Backlight Magazine - issue 07

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Backlight P H O T O G R A P H Y. D I F F E R E N T LY.

thème

Ensemble Phototalks brigitte mazĂŠas christiane michaud Sophie van hullebush Emmanuele Franco Tunisie libres. ensemble.

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automne | fall 2013




WE publish your most inspiring photos Brigitte Mazéas [mazéas] http://www.flickr.com/photos/49261294@N07/


Backlight Magazine est un magazine photo dans lequel nous publions vos plus belles photos, choisies par la communautĂŠ. Backlight Magazine is a participative photography magazine where we published your most inspiring photos, chosen by the community.


Backlight P H O T O G R A P H Y. D I F F E R E N T LY.

Direction de la Publication, Direction Artistique KARINE SABATIER Editor-in-Chief, Creative Director Marketing, Partenariats, Sponsors ANDREA VAUGAN Marketing, Partners, Sponsors Directeur de la Production BENOÎT DINOCOURT Production Director Fondateurs et Editeurs KARINE SABATIER Founders & Executive Editors ANDREA VAUGAN BENOÎT DINOCOURT Ont contribué à ce numéro... MARIE-LAURE LOUIS HASSEN MÉDINI SÉVERINE BOURLET Phototalks MARIE-LAURE LOUIS

twitter.com/backlightmag facebook.com/backlightmag.fanpage contact@backlightmag.com Backlight Magazine 3, Martigné, 35890 Laillé - France ISSN 2258-4579

www.backlightmag.com Les images publiées dans Backlight Magazine sont l’entière propriété des photographes ayant contribué à ce numéro et sont soumises aux lois du droit d’auteur. Aucune image ne pourra être reproduite sans l’autorisation expresse écrite de son propriétaire. Copyright © Backlight Magazine, Tous droits réservés Cette publication ne pourra être reproduite en tout ou partie sans l’autorisation expresse de l’éditeur. Images published in Backlight Magazine are the sole property of the contributing photographers and are copyrighted material. No image may be reproduced without the express written permission of its owner. Copyright © Backlight Magazine, all rights reserved No part of this publication may be reproduced in any form without the prior written consent of the publisher.

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Edito

Ensemble et c’est tout Karine Sabatier

Evidemment, chez Backlight, nous avions ce thème en tête depuis un moment, puisque ce magazine, nous le construisons ensemble. Vous, contributeurs que nous avons appris à débusquer derrière leur viseur (ne soyez pas timides !) et nous, passionnés comme vous de photo (argentique, numérique, mobile, peu importe !) et un peu dingues pour continuer à publier un magazine en ces temps de presse sinistrée. Voilà 8 numéros que nous racontons, ensemble, nos histoires au reste du monde. Des histoires anonymes et authentiques, inspirées de nos quotidiens et de nos rencontres fortuites. Dans ce 8ème numéro, vous avez illustré toutes les facettes de ce mot que l’on dit si souvent sans toujours mesurer son impact. En travaillant sur cette maquette, nous avons découvert (scoop!) que «ensemble», ça commence à deux :) mais cela semble aussi se finir à deux (douce vision). Pour ce numéro, nous sommes ravis et honorés de publier les travaux de Hamideddine Bouali, photographe tunisien et fondateur du club de photo de Tunis. Hamideddine nous livre en images une illustration de ce que son peuple a réussi à faire, ensemble. Merci à Hassen Médini pour son travail journalistique sur le sujet. Nous adressons également un grand merci à la communauté Tribegram, qui s’est prêtée au jeu du thème sur son propre terrain : la photographie mobile. Vous découvrirez ici 15 auteurs mobiles de talent que nous vous recommandons de garder à l’oeil. Et un grand bravo à Séverine Bourlet pour son travail d’animation... un sacerdoce ! Nous adressons un dernier remerciement à Marie-Laure Louis (vous pourrez découvrir quelques-unes de ses photos sur «Quartier d’été») qui nous a aidés à assembler ce numéro en réalisant les phototalks qui vous permettent de découvrir le travail des contributeurs Backlight. Backlight est lui aussi un objet qui illustre ce que l’on arrive à faire ensemble.

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12 Tunisie : Libres. Ensemble Retour en images sur la révolution tunisienne avec Hamiddedine Bouali, fondateur du Club de photo de Tunis.

82. quartiers d’été

82 Quartier d’été Dans les coulisses du festival rennais au travers de l’objectif de Marie-Laure Louis

86 sur Tribegram... 15 auteurs mobiles de la communauté Tribegram nous livrent leur vision de notre thème “Ensemble”...

40. ENSEMBLE 38. “La rue est devenue un espace libre” En Tunisie, on ne sait pas si c’est le peuple qui a libéré la photo ou la photo qui a libéré le peuple mais la rue est devenue, depuis peu, un espace (enfin) libre.


