.it 8 Bouilloire électrique Plissé, design Michele De Lucchi, Alessi, alessi.com

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P lateau Nordic Kitchen, Evasolo. evasolo.com 10 Dessous de plat aimanté, Magnetic Trivet Oak, Eva Solo, evasolo.com

RÉTROSPECTIVE

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DESIGN

À la recherche du bonheur

↑ Daniel et Markus Freitag. Photo : Lukas Wassmann

→ Pantalons en tissu F-ABRIC compostable et biodégradable à 100% en phase de décomposition. Photo : Oliver Nanzig


Freitag poursuit sa croissance de manière durable en développant de nouveaux matériaux bienveillants pour l’environnement. Pour son 25e anniversaire, l’entreprise zurichoise souhaite rendre le monde plus heureux. Explications. Patricia Lunghi

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DESIGN

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↑ Magnifique suspension de trois globes en verre fumé soufflé, avec montage en laiton, confection allemande Limburg des années 60-70. Canapés recouverts de housse en velours bronze faites sur mesure. Table bar basse Alveo avec structure en acier inoxydable poli et plateau en laminé, Willy Rizzo, années 70. Fauteuil modulable modèle W2 Hans Wegner 1953.

←  Sur l’enfilade scandinave, chinée quand Stéphanie était étudiante et qui la suit depuis longtemps, la lampe de bureau Washington des années 80, dessinée par l’architecte français Jean-Michel Wilmotte pour l’ambassadeur de France à Washington, d’où son nom. Miroirs sorcières et, sur la table, petit plat à fruits vintage typique des années 50. Suspensions Kartell.

← ← Un beau kilim réchauffe le sol du bureau. Paire de mini consoles des années 50 avec des pieds compas. Bureau Bauhaus, chaise d’école des années 50.

ESPACES CONTEMPORAINS MY DAY WITH

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UNE MAISON VIGNERONNE ET SON LOFT La demeure est perchée sur les hauteurs, lovée dans une rangée de trois bâtisses villageoises, dans une campagne préservée. Texte et photos Catherine Gailloud

La porte de la cabane de jardin.


Dans l’annexe, la chambre à coucher du couple plonge sur le séjour. Canapé Diesel, lampes industrielles Chehoma, fauteuil vintage des années 50, table réalisée par Isabelle.


cahier bien-ĂŞtre


S’il est un terme aujourd’hui galvaudé c’est bien celui de bien-être. Mis à toutes les sauces dans notre vie au nom du développement personnel. À grand renfort de théories, de stages, de livres, de recettes, de publications diverses et variées qui nous promettent le bonheur et la sérénité. L’univers de la maison n’échappe pas à ce courant. On nous dit souvent que la maison doit être fonctionnelle, avec une place pour chaque chose et une circulation aisée. Qu’elle doit être saine, conçue et aménagée avec des matériaux qui contribuent à la qualité de l’air et à notre santé. Qu’elle doit modeler un environnement flatteur pour nos sens. Tout cela suffit-il vraiment à définir l’état de « bien être chez soi » ? Comment trouver l’apaisement dans ces lieux qui nous appartiennent ? Comment y raconter notre histoire ?

Une chose est sûre : la maison idéale n’est pas la même pour tous. Il n’y a pas de recette toute prête, de règles de calcul hédonistes. Dans ce cahier, nous semons des graines qui vont souvent au-delà du simple confort physique. À vous de faire germer celles qui vous permettront de trouver votre cap en explorant ce qui vous parle le plus. Notamment en termes de bien-être de l’esprit. La sérénité peut par exemple se trouver en construisant un rapport intime à son milieu. C’est une inscription dans le monde, une façon de tendre vers tout ce qui, autour de nous, est bénéfique à notre vie ou à la vie en général. Cela passe parfois par le contact avec la nature qui peut régénérer, calmer, voire panser les blessures. On peut le favoriser en construisant des maisons ouvertes sur leur environnement, ou en cultivant un jardin, ou encore en contemplant les arbres. L’architecture, elle aussi, posséderait cette capacité à modifier les pensées et les émotions. Croire dans le pouvoir de l’architecture, c’est croire que nous sommes différents dans un environnement dif-

