Endemix 2

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Retour sur

BOAGAN

La saison culturelle 2013 décryptée p. 30 Fiches pratiques Manager et producteur

p. 16 Grande interview

p. 26 Questions à... Hervé Lecren

p.34 Grande interview Jean-Marie Creugnet

GRATUIT

p. 36 Dossier


émissions

RETROUVEZ VOTRE MAGAZINE Endemix ART & CULTURE DE NOUVELLE-CALÉDONIE p. 16 Portrait

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BOAGAN

p. 30 Fiches pratiques Manager et producteur

p.34 Grande interview Jean-Marie Creugnet

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La saison culturelle 2013 décryptée

p. 26 Questions à... Hervé Lecren

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TELE

Tous les mercredis à 20h à partir du 20 mars sur NC1ère

RADIO

TV

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Tous les mercredis de 12h15 à 13h à partir du 13 mars sur NC1ère radio dans l’émission Entre les lignes.


ĂŠdito

4 0,&52ਊ752772,5 Que pensez-vous de la nouvelle formule

d’Endemix ? Qu’attendez-vous d’un magazine culturel ?

6

ACT UALI T ÉS D’ICI Le top du Top 20 Auteurs calÊdoniens : tendances Maisons de musique en finale Nouvelle convention de partenariat littÊraire Actus...

UALI T ÉS D’AILLEURS 8 ACT Coups de coeur internationaux Chroniques du monde

ACT UALI T ÉS W EB 10 Reverbnation / SACENC / Ulule / ecrire-en-oceanie

11 Kaneka,

C HRONIQUE par François Bensignor

ÉNEMEN TS 12 ÉV Bienvenue au Womad.NC

Le slam de toutes les victoires Écrits calÊdoniens en terre parisienne

GRA N DE IN T ERVIEW 34 LITTÉRATURE avec Jean-Marie Creugnet

DOSSIER 36 Les

politiques cu l ture l l es : des STRATÉGIES

en mouvement

La SAISON

CULTURELLE dĂŠcryptĂŠe

CRI TIQUES 42 MUSIQUE

Speed Boris / Nodeak / Inotux / Anyash

LITTÉRATURE

Un doux petit rĂŞveur de Jean-François Vernay Ă‚mes errantes de Mutsumi Tsuda

EXPOSITION

Sculptures sur l’Îlot Canard

THÉÂTRE

Le Destin de Cowadis de Anne-Sophie Conan - Le ChapitĂ´

GRA N DE IN T ERVIEW 16 MUSIQUE

48 MÉTIERS François Bensignor, journaliste musical

PORTRAI TS 18 LITTÉRATURE

FOLIO 50 PORT Festival Waan Danse

avec Boagan

Didier Zanette

MUSIQUE

2013 promet d’être une annĂŠe exceptionnelle pour la musique calĂŠdonienne. Tout d’abord avec l’arrivĂŠe pour la première fois en Nouvelle-CalĂŠdonie les 13, 14 et 15 mars 2013 du festival international WOM A D, durant lequel nos artistes locaux partageront O‍ۑ‏DਯFKH DYHF FH TXL VH IDLW GH PLHX[ HQ PDWLÂŞUH GH :RUOG 0XVLF ‚ FHिH RFFDVLRQ XQ SODWHDX EDSWLVÂŤ mb. 0X]LN OH PHLOOHXU GH OD PXVLTXH NDQDNb} FRPSRVÂŤ GH 3DXO :DPR (GRX *XODDQ <NVRQ %RDJDQ DLQVL que de deux danseurs de Wetr crĂŠation, sera prĂŠsentĂŠ et, surtout, rejoindra la MĂŠtropole PL RFWREUH SRXU XQH WRXUQÂŤH G‍ۑ‏XQH GL]DLQH de dates, qui passera par le quai Branly Ă Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, etc. Mais il ne sera pas question que de musique dans ce nouveau numĂŠro d’Endemix 9RXV \ UHWURXYHUH] DXVVL GHV LQIRUPDWLRQV VXU OD UHQWUÂŤH OLिUDLUH VXU la saison culturelle des principaux lieux de GLਏXVLRQ GX WHUULWRLUH VXU O‍ۑ‏DFWXDOLWÂŤ GHV PÂŤGLDVŰž $FWXDOLWÂŤ ¢ ODTXHOOH YRWUH PDJD]LQH participera, puisqu’à partir du 20 mars, YRXV SRXUUH] UHWURXYHU Endemix tous les PHUFUHGLV ¢ KHXUHV VXU 1& ère T V, ainsi TXH WRXV OHV PHUFUHGLV GH KHXUHV ¢ bKHXUHV VXU 1& ère 5DGLR 6R\H] FXULHX[ ÂŤFRXWH] OLVH] UHJDUGH]b OD FXOWXUH HVW ¢ votre porte‌ &KULV 7DWÂŤRVVLDQ directeur du Poemart.

Corinne Ousset, mĂŠdiatrice culturelle

Flèches de la Musique 2012

Endemix est publiĂŠ par : Le Poemart : PĂ´le Export de la Musique et des Arts de NouvelleCalĂŠdonie

La Maison du Livre de la Nouvelle-CalĂŠdonie 21, route du Port-Despointes, Faubourg-Blanchot 98800 NoumĂŠa, Nouvelle-CalĂŠdonie TĂŠl. : (687) 28 65 10 accueil@maisondulivre.nc www.maisondulivre.nc

La bibliothèque Bernheim 41, avenue du MarÊchal Foch 98800 NoumÊa, Nouvelle-CalÊdonie TÊl. : (687) 24 20 90 bernheim@bernheim.nc www.bernheim.nc

Gulaan Old I Frika

52 Le musĂŠe maritime de Nouvelle-CalĂŠdonie

Richard DigouĂŠ

27, rue de SĂŠbastopol, Le Central 310, 98800 NoumĂŠa, Nouvelle-CalĂŠdonie TĂŠl. : (687) 28 20 74 poemart@canl.nc www.poemart.nc

53 MÉDIAS Endemix sur petit Êcran

Directeur de la publication et rĂŠdacteur en chef : Chris TatĂŠossian Coordination : Annabelle Noir (annabelle.noir@gmail.com) et Marie-Lise Rousselot (marielise.rousselot@gmail.com) RĂŠdaction : François Bensignor, StĂŠphane Camille, Nathalie Darricau, Jean-Marc Estournès, Myriam Grandcler, Giovannah Kiki, ClĂŠmence Lehoux, Annabelle Noir, LĂŠna Quillier, AmĂŠlie Rigollet, Marie-Lise Rousselot, Julia Trinson. Correction : Danielle Dias. Photographies : Éric Aubry (dont photo de couverture), Éric Dell’Erba PublicitĂŠ : Alexandra Gardner, tĂŠl. : 78 14 77, commercialepoemart@gmail.com Maquette, rĂŠalisation et couverture : Push & Pull, tĂŠl. : 24 22 49 Impression : Artypo Tirage : 20 000 exemplaires Distribution : Brian UkĂŠiwĂŠ, tĂŠl. : 87 31 53 ISSN : en cours

DANSE ART

KassiopĂŠe

LIEU

NouveautĂŠs 2013

LE CRI DU C AGOU 24 prĂŠsente le feu

AGEN DA 54 Concerts, spectacles, expos, festivals...

PARCOURS 25 Pierre Gope

Ă€ SUIVRE 57 Plume de Notou / Roland Rossero / Gautama /

26 HervĂŠ Lecren

QUESTIONS À‌

PAROLES 28 Critiquerama H ES PRATIQUES 30 LeFICmanager et le producteur

Che.p / Kydam / Ybal Khan

N NUAIRE 58 ACentres culturels

Le PĂ´le d’Export de la Musique et des Arts de Nouvelle-CalĂŠdonie est une association Ă but non lucratif crĂŠĂŠe en dĂŠcembre 2007. Il a pour mission de promouvoir la crĂŠation locale Ă l’intĂŠrieur et Ă l’extĂŠrieur du territoire en accompagnant collectivement OHV DUWLVWHV HW HQ PHिDQW ¢ OHXU GLVSRVLWLRQ GHV RXWLOV et un rĂŠseau-ressources local et international.

Lieux de diffusion et de formation Bars (NoumĂŠa) Lieux d’exposition MĂŠcène de la


Š Eric Aubry

Š Éric Dell’Erba

de

V m X R r Y o ] f H V le Q H l n S u e ’ H d ? v V ་ u i x RX o m n Y e d a l ’ E n G H ] LQH d HQ D ] l ? e ‍ۑ‏Dि DJ r ་ P u t l cu

e l u

Š M. Moulimois, photogr. Dell’Erba

p. 4

M icro-trottoir

Š Joao Garcia

Š Éric Dell’Erba

Propos recueillis par LĂŠna Quillier

est en train d’enregistrer un nouvel album pour FHिH DQQÂŤH TXH O‍ۑ‏DQFLHQ FKDQWHXU G‍ۑ‏2ULDWDO a sorti son premier album solo. Et puis, maintenant, il y aussi les danses et les spectacles comme 6KRNb‍ ۆ‏de Paul Wamo. Ça parle des artistes qui s’exportent. D’ailleurs, FH VHUDLW ELHQ TX‍ۑ‏LO \ DLW GHV SKRWRV GHV DUWLVWHV HQ WRXUQÂŤH ¢ O‍ۑ‏H[WÂŤULHXU /H PDJD]LQH HVW ELHQ fait, il est plus lourd, ça bouge et on le trouve SDUWRXW -‍ \ۑ‏GÂŤFRXYUH WRXWH O‍ۑ‏LQIRUPDWLRQ FXOWXUHOOH TXH MH YHX[ ,O IDXW FRQWLQXHU }

mb-‍ۑ‏DL OX XQH IRLV O‍ۑ‏DQFLHQ Endemix qui ĂŠtait vraiment très maigre. Mais j’aimais parce qu’on parlait des artistes du milieu musical. Le nouveau QH P‍ۑ‏DFFURFKH SDV WHOOHPHQW l’œil. C’est bien travaillĂŠ, F‍ۑ‏HVW XQ PDJD]LQH GH TXDOLWÂŤ mais je ne sais pas, il y a TXHOTXH FKRVH TXL PDQTXH Après, c’est quand mĂŞme /( PDJD]LQH GH O‍ۑ‏DUW HW de la culture en NouvelleCalĂŠdonie, avec de belles rubriques. C’est clair et c’est bien prĂŠsentĂŠ. Il nous permet d’être Ă jour sur les sorties locales et nous renseigne vraiment bien VXU OHV FXOWXUHV G‍ۑ‏LFL b}

Astro, 30 ans, patentĂŠ dans le commerce.

$QWKRQ\, 25 ans, vendeur.

mb-H WURXYH TXH F‍ۑ‏HVW ELHQ GH FKDQJHU GRQF IRUFÂŤPHQW M‍ۑ‏DLPH FHिH QRXYHOOH IRUPXOH

ACTU

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

On est au courant de tout grâce Ă ce magazine. 3DU H[HPSOH RQ VDLW TXH <NVRQ mb-H WURXYH TXH OD FRXYHUWXUH HVW YLVXHOOHPHQW DिLUDQWH C’est avec ce numĂŠro que j’ai dĂŠcouvert Endemix. /HbJUDSKLVPH HVW WUÂŞV ELHQ Tout est ĂŠquilibrĂŠ entre les SKRWRV OHV WH[WHVb F‍ۑ‏HVW DJUÂŤDEOH b} Asmila, 25 ans, en formation en audiovisuel.

> Le poète et slameur Paul Wamo lance une sÊrie de vidÊos performances rÊalisÊes par ThÊo Quillier. DÊjà visibles sur YouTube, Aemoon / One Shot et Les phares et la nuit / One shot.

> Des livres et nous, l’Êmission consacrĂŠe Ă la littĂŠrature calĂŠdonienne, spĂŠciale jeunesse et contes, en direct de la bibliothèque Bernheim et sur les ondes de NouvelleCalĂŠdonie 1ère Radio, le mardi 12 mars, de 20 h Ă 21 h 30.

> Ă€ visionner sur YouTube : le clip de Dolorès GrĂŠmy pour le titre Black Big Bang. > En attendant la sortie de l’album d’Oncle Rico, Do Not Disturb, retrouvez des extraits sur YouTube (Times Square) et Myspace : http://www.myspace.com/571598455.


p. 5 Micro-trottoir

k 6KXेHUVWRFN

On s’intĂŠresse aux artistes locaux et Ă leur devenir. mb-H QH FRQQDLV SDV OH PDJD]LQH PDLV FH TXH M‍ۑ‏DिHQGV G‍ۑ‏XQ PDJD]LQH FXOWXUHO FH VRQW OHV SKRWRV -‍ۑ‏DLPH TXDQG LO \ D SOXV G‍ۑ‏LPDJHV TXH GH WH[WH b}

La prĂŠcĂŠdente version d’Endemix et la revue littĂŠraire KĂŽbĂ´ ont fusionnĂŠ pour donner naissance Ă la nouvelle formule d’Endemix – Art & culture en Nouvelle-CalĂŠdonie. Le n° 1 est sorti en novembre dernier.

mb&‍ۑ‏HVW YUDLPHQW SOXV UDIUD°FKLVVDQW il y a beaucoup plus de renseignements. On s’intĂŠresse aux artistes locaux et Ă leur devenir. Les articles sont plus profonds, SOXV GÂŤYHORSSÂŤV $YDQW OH PDJD]LQH ÂŤWDLW dans l’information minimum. Maintenant, on s’intĂŠresse aux parcours, aux projets. /D QRXYHOOH IRUPXOH HVW FRORUÂŤH ŠD WRXFKH XQ SHX ¢ WRXW LO \ D XQH ERQQH FRQWLQXLWÂŤ b} CloĂŠ, 28 ans, bibliothĂŠcaire et musicienne.

mb&‍ۑ‏HVW YDFKHPHQW PLHX[ ELHQ SOXV PRGHUQH SOXV G\QDPLTXH -H O‍ۑ‏DL WURXYÂŤ beaucoup plus ĂŠlaborĂŠ, tant au niveau visuel TX‍ۑ‏DX QLYHDX GHV UXEULTXHV SDUFH OH WK¤WUH et les arts visuels se sont ajoutĂŠs. Ce n’est

pas un agenda, mais on y trouve quelques dates et de super articles.

Ça donne envie de le lire, de dÊcouvrir plein GH FKRVHV $YDQW OH PDJD]LQH WDLW SOXV FRQYHQWLRQQHO HW LO GRQQDLW PRLQV HQYLH b} Marie, 40 ans, productrice.

> Retrouvez la sĂŠlection 2013 du Prix Vi NimĂś, dĂŠcernĂŠ par des lycĂŠens, sur www.dokamo.nc. Le thème de cette annĂŠe est le rĂŠcit de vie. > Le deuxième tome du roman 28 secondes‌ en 2012 de Yann Yoro est disponible en version numĂŠrique (www.yannyoro.com) ou papier (http://www.lulu.com/spotlight/yannyoro).

mb-‍ۑ‏DYDLV GÂŤM¢ OX OD YHUVLRQ G‍ۑ‏DYDQW que j’aimais. Puis j’ai dĂŠcouvert pour la première fois la nouvelle YHUVLRQ GDQV XQ EDU -H O‍ۑ‏DL WRXW GH suite beaucoup apprĂŠciĂŠe. 0DLV YRXV GHYULH] OH GLVWULEXHU GDQV OHV ER°WHV DX[ OHिUHV HW SURSRVHU des abonnements. En tout cas moi, ŠD PH SODLUDLW b} NoĂŠmie, 30 ans, ĂŠpidĂŠmiologiste.

mb-H SHQVDLV TXH F‍ۑ‏WDLW un journal d’actualitĂŠ sur NoumĂŠa, du style Local, Sortir HWF ་DQG MH UHJDUGH la première page, je n’ai pas l’impression que c’est aussi FRPSOHW ¢ O‍ۑ‏LQWÂŤULHXU -H PH disais que j’y trouverais la PÂŹPH FKRVH TXH GDQV OHV autres journaux. 0DLV ਭQDOHPHQW DSUÂŞV avoir jetĂŠ un coup d’œil Ă l’intĂŠrieur, c’est tout autre FKRVH /H PDJD]LQH DSSRUWH des ĂŠclaircissements sur les demandes d’aides pour les artistes par exemple.

C’est vraiment une bible pour les artistes.b}

cour rieR

des lecteurs Cette page est la vĂ´tre.

Une remarque ? Un bon plan culture Ă partager ? Une revendication ? Écrivez-nous Ă l’adresse suivante : lecteurs.endemix@hotmail.fr 5ÂŤSRQGH] ¢ OD question du SURFKDLQ PLFUR WURिRLUbG‍ۑ‏Endemixb Pratiquez-vous XQ DUWb" /HTXHObHW SRXUTXRLb"

http://www.facebook.com/Endemix.nc

Tylass, 33 ans, auteur, interprète et organisateur d’ÊvĂŠnements.

> Dyna a sorti son premier single avec les Christafari. IntitulÊ Iehova et enregistrÊ en drehu, il est disponible sur iTunes. > En avant-goÝt de l’album à venir courant 2013, Assyana (kaneka/reggae) a sorti un maxi single de trois titres intitulÊ Drehu, mon Île.

> Entre ciel et terre est le nom de la première exposition prĂŠsentĂŠe dans la nouvelle aĂŠrogare de l’aĂŠroport de La Tontouta, inaugurĂŠe le 19 mars. Son thème ? L’histoire de l’aviation en Nouvelle-CalĂŠdonie.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

<RKDQ, 30 ans, banquier.


p. 6

A ctualitÊs d’ici m

l

usique

LE TOP

DU TOP 20

1. NodĂŠak, Talena 2. Gayulaz, JurĂŠdĂŠmĂŠ 3. PopaĂŻ, Best of

r -*73&4 +&6/&44&

4. Phâânemi, Drapeau 5. Bethela, Vie d’innocence

Durant la mĂŞme pĂŠriode, ces artistes ont ĂŠtĂŠ classĂŠs au moins une semaine dans le tiercĂŠ de WÂŹWHb Gulaan, (Wa Angelââh), Soul Sindikate & Dub Trooper (Kingston-NoumĂŠa), Tim Sameke (Folkadance), JyssĂŠ (Sudrehu), Nayrouz (Par amour), Djunya (Nudilan), KoulnouĂŠ Boys Band (Vol. 3 Best of / Maman) 7XEH ŕ˘ŒHQD (Yenakunu).

en fina l e

Š Éric Dell’Erba

Maisons de musique

LिUDWXUH

Nouve l l e convention

ACTU

Un nouvel accord de coopĂŠration culturelle avec QRV YRLVLQV mb.LZLVb} D ÂŤWÂŤ FRQFOX ¢ OD 0DLVRQ GX /LYUH HQ ਭQ G‍ۑ‏DQQÂŤH (Q VLJQDQW XQH FRQYHQWLRQ GH partenariat, l’Ambassadeur de France en NouvelleZĂŠlande, Son Excellence Francis Étienne, et le prĂŠsident de la Maison du Livre de la Nouvelle&DOÂŤGRQLH 0/1& )UÂŤGÂŤULF 2KOHQ RQW UHQIRUFÂŤ OHV UHODWLRQV OLिUDLUHV GÂŤM¢ H[LVWDQWHV HQWUH OHV GHX[ °OHV (Q HਏHW GDQV OH FDGUH G‍ۑ‏XQH UÂŤVLGHQFH IUDQFR QÂŤR ]ÂŤODQGDLVH FRPPHQFÂŤH HQ OD 0DLVRQ &ÂŤOLÂŞUHV D UHŠX GHX[ ÂŤFULYDLQV GX 5DQGHOO &RिDJH :ULWHUV &H QRXYHO DFFRUG ELODWÂŤUDO YD DLQVL SÂŤUHQQLVHU FHV ÂŤFKDQJHV PRWHXUV GH OD GÂŤPRFUDWLVDWLRQ GH O‍ۑ‏FULWXUH HW GH OD lecture. - A. R. Š Éric Dell’Erba

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

de partenariat littĂŠraiRe

> Ton Ventre est l’ocÊan d’Anne Bihan est laurÊat du Prix de poÊsie Camille Le Mercier d’Erm 2012 : www.ecrivainsbretons.org/prix-litteraire-2012.html.

> Peggy Bonnet-Vergara, J-J Mahuteau, Ă€ la dĂŠcouverte de la Nouvelle-CalĂŠdon ie, ĂŠd. du Cagou. > Liliane Tauru, Isabelle Ritzenthaler, Cagou, ĂŠd. Plume de Notou et province des ĂŽles LoyautĂŠ. > Peggy Bonnet-Vergara, Romain Flamand, L’Én igme du bambou gravĂŠ, ÂŤG GH /‍ۑ‏$िUDSH UÂŹYH > Liliane Tauru, Isabelle Ritzenthaler, ‍׼‏L D PDQJÂŤŃ?, ĂŠd. Plume de Notou et province des ĂŽles LoyautĂŠ.

r 30."/4

usique

(Q RFWREUH GHUQLHU VH WHQDLW OD ਭQDOH GX e festival des maisons de musique organisĂŠ par la Ville de NoumĂŠa. Huit groupes, qui rĂŠpètent rĂŠgulièrement dans les GLਏUHQWHV PDLVRQV GH PXVLTXH PXQLFLSDOHV VH VRQW Kiyuta DਏURQWÂŤV VXU OD VFÂŞQH GX FHQWUH G‍ۑ‏$UW .L\XWD XQ JURXSH de reggae/soul venu de la maison de musique d’Artigue, D UHPSRUWÂŤ OD YLFWRLUH GHYDQW (NRWHQ HW 0DUODQLK Ă€ la clĂŠ, l’enregistrement d’un CD de deux titres au studio Mangrove, tirĂŠ Ă bH[HPSODLUHV - G. K.

l

auteurs calĂŠdoniens :

Les ventes de l’annÊe 2012

Entre octobre 2012 et janvier 2013, les artistes les mieux classĂŠs dans le Top 20 &DOÂŤGRQLH VRQWb

m

LिUDWXUH

> L’hymne calĂŠdonien Soyons unis, devenons frères, bientĂ´t sur CD. Les chĹ“urs d’enfants ont ĂŠtĂŠ enregistrĂŠs par les ĂŠlèves des Classes Ă horaires amĂŠnagĂŠes musique (CHAM).

> DĂŠwĂŠ GorodĂŠ, 7¤GR 7¤GR ZÂŤÂŤb No more Baby, ĂŠd. Aux Vents des ĂŽles. > Francia Tissot, Le Diable s’est bien amusĂŠ, publiĂŠ Ă compte d’auteur.

r #%

> Bernard Berger, On ne refait pas l’h istoire, ĂŠd. La brousse en folie. > Jilème, LĂŠann ie, Vol. 2. Le Monde Ado.

r )*450*3& -0$"-& &5 SOCIÉTÉ :

> Mutsumi Tsuda, Âmes errantes, Êd. MadrÊpores. > HervÊ Girard, Sois toubib mon ‍ڪ‏OV, publiÊ à compte d’auteur.

r &44"*4 &5 5­.0*(/"(&4

> Hamid Mokaddem, Accord de NoumĂŠa pou r tous, ĂŠd. de l’IFM-NC. > Hamid Mokaddem, Le Discou rs politique kanak, ĂŠd. de la province Nord. Ces rĂŠsultats ont ĂŠtĂŠ ĂŠtablis Ă partir des ventes de l’annĂŠe 2012 de quatre OLEUDLUHV HW GLਏXVHXUV GH 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLHb &DOÂŤGROLYUHV OD OLEUDLULH 3HQWHFRVW %RRN‍ۑ‏LQ 3DFLਭTXH HW +DFKHिH &DOÂŤGRQLH

> La chorale Amadeus, dirigÊe par le chef de chœur Carine Minvielle-Guillemarnaud, a fêtÊ ses 20 ans en novembre dernier, au conservatoire de musique et de danse de Nouvelle-CalÊdonie.


Ă€ l’initiative du gouvernement de la Nouvelle-CalĂŠdonie, O‍ۑ‏DQQÂŤH YD ÂŹWUH U\WKPÂŤH SDU OD SUHPLÂŞUH ÂŤGLWLRQ GX IHVWLYDO GHV $UWV GX 3D\V TXL D SRXU WKÂŞPH mb&XOWXUH HW FLWR\HQQHWÂŤb} /DQFÂŤ OH PDUV FH IHVWLYDO YD VH GÂŤURXOHU ¢ O‍ۑ‏FKHOOH GX SD\V pendant un an. Il doit rayonner sur plusieurs ĂŠvĂŠnements, comme le Salon international du livre ocĂŠanien (SILO), OHbIHVWLYDO GX &LQÂŤPD GHV SHXSOHV „Q½ U½½ ¤ERUR RX HQFRUH OHbPRLV GH OD &LWR\HQQHWÂŤ 6D PLVVLRQ HVW DXVVL GH VÂŤOHFWLRQQHU ODbGÂŤOÂŤJDWLRQ G‍ۑ‏DUWLVWHV TXL UHSUÂŤVHQWHUD OD 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH au festival des Arts mĂŠlanĂŠsiens en 2014. - A. N.

Š Marie-Jeanne Chatelain

en t ransit

l

(Q IÂŤYULHU XQH H[SRVLWLRQ RUJDQLVÂŤH SDU O‍ۑ‏$UWRWKÂŞTXH de NoumĂŠa Ă l’Atelier du musĂŠe du Montparnasse Ă Paris a prĂŠsentĂŠ des travaux rĂŠalisĂŠs par vingt-trois artistes calĂŠdoniens, acteurs, plasticiens, poètes et vidĂŠastes. Deux mois plus tĂ´t, certaines de ces Ĺ“uvres ÂŤWDLHQW H[SRVÂŤHV ¢ OD JDOHULH /HF OHF WLF HQ DिHQGDQW OHXU GÂŤSDUW &HिH H[SRVLWLRQ SUHQG SRXU SRLQW GH dĂŠpart le livre Journal d’un corps de Daniel Pennac, paru en mars 2012, pour devenir une vĂŠritable plongĂŠe dans l’intimitĂŠ des artistes. ་H SHQVHQW LOV GH OHXU HQYHORSSH FRUSRUHOOH " Les artistes s’auscultent. - N. D.

m

Festiva l

des arts du pays

Corps à l’œuvre

Une Ĺ“uvre de Marie-Jeanne Chatelain

LिUDWXUH

Ateliers d’Êcriture

Ă l a Maison du Livre

La Maison du Livre soutient les laurĂŠats 2012 de l’aide ¢ O‍ۑ‏DFFRPSDJQHPHQW ¢ O‍ۑ‏FULWXUH GH OD SURYLQFH 6XG -ÂŤUÂŤP\ de Los Santos, Sandra Dumeix, Pablo Nasia et Anissa Nabli vont participer Ă des ateliers animĂŠs par Maxime Le Bras et SydĂŠlia Guirao, tous deux diplĂ´mĂŠs du Conservatoire europĂŠen G‍ۑ‏FULWXUH DXGLRYLVXHOOH $X SURJUDPPHb FRXUV PDJLVWUDX[ sur la dramaturgie et l’art du rĂŠcit, puis des accompagnements personnalisĂŠs en fonction des projets de livre. L’objectif pour ces jeunes plumes est de produire une Ĺ“uvre qu’ils pourront ensuite prĂŠsenter Ă des ĂŠditeurs. - A. N.

usique

a

Formations

au Poemart

'X DX DYULO OH 3RHPDUW SURSRVH GHX[ IRUPDWLRQVb ࢑ /D SUHPLªUH V‍ۑ‏DGUHVVH DX VHFWHXU PXVLFDO &KULVWLDQ %RUGDULHU DQFLHQ directeur artistique de Wagram, l’une des plus grosses maisons de disques indÊpendantes, apportera son expÊrience en management. ་HO HVW OH UœOH GH O‍ۑ‏GLWHXU GX SURGXFWHXU GX PDQDJHUb" &RPPHQW GPDUFKHU OHV PDLVRQV GH GLVTXHV " &RPPHQW GYHORSSHU VD FDUULªUHb" ࢑ /D VHFRQGH V‍ۑ‏LQWLWXOHb PLVH HQ DYDQW HW PRQWLVDWLRQ G‍ۑ‏XQ SURMHW VXU Internet. Comment se faire connaÎtre en utilisant les rÊseaux sociaux, <RX7XEH 0\VSDFH OHV EORJVb" )DEULFH $EVLO GLWHXU HW VSFLDOLVWH GX numÊrique, partagera ses connaissances. Ces formations payantes (5 000 F CFP par formation) sont ouvertes aux artistes et aux professionnels de la culture, dans la limite des places GLVSRQLEOHV 5HQVHLJQHPHQWV HW LQVFULSWLRQV WO - L. Q.

a

p. 7

Exposition

rt

rts visuels

Une histoire

d’Art

L’universitĂŠ de Nouvelle-CalĂŠdonie a ouvert XQ 'LSOÂśPH G‍ۑ‏8QLYHUVLWÂŤ '8 VXU O‍ۑ‏KLVWRLUH GHV DUWV en OcĂŠanie, composĂŠ de cinq modules. Le programme propose d’Êtudier le domaine GHVbDUWV YLVXHOV TX‍ۑ‏LOV VRLHQW PDWÂŤULHOV VXU GHV supports traditionnels : bois, terre‌) ou immatĂŠriels FRPPH OD GDQVH OH FKDQW HW ODbPXVLTXH Les admissions se font sur dossier et sont ouvertes DX[ WLWXODLUHV GX EDFFDODXUÂŤDW ,QWÂŤUHVVÂŤV SDU FHिH KLVWRLUH " 3OXV G‍ۑ‏LQIRV GDQV OHbFDWDORJXH GHV IRUPDWLRQV VXU ZZZ XQLY QF QF - G. K.

rts visuels

Ouver ture de saison au Mont-DorE

> Un tee-shirt griffĂŠ par un artiste calĂŠdonien (Laurence Lagabrielle, Miriam Schwam, Wilfried Nehro‌) ? Contactez Dalook CrĂŠation au 95 24 56 ou dalookcreation@ yahoo.fr, ou sur la page Facebook pour retrouver les diffĂŠrents modèles et points de vente.

ActualitÊs d’ici

a

rt

/HV HW PDUV SURFKDLQV OH FHQWUH culturel du Mont-Dore ouvre sa saison avec Mouvement libre, un spectacle LPDJLQÂŤ SDU 'LGLHU 'HODKD\H &HिH FUÂŤDWLRQ D GRQQÂŤ OLHX ¢ XQH rĂŠsidence d’un mois, qui a dĂŠbutĂŠ mi-fĂŠvrier. Sur scène se mĂŞleront DXGLRYLVXHO ÂŤFKDVVHV WK¤WUH

> Le prix Michel Lagneau, qui permet à un auteur de publier un premier roman, sera dÊcernÊ en mai. L’œuvre laurÊate sera lancÊe en aoÝt, à l’occasion du SILO 2013.

GDQVH WUDGLWLRQQHOOH NDQDN GDQVH contemporaine, danse du feu, musique africaine, mais aussi jardinage et cuisine. &H mbGRFXPHQWDLUH UÂŤFUÂŤDWLI WK¤WUDOLVÂŤb} entend parler de l’art dans son sens le plus large. L’occasion de rassembler DUWLVWHV HW VSHFWDWHXUV G‍ۑ‏KRUL]RQV WUÂŞV GLਏUHQWV - L. Q.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

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> Un concours d’Êcriture sur le thème ÂŤÂ CĂŠlĂŠbrer un paysage de Nouvelle-CalĂŠdonie  est ouvert jusqu’au 30 avril 2013. Renseignements : www.ecrire-en-oceanie.nc.


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A ctualitÊs d’ici t

m

usique

K¤WUH

Bibliothèque du theat re

LÂ ar t

(Q DYULO OH WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH RXYUH XQH SHWLWH ELEOLRWKÂŞTXH GX WK¤WUH TXL VH YHXW XQ OLHX GH WUDYDLO HW GH UHFKHUFKH SRXU OHV SURIHVVLRQQHOV XQ OLHX SÂŤGDJRJLTXH pour les enseignants et les ĂŠlèves, et un lieu de dĂŠcouverte pour les amateurs. 9RXV SRXUUH] \ OLUH RX UHOLUH OHV DXWHXUV FRQWHPSRUDLQV OHV FODVVLTXHV G‍ۑ‏LFL HW G‍ۑ‏DLOOHXUV 5HQVHLJQHPHQWV VXU OHV GLVSRQLELOLWÂŤVbG‍ۑ‏RXYHUWXUHb Laurent Rossini, tĂŠl. : 25 50 52. - A. N. rt

kanak

à l’honneur

Le Rex,

cinq ans en images

Le Rex, 5 ans d’actions dĂŠdiĂŠes aux jeunes Ă€ l’occasion de ses cinq ans, le Rex lance une publication spĂŠciale : la Revue Vintage 'LਏXVÂŤH JUDWXLWHPHQW HQ DYULO SURFKDLQ OH MRXU GH OD 0ÂŤJD 5H[ 3DUW\ HOOH YD UHQGUH KRPPDJH ‍ ۋ‏HQ ODLVVDQW XQH ODUJH SODFH ¢ O‍ۑ‏LOOXVWUDWLRQ ‍ ۋ‏DX[ DFWLRQV GH O‍ۑ‏HVSDFH VRFLRFXOWXUHO PXQLFLSDO GÂŤGLÂŤ DX[ DQV 'HV DUWLFOHV WKÂŤPDWLTXHV et des messages de jeunes, extraits du Livre d’Or 2012, y seront ĂŠgalement intĂŠgrĂŠs. (QਭQ OD UHYXH GÂŤYRLOHUD OD SURJUDPPDWLRQ GX 5H[ SRXU (Q TXHOTXHV DQQÂŤHV seulement, la structure est devenue un acteur majeur du dĂŠveloppement artistique HW FXOWXUHO GH OD MHXQHVVH FDOÂŤGRQLHQQH $ORUV UHQGH] YRXV DX 5H[ HQ DYULO SRXU SURਭWHU GX VSHFWDFOH GH 9‍ۑ‏-LQJ YLGÂŤR HW SKRWRV SUÂŤYX SRXU OH ODQFHPHQW de la Revue Vintage. - A. R.