Sommaire Phototalks 31 Brigitte Mazéas 62 Sophie Van Hullebusch 77 Christiane Michaud 79 Emmanuele Franco

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95 Money! C’est le thème du prochain numéro de Backlight ! Encore quelques jours pour contribuer puis voter pour les photos à publier !



Le Salon de la Photo vu par Thibault Stipal

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Libres. Ensemble.

Dialogue au-delà des barbelés, Tunis, La Kasbah, 24 janvier 2011. © Hamideddine Bouali.

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par Hassen Médini


« J’ai la chance d’être le plus jeune de l’ancienne génération de photographes et le plus vieux de la nouvelle » estime Hamiddedine Bouali, fondateur du Club de photo de Tunis. Observateur privilégié des récentes mutations, l’homme pointe son objectif sur la société tunisienne depuis plus de trois décennies. Photographe, critique, directeur artistique et commissaire de plusieurs expositions, il crée en janvier 2010 le Club qu’il définit comme « un groupement de jeunes passionnés de photographie ». Ce n’est qu’à partir de septembre 2012 que le groupement devient association. D’abord pour se doter d’une base légale, mais aussi « pour se protéger des intimidations des agents de la sécurité » précise Raja Abdelaziz, première présidente de l’association. C’est la naissance officielle de l’Association du Club de Photo de Tunis (ACPT). Hamideddine Bouali est un puriste et reste profondément attaché à la formation des photographes, « au Japon il faut avoir une licence de physique et chimie pour intégrer une école de photographie » confiait celui qui est lui-même enseignant, devant un parterre de lycéens. Sous son impulsion, le club se donne d’abord pour mission de former cette génération émergente de photographe, tout en l’imprégnant d’une culture photographique. « Nous alternons vraiment cours théoriques, sorties évasion, critiques et workshops » précise Raja Abdelaziz, « nous avons également un système de parrainage permettant aux plus expérimentés d’aider les débutants lors des sorties prise de vue et des ateliers ». Analyse et critique d’œuvres, droit de l’image, retouche photo ou visionnage de documentaires, l’association envisage la formation comme un processus global. Le succès du club est rapide, la demande est bien là. Plusieurs raisons expliquent cet engouement pour la photographie. Dans un pays où la prise de vue photographique était étroitement surveillée par les autorités, le changement de paradigme induit par la révolution a inévitablement ouvert de nouvelles perspectives aux photographes. « Longtemps la rue a été gardée, cadenassée et sans autorisation dûment autorisée, on risquait interpellation puis interrogatoire pendant de longues heures au commissariat » assure Hamideddine Bouali. Autre facteur, « les évènements de la révolution ont poussé tout le monde à tenter de saisir les agressions et manifestations pour en témoigner sur les réseaux sociaux, même avec les moyens du bord » constate Raja Abdelaziz. Cette prise de conscience de l’importance de l’acte photographique a donc poussé bon nombre de Tunisiens à approfondir la pratique. Enfin, « La démocratisation du numérique est également un facteur d’essor de la photographie en Tunisie » ajoute Raja Abdelaziz « nous avions un retard certain à combler par rapport au reste du monde ». Une analyse que partage Hamideddine Bouali qui précise « C’est l’arrivée du numérique qui a dégagé le photographe de tout le travail fastidieux et coûteux du laboratoire et rendu le photographe totalement autonome ». Aujourd’hui, l’ACPT regroupe des centaines de membres qui se réunissent en toute liberté chaque samedi pour des séances pratiques et théoriques, « Bien qu’aujourd’hui, le combat pour les libertés demeure », prévient Hamideddine Bouali.

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Alors que la révolution du jasmin a bouleversé en profondeur la société tunisienne, un corollaire inattendu à cette mutation est la popularité grandissante de la pratique photographique. Créée dans le sillage de la démocratie naissante, l’Association du Club de Photo de Tunis se donne pour mission de canaliser et transcender cet engouement


Marche de la fête de la femme. Le Bardo, 13 août 2013. © Hamideddine Bouali


Destruction des anciens symboles. Avenue Habib Bourguiba. Tunis, 20 janvier 2011. Š Hamideddine Bouali


Chaîne humaine de 5 km de l’ANC au siège du gouvernement à la Kasba, 31 août 2013. © Hamideddine Bouali


Che tunisien. Chaîne humaine de de l’ANC au siège du gouvernement à la Kasbah, 31 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Chaîne humaine du siège de l’ANC au siège du gouvernement à la Kasbah 31 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Comme en 68. Avenue Habib Bourguiba. Tunis, 14 janvier 2011. Š Hamideddine Bouali