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férent. C’est penser que l’agencement de l’espace, l’orientation des murs, la quantité et la qualité des objets décoratifs influencent notre état d’esprit et peuvent nous transformer. Bien des théories explorent aujourd’hui cet effet magique de l’aménagement intérieur. Par exemple, les analyses de l’origine psychologique du goût abordent quant à elles la question sous l’angle du langage et de la dimension symbolique que prennent le style et les formes de notre habitat. D’autres auteurs, comme la spécialiste du désencombrement intérieur Marie Kondo, explorent le pouvoir émotionnel de l’architecture à la loupe de notre rapport aux objets. La géobiologie représente encore une autre approche. Elle s’intéresse à la manière dont les énergies et les phénomènes invisibles issus de la terre peuvent influencer notre ressenti. Si la pratique peut parfois sembler un brin ésotérique, elle est néanmoins suivie aujourd’hui par différents architectes. Elle mérite pour cela notre attention. Magali Prugnard


Une maison saine C’est prouvé, l’air de nos maisons est plus malsain que l’air extérieur. Mais pas de panique, des solutions existent pour purifier et améliorer l’atmosphère. Évelyne Malod-Dognin

ACTE 1 On apprend à décrypter les étiquettes pour choisir les meubles, tapis, revêtements, produits d’entretien, etc. dont la fabrication n’implique pas ou très peu de produits de traitement ou d’adjuvants nocifs. Objectif : traquer les COV (composés organiques volatiles), ces substances chimiques principalement issues du pétrole qui s’évaporent dans l’air à température ambiante. Elles se trouvent surtout dans les solvants pour peintures et vernis, les produits pour le bricolage (colles, décapants, vitrifiants…), les produits ménagers (imperméabilisants, produits de nettoyage, insecticides, sprays d’ambiance), les matériaux de construction (mousse isolante, bois agglomérés, plastiques), les objets domestiques (appareils électriques et électroniques, meubles et jouets en plastique), les agents anti-feu du mobilier et des textiles, sans oublier les émanations liées à l’usage des ordinateurs et des imprimantes. Ça fait beaucoup ! Heureusement, il existe de plus en

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plus de produits vertueux sur le marché. Comment les repérer ? En Suisse, il n’y a pas de certification officielle au niveau cantonal ou fédéral mais il existe plusieurs labels attestant de la qualité des produits. Parmi les plus reconnus on peut citer l’Étiquette environnementale de la fondation Suisse Couleur, notamment pour les peintures, et le label Natureplus qui concerne davantage de produits. Pour en savoir plus sur les différents labels : labelinfo.ch. Par ailleurs, on évite les comportements qui tuent : fumer à l’intérieur – les cigarettes émettent aussi des COV –, diffuser des désodorisants ou parfums d’ambiance en spray, faire brûler de l’encens ; les bâtonnets d’encens et les bougies produisent des poussières fines qui restent très longtemps dans l’atmosphère, donc usage limité et aération maximale après extinction !


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Bloomingville De la pierre, du bois et des fibres végétales. Slow Collection, Tine K Home Peinture à la chaux Ressource, ressource-peintures.com © Oliver Fritze

↑ ↑ La fougère ↑  Le Spatiphyllum

ACTE 2 On assainit. En aérant fréquemment pour évacuer les mauvaises molécules, surtout lorsqu’on vient d’acheter un meuble, de repeindre un mur ou de rapporter des vêtements du pressing… Et on donne une large place aux plantes. Non seulement, elles favorisent la bonne humidité de l’air ambiant mais elles seraient capables d’absorber moult agents polluants contenus dans les matières et matériaux de notre habitation. C’est un ingénieur de la Nasa qui a été l’un des premiers à étudier le phénomène dans les années 1980. Une cinquantaine de plantes d’intérieur ont été testées. Aujourd’hui, leur efficacité semble reconnue pour améliorer la qualité de l’air de nos maisons. Comment ça marche ? Les feuilles absorbent les polluants se trouvant dans l’air. Ensuite, les micro-organismes situés dans les racines transforment ces polluants en produits organiques dont la plante se nourrit. On estime qu’il faut une plante par 10 m2 environ de surface habitée pour assurer une bonne phyto-épuration. Parmi les plus performantes reviennent fréquemment l’Areca (Chrysalidocarpus lutescens), les Ficus, les Dracaena, la fougère de Boston (Nephrolepis exaltata), le Schefflera actinophylla, le lierre et le Spatiphyllum. Le lierre a plus d’un tour dans ses feuilles : formaldéhyde, toluène, trichloréthylène, monoxyde de carbone, presque rien ne lui résiste. Dracaena, fougère, Ficus benjamina et Schefflera absorbent en plus le xylène contenu dans les peintures, les parquets, les feutres et marqueurs. Quant au Spatiphyllum, champion incontesté de la lutte anti-pollution, il joue dans quasiment toutes les catégories à la fois.