ACTU

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

a

L’art kanak dispersĂŠ HVW OH WKÂŞPH GH O‍ۑ‏H[SRVLWLRQ SKDUH TXL DXUD OLHX HQ FHिH ਭQ G‍ۑ‏DQQÂŤH DX PXVÂŤH GX TXDL %UDQO\ Ă Paris. Ă€ l’occasion de son inauguration en octobre, l’Êtablissement parisien et le Poemart se sont UDSSURFKÂŤV DਭQ G‍ۑ‏RਏULU XQ SODWHDX PXVLFDO FDOÂŤGRQLHQ DX[ SUHPLHUV YLVLWHXUV (GRX %RDJDQ <NVRQ *XODDQ et Paul Wamo joueront pendant OH ZHHN HQG G‍ۑ‏RXYHUWXUH DYHF OHV musiciens d’Edou pour les accompagner. Les Parisiens ne seront peut-ĂŞtre pas les uniques FKDQFHX[ ¢ SURਭWHU GHV VRQRULWÂŤV GX Caillou puisqu’une tournĂŠe passant par Lyon, Bordeaux, Toulouse, Nantes et Rouen est envisagĂŠe. ZZZ TXDLEUDQO\ IU - A. R.

Š Le Rex

a

rts visuels

1 % ar tistique, 100 % % '

Neuf artistes ont ĂŠtĂŠ sĂŠlectionnĂŠs après l’appel Ă projets lancĂŠ par la province Sud pour la rĂŠalisation d’œuvres d’art destinĂŠes Ă son nouveau centre administratif (quartier de l’Artillerie). La plasticienne Mariana Molteni rĂŠalisera la fresque PRQXPHQWDOH TXL RUQHUD O‍ۑ‏DFFXHLO GX E¤WLPHQW 3RXU OHV VFXOSWXUHV HW OHV LQVWDOODWLRQV FH VRQW OHV SURMHWV GH -HDQ 0LFKHO %RHQH )UDQŠRLV 8]DQ 5RPDQHb= $ND <DQQ &RQQ\ -HDQ 0DULH *DQHYDO 3DWULFH .DÂąNLOHNRIH HW (OOD 7R‍ۑ‏RPDJD TXL RQW ÂŤWÂŤ UHWHQXV &HिH FRPPDQGH DX EXGJHW G‍ۑ‏HQYLURQ bPLOOLRQVbGHb) &)3 HQWUH GDQV OH FDGUH GH OD GLVSRVLWLRQ OÂŤJDOH GX DUWLVWLTXH &HिH PHVXUH FRQVLVWH ¢ UÂŤVHUYHU ORUV GH OD FRQVWUXFWLRQ GH FHUWDLQV E¤WLPHQWV publics, une somme pour la rĂŠalisation d’œuvres d’art, spĂŠcialement conçues pour ce lieu. - A. N. > Ă€ surveiller sur les ĂŠcrans de Nouvelle-CalĂŠdonie 1ère TV, la diffusion d’Imulal, une terre, des racines et des rĂŞves. En 2012, ce documentaire rĂŠalisĂŠ par NĂźne Luepack et Sylvain Derne a reçu le prix du pitch Fifo et le prix Nouvelle-CalĂŠdonie 1ère au festival Ă‚nĂť-rÝÝ âboro.

MusÊe du quai , Branly :

> L’Êquipe de Villes-Mondes (France Culture), Êtait en NouvelleCalÊdonie en dÊcembre dernier pour enregistrer une Êmission consacrÊe à NoumÊa. Diffusion prÊvue en octobre 2013.

a

rts visuels

Appels

Ă projets

d’ar tistes !

Le centre d’Art de la Ville de NoumĂŠa lance trois appels Ă projets : ࢑ Un concours en arts visuels intitulĂŠ mb Tremplin de la crĂŠationb} Il s’adresse aux jeunes entre 15 et 26 ans n’ayant jamais exposĂŠ. Le dĂŠpĂ´t GHV GRVVLHUV GRLW ÂŹWUH HਏHFWXÂŤ DYDQW OH 26 avril. ࢑ Pour l’exposition Enchères d’œuvres/ En chair d’œuvre, les artistes sont appelĂŠs Ă crĂŠer autour du FRPPHUFHbGH O‍ۑ‏DUW ࢑ En lien avec le festival qui a lieu au centre culturel Tjibaou, Waan Danse, dont le centre d’Art est un satellite en 2013, les artistes sont invitĂŠs Ă faire dialoguer les formes artistiques, avec comme objectif premier de valoriser la danse. Les règlements des concours sont disponibles au centre d’Art ou sur OH VLWHb ZZZ QRXPHD QF - A. N.

> LaurÊat d’un Nickel de l’Initiative dÊcernÊ par la SLN, Jason Mist est allÊ en Inde pour perfectionner sa pratique du chaturangui, la guitare traditionnelle indienne. Son projet ? Donner des cours de cet instrument à son retour.


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A ctualitÊs d’ailleurs

usique

Coups de coeur

i n te r n a t i o n a u x Renaissance

- G.K.

r À Marseille, la culture, c’est capital !

Pleins feux sur Marseille, Êlue Capitale europÊenne de la culture en 2013. /DQF HQ MDQYLHU FH SURMHW SKDUH YLVH à valoriser le patrimoine culturel et artistique de la rÊgion MarseilleProvence. Pour l’occasion, des musÊes, des salles de concert et d’autres espaces Ouverture des festivitÊs à Marseille culturels ont ÊtÊ rÊnovÊs ou inaugurÊs, et la ville s’animera de centaines de manifestations. Marseille partage ce titre WUªV FRQYRLW DYHF OD YLOOH GH .RVLFH HQ 6ORYDTXLH ,O SHUPHW DX[ YLOOHV OXHV d’être, pendant une annÊe, le centre des regards de l’Europe et assure aussi des UHWRPEHV SRVLWLYHV VXU OH SODQ VRFLDO HW FRQRPLTXH ZZZ PS IU - G. K.

r Le Pacifique au diapason du WOMAD

(Q PDUV OH 3DFLਭTXH HVW DX[ FRXOHXUV GX :RUOG of Music, Arts and Dance. L’Australie ouvre les IHVWLYLWÂŤV DYHF OH :20$'HODLGH GX DX PDUV WDQGLV TXH OHV 1ÂŤR =ÂŤODQGDLV YLEUHURQW DX U\WKPH GHV PXVLTXHV GX PRQGH GX DX PDUV ¢ 1HZ 3O\PRXWK °OH GX 1RUG (W OD 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLHb" 'X DX PDUVb ZZZ ZRPDGHODLGH FRP DX ‡ ZZZ WDट FR Q] ZRPDG WOMAD en Nouvelle-ZĂŠlande ‡ ZZZ IDFHERRN FRP :RPDG1F - A.N.

r L’annÊe AimÊ CÊsaire

Le 21 janvier, le coup d’envoi du centenaire de la naissance d’AimĂŠ CĂŠsaire MXLQ DYULO D ÂŤWÂŤ GRQQÂŤ ¢ )RUW GH )UDQFH 0DUWLQLTXH 3OXVLHXUV UHQGH] YRXV YRQW SRQFWXHU FHिH DQQÂŤH G‍ۑ‏KRPPDJHV HQ )UDQFH HW VXU O‍ۑ‏°OH QDWDOH GX SRÂŞWH HW KRPPH SROLWLTXH RÂť OD SUHPLÂŞUH ELHQQDOH GHV DUWV et le premier salon du livre lui seront notamment dĂŠdiĂŠs. - A.N.

r Le virage numĂŠrique se confirme

/H 6\QGLFDW QDWLRQDO GH O‍ۑ‏GLWLRQ SKRQRJUDSKLTXH 6QHS D DQQRQFÂŤ XQH FKXWH HQ )UDQFH GH GX PDUFKÂŤ GH JURV GH OD PXVLTXH HQUHJLVWUÂŤH SK\VLTXH HW QXPÂŤULTXH HQ SDU UDSSRUW ¢ /HV YHQWHV SK\VLTXHV HQUHJLVWUHQW OD SOXV IRUWH EDLVVHb DORUV TXH OHV YHQWHV QXPÂŤULTXHV VWUHDPLQJ DERQQHPHQWV HW WÂŤOÂŤFKDUJHPHQWV OÂŤJDX[ SURJUHVVHQW GH (Q XQ DQ OD SDUW GX QXPÂŤULTXH DX VHLQ GX PDUFKÂŤ GH OD PXVLTXH HVW SDVVÂŤH GH ¢ b - A.N.

> Ă€ 66 ans, David Bowie sort son 26e album studio, The Next Day. Une première rĂŠtrospective mondiale est consacrĂŠe Ă l’artiste au Victoria and Albert Museum, du 23 mars au 28 juillet 2013.

k $OHF .LQJKDP

Tame Impala est un trio de URFN RULJLQDLUH GH 3HUWK DX sud-ouest de l’Australie. Son second album Lonerism a ĂŠtĂŠ sacrĂŠ meilleur album de l’annĂŠe 2012 par le NME (New Musical Express) XQ PDJD]LQH PXVLFDO EULWDQQLTXH LQ਎XHQW Lonerism HVW XQ DOEXP GH URFN SV\FKÂŤGÂŤOLTXH DX[ PÂŤORGLHV K\SQRWLTXHV /HbJURXSH HPPHQÂŤ SDU VRQ OHDGHU PXOWL LQVWUXPHQWLVWH .HYLQ 3DUNHU accompagnĂŠ de Dominic Simper (basse) HW GH -D\ :DWVRQ EDिHULH V‍ۑ‏HVW IRUPÂŤ ਭQ 6RQ VW\OH PXVLFDO HVW QÂŤ GH GLYHUVHV LQ਎XHQFHVb ŕĽŒH )ODPLQJ /LSV &\SUHVV +LOO RX HQFRUH -RKQ /HQQRQ KिS ZZZ P\VSDFH FRP WDPHLPSDOD

m o n de

> En 2012, le single le plus vendu est celui de Michel Telo avec Ai Se eu te pego (Universal Music/Mercury), tandis qu’Adele a dominÊ le classement des ventes d’album.

> Après les États-Unis, le moteur de recherche Google a lancĂŠ sa plateforme de tĂŠlĂŠchargement de musique, Google Play, en Europe.

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Rock chez nos voisins

du

Chroniques

ŠVille de Marseille

Le dernier album de -LPP\ &OLਏ Rebirth, a ĂŠtĂŠ unanimement saluĂŠ par la critique lors de VD VRUWLH HQ DR½W 2012. Dans ce nouvel opus enregistrĂŠ Ă Londres et produit par Tim Armstrong (membre du JURXSH SXQN 5DQFLG O‍ۑ‏DUWLVWH UHQRXH DYHF VD SÂŤULRGH VND HW URFNVWHDG\ mb¢ des annĂŠes-lumière de Reggae Night ou +DNXQD 0DWDWDb}, comme le souligne OH ZHE]LQH UHJJDH IU '‍ۑ‏H[FHOOHQWV PRUFHDX[ V‍ۑ‏HQFKD°QHQW GH One More Ă Children’s Bread, co-ĂŠcrit par Armstrong, en passant par la reprise de Guns of Brixton GHV &ODVK %LHQWÂśW HQ live en Nouvelle-CalĂŠdonie‌ - A.N.


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A ctualitĂŠs Web Int er

ne t

ACTU

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

re Ă se consa c rb N a tion e v t un e n R a s e is it 06, le s n fou rn 0 e 2 te is n u a p d e n D HFWHXUb dĂŠ pe W GDQV FH V VLRQ usic a le in Q m OD LO ie D tr Y s D u LਏX l’ ind UVRQQHV WU OLHX[ GH G te u rs DO DX[ SH GXFWHXUV uc UR d S ro VLWH FHQWU p UV s H J le DQD s et rdables DUWLVWHV P ia ir e, les music ie n o b res e t a d b ĂŠ li s rm n te o ti in solu WLRQ HW GH Pa r c e t ou v e r d e s FROODERUD RQ YLD tr H t G n V e ÂŤ v LW u LO e p RWL VVLE ULU GHV SR MRXUG‍ۑ‏KXL /D SURP VHDX[ SRXU V‍ۑ‏Rਏ DX V UÂŤ H V OH G E Q R VD WL Q ‍ۑ‏XWLOLVD QGLVSH O L J ¢ H Q HW DX[ F WL H U¤ H UN J PD H VLWH S UP n e n t FWLRQQH / Q R V

I J Q OR R WL E n 5HYHUE1D 7ZHHWHU istes qu ’i ls sou ti e )DFHER RN rt istes, les a rt ’a r d e s VRFLDX[ id n o ’a li d il n v esti r e t e de u x m 1DWLRQ fa ns de s’i n a ĂŽt re. A v e c p lus d GH 5HYHUE - L. Q. H F Q H X n ਎ o c O‍ۑ‏LQ ĂŠ e s. Ă se fa ir e W GH ODEHOV c es de rn iè res a n n QQDLUHV H re LR ĂŽt VW H ro c J H e G d n ’a c essĂŠ

FHPHQW ] DX ਭQDQ 3DUWLFLSH t c rĂŠ a ti fs e de proje ts ¢ H JU¤F LQQRYDQWV H] b 9RXV DLP P R F 8OXOH OD OD GDQVH QJDJÂŤV OH WK¤WUH H V WH ÂŹ 9RXV b" H X T VL X P HQWDOb" YLURQQHP vous GDQV O‍ۑ‏HQ ign ou le des L a m od e H VLWH HVW b" $ORUV F H VV UH WÂŤ LQ proje ts vous. D es XYRLU fa it pou r U SR IRQGV SRX QGHQW GHV MHWV UÂŤSHUWRULÂŤV HW H ि D H Y WL HF UR YLVÂŤH FROO WHQLU OHV S nt YDQWV RX ¢ W YRXV SRXYH] VRX R ra tu it e me Q g r LQ e s IV o WL p UL ro le Vox ou VF p FUÂŤD , Q lu L rs U LV u forum c rĂŠ a te u U 8QH IR rs a u r VH e le n OL D Ă ip ÂŤ s ic U VH n ta ire s, p a rt roje ts, bie s c om m e s de fond ns‌ de p o te ti c c e ll le o ĂŠ c s la isse r de t e ses s proje ts lu le a v e c vos propre oir la QHZVOHेHU U v ce e n core re Q. L. U V½

tou t n e u f, Tou t be a u A C E N C la S le sit e de tĂŠ des - la Soc iĂŠ e u rs C omposit e A u te u rs, d rs u e t Édit e ie n o d lĂŠ -C a N ou v e ll e rĂŠ a P u n e u v e. a fa it p e a KDUWH F H OO H E V G‍ۑ‏XQH WUÂŞ V . H DX[ WUDLW es v idĂŠos JUDSKLTX u son e t d DWHXUV te d n , e s s fo rĂŠ in p des s, il FUÂŤ du p a y s, oc ĂŠ a n ie n SURSRVÂŤVb UÂŤDWLRQ c u lt u re ll e RXV VRQW tĂŠ Y D F li [ O a X ¢ D tu Q c LS H a F l’ VRXWL e, OHWV SULQ HV DUWV HW dagogiqu G ĂŠ X &LQT RQJ p D UH re X iè E n a & m V 1 e ( LW d & UR t 6$ OHV G ti ons e GLਏXVHXUV GPLVVLRQ a u x qu e s ‍ۑ‏D e G H ir V X Q T fo LR VL e X LW d e QG W OD P Sous form VW H[SOLTXÂŤb OHV FR RQFHUQHQ F UV L X X VH T X LV H Lਏ \ WRXW V GHV G UHQWHV OR ÂŤ WH Lਏ LV G UW H V D H LW V O XH OH V YHV GH G‍ۑ‏DXWHXU 1RWH] T PLQLVWUDWL UH G R D F c V Q e H H v K a V UF e us LHQ SOX OHV GÂŤPD ĂŠ es gĂŠ n ĂŠ re FLÂŤWÂŤ HW E e de don n , des li e ns u ti les V GH OD VR u Q q R n a VL b LV e P un OHV in istr a ti fs H - L. Q. ga le me n t e n ts adm RWRWKÂŞTX propose ĂŠ d e s do c u m HW XQH SK

> Les danseurs calÊdoniens ont leur espace sur la toile. Le blog mordusdedansenc.blogspot.com prÊsente des styles de danse, les compagnies, les Êcoles‌

n n e É c ri re c a lĂŠdon ie n o ti ia HW IDLUH c o [ GLञXVHU t de l’ ass X e LH rn bP te m In e c ti f d n design L e sit e pou r obje b} A v e c u H a X T ie ŕ¤&#x; n e rt e a FL ĂŠ D c en O la dĂŠ cou v WXUH GX 3 c tu re e t Ă li n ĂŠ e Ă OD OLेUD le UH °W la D Ă Q e Q FR in v it , dĂŠ c lĂŠga n t, il d’a c c u e il x sobre e t ĂŠ . S a p a ge rs ropose a u u p te t, u a n aux e l’ a v e d r e ri d d e n ou v e n L d’u n c a le FKHU SDUP la ma n iè re H O‍ۑ‏FULWXUH GH SLR G H DFWXDOLWÂŤ a u V G D UXEULTX ir / JRXUPDQ n V te OH e LF s UW e t de QWV D jou r, p e rm s con cou rs VHV GLਏUH Ă e is m t de me n de li v res, U GHV rĂŠgu li è re p a ru ti ons H SUÂŤVHQWH WDKLWLHQV s G e d VW t H n H LW ra V cou GX DWDLV /‍ۑ‏LQWÂŤUÂŹW DLV YDQX OLिUDLUHVŰž OLHQV QÂŤR ]ÂŤODQG sse Ă tou te re tĂŠ n XVWUD c ĂŠ a n ie s’i O n e t pa r DXWHXUVbD re a ri e n p ass n n ie ns. É c Ă l’essa i, n a e t c a lĂŠdo m ro c ri t, du forme d’Ê - A. N. e t la B D. la poĂŠsie

> L’auteur Bernard Berger a un projet de dessin animĂŠ en > Victoires du Reggae 2013, Soul Sindikate & Dub langue kanak : Les aventures de Timek et Kaillou. Trooper et Flamengo sont arrivĂŠs en 3e position dans les Ă€ dĂŠcouvrir sur You Tube. catĂŠgories album roots de l’annĂŠe et album reggae local de l’annĂŠe. Tous les rĂŠsultats sur www.reggae.fr.


KaNe ka

usique

L

C hronique

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M

e kaneka est un jeune homme !

&HिH SHUWLQHQWH UHPDUTXH GH *HRUJLD 5RXVVHO SURMHिH XQH OXPLÂŞUH QRXYHOOH VXU PHV U਎H[LRQV Pour les besoins d’un livre contant O‍ۑ‏KLVWRLUH GH FHिH PXVLTXH MH UHFXHLOOH les tĂŠmoignages d’artistes et de personnalitĂŠs qui ont marquĂŠ ce mouvement. Ne l’ayant pas vĂŠcu directement, j’envisage d’abord ce passionnant travail comme une plongĂŠe dans le passĂŠ. Mais Georgia, qui conduisit le tĂŠlĂŠspectateur Ă la rencontre des artistes dans l’intimitĂŠ de leur crĂŠation, pointe d’emblĂŠe son avenir. Ma sĂŠrie G‍ۑ‏LQWHUYLHZV TX‍ۑ‏HOOH LQDXJXUH QH FHVVHUD GH FRQਭUPHU FHिH YLVLRQ IXWXUH

Gilbert TĂŠin

Journaliste musical, François Bensignor est ĂŠgalement responsable du Centre d’information des musiques traditionnelles et du monde Ă l’Irma et contribue activement au site Mondomix. Retrouvez son portrait dans la rubrique MĂŠtiers.

OHV FKHPLQV YHUV XQH UHFRQQDLVVDQFH LQWHUQDWLRQDOH 1RGHDN -HP¤¤ 0HDb1HEH IÂŹWHQW OHXUV DQV GDQV XQHbUHFUXGHVFHQFH G‍ۑ‏DFWLYLWÂŤV FUÂŤDWLYHV %HWKHOD UHQD°W /‍ۑ‏ĕXYUH GH WUDQVPLVVLRQ ne cesse de former les musiciens qui GHPDLQ SRUWHURQW OD SDUROH NDQDN /H NDQHND HVW XQ MHXQH KRPPH HW LO VH SRUWH ELHQb Comment imaginer qu’en MĂŠtropole les musiques issues des traditions de l’Hexagone puissent UHSUÂŤVHQWHU SOXV GHV GHX[ WLHUV GH OD GLਏXVLRQ GH PXVLTXH HQUHJLVWUÂŤHb" &‍ۑ‏HVW SRXUWDQW ELHQ ODbVLWXDWLRQ TXL SUÂŤYDXW HQ 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH VoilĂ sans doute l’une des meilleures raisons de FURLUH HQ O‍ۑ‏DYHQLU GX NDQHND XQ WUÂŤVRU ¢ FKÂŤULU Par François Bensignor

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Š Éric Dell’Erba

Aucun des artistes qui ont IRQGÂŤ OHV EDVHV GX NDQHND FRPPH 0RÂąVH :DGUD RX *LOEHUW .DORRQEDW TĂŠin, ne manifeste de nostalgie en ĂŠvoquant ODbQDLVVDQFH G‍ۑ‏XQ DUW GRQW ils furent les premiers acteurs. L’intĂŠgrant Ă XQHbFRQFHSWLRQ GX PRQGH qui dĂŠpasse largement l’expression artistique, ils l’envisagent comme un outil structurant du cosmos dans lequel leurs vies sont projetĂŠes. Comme eux, les reprĂŠsentants de la gĂŠnĂŠration VXLYDQWH QH PÂŤQDJHQW SDV OHXUV HਏRUWV SRXU SDVVHU le relais aux jeunes. La dynamique autour de Waan HQWUD°QH 9KLULQ HW -RVÂŤSKLQH YHUV GH QRXYHOOHV VRQRULWÂŤV TXL HQULFKLVVHQW OHXU YRFDEXODLUH PXVLFDO $QQÂŤH DSUÂŞV DQQÂŤH (GRX 'LFN +QDWU RX 9DPDOH\ LQVFULYHQW OH NDQHND DX SDWULPRLQH des musiques du monde, initiant les publics GHVbDQWLSRGHV DX[ U\WKPHV GH O‍ۑ‏DUFKLSHO *XODDQ &HOHQRG RX 6XPDHOH FRQWLQXHQW GH GÂŤIULFKHU

Š Éric Dell’Erba

L’œuvre de transmission ne cesse de former les musiciens qui demain porteront la parole kanak.


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ÉvÊnements m BIENVENUE AU usique

womad.NC www.womad.org www.facebook.com/WomadNc

Les 13, 14 et 15 mars, le centre culturel Tjibaou et le Poemart prÊsentent le festival WOMAD, le World Of Music Arts and Dance. Une première en Nouvelle-CalÊdonie.

D

CÊlÊbration des musiques du monde Le WOM A D rÊunit de grands talents GH OD PXVLTXH DਭQ GH SURPRXYRLU les cultures du monde. Son objectif est Êgalement de montrer comment

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Š Meytier

Souad Massi

ces peuples existent musicalement, avec leurs singularitÊs, dans des sociÊtÊs de plus en plus globalisÊes. Venus des quatre coins de la planète, les artistes se

rencontrent, partagent et cĂŠlèbrent, avec le public, l’universalitĂŠ de la musique. Le Poemart et le centre culturel Tjibaou, conscients de l’importance symbolique, promotionnelle et artistique de l’ÊvĂŠnement pour la musique du pays, ont su saisir l’opportunitĂŠ et crĂŠer de nouvelles passerelles.

Trois soirĂŠes d’exception $X SURJUDPPH GH FHिH SUHPLÂŞUH ÂŤGLWLRQ FDOÂŤGRQLHQQHb GHV DUWLVWHV locaux et internationaux issus de la VFÂŞQH UHJJDH NDQHND HW DIUREHDW PDLV DXVVL GX WK¤WUH HW GH OD SRÂŤVLH /D -RXUQÂŤH GH OD IHPPH D\DQW OLHX quelques jours auparavant, le festival s’ouvrira le 13 mars avec une programmation au fĂŠminin.Le public pourra dĂŠcouvrir des artistes de TXDOLWÂŤ DYHF QRWDPPHQW ODbSUÂŤVHQFH GH O‍ۑ‏H[FHSWLRQQHO -LPP\ &OLਏ TXL clĂ´turera la dernière soirĂŠe en belles YLEUDWLRQV MDPDÂąFDLQHV $YDQW OH OLYH WDQW DिHQGX GH ODbOÂŤJHQGH GX UHJJDH un plateau musical local accueillera OH PHLOOHXU GH OD PXVLTXH NDQDN /D crĂŠation sera en tournĂŠe dans toute la )UDQFH ਭQb HW O‍ۑ‏RQ UHWURXYHUD SHXW ÂŹWUH OHVbPXVLFLHQV GDQV OHV SURFKDLQV WOM A D du monde entier. Le festival est une porte ouverte sur OHbPRQGH XQH LQYLWDWLRQ DX YR\DJH aussi bien pour les spectateurs que pour OHV DUWLVWHV 9HQH] QRPEUHX[ Par LĂŠna Quiller

LE PROGRAMME

Mercredi 13 mars : Nayrouz (NC) - kaneka Free Women Chaud (NC) - thÊâtre humour Souad Massi (AlgĂŠrie) - chanson, World Music (le 14 Ă KonĂŠ et le 15 Ă Bourail) Jeudi 14 mars : Bethela (NC) - folk mĂŠlanĂŠsien Stan and the Earth Force (Vanuatu) - reggae Antibalas (États-Unis) - afrobeat Vendredi 15 mars : Boagan (NC) – kaneka* Paul Wamo (NC) – poĂŠsie* Edou (NC) – kaneka* Ykson (NC) –kaneka soul* Gulaan (NC) – kaneka* Jimmy Cliff (JamaĂŻque/Royaume-Uni) – reggae

* Ce plateau musical s’envolera en octobre pour le musĂŠe du quai Branly Ă Paris, Ă l’occasion d’une exposition sur l’art kanak dispersĂŠ.Â

Š DR

HSXLV GDWH GH OD première ĂŠdition au Royaume-Uni, ce festival international des musiques du monde, initiĂŠ par Peter Gabriel, est RUJDQLVÂŤ FKDTXH DQQÂŤH GDQV SOXVLHXUV SD\V DX[ ‹WDWV 8QLV ¢ $ERX 'KDEL DX Royaume-Uni, en Espagne, en NouvelleZĂŠlande, en Australie et pour la SUHPLÂŞUH IRLV FHिH DQQÂŤH HQ 1RXYHOOH CalĂŠdonie.


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oncours

LE SLAM

ÉvÊnements

c

DE TOUTES LES

VICTOIRES Š Éric Dell’Erba

La troisième ĂŠdition du concours de slam, organisĂŠe par la bibliothèque Bernheim, la Maison du Livre et le Rex, avec le soutien de la province Sud, dĂŠmarre en avril. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mars.

Laurent Ottogalli, Erwan Botrel (ci-dessus) ou encore Lincey Sioremu ont ÊtÊ rÊvÊlÊs grâce au concours de slam.

L’expÊrience du concours

Š Éric Dell’Erba

OrganisĂŠ dans les trois provinces, du 3 avril au 17 juillet, le concours de slam comporte GHX[ FDWÂŤJRULHV G‍ۑ‏¤JHb DGRV PRLQV GH DQV et adultes. Plusieurs soirĂŠes ĂŠliminatoires SHUPHिHQW DX[ SDUWLFLSDQWV GH VH PHVXUHU VXU VFÂŞQH DYDQW OD JUDQGH ਭQDOH &RQIURQWHU les slameurs aux artistes de l’extĂŠrieur est LPSRUWDQW SRXU OD ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP 'HSXLV GHV VODPHXUV IUDQFRSKRQHV

Éliminatoire au centre d’Art en 2011.

YLHQQHQW FRDFKHU OHV FRQFXUUHQWV vers le milieu des ĂŠliminatoires. Lors de la prĂŠcĂŠdente ĂŠdition, Marco Dsl (Lyon) et Teddy Iafare-Gangama (RĂŠunion) sont venus entraĂŽner nos slameurs calĂŠdoniens. Des rencontres fortes en ĂŠmotion et en partage.

Slameur un jour, slameur toujours ÂŤ Ce concours permet la dĂŠcouverte de nouveaux talents et donne

la première partie du spectacle Slam Circus qui rĂŠunissait Paul :DPR (UZDQ %RWUHO HW GHX[ slameurs français, Rouda et Lyor. La qualitĂŠ des textes, ainsi que l’Ênergie des jeunes slameurs calĂŠdoniens, ont conquis les spectateurs. Pour connaĂŽtre OHV SURFKDLQV ODXUÂŤDWV GX FRQFRXUV UHQGH] YRXV OH bMXLOOHW ORUV GH OD JUDQGH ਭQDOH Par LĂŠna Quillier

LibertÊ d’expression, libertÊ d’interprÊtation,

le slam est une pratique sans contraintes ni structure dĂŠfinie. ¢ HQWHQGUH GHV WH[WHV TXL QH VRUWLUDLHQW SDV DXWUHPHQW }, H[SOLTXH &KULVWRSKH $XJLDV OH GLUHFWHXU GH OD ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP 3RXU DFFRPSDJQHU FHV ĂŠtoiles naissantes, les laurĂŠats des deux catĂŠgories sont invitĂŠs Ă participer Ă une crĂŠation l’annĂŠe suivant le concours. C’est ainsi qu’en 2012, 6ODP 3OD\ a fait

MÉMO CONCOURS DE SLAM

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 31 mars dans les ĂŠtablissements organisateurs. Lors du dernier concours, les laurĂŠats ont reçu, entre autres, un iPad (catĂŠgorie ados), un dĂŠplacement en MĂŠtropole en vue d’une prestation avec d’autres slameurs français (catĂŠgorie adultes)‌

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

P

our participer, il ne vous faudra que vos mots, votre voix et votre sincĂŠritĂŠ. Les textes sont ouverts Ă toutes sortes de FRPSRVLWLRQV HW GH WKÂŤPDWLTXHV LibertĂŠ d’expression, libertĂŠ d’interprĂŠtation, le slam est une SUDWLTXH VDQV FRQWUDLQWHV QL VWUXFWXUH GਭQLH /LEUH DXVVL GDQV VD IRUPHb OH FDQGLGDW SHXW FKDQWHU U\WKPHU GLUH RX OLUH /HV FULWÂŞUHV GX MXU\ VRQW DX QRPEUH GH WURLVb OD TXDOLWÂŤ GX texte, l’Êlocution et la prĂŠsence scĂŠnique.


p. 14 ÉvÊnements

E cr i ts CALÉDONIENS

l

LिUDWXUH

EN TERRE

PARISIENNE

Du 22 au 25 mars, des auteurs et Êditeurs calÊdoniens ont rendez-vous avec les professionnels de l’Êdition lors du 33e Salon du livre de Paris.

L

e Salon du livre de 3DULV HVW XQ GHV UHQGH] vous incontournables de l’annĂŠe pour tous les acteurs internationaux des mĂŠtiers du livre. En 2012, il a accueilli près de b bSURIHVVLRQQHOV GRQW DXWHXUV HW SOXV GH 190 000 visiteurs. Depuis 2006, Lire un pays‌ OD 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH ‍ ۋ‏OH SÂśOH UHJURXSDQW l’Association des ĂŠditeurs calĂŠdoniens et la Maison GX /LYUH ‍ ۋ‏HW O‍ۑ‏$VVRFLDWLRQ GHV ÂŤGLWHXUV GH 7DKLWL s’unissent pour organiser la tenue d’un stand commun au sein du Village Outre-mer.

La littÊrature jeunesse à l’honneur

Š collectif enn2004@free.fr

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&HिH DQQÂŤH OD GÂŤOÂŤJDWLRQ FDOÂŤGRQLHQQH FRPSWH plusieurs auteurs et ĂŠditeurs jeunesse. mb1RXV DYRQV retrouvĂŠ une production de livres pour enfants de qualitĂŠ, c’est pourquoi nous avons dĂŠcidĂŠ de la valoriser sur notre VWDQGb} VRXOLJQH -HDQ %ULFH 3HLUDQR OH GLUHFWHXU GH la Maison du Livre. Le public parisien pourra ainsi rencontrer Peggy Bonnet-Vergara et l’illustrateur Romain Flamand (L’Énigme du bambou gravĂŠ, ĂŠd. de /‍ۑ‏$िUDSH UÂŹYH ‹OLVDEHWK )URPHQWHDX 3XFKHX Moi, ShĂŠraĂŻssa‌ Ou le retour en tribu, ĂŠd. du Cagou), Isabelle Revol (Fleur d’igname ÂŤG &DWKHULQH /HGUX DLQVL TXH Liliane Tauru, auteure et responsable des ĂŠditions Plume de Notou.