Cavalier de l’Apocalypse. Tunis, 18 janvier 2011. © Hamideddine Bouali


Sit-in au Bardo. Le Bardo en face de l’ANC, 29 juillet 2013. © Hamideddine Bouali

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La bicyclette de CHE. Sit-in du Bardo. En face de l’ANC, 2 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Défilé en tous genres, Tunis, La Kasbah, 24 janvier 2011. © Hamideddine Bouali

Prends-en soin mon petit. Avenue Habib Bourguiba. 20 mars 2012. © Hamideddine Bouali


La Tunisie dans son linceul. Enterrement de Mohamed Brahmi, cimetière Jellaz, 27 juillet 2013. Š Hamideddine Bouali


Le grand jeu. Le Bardo, 12 janvier 2011. © Hamideddine Bouali

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La femme en rouge. La Kasbah, 25 février 2011. © Hamideddine Bouali


La petite et le soldat. Avenue Habib Bourguiba, Tunis 14 janvier 2011. © Hamideddine Bouali

Tunis se révolte. Tunis Avenue Habib Bourguiba, 14 janvier 2011. © Hamideddine Bouali

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Le valeureux porte drapeau. Tunis, 9 avril 2012. Š Hamideddine Bouali

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Manif des pros gouvernement à la Kasbah, 3 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Martyr de 23 ans. Tunis, 14 janvier 2011. Š Hamideddine Bouali

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Le dernier gon du 7 novembre. Avenue Habib Bourguiba, Tunis, 14 janvier 2011. Š Hamideddine Bouali

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Sauve qui peut, Tunis, 18 janvier 2011. Š Hamideddine Bouali

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VIVA LA REVOLUTION, Tunis-La Kasbah. 25 janvier 2011. © Hamideddine Bouali

Sit-in du Bardo, en face de l’ANC. 24 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Triomphe de Tunisie. Le Bardo, 6 août 2013. © Hamideddine Bouali

Sit-in du Bardo, en face de l’ANC. 4 août 2013. © Hamideddine Bouali

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A l’index. En face du Ministère de l’Intérieur, le jour du meurtre de Mohamed Brahmi. 25 juillet 2013. © Hamideddine Bouali

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Victoire de Tunisie, Tunis. 19 février 2011. © Hamideddine Bouali

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“La rue Est devenue “

un espace Libre Propos recueillis par Hassen Médini

Hamideddine Bouali est le fondateur du club de photo de Tunis. Il a organisé une dizaine d’expositions individuelles et participé à une centaine de groupes en Tunisie comme à l’étranger. Lauréat, en 2008 du Prix National des Arts et des lettres en photographie, ses œuvres ont été acquises par des privés, des musées et par l’État Tunisien. Couvrant l’actualité tunisienne depuis janvier 2011, il expose le fruit de ses reportages aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.

Marche et Sit-in du Bardo. Le Bardo 6 août 2013. © Hamideddine Bouali

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Vous avez fondé le Club de photo de Tunis tout juste un an avant la révolution, est-ce un hasard ou pressentiez-vous déjà quelque chose ? C’est un hasard bien évidemment ! J’ai fondé le Club Photo de Tunis en janvier 2010 et la première séance a eu lieu en présence d’une cinquantaine de passionnés le 16 janvier. Personne, à l’époque, ne voyait venir ce que les tunisiens allaient faire ni ce que la Tunisie allait vivre un an plus tard. Il faut noter que j’ai toujours été sur les deux fronts à la fois, la pratique de la photographie et l’organisation d’évènements photographiques. Juste avant la fondation du Club, j’ai été pendant 5 ans vice-président des Rencontres Internationales de Photographie Ghar el Melh (petit village de pêcheurs à une heure de Tunis) chargé des animations, et avant cela, à deux reprises, Commissaire Général du Mois de la Photo de Tunis. Ma passion pour la photographie est autant derrière le viseur qu’en face de jeunes passionnés, à qui je me fais un plaisir de faire découvrir le monde de l’image.

Certains médias tunisiens évoquent un véritable « raz-de-marée photographique » depuis la révolution. Qu’est-ce qui explique ce phénomène selon vous ? Je pense qu’il y a des effets directs de la révolution et des conséquences dues à des effets antérieurs. Depuis le 14 janvier 2011, la rue est devenue un espace libre où non seulement les photographes ont trouvé un lieu pour pratiquer leur passion, mais il y a aussi des hommes de théâtre, des tagueurs, des danseurs, des orateurs, des activistes qui ont donné libre cours à leur liberté d’expression. Longtemps, la rue a été gardée, cadenassée et sans autorisation dûment signée on risquait l’interpellation puis l’interrogatoire pendant de longues heures au commissariat ! Comme tous les photographes de mon âge, j’en ai souvent fait les frais, mais cela ne m’empêchait pas de reprendre tout de suite. Bien qu’aujourd’hui le combat pour des libertés demeure d’actualité, le fait même qu’il y ait débat est une aubaine qui n’existait pas auparavant. Le raz de marée photographique a commencé dans le monde au début des années 2000 et la Tunisie ne pouvait pas être en reste. L’arrivée du numérique, qui a dégagé le photographe de tout le travail fastidieux et coûteux au laboratoire et l’a rendu totalement autonome avec la possibilité de « développer » ces images sur son ordinateur, et sur le champ de surcroît. Tout ceci a permis une vulgarisation accrue de l’acte photographique. Puis les réseaux sociaux comme Facebook, et dans une moindre mesure Flickr, ont donné à ces passionnés des cimaises gratuites avec un nombre de visiteurs qui dans