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Le lierre Le Schefflera

DES PLANTES EN PLEINE FORME Bien sûr, il faut respecter les besoins de ces végétaux pour qu’ils puissent assumer pleinement leur rôle. Mode d’emploi. Le Spathiphyllum porte aussi le joli nom de « fleur de lune ». Très décoratif, il offre une floraison blanche quasiment tout au long de l’année. Facile à cultiver, il croît rapidement. Il aime la lumière mais pas le soleil direct, une température comprise entre 18 et 25°, un arrosage bihebdomadaire et il apprécie d’être vaporisé. Le rempotage se fait dans un mélange de terre de bruyère, d’écorce et de sable. Attention ! toutes ses parties rendent malades en cas d’ingestion. Le Schefflera a bon caractère pour peu qu’on l’installe dans une pièce lumineuse dont la température oscille entre 12 et 25°. Toutefois, il peut supporter l’ombre. Sa croissance est assez rapide. Il réclame deux à trois arrosages par semaine en été, un seul en hiver. En cas de rempotage, adopter un mélange de terre de jardin, de sable, de tourbe et de terreau. Hedera Helix est un lierre commun qui a peu d’exigences. Il se plaît dans tous les types de sol, grandit en grimpant ou en retombant, supporte la fraîcheur et l’ombre. On peut en user et en abuser. La fougère de Boston a besoin d’une bonne humidité. Les arrosages réguliers s’imposent et les vaporisations quotidiennes de son feuillage favorisent l’hygrométrie des pièces (éviter l’eau calcaire). Elle déteste le soleil direct autant que la sécheresse et apprécie une température comprise entre 15 et 20°. Planter dans un mélange de terre de bruyère et de terreau pour favoriser sa croissance rapide. Si, malgré tout, les plantes dépérissent c’est peut-être que leur tâche est considérable.

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Esprit convivial

Chaises et table Mirto Outdoor, design Antonio Citterio, B&B Italia. bebitalia.com


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1 C ache-pot Colonna, Eternit. swisspearl.com 2 Tapis Nuances, design Patricia Urquiola, GAN Rugs. gan-rugs.com

3 Fauteuil Ortigia, Flexform, flexform.it 4 Canapé Ribes, design Antonio Citterio, B&B Italia. bebitalia.com

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OUTDOOR

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MATÉRIAUX

LA CÉRAMIQUE À GRANDE ÉCHELLE Grâce aux innovations technologiques, les carreaux en céramique font leur entrée en force dans l’espace public. Françoise Faure

Collection Infinito, Fondovalle, fondovalle.it


↑ Une réalisation spectaculaire mise en scène avec la gamme Twenty flake de Edimax Astor, edimaxastore.it

↗ Un showroom revêtu d’un

carrelage en total look marbre Lux de Supergres, supergres.com

C ollection Marmo Pietra XL, Sichenia. L’effet marbre ressort dans plusieurs nuances de couleurs (Calacatta Gold, Cedar Stone, Leccese et Travertino Rainbow). Idéal pour les espaces commerciaux et résidentiels avec son format XL allant jusqu’à 59 x 117,5 cm. sichenia.it

La céramique est aujourd’hui devenue un matériau polyvalent, capable de s’adapter à tous types de projets, des plus petits aux plus grandioses. Les hôtels, les restaurants, les bureaux, les showroom et les espaces collectifs se tournent vers ce matériau qui a plus d’un atout. La céramique séduit aussi l’architecture contemporaine pour la variété de son esthétique mais également pour sa résistance aux agents atmosphériques et sa durabilité. Dans ce contexte l’univers de la céramique a son mot à dire car il suit de près les changements d’orientation dans les façons de vivre. Il faut dire que les sociétés productrices ont mis les grands moyens pour développer de nouvelles technologies leur permettant d’atteindre une qualité toujours plus élevée et des design inédits jusqu’ici. La digitalisation des bureaux de création a permis, grâce au dessin numérique, de reproduire tout ce qui existe ou presque

dans notre univers actuel. De la façade ventilée aux grandes surfaces des espaces publics, de la réalisation de comptoirs pour le négoce aux aménagements des espaces outdoor, tout est maintenant possible. Les surfaces peuvent ainsi se décliner en d’immenses étendues de marbre de tous les types et de toutes les couleurs. Car comme un caméléon, la céramique peut prendre diverses apparences. Elle imite le marbre, le bois ou la pierre naturelle. Depuis quelques années, les sols se recouvrent à leur tour de carreaux reproduisant presque à la perfection les parquets. La nouvelle tendance récemment apparue consiste à imprimer les surfaces et même à les personnaliser au goût de chacun avec un dessin spécifique, voire un logo, dans les coloris souhaités. Décidément, la céramique n’en finit pas de se réinventer pour mieux nous surprendre.

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