Plus de 190 000 visiteurs en 2012.

Les catĂŠgories roman, nouvelle, poĂŠsie et essai seront UHSUÂŤVHQWÂŤHV SDU OHV DXWUHV DXWHXUV LQYLWÂŤVb ‹ULF $OELHUR $QQH %LKDQ -DFTXHOLQH ([EUR\DW &DWKHULQH /DXUHQW +DPLG 0RNDGGHP HW $UOHिH 3HLUDQR

PrÊparatifs Le 19 mars, en amont du salon, une soirÊe aura lieu ¢ OD 0DLVRQ GH OD 1RXYHOOH &DOGRQLH DਭQ GH IDYRULVHU OHV UHQFRQWUHV HQWUH OHV DXWHXUV HW OHV PGLDV $X SURJUDPPHb prÊsentation de la dÊlÊgation calÊdonienne à Paris et du SURFKDLQ 6DORQ LQWHUQDWLRQDO GX OLYUH RFDQLHQ SILO) qui se GURXOHUD HQ DR½W ¢ 3RLQGLPL /HV LQYLWV SRXUURQW JDOHPHQW GFRXYULU OH PDJD]LQH Endemix qui ne manquera pas de vous tenir au courant du sÊjour parisien de nos auteurs locaux. Par Annabelle Noir

LES GRANDS RENDEZ-VOUS DU SALON DU LIVRE 2013

Les Lettres roumaines sont les invitĂŠes d’honneur de cette 33e ĂŠdition, tandis que Barcelone en est la ville cĂŠlĂŠbrĂŠe. Au rayon des nouveautĂŠs, le salon inaugure un espace entièrement dĂŠdiĂŠ aux livres de cuisine : le Square culinaire, ainsi qu’un secteur permettant aux visiteurs de faire l’acquisition de documents rares, d’hier et d’aujourd’hui. www.salondulivreparis.com


Faisons circuler les livres !

C’est GRATUIT et SANS I NSCRI PTION !

COMMENT ÇA MARCHE ? emprunter un livre le lire à son rythme le redéposer dans un des points Passe-Livre

T

ous les ouvrages présentés dans les points Passe-Livre peuvent être empruntés gratuitement et sans inscription. Une fois lus, ils doivent simplement être ramenés dans un des points Passe-Livre. Fondé sur la confiance, ce dispositif s’appuie aussi sur la générosité de chacun : n’hésitez pas à faire don de vos livres, ils viendront ainsi alimenter le fonds du Passe-Livre.

INFORMATION Maison du Livre de la Nouvelle-Calédonie, tél. 28 65 10 accueil@maisondulivre.nc www.maisondulivre.nc

ENDEMIX n° 02 mars - avril -mai 2013

Tous les points Passe-Livre sur www.plan.nc


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G rande interview Depuis sa victoire au concours Neuf semaines et un jour en 2010, Boagan a sorti un single numĂŠrique en juin dernier et prĂŠpare la sortie d’un EP (ou maxi) cette annĂŠe. Ă€ seulement 23 ans, ce jeune artiste talentueux est auteur, compositeur et interprète.

m

usique

boagan

ous êtes tombÊ dans la musique quand vous Êtiez petit, racontez-nous comment‌

V

‚ OD PDLVRQ ¢ 3RLQGDK KonĂŠ, ndlr), tout le monde joue d’un instrument ou FKDQWH 0D PÂŞUH G‍ۑ‏RULJLQH YDQXDWDLVH DGRUH FKDQWHU 0RQ SÂŞUH TXL OXL ÂŤWDLW d’origine mĂŠlanĂŠsienne, jouait de la guitare. Mes cinq frères, eux, sont fans d’Éric Clapton. Nous jouons souvent ses morceaux ensemble, Ă la guitare. Et puis comme mes parents sont protestants et très pratiquants, les prières se sont toujours mĂŞlĂŠes aux FKDQWV GDQV OD IDPLOOH

Mais comment avez-vous appris la musique ?

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Lorsque j’Êtais adolescent, j’Êcoutais tout ce qui passait Ă la radio. Puis, trois de mes frères sont partis HQ 0ÂŤWURSROH SRXU HਏHFWXHU OHXU service militaire. Ils me rapportaient GHVbFDVVHिHV ‚ O‍ۑ‏SRTXH M‍ۑ‏DL ਎DVKÂŤ VXU =XFFKHUR VD YRL[ VRQ VW\OH -‍ۑ‏DL DSSULV la musique sur le tas, en piquant les instruments de mes frères. D’ailleurs, MH Q‍ۑ‏DL MDPDLV DFKHWÂŤ GH JXLWDUH (rires). -H FRQWLQXH ¢ OHXU HQ HPSUXQWHU PÂŹPH pour faire des scènes.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage aux Francofolies de La Rochelle en 2011 ?

-H Q‍ۑ‏DL MDPDLV HX XQ SXEOLF FRPPH FHOD ,O WDLW DX WRSb -‍ۑ‏DL HVVD\ GH reprÊsenter le pays au maximum. /H U\WKPH NDQHND Q‍ۑ‏D SDV W UDMRXW pour le concert. Contrairement à ce que tout le monde pense, il faisait partie de la version originale.

Après, ce qui ĂŠtait fantastique, c’Êtait de rencontrer des artistes comme Ben O‍ۑ‏2QFOH 6RXO $VD RX ELHQ HQFRUH 7LNHQ -DK )DNRO\ &H VRQW GHV DUWLVWHV WUÂŞV accessibles.

Quels sont les instruments que vous pratiquez ? Et lequel prÊfÊrez-vous ?

-H MRXH GH OD JXLWDUH GH OD EDVVH GH OD EDिHULH HW MH PH VXLV PLV ¢ OD WURPSHिH SHQGDQW XQ DQ &HOD PH SHUPHW DXMRXUG‍ۑ‏KXL GH ODLVVHU GH OD place aux cuivres lorsque je compose. Mais mon instrument favori reste le SLDQR -‍ۑ‏DL IDLW ÂŤJDOHPHQW XQ VWDJH GH VD[RSKRQH DX FRQVHUYDWRLUH GH .RQÂŤ DYHF 0DUF $XUHO XQ PXVLFLHQ africain. On me dit souvent que je suis SOXV VHQVLEOH DX SLDQR -‍ۑ‏DLPH ELHQ UHSUHQGUH OHVbPRUFHDX[ GH FKDQWHXUV FRPPH 6WHYLH :RQGHU 5RG 6WHZDUW Bob Marley, Steel Pulse. La plupart du temps, je joue du Stevie Wonder.

Comment procÊdez-vous pour composer vos chansons ?

-‍ۑ‏DLPH ÂŤFULUH FKH] PRL VRXV OD FDVH ou Ă l’air libre, ça dĂŠpend. La majoritĂŠ GH PHV FKDQVRQV RQW ÂŤWÂŤ ÂŤFULWHV GDQV O‍ۑ‏LQWLPLWÂŤ GH OD QXLW -‍ۑ‏HQ DL SOXV G‍ۑ‏XQH VRL[DQWDLQH DXMRXUG‍ۑ‏KXL GRQW XQH GL]DLQH TXH MH JDUGH MXVWH SRXU PRL Pour ĂŠcrire, MH PH GÂŤWHQGV HW ŠD YLHQW DYHF ਎XLGLWÂŤ La musique des mots coule dans mon sang. La musique est comme un dĂŠfouloir. Sans elle, j’explose.

Quels thèmes aimez-vous dĂŠvelopper dans vos morceaux ? -‍ۑ‏DLPH ELHQ ODLVVHU SDUOHU PHV VHQWLPHQWV -‍ۑ‏YRTXH O‍ۑ‏DPRXU

l’amitiÊ, la sociÊtÊ, l’environnement‌ -‍ۑ‏DL DXVVL SDV PDO de revendications. Dans mes textes, MHbPH PRTXH SDUIRLV de certains concepts, pour moi ridicules, FRPPH OHbIPLQLVPH RX OHbPDFKLVPH (rires). -‍ۑ‏DGPLUH OHV WH[WHV G‍ۑ‏DUWLVWHV FRPPH -HDQ -DFTXHV *ROGPDQ )UDQFLV Cabrel ou Corneille.

Vous considĂŠrez-vous comme un artiste engagĂŠÂ ?

/‍ۑ‏DUWLVWH SHXW VH SHUPHिUH de faire des excès, d’être Ă contre-courant. D’ailleurs, j’ai WRXMRXUV ÂŤWÂŤ FRPPH ŠD -H PH considère comme un artiste combatif, mais pas forcĂŠment engagĂŠ. Il n’y a pas de rĂŠvolte dans le fond. C’est juste un appel.

Parlez-nous de votre projet de sortie d’un EP cette annÊe‌

Il s’agit d’un maxi de cinq ou VL[ WLWUHV HQYLURQ &‍ۑ‏HVW 3KLOLSSH Buston qui va s’occuper du mixage dans son studio, Open Tuning. Le mastering sera, lui, rĂŠalisĂŠ en Allemagne. On espère pouvoir sortir O‍(ۑ‏3 G‍ۑ‏LFL ਭQ DYULO Propos recueillis par AmĂŠlie Rigollet


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Premier single Retour aux sources en sortie numĂŠrique en juin 2012. Disponible sur les sites iTunes, 7digital, 6WDU]LN 9LUJLQPDJH $PD]RQ HW 'HH]HU (QUHJLVWUÂŤ GÂŤEXW SDU 3KLOLSSH %XVWRQ au studio Open Tuning et mixĂŠ par Larry )ULFNH ¢ 0L[ %R[ HQ $OOHPDJQH ‚ YHQLUb 8Q (3 GH FLQT RX VL[ WLWUHV

Grande interview

k ‹ULF $XEU\ HW 3XVK 3XOO

discographie

Formation actuelle

Š Éric Dell’Erba

%RDJDQb FKDQW FODYLHU SHUFXVVLRQV $XUÂŤOLH +DPDLGHb FKÄ•XUV ‹ULF ‹ULDOH guitare ĂŠlectrique 'HUHN 0ÂŤWLYLHU EDिHULH 3KLOLSSH %XVWRQb basse, clavier 6WXGLR 3URV WURPSHिH SLDQR

Henri Gorohouna, alias Boagan Boagan s’est produit lors du dernier Oazik’s de l’annĂŠe 2012 au centre culturel Tjibaou et durant le festival Akawaan Ă Lifou. Un retour sur scène attendu.

Sans elle, j’explose.

Vous ĂŞtes plutĂ´t... %RE 0DUOH\ RX 5ROOLQJ 6WRQHVb" %RE 0DUOH\ FDU LO D XQH KLVWRLUH SDV comme les autres et puis, c’est un mĂŠtis, comme moi. Le mĂŠlange des cultures, des couleurs, il n’y a rien de plus beau. $QG\ :DUKRO RX OH 'RXDQLHU 5RXVVHDXb" $QG\ :DUKRO -H QH SHQVH SDV TXH O‍ۑ‏DUW HVW fait pour reprĂŠsenter la rĂŠalitĂŠ en tant que WHOOH ,O GRLW PRQWUHU DXWUH FKRVH FDVVHU MXVWHPHQW FHिH UÂŤDOLWÂŤ ,O HVW O¢ SRXU ŠD Lac des cygnes RX EDिOH GH KLS KRSb" /HV GHX[b Le Lac des cygnes pour la dĂŠcouverte‌ Peut-ĂŞtre que je vais aimer (rires). 0ROLÂŞUH RX /H 6SOHQGLGb" 0ROLÂŞUH FDU LO D GÂŤQRQFÂŤ FHUWDLQHV FKRVHV ¢ XQH ÂŤSRTXH RÂť FH Q‍ۑ‏WDLW SDV DXVVL IDFLOH TX‍ۑ‏DXMRXUG‍ۑ‏KXL GH V‍ۑ‏H[SULPHU ,O D PLV VD vie en danger. 9LFWRU +XJR RX 0DUJXHULWH 'XUDVb" Marguerite Duras, car je ne la connais pas, mais j’aimerais la dĂŠcouvrir.

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La musique est comme un dĂŠfouloir.


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PortraitS Pour Didier Zanette, la Papouasie est le dernier creuset oÚ vivent des hommes de façon ancestrale.

LिUDWXUH

Didie r ZANeTte PassionnÊ corps et âme

DZ Galerie Artifact : l’adresse de cette galerie spĂŠcialisĂŠe en art ocĂŠanien, nichĂŠe Ă OuĂŠmo, est bien connue. En revanche, on ne sait pas toujours que Didier Zanette, son crĂŠateur, est aussi ĂŠditeur.

Q

uand on lui demande ce que cela lui fait d’explorer GHV ]RQHV JÂŤRJUDSKLTXHV RÂť ELHQ SHX V‍ۑ‏DYHQWXUHQW LObUÂŤSRQGbVLPSOHPHQWb mb‰D PH GRQQH HQYLH G‍ڼ‏HQ DSSUHQGUH WRXMRXUV SOXVb b} Infatigable ambassadeur de l’art RFÂŤDQLHQ 'LGLHU =DQHिH ¢b bDQV Q‍ۑ‏D SDV ਭQL GH IDLUH OH WRXUbGH VDbSDVVLRQ

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

De la finance à l’art

IngĂŠnieur agronome de formation, c’est avec un diplĂ´me de 3e cycle en ਭQDQFH TX‍ۑ‏LO DUULYH VXU OH &DLOORX en tant que VAT 9RORQWDLUH ¢ O‍ڼ‏$LGH technique, ndlr). Au dĂŠbut, rien ne le prĂŠdispose Ă devenir collectionneur, SXLV JDOHULVWH G‍ۑ‏DUW RFÂŤDQLHQb ULHQ sauf l’essentiel, une sensibilitĂŠ artistique très forte. 'LGLHU =DQHिH D SDVVÂŤ VRQ enfance au Maroc, et reste très PDUTXÂŤ SDU FH SD\V RÂť OH VDFUÂŤ HVW partout. En Nouvelle-CalĂŠdonie, LO FRPPHQFH SDU YLYUH ¢ /LIRX RÂť il fait la connaissance de quelques sculpteurs‌ Rapidement, il est l’un des rares Ă voyager en OcĂŠanie et Ă en rapporter des objets. La galerie

d’art DZ Galerie Artifact naÎt en 2000, avec le concours de son Êpouse, Isabelle. Ensemble, ils dÊveloppent la structure tout en crÊant un pôle Êdition (voir encadrÊ) qui permet au galeriste de prendre la plume pour mbUDFRQWHU OHV KLVWRLUHV OLHV DX[bREMHWV b}

PrĂŠfĂŠrences

Ce qui lui plaĂŽt tant dans l’art RFÂŤDQLHQb" /D UÂŤSRQVH IXVHb mb/D GLYHUVLWÂŤ GHV IRUPHV O‍ڼ‏XWLOLVDWLRQ des pigments. Surtout, surtout, l’investissement culturel et coutumier GDQV OHV REMHWV } Une petite prĂŠfĂŠrence pour un pays, dans l’Arc mĂŠlanĂŠsien 31* 6DORPRQ 9DQXDWX et Nouvelle-CalĂŠdonie, ndlr)b" mb/D 3DSRXDVLH ELHQ V½U 0DLV MH GLV souvent qu’il ne faut pas comparer DYHF OD &DOÂŤGRQLHb bPLOOLRQV GH SHUVRQQHV \ YLYHQW et il existe 850 langues, autant dire SHXSOHVb b} &HिH SUÂŤVHQFH du sacrĂŠ et de l’art dans la vie TXRWLGLHQQH 'LGLHU =DQHिH OD WURXYHbmbVXEMXJXDQWH }. Par Nathalie Darricau

PLUS QU’UN CATALOGUE D’EXPO Depuis 2008, sept ouvrages ont ĂŠtĂŠ ĂŠditĂŠs par DZ Éditions, le pĂ´le ĂŠdition de la DZ Galerie Artifact. Dernier en date : Et au milieu, entre terres et rĂŞves, Papunya, a ĂŠtĂŠ publiĂŠ en novembre 2012, Ă l’occasion de l’exposition ĂŠponyme qui a eu lieu au MĂŠridien, Ă NoumĂŠa. Il est rĂŠdigĂŠ par Dominique Barbe, autre passionnĂŠ d’art ocĂŠanien et maĂŽtre de confĂŠrences Ă l’UniversitĂŠ de la Nouvelle-CalĂŠdonie, et par Didier et Isabelle Zanette. ÂŤÂ En rĂŠalitĂŠ, indique le crĂŠateur de la galerie, le livre constitue plus qu’un catalogue d’exposition : peu d’ouvrages paraissent en français sur l’art aborigène et celui-ci rĂŠsume les principaux courants de ce mouvement artistique . Un an plus tĂ´t, Tridacna Gigas, d’Éric Lancrenon et Didier Zanette, a ĂŠtĂŠ sĂŠlectionnĂŠ parmi les trois meilleurs ouvrages dans le monde sur l’art tribal. Le lancement de son nouveau livre 100 ustensiles de cuisine de MĂŠlanĂŠsie se fera le 21 mars Ă partir de 18 heures Ă l’hĂ´tel Le Centre de Ducos. Aux manettes, toujours Didier et Isabelle Zanette, avec pour objectif ÂŤ la volontĂŠ de promouvoir l’art ocĂŠanien Âť. www.artifact.nc

100 ustensiles de cuisine de MĂŠlanĂŠsie.

Et au milieu, entre terres et rĂŞves, 3DSXQ\D‍ ڲ‏rĂŠsume les principaux courants de la peinture aborigène.

Š Éric Dell’Erba

l


p. 19 usique

Portraits

Depuis bientôt vingt ans, Gulaan Êcrit, compose et interprète des chansons dans lesquelles transpirent son amour et sa foi en Dieu. En janvier, son dernier album Wa Angellâh se classait numÊro un du Top 20 CalÊdonie.

La religion, source d’inspiration Le jeune Édouard dĂŠcouvre la guitare Ă bDQV XQ DPRXU IXVLRQQHO TXL GXUH HQFRUH Sa carrière artistique dĂŠbute en 1994, après qu’il a embrassĂŠ la foi. Et ce n’est pas un KDVDUG &HिH DQQÂŤH O¢ LO GHYLHQW DGHSWH GX EDKDÂąVPH XQH UHOLJLRQ G‍ۑ‏RULJLQH SHUVH $YHF GHV DPLV EDKD‍ۑ‏LV GH 0DUÂŤ RÂť LO HVW QÂŤ LO PRQWH OH JURXSH 2N 5\RV ÂŤ Je voulais partager avec mon peuple les valeurs de justice sociale, de tolĂŠrance et d’ÊgalitĂŠ des droits TXH M‍ڼ‏DL WURXYÂŤHV GDQV OD UHOLJLRQb} FRQਭH OH musicien. Eberedro TXL VLJQLਭH mbOD SDUROHb} HQ QHQJRQH XQH UÂŤIÂŤUHQFH ¢ VRQ SURSKÂŞWH est le premier morceau qu’il ĂŠcrit et compose. En dix ans, Gulaan signe cinq albums pour le groupe.

En 2004, l’artiste dĂŠcide de SRXUVXLYUH VRQ FKHPLQ VHXO Il se constitue un rĂŠpertoire plutĂ´t World Music et ĂŠcrit DXVVL HQ IUDQŠDLV SRXU FKDQWHU OD GLYHUVLWÂŤb mb-H YRXODLV TXH

Gulaan fĂŞtera ses vingt ans de carrière l’annĂŠe prochaine.

WRXW OH PRQGH FRPSUHQQH OHV PHVVDJHV TXH MH IDLVDLV SDVVHU b} L’album L’esprit d’hier IDLW XQH VRUWLH UHPDUTXÂŤH HQ DQQÂŤH RÂť LO VH SURGXLW DX[ )UDQFRIROLHV GH /D 5RFKHOOH DSUÂŞV VD YLFWRLUH DX FRQFRXUV 1HXI VHPDLQHV HW XQ MRXU (Q LO VRUW XQ QRXYHO DOEXP GDQV OHTXHO SDUWLFLSHQW VD ਭOOH 0DULDQQH DX FKDQW VRQ SÂŞUH ¢ O‍ۑ‏FULWXUH WDQGLV TXH VXU VFÂŞQH VRQ ਭOV &\ULO O‍ۑ‏DFFRPSDJQH ¢ OD JXLWDUH 8Q GHV VHV SOXV beaux souvenirs d’artiste.

Un album à succès

Son dernier album, Wa Angellâh DXWRSURGXLW HW TXL D DिHLQW OD SUHPLÂŞUH SODFH GX WRS FDOÂŤGRQLHQ QRXV RਏUHQW TXHOTXHV SHWLWHV pĂŠpites. Comme Ejengo TXL VLJQLਭH mbHQVHPEOHb} FKDQVRQ GDQV laquelle le musicien interpelle les MarĂŠens sur l’argent et la tradition. mb&H PRUFHDX SDUOH GH O‍ڼ‏DUJHQW TXL EULOOH HW TXL ÂŤEORXLWb}, souligne *XODDQ TXL HQFKD°QH OHV PÂŤWDSKRUHV VXU OHV UHWRPEÂŤHV ÂŤFRQRPLTXHV GHV SDTXHERWV DXVWUDOLHQV ¢ 0DUÂŤ < ਭJXUH ÂŤJDOHPHQW OD FKDQVRQ 'RXEOHPHQW 3DFLŕ¤&#x;TXH, ĂŠcrite par Claude /HPHVOH SDUROLHU HQWUH DXWUHV GH -RH 'DVVLQ HW GH -RKQQ\ &‍ۑ‏HVW DX[ )OÂŞFKHV GH OD 0XVLTXH qu’elle a ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠe pour la première fois au public, interprĂŠtĂŠe notamment par OD SURPHिHXVH 0DULDQQH :DPHMR VD ਭOOH /‍ۑ‏DQQÂŤH SURFKDLQH *XODDQ IÂŹWHUD VHV YLQJW ans de carrière, avec derrière lui une relève bien assurĂŠe. Gulaan avec sa fille, Marianne Wamejo (Ă gauche), lors des Flèches de la musique 2012 Par Myriam Grandcler Š Éric Dell’Erba

Poursuite en solo

Š Éric Dell’Erba

I

l est l’un des artistes les plus plĂŠbiscitĂŠs par le public calĂŠdonien. Édouard Wamejo, alias Gulaan, surnom qu’il s’est OXL PÂŹPH DिULEXÂŤ D OD PXVLTXH TXL OXL coule dans les veines. On se le reprĂŠsente plutĂ´t avec une guitare, mais le musicien est un artiste complet et autodidacte. Il joue du XNXOÂŤOÂŤ GH OD EDिHULH HW GH OD EDVVH )HUYHQW admirateur de Francis Cabrel, il a comme OXL XQH SURIRQGH DਏHFWLRQ SRXU OD PXVLTXH acoustique sur laquelle se pose ÂŤ une voix VLPSOH H[SULPDQW GH EHOOHV SDUROHV }

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Un messager nommĂŠ

GULaan

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p. 20 Portraits

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usique

ItinĂŠrance musicale

OLD I Fri K a avec

RĂŠunis depuis un peu plus de deux ans par leur amour du bon son, les membres d’Old I Frika voient leurs efforts se concrĂŠtiser en 2013 avec la sortie de leur premier album, Exode. De l’action en prĂŠvision sur les pistes de danse‌

Š Kristopher Alexandre

O

OG , )ULND Q‍ۑ‏D SDV DिHQGX G‍ۑ‏DYRLU un album dans OHVbEDFV SRXU IDLUH preuve d’une grande activitĂŠ. Le groupe, TXL UÂŤXQLW WURLV 0&b‍ ۋ‏-\E 6NRU 7\ODVV ‍ ۋ‏HWb'-b%R] DX[ SODWLQHV D GÂŤM¢ ¢ VRQ DFWLI GHbQRPEUHX[ FRQFHUWV XQHbPL[WDSH GH WLWUHV Amistad Vol.1, sortie dĂŠbut 2012) et plusieurs clips. L’un d’eux, pour le titre Toujours les mĂŞmes DbG‍ۑ‏DLOOHXUV ÂŤWÂŤ QRPLQÂŤ DX[ )OÂŞFKHV GH OD 0XVLTXH 'HVbSUHPLHUV PRUFHDX[ HQUHJLVWUÂŤV entre potes jusqu’à cet album tant DिHQGX 2OG , )ULND D VX VH IDLUH XQbQRP VXU OD VFÂŞQH PXVLFDOHbORFDOH

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Horizons multiples 2OG , )ULND VLJQLਭH mbO‍ۑ‏DQFLHQQH ÂŤWHUQHOOH $IULTXHb} 'X FRQWLQHQW africain, pour certains membres du groupe, Ă la Nouvelle-CalĂŠdonie, en passant par les Antilles ou la 0ÂŤWURSROH OD PXVLTXH G‍ۑ‏2OG , )ULND s’est naturellement mĂŠtissĂŠe. MĂŠlange GH GDQFHKDOO GH KLS KRS HW GH UHJJDH elle est faite pour danser, mais avec XQ ਎RZ DFFURFKHXU OHV FKDQWHXUV Q‍ۑ‏KÂŤVLWHQW SDV ¢ DERUGHU GHV SUREOÂŞPHV de sociĂŠtĂŠ dans leurs textes. Comme GDQV OD FKDQVRQ Lâche pas l’Êcole, ÂŤFULWH SDU 7\ODVV HW 6NRU b ÂŤ Après OD FDPSDJQH G‍ڼ‏DथFKDJH VXU FH WKÂŞPH l’annĂŠe dernière, Tylass a eu envie de faire un morceau sur le dĂŠcrochage scolaire, prĂŠcisent-ils. Comme le son ĂŠtait un reggae, nous avons demandĂŠ au chanteur Rode d’Atmanox de O‍ڼ‏HQUHJLVWUHU DYHF QRXV b}

 L’ancienne Êternelle Afrique  au complet : DJ Boz, Jyb, Tylass et Skor16, en compagnie de Ras Tea qui a signÊ la partie instrumentale du premier album.

Featurings Une invitation loin d’être unique sur leur premier album Exode. mb6‍ڼ‏LO V‍ڼ‏H[SRUWH QRXV DOORQV UHSUÂŤVHQWHU OD 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH ¢ O‍ڼ‏H[WÂŤULHXU Cela nous a paru normal d’y inviter GHV DUWLVWHV G‍ڼ‏LFL } bH[SOLTXH -\E '\QD ਭJXUH VXU OH WLWUH Dream et :DZLQLQD VXU So much. On peut aussi HQWHQGUH -DQLFH GDQV VRQ SURSUH UÂśOH LQWHUYLHZHU OHV 2OG , )ULND GDQV Street anonyme. Le groupe a fait appel Ă des DUWLVWHV LQWHUQDWLRQDX[b OH UDSSHXU

IUDQŠDLV .HQ\RQ RX OHV FKDQWHXUV DQWLOODLV 7LZRQ\ HW 6NDQN\ 7RXWH OD partie instrumentale a ĂŠtĂŠ composĂŠe SDU 5DV 7HD TXL D WUDYDLOOÂŤ DYHF $OSKD %ORQG\ -LPP\ &OLਏ RX HQFRUH 7RQWRQ David. mb/D UHQFRQWUH DYHF 5DV 7HD ORUV d’un concert a ĂŠtĂŠ dĂŠcisive. C’est lui qui nous a motivĂŠs pour faire cet album. ,O QRXV D GRQQÂŤ VD IRUFHb}, souligne -\E 7RXMRXUV ELHQ SUÂŤVHQW VXU VFÂŞQH 2OGb,b)ULND HVW GÂŤVRUPDLV SUÂŹW ¢ HQYDKLU nos platines. Par Annabelle Noir

PARCOURS D’UN ALBUM Afin de financer son premier opus, le jeune groupe n’a pas manquĂŠ d’idĂŠes et d’audace en organisant notamment des soirĂŠes, comme les Old I Frika Urban Sound au Flex. ÂŤÂ C’Êtait aussi le moyen de mettre en avant tous les arts urbains : la danse, le rap, le graff, le slam , rappelle Skor16. Pourtant, la sortie d’Exode n’a pas ĂŠtĂŠ une mince affaire. PrĂŠvu Ă la fin de l’annĂŠe 2012, le lancement de l’album, enregistrĂŠ en Nouvelle-CalĂŠdonie et mixĂŠ en MĂŠtropole, a dĂť ĂŞtre dĂŠcalĂŠ au premier semestre 2013.


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Rich aRd DiGOuĂŠ anse

Portraits

d

sur tous les fronts

La saison culturelle 2013 va souvent rimer avec Richard DigouÊ à travers la diffusion de plusieurs crÊations oÚ l’artiste sera tour à tour chorÊgraphe, danseur, ou encore comÊdien.

S

Š Éric Dell’Erba

De paroles... (Q 5LFKDUG 'LJRXÂŤ D SUÂŤVHQWÂŤ un autre projet qu’il a longtemps portĂŠ : 3RUWUDLWV. On pourrait dire que ce spectacle a vu le jour Ă l’occasion d’une exposition de SKRWRV DQFLHQQHV DX PXVÂŤH GH Nouvelle-CalĂŠdonie, mais ce n’est pas aussi simple. Il trouve ĂŠgalement ses racines dans un autre processus de crĂŠation : mb(Q DR½W M‍ڼ‏DL FRPPHQFÂŤ ¢ WUDYDLOOHU DYHF $QQH Sophie Conan sur DĂŠsert, une pièce de thÊâtre qui est devenue Le Destin de &RZDGLV -H PH VXLV ODQFÂŤ GDQV FHेH aventure pour connaĂŽtre un monde

Les crÊations de Richard DigouÊ, artiste aux multiples facettes, ont toujours un lien fort avec l’histoire du pays et l’identitÊ.

FRPSOÂŞWHPHQW GLञUHQW Nous sommes partis sur des PRQRORJXHV FH TXL HVW WUÂŞV GLथFLOH pour une première expĂŠrience WK¤WUDOHb 0DLV FHेH UठH[LRQ m’a permis de poser les prĂŠmices GHbPortraits b}

... Ă portraits... /HV SKRWRJUDSKLHV GH OD FROOHFWLRQ 6HUJH .DNRX FRPELQÂŤHV DYHF VRQ rĂŠcent apprentissage de comĂŠdien, lui ont donnĂŠ mbHQYLH GH PHेUH en scène des personnes, issues de GLञUHQWHV FRPPXQDXWÂŤV GH FH pays, qui parleraient de leur place, DXMRXUG‍ڼ‏KXL HQ 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH b} /H FKRUÂŤJUDSKH D GRQF SURSRVÂŤ ¢ VHV GDQVHXUV XQ VSHFWDFOH RÂť LO leur faudrait prendre la parole. 8Q SDUL UHOHYÂŤ JU¤FH ¢ OD UHODWLRQ TX‍ۑ‏HQWUHWLHQW 5LFKDUG 'LJRXÂŤ DYHF OHV PHPEUHVbGH 1\LDQ OD FRPSDJQLH qu’il a crĂŠĂŠe en 2000. Après le musĂŠe, 3RUWUDLWV a ĂŠtĂŠ adaptĂŠ pour

le festival culturel du Mont-Dore HQ GFHPEUH GHUQLHU &HिH DQQH des reprÊsentations sont prÊvues en province Nord, puis en juillet, au centre culturel Tjibaou.

... en trajectoires (Q 5LFKDUG 'LJRXÂŤ GRLW DXVVL se produire dans Trajectoires K, un duo de Laetitia Naud, danseuse et FKRUÂŤJUDSKH FDOÂŤGRQLHQQH LQVWDOOÂŤH en MĂŠtropole. m &‍ڼ‏HVW ¢ QRXYHDX l’histoire de personnes d’origines GLञUHQWHV HW GH OHXUV WUDMHFWRLUHV SDU UDSSRUW ¢ OHXU YÂŤFX HQ 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH } Les premiers gestes RQW ÂŤWÂŤ SRVÂŤV HQ UÂŤVLGHQFH ¢ .RQÂŤ en septembre 2012. mb&KRUÂŤJUDSKH et danseur, j’ai vraiment besoin des GHX[b SRXYRLU PH PHेUH GDQV OD SHDX d’un personnage et vivre ce rapport DYHF OD VFÂŞQH b} &HिH FUÂŤDWLRQ VHUD jouĂŠe Ă plusieurs reprises pendant le deuxième semestre de l’annĂŠe. Par Annabelle Noir

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

L 5LFKDUG 'LJRXÂŤ PÂŞQH plusieurs projets de front, LO ODLVVH ¢ FKDFXQ OH WHPSV GH P½ULU &RPPH FHOXL TXL UHPRQWH ¢ de revisiter Le Sacre du printemps G ,JRU 6WUDYLQVN\ -RXÂŤ quatre ans plus tard, lors du dernier festival Waan Danse, il a rassemblĂŠ OD &LH 1\LDQ HW OD &LH -XOLHQ /HVWHO mb/H GÂŤŕ¤&#x; ÂŤWDLW GH UÂŤXQLU VXU XQ PÂŹPH plateau seize danseurs d'origines GLYHUVHV WRXW HQ DUULYDQW ¢ FUÂŤHU quelque chose qui soit du mĂŞme JHVWHb} UDSSHOOH OH FKRUÂŤJUDSKH TXL VRXKDLWHbUHYRLU VXU VFÂŞQH FHिH version du Sacre DX[ LQ਎XHQFHV RFÂŤDQLHQQHV TXLिH ¢ OD UÂŤDGDSWHU avec moins de danseurs.