certains cas, dépassaient de loin ce qu’une galerie, trop élitiste pour eux et visant avant tout la rentabilité, pouvait contenir pendant toute la durée de l’exposition. À la lumière de tous ces phénomènes, nous pouvons très bien comprendre pourquoi le nombre de Tunisiens détenteurs d’un compte Facebook est passé, en trois ans, au double de la moyenne mondiale.

Vous parlez du rôle des réseaux sociaux en Tunisie, est-ce selon vous, le catalyseur principal du développement de la photographie ? Je crois que c’est le contraire… Aujourd’hui, comme depuis le 14 janvier, la majorité des publications sur Facebook sont accompagnées d’une image, dans la quasi-majorité des cas c’est une photographie ou une vidéo, mais il y a aussi des dessins et des caricatures. Ces photographies et ces vidéos ont souvent été réalisées pour cette utilisation uniquement et ne seront pas vues ailleurs. À partir du 17 décembre 2010, date de l’auto-immolation de Mohamed Bouazizi, et en l’absence de moyens d’information libre, ce sont les détenteurs de comptes Facebook qui ont relayé ce qui se passait loin des regards des médias, qui étaient interdits d’accès. Ce sont les réseaux sociaux qui ont été transformés en un moyen d’information par des journalistes-citoyens de circonstances... Il fallait coûte que coûte montrer la répression. Aujourd’hui, bon nombre de journaux puisent en toute impunité dans les blogs et les comptes Facebook des illustrations sans demander l’autorisation de leurs auteurs ni payer les droits.

Vous avez vous-même déjà était victime de la censure, les choses ontelles changé aujourd’hui ? Avant le 14 janvier, il était rare de faire des photographies dans la rue sans attirer l’attention des policiers, c’est pour cette raison que les sujets comme Sidi Bou Said, La Médina ou les paysages devenaient les plus pratiqués. Les photographes pouvaient facilement se fondre dans la foule et passer inaperçus dans ces lieux touristiques ou alors très loin des regards : les montagnes, le désert ou les bords de mer. Photographier les gens était relativement facile et il était très épisodique d’avoir des problèmes avec eux. Après le 14 janvier, c’est exactement le contraire qui s’est passé. La police n’était plus aussi sévère avec les photographes. Lors des manifestations,

des centaines de passionnés, de professionnels prennent des photos sans être importunés. Lors des quelques évènements où la police a usé de violence exagérée, et ne voulant pas de preuves de ces exactions, elle a tout fait pour confisquer des appareils photo et des cartes mémoire. Cela a été le cas lors des évènements du 9 avril 2012 par exemple. Ce qui a également changé, c’est que les gens commencent à connaître leur droit à l’image, et en abusent, souvent ils arrêtent le photographe, demandent les papiers, et exigent de voir les images.

Vous avez exposé au Sept-off de Nice, avec le Club de Photo de Tunis, avez-vous effectué un travail spécifique avec le club pendant les événements de la révolution ? Fondé en janvier 2010, j’ai rédigé le règlement intérieur du club en stipulant que le coordinateur général (je préfère cette dénomination à « président » qui me paraissait un peu trop solennelle) devrait être un « homme de terrain » et avoir un mandat d’une année non renouvelable. Un responsable qui se donnerait à fond pendant une année ne pouvait pas donner plus l’année suivante. En conséquence de cet article, nous avons organisé des élections au sein du club et un nouveau staff et un nouveau coordinateur général ont été élus le 8 janvier 2011. C’était donc à Amine Landoulsi qu’incombait la décision de faire appel, ou non, aux membres du club pour couvrir les évènements que connaissait la Tunisie. Je me souviens très bien de sa décision, judicieuse et responsable, de ne pas le faire. L’inexpérience des membres dans ce genre de photographie est grande, n’oublions pas que Lucas Dolega, photographe professionnel de l’Agence EPA, a été mortellement blessé le 14 janvier. L’absence d’assurance couvrant aussi bien les personnes que leur matériel ainsi que l’absence de bases légales du club ont été les principales raisons de cette décision. Toutefois à partir de février 2011, plusieurs séances ont été consacrées au reportage de presse et il y a même eu une séance avec un invité de marque : le photographe Patrick Zachman de l’agence Magnum. Mais des dizaines de membres ont couvert, à titre personnel, les évènements politiques, certains sont même allés à l’extrême sud de la Tunisie pour faire des reportages sur les camps de réfugiés.

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Theme


Ensemble

Anne d’Huart [dhuartanne] http://www.flickr.com/photos/12984605@N05/ 41


Antoine Bruneau [Ubrane] http://www.flickr.com/photos/53905450@N06/

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Anne-Marie Bouyssou [Misukage] http://www.flickr.com/photos/14085101@N07/

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Olivier Scher [larusgenei] http://www.flickr.com/photos/72480623@N05/


Carole Chotard [karholle] http://www.flickr.com/photos/26922269@N02/


Michael Elford [mce_30] http://www.flickr.com/photos/31953776@N02/



Laurent Bourlier [laurentbourlier] http://www.flickr.com/photos/63413031@N02/

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Nicolas Van Weegen [nicvw] http://www.flickr.com/photos/30715671@N03/

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Anne d’Huart [dhuartanne] http://www.flickr.com/photos/12984605@N05/

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SĂŠbastien Roignant [aucoindujour] http://www.flickr.com/photos/26177134@N06/

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Brigitte Mazéas [mazéas] http://www.flickr.com/photos/49261294@N07/

PhotoTalk // Brigitte Mazéas Ensemble... Comment retrouve-t-on cette notion dans votre image ? Cette photo a été réalisée dans le quartier du Panier à Marseille où les rues grouillent d’enfants. Ce sont les rires et les cris de ces deux gamins qui ont attiré mon attention. Je me suis retournée et je les ai vu dévaler la pente en courant après leur ballon mais aussi après l’oiseau qui se trouve au premier plan. Arrivés en bas, les deux amis ont passé un long moment à reprendre leur souffle et à s’esclaffer. Leur joie était visible et très communicative. Ce sont des jeux simples et intemporels. Vous semblez expérimenter différents styles photographiques, du paysage à l’architecture. Vos photos sont cependant très marquées par une composition géométrique. Comment décririez-vous votre approche de la photographie ? Je ne suis pas spécialisée dans un style photographique en particulier. J’aime changer : passer du paysage à la photo de rue, de l’architecture au portrait. J’observe beaucoup ce qui se fait dans les différents domaines photographiques ce qui m’amène à une remise en question permanente de mon travail mais cela me permet aussi de le faire évoluer. J’aime mélanger les styles : ainsi, mon expérience de la photographie de paysage m’aide actuellement à faire du portrait. Je suis toujours à la recherche de nouvelles idées. Je teste en permanence, j’ai encore tellement de choses à découvrir . La composition de l’image et le cadrage doivent être soigné mais cela ne suffit pas, il faut aussi que la photo dégage une émotion. Chaque photographe a sa propre sensibilité . Je suis convaincue qu’on photographie ce que l’on est. La photographie est donc aussi un travail sur soi.

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Comment vous êtes-vous mis à la photographie ? Lorsque j’étais au lycée, je rêvais de devenir photographe. J’ai suivi un autre chemin et j’ai mis mon rêve de côté. Mes études m’ont fait découvrir les grands peintres et leurs œuvres. J’étais fascinée par la composition des tableaux; pendant ces années j’ai enregistré de manière inconsciente et mon regard s’est peu à peu formé. L’envie de faire de la photo ne m’a jamais quitté et il y a 6 ans, j’ai acheté mon premier APN. La photographie est aujourd’hui une véritable passion, elle occupe une grande partie de ma vie. Elle me permet de découvrir des lieux extraordinaires et surtout de prendre le temps de les apprécier mais elle est aussi source de rencontres toujours enrichissantes: des gens m’abordent parfois et me livrent des fragments de leurs histoires.


Florence Barreau [flow] http://www.flickr.com/photos/25682855@N08/

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Christiane Michaud [christianeflorence_michaud] http://www.flickr.com/photos/58002590@N00/

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HervĂŠ Boulben [RVBO] http://www.flickr.com/photos/42306620@N03/

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Christiane Michaud [christianeflorence_michaud] http://www.flickr.com/photos/58002590@N00/


Luke Markof [lukemarkof] http://www.flickr.com/photos/60016203@N02/ 57


Sans titre - ClĂŠment Jamet [Gekos] http://www.flickr.com/photos/52830589@N04/6137104125

Gary Wilson [garywilson07] http://www.flickr.com/photos/65181919@N08/

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Antoine Debontride [Fewe] http://www.flickr.com/photos/94127965@N03/