Š Éric Dell’Erba

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L

’aventure a commencĂŠ en 2003. L’Êcrivain Denis 3RXUDZD HW OHV VFXOSWHXUV 9ODGLPLU 9LROHिH HW -HDQ Marie Ganeval voguent Ă bord d’une embarcation nommĂŠe CassiopĂŠe. Ils ont alors l’idĂŠe de crĂŠer un mbEDWHDX XWRSLTXH }bGDQV OHTXHO GHV DUWLVWHV G‍ۑ‏KRUL]RQV GLYHUV SRXUUDLHQW voyager ensemble. Une fois Ă terre, O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ .DVVLRSÂŤH HVW QÂŤH DYHF la volontĂŠ de promouvoir tous les arts et d’être un lieu de rencontre et de partage de savoir-faire. Deux ans

Tressons demain a rĂŠuni onze artistes : Fly, Vladimir Violette, Mariana Molteni, Hans Vergara, Jean-Marie Ganeval, Kapoa, Seiuli et Melem Tiaou, Grace KoĂŠa, Victor Dermel et Nicolas MolĂŠ. Š Éric Dell’Erba

Portraits

Trois artistes sont sur un bateau et rêvent de mÊtissage artistique. Personne ne tombe à l’eau, mais l’association KassiopÊe prend vie. Ce collectif nous fait voyager au grÊ d’ÊvÊnements comme l’exposition Tressons demain qui s’est tenue fin 2012.

KaSSIOPĂŠe a

rts visuels

les arts au firmament plus tard, le bateau est mis Ă l’eau au &K¤WHDX +DJHQ DYHF O‍ۑ‏RUJDQLVDWLRQ du premier Carrefour des Arts, TXL D DिLUÂŤ SUÂŞV GH YLVLWHXUV L’annĂŠe suivante, l’opĂŠration est renouvelĂŠe avec le mĂŞme succès au FarĂŠ de l’aviation civile, Ă Magenta. .DVVLRSÂŤH V‍ۑ‏HVW PDOJUÂŤ WRXW SHX ¢ peu endormie. mb&H Q‍ڼ‏HVW SDV IDFLOH de fĂŠdĂŠrer les artistes et de crĂŠer des rencontres. Chacun a d’abord besoin GH WURXYHU GH TXRL YLYUH }, souligne 9ODGLPLU 9LROHिH 0DLV TXDWUH DQV plus tard, un noyau dur au sein de O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ GÂŤFLGH GH UHPHिUH OH QDYLUH ¢ ਎RW

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Un nouveau dĂŠpart

(Q D\DQW FDUWH EODQFKH SRXU un Art’pÊritif au centre d’Art de NoumÊa, le collectif d’artistes montre FH TX‍ۑ‏LO VDLW IDLUH OH PLHX[b POHU OHV

Pendant l’exposition, des soirĂŠes avec de nombreuses animations ont ĂŠtĂŠ organisĂŠes. disciplines. mb3RXU .DVVLRSÂŤH FH PÂŤWLVVDJH GHV DUWV HVW DVVH] QDWXUHO HW F‍ڼ‏HVW SOXWÂśW XQ DWRXWb}, convient Emmanuel Aubinais, prĂŠsident de l’association HQ b XQH DQQÂŤH TXL V‍ۑ‏HVW FRQFOXH SDU O‍ۑ‏H[SRVLWLRQ Tressons demain, Ă la Boulangerie du bagne. mb8Q SURMHW YUDLPHQW GDQV O‍ڼ‏HVSULW GX &DUUHIRXU GHV $UWV PDLV HQ SOXV SHWLWb} DMRXWH W LO &HिH UÂŤVLGHQFH OHV DUWLVWHV HQ UÂŹYDLHQW GHSXLV O‍ۑ‏H[SRVLWLRQ RUJDQLVÂŤH SHQGDQW OHV -HX[ GX 3DFLਭTXH HQ GDQV OH VLWH KLVWRULTXH GH 1RXYLOOH mb6L QRXV WURXYRQV XQ HQGURLW TXL a du sens, QRXV SRXYRQV WRXW DUUÂŹWHU HW WUDYDLOOHU HQVHPEOHb} bUÂŤVXPH 9ODGLPLU 9LROHिH $YHF OH VRXWLHQ GH OD SURYLQFH 6XG SURSULÂŤWDLUH GHV OLHX[ O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ .DVVLRSÂŤH D LQYLWÂŤ RQ]H DUWLVWHV HQ UÂŤVLGHQFH &HOOH FL D GÂŤERXFKÂŤ VXU XQH H[SRVLWLRQ RÂť O‍ۑ‏DUW V‍ۑ‏H[SULPDLW GDQV WRXWH VD GLYHUVLWÂŤb XQH LQVWDOODWLRQ mbFXELTXHb} GH 0DULDQD 0ROWHQL XQH SHLQWXUH GH )O\ GHV sculptures de la famille Tiaou‌ mb7UHVVHU HVW XQ VDYRLU IDLUH G‍ڼ‏LFL FKDUJÂŤ G‍ڼ‏KLVWRLUH ,O IDXW FRQQD°WUH OH SDVVÂŤ SRXU SRXYRLU WUHVVHU GHPDLQb}, rappelle 9ODGLPLU 9LROHिH 3HQGDQW SOXV G‍ۑ‏XQ PRLV O‍ۑ‏H[SRVLWLRQ D FRQQX XQH ERQQH frĂŠquentation, ce qui a permis aux artistes d’aller Ă la rencontre du public, un autre objectif de l’association. Par Annabelle Noir

2013, L’ANNÉE DE LA MATURITÉ Riche d’une soixantaine de membres, l’association KassiopĂŠe est ouverte Ă tous les artistes intĂŠressĂŠs par son projet. Contacts : Fly, tĂŠl. : 87 52 49 ou LaĂŤtitia, tĂŠl. : 74 75 51 ou assokassiopee@gmail.com

Alors que KassiopĂŠe entame sa dixième annĂŠe d’existence, ses membres souhaitent ÂŤ pĂŠrenniser la structure afin de ne plus s’endormir et de se professionnaliser. Âť Cet anniversaire sera ĂŠgalement l’occasion d’organiser un ĂŠvĂŠnement phare dans l’annĂŠe. Ă€ surveiller‌


Le mardi 5 mars 2013 LA SOIRÉE DE ON ATELIE RS LANC EM ENT DE SAIS Écritu re tem po relle

. l’ex positio n a vrir 17 h3 0 : ver nissag e de ou qui e é nn l’a e Ar t’p éri tif d e 18 h : pre miè re soiré d a nse , cin é m a, ntr e d’A rt. Mu siq u e, ce du 13 20 la saison ller ont et se sta e nin g » div ers s’in lec tur e, sla m, « h a pp v elle m e nt nou e iqu tor his esp ace p art a g ero nt d a ns un re ntr é e. a m é n a g é pou r cet t e

rs d e 16 h à Re nd e z-v ous le 5 ma art ist es les er ntr nco re r pou 17 h rt d e d’A e ntr ce int erv e n a nts du uv rir co dé a, é m u No e d e la vill , av ec eu x le pla nn ing e un ec av er ris ilia se fam re. cri ns s’i discip lin e et

C LES LES S PECETA DE POCH E

A LE C INÉM E DE POCH E

AU THÉÂTR

&DI© 7K©¢WUH 2Q LQYLWH

AU THÉÂTR LA SÉANCE CI NÉe’AgraRTtui t e m e nt

KARI M DUVAL

pos La sé a nc e Cin é Art pro la diff usi on d’u n a u th é â tre d e Poc h e WDLUH HQ 9267) HW ÀOP RX XQ GRFXPHQ gra m m é e ch a q u e ser a dor é n a v a nt pro 12 ma rs à 1 8 h, Le . e ois m u d i 2 m ard uir re la co lèr e de Ag SURMHFWLRQ GX ÀOP gra tui t e. Die u . En tré e libr e e t

FESTIVAL CI NÉMA EN MARGE

D u 14 a u 19 ma i. 8QH GL]DLQH GH ÀOPV sur l e t h è m e d e t l’ a m o ur v o us s e ro n SURSRVpV 2XYHUWXUH c e v a h 8 1 à ai m l e 14 M e a n d yo u a n d OD SURMHFWLRQ GX ÀOP . ev ery on e we kn ow

NS LES EXPO$SSITSHIO O SURMHWV

3 a p p els à pro je ts. Le c e ntr e d’A rt la nc e alit és d’in scr ipt ion , od m les Pou r con n aîtr e e d’A rt ou sur re nd e z-v ous a u ce ntr c. Le s do ssi ers a.n e m u .no w w w.c ult ure ntr e d ’Ar t au ce au so nt à dé po se r ril. av 26 le d plu s tar / en ch air En ch ère s d’ œ uv res re. d’ œ uv GH O·DUW 7KqPH OH FRPPHUFH on . ati cré la de lin Tre mp 6 a ns 5-2 1 les Co nco urs po ur . ste ge un oi Fai s-m GH OD GDQVH 7KqPH OD YDORULVDWLRQ

7RXW SXEOLF 0 h. 7, 8, 1 4, 1 5 m ars à 2 18 h. 9, 10, 16, 17 m ars à e C e je un e « hu m oris t nt a nd e asc ur ing é nie arq u e m usi cie n » nou s e m b ue miq co e g a voy d a ns un h a ut e n cou le urs .

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LE SAC À MALIC ES

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E CI RQU’O FOLI e No u v elle -

L’ é col e d u cirq u e d p a g nie C alé do nie e t la co m z e N à Nez ril à 18h . 10 , 11 , 12 , 13 , 14 av . 19h à ril av 20 17 , 19 , sur pri s e s At e li e rs, sp e ct a cl e s, d e c e m ini v o us a t t e n d e n t lor s l e c e n tre a r e m ni a ui q l a v f e sti n c e s. a c a v s e l t n a d ’ Art d ur

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POLYSONG FAIT SON CI NÉMA

Gro u p e Pol yso n g 9, 10 ma i à 2 0 h. 11 , 12 ma i à 1 8 h. futur, le D a ns logues o é h c r a s de oum éa N à t n e re tro u v elle , u n e c a psu le t e m por des d a ns la q u elle 013 2 e d s n e i n o d é cal je ts b o s e d é c ont pla vi e re pré s e n t a tifs d e l a d e l’ é p o q u e .

7K©DWUH

222 ARTICLE L-QLH

3DFLÀTXH &RPSDJ er mai à 20h . 25 , 26 av ril, 1 , 2, 3 i à 18h . ma 5 4, 27 , 28 av ril, u g é es suit e j t n o s s e ir a f f a q n Ci é e s p a r ci n q a u x plaint es d é pos qu e le reg ard person nag es est im ant icia ble . jud pré est r d es aut res leu

9RXV SRXYH] YRXV DERQQHU j OD n e wsl e t t e r h e b d o m a d a ire d u c e n tre d ’ Art e n a p p e ll a n t l e 2 5 0 7 5 0 w w w.c ult ure .n o u m e a .n c

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OVER DOSE

&RPSDJQLH 0$'2 23 , 24 , 30 , 31 ma i à 2 0 h. er 25 , 26 ma i, 1 , 2 jui n à 1 8 h.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Mars - Avril - Mai 2013

PROGRAMME

N O IS A S E D E R U T R E L ’O U V


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Le cri du cagou prĂŠsente... le feu Les membres du Cri du Cagou s’emparent d’une page d’Endemix pour parler, dans chaque numĂŠro, d’un thème qui leur tient Ă cĹ“ur.

a

rts visuels

Allons voir les

jongleurs

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Jongleuse illuminĂŠe en pleine dĂŠmonstration.

་HOTXHV PLQXWHV SOXV WÂśWŰž -H UHJDUGH OD MRQJOHXVH VH SUÂŤSDUHU DYDQW OH VKRZ (OOH DिDFKH VHV FKHYHX[ HQ XQH TXHXH GH FKHYDO KDXWH (OOH ceinture sa taille avec un manou qui VRXOLJQH VD VLOKRXHिH ORQJLOLJQH HW VL fĂŠminine. -H PH GLV TXH VL MH P‍ۑ‏HQQXLH ¢ UHJDUGHU le feu, je pourrai toujours m’extasier devant les formes sensuelles de sa VLOKRXHिH DJLOH Les enfants se sont dĂŠjĂ installĂŠs sur XQH QDिH GHYDQW OD VFÂŞQH 8Q MRQJOHXU leur explique quelques consignes de VÂŤFXULWÂŤ 3RXU QH SDV VH EU½OHU OHV petits ne devront surtout pas avancer et rester assis bien tranquillement.

SUR LE NET Retrouvez le feu sur le Cri du Cagou : www.lecriducagou.nc.

Š CalÊdophoto

Wooooot ! Woooooot ! Les boules de feu tournent dans un sifflement sourd. Telles des comètes, elles glissent dans la nuit noire...

-H QH VXLV SDV FHUWDLQ TX‍ۑ‏LO DLW ÂŤWÂŤ HQWHQGXb OXL QRQ SOXV FDU LO UÂŤSÂŞWH DX moins trois fois les consignes. Le spectacle commence. Un Ă un, les jongleurs de feu entrent en scène, TXL DYHF XQ E¤WRQ HQ਎DPPÂŤ DX[ GHX[ H[WUÂŤPLWÂŤV TXL DYHF GHV WRUFKHV RX GHV bolas. &RPPH SDU HQFKDQWHPHQW LO PH semble qu’il fait dĂŠjĂ plus noir, comme VL OD QXLW DिHQGDLW OH ODQFHPHQW GX VKRZ SRXU WRPEHU WUÂŞV YLWH -H UHJDUGH OH VSHFWDFOH PDFKLQDOHPHQW pensant que le jonglage de feu ne peut pas m’impressionner, je suis trop vieux pour ce genre de numĂŠro. :RRRRRWb :RRRRRRWb /HV ਎DPPHV VLਰHQW OHV ਎DPPHV FKDQWHQW DX U\WKPH GH OHXU GÂŤSODFHPHQW elles tournoient, elles montent et descendent, elles dessinent des arabesques qui, l’espace d’un instant,

restent gravĂŠes dans la nuit. -H VXUVDXWH MH PH VXUSUHQGV ¢ ÂŹWUH absorbĂŠ par la danse du feu. $X SUHPLHU UDQJ VXU OD QDिH les enfants n’ont pas bougĂŠ, les yeux ÂŤFDUTXLOOÂŤV ERXFKH EÂŤH -H VRXULV je suis comme eux. Assis derrière ou debout, les parents ne sont pas mieux, SHUVRQQH QH PRXटH WRXW OH PRQGH HVW K\SQRWLVÂŤ SDU OHV ਎DPPHV MalgrĂŠ moi, mes yeux retournent vers la scène et le spectacle des jongleurs GH IHX -H UÂŤVLVWH MH QH VXLV SDV KRPPH Ă me laisser embobiner si facilement. -‍ۑ‏REVHUYH OHV FRXOLVVHV 8Q MRQJOHXU SUÂŤSDUH VHV WRUFKHV ,O OHV SORQJH GDQV XQ EURF %LHQ V½U il faut un combustible. Les jongleurs GH IHX XWLOLVHQW GX NHUGDQH XQ GLVWLOODW GH SÂŤWUROH GÂŤVRGRULVÂŤ -H VDYDLV ELHQ que je trouverais Ă redire. C’est tout de mĂŞme dommage d’utiliser un produit polluant, une ĂŠnergie fossile pour QRXV HQFKDQWHU /H SXEOLF OXL VHPEOH conquis. Lorsque les artistes sortent de VFÂŞQH LOV VRQW FKDXGHPHQW DSSODXGLV Les enfants du premier rang sont debout, ils crient. Le spectacle a fait VRQ HਏHW -H P‍ۑ‏DSHUŠRLV TXH VRXV OH FKDUPH GX feu, j’ai oubliĂŠ d’observer les formes et OHV SRVHV GH OD GDQVHXVH TXL DYDLW DिLUÂŤ mon regard lors de la prĂŠparation. Par Boss U

POĂˆME SUR LE FEU Langues brĂťlantes sous les flancs Lèchent et ardent jusqu’au manche... La belle frĂŠmit et chavire des hanches Lorsque le liquide tout Ă coup se rĂŠpand De sa gorge monte ce son Ă€ nul autre semblable Pâmoison. Douce addiction. Plaisir ultime et dĂŠlectable ParfumĂŠe et odorante, Ă chacun de tes ĂŠveils Elle attend ta main, fidèle et altière Tandis que dans un demi-sommeil Tu la prends. Debout, sans tendresse... Ta cafetière... De Wilhelmina


PIERRE GOPE Le thÊâtre est son pays

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Parcours

Pierre Gope est le prÊcurseur du thÊâtre contemporain kanak. Depuis vingt et un ans, cet auteur et metteur en scène signe des actes à charge contre la sociÊtÊ calÊdonienne. Sa mission : Êveiller les consciences.

P

eu importe si ce qu’il dit dĂŠrange, Pierre Gope doit faire passer XQ PHVVDJH 6RQ WK¤WUH VDQV concession n’Êpargne aucun sujet sensible et le mot tabou n’y est MDPDLV SURQRQFÂŤ *U¤FH ¢ FH WDOHQWXHX[ GUDPDWXUJH QÂŤ ¢ 0DUÂŤ HQ OH WK¤WUH V‍ۑ‏HVW LPPLVFÂŤ GDQV OD FXOWXUH NDQDN

Coup de thÊâtre

Un thÊâtre kanak

/‍ۑ‏DFWHXU HVW FKRLVL SRXU VXLYUH OH PHिHXU HQ VFÂŞQH ¢ $ELGMDQ HQ &ÂśWH G‍ۑ‏,YRLUH DਭQ de se perfectionner. Ă€ son retour en 1992, il s’installe Ă la tribu de PĂŠnĂŠlo Ă MarĂŠ et fonde la compagnie Cebue. Il convainc YLQJW KXLW MHXQHV GH PRQWHU XQH SLÂŞFH eux qui n’avaient jamais entendu parler GH WK¤WUH mb&HOD QH IDLVDLW SDV SDUWLH GH QRV WUDGLWLRQVb} FRQਭH W LO 2U 3LHUUH *RSH Q‍ۑ‏D DXFXQH SLÂŞFH ¢ OHXU SURSRVHU QLbGH livre Ă portĂŠe de main. mb/H GLPDQFKH mĂŞme, je me suis rĂŠveillĂŠ vers minuit dans

Pierre Gope a fondÊ la compagnie de thÊâtre Cebue en 1992.

Promouvoir les Êcrits d’ici

les heures solennelles de la nuit et O‍ڼ‏FULWXUH P‍ڼ‏HVW DUULYÂŤHb}, raconte le dramaturge, le premier ĂŠtonnĂŠ par ce don, lui qui savait Ă peine lire et ĂŠcrire. :DPLUDW OH ŕ¤&#x;OV GX FKHI GH 3ÂŤQÂŤOR est le titre de sa première SLÂŞFH EDVÂŤH VXU OH P\WKH IRQGDWHXU de sa tribu. Elle fait de lui le SUHPLHU DXWHXU GH WK¤WUH NDQDN

$XMRXUG‍ۑ‏KXL 3LHUUH *RSH HVW l’auteur de trente et une pièces dans lesquelles il Ĺ“uvre Ă l’Êveil des consciences. Le dramaturge peine pourtant Ă les faire jouer. Depuis six ans, il se dit malgrĂŠ tout portĂŠ par la province Nord, avec d’abord OH FHQWUH FXOWXUHO GH +LHQJKÂŞQH HW depuis peu, le service Formation LQVHUWLRQ 3RXU TXH OH WK¤WUH local prenne son envol, il faudrait selon lui mbTXH OHV FRPSDJQLHV commandent des pièces aux auteurs locaux et qu’en amont, les ĂŠcrits d’ici soient vus dans les ĂŠcoles pour ĂŠduquer les enfants, les spectateurs GH GHPDLQ } Par Myriam Grandcler

LES ÉCRITS D’ICI MIS Ă€ L’HONNEUR En octobre dernier, Pierre Gope ĂŠtait l’invitĂŠ du festival Écrits d’ici en province Sud avec sa pièce, Sous le manteau de terre. Le thÊâtre de l’Île et la province Sud se sont associĂŠs pour monter ce festival, en partant du constat que la crĂŠation thÊâtrale locale accuse un sĂŠrieux dĂŠficit alors que le pays compte de nombreux artistes de talent. Cette initiative unique a permis Ă sept auteurs calĂŠdoniens, dont Claudine Jacques et Pierre Gope, de voir leurs Ĺ“uvres jouĂŠes sur scène, exclusivement par des compagnies locales.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

6RQ KLVWRLUH WK¤WUDOH GÂŤEXWH SDU XQ VWDJH de football Ă Rivière-SalĂŠe. La troupe de WK¤WUH GX *XLQÂŤHQ 6RXOH\PDQH .RO\ s’est installĂŠe face DX VWDGH &KDTXH jour, Pierre Gope, DORUV ¤JÂŤ GH bDQV ÂŤFRXUWH ses entraĂŽnements pour assister aux rĂŠpĂŠtitions lorsqu’un ĂŠvĂŠnement LQDिHQGX bouleverse son GHVWLQb mb/‍ڼ‏DFWHXU principal s’est dĂŠsistĂŠ. Je me suis proposĂŠ pour reprendre ce UÂśOH TXH MH FRQQDLVVDLV GÂŤM¢ SDU FÄ•XUb}, se souvient-il.

Š Éric Dell’Erba

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K¤WUH


p. 26

Q uestions Ă ...

HervÊ Lecren  De la musique pour la cohÊsion sociale  Enjeu politique fort depuis plus de deux dÊcennies, la dÊcentralisation est inscrite au cœur de la politique culturelle de la province Nord. Le rÊcent complexe culturel de KonÊ en tÊmoigne, comme l’explique HervÊ Lecren, coordinateur de l’annexe du conservatoire de musique qui y est installÊe.

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ourriez-vous nous rappeler les missions du complexe culturel et plus particulièrement de l’antenne du conservatoire ?

Le complexe culturel a ĂŠtĂŠ inaugurĂŠ le 26 novembre 2010 Ă .RQÂŤb LO FRPSUHQG ¢ OD IRLV XQH PÂŤGLDWKÂŞTXH OD 0ÂŤGLDWKÂŞTXH Ouest) et une annexe du conservatoire de musique de Nouvelle-CalĂŠdonie, ainsi qu’une salle de spectacle de 240 places. ་DQW ¢ OD JHQÂŞVH GX SURMHW elle s’inscrit clairement dans la politique de rĂŠĂŠquilibrage ਭJXUDQW GDQV OHV DFFRUGV politiques, de Matignon puis GH 1RXPÂŤD (Q HਏHW GHSXLV les annĂŠes 90, nous avons assistĂŠ Ă la dĂŠcentralisation de l’enseignement de la musique, avec l’ouverture successive de plusieurs antennes sur OH WHUULWRLUH GRQW FHOOH GH .RQÂŤ HQ RX FHOOH GH +RXDÂąORX RÂť j’ai enseignĂŠ dès 1992. La mission première du conservatoire et de VHV DQQH[HV Q‍ۑ‏D MDPDLV FKDQJÂŤb elle a toujours ĂŠtĂŠ d’enseigner la musique au plus grand nombre. Depuis 2010, c’est toutefois l’Association de formation des musiciens intervenants (AFMI) TXL D HQ FKDUJH OD JHVWLRQ GH O‍ۑ‏DQQH[H GH .RQÂŤ (QਭQ JU¤FH ¢ QRV QRXYHDX[ E¤WLPHQWV QRXV sommes devenus un centre de ressources, un espace de FUÂŤDWLRQ HW GH GLਏXVLRQ SRXU

toute la province Nord et en SDUWLFXOLHU SRXU OD ]RQH GLWH 9.3 9RK .RQÂŤ 3RXHPERXW ndlr). Depuis l’inauguration, nous avons accueilli des artistes internationaux comme Didier /RFNZRRG HW ŕĽŒRPDV (QFNR OH WULR 5RVHQEHUJ *\SV\ -D]] Festival), le groupe vocal a FDSHOOD &LQT GH FÄ•XU &KULVWDIDUL Electro deluxe‌ ainsi que plusieurs crĂŠations locales. Avec OD PDLULH GH .RQÂŤ HW GDQV OH FDGUH du Projet ĂŠducatif local (PEL), QRXV DOORQV DXVVL KRUV QRV PXUV avec des actions comme Musique Ă la tribu et Les mercredis musicaux. Nous y encourageons la rencontre entre artistes, et QRXV PHिRQV ¢ OD GLVSRVLWLRQ GHV groupes de la rĂŠgion des moyens WHFKQLTXHV SHUIRUPDQWV

Justement, ce type de structure a-t-il contribuĂŠ Ă amĂŠliorer l’accès Ă la musique pour tous en province Nord ? Clairement, car en 1994, il n’y avait que trois instruments HQVHLJQÂŤV HW XQ HਏHFWLI TXL SHLQDLW ¢ DिHLQGUH OHV ÂŤOÂŞYHV y compris lorsque je suis arrivĂŠ HQ $XMRXUG‍ۑ‏KXL QRXV DYRQV SOXV GH ÂŤOÂŞYHV ¢ .RQÂŤ et 230 en incluant NĂŠpoui et 3RXHPERXW GHV OLVWHV G‍ۑ‏DिHQWHV interminables, des professeurs Ă plein temps et de plus en plus de disciplines enseignĂŠes*. Nous multiplions ĂŠgalement les Interventions en milieu scolaire (IMS), rayonnant ainsi VXU WRXWH OD ]RQH GH 9RK .RQÂŤ

Pouembout-Poya, dans les Êcoles primaires et les collèges, mais DXVVL DX O\FH GH 3RXHPERXW R nous intervenons rÊgulièrement autour de la Fête de la musique. Les nouveautÊs pour 2013,

Ce serait un ĂŠlĂŠment identitaire fort si, demain, nos enfants avaient sur les bancs de l’Êcole un instrument en commun. c’est l’ouverture de la classe de 6e &+$0 &ODVVH ¢ KRUDLUHV amĂŠnagĂŠs musique) au collège de .RQÂŤ HW O‍ۑ‏DUULYÂŤH G‍ۑ‏XQ SURIHVVHXU de danse qui correspond au FKDQJHPHQW GH VWDWXW GX conservatoire**.

ParticularitĂŠ de l’annexe de KonĂŠÂ : le complexe abrite le DĂŠpartement de musique traditionnelle et de chants polyphoniques ocĂŠaniens, Ă la tĂŞte duquel vous avez ĂŠgalement ĂŠtĂŠ. Pouvez-vous nous en dire plus sur son rĂ´le ? Le DĂŠpartement des musiques traditionnelles (DMTCPO) est EDVÂŤ ¢ .RQÂŤ PDLV LO UD\RQQH VXU tout le pays. Ce dĂŠpartement est inscrit dans l’accord particulier signĂŠ en 2002 entre l’État et la Nouvelle-CalĂŠdonie sur le dĂŠveloppement culturel. C’est un dĂŠpartement qui, Ă PRQ VHQV GRLW LQ਎XHU ¢ WHUPH

3LDQR FODYLHUV guitare/basse, EDेHULH LQVWUXPHQWV ¢ YHQW WURPSHेH trombone), chorale, LQLWLDWLRQ ¢ OD 0$2 (Musique assistĂŠe par ordinateur), classe de bambous pilonnants, formation musicale. 6WDWXWV PRGLŕ¤&#x;ÂŤV en fĂŠvrier 2012 pour intĂŠgrer l’enseignement de la danse.


p. 27 Questions Ă ... Š Éric Aubry

Ă€ ce propos, quelle fonction peut jouer la musique dans la construction du pays ? La musique et l’art en gĂŠnĂŠral peuvent certainement contribuer ¢ OD FRKÂŤVLRQ VRFLDOH GDQV FH SD\V -H FRQVLGÂŞUH SDU H[HPSOH que l’une de nos missions est de soutenir activement le courant PXVLFDO GLW NDQHND DYHF VHV GLਏUHQWHV YDULDQWHV SRXU OH faire progresser et partager par le plus grand nombre. &‍ۑ‏HVW SRXUTXRL QRXV W¤FKRQV d’amener du rĂŠpertoire local et GHV WHFKQLTXHV LQVWUXPHQWDOHV VSÂŤFLਭTXHV GDQV OHV FXUVXV d’enseignement de la musique. Nous organisons ĂŠgalement

des ateliers d’Êcriture et nous sommes sensibles Ă des projets FRPPH (QRQR $Q\D RÂť OHV Berbères marocains d’Amarg fusion ont rencontrĂŠ les Sumaele du pays Nengone. De plus, avec O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ ;RREZHQ )ZDGD nous travaillons depuis quelques annĂŠes pour introduire dans nos ĂŠcoles le bambou pilonnant, un LQVWUXPHQW WUDGLWLRQQHO NDQDN VWULFWHPHQW FROOHFWLI U\WKPLTXH et mĂŠlodique, prĂŠsentant de rĂŠelles qualitĂŠs ĂŠducatives. Ce serait un ĂŠlĂŠment identitaire fort si, demain, nos enfants avaient sur les bancs de l’Êcole un instrument en commun. (QਭQ OD PXVLTXH ¢ WUDYHUV OH FKDQW SRXUUDLW DXVVL DLGHU ¢ dĂŠvelopper un parler français typiquement calĂŠdonien qu’il faut continuer de nourrir avec nos expressions locales et nos langues. Le vice-rectorat organisait dans les annĂŠes 90 un FRQFRXUV GH FKDQW HQ ODQJXHV ocĂŠaniennes qui mĂŠriterait Ă mon avis d’être rĂŠactualisĂŠ en ce sens. Propos recueillis par ClĂŠmence Lehoux

Vous ĂŞtes plutĂ´t... )UDQFLV &DEUHO RX 0LFKDHO -DFNVRQ " Francis Cabrel, pour les textes. 3DEOR 3LFDVVR RX &ODXGH 0RQHWb" Picasso, car il avait un vrai brin de folie et il ĂŠtait avant-gardiste. &DVVH QRLVHेH ou Messe pour le temps prĂŠsent de Maurice BĂŠjart ? -H GLUDLV SOXWÂśW &DVVH QRLVHेH, mais je ne connais pas très bien ni l’un, ni l’autre.

*** Xoobwen )ZDGD OLेUDOHPHQW mbUHJDUGHU HQ DUULªUH SRXU FKHUFKHUb} en langue bwato parlÊe dans les tribus de NÊpou 3R\D HW 2XQGMR (Voh). HervÊ Lecren O‍ڼ‏H[SOLTXH DLQVLb mb&H Q‍ۑ‏HVW SDV XQ regard nostalgique sur le passÊ, mais la conviction que, sans ancrage fort dans nos traditions, l’ouverture a peu de VHQV b}

5DFLQH RX -HDQ 3DXO 6DUWUH " -HDQ 3DXO 6DUWUH FDU LO HVW engagĂŠ. De manière gĂŠnĂŠrale, OH WK¤WUH HVW XQ PÂŤGLD TXH j’apprĂŠcie beaucoup. Il faut vraiment le dĂŠvelopper, surtout au niveau ĂŠducatif. ‹PLOH =ROD RX /RXLV -RVÂŤ %DUEDQŠRQb" /RXLV -RVÂŤ %DUEDQŠRQ FDU M‍ۑ‏DLPH OHV ÂŤFULWV KLVWRULTXHV VXUWRXW ceux qui concernent la Nouvelle&DOÂŤGRQLH -H VXLV GDYDQWDJH DिLUÂŤ SDU OHV ÂŤFULYDLQV ORFDX[

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sur l’ensemble des autres GÂŤSDUWHPHQWV GX FRQVHUYDWRLUHb les cordes, les vents, la formation musicale, la danse‌ C’est ce que QRXV WHQWRQV GH PHिUH HQ SODFH ¢ .RQÂŤ HQ SURSRVDQW SDU H[HPSOH le support d’instruments traditionnels dans la formation musicale.

Après une annĂŠe de Deug de musicologie Ă Toulouse en 1981-1982, HervĂŠ Lecren a enseignĂŠ la musique entre 1986 et 1995 Ă HouaĂŻlou et Ă PonĂŠrihouen avant de passer par le centre culturel Tjibaou. Il arrive Ă KonĂŠ en 2006 et devient directeur adjoint de l’antenne du conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-CalĂŠdonie en 2012.