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Laurent Bourlier [laurentbourlier] http://www.flickr.com/photos/63413031@N02/

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Antoine Bruneau [Ubrane] http://www.flickr.com/photos/53905450@N06/

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Sophie Van Hullebusch [sissi] http://www.flickr.com/photos/26450367@N04/

PhotoTalk // Sophie Van Hullebusch Depuis quand faites-vous de la photo ? Qu’estce qui vous donne envie, ou vous inspire dans la photographie ? Enfant déjà je faisais de la photo....d’abord avec un compact... puis un bridge. Ça ne fait qu’à peine 2 ans que je “m’amuse” avec un reflex. Je ne suis qu’une photographe amateure qui cherche surtout à se faire plaisir. Faire de la photo permet souvent de faire passer un peu d’émotion, de mon ressenti dans mes photos que j’accompagne souvent de musique et ou de texte... C’est pour moi une façon de m’exprimer. Et cette photo ? Comment avez-vous construit cette image ? Qu’est-ce que le mot « ensemble » vous évoque ? Cette photo a été prise justement lors d’une de mes premières sorties avec mon reflex et contrairement à mes autres photos, c’est un instantané. Je ne suis pas coutumière de photos “scène de vie”, mais l’attitude de ce vieil homme imitée par son fidèle chien a déclenché l’envie de prendre la photo pour laquelle le titre “Ensemble...c’est regarder dans la même direction” s’est tout de suite imposé. Ensemble, pour moi c’est “l’un avec l’autre” ou “les uns avec les autres” mais pas seulement, cela peut être aussi “en même temps” sans pour cela être physiquement proche... En tout état de cause, le mot ensemble évoque pour moi l’idée d’harmonie. Vous photographiez beaucoup l’architecture et la nature, décrivez-nous votre style photographique... Pas de style photographique bien défini, je fais en fonction de mes envies, des circonstances également. Les photos d’architecture sont le fruit de mes balades que je cherche à partager. Les photos de nature, de fleurs me permettent souvent à laisser la bride à mon imagination.

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CĂŠcile Halbert [cecilesam] http://www.flickr.com/photos/35022826@N07/


Sarah Martinet [Sarah-Martinet] http://www.flickr.com/photos/sarah___/

Sarah Martinet [Sarah-Martinet] http://www.flickr.com/photos/sarah___/

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Florence Barreau [Flow] http://www.flickr.com/photos/25682855@N08/

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Florence Barreau [Flow] http://www.flickr.com/photos/25682855@N08/

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Fanny Jarnet [vwonderland] http://www.flickr.com/photos/78663435@N04/

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HervĂŠ Boulben [RVBO] http://www.flickr.com/photos/rvboulben/

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Florence Barreau [Flow] http://www.flickr.com/photos/25682855@N08/

Emanuele Franco [Emanuele] http://www.flickr.com/photos/22350215@N04/ 70



Antoine Bruneau [Ubrane] http://www.flickr.com/photos/53905450@N06/

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Fanny Jarnet [vwonderland] http://www.flickr.com/photos/78663435@N04/

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CĂŠdric Schulz [sadio] http://www.flickr.com/photos/73666431@N07/ 31@N07/

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Comment ne pas parler d’Afrique quand on évoque le mot « ensemble » ? Là-bas, le terme prend, pour moi, tout son sens. Dans beaucoup de pays de ce continent, la vie est supportable et envisageable uniquement grâce à la solidarité entre individus. C’est parce que l’on est ensemble qu’il y aura certainement à manger au repas du soir, c’est parce que l’on est ensemble en famille, que l’on se sentira vivant, responsable et utile dans ce monde hostile.

Cédric Schulz [sadio] http://www.flickr.com/photos/73666431@N07/ 31@N07/

Ensemble, car frères de sang, ensemble car compagnons de route, ensemble car dans la même galère... J’ai donc choisi ces photos, prises au Togo, pour représenter ce thème, car j’avais envie de montrer cette belle valeur à travers une population pour qui, être ensemble est une évidence, un fondement culturel. D’ailleurs, là-bas, dans les pays francophones, on ne dit pas « au revoir » mais « on est ensemble » !