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Paroles Critiques

HQ KHUEH MUSIQUE Kingston - NoumĂŠa. Dernier album de Soul 6LQGLNDWH b'XE 7URRSHU

6ÂŤSKRUDb mb-‍ۑ‏DGRUH 6RXO 6LQGLNDWH b'XE 7URRSHU -‍ۑ‏DLPH YUDLPHQW OHXU VRQ ,OV RQW sorti plein d’albums et lĂ ils sont carrĂŠment DOOÂŤV ¢ .LQJVWRQ SRXU HQUHJLVWUHU b} &ÂŤFLOLDb mb0DLV MH PH GHPDQGH VL OHXU DOEXP HVW YHQGX HQ )UDQFHŰžb} ‹ORGLHb mb-H QH FRQQDLV SDV GX WRXW -H YDLV peut-ĂŞtre me faire jeter des pierres mais je Q‍ۑ‏DLPH SDV OD PXVLTXH ORFDOH b} &ÂŤFLOLDb mb$K QRQb O¢ F‍ۑ‏HVW YUDLPHQW VXSHU un mĂŠlange de reggae, trance et dub. Du KDXW QLYHDX b}

LECTURE 6SKRUDb mb3HUVRQQHOOHPHQW PRQ OLYUH HVW HQ VWDQG E\ -‍ۑ‏DL DUUW Millenium en

SOHLQ PLOLHX -‍ۑ‏DL YX WRXV OHV ਭOPV HW GX coup ça m’a freinĂŠe. Mais je sais que c’est QXO FDUbMH UDWH SOHLQ G‍ۑ‏DFWLRQV TXL QH VRQW SDV GDQV OHV ਭOPV 3OXV MHXQH MH OLVDLV SOXV -‍ۑ‏DYDLV WRXWH OD FROOHFWLRQ GH &KDLU de poule. Pendant la rĂŠcrĂŠ, partout, je OLVDLVŰžb} ‹ORGLHb mb0RL MH VXLV IDQ GHV URPDQV GH 6WHSKHQ .LQJ ,O D ÂŤFULW SDU H[HPSOH Bazaar, c’est le dernier que j’ai lu. Ce sont GHV ERXTXLQV XQ SHX SV\FKRORJLTXHV TXL WH PHिHQW PDO ¢ O‍ۑ‏DLVH F‍ۑ‏HVW VSÂŤFLDO b} (PPDQXHOOHb mb$K VL XQH IRLV M‍ۑ‏DL OX XQ ERXTXLQb *RQHb Ça m’a plu parce que F‍ۑ‏WDLW IDQWDVWLTXH b} 6ÂŤSKRUDb mb6L WX DLPHV OH fantastique je te conseille Ă€ la CroisĂŠe des Mondes GH 3KLOLS 3XOOPDQ -‍ۑ‏DL OX la trilogie. C’est excellent. Si je pouvais, je les UDFKÂŞWHUDLV b}

SAISON 2013

5

ans d’imagination

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AU REX NOUMÉA

La critique aiguise l’observation, force le questionnement, ĂŠveille la rĂŠflexion. Elle permet aussi d’affirmer ses goĂťts, de dĂŠfendre ses opinions et de participer activement Ă l’existence d’une Ĺ“uvre d’art. Les jeunes du Rex nous livrent leurs critiques avec sincĂŠritĂŠ et pertinence. Envie de participer au dĂŠbat ? Renseignements, tĂŠl. : 28 20 74.

SÉRIES ‹ORGLHb mb(Q FH PRPHQW MH UHJDUGH OHV vieux Star Trek, des annĂŠes 60. MĂŞme les moments les plus sĂŠrieux me font exploser de rire. Les scènes de bagarre sont ÂŤSLTXHV b} 6ÂŤSKRUDb mb0RL F‍ۑ‏HVW Dr House b} (PPDQXHOOHb mb-‍ۑ‏DGRUH OH GRFWHXU Il est direct, il n’a pas peur de dire les FKRVHV b} ‹ORGLHb mb‰D SDUOH GH OD UHFKHUFKH GX ERQKHXU /HV GLDORJXHV VRQW JÂŤQLDX[ /XL LO HVW F\QLTXH HW VXSHU PDOKHXUHX[ F‍ۑ‏HVW ŠD TXL HVW LQWÂŤUHVVDQW b} Propos recueillis par LĂŠna Quillier

0HUFL ¢ 6ÂŤUD +QDQL 6ÂŤSKRUD $OHEDW CĂŠcilia Carnavet, Emmanuelle Caihe et Élodie Sanchez pour leur participation, leur franc-parler et leurs conseils.


ngan jila, la maison des richesses.

Tél. 41 45 45 - www.adck.nc

Retrouvez-nous sur :

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le centre culturel Tjibaou et le POEMART présentent


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Fiches pratiques

Le manager ,

ਭGÂŞOH FRPSDJQRQ GH O‍ۑ‏DUWLVWH

Š Éric Dell’Erba

Q

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PROFESSION JUSQU’ALORS PEU RECONNUE, LE MANAGER JOUE POURTANT UN RĂ”LE DE CONSEILLER INCONTOURNABLE POUR LA GESTION DE CARRIĂˆRE DE L’ARTISTE.

uelles sont ses missions ?

,O HVW JÂŤQÂŤUDOHPHQW GਭQL comme un professionnel ayant reçu mandat, Ă titre onĂŠreux, d’un ou plusieurs DUWLVWHV GX VSHFWDFOH ¢ GHV ਭQV GH SODFHPHQW et de reprĂŠsentation de leurs intĂŠrĂŞts SURIHVVLRQQHOV &HिH SURIHVVLRQ HVW DLQVL UHFRQQXH HW LQWÂŤJUÂŤH GDQV OH FKDPS GHV agents artistiques. Ses missions sont dĂŠsormais dĂŠtaillĂŠes dans l’article 5 GX &RGH GX WUDYDLO IUDQŠDLVb r DĂŠfense des activitĂŠs et des intĂŠrĂŞts professionnels de l’artiste du spectacle. r Assistance, gestion, suivi et administration de sa carrière. r Recherche et conclusion de ses contrats de travail. r Promotion de sa carrière auprès de l’ensemble des professionnels du monde artistique. r Examen de toutes propositions qui lui sont faites. r Gestion de son agenda et de ses relations de presse. r NĂŠgociation et examen du contenu de ses contrats YÂŤULਭFDWLRQ GH OHXU OÂŤJDOLWÂŤ et de leur bonne exĂŠcution auprès des employeurs. Interface entre l’artiste et ses partenaires, le PDQDJHU HVW GRQF IRQFLÂŞUHPHQW XQ WRXFKH Ă -tout. Les spĂŠcialistes distinguent d’ailleurs WURLV JUDQGV SURਭOV GH PDQDJHUb OH mbGÂŤIULFKHXUb}, qui assiste l’artiste dans ses premiers pas, premiers concerts, SUHPLHUV &' HWF SRXU OH ODQFHUb OH mbFRRUGLQDWHXUb} TXL FKHUFKH ¢ entourer l’artiste des meilleurs partenaires. Il tisse un rĂŠseau pour GÂŤYHORSSHU OD FDUULÂŞUH GH O‍ۑ‏DUWLVWHb Oâ€ŤÚ˜â€ŹmbHQWUHSUHQHXUb} TXL JÂŞUH OHV DਏDLUHV pour le compte de l’artiste.

5IUHQFHVb DÊcret n° 2011-517 du 11 mai 2011 relatif aux agents artistiques 'FUHW Qr GX DR½W UHODWLI ¢ OD UPXQUDWLRQ GHV DJHQWV DUWLVWLTXHV

Quelles doivent être ses qualitÊs ?

,O HVW DYDQW WRXW XQ KRPPH GH FRQਭDQFH FDU F‍ۑ‏HVW VXU FHिH UHODWLRQ TXH UHSRVH OH OLHQ entre l’artiste et son manager. Il est aussi polyvalent et doit connaĂŽtre l’ensemble des rouages du secteur.

Quelle rÊmunÊration ?

/H GÂŤFUHW G‍ۑ‏DR½W ਭ[H ¢ OH SODIRQG que la rĂŠmunĂŠration de l’agent artistique ne peut dĂŠpasser, ce plafond se calculant sur les rĂŠmunĂŠrations brutes de l’artiste. Le plafond SHXW ÂŹWUH SRUWÂŤ ¢ VL O‍ۑ‏DUWLVWH FRQਭH ¢ VRQ DJHQW DUWLVWLTXH GHV PLVVLRQV VSÂŤFLਭTXHV GH gestion de sa carrière. Toutefois, ce pourcentage reste Ă titre indicatif. La rĂŠmunĂŠration fait partie de la nĂŠgociation menĂŠe entre le manager et l’artiste.

Quel contrat ?

Le contrat de management est conclu entre l’artiste et le manager pour une GXUÂŤH GÂŤWHUPLQÂŤH ,O SUÂŤFLVH OHV W¤FKHV GX PDQDJHU HW ਭ[H OHV FRQGLWLRQV MXULGLTXHV HW ਭQDQFLÂŞUHV GX PDQGDW FRQਭ SDU O‍ۑ‏DUWLVWH au manager. De son cĂ´tĂŠ, l’artiste s’engage ¢ GÂŤOÂŤJXHU H[FOXVLYHPHQW WRXWHV OHV W¤FKHV liĂŠes au domaine du management Ă son manager.

Comment exercer ?

Le plus souvent, le manager est un travailleur indĂŠpendant.

PLUS D’INFOS Le centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles : www.irma.asso.fr. Le syndicat des managers musicaux de France : www.mmffrance.com.


m

Fiches pratiques

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Š Éric Dell’Erba

Le produc teur , le projet, c’est son mÊtier

AILLON ESSENTIEL, LE PRODUCTEUR COLLABORE AU PROJET ARTISTIQUE DE L’ARTISTE QU’IL PRODUIT, EN LE FINANÇANT ET EN ASSURANT SA COMMERCIALISATION.

Quelles sont ses missions ?

Il y a en fait deux aspects du mĂŠtier qui ne doivent pas ĂŞtre confondus. Un producteur, entendu au sens du terme français, dĂŠsigne OD SHUVRQQH SK\VLTXH RX PRUDOH TXL SUHQG ¢ VD FKDUJH OH ਭQDQFHPHQW HW OD FRPPHUFLDOLVDWLRQ G‍ۑ‏XQ RX SOXVLHXUV enregistrements. Il est en quelque sorte le responsable commercial de l’artiste, assurant sa promotion et celle de sa musique. Il s’occupe ainsi de la gestion administrative, budgĂŠtaire, mais aussi juridique. &H Q‍ۑ‏HVW WRXWHIRLV SDV OXL TXL DXUD OD W¤FKH GH IDEULTXHU matĂŠriellement et de distribuer le disque. Pour cela, LO V‍ۑ‏DिDFKHUD OHV VHUYLFHV G‍ۑ‏XQH PDLVRQ GH GLVTXHV &RQWUDLUHPHQW ¢ O‍ۑ‏GLWHXU PXVLFDO TXL FKHUFKH DYDQW WRXW ¢ PXOWLSOLHU OHV IRUPHV GH GLਏXVLRQ GH O‍ۑ‏ĕXYUH OH SURGXFWHXU QH V‍ۑ‏LQWÂŤUHVVH OXL TX‍ۑ‏¢ OD GLਏXVLRQ GH O‍ۑ‏HQUHJLVWUHPHQW GH l’œuvre qu’il a rĂŠalisĂŠe.

Quelle rÊmunÊration ?

Comme le producteur devient propriĂŠtaire des bandes (masters) LO WRXFKH GHV royalties, ou redevances, sur la vente GH FKDTXH GLVTXH IDEULTXÂŤ ¢ SDUWLU GH O‍ۑ‏HQUHJLVWUHPHQW qu’il produit.

Quel contrat ?

Le contrat de production organise, entre l’artiste principal et le producteur, une relation exclusive ou non pour O‍ۑ‏HQUHJLVWUHPHQW GH SKRQRJUDPPHV FRPPHUFLDOLVÂŤV HQVXLWH En cas de groupe d’artistes, le contrat est signĂŠ par tous les membres. Ce contrat garantit un bon ĂŠquilibre des relations, DਭQ TXH O‍ۑ‏DUWLVWH VRLW UÂŤPXQÂŤUÂŤ ÂŤTXLWDEOHPHQW HW TXH OH SURGXFWHXU SXLVVH H[SORLWHU OHV SKRQRJUDPPHV DYHF OHV PHLOOHXUHV FKDQFHV GH UÂŤXVVLWH 9RLU DXVVL mb FRQWUDWV SRXU OD PXVLTXHb} 6HFWHXU GH la culture, Unesco.

Comment exercer ?

Le producteur peut ĂŞtre salariĂŠ (major, label‌) ou exercer en indĂŠpendant. Une tendance Ă l’autoproduction se dessine depuis plusieurs annĂŠes, c’est-Ă -dire que l’artiste assume OXL PÂŹPH FH PÂŤWLHUb LO ਭQDQFH O‍ۑ‏HQUHJLVWUHPHQW LO VDODULH les musiciens qui l’ont accompagnĂŠ lors de l’enregistrement HW LO FKHUFKH SDU WRXV OHV PR\HQV ¢ DVVXUHU OD GLਏXVLRQ de son Ĺ“uvre et sa promotion. L’artiste ĂŠtant son propre producteur, il reste dĂŠtenteur du master, et se retrouve confrontĂŠ aux obligations liĂŠes Ă la rĂŠpartition des rĂ´les (et des rĂŠmunĂŠrations) entre artiste et producteur. Par ClĂŠmence Lehoux

(Q UHYDQFKH GDQV OH PRQGH DQJOR VD[RQ OH record producer Q‍ۑ‏D SDV JUDQG FKRVH ¢ YRLU SXLVTX‍ۑ‏LO VH VLWXH GDYDQWDJH GX FÂśWÂŤ WHFKQLTXH GH UÂŤDOLVDWHXU DUWLVWLTXH DX VHQV RÂť il contrĂ´le notamment les sessions d’enregistrement, le mixage audio, le mastering, etc.

Quelles doivent être ses qualitÊs ?

L’union des producteurs phonographiques français indĂŠpendants : www.upfi.fr. L’association des professionnels de la musique : www.touspourlamusique.org.

Š Éric Dell’Erba

PLUS D’INFOS

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Il doit avant tout avoir une solide connaissance musicale et WHFKQLTXH GH PPH TX‍ۑ‏HQ JHVWLRQ HW HQ GURLW 8Q ERQ VHQV de l’organisation et du contact est aussi nÊcessaire.


ENDEMIX n째 02 mars - avril - mai 2013


L’art et la culture figurent aussi parmi les domaines d’intervention du Congrès de la Nouvelle-CalĂŠdonie. Dans ce contexte, l’institution a choisi d’engager un partenariat avec Endemix au travers d’une chronique

a

rĂŠgulière. Et le Congrès a souhaitĂŠ dans ce rendez-vous mettre en ĂŠvidence le travail, les aspirations, les rĂŠalisations de jeunes cinĂŠastes calĂŠdoniens. Cela commence ce mois-ci avec le portrait d’Antoine Reiss de Pouembout.

i

kb,VPD­O :DND &HRX

Anto ne Re ss Les ĂŠmotions en images udio-visuel

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Ç a tourne... au congrès

Journaliste reporter d’images (JRI) à NCTV, l’une des deux futures tÊlÊvisions du territoire, Antoine Reiss fait partie de ces jeunes talents du Nord aux parcours atypiques. PassionnÊ, sensible et dÊterminÊ, ce jeune homme de 27 ans a des idÊes de tournage plein la tête.

Premiers pas SĂŠlectionnĂŠ, il s’immerge durant trois mois au centre de IRUPDWLRQ GH 7RXKR DYHF OHV DWHOLHUV SDULVLHQV 9DUDQ VSÂŤFLDOLVWHV GX ਭOP GRFXPHQWDLUH 3RXU VRQ SURMHW GH VWDJH $QWRLQH VH ODQFH dans la rĂŠalisation d’un court-mĂŠtrage de 33 minutes. mb-‍ۑ‏DL YRXOX UHWUDQVFULUH HQ LPDJH OD WUDQVPLVVLRQ GH OD GDQVH WUDGLWLRQQHOOH ¢ WUDYHUV O‍ۑ‏KLVWRLUH G‍ۑ‏XQ KRPPH SRVVÂŤGÂŤ SDU OD GDQVH 6LPRQ 3RDQL OH FKRUÂŤJUDSKH GH OD WURXSH 7\DRX P‍ۑ‏D DORUV RXYHUW VHV SRUWHV HW WRXW GH VXLWH XQH FRPSOLFLWÂŤ HVW QÂŤH b} Le projet traverse les ocĂŠans pour ĂŞtre prĂŠsentĂŠ en avant-première Ă la Maison de la Nouvelle-CalĂŠdonie, Ă Paris. Antoine devient alors membre actif de l’association. En parallèle, il est projectionniste pour la province Nord avant d’être retenu SRXU VXLYUH XQH IRUPDWLRQ GH -5, GH VL[ PRLV ¢ 3DULV SRXU OD IXWXUH FKD°QH GH WÂŤOÂŤYLVLRQ 1&79 ་HOTXHV VXMHWV G‍ۑ‏DFWXDOLWÂŤ HW XQ UHSRUWDJH PDJD]LQH SOXV WDUG LO UHYLHQW VXU OH &DLOORX GLSOÂśPH HQ SRFKH

Antoine Reiss, actuellement JRI Ă NCTV.

Des dĂŠbuts prometteurs (Q DिHQGDQW GH WUDYDLOOHU SRXU 1&79 -HDQ )UDQŠRLV &RUUDO XQ GHV PHPEUHV IRQGDWHXUV GH O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ „Q½½ U½ ¤ERUR OXL SURSRVH GH UÂŤDOLVHU GHV FRXUWV PÂŤWUDJHV VXU OD toponymie. mb/H FKDOOHQJH ÂŤWDLW GH PHेUH HQ LPDJH XQ VXMHW dĂŠlicat qui ĂŠvoque les lieux sacrĂŠs. Avec CĂŠdric BoaĂŠ TyĂŠa, le corĂŠalisateur, nous avons rĂŠussi. Ce projet a ĂŠtĂŠ d’une richesse H[WUDRUGLQDLUHb} VH IÂŤOLFLWH $QWRLQH )LQ OHV ਭOPV sont sĂŠlectionnĂŠs au festival de PoindimiĂŠ et reçoivent le SUL[ &ÂŞLN° GH .16 (Q MXLOOHW GHUQLHU OH MHXQH UÂŤDOLVDWHXU a commencĂŠ sa carrière de journaliste Ă NCT V. mb&‍ڼ‏HVW XQH VDFUÂŤH DYHQWXUH &‍ڼ‏HVW V\PSD G‍ڼ‏WUH ¢ OD JHQÂŞVH G‍ڼ‏XQ SURMHW G‍ڼ‏XQH WHOOH HQYHUJXUH } -DPDLV ¢ FRXUW G‍ۑ‏LGÂŤHV $QWRLQH VRXKDLWHUDLW UÂŤDOLVHU XQ ORQJ PÂŤWUDJH /H ODJRQ SRXUUDLW ELHQ ÂŹWUH VRQ WHUUDLQ GH MHX 0DLV FKXW F‍ۑ‏HVW XQ VHFUHWb

Filmographie b Niè ocèmwo, bè-me ali-hĂŽ mèÊ - Regarde en arrière pour mieux voir demain, 33 min. b quatre courts-mĂŠtrages sur la toponymie, corĂŠalisĂŠs DYHF &ÂŤGULF %RDÂŤ 7\ÂŤDb ! 'žb OH SLÂŞJH ¢ SRLVVRQV, 3 min. (Saint-Denis - PoindimiĂŠ) > Mââcelo, le bru it de l’eau PLQ *RKDSLQ 3R\D

> He pwa tè diti, le creek aux aigu illes (Toumidou Amoa- PoindimiÊ) > UmatÚ, le chant du nautou 2PHिHX[ 3RLQGLPL

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D

e son enfance sur la cĂ´te Est, A ntoine Reiss ne JDUGH TXH GHV ERQV VRXYHQLUV 'HV ZHHN HQGV HQ IDPLOOH DX[ SDUWLHV GH SÂŹFKH HQ PHU OH MHXQH JDUŠRQ JUDQGLW HQ ÂŤWDQW SURFKH GH OD QDWXUH A près ĂŞtre parti un an et demi en France pour V‍ۑ‏HVVD\HU ¢ XQH OLFHQFH GH SV\FKRORJLH HW DYRLU VXLYL une annĂŠe de formation Ă l’École des mĂŠtiers de la mer, A ntoine saisit l’opportunitĂŠ d’un stage au centre culturel 7MLEDRX ,O \ GÂŤFRXYUH OH PÂŤWLHU GH WHFKQLFLHQ OXPLÂŞUH HW DVVXUH HQVXLWH GHV SUHVWDWLRQV SRXU OH WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH mbJU¤FH ¢ /R $PP\ 9DLPDWDSDNR TXL P‍ڼ‏D LQWURGXLW GDQV OH PÂŤWLHU HW ¢ )DEULFH %RXJHDUGb}, prĂŠcise-t-il. En 2009, il entend parler d’une formation Ă la rĂŠalisation organisĂŠe SDU O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ „Q½½ U½ ¤ERUR GH 3RLQGLPLÂŤ


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G rande interview l

J ean - M ar i e CREUGNET

LिUDWXUH

ÂŤ Je suis un pillard ! Âť

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Dans /D 3KRELH GH O‍ۑ‏RJUH VRQ GL[ KXLWLªPH URPDQ HQ TXLQ]HbDQVb -HDQ 0DULH &UHXJQHW DOLDV %RE &RRSHU QRXV SORQJH DX FĕXU GHV DQQHV GDQV OH GLOHPPH GX MHXQH 3ZDQL ‹FDUWHO HQWUH VD FXOWXUH NDQDN O‍ۑ‏DQWKURSRSKDJLH OHV H[FªV GH OD FRORQLVDWLRQ HW OD YRL[ des missionnaires de la rÊgion de PouÊbo.

,

travers l’adolescence et les doutes de Pwani, vous faites le procès du gouverneur Guillain en stigmatisant ÂŤ son Ĺ“uvre de provocation anticlĂŠricale ‌

Les missionnaires ĂŠtaient la bĂŞte noire de Guillain. Pour lui, ils ĂŠtaient dangereux, car apportant un message Ă des gens soi-disant arriĂŠrĂŠs. Il ĂŠtait persuadĂŠ, comme le gouverneur Feillet plus tard, TX‍ۑ‏LO V‍ۑ‏DJLVVDLW G‍ۑ‏XQH mbUDFHb} DSSHOÂŤH ¢ GLVSDUD°WUH

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Pwani a-t-il existĂŠÂ ?

d’avoir inventĂŠ ce personnage. Il m’a permis, sur des VXMHWV XQ SHX EU½ODQWV G‍ۑ‏FULUH GHV FKRVHV TXH MH QH pouvais pas faire dire Ă des CalĂŠdoniens.

Une vingtaine de livres ĂŠcrits en quinze ans, vous vous ennuyez tant que ça Ă la retraite ? ,O V‍ۑ‏DJLW VXUWRXW G‍ۑ‏XQ GHYRLU GH PÂŤPRLUH -‍ۑ‏DL SHUGX beaucoup Ă la mort de mon père. Mes tantes sont ¤JÂŤHV HW XQH VHXOH D HQFRUH WRXWH VD WÂŹWH 'DQV PHV livres, des familles calĂŠdoniennes dĂŠcouvrent des ĂŠlĂŠments qu’elles ne connaissaient pas, qui n’avaient SDV ÂŤWÂŤ WUDQVPLV RUDOHPHQW 'HV FKRVHV ELHQ G‍ۑ‏DXWUHV PRLQV -H SDVVH EHDXFRXS GH WHPSV DX[ DUFKLYHV Pour /D 3KRELH GH O‍ڼ‏RJUH, j’ai pillĂŠ des auteurs, surtout OH SÂŞUH 5R]LHU

2XL GDQV PRQ LPDJLQDWLRQ -‍ۑ‏DL YRXOX PHिUH HQ VFÂŞQH un personnage ressemblant Ă ceux que j’ai connus Ă 6DLQW /ÂŤRQ GH 3DÂąWD SHQGDQW GRX]H DQV 'HV JRVVHV indigènes sĂŠlectionnĂŠs par les missionnaires de toute la CalĂŠdonie, qui avaient des qualitĂŠs exceptionnelles HW VRUWDLHQW GX ORW FRPPH -HDQ 0DULH 7MLEDRX HW ELHQ G‍ۑ‏DXWUHV -‍ۑ‏DL YÂŤFX GL[ DQV DYHF HX[ 'DQV Q‍ۑ‏LPSRUWH quelle sociĂŠtĂŠ au monde, il y a des personnes capables de distinguer le bien du mal, de porter un jugement sur ceux qui prĂŠtendent venir les ĂŠduquer, et de vivre plus tard des destinĂŠes importantes. C’est le message que j’ai voulu faire passer.

Après /D /XQH QH QRXV TXLेH SDV SRXU WRXMRXUV, PD WDQWH *LQHिH +DUEXORW D FRPPHQFÂŤ ¢ ÂŤFULUH XQ autre livre, sur son père, dont elle nous lisait des passages. Mais ça n’allait pas, c’Êtait des petites KLVWRLUHV ODLVVDQW GH FÂśWÂŤ WRXW OH FRQWH[WH KLVWRULTXH Alors j’ai dit Ă mon père qu’il fallait faire quelque FKRVH (W WRXW D GÂŤPDUUÂŤ DLQVL

Pourquoi utiliser un pseudonyme, Bob Cooper ?

OÚ et quand Êcrivez-vous ?

Beaucoup de copains m’ont dit mb3RXUTXRL QH FUÂŤHV WX SDV XQ SHUVRQQDJH ¢ WUDYHUV OHTXHO WX SRXUUDLV WH O¤FKHUb"b} Alors j’ai imaginĂŠ un journaliste australien envoyĂŠ Ă NoumĂŠa par le Sydney Morning Herald FRPPH UHSRUWHXU IRXLQHXUb %RE &RRSHU 2Q O‍ۑ‏DSSHODLW /LेOH %LW FDU LO UÂŤSRQGDLW WRXMRXUV mbD OLेOH ELWb}bTXDQG RQ OXL GHPDQGDLW V‍ۑ‏LO SDUODLW IUDQŠDLV -H VXLV FRQWHQW

Cette boulimie Êtait-elle prÊmÊditÊe ?

'H SUÂŤIÂŤUHQFH WÂśW OH PDWLQ GH ¢ KHXUHV VXU XQ FDKLHU ¢ VSLUDOHV -H VXLV WUDQTXLOOH -‍ۑ‏DXUDLV SX ÂŤFULUH bien plus, mais jusqu’à l’an dernier, j’avais besoin d’être en Nouvelle-ZĂŠlande, en Australie ou en France SRXU PH PHिUH ¢ IRQG GDQV XQ ERXTXLQ ,FL MH Q‍ \ۑ‏ arrivais pas.


p. 35 DERNIERS OU VRAGES PARUS 5RPDQ KLVWRULTXHb

Grande interview

bibliographie

/H &HUFOH $XVWUDOb (novembre 2011) 6ÂŤULH VLJQÂŤH %RE &RRSHUb

Jean-Marie Creugnet publie à compte d’auteur. Avec toujours le même imprimeur, EIP à Magenta.

Qui rĂŠalise les illustrations ? &‍ۑ‏HVW GX mbSLOODJHb}b 0DLV RXLb (W YRXV VDYH] SRXUTXRL YRXV QH YHUUH] MDPDLV de Š (symbole du copyright, ndlr) dans PHV ERXTXLQVb" 3DUFH TXH MH YHX[ TX‍ۑ‏RQ PH SLOOHb &RPELHQ GH IRLV OHV JHQV TXL s’intĂŠressent au passĂŠ m’ont demandĂŠ GH SLTXHU GHV KLVWRLUHV GDQV PHV OLYUHV L’autre jour, Ă CalĂŠdolivres, Bernard %HUJHU P‍ۑ‏D GLW HQ SODLVDQWDQWb mb-H YDLV ŕ¤&#x;QLU SDU SLTXHU GHV KLVWRLUHV GDQV WHV ERXTXLQV‍ڲ‏b} 0DLV DOOH] \b

Comment vous situez-vous par rapport aux autres ĂŠcrivains calĂŠdoniens ? -H QH PH FRQVLGÂŞUH SDV FRPPH ÂŤFULYDLQ MH QH VXLV TX‍ۑ‏XQ DXWHXU -H QH IDLV TXH rĂŠpĂŠter ce que les autres ont dit avant PRL FH TXH OHV DUFKLYHV HW OD WUDGLWLRQ orale familiale ont conservĂŠ. Les ĂŠcrivains calĂŠdoniens m’ont proposĂŠ d’entrer dans leur association, c’est sympa, je suis très content d’avoir des relations avec

HX[ PDLV MH QH PH SHUPHिUDLV MDPDLV de reprĂŠsenter l’association Ă Paris ou ¢b2XHVVDQW

Pourquoi ? 3DUFH TXH MH VXLV XQ SLOODUGb (W GLVRQV qu’eux me considèrent peut-ĂŞtre comme (il hĂŠsite)‌ un bon gars qui ĂŠcrit des SHWLWHV KLVWRLUHV RXL MH FURLV TX‍ۑ‏LOV PH considèrent comme ça.

Pouvez-vous imaginer ne plus ĂŠcrire ou occuper votre retraite autrement ? 9RXV PH GHPDQGH] GH PRXULU RX TXRL " -‍ۑ‏DL DQV HW M‍ۑ‏DLPHUDLV DYRLU OH WHPSV GH terminer ce que j’ai commencĂŠ. D’aller MXVTX‍ۑ‏¢ OD OLPLWH TXH MH PH VXLV ਭ[ÂŤHb raconter la Nouvelle-CalĂŠdonie jusqu’à l’après-Première Guerre mondiale. -H YRXGUDLV ਭQLU HQ EHDXWÂŤ O¢ GHVVXV Propos recueillis par Jean-Marc Estournès

5HWURXYH] OD ELEOLRJUDSKLH GH -HDQ 0DULH &UHXJQHW sur www.ecrivains-nc.net. Ă€ V ENIR 'HX[ URPDQV KLVWRULTXHV ('XUDbOH[ et CalĂŠdonie d’avantguerre) et, dans la sĂŠrie signĂŠe Bob Cooper, L’Imposteur et /Ńƒ$VWÂŤURÂąGH 6DQWDOLHU ¢ .XQLÂŤ

Vous ĂŞtes plutĂ´t... -RKQQ\ +DOO\GD\ RX %HDWOHVb" 1L O‍ۑ‏XQ QL O‍ۑ‏DXWUH MH SU«ঽªUH la musique classique, HW OHV FKDQWV JUÂŤJRULHQV Gisèle ou Le Sacre du printemps ?b -H Q‍ۑ‏DL SDV GH UÂŤSRQVHb Barbara Cartland RX &ODXGLQH -DFTXHVb" -‍ۑ‏DLPH EHDXFRXS FH TXH fait Claudine, son imagination, VRQ VW\OH VHVbSHUVRQQDJHV bien fouillĂŠs. Dans un autre genre, j’aime aussi la poĂŠsie, parfois dure, GH )UÂŤGÂŤULF 2KOHQ

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Š Éric Aubry

La Phobie de l’ogre (octobre 2012)


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D ossier Touchant fondamentalement à l’identitÊ et au devenir de toute sociÊtÊ, les politiques culturelles en sont un des enjeux majeurs.

V

HFWHXU GH FRKÂŤVLRQ VRFLDOH miroir de l’identitĂŠ d’un pays et de ses aspirations, ĂŠlĂŠment de l’amĂŠlioration de la qualitĂŠ de vie, pivot des politiques publiques, une politique culturelle ne saurait se rĂŠduire aisĂŠment Ă une GਭQLWLRQ (OOH VHPEOH PDOJUÂŤ WRXW pouvoir s’entendre comme un geste politique et public de reconnaissance de l’importance de la culture dans le dĂŠveloppement d’une collectivitĂŠ. Or, dans une sociĂŠtĂŠ multiculturelle FRPPH OD 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH RÂť OHV compĂŠtences politiques sont partagĂŠes et pour laquelle une feuille de route HVW DVVH] FODLUHPHQW GਭQLH DXWRXU des notions de destin commun et de rĂŠĂŠquilibrage, les politiques culturelles SDUDLVVHQW GHYRLU UÂŤSRQGUH ¢ GHV GਭV de taille. Ă€ l’image de ceux que le pays doit relever.

politiques ( '(% & des Les

STRATÉGIES

en mouvement Elles orientent les actions publiques tout autant qu’elles questionnent. À l’heure oÚ la Nouvelle-CalÊdonie se cherche un destin

commun, elles ont donc un rĂ´le capital Ă jouer.

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Par ClĂŠmence Lehoux

Culture (et compĂŠtences) en partage ‚ TXL LQFRPEH W LO GH GਭQLU OHV SROLWLTXHV FXOWXUHOOHVb" /H PRGÂŞOH français se caractĂŠrise avant tout par une importante intervention publique. Ainsi, jusqu’aux Accords GH 0DWLJQRQ 2XGLQRW HQ F‍ۑ‏HVW O‍‹ۑ‏WDW IUDQŠDLV TXL GÂŤWHQDLW FHिH compĂŠtence avant de la transfĂŠrer aux provinces. mb&HSHQGDQW LO QH IDXGUDLW pas croire que les politiques culturelles se limitent aux seules provinces, car elles impliquent un rĂŠseau d’acteurs, comme les communes et les professionnels de la culture que sont les artistes, les associations, le rĂŠseau coutumier, les ĂŠtablissements publics culturels* et OHV SXEOLFVb}, explique Cyril Pigeau, ingĂŠnieur culturel. L’enjeu pour tous est de savoir comment orienter une RਏUH FXOWXUHOOH SRXU TX‍ۑ‏HOOH FRQFRUGH DYHF XQH GHPDQGH &HिH UHFKHUFKH d’adĂŠquation peut alors se muer en grandes lignes de politique culturelle.

Une conquête culturelle calÊdonienne En 2011, l’Isee** recensait quelques 1 321 Êtablissements culturels (voir encadrÊ) sur l’ensemble du territoire.


Dossier

p. 37

Š Éric Dell’Erba Š Éric Dell’Erba

PluralitĂŠ de rigueur 2XWUH OD GLਏXVLRQ HW O‍ۑ‏DFFÂŞV au plus grand nombre qui IDLW ਭJXUH GH FRQVWDQWH OHV politiques culturelles ĂŠvoluent aussi au grĂŠ des besoins. Si l’axe GÂŤGLÂŤ DX[ SDWULPRLQHV ‍ ۋ‏NDQDN SXLV HQ PLURLU mbFDOGRFKHb} ‍ ۋ‏D G‍ۑ‏DERUG ÂŤWÂŤ PLV HQ DYDQW d’autres ont rapidement suivis. mb(Q SURYLQFH 6XG QRWUH SULRULWÂŤ

provincial, pour encourager la crĂŠation artistique, est une des prioritĂŠs. Il faut y ajouter OH GÂŤYHORSSHPHQW G‍ڼ‏XQH RञUH ĂŠditoriale complète et un accès au livre facilitĂŠ, ainsi qu’aux technologies de l’information et de la communication par O‍ڼ‏LPSODQWDWLRQ GH F\EHU EDVHVb}, poursuit Albert Sio. La dĂŠmocratisation de la lecture est ĂŠgalement un axe

Offrir Ă chacun ÂŤ le droit Ă la culture Âť, une valeur inscrite dans la Constitution française. est avant tout de promouvoir la professionnalisation des acteurs de la culture, par le biais de nombreuses aides, mais aussi de favoriser les pratiques culturelles HW DUWLVWLTXHVb}, souligne $OH[DQGUD 0DODYDO &KHYDO prĂŠsidente de la commission culture Ă la province Sud. Et le patrimoine n’est pas en reste avec, entre autres, la FUÂŤDWLRQ SURFKDLQH GH GHX[ PXVÂŤHV ‍ ۋ‏GH OD 6HFRQGH *XHUUH mondiale pour septembre 2013, et du bagne pour mai 2014. En province Nord, mbOD FRQVWLWXWLRQ G‍ڼ‏XQ IRQGV d’œuvres d’art contemporain

que promeut la province des Â?OHV GH PÂŹPH TXH OHV ÂŤFKDQJHV internationaux et la valorisation du patrimoine immatĂŠriel. 2Q VLJQDOHUD HQਭQ OH SURMHW GX statut de l’artiste, le dĂŠveloppement de l’Êducation artistique au travers de classes Ă projet artistique et culturel, ou encore l’expansion du mĂŠcĂŠnat culturel qui contribuent, au mĂŞme titre que les aides ਭQDQFLÂŞUHV HW WHFKQLTXHV OHV LQIUDVWUXFWXUHV RX OHV ÂŤFKDQJHV ¢ VWUXFWXUHU XQ KRUL]RQ FXOWXUHO ULFKH HW SURSUH ¢ O‍ۑ‏LGHQWLWÂŤ G‍ۑ‏XQ pays qui se construit.

** Institut de la statistique et des ĂŠtudes ĂŠconomiques, TEC, 2012, Consommation et conditions de vie, Culture. 3UÂŤDPEXOH GH la Constitution du 27 octobre 1946, DOLQÂŤDb

Établissements culturels en dÊtail

Les ĂŠtablissements culturels dĂŠsignent des structures comme les associations, OHV ELEOLRWKÂŞTXHV OHV PXVÂŤHV HWF PDLV DXVVL les patentĂŠs de divers domaines culturels qui HQ UHSUÂŤVHQWHQW (Q VXU b bÂŤWDEOLVVHPHQWV FXOWXUHOV RQ HQ GÂŤQRPEUDLW HQ SURYLQFH 6XG VRLW HQ SURYLQFH 1RUG

HW HQ SURYLQFH GHV Â?OHV

Š ValÊrie Klein

culturel, rappelĂŠ par un accord signĂŠ avec l’État en 2002, demeure le mbUÂŤÂŤTXLOLEUDJH inter et intra-provincial, mais aussi le rĂŠĂŠquilibrage entre les GLञUHQWHV FRPSRVDQWHV GH OD SRSXODWLRQ DX SURŕ¤&#x;W GX SHXSOH NDQDN } Dans les faits, il tarde encore Ă se concrĂŠtiser. MalgrĂŠ tout, plusieurs programmes sont prĂŠvus en province Nord, comme le signale Albert Sio, directeur de la culture, avec mbOD FRQVWUXFWLRQ G‍ڼ‏XQ FLQÂŤPD ¢ .RQÂŤ OHV FHQWUHV FXOWXUHOV de XaracÚÚ Canala ou encore l’installation de l’Êcole d’art du SD\V } Reste que les ĂŽles, elles, compte tenu de mbOHXU PXOWL insularitĂŠ qui rend complexe la question d’une politique FXOWXUHOOH GH SUR[LPLWÂŤb}, selon Cyril Pigeau, se doivent d’innover. Une des rĂŠponses FRQVLVWH GDQV OH FKRL[ GH l’itinĂŠrance, avec des supports FRPPH OH &KDSLWÂś RX GH OD transversalitĂŠ, avec des foires ou des fĂŞtes (traditionnelles ou de la musique, de la lecture‌).

* Les ĂŠtablissements publics culturels relevant du gouvernement de la Nouvelle-CalĂŠdonie sont au nombre de FLQTb O‍ڼ‏$FDGÂŤPLH des langues kanak, l’Agence de dĂŠveloppement de la culture kanak, la bibliothèque Bernheim, le conservatoire de musique et de danse de NouvelleCalĂŠdonie et l’Institut d’archĂŠologie de Nouvelle-CalĂŠdonie et GX 3DFLŕ¤&#x;TXH V\QGLFDW mixte). Ă€ travers leurs missions, ils rayonnent sur l’ensemble du territoire.

FĂŞte du livre Ă Lifou

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C’est une fois et demie de plus TX‍ۑ‏HQ RÂť OH SD\V FRPSWDLW DORUV ÂŤWDEOLVVHPHQWV FH TXL UH਎ªWH OD YRORQWÂŤ G‍ۑ‏TXLSHU OH pays en infrastructures pour GLਏXVHU OHV FUÂŤDWLRQV PDLV VXUWRXW RਏULU ¢ FKDFXQ mbOH GURLW ¢ OD FXOWXUHb}, une valeur inscrite dans la Constitution française***. En Nouvelle-CalĂŠdonie, l’un des objectifs principaux des politiques de dĂŠveloppement


p. 38 Dossier

e

Cyril ntretien avec

I

PIGEAU ngĂŠnieur culturel, Cyril Pigeau participe au montage de projets artistiques et culturels aux cĂ´tĂŠs des trois provinces. Depuis son arrivĂŠe en 2002, il s’est penchĂŠ sur l’histoire des politiques culturelles en Nouvelle-CalĂŠdonie. Comment les politiques culturelles ontelles ĂŠmergĂŠ en Nouvelle-CalĂŠdonie ?

&HिH ÂŤPHUJHQFH HVW DVVH] UÂŤFHQWH Ce n’est que dans les annĂŠes 70 que ce sujet est entrĂŠ, en quelque sorte, dans la question politique. C’est DUULYÂŤ VRXV O‍ۑ‏HਏHW QRWDPPHQW GH OD UHYHQGLFDWLRQ QDWLRQDOLVWH NDQDN FULVWDOOLVÂŤH SDU OH IHVWLYDO 0HODQHVLD RUJDQLVÂŤ HQ SDU -HDQ 0DULH Tjibaou.

au sein des provinces, puis de la mairie de NoumĂŠa, d’Êquipes et de budgets dĂŠdiĂŠs aux actions culturelles. Si une vie culturelle existait bel et bien avant leur DSSDULWLRQ ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP PXVÂŤH WHUULWRULDO cinĂŠmas, fanfares‌), les jalons d’une vĂŠritable politique ont peu Ă peu donnĂŠ du corps Ă des stratĂŠgies, scindĂŠes, il faut le dire, entre deux grands SÂśOHV FXOWXUHOV NDQDN HW IUDQŠDLV

Qu’en est-il aujourd’hui ? En deux dĂŠcennies, on peut clairement parler d’une H[SORVLRQ GH O‍ۑ‏RਏUH FXOWXUHOOH HW DUWLVWLTXHb les moyens et les actions se sont multipliĂŠs, soutenus SDU OHV LQVWLWXWLRQV HW UHOD\ÂŤV SDU OHVbÂŤWDEOLVVHPHQWV et acteurs du monde culturel. Reste que ODbELSRODULVDWLRQ GH FH GÂŤYHORSSHPHQW V‍ۑ‏HVW RSÂŤUÂŤH sans toujours prendre en compte les autres FRPPXQDXWÂŤV GÂŤQLDQW SDU O¢ PÂŹPH OD ULFKHVVH HW ODbVLQJXODULWÂŤ GX SD\V &HSHQGDQW OD FUÂŤDWLRQ artistique contemporaine contribue Ă interroger O‍ۑ‏KLVWRLUH OHV HQMHX[ LGHQWLWDLUHV SROLWLTXHV HW sociĂŠtaux. Car, le destin commun passera par OHbGLDORJXH LQWHUFXOWXUHO HW OHV SROLWLTXHV FXOWXUHOOHV sont prĂŠcisĂŠment lĂ pour le favoriser.

 Le destin commun passera par le dialogue interculturel.  Quels sont, selon vous, les enjeux de demain en matière de politique culturelle ?

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Š Éric Dell’Erba

L’enjeu majeur est d’imaginer une politique culturelle Ă O‍ۑ‏FKHOOH GX SD\V HQ OLHQ ĂŠvidemment avec les provinces, mais qui soit rĂŠsolument transversale et ajustĂŠe aux VSÂŤFLਭFLWÂŤV FDOÂŤGRQLHQQHV De mĂŞme, le rĂŠĂŠquilibrage semble nĂŠcessaire entre le Grand NoumĂŠa, la Brousse HW OHV Â?OHV RÂť OHV DFWHXUV GH la culture sont encore trop SHX QRPEUHX[ ་DQW DX[ structures, si elles se sont multipliĂŠes, elles ne sont pas Après avoir Ĺ“uvrĂŠ durant sept ans Ă la direction culturelle de la Ville de toujours vĂŠritablement adaptĂŠes NoumĂŠa, Cyril Pigeau a crĂŠĂŠ le cabinet Culture(s) en chantier. aux pratiques locales, mais restent encore souvent calquĂŠes &HिH PDQLIHVWDWLRQ FXOWXUHOOH D UÂŤVROXPHQW LPSXOVÂŤ sur un modèle europĂŠen. Un autre enjeu serait la XQH U਎H[LRQ DXWRXU GH OD TXHVWLRQ LGHQWLWDLUH \ professionnalisation des acteurs de la culture et compris pour les autres communautĂŠs composant XQH PHLOOHXUH SULVH HQ FRPSWH DVVH] PDUJLQDOH le pays, en contre-point. Politiquement, ce sont les DXMRXUG‍ۑ‏KXL GH OD FUÂŤDWLYLWÂŤ DUWLVWLTXH GHV MHXQHV $FFRUGV GH 0DWLJQRQ 2XGLQRW VLJQÂŤV HQ TXL (QਭQ LFL FRPPH DLOOHXUV OD TXHVWLRQ GH OD FXOWXUH FRQঽªUHQW DX[ SURYLQFHV OD FRPSÂŤWHQFH FXOWXUHOOH Ă l’ère de la mondialisation, du numĂŠrique et des jusqu’alors dĂŠtenue par l’État. Naissent alors, les industries culturelles, s’impose. premières politiques culturelles et leurs premières rĂŠalisations comme la crĂŠation de l’Agence de Propos recueillis par ClĂŠmence Lehoux GÂŤYHORSSHPHQW GH OD FXOWXUH NDQDN OD FUÂŤDWLRQ


p. 39 Dossier Šb‹ric Dell’Erba

CULTURELLE dĂŠcryptĂŠe

La SAISON

EN CETTE PÉRIODE D’OUVERTURE DE LA SAISON CULTURELLE 2013, ENDEMIX A DEMANDÉ À PLUSIEURS ÉTABLISSEMENTS, UN ÉCLAIRAGE SUR LEUR POLITIQUE CULTURELLE AU TRAVERS DE LEURS ÉVÉNEMENTS PHARES.

Dock socioculturel de PaĂŻta,

Rex (NoumĂŠa),

Manuel Touraille, directeur mb3RXU VD e saison, le Rex se positionne à nouveau comme un espace socioculturel ouvert à tous les jeunes. Ainsi, la 0JD5H[ 3DUW\, SURJUDPPH OH DYULO SURFKDLQ VHUD comme à l’accoutumÊe, organisÊe par les jeunes. En 2013, annÊe anniversaire, OD SKRWR RFFXSHUD XQH ODUJH SODFH GH même que le mixage vidÊo, la danse RX OH JUDSKLVPH YLVXHO /H 5H[ UHSUHQG aussi ses deux autres vies, outre celle tournÊe vers la jeunesse : celle dÊdiÊe aux rÊsidences d’artistes, ainsi qu’aux IHVWLYDOV RXYHUWV DX JUDQG SXEOLF b}

Art’pÊritif au centre d’Art

Maison du Livre de la Nouvelle-CalĂŠdonie (NoumĂŠa),

-HDQ %ULFH 3HLUDQR GLUHFWHXU mb'HX[ DFWLRQV LPSRUWDQWHV DQLPHURQW OD 0DLVRQ GX /LYUHbHQ O‍ۑ‏ODUJLVVHPHQW du Passe-Livre Ă tout le pays - une opĂŠration complĂŠmentaire du rĂŠseau de lecture SXEOLTXH SURSRVDQW O‍ۑ‏HPSUXQW OLEUH HW JUDWXLW GH OLYUHVb HW OH ODQFHPHQW G‍ۑ‏XQH librairie itinĂŠrante qui sera Ă la fois un lieu de vente de livres neufs et d’occasion, GH &' HW GH '9' HW XQ VHUYLFH GÂŤFHQWUDOLVÂŤ GH PÂŤGLDWLRQ FXOWXUHOOH 2EMHFWLIb DPHQHU OHV OLYUHV DX SOXV SUÂŞV GHV SXEOLFV QRWDPPHQW HQ SURYLQFH 1RUG FHिH DQQÂŤH HW IDLUH UD\RQQHU OD 0DLVRQ GX /LYUH DX GHO¢ GH 1RXPÂŤD b}

Centre culturel provincial PomĂŠmie de KonĂŠ,

Sam Moinlaoupioh, directeur mb7RXWHV OHV DFWLRQV PHQÂŤHV FHिH annĂŠe auront pour axe stratĂŠgique l’inauguration de l’extension du centre FXOWXUHO GH .RQÂŤ HW OD FÂŤOÂŤEUDWLRQ GH ses 10 ans. Des rĂŠsidences d’artistes vont ĂŞtre mises en place pour prĂŠparer ce double ĂŠvĂŠnement qui se dĂŠroulera au cours du 4e trimestre. Une autre manifestation importante est Cia 1D 7RQb OD 1XLW GH OD GDQVH GÂŤEXW octobre, Ă la tribu de BondĂŠ (OuĂŠgoa). Nous l’organisons en partenariat avec le centre culturel provincial Goa ma %ZDUKDW GH +LHQJKÂŞQH TXL D SRXU vocation de rayonner sur la cĂ´te Est de la province Nord, tandis que nous avons pour rayon d’action la cĂ´te 2XHVW GH 3R\D ¢ .RQÂŤ b}

Bibliothèque Bernheim (NoumĂŠa), Christophe Augias, directeur mb(Q OH 6DORQ LQWHUQDWLRQDO du livre ocĂŠanien, qui fĂŞtera ses bDQV ¢ 3RLQGLPLÂŤ HQ DR½W SURFKDLQ LQDXJXUHUD XQH QRXYHOOH IRUPXOHb le SILO sera reconduit annuellement dès 2014 Ă NoumĂŠa. D’autres initiatives le seront ĂŠgalement Ă destination du public adolescent, comme le concours de slam d’avril Ă juillet, pour lequel des ĂŠliminatoires seront organisĂŠes dans le Nord et peut-ĂŞtre dans les ĂŽles, de façon Ă dĂŠcentraliser nos actions au PD[LPXP (QਭQ OH UÂŤVHDX GH OHFWXUH publique prend de l’ampleur, avec l’ouverture de la Maison de l’image, du livre et de l’information Ă l’Île des Pins. 2013 sera aussi l’annĂŠe du lancement GX FRQFRXUV G‍ۑ‏DUFKLWHFWXUH SRXU le projet de rĂŠnovation de la ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP b}

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Audrey Dang, directrice par intĂŠrim mb/H 'RFN VRFLRFXOWXUHO GH 3DÂąWD est un outil Ă la disposition de la population. Lieu de rencontre et G‍ۑ‏FKDQJH LO SURSRVH XQ JUDQG QRPEUH de manifestations artistiques et culturelles. Il a ĂŠgalement vocation Ă initier, sensibiliser et former. C’est une citĂŠ culturelle dont le moteur essentiel est la collaboration entre associations, DUWLVWHV HW PXQLFLSDOLWÂŤ 1RWUH SURFKDLQ ÂŤYÂŤQHPHQW PDMHXU HVW OD e ĂŠdition GX mb%DिOH RI 3DÂąWDb} OH DYULO DYHF FRPPH PD°WUH PRW mb'ÂŤJDLQH WRQ VW\OHb} /HV GDQVHXUV HQ FRPSÂŤWLWLRQ partageront la scène avec slameurs HWb'- }


p. 40

Lydie Gardet, directrice mb/H FHQWUH G‍ۑ‏$UW HVW XQH VWUXFWXUH FRPPXQDOH TXL GRLW UÂŤSRQGUH DX[ DिHQWHV GHV SXEOLFV les plus larges, tout en ayant une mission ĂŠducative. En 2013, le jeune public est Ă O‍ۑ‏KRQQHXU DYHF GHV GÂŤFRXYHUWHV SURJUDPPÂŤHV SHQGDQW OHV YDFDQFHV VFRODLUHVb XQ PLQL IHVWLYDO GHV DUWV GX FLUTXH GX DX DYULO et des sĂŠances rĂŠservĂŠes au public scolaire SHQGDQW OH IHVWLYDO 3LNLQLQL GX DX DR½W /LHX GH FUÂŤDWLRQ OH FHQWUH G‍ۑ‏$UW VRXKDLWH DXVVL VH SRVLWLRQQHU FRPPH XQ OLHX GH UHFKHUFKH HW de ressources pour les artistes. Ainsi, en septembre, en marge du festival Waan Danse au centre culturel Tjibaou, le centre d’Art organisera des rencontres DXWRXU GH OD GDQVH b}

Centre socioculturel de La Foa,

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

$OLFH 3LHUUH GLUHFWULFH mb HVW XQH SUHPLÂŞUH DQQÂŤH expĂŠrimentale pour le centre culturel de DumbĂŠa. L’idĂŠe est de travailler sur la SUR[LPLWÂŤ HW O‍ۑ‏DVSHFW VRFLDO /HVbSURMHWV PLV en place seront des supports d’expression pour la population. Dès le mois de mars, le SÂśOH DUWV SODVWLTXHV ‍ ۋ‏OLHX G‍ۑ‏DSSUHQWLVVDJH HW G‍ۑ‏H[SRVLWLRQ ‍ ۋ‏SURSRVHUD GHV DWHOLHUV artistiques. Ă€ terme, la nouvelle salle de GLਏXVLRQ SUÂŤVHQWHUD GHV VSHFWDFOHV GHV expositions, des cafĂŠs-concerts une fois par mois et du cinĂŠma. Un travail important VHUD IDLW HQ GLUHFWLRQ GX SXEOLF VFRODLUH }

Centre culturel Tjibaou (NoumĂŠa),

Guillaume Soulard, directeur artistique et culturel ÂŤ Le centre culturel Tjibaou est un lieu G‍ۑ‏DਯUPDWLRQ LGHQWLWDLUH HW XQ HVSDFH GHbUHQFRQWUH HW GH FUÂŤDWLRQ FXOWXUHOOH ,ObUD\RQQH HQ LQVWLWXWLRQ reconnue de la Nouvelle-CalĂŠdonie, et c’est DX UHJDUG GH FHिH PLVVLRQ GHbVHUYLFH SXEOLF TXH QRXV DYRQV SHQVÂŤ OHVbDFWLRQV SUÂŤVHQWÂŤHV GDQV OH SURJUDPPH GHbFHिHb ebVDLVRQb GDQVH SKRWRJUDSKLH VFXOSWXUH WK¤WUH SHLQWXUH musique, etc. Une saison guidĂŠe par le mot mbQRLUb} SRXU TXH UHVVRUWHQW OHV PLOOHV FRXOHXUV GH ODbSURJUDPPDWLRQ }

-HDQ 3LHUUH /DID\ GLUHFWHXU mb/H FHQWUH VRFLRFXOWXUHO GH /D )RD VRXKDLWH IDYRULVHU OHV UHQFRQWUHV HW OHV ÂŤFKDQJHV HQWUH OHV FUÂŤDWHXUV OHV interprètes et le public, et faciliter Ă tous l’accès au patrimoine culturel, ainsi qu’à la participation Ă la vie culturelle sous tous ses aspects. Ainsi, nous nous HਏRUŠRQV HQ IRQFWLRQ GH QRWUH EXGJHW GH SUÂŤVHQWHU GHV spectacles, des concerts, des expositions, etc. Par exemple, HQ PDL QRXV UHFHYURQV GHX[ SLÂŞFHV GH WK¤WUHb Tarzan, confession d’un singe blanc, de la Cie Les Argonautes du 3DFLਭTXH HW $WDÂą HW 0RLb GH 0D[ 'DUFLV b}

ThÊâtre de l’Île (NoumĂŠa),

Centre culturel de DumbĂŠa,

Centre culturel du Mont-Dore,

GrĂŠgory Louzier, directeur mb&HिH DQQÂŤH HQFRUH OH FHQWUH poursuit sa mission de soutien Ă la crĂŠation artistique locale HW GH GLਏXVLRQ (Q WÂŤPRLJQHQW OHV ÂŤYÂŤQHPHQWV LQWHUQDWLRQDX[ DXMRXUG‍ۑ‏KXL incontournables comme le Festival des 7UÂŞV FRXUWV ਭQ DYULO OH %OXHV 8S )HVWLYDO (en juin), ou encore la venue de la diva YÂŤQÂŤ]XÂŤOLHQQH 0DULD 0DUTXH] HQ VHSWHPEUH PDLV ÂŤJDOHPHQW GX :HVW 7ULR WULR GH MD]] calĂŠdonien expatriĂŠ en MĂŠtropole. Plusieurs actions en direction du jeune public, scolaire notamment, seront conduites. Une occasion de forger (aussi) les spectateurs de demain. (QਭQ OH FHQWUH ODQFHUD GHV LQLWLDWLYHV GDQV les quartiers pour dĂŠcentraliser des concerts RX GHV WUHPSOLQV PXVLFDX[ b}

Dominique ClĂŠment-Larosière, directeur mb1RXV DYRQV XQH YLVLRQ GX WK¤WUH qui est populaire, dans le bon sens GX WHUPH 1RXV VRXKDLWRQV RਏULU XQH SURJUDPPDWLRQ SURFKH GHV questions quotidiennes. La première pièce de la saison, Chute d’une nation, qui traite des mĂŠandres d’une ĂŠlection politique, en est un bon exemple. Nous dĂŠfendons ĂŠgalement la crĂŠation locale, et la prĂŠsence des compagnies FDOÂŤGRQLHQQHV DYHF VL[ SLÂŞFHV FHिH DQQÂŤH 1RWUH WK¤WUH UHPSOLW DXVVL XQH PLVVLRQ ÂŤGXFDWLYH ¢ O‍ۑ‏JDUG du public scolaire. Cinquante-trois reprĂŠsentations lui sont UÂŤVHUYÂŤHV b}

kbÉric Dell’Erba

La SAISON

CULTURELLE dĂŠcryptĂŠe

Dossier

Centre d’Art (NoumÊa),

Le Mouv’ (NoumÊa),

Christophe Ventoume, directeur mb9LQJW ¢ YLQJW FLQT concerts ĂŠvĂŠnements sont prĂŠvus en 2013 avec des organisateurs privĂŠs ou publics, comme le centre FXOWXUHO GH +LHQJKÂŞQH par exemple, qui vient prĂŠsenter les artistes de la cĂ´te Est. LĂ , le NDQHND RFFXSH O‍ۑ‏HVSDFH Ensuite, le Mouv’ produit le festival Ramdam pendant la FĂŞte de la musique, le 21 juin, et le Nomad Festival, un peu plus tard dans l’annĂŠe. L’idĂŠe forte de ces deux projets est de mĂŠlanger les styles de musique, en s’appuyant sur l’actualitĂŠ GLVFRJUDSKLTXH GX moment, et de favoriser ĂŠgalement le mĂŠlange des GLਏUHQWV SXEOLFV TXL VRQW encore très cloisonnĂŠs. Avec ces festivals, notre objectif est de crĂŠer des SDVVHUHOOHV b} Propos recueillis par ClĂŠmence Lehoux, Annabelle Noir et Marie-Lise Rousselot


> ®8noO|b 8Á centre culturel Tjibaou partagez

28, 29 et 30 mars 20h00 Salle Sisia

danse /

VERY WETR ! © João Garcia

CHOPINOT – HNAMANO

Un projet de Cornucopiae et du Wetr durée 1 heure 12 minutes

Renseignements : Tél. 41 45 45 - www.adck.nc - adck@adck.nc

Retrouvez-nous sur

D’UN BOUT À L’AUTRE DE LA TERRE, UN CLIC SUR MNCPARIS.FR Le site de la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

ngan jila, la maison des richesses.


p. 42

C ritiques m

on Air

usique

Endemix a ÊcoutÊ pour vous ! Voici notre sÊlection : du rock au kaneka, en passant par des accents soul et jazzy, il y en a pour toutes les oreilles‌

@=221 /<?6@

voit rouge

3RUWDQW OH QRP GX FKDW GH O‍ۑ‏XQ GHV PHPEUHV GX JURXSH Speed Boris vient de sortir un album très‌ fĂŠlin. Recueil de URFN DOWHUQDWLI FRPSRVÂŤ GH RQ]H WLWUHV Code rouge commence par ोH 'LVRUGHU 6RQJ. Dès le dĂŠbut, le quartet calĂŠdonien VRUW VHV JULਏHVŰž DVVH] DFÂŤUÂŤHV DX[ LQ਎XHQFHV $VWRQ 9LOOD RX HQFRUH :ROIPRWKHU 'L[ WLWUHV VXU RQ]H GLVWLOOHQW VRORV GH JXLWDUH HQUDJÂŤV DYHF XQH EDिHULH XQ SHX WURS UHGRQGDQWH 2XIb OD YRL[ VH[\ GH 0DULH /DXUH .DJ\ O‍ۑ‏HPSRUWH VXU FHOOH GH VRQ KRPRORJXH PDVFXOLQ DX[ YLEUDWLRQV mbJROGPDQHVTXHVb} /D VHXOH ਭOOH GX JURXSH TXDGUR TXLQTXDJÂŤQDLUH HVW O‍ۑ‏DXWHXU GX PRUFHDX OH SOXV VHQVLEOH GH O‍ۑ‏DOEXPb Your Decision, une EDOODGH DX VW\OH LUODQGDLV ¢ OD VDXFH ŕĽŒH &RUUV 8QH SDUW GH fĂŠminitĂŠ rĂŠussissant bien Ă ce premier opus, qui s’Êcoute au ਭQDO DVVH] DLVÂŤPHQW 9RXV HQ UHGHPDQGH]b" $YLV DX[ IDQV XQH QRXYHOOH FRPSLO VRUWLUD GX IRXU FHिH DQQÂŤH Speed Boris, Code rouge DXWRSURGXFWLRQ - A. R.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

en ĂŠvolution

Pour NoĂŤl, Inotux a sorti son deuxième album Existence de l’Homme /H MHXQH FKDQWHXU TXL D UHPSRUWÂŤ OH SUL[ UÂŤYÂŤODWLRQ DX[ )OÂŞFKHV GH OD 0XVLTXH V‍ۑ‏HVW IDLW FRQQD°WUH SDU VRQ reggae vibrant et engagĂŠ. Existence de l’Homme rĂŠvèle une ĂŠvolution musicale. On y dĂŠcouvre des sons inspirĂŠs de la PXVLTXH VRXO GX MD]] HW GX URFN /H NDQHND IDLW VRQ DSSDULWLRQ dans les compositions du musicien originaire de PoindimiĂŠ, XQH LQ਎XHQFH TXL OH QRXUULW GHSXLV VRQ DGROHVFHQFH 'HV PÂŤORGLHV ÂŤORTXHQWHV HW DिDFKDQWHV SRUWHQW GHV WH[WHV KXPDLQHPHQW HQJDJÂŤV 6L OD PXVLTXH GX FKDQWHXU D EHDXFRXS GH TXDOLWÂŤV RQ SRXUUD UHJUHिHU FHSHQGDQW OHV HਏHWV XWLOLVÂŤV sur sa voix qui ont tendance Ă desservir un peu son propos. Inotux, Existence de l’Homme DXWRSURGXFWLRQ - L. Q.

dans les bacs

Talena est le dernier opus de 1RGHDN VRUWL ¢ O‍ۑ‏RFFDVLRQ GHV bDQV du groupe qu’ils ont fĂŞtĂŠ Ă MarĂŠ en dĂŠcembre 2012. Avec cet album, la formation originaire de PĂŠnĂŠlo FRQਭUPH VD UÂŤSXWDWLRQ GH *UDQG GX NDQHND 3HWLW ¢ SHWLW Talena invite Ă se lever et Ă danser sur ses mĂŠlodies HQWUD°QDQWHV &‍ۑ‏HVW XQ DOEXP IHVWLI WUHL]H WLWUHV TXL DSSHOOHQW ¢ FÂŤOÂŤEUHU m DQV GH ]LN HW GH WK¤WUH } 2Q UHWURXYH OH VW\OH bien reconnaissable du groupe et des sonoritĂŠs reprĂŠsentatives GHV Â?OHV FRPPH FHV VRORV GH VD[RSKRQH TXL YLHQQHQW EULVHU la monotonie de certains morceaux. Les voix sont toujours aussi belles, et elles se laissent encore plus apprĂŠcier sur les trois titres bonus enregistrĂŠs en live au Mouv’. Talena est un SDUWDJH TXL HQ SOXV GH VLJQLਭHU mbGRQ GX FLHOb} HVW DXVVL XQ don du son‌ Nodeak 7DOHQD 0DQJURYH - G. K.

LE SON DES i l es ou rien

une existence

Ega l ement

un don du son

6RUWL HQ GÂŤFHPEUH GHUQLHU OH SUHPLHU DOEXP G‍ۑ‏$Q\DVK RਏUH DX[ IÂŤUXV GH PXVLTXH NDQHND GH GRX[ PRPHQWV G‍ۑ‏FRXWH Ă€ travers dix titres entraĂŽnants, l’oreille voyage au grĂŠ de belles mĂŠlodies. Il faut dire que les sept membres du groupe, RULJLQDLUHV GH OD WULEX GH -R]LS ¢ /LIRX PD°WULVHQW DXWDQW leurs voix que leurs instruments. Tous issus du conservatoire GH PXVLTXH OHV PHPEUHV GH OD IDPLOOH +DHZHQJ HW OHXUV cousins nous invitent Ă dĂŠcouvrir une musique de qualitĂŠ aux sonoritĂŠs des ĂŽles, saupoudrĂŠe de textes spirituels comme celui de Mama Kalooz 3RXU FH SUHPLHU RSXV OH JURXSH D FKRLVL XQ titre ĂŠvocateur, SiĂŠj VLJQLਭDQW mbFULHU GLUHb} Toi le noir, avec ses messages d’espoir et de libertĂŠ, est juste un mĂŠdicament Ă la morositĂŠ. Bref, un album Ă ĂŠcouter et rĂŠĂŠcouter pour V‍ۑ‏YDGHU HQ WHUUH GUHKX Anyash, SiĂŠj &DS :HVVHO - A. R.

Tim Sameke, Folkdance (Mangrove) Nayrouz, Par amour (Cap Wessel)

Dolorès GrÊmy, Ma tour (autoproduction)

Ozbeg Riders (Mangrove) Sky Vola (autoproduction)


ENDEMIX n째 02 mars - avril - mai 2013


p. 44 Critiques

l

LिUDWXUH

Avis aux

collectionneurs Le premier livre de fiction de Jean-François Vernay tĂŠmoigne des mĂŠfaits de l’Êdition Ă compte d’auteur ou du manque de professionnalisme ĂŠditorial. ComprĂŠhensibles sur le plan humain, parce qu’un auteur a envie de transmettre, ces publications peuvent ruiner de belles idĂŠes littĂŠraires.