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Petter Sandell [PetterPhoto ] http://www.flickr.com/photos/11725414@N05

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Christiane Michaud [christianeflorence_michaudv] http://www.flickr.com/photos/58002590@N00/

PhotoTalk // Christiane Michaud Elle dépote votre photo ! Comment cela s’est-il passé ? Et pourquoi “ensemble” ? Dites-nous tout ! J’ai vécu en Belgique quelques années et cette photo a été prise dans le cadre d’un projet du genre “reportage” (ceci dit sans aucune prétention) sur un village nommé Doel, sacrifié au profit de l’agrandissement du port d’Anvers. Presque tout est maintenant passé sous le pic des démolisseurs sauf quelques vestiges et maisons en ruines, et les gens ont été expropriés. Mais il reste des “résistantes” dont Emilienne, la femme de gauche, qui a pris le parti de rester dans sa maison envers et contre tous. Une résistante, une femme de tête, une vraie battante. Collette, son amie, demeure

hors des limites des zones concernées mais ensemble elles luttent et vivent leur quotidien au jour le jour faisant fi de toutes les difficultés que cette désertification a causé. Leur détermination farouche, leur façon de voir la vie avec un optimisme lucide m’a très émue et impressionnée. En compagnie d’un autre photographe je les ai visitées des dizaines et des dizaines de fois et toujours ce fut un réel plaisir de les côtoyer et de partager avec elles leur histoire, leur vécu. C’est une expérience que j’ai adoré et les photographier ensemble et séparées dans leur environnement, leur décor (c’est ce qui m’intéresse dans le portrait) est un honneur qu’elles m’ont autorisées à partager et je les en remercie de tout cœur...

Vous semblez expérimenter différents styles photographiques, du portrait au paysage, qu’est-ce qui vous fait le plus évoluer en photo ? Évoluer n’est pas le terme que j’utiliserais. Explorer d’autres avenues est plus approprié. Je suis québécoise, issue d’un pays de “grands espaces” élevée dans un petit village entouré de montagnes. On ne peut être qu’admiratif devant cette nature sauvage et invitante à la contemplation. Prendre la route, ”on the road”, à la découverte sans destination, sans itinéraire m’enivre. Au Québec et au Canada il est plus facile de calculer le temps en heures et en jours plutôt qu’en kilomètres. Je rêve de partir et de parcourir cet immense territoire dans ses recoins les plus


éloignés et de photographier ses charmes, ses mystères et les gens qui habitent en communion avec la terre et la mer. J’ai aussi pratiqué les poses longues et plusieurs endroits le long du fleuve Saint-Laurent se prêtent à ce genre qui me fascine. Figer le mouvement ou le capter dans toute sa furie. La nature est plus difficile à photographier qu’on le pense et la caméra nous propose plusieurs approches pour l’aborder.

Que représente la photographie pour vous ? La photographie est un support qui permet de capter des moments qui ne reviendront plus, le “street photography” par exemple et aussi d’une certaine façon de raconter des histoires. C’est un autre aspect de la photo qui me passionne et l’usage de textures ou de doubles expositions permet de transformer la réalité et la banalité en lui apportant une touche différente, poétique selon ce que l’on souhaite montrer. J’adore travailler une photo parfois pendant des heures

Christiane Michaud [christianeflorence_michaudv] http://www.flickr.com/photos/58002590@N00/

en cherchant la texture ou la photo qui change complètement l’original et en faire une scène irréelle et intemporelle. La salir même et lui donner un sens que chacun interprète comme il le veut bien. J’aime les histoires mais je ne suis pas écrivain ni peintre et la photo me permet de créer par l’image un petit peu de mon univers. Le portrait que je n’ai pas beaucoup touché, par manque de sujets, m’interpelle aussi beaucoup...


PhotoTalk // Emmanuele Franco When looking at your Flickr I found many portraits. Is there something that drives you to make those pictures of people around you? I was very shy until almost 30 years-old, so I missed too many opportunities of meeting with people and interacting with them. Maybe that’s the reason why I’m interested so much in people, their looks, their bodies. It is as if I wanted to recover the lost human contacts. What makes your submission a photography showing the idea “Together”? What does “Together” mean to you? Togetherness for me is sharing, support, trust. It is together that we suffer, we rejoice, we build, we love. We can not do this alone. How did photography come into your life? My father used, with good results, a Rolleiflex. When I turned 14, I received a Polaroid camera and started to take pictures of everything. At 17 I was following my father and documenting our rural area life with an SRL camera, and a few months later he entrusted me completely with this task. I also worked in developing and printing photos. This is how I started. 25 years later I am taking pictures with a different awareness and stronger background of culture end experience.

Emanuele Franco [Emanuele] http://www.flickr.com/photos/22350215@N04/

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Issue 7 backlighters Anne d’Huart