L

e contexte, d’abord : Benjamin, m MHXQH PÂŤWLVb}, SURPÂŞQH VRQ LPDJLQDWLRQ HW VD ਭFHOOH VXU OD 3UHVTX‍ۑ‏°OH GH O‍ۑ‏2XEOL RÂť OHV JHQV G‍ۑ‏LFL UHFRQQD°WURQW 1RXYLOOH WRXW FRPPH LOV YHUURQW OH &K¤WHDX +DJHQ GDQV OH &K¤WHDX GRQW D KÂŤULWÂŤ OD PÂŞUH GX SHWLW /D SUHVTX‍ۑ‏°OH Q‍ۑ‏HVW UHOLÂŤH Ă la Grande Terre que par un bac qui ne fonctionne plus. Dans ce lieu GÂŤVROÂŤ %HQMDPLQ D XQ FRSDLQ EORQG HW VRXYHQW FUDVVHX[b )LO 3XLV RQ VH UHQG FRPSWH TXH OH KÂŤURV HVW DिHLQW G‍ۑ‏XQ WURXEOH HQYDKLVVDQW du dĂŠveloppement (TED), que Fil n’est peut-ĂŞtre qu’un double VFKL]RSKUÂŤQLTXH GH %HQMDPLQ HW OH QDUUDWHXU XQ SV\FKLDWUH 'X PRLQV c’est ce qu’on a compris car, comme le signale l’auteur, mbOH WUDLW VDLOODQW GH FHेH KLVWRLUH HVW O‍ڼ‏DPELJXÂąWÂŤ ‍ ڲ‏b}. Sur le fond, il s’agit d’une bonne idĂŠe de dĂŠpart. C’est sur la forme que ça se corse. &HOD FRPPHQFH GÂŞV OD SUHPLÂŞUH SKUDVHb mb$VVLV VXU XQ ÂŤERXOLV GH URFKHV DX IRQG G‍ڼ‏XQ MDUGLQ WURSLFDO ¢ FRQWHPSOHU O‍ڼ‏KRUL]RQ GDQV O‍ڼ‏RPEUH GHQVH GHV SDQGDQXV %HQMDPLQ ÂŤWDLW VHXO b} Un relecteur avisĂŠ aurait LPPÂŤGLDWHPHQW FRUULJÂŤb GHSXLV O‍ۑ‏RPEUH SDV GDQV O‍ۑ‏RPEUH ་DQG RQ VDLW TXH FHUWDLQHV SUHPLÂŞUHV SKUDVHV IRQGHQW O‍ۑ‏H[LVWHQFH GH WRXW XQ ERXTXLQŰž &HOD FRQWLQXH DYHF XQH V\QWD[H DSSUR[LPDWLYHb m RX ¢ VH ODLVVHU YLYUH } au lieu de mbRX TX‍ڼ‏¢ VH ODLVVHU YLYUHb}. Ă€ partir de la GHX[LÂŞPH SDJH FRPPHQFH XQH RUJLH G‍ۑ‏SLWKÂŞWHV DYHF GHV DGMHFWLIV HQ veux-tu en voilĂ , au minimum deux par substantif, et souvent postĂŠs DYDQW OH QRP FH TXL DMRXWH ¢ O‍ۑ‏HPSKDVH /HV UÂŤIÂŤUHQFHV OLिUDLUHV WDUWH ¢ la crème (PrĂŠvert, Lamartine‌) qui s’insinuent dans le rĂŠcit n’arrangent ULHQ HW TXHOTXHV MROLV PRWV YDOLVHV FRPPHbm SHLQH LQVXODLUHb} RXbmbUÂŹYDVLRQV } ne parviennent pas Ă nous consoler. On passe sur le subjonctif imparfait, les m OX[XULDQW }, le banian forcĂŠment m PDMHVWXHX[ } dont m O‍ڼ‏LQTXLÂŤWDQWH ÂŤWUDQJHWÂŤ } dĂŠgage un FKDUPH IRUFÂŤPHQW m PDOÂŤŕ¤&#x;TXH }. On passe sur les redondances comme m O‍ڼ‏D]XU GX FDPDÂąHX RFÂŤDQLTXH } (pages 7 et 61), et toutes expressions DSSDUWHQDQW ¢ OD OLिUDWXUH GHV PDJD]LQHV WRXULVWLTXHV 3DJH mbXQH HDX FULVWDOOLQH YHQDLW V‍ڼ‏LQŕ¤&#x;OWUHU GDQV OHV LQWHUVWLFHV SRUHX[ G‍ڼ‏XQ UHOLHI SRXUSUÂŤ TX‍ڼ‏XQH PDUÂŤH EDVVH GÂŤYRLODLW GDQV XQ UHठX[ ODQJRXUHX[ HW SDFLŕ¤&#x;TXHb}. Avis aux collectionneurs de perles. Mais le lecteur n’agonisera pas longtemps car M. Vernay porte le coup GH JU¤FHbHQ OLYUDQW XQH SRVWIDFH VRXV IRUPH G‍ۑ‏DXWRDQDO\VH GH VRQ FRQWH LQYRTXDQW 6DLQW ([XSÂŤU\ 5RODQG %DUWKHV HW 'DQLÂŞOH 6DOOHQDYH 'ÂŤVROÂŤ doux petit rĂŞveur, mais quand on veut jouer dans la cour des grands, il faut un bon ĂŠditeur, ou du gĂŠnie.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Un doux petit rêveur 3DU -HDQ )UDQŠRLV 9HUQD\ Aux Êditions Les 2 Encres, 2012 3UL[b ) &)3

Par StĂŠphane Camille

Sur le net

Le site des Êditions Les 2 Encres : www.les2encres.net Le blog de Jean-François Vernay : http://jean-francoisvernay.blogspot.com/


Lettres sensibles sur les chemins de l’exil

p. 45

LिUDWXUH

Critiques

l

Quand une artiste et universitaire publie un documentaire, cela donne un livre rÊfÊrencÊ et plein de poÊsie. PubliÊe à l’occasion des 120 ans de prÊsence japonaise en Nouvelle-CalÊdonie, cette belle traduction a bÊnÊficiÊ d’une adaptation culturelle pour le public francophone.

M

Âmes errantes Le destin brisÊ des Êmigrants d’Okinawa en Nouvelle-CalÊdonie Par Mutsumi Tsuda Aux Êditions MadrÊpores 3UL[b ) &)3

Sur le net

Le site de Mutsumi Tsuda : www.mutsumitsuda.com Le site de l’Amicale japonaise en Nouvelle-CalĂŠdonie : http://ajnc.e-monsite.com

Publi-reportage

IdĂŠes

utsumi Tsuda s’est immergĂŠe GHSXLV GDQV O‍ۑ‏KLVWRLUH GHV -DSRQDLV ÂŤPLJUÂŤV HQ Nouvelle-CalĂŠdonie, arrĂŞtĂŠs après Pearl Harbor et internĂŠs en Australie pendant toute OD JXHUUH GX 3DFLਭTXH DYDQW GH UHJDJQHU XQb-DSRQ GÂŤYDVWÂŤ SRXU QH SOXV MDPDLV UHYRLU leurs familles restĂŠes en Nouvelle-CalĂŠdonie. 6L HOOH D FKRLVL LFL GH V‍ۑ‏LQWÂŤUHVVHU DX[ KRPPHV YHQXV GH O‍ۑ‏DUFKLSHO G‍ۑ‏2NLQDZD F‍ۑ‏HVW HQ SDUWLH SDUFH TX‍ۑ‏LOV DYDLHQW WURXYÂŤ GDQV OHbQRUG HVW de la Grande Terre, des paysages et un mode de vie, qui leur rappelaient le pays, et parce TXH OD SODFH GH OHXU FXOWXUH DX VHLQ GX -DSRQ LPSÂŤULDO WURXYDLW XQ ÂŤFKR GDQVbOH UÂŤJLPH de l’indigĂŠnat qui sĂŠvissait dans la colonie. Dans cet ouvrage, le tourbillon de l’Histoire s’interrompt parfois, laissant place au

quotidien qui s’Êcoule lentement. Trouvaille LQHVSÂŤUÂŤH OH FDUQHW RÂť VRQW UHFRSLÂŤHV OHVbOHिUHV ÂŤFKDQJÂŤHV SDU OHV ÂŤSRX[ /DXUD HW 'HQ]R +LJD GRQW OH GHVWLQ VHUW GH ਭO URXJH au livre, ce qui permet Ă l’auteure de nous RਏULU XQH SORQJÂŤH WRXFKDQWH GDQV O‍ۑ‏LQWLPLWÂŤ G‍ۑ‏XQH IDPLOOH QLSSR NDQDN 2QbUHIHUPH Ă‚mes errantes ĂŠmu par le destin de ces KRPPHV TXL MXVTX‍ۑ‏DX ERXW GH OD JXHUUH ont cru qu’ils allaient retrouver les leurs en 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH 7RXFKÂŤ SDU OHV PRWV GH Laura, jeune veuve qui, pendant des mois, YHUUD VRQbPDUL VH PDQLIHVWHU VRXV OD IRUPH de petites lumières. Songeur, aussi, quant aux mabui, ces mb¤PHV HUUDQWHVb} G‍ۑ‏2NLQDZD qui voyagent peut-ĂŞtre encore entre leurs GHX[b°OHV Par Julia Trinson

lecture

Retrouvez cette sĂŠlection de livres Ă la librairie Pentecost.

PrĂŠsentĂŠ au dernier festival du cinĂŠma de La Foa, Le Magasin des suicides ਭOP d’animation de Patrice Leconte tirĂŠ d’un URPDQ GH -HDQ 7HXOÂŤ devient Ă son tour mbOLYUH GX ŕ¤&#x;OPb}. Dans un monde morose, une boutique familiale vend tout ce qu’il faut pour rĂŠussir son suicide, du poison aux cordes en passant par le sabre japonais. Avec sa joie de vivre, Alan, le cadet, ne cadre pas. Et si ce SHWLW JDUŠRQ FKDQJHDLW OHV FKRVHVb" +XPRXU PDFDEUH GH OD IDQWDLVLH XQ EULQ GH SRÂŤVLHb XQH UHFHिH VHUYLH GDQV XQ RXYUDJH WUÂŞV OÂŤFKÂŤ ¢ GÂŤJXVWHU VDQV PRGÂŤUDWLRQ Éditions Prisma, 2012

La guĂŠrison du monde FrĂŠdĂŠric Lenoir nous montre que la crise actuelle, loin d’être un VLPSOH SKÂŤQRPÂŞQH ÂŤFRQRPLTXH est une crise systĂŠmique, englobant tous les aspects GHV VRFLÂŤWÂŤV ་HOOHV VRQW OHV VROXWLRQVb" 3HUVXDGÂŤ TX‍ۑ‏LO IDXW refuser la fuite en avant du modèle nĂŠo-libĂŠral tout comme le retour en arrière des traditionnalistes, OH SKLORVRSKH ÂŤYRTXH GH IDŠRQ accessible les modèles alternatifs qui ĂŠmergent dans tous les GRPDLQHV DJULFXOWXUH ਭQDQFH VDQWÂŤŰž 6DQV VXUSULVH O‍ۑ‏DXWHXU du 3HWLW WUDLWÂŤ GH YLH LQWÂŤULHXUH pense que la clef de la sortie de FULVH VH WURXYH HQ FKDTXH LQGLYLGX ‚ QRXV GH MRXHUb Fayard, 2013

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Le magasin des suicides


xposition

Sculptures sur l’Îlot Canard : un vrai

bol d’air !

L’ÊtĂŠ est une saison traditionnellement creuse pour les artistes ? Pas pour tous ! Une vingtaine d’entre eux ont exposĂŠ leurs sculptures sur l’Îlot Canard. Tour d’horizon de cette initiative oxygĂŠnante.

E

lles ont eu tout l’ÊtĂŠ la mer pour dĂŠcor. &HQW VRL[DQWHbVFXOSWXUHV HQ WRXW V‍ۑ‏WDLHQW GRQQÂŤHV UHQGH] YRXV VXU O‍ۑ‏°ORW &DQDUG GX QRYHPEUH DX bIÂŤYULHU GHUQLHU 8QH FHQWDLQH G‍ۑ‏HQWUH HOOHV IRQW SDUWLH GH OD FROOHFWLRQ SHUPDQHQWH GH ŕĽŒLHUU\ Rossignol, responsable de la sociĂŠtĂŠ Plage Loisirs qui gère la FRQFHVVLRQ GH O‍ۑ‏°ORW OHV VRL[DQWH DXWUHV ‍ ۋ‏TXL VRQW O‍ۑ‏ĕXYUH G‍ۑ‏XQHbYLQJWDLQH G‍ۑ‏DUWLVWHV ‍ ۋ‏VRQW YHQXHV GX PRQGH HQWLHU (France, Costa Rica, Cuba‌) dans ce lieu d’exposition unique en son genre.

De grands anneaux en acier

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Les sculptures, on les aperçoit dès l’arrivĂŠe en bateau. Notamment celle constituĂŠe de grands anneaux en acier, GX UXJE\PDQ -HDQ 0LFKHO 5LYHV (Q DYDQŠDQW DX FHQWUH de l’Îlot, on se rend compte qu’elles ont ĂŠtĂŠ rĂŠparties selon

XQH VFÂŤQRJUDSKLH SUÂŤFLVH RUFKHVWUÂŤH SDU OHbSODVWLFLHQ 0DWKLHXb9HQRQ RUJDQLVDWHXU de l’ÊvĂŠnement. Lors de soirĂŠes privĂŠes, XQ ÂŤFODLUDJH OHV PHW HQ YDOHXU $X ਭO GH OD PDUFKH RQ DSSUÂŤFLH OD GLYHUVLWÂŤ GHV matĂŠriaux utilisĂŠs : verre, bois, ĂŠcorce, EURQ]HŰž

kb0DWKLHX 9HQRQ

p. 46 Critiques

e

DĂŠcouvertes 8Q HVSDFH m DWHOLHU } SHUPHW DX[ DUWLVWHV de venir Ĺ“uvrer tranquillement et de discuter avec le public. CĂ´tĂŠ artistes calĂŠdoniens, on a pu retrouver, entre DXWUHV )DEULFH %DOD\ 0LULDP 6FKZDPP $ND 3DWULFH .DLNLOHNRIÂŤ $GMÂŤ -HDQ 0LFKHO %RHQH -RVHSK 3RXNLRX &‍ۑ‏HVWbDXVVL l’occasion de dĂŠcouvrir de nouvelles Ä•XYUHV TXL UHWLHQQHQW O‍ۑ‏DिHQWLRQ FRPPH FHOOHV GH -HDQ 3LHUUH 3RXODLQ -RUJH (UQHVWR 9LGDO 1XQH] 6WÂŤSKDQH +DPRQ RX HQFRUH -DLPH 8PDQDŰž 9LYLਭDQWb Par Nathalie Darricau

Dans la nature, les sculptures prennent un autre sens (ici une Ĺ“uvre de Jean-Marie Ganeval).


p. 47

K¤WUH

Critiques

Kanaky rĂŠinvente

ses Atrides

Après avoir ĂŠtĂŠ accueilli en rĂŠsidence Ă Stains puis jouĂŠ au festival off d’Avignon, Le Destin de Cowadis, mis en scène par Anne-Sophie Conan, a ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠ au public calĂŠdonien au centre culturel Tjibaou en septembre dernier.

L

es dĂŠcors sont sobres, OHVbOXPLÂŞUHV WDPLVÂŤHV 8Q FUL GÂŤFKLUH OH VLOHQFH GX FRPPHQFHPHQW 2XbSOXWÂśW une complainte en forme de litanie, FHOOH GHV PDOKHXUV TXL WRXFKHQW &RZDGLV FH SD\V LPDJLQDLUH avatar de la Nouvelle-C alĂŠdonie. 'HSXLV TXH OH FKHI $OH[DQGUH D ÂŤWÂŤ assassinĂŠ par la reine qui gouverne G‍ۑ‏XQH PDLQ GH IHU ODbVXFFHVVLRQ au pouvoir se joue entre deux frères. Une ombre, ÂŤ mauvais SUÂŤVDJH }, pèse dans le ciel tandis TXH O‍ۑ‏DOFRRO HQULFKLW OHV XQV HW abĂŽme les autres. Bref, le pays est en proie Ă une tragĂŠdie qui ne dit pas son nom, sauf par le souff le de TXHOTXHV HQYROÂŤHV ¢ O‍ۑ‏FKR UDFLQLHQ (ÂŤ Cultive, danse, chante, honore et FUR°V } .

kbÉric Dell’Erba

Le Destin de Cowadis a ÊtÊ prÊsentÊ au festival off d’Avignon en 2012.

Cowadis est Ă la fois l’acronyme des noms de Conan, Wamo et DigouĂŠ, et l’homophone de l’expression latine Quo vadis, qui signifie ÂŤÂ OĂš vas-tu ? .

Le mĂŠrite de cette pièce engagĂŠe est malgrĂŠ tout d’interpeller son public et de poser des questions. Les clins d’œil Ă la situation DFWXHOOH GX SD\V ¢ VRQ KLVWRLUH HW ¢ VHV GÂŤILV KDELOHPHQW SDUVHPÂŤV donnent ainsi toute sa profondeur Ă la pièce.

LE DESTIN DE COWADIS, TOURNÉE SOUS LE CHAPITĂ” EN 2013 1er et 2 avril Ă Thio ; 29 et 30 avril Ă l’Île des Pins ; 7 et 8 juin au thÊâtre de l’Île ; du 24 au 28 juin au lycĂŠe Jules Garnier ; 24 et 25 septembre Ă Touho.

Une mise en scène audacieuse

La mise en scène est dynamique, associĂŠe Ă des dĂŠcors vidĂŠoprojetĂŠs et GHV PXVLTXHV FDGHQFÂŤHV (OOH EÂŤQਭFLH ĂŠgalement de respirations Ă la fois FKDQWÂŤHV HQ ODQJXH TXL QH VRQW SDV VDQV UDSSHOHU OHV FKÄ•XUV DQWLTXHV RXbGDQVÂŤHV SDU 5LFKDUG 'LJRXÂŤ

3HQGDQW XQ SHX PRLQV G‍ۑ‏XQH KHXUH SOXVLHXUV WDEOHDX[ ‍ ۋ‏SDUIRLV WUÂŞV FRXUWV ‍ ۋ‏YRQW V‍ۑ‏HQFKD°QHU PHिDQW HQ VFÂŞQH KXLW SHUVRQQDJHV MRXÂŤV SDU WURLV DFWHXUVb $QQH 6RSKLH &RQDQ 5LFKDUG DigouĂŠ et Paul Wamo. La prouesse tient largement au jeu des costumes, qui permet par exemple qu’une jupe GH ਭDQFÂŤH GHYLHQQH XQH FDSH GH UHLQH

Par ClĂŠmence Lehoux

'HV DXGDFHV TXL Q‍ۑ‏HPSÂŹFKHQW WRXWHIRLV pas quelques longueurs et des prestations scĂŠniques parfois inĂŠgales. /H PÂŤULWH GH FHिH SLÂŞFH HQJDJÂŤH HVW malgrĂŠ tout d’interpeller son public et de poser des questions, parfois dĂŠrangeantes mais lĂŠgitimes, au pays du non-dit.

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

t


J ournaliste musical

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Journaliste musical mais pas seulement‌ François Bensignor a fait de ses talents, de ses savoir-faire et de sa passion, sa profession. Depuis trente-deux ans maintenant, il est l’un des spĂŠcialistes les plus reconnus des musiques du monde.

POUR EN SAVOIR + Le magazine des cultures et musiques du monde : www.mondomix.com/fr Le centre d’informations et de ressources pour les musiques actuelles : www.irma.asso.fr/

T

rès jeune dĂŠjĂ , ses centres d’intĂŠrĂŞt sont la musique, OHbWK¤WUH HW OH FLQÂŤPD 6RQ UÂŹYHb GHYHQLU FKDQWHXU Seulement, les conditions professionnelles de l’Êpoque ne lui laissent pas beaucoup d’ouverture et c’est vers l’Êcriture que François Bensignor se dirige. Autodidacte, il ĂŠcrit pour la première fois dans XQbPDJD]LQH FXOWXUHO HW XUEDLQ GH 3DULV 6D SOXPH VH UÂŤYÂŞOH HਯFDFH HW ODQFH VDbFDUULÂŞUH '‍ۑ‏DERUG VSÂŤFLDOLVÂŤ GDQV OD SUHVVH URFN OD FKDQVRQ OD PXVLTXH VRXO LO HVW SLJLVWH GDQV GH QRPEUHX[ PDJD]LQHV GHV DQQÂŤHV ‚ O‍ۑ‏SRTXH OHV PDLVRQV de disques possèdent de gros moyens, SHUPHिDQW DX MRXUQDOLVWH GH YR\DJHU YHUV les pays des lĂŠgendes musicales.

RXYHUW ¢ O‍ڼ‏DXWUH ¢ ODbGLYHUVLWÂŤ DX[ DXWUHV FXOWXUHV b} $X ਭO GH VHV YR\DJHV ODb1RXYHOOH &DOÂŤGRQLH GHYLHQW XQH ÂŤWDSH LPSRUWDQWH b6DbSUHPLÂŞUH HVFDOH HQ amorce dĂŠjĂ le projet d’un livre sur OHbNDQHND GRQW OD VRUWLH HVW SUÂŤYXH HQ

L’Afrique et au-delĂ

Il a ĂŠgalement impulsĂŠ et ĂŠcrit XQbGRFXPHQWDLUH VXU 3DSD :HPED ¢ .LQVKDVD mb&HेH H[SÂŤULHQFH P‍ڼ‏D EHDXFRXS marquĂŠ, raconte-t-il 8QH DYHQWXUH rocambolesque oĂš rien ne se passe comme SUÂŤYX PDLV DYHF ÂŤQRUPÂŤPHQW GH IRUFH b}

Les musiques africaines ĂŠmergent petit ¢[bSHWLW YHUV OD ਭQ GHV DQQÂŤHV b)UDQŠRLV Bensignor est le premier Ă ĂŠcrire sur cet DYÂŞQHPHQW PXVLFDO ,ObDVVLVWH ¢ O‍ۑ‏PHUJHQFH GH JUDQGV DUWLVWHV WHOV TXH -RKQQ\ &OHJJ RX Papa Wemba et participe Ă leur ascension. Les musiques du monde deviennent VDbVSÂŤFLDOLWÂŤ ORUVTXH DX GÂŤEXW GHV DQQÂŤHVb HOOHV ÂŤFORVHQW ¢bO‍ۑ‏LQWHUQDWLRQDO Commence alors pour le journaliste XQbWUDYDLO GH SURPRWLRQ GH FHV PXVLTXHV en contribuant Ă la construction d’un rĂŠseau mondial. mb(Qb OD GLञXVLRQbGHV musiques du monde est de 8 %, ce qui est SURFKH GHV FKLञUHV GX MD]] (OOHV RQW VX crĂŠer leur propre rĂŠseau dans un esprit RSSRVÂŤ ¢ FHOXL GX business &‍ڼ‏HVWbXQH IDŠRQ GH FRQFHYRLU OD PXVLTXH DYHF RXYHUWXUHb

Journaliste polyvalent Parallèlement Ă son mĂŠtier de journaliste, François Bensignor est aussi responsable du Centre d’information des musiques traditionnelles et du monde Ă l’Irma (Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles). Il apporte ainsi conseil et mĂŠdiation aux artistes qui en ont besoin et maintient un rĂŠseau de correspondants ĂŠtrangers, comme OHb3RHPDUW SDU H[HPSOH

6RQ OLYUH VXU )HOD .XWLbUHVWH OD UÂŤIÂŤUHQFH MRXUQDOLVWLTXH HW OLिUDLUH VXU O‍ۑ‏DUWLVWH mb5DFRQWHU O‍ڼ‏KLVWRLUH G‍ڼ‏XQ DUWLVWH DXVVL JÂŤQLDO HW DUULYHU ¢ IDLUH GÂŤFRXYULU FH SHUVRQQDJH ¢ travers toutes ses dimensions fut rĂŠellement XQ GÂŤŕ¤&#x; SRXU PRLb} FRQਭH W LO b8Q SDUFRXUV ĂŠclectique dont les rencontres et le partage FRQVWUXLVHQW OD ULFKHVVH GH VD SHQVÂŤH HW GH VRQ ÂŤFULWXUH 6RQ OLYUH VXU OH NDQHND HVW DिHQGX DYHF LPSDWLHQFH XQ ÂŤYÂŤQHPHQW important pour la musique du pays. Par LĂŠna Quillier

kbÉric Dell’Erba

FRANÇOIS BENSIGNOR

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M ĂŠtiers

François Bensignor, invitĂŠ aux Flèches de la Musique 2012, a remis le prix‌ kaneka, bien ĂŠvidemment.


p. 49 MĂŠtiers

Š Éric Dell’Erba

En rĂŠponse Ă l’invitation lancĂŠe Ă la mĂŠdiathèque de Rivière-SalĂŠe au festival Pikinini en 2012, Corinne Ousset a prĂŠsentĂŠ le spectacle Cot cot dit, oĂš elle a rassemblĂŠ des contes, des comptines et des chansons sur le thème du‌ poulailler !

ombien d’adultes et d’enfants de NoumĂŠa lui GRLYHQW OH JR½W GH OD OHFWXUHb" (QbSDVVLRQQÂŤH du livre pour enfants, Corinne Ousset DbUHPSRUWÂŤ XQH SHWLWH YLFWRLUH GHV PRWV sur l’image. mb5HJDUGH] FHV OLYUHV FH VRQW GHV PHUYHLOOHVb}, V‍ۑ‏H[WDVLH OD PÂŤGLDWULFH FXOWXUHOOH ¢ OD PÂŤGLDWKÂŞTXH GH 5LYLÂŞUH SalĂŠe. Les livres en question, ce sont les mbSRS XSb}, ces livres DQLPÂŤV DQFÂŹWUHV GH OD ' G‍ۑ‏RÂť VXUJLVVHQW GHV ÂŤOÂŤPHQWV HQ relief lorsque la page est ouverte. ÂŤ De vraies Ĺ“uvres d’art TXL FDSWLYHQW OHV HQIDQWV }bet leur donneraient le plaisir de la lecture, mise Ă mal ces dernières annĂŠes par d’autres mĂŠdias.

Des livres sous le bras C’est justement Ă l’Êpoque du dĂŠclin de la lecture que dĂŠbute OD FDUULÂŞUH GH &RULQQH 2XVVHW (Q D\DQW HਏHFWXÂŤ GHV VWDJHV FKH] TXDWUH ÂŤGLWHXUV SDULVLHQV GH OLYUHV SRXU HQIDQWV elle est missionnĂŠe par la mairie de NoumĂŠa ÂŤ pour amener OHV QRQ OHFWHXUV ¢ OD OHFWXUH }, dans le cadre du dĂŠveloppement social des quartiers. Elle met en place des actions au cĹ“ur GH 7LQGX 0RQWUDYHO 6DLQW ་HQWLQ HW 5LYLÂŞUH 6DOÂŤH RÂť OD ELEOLRWKÂŞTXH Q‍ۑ‏H[LVWH SDV HQFRUH mb-‍ڼ‏DUULYDLV HQ EDV GHV LPPHXEOHV DYHF PRQ SDQLHU GH OLYUHV HW PD QDेH HW MHbP‍ڼ‏LQVWDOODLV VRXV OH ठDPER\DQW SRXU UDFRQWHU GHV KLVWRLUHV DX[ SHWLWVb}, se souvient-elle, encore ĂŠmue par l’image d’enfants courant vers elle dès qu’ils l’apercevaient. Avec son panier de livres, elle se rend ĂŠgalement dans les locaux de la PMI (Protection maternelle infantile) pour donner aux toutSHWLWV OH JR½W GHV KLVWRLUHV (Q SDUDOOÂŞOH GHV FRLQV OHFWXUH VRQW PLV HQ SODFH GDQV OHV PDLVRQV GH TXDUWLHU RÂť GHV DQLPDWULFHV formĂŠes par ses soins, fait nouveau Ă l’Êpoque, animent des

DWHOLHUV $YHF O‍ۑ‏RXYHUWXUH GH OD PGLDWKªTXH GH 5LYLªUH 6DOH en 2000, les actions sont centralisÊes et les coins lecture, concurrencÊs pas l’arrivÊe des cyber-bases, sont dÊlaissÊs.

Des contes par et pour les petits mb$XMRXUG‍ڼ‏KXL SRXU DPHQHU OH SXEOLF ¢ OLUH RQ QH SHXW SDV faire sans ces outils du quotidien que sont l’informatique et ,QWHUQHW } HVWLPH OD PÂŤGLDWULFH 'HUQLÂŞUHPHQW VRXV OD KRXOHिH d’animatrices des maisons de quartier et de cyber-bases, TXDUDQWH KXLW HQIDQWV RQW FRQŠX 3HWLWV FRQWHV GH FKH] QRXV, XQbOLYUH GH FRQWHV NDQDN mb1RXV DYRQV IDLW YHQLU WURLV FRQWHXUV issus des trois provinces. Les enfants devaient retranscrire, via O‍ڼ‏RXWLO LQIRUPDWLTXH OHV KLVWRLUHV HQWHQGXHV SXLV OHV LOOXVWUHU b} &HW RXYUDJH VHUD HQ YHQWH ¢ SDUWLU GH PDUV &HिH DQQÂŤH OD PÂŤGLDWKÂŞTXH GH 5LYLÂŞUH 6DOÂŤH D SURJUDPPÂŤ GHV DWHOLHUV SRXU OHV VFRODLUHV DXWRXU GH WURLV WKÂŞPHV XQ SDU WULPHVWUHb les personnages de contes, qui se terminera la première TXLQ]DLQH GH MXLQ SDU OH IHVWLYDO GX FRQWHb OH OLYUH DQLPÂŤ SRXU WUDYDLOOHU O‍ۑ‏LPDJLQDLUH HW OD FUÂŤDWLYLWÂŤ HW HQਭQ OHV GURLWV GH l’enfant, mbWKÂŞPH PRLQV GUÂśOH PDLV LQGLVSHQVDEOH FDU OHVbHQIDQWV ne savent pas tous qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent ĂŞtre GÂŤIHQGXVb}, insiste Corinne Ousset, infatigable amoureuse GHVbOLYUHVb Par Myriam Grandcler

POUR EN SAVOIR + Ministère de la culture et de la communication : www.culturecommunication.gouv.fr Conservatoire national des arts et mÊtiers : portail-formation.cnam.fr/

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CORINNE OUSSET

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ĂŠdiatrice culturelle

Mettre la culture Ă la portĂŠe de tous, c’est la noble mission Ă laquelle se consacre Corinne Ousset, mĂŠdiatrice culturelle Ă la Ville de NoumĂŠa depuis vingt ans. Comment ? Par la mise en place d’actions autour du livre pour attirer le public Ă la bibliothèque.


WR kb$'&. &&7 SKRWRJU /H &UL GX &DJRX HW &DOÂŤGRSKR

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Portfolio

Im ages du festival Waan Danse et des Flèches de la Musique 2012 Revivez en images deux ĂŠvĂŠnements de la fin de l’annĂŠe 2012 : le festival Waan Danse au centre culturel Tjibaou, vu par l’association CalĂŠdophoto, et les Flèches de la Musique, couvertes par le photographe Éric Dell’Erba.

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CalÊdophoto est l’association des amateurs de photographies en Nouvelle-CalÊdonie. www.caledophoto.nc

1 La danse urbaine

ĂŠtait bien prĂŠsente au festival Waan Danse, avec notamment une crĂŠation GH KLS KRS FRQWHPSRUDLQ GH OD &LH 7URF HQ -DPEHV

3

2 Point d’orgue du

IHVWLYDO :DDQ 'DQVHb /Hb6DFUH G‍ۑ‏,JRU 6WUDYLQVN\ revisitÊ par la Cie Nyian de 5LFKDUG 'LJRX HW OD &LH PDUVHLOODLVH -XOLHQ /HVWHO Un instant magique.

4 3 LaurÊate Émergence

/\]D 3URXFKDQG\ &LH 7UDYHUVHV DbSUVHQW Mimesiab XQHbRGH ¢ OD nature mêlant danse contemporaine et projection vidÊo.

4 L’espace Ape Vila Êtait

OH WK¤WUH GH OD GDQVH traditionnelle. Ici, la troupe Zugubal, de l’Île Badu dans le dĂŠtroit de Torres entre l’Australie et la NouvelleGuinĂŠe.


p. 51 Portfolio

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FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS DES FLĂˆCHES DE LA MUSIQUE 2012

Prix kaneka : Black Pearl (La Kaie Nore Cucu) Prix reggae : Stan & the Earth Force (Easy Rock Steady) Prix variÊtÊ : Hmej (Cordes sensibles) Prix pop-rock : Jason Mist (Bhasha) Prix jazz fusion World Music : Macap (Kartie) Prix musique du Pacifique : Vanessa Quai (WinÊ Sa!) Prix meilleur clip : Christophe Martin pour le clip Quand est-ce que tu te casses ? d’Otoùando Prix d’honneur : Gilbert TÊin Prix rÊvÊlation : Inotux (Éveil de conscience) Prix du public les Nouvelles CalÊdoniennes : Phil Latuner (Tidal Temporal) Prix de la meilleure vente : Koulnoue Boys Band (Muuc Marip)

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5 /D VRLUÂŤH GHV )OÂŞFKHV GH OD 0XVLTXH D ÂŤWÂŤ UHWUDQVPLVH HQ GLUHFW

sur Nouvelle-CalĂŠdonie 1ère, depuis le centre culturel Tjibaou. 8QbJUDQG EUDYR ¢ O‍ۑ‏TXLSH WHFKQLTXH

6 /HV )OªFKHV GH OD 0XVLTXH RUJDQLVHV SDU OH 3RHPDUW OD 6$&(1& 7 Plusieurs artistes nominÊs se sont produits en live sur la scène

GHV )OÂŞFKHV +PHM ODXUÂŤDW GX SUL[ YDULÂŤWÂŤ D QRWDPPHQW LQWHUSUÂŤWÂŤ un Grandisco endiablĂŠ.

8 3RXU OH SUL[ NDQHND OH MXU\ GHV )OÂŞFKHV GH OD 0XVLTXH

DbUÂŤFRPSHQVÂŤ OD FUÂŤDWLYLWÂŤ GX MHXQH JURXSH %ODFN 3HDUO HW GHbVRQbDOEXP La Kaie Nore Cucu.

9 /HV QDQDV GX )UHH :RPHQ &KDXG RQW ERXVFXOÂŤ OD VRLUÂŤH DYHF

OHXU KXPRXU GÂŤFDSDQW 6DQV FRQWHVWH OH SUL[ GH OD FRPÂŤGLH SRXU OHbSXEOLF HW OHV WÂŤOÂŤVSHFWDWHXUV

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et le centre culturel Tjibaou, ont une nouvelle fois rÊcompensÊ OHbWDOHQW GHV PXVLFLHQV FDOGRQLHQV ་HOOH VFªQHb


Après un chantier ÂŤÂ titanesque , le musĂŠe maritime doit rouvrir ses portes prochainement. Sa nouvelle exposition permanente nous promet de belles pĂŠrĂŠgrinations Ă travers ses collections, notamment celle de l’expĂŠdition LapĂŠrouse.

LE MUSÉE MARITIME EN BREF Lieu : quai Fed, NoumĂŠa. CaractĂŠristiques : une surface de 1 200 m2, près de 1 000 objets exposĂŠs et environ 9 000 stockĂŠs dans les rĂŠserves du musĂŠe. TĂŠl. : 26 34 43 / Site Internet : www.patrimoine-maritime.asso.nc En 2009, juste avant sa fermeture, le musĂŠe maritime a accueilli 13 000 visiteurs.

kbÉric Dell’Erba

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Lieu omme le rappelle ValĂŠrie 9DिLHU OD GLUHFWULFH GX musĂŠe maritime de Nouvelle&DOÂŤGRQLH O‍ۑ‏KLVWRLUH PDULWLPH fait rĂŞver. ÂŤ C’est l’aventure sur les mers, les grandes expĂŠditions, l’art de la QDYLJDWLRQ‍ } ڲ‏L’aventure du musĂŠe, elle, a commencĂŠ en 1999, lors de son installation dans l’ancienne gare maritime mise Ă disposition par le port autonome. Deux associations sont Ă l’origine de sa crĂŠation, Fortunes de

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xposition

EMBARQUEMENT IMMINENT AU

MUSÉE MARITIME Mer CalÊdoniennes et Salomon, dont les membres passionnÊs d’Êpaves ont voulu sauvegarder les vestiges remontÊs à la surface et les restituer au public.

Des travaux nĂŠcessaires

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Dix ans plus tard, les locaux devenus vÊtustes et l’exposition permanente vieillissante obligent le musÊe à fermer ses portes. PrÊvus au dÊpart VXU KXLW PRLV OHV WUDYDX[ YRQW

Au cœur du musÊe maritime trônent le plus grand safran en bois du monde et l’optique d’origine du Phare AmÊdÊe.

ਭQDOHPHQW SUHQGUH WURLV DQV pour un budget de 160 millions de F CFP. mb/HbSURMHW D SULV GH O‍ڼ‏DPSOHXUbSHWLW ¢ SHWLW }, souligne 0PH 9DिLHU ,O D IDOOX FRQYDLQFUH partenaires publics et privĂŠs de suivre, comme le port autonome, ODbSURYLQFH 6XG OHbJRXYHUQHPHQW la ville de NoumĂŠa, la SLN RX OD 0LVVLRQ DX[ DਏDLUHV FXOWXUHOOHV /H FKDQWLHU D PRELOLVÂŤ XQHbÂŤTXLSH VFÂŤQRJUDSKLTXH GH vingt personnes et une centaine d’ouvriers.

Espaces reliĂŠs

/D QRXYHOOH VFÂŤQRJUDSKLH vĂŠritablement construite Ă partir des objets du musĂŠe, a fait naĂŽtre quatre espaces. Le plus grand, dĂŠdiĂŠ Ă la collection LapĂŠrouse, nous invite Ă embarquer Ă bord GH FHिH H[SÂŤGLWLRQ GX VLÂŞFOH GHV Lumières, depuis ses prĂŠparatifs jusqu’au naufrage de La Boussole et de L’Astrolabe reconstituĂŠ dans XQ ਭOP G‍ۑ‏DQLPDWLRQ HQ SDVVDQW SDU OHV UHFKHUFKHV IDLWHV ¢ OD VXLWH de ce voyage. Les autres espaces sont consacrĂŠs au commerce PDULWLPH ¢ WUDYHUV O‍ۑ‏KLVWRLUH

des santaliers, minĂŠraliers ou EDOHLQLHUV DX[bOLDLVRQV PDULWLPHV Ă l’Êpoque du cabotage et de la mise en place du balisage, HWbHQਭQ DX[ PLJUDWLRQV KXPDLQHV GHSXLV OHVbSUHPLHUV SHXSOHPHQWV GX 3DFLਭTXH MXVTX‍ۑ‏¢ OD YDJXH amĂŠricaine. Pour accĂŠder Ă FHV GLਏUHQWV PRGXOHV LO IDXW emprunter une sorte de passerelle G‍ۑ‏DFFÂŞV ¢ ERUG ‍ ۋ‏WUÂŞV V\PEROLTXH ‍ ۋ‏TXL DPÂŞQH DX FÄ•XU GX PXVÂŤH RÂť VH WURXYHQW GHX[ SLÂŞFHV PDMHXUHVb le plus grand safran en bois du monde et l’optique d’origine GXb3KDUH $PÂŤGÂŤH ‚ SDUWLU GH O¢ quatre petites passerelles relient OHV GLਏUHQWV HVSDFHV mb/‍ڼ‏LGÂŤH GH UHOLHU HVW OH ŕ¤&#x;O FRQGXFWHXU GH FHेH QRXYHOOH H[SRVLWLRQ FDU l’histoire maritime raconte ce lien entre les hommes, les femmes et OHVbFRQWLQHQWVb} bH[SOLTXH 9DOÂŤULH 9DिLHU /H QRXYHO DJHQFHPHQW fait ĂŠgalement la part belle au MHXQH SXEOLF ‍ۋ‏bWUÂŞV QRPEUHX[ DX PXVÂŤH ‍ ۋ‏DYHF GHV WH[WHV DGDSWÂŤV DX[bHQIDQWV HW GHV MHX[ pĂŠdagogiques, Ă dĂŠcouvrir en famille. Par Annabelle Noir


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M ĂŠdias

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OCÉANE FM ‡ /H MHXGL HW OH GLPDQFKH ¢ K nouvelle formule de l’Êmission sur l’actualitĂŠ musicale africaine, NĂŠafrika. ‡ /H VDPHGL ¢ K 3DFLŕ¤&#x;TXH, un voyage en musique Ă travers un SD\V GX 3DFLਭTXH DQLPÂŤ SDU *ÂŤJÂŤ ‡ /H VDPHGL HW OH GLPDQFKH GH ¢ Kb Air OcĂŠane, toutes les musiques du 3DFLਭTXH G‍ۑ‏KLHU HW G‍ۑ‏DXMRXUG‍ۑ‏KXL DYHF ་HQWLQ ‡ /H GLPDQFKH ¢ K Sl’OwCEANE, OHVbSOXV EHDX[ VORZV VÂŤOHFWLRQQÂŤV SDU 6DਭU

Une ĂŠmission tĂŠlĂŠvisĂŠe KHEGRPDGDLUH FRQVDFUÂŤH Ă l’art et Ă la culture en 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLHb" Endemix se devait d’en ĂŞtre. Tous les mercredis, ¢b KHXUHV YRWUH PDJD]LQH YRXV GRQQH GRQF UHQGH] YRXV GDQV un programme de Julie Baron, le visage d’Endemix TV bPLQXWHV VXU 1RXYHOOH &DOÂŤGRQLHb ère. Produit par Imag’in productions et rĂŠalisĂŠ par Benjamin Trotignon, Endemix TV SURSRVHUD GHV UHSRUWDJHV GHV LQWHUYLHZV d’artistes, l’agenda de la semaine et bien d’autres surprises. ProgrammĂŠe HQ SULPH WLPH O‍ۑ‏PLVVLRQ SUÂŤVHQWÂŤH SDU -XOLH %DURQ VRXKDLWH YDORULVHU O‍ۑ‏DFWXDOLWÂŤ FXOWXUHOOH GX SD\V VD ULFKHVVH HW VD GLYHUVLWÂŤ

Art-vision

&KDTXH ÂŤPLVVLRQ VHUD HQUHJLVWUÂŤH GDQV XQ HQGURLW GLਏUHQW WK¤WUH ELEOLRWKÂŞTXH VDOOH GH VSHFWDFOH PXVÂŤH HWF XQH PDQLÂŞUH GH dĂŠmocratiser ces lieux de culture que l’on aimerait voir toujours plus frĂŠquentĂŠs. Il est prĂŠvu de tourner cinq ĂŠmissions en province Nord et trois en province des ĂŽles. Les quartiers de NoumĂŠa seront ĂŠgalement LQYHVWLV ŕĽŒ¤WUH GDQVH DUWV YLVXHOV FLQÂŤPD OLिUDWXUH HW PXVLTXH toutes les disciplines artistiques seront abordĂŠes en fonction de l’actualitĂŠ, tandis qu’une large place sera rĂŠservĂŠe aux jeunes talents. (Q O‍ۑ‏DUW HVW VXU OHV RQGHV DORUV UHVWH] EUDQFKÂŤV

Enregistrement live d’Aurore Lecren pour MUSIKMIX.

MUZIKMIX Open Tuning Productions, en coproduction avec Canal+ CalÊdonie et le centre culturel Tjibaou, prÊsente 08=,.0,;, une Êmission dÊdiÊe à la musique live et locale. $X SURJUDPPH TXDWUH DUWLVWHV LQYLWV QHXI FKDQVRQV GRQW XQ GXR MRXHV VXU VFªQH GHV LQWHUYLHZV PHQHV SDU -DQLFH HW GHV VTXHQFHV HQ EDFNVWDJH 7URLV VKRZV VHURQW SURSRVV HQ /D SUHPLªUH GLਏXVLRQ HVW SUYXH HQ PDL sur le canal ÊvÊnementiel de Canal+ CalÊdonie.

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RRB 5HWURXYH] YRWUH JULOOH GH SURJUDPPHV KDELWXHOOH WRXV OHV PDWLQV 3DU LFL les sorties K HW Il ĂŠtait une fois bKb Music News, le samedi Ă bKŰž HW GHV QRXYHDXWÂŤV FRXUDQW mars 2013.

Le 20 mars prochain, le Poemart, Imag’in productions et Nouvelle-CalĂŠdonie 1ère vous proposent de retrouver le magazine Endemix dans son format tĂŠlĂŠvisĂŠ. Rendez-vous Ă 20 heures sur NC 1ère, soyez fidèles au poste. kb1& ÂŞUH SKRWRJU ( 5LJKHेL

NOUVELLE-CALÉDONIE 1ĂˆRE RADIO ‡ /H PDUGL GH K ¢ K C’est toute une histoire VXU O‍ۑ‏KLVWRLUH calĂŠdonienne et ocĂŠanienne, avec Bernard de la Vega. ‡ /H PHUFUHGL GH K ¢ K Entre les lignes en partenariat avec le PDJD]LQH Endemix. Ă€ la dĂŠcouverte des crĂŠations artistiques locales avec Liliane Tauru et ses invitĂŠs. ‡ /H VDPHGL GH K ¢ K /HV FRQࣉ‍ ڼ‏GX CCT, une sĂŠlection des confĂŠrences donnĂŠes au centre culturel Tjibaou. ‡ 7RXV OHV MRXUV GH K ¢ K 08 =,.b ère avec Pascal Riso.

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LA RENTRÉE DES MÉDIAS : QUELQUES NOUVEAUTÉS EN 2013...


MARS

14/03 JEUDI DU CENTRE VILLE mb&XOWXUH HW SDWULPRLQHb}

1/03 au 30/03 FESTIVAL  CTHULHU COMES TO NOUMÉA bà la Maison du Livre, autour de l’œuvre

5HWURXYH] WRXWH O‍ۑ‏RਏUH FXOWXUHOOH HQ province Sud (saison 2013, cours et DWHOLHUVŰž SODFH GH OD 0DUQH GH K ¢ K

GH + 3 b/RYHFUDटb H[SRVLWLRQ d’illustrations fantastiques, rencontres et ateliers d’illustrations, jeux de rĂ´les et de plateaux, concours d’Êcriture. ,QYLWÂŤ G‍ۑ‏KRQQHXUb )UDQŠRLV /DXQHW DOLDV Goomi avec l’association SCI-FI Club. Vernissage et rencontre avec Goomi, OH ¢ K (QWUÂŤH OLEUH HW JUDWXLWH

19/03 Semaine de la )UDQFRSKRQLH Ă la ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP

Du 2/03 au 12/05 Exposition - rĂŠtrospective au centre culturel Tjibaou LE TROTTOIR MAGIQUE DES PEINTRES DE PORT-MORESBY 7 et ¢ K 9 et 10/03 Ă K 13, 14 et 15 ¢ bK 16 et 17 ¢ K &DIÂŤ WK¤WUH au centre d’Art KARIM DUVAL, mbKXPRULVWH LQJÂŤQLHXU DVFHQGDQW PXVLFLHQ b}

21 et 22 ¢ K, 23 et 24 ¢ K ŕĽŒ¤WUH DX WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH RETOUR DE FLAMME d’Olivia 'XFKHVQH HW OD &LH FULV SRXU KDELWHU ([LOV 23/03 Concert Ă la tribu de 1HFKDRW .RQÂŤ

MATA NEMI BAT mb/H FKDQW GHV IHPPHVb} HQ ODQJXH KDHNH Premier plateau musical de l’annÊe organisÊ par le centre culturel GH .RQ

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WOMAD.NC Avec Souad Massi, $QWLEDODV -LPP\ &OLਏ 6WDQ DQG WKH (DUWK )RUFH %HWKHOD 1D\URX] %RDJDQ Paul Wamo, Edou, <NVRQ *XODDQŰž

k $'&. &&7 PDTXHेH 3XVK 3XOO

13, 14 et 15/03 Festival au centre culturel Tjibaou

24/03 Ă Lifou et , 29 et 30/03 au centre culturel Tjibaou Danse VERY WETRÂ ! 8QH FUÂŤDWLRQ GH 5ÂŤJLQH &KRSLQRW et Umuissi Hnamano, avec la Cie Le Wetr.

ÂŽJoao Garcia

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A

Du 30/03 au 12/04 /H &KDSLWÂś HVW ¢ ŕĽŒLR ŕĽŒ¤WUH avec la Cie LES ARGONAUTES DU PACIFIQUE (04/04), DIDIER SUPER (France) en concert (06/04), LE CABARET DES FOUS Ă€ LIER (12/04)‌

AVRIL 3/04 Concours de slam 6RLUH GH ODQFHPHQW ¢ OD ELEOLRWKªTXH %HUQKHLP

3, 4 et 5 ¢ K ŕĽŒ¤WUH DX WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH L’ÉCHANGE de Paul Claudel, par la Cie Les Larrons.


p. 55 5 et 6/04 Concert Ă l’Arène du Sud 3DÂąWD

ZUCCHERO 'X au 21/04 Festival au centre d’Art CIRC’O FOLIE avec 2 spectacles

GH OD &LH 1H] ¢ 1H] Le Magic Brocoli Show et DĂŠclownage immĂŠdiat, des animations, des ateliers, GHVbSURMHFWLRQVŰž

Du 6 au 20/04 Ateliers d’illustration itinÊrants

OrganisĂŠs par la Maison du Livre, en partenariat avec plusieurs structures culturelles noumĂŠennes. ŕĽŒÂŞPHb OH FURTXLV GDQV OD YLOOH 5HQVHLJQHPHQWV WÂŤO

12 et 13/04 Festival au centre culturel Tjibaou MAZIK FESTIVAL

Avec notamment, en concert unique le vendredi 12 avril, le groupe de reggae amĂŠricain 62-$ HW HQ SUHPLÂŞUH SDUWLH 6RXO 6LQGLNDWH 'XE 7URRSHU , , et Beeman Wilson.

ATOMIC CIRCUS de l’École de Cirque de NouvelleCalÊdonie.

Du 20/04 au 27/04 FĂŠTE DES BIBLIOTHĂˆQUES Ă OD ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP ¢ OD 0ÂŤGLDWKÂŞTXH 2XHVW .RQÂŤ HW ¢ OD 0ÂŤGLDWKÂŞTXH du Nord (PoindimiĂŠ). Du 24/04 au 5/05 /H &KDSLWÂś est Ă l’Île des Pins Spectacle acrobatique avec Knee Deep (27/04), danse avec la Cie TraversĂŠe et la &LH 7URF HQ -DPEHV HW 4/05)‌ 26/04 ¢ K HW /04 Ă K Festival au centre culturel du Mont-Dore 15E ÉDITION DU FESTIVAL INTERNATIONAL DES TRĂˆS COURTS 26/04, 3, 4 et 5/05 Spectacle acrobatique au centre culturel Tjibaou La Cie du CamĂŠlĂŠon prĂŠsente Knee Deep de la Cie Casus. 27/04 ¢ K ŕĽŒ¤WUH DX WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH ATAĂ? ET MOI ! de Claudine -DFTXHV SDU OD &LH $OÂŤWKÂŤÂąD

Agenda

27/04 JOURNÉE DE L’IGNAME au centre culturel Tjibaou. 27 et /04 FĂŞte de la Ville de DumbĂŠa au parc Fayard. Du 30/04 au 20/10 Exposition au centre culturel Tjibaou &DUWH EODQFKH ¢ Nicolas MolĂŠ HQ FDVH .DQDNÂŤ

MAI 3 et 4/05 ŕĽŒ¤WUH burlesque au centre culturel du MontDore LE MAGIC BROCOLI SHOWbde la FRPSDJQLH 1H] ¢ 1H]

4, 7 et /05 Concert FLAMENGO, MORGAN HERITAGE, CAPLETON ET JULIAN MARLEY Le 4 au stade municipal de 3RQULKRXHQ OH ¢ 2XYD OH HW DX .XHQGX %HDFK

4 et 5 ¢ K 10/05 Ă bK 11 et 12 ¢ K ŕĽŒ¤WUH DX WK¤WUH GH O‍ۑ‏Île. LA PELLE DU LARGE

GH 3KLOLSSH *HQW\ VXLYL GH 8QH 2G\VVH, une pièce mise HQ VFªQH SDU ,ULQD %URRN

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

6 ¢ K Concert au centre culturel du Mont-Dore SKY VOLA

19 ¢ K 20 et 21/04 ¢ K Cirque au centre culturel du Mont-Dore

k 3DVFDO )UDQŠRLV

5 ¢ K Concert au centre culturel du Mont-Dore Ă€ GENOUX SUR LES COUDES


p. 56 Agenda

Du 07/05 au /02 2014 Exposition au centre culturel Tjibaou JE SUIS NOIRÂ !

Du 23/05 au /06 Exposition Ă la ELEOLRWKÂŞTXH %HUQKHLP

Du 13/05 au 31/07 Exposition au centre culturel Tjibaou ANDRÉ WASSAUMIÉ PASSA

SDU O‍ۑ‏DVVRFLDWLRQ &DOGRSKRWR

26 et 29 ¢ K ŕĽŒ¤WUH jeune public au WK¤WUH GH O‍Â?ۑ‏OH LA CHĂˆVRE DE MONSIEUR SEGUIN G‍ۑ‏DSUÂŞV $OSKRQVH 'DXGHW SDU

VU(ES) DU BUS

OD &LH .L&H.DIHVVD ‚ SDUWLU GH DQV

LES RENDEZ-VOUS DE LA MAISON DE LA NOUVELLECALÉDONIE Ă€ PARIS ¢ K

Hommage au sculpteur AndrĂŠ WassaumiĂŠ Passa (1962-2011).

17 ¢ K HW /05 Ă bK ŕĽŒ¤WUH au centre culturel du Mont-Dore L’AVAREbGH 0ROLÂŞUH SDU OD &LH

En marge du Salon du livre de Paris, rencontre avec les auteurs calĂŠdoniens et prĂŠsentation du PDJD]LQH Endemix.

Š CalÊdophoto

¢ K

Art’ScÊnic.

Du 17 au 19/05 FESTIVAL CINÉMA EN MARGE au centre d’Art. 17/05 -RXUQÂŤH FXOWXUHOOH au centre culturel Tjibaou. Du 22/05 au 2/06 /H &KDSLWÂś est Ă OuĂŠgoa &DUWH EODQFKH ¢ PACIFIQUE ET COMPAGNIE‌

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

Bande ČŤHVĘŁĘ–ȸĚ•É?

24 ¢ K Concert au centre culturel du MontDore I&I 25/05 Rencontre autour du tressage au centre culturel Tjibaou.

Par JULIE FERRAND

PrĂŠsentation du nouvel Atlas de la Nouvelle-CalĂŠdonie.

¢ K Premier volet d’un cycle de confĂŠrences consacrĂŠ au 25ebDQQLYHUVDLUH GHV $FFRUGV GH Matignon.


suivre

Une grande annĂŠe pour KYDAM

LE NOTOU prend son envol

Š Olivier Oswald

La maison d’Êdition jeunesse Plume de 1RWRX DXUD XQH DFWXDOLWÂŤ FKDUJÂŤH FHिH annĂŠe. Deux nouveaux romans de la FROOHFWLRQ mb.DPHQ 7URWURb} ÂŤFULWV SDU 6RQLD :DHKOD +RWHUH HW LOOXVWUÂŤV par Laurence Lagabrielle, sont en route. /HVbMHXQHV OHFWHXUV SRXUURQW UHWURXYHU OH frère et la sĹ“ur des ĂŽles dans Kamen a mal aux oreilles et La Feinte de Trotro. En cours ÂŤJDOHPHQW XQ FRQWH VLJQÂŤ <DQQLFN 3ULJHQW et illustrĂŠ par Dominique Berton. Des sorties Ă surveiller. - A. N.

L’artiste rap l’a annoncĂŠ lui-mĂŞme dans un H[FHOOHQW WHDVHU VLJQÂŤ 9LQFHQW /ÂŤSLQHb mb2Q D ERVVÂŤ GXU SRXU PHेUH ¢ SODW XQ MROL album, le premier vrai album de ma vie. F‍ڼ‏HVW XQH JUDQGH DQQÂŤH }. Depuis la sortie remarquĂŠe de son maxi, Ykar, HQb OH UHWRXU GX UDS FRQVFLHQW GH .\GDP HVW DिHQGX GDQV OHV EDFV &HिH DQQÂŤH LO SUÂŤYRLW aussi de nombreuses scènes et des apparitions GDQV OHV PÂŤGLDV HQਭQ mb>LO@ YD HVVD\HU }. Endemix HVW VXU OH FRXSb 6XU <RX7XEHb 7HD]HU .\GDP MDQYLHU - A. N. Š Éric Dell’Erba

GAUTAMA, l’Êveil des sons 'HSXLV &ORÂŤ 6RULDQR JXLWDUH HW YRL[ &ROLQ 6RULDQR EDिHULH Alexandre Verdier (guitare) et Bruno Fontebasso (basse) du groupe Gautama, font entendre leur mĂŠtal un peu partout Ă NoumĂŠa. En 2013, ils comptent sortir leur premier album produit par Big Sound Production. All is Silence comprendra dix titres aux inspirations diverses, puisĂŠes dans les univers PXVLFDX[ GH FKDFXQ GHV PXVLFLHQV Ce mĂŠlange, ils l’appellent du mbWUDVK GHDWK PÂŤWDO ÂŤYROXWLI HW SURJUHVVLIb}. - L. Q.

Š Dell’Erba

Un deuxième album pour YBAL K H AN

Balades avec CHE.P 'HUULÂŞUH FH QRP G‍ۑ‏DUWLVWH VH FDFKH &KHUU\O 3HWHUV L’auteure-compositrice-interprète qui a sorti son premier album, Libellule, en 2004, s’est ensuite EHDXFRXS SURGXLWH DYHF OH JURXSH %OXH -DQH WRXW HQ continuant Ă jouer ses propres compositions. LaurĂŠate de l’aide Ă la crĂŠation musicale de la province Sud, l’artiste revient avec un album solo courant 2013. $X SURJUDPPH GHV EDOODGHV IRON DX[ WH[WHV LQWLPLVWHV DYHF GH SUÂŤIÂŤUHQFH XQH RUFKHVWUDWLRQ DFRXVWLTXHb WHO HVW O‍ۑ‏XQLYHUV GH &KH S - A. N.

Š Éric Dell’Erba

<EDO .KDQ O‍ۑ‏2ULJLQDO .DQDN 0DQ SUÂŤSDUH son retour. Son premier album, 3HWLW .DQDN, VRUWL ਭQ DYDLW VX FRQYDLQFUH Le deuxième devrait ĂŞtre celui de la PDWXULWÂŤb mb0RQ ÂŤFULWXUH HW PRQ ठRZ RQW ĂŠvoluĂŠ. Certains thèmes abordĂŠs seront SOXV IRUWV HW SOXV SHUVRQQHOV } EntourĂŠ GHV ਭGÂŞOHV +ROVK HW '-6( <EDO .KDQ YD ĂŠgalement enregistrer certains titres avec VHV PXVLFLHQV OHV .DQDN\ :DUULRUV %ODFN 1HLO ¢ OD EDVVH -RKDQ ¢ OD EDिHULH HW Axel Ă la guitare. - A. N.

Vers l’imaginaire avec ROLAND ROSSERO

Lorsque Roland Rossero se promène dans un cimetière, en l’occurrence celui de Symonds 6WUHHW ¢ $XFNODQG FHOD OXL LQVSLUH O‍ۑ‏KLVWRLUH d’AllĂŠe simple, son troisième roman, dont l’action se situe en Nouvelle-ZĂŠlande. Flirtant Ă nouveau avec le fantastique, O‍ۑ‏DXWHXU D ÂŤJDOHPHQW VRXKDLWÂŤ mbÂŤFULUH XQH KLVWRLUH URPDQWLTXHb} qui replonge VRQ KÂŤURV &KULVWRSKH XQ VHSWXDJÂŤQDLUH calĂŠdonien, sur les traces de l’amour de sa vie, disparu trop tĂ´t. Pour emprunter FHिH DOOÂŤH GH l’imaginaire avec lui, UHQGH] YRXV en librairie. - A. N.

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Ă€


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A nnuaire

CENTRES CULTURELS

CONTACT

TÉL.

LIEU

EMAIL

SITE INTERNET

Centre culturel de DumbĂŠa

Alice Pierre

41 23 07

DumbĂŠa

alice.pierre@mairie-dumbea.nc

Centre culturel provincial de KonĂŠ

(ODJHU 1HUKRQ

47 11 06

.RQÂŤ

asso.pbvt.cac@canl.nc

ZZZ SRPHPLH FRP

Centre culturel du Mont-Dore

*UÂŤJRU\ /RX]LHU

41 90 90

Mont-Dore

JUHJRU\ ORX]LHU#YLOOH PRQWGRUH QF

ZZZ PRQW GRUH QF

Centre culturel provincial de Hienghène Goa ma Bwarhat

Edou Wamai

+LHQJKÂŞQH

FXOWXUHKLHQJKHQH#POV QF

Centre culturel Tjibaou

Nadège Lagneau

41 45 45

NoumĂŠa

Q ODJQHDX#DGFN QF

Centre culturel provincial Yeiwne Yeiwene

NoĂŤl Guaenere

45 01 37

MarĂŠ

Centre socioculturel de La Foa

-HDQ 3LHUUH /DID\

44 33 01

La Foa

jplafay@canl.nc

Dock socioculturel de PaĂŻta

Audray Dang

35 44 04

3DÂąWD

audrey.dang@ville-paita.nc

FOL (FĂŠdĂŠration des Oeuvres LaĂŻques)

Pascal Hebert

27 21 40

NoumĂŠa

folnc@canl.nc

AcadĂŠmie des langues kanak

:HQLNR ,KDJH

NoumĂŠa

DON#DON QF

Antenne du conservatoire de musique et de danse de Koumac

$OIUHG +DÂąQR

42 33 04

.RXPDF

DQWHQQH NRXPDF#DIPL QF

Centre musical Mêrê â gâârâ

5ÂŤQDOGR 1ÂŤUKRQ

42 42 21

+RXDÂąORX

UHQDOGR QHUKRQ#PHUHDJDDUD QF

Conservatoire Annexe de KonĂŠ

HervĂŠ Lecren

47 30 33

.RQÂŤ

K OHFUHQ#DIPL QF

ZZZ DGFN QF

LIEUX DE DIFFUSION ET DE FORMATON

Conservatoire Hnine Ulane Antenne de Lifou

Marie Hnanganyan

45 45 75

Lifou

$QWHQQH ZH#DIPL QF

Conservatoire de musique de la Nouvelle-CalĂŠdonie

%UXQR =DQFKHिD

24 63 15 24 02 06

NoumĂŠa

contact@cmd.nc

ZZZ FRQVHUYDWRLUHPXVLTXH QF

Le ChapitĂ´

$QQH 6RSKLH &RQDQ

27 56 36

NoumĂŠa

OHFKDSLWR#JPDLO FRP

OHFKDSLWR XQEORJ IU

Le Rex

Manuel Touraille

NoumĂŠa

org.adamic@gmail.com

Le Mouv’

&KULVWRSKH 9HQWRXPH

NoumĂŠa

contact@lemouv.nc

Maison du Livre de la Nouvelle-CalĂŠdonie

-HDQ %ULFH 3HLUDQR

NoumĂŠa

accueil@maisondulivre.nc

ZZZ PDLVRQGXOLYUH QF

MusĂŠe territorial de Nouvelle-CalĂŠdonie

Solange Neaoutyine

27 23 42

NoumĂŠa

smp@gouv.nc

ZZZPXVHHQRXYHOOHFDOHGRQLH QF ZZZ WKHDWUHGHOLOH QF

ThÊâtre de l’Île

Marie-Eve Delate

25 50 56

NoumĂŠa

com.tdi@mls.nc

ThÊâtre de Poche (centre d’Art)

Lydie Gardet

25 07 50

NoumĂŠa

lydie.gardet@ville-noumea.nc

L’Art CafÊ

Olivier Petit

NoumĂŠa

artcafe@mls.nc

La Bodega Del Mar

-HDQ /XF 'HURLQ

26 11 53

NoumĂŠa

ZZZ ERGHJD QF

ZZZ OHPRXY QF

BARS (NOUMÉA) Le Bohème

NoumĂŠa

Le Bout du Monde

Eric Napierai

NoumĂŠa

La Fiesta

Eddy

26 21 33

NoumĂŠa

Le Flex Club

Elisa Pulpito

27 79 30

NoumĂŠa

L’ImprÊvu

ODਭHVWD QF#ODJRRQ QF

24 11 45

NoumĂŠa

Le MalĂŠcon CafĂŠ

Antony

NoumĂŠa

Le MV Lounge

Bernard Biancucci

27 46 46

NoumĂŠa

denise@mvlounge.nc restauration.atr@ncdl.nc

ZZZ PYORXQJH FRP

Le Royal Tera (Le Deck)

Wilfried Lefoll

23 01 40

NoumĂŠa

Le Toukouleur

=DNLD

NoumĂŠa

Les 3 Brasseurs

+RJDQ 3DWULFN

24 15 16

NoumĂŠa

3brasseurs@canl.nc

Andemic Art Gallery

Eric Morarin

NoumĂŠa

andemicartgallery@gmail.com

Arte Bello

3DWULFN 9DXGHOOH

25 31 00

NoumĂŠa

artebello@mls.nc

Artifact/DZ Galerie

'LGLHU =DQHिH

NoumĂŠa

tribalpassion@gmail.com

Bibliothèque Bernheim

&KULVWRSKH $XJLDV

24 20 90

NoumĂŠa

F DXJLDV#EHUQKHLP QF

ZZZ EHUQKHLP QF

Galerie Onze et demi

)UDQFN &KDQ 6DQ

NoumĂŠa

RQ]H #KRWPDLO FRP

ZZZ RQ]HHWGHPL FRP

Le Chevalet d’art

Eric Valet

24 92 42

NoumĂŠa

FKHYDOHW#ODJRRQ QF

ZZZ OHFKHYDOHWGDUW QF

Lec Lec Tic

+ÂŤOÂŞQH -DQHW

NoumĂŠa

leclectic@lagoon.nc

MÊdiathèque du Nord

1LFROH *URFKDLQ Marguerite Waly

42 67 00

PoindimiĂŠ

info@mednord.nc Q JURFKDLQ#EHUQKHLP QF P ZDO\#PGQRUG QF

ZZZ PHGQRUG QF

Tieti Tera Beach resort

6WÂŤSKDQH %UXQ

43 64 00

PoindimiĂŠ

info.tieti@tera.nc

ZZZ WHUD QF

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

LIEUX D’EXPOSITION

art-tribal-online.com


L’OPT

Le Congrès

La Maison du livre

Le Centre d’Art

La bibliothèque Bernheim

La SACENC

La province Sud

Mangrove

La province des Iles

Le centre culturel Tjibaou

www.opt.nc

www.maisondulivre.nc

www.congres.nc

www.ville-noumea.nc/pratique/ culture_centre_art.asp

www.sacenc.nc

www.bernheim.nc

www.province-sud.nc

www.province-iles.nc

www.mangrove.nc

www.adck.nc

Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie www.gouv.nc

p. 59

Partenaires


THE WORLD ’S FESTIVAL

FF CLI Y M JIM D MASSI

UA ANTIBA&LAS SO STAN

THE

FORCE EARTH

FREE WOMEN CH AUD

EDOU

BETHELA

GULAAN PAUL WAMO YKSON BOAGAN

Concerts 2013 AU CENTRE CULTUREL TJIBAOU A

PARTIR DE

19H

NAYROUZ

ENDEMIX n° 02 mars - avril - mai 2013

New CALEDONIA



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