40, 50

Antoine Bruneau

42, 61, 72

Anne-Marie Bouyssou

43

Olivier Scher

44

Carole Chotard

45

Michael Elford

46

Laurent Bourlier

48, 60

Nicolas Van Weegen

49

Sébastien Roignant

51

Brigitte Mazéas

52

Florence Barreau

53, 66, 67, 70

Christiane Michaud

54, 56, 77, 78

Hervé Boulben

55, 69

Luke Markof

57

Gary Wilson

58

Antoine Debontride

59

Sophie Van Hullebusch

62

Cécile Halbert

64

Sarah Martinet

65

Fanny Jarnet

68, 73

Emmanuele Franco

71, 79

Cédric Schulz

74, 75

Petter Sandell

76

Christel Kerdoncuff

81


Christel Kerdoncuff [criskell] http://www.flickr.com/photos/61834049@N08/

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Quartiers d’été

dans Les coulisses avec et par Marie-Laure Louis J’ai pris ces photos lors d’un bénévolat au festival Quartier d’Été à Rennes. Ce genre d’événement donne l’opportunité de saisir des instants qu’on ne vit pas tous les jours. À vrai dire je n’aime pas faire les photos de concert qui sont un tantinet superficielles à mon goût. Pour moi, c’est comme prendre la télévision en photo. Ce qui l’entoure par contre m’attire : les gens, les détails, le décor, l’ambiance et tout ce qu’on ne regarde pas forcément. Ces fragments participent à un certain sentiment que j’aimerais pouvoir retranscrire dans mes clichés.

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J’essaie de partager l’atmosphère, ce que je connais d’un endroit et tout ce qui peut découler comme feeling quand je photographie. C’est surtout dans les coulisses que je me sens le plus à l’aise, les répétitions d’artistes, les cuisines, les “making of”...


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L’intime est un moteur, j’aime l’arrière plan émotionnel et réel ; Les bénévoles des cuisines d’un festival, l’angoisse de traverser une prison vide ou le simple fait d’être bien à un moment précis. Ainsi je me lance un défi pour l’année qui vient : faire de même dans la ville de la Nouvelle-Orléans. Me documenter puis aller humer l’air du berceau du Jazz pour en faire une série qui, je l’espère, sera parlante comme je voudrais qu’elle soit...

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Tribegram Ensemble Créé le 1er janvier 2012, Tribegram est

Backlight se penche, depuis son premier numéro, sur ‘le cas” de la photographie mobile, en publiant notamment des revues d’applications mobiles et des articles techniques. Backlight et Tribegram se sont rencontrés par l’intermédiaire de leurs auteurs communs avec une même envie : donner de la visibilité aux nouveaux talents de la photographie mobile, qui doit aujourd’hui être reconnue pour ce qu’elle est : créative, talentueuse, passionnée et virale. Tribegram est né de la nécessité d’avoir un réseau organisé d’échanges et de partage propre à cet art émergent qu’est la photographie mobile. La mission de Tribegram est de faire

Carole Landreau @ yall4one

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accroître la (re)connaissance de la photographie mobile à partir d’actions culturelles comme des expositions, des publications et des rencontres afin d’établir des passerelles entre les différents acteurs de la photographie mobile et de l’action culturelle artistique. Tribegram organise notamment le festival de la photographie mobile à Paris, dont la seconde édition se tiendra au Dojocrea, 41 boulevard Saint Martin (75003), du 29 novembre au 1er décembre 2013.

une société incubée par la Résidence Créatis, située à la Gaité Lyrique. En 2012 Tribegram crée le Festival de la photographie mobile à Paris avec ateliers, conférences, expos et concours photo. Contacts severine.bourlet@tribegram.com Instagram, Facebook, Twitter : tribegram Tél. +33 (0)6 50 70 26 74.

Ce sont des instants furtifs, des atmosphères, que j’ai cherché à capter à Marseille ou ailleurs, et qui montrent simplement qu’au fond il y a plusieurs manières d’être « ensemble ». C’est une multitude d’instantanés, une multitude de personnes, face à une quête d’images souvent solitaire, que je prends plaisir à partager sur le réseau Instagram ; pour peut-être parfois, par chance, réussir à nourrir l’imaginaire et de déclencher une émotion.


Caroline Mathis

Capter la poésie des ombres, des visages d’un jour, les reflets de vie, furtivement, de scènes urbaines sur ou sous la terre, en parades improbables de mes enfants, accompagnées de textes décalés et saupoudrés de mots qui

Caroline, 45 ans parisienne... Diplômée Montessori et éducatrice pour jeunes enfants. Je partage ma vie entre Toulouse et Paris, j’ai trois grands enfants. Je suis passionnée par la photographie depuis longtemps, mais je lui accorde tout mon temps libre depuis deux ans car pour moi c’est un moyen d’expression

s’allient à la prise, mes photos rythment ma vie, la saccadent, l’embellissent et mon oeil iphotographique les garde précieusement en mémoire pour mieux les partager.

merveilleux passionnant, et très enrichissant. J’éprouve beaucoup de plaisir à partager ma passion, avec les gens qui me sont proches.

@123_abc

Romain Estebanr @Romestebanr

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Henri Semidei

@res_publica

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Henri, autodidacte et amateur passionné, j’ai commencé la photo au siècle dernier, à l’ère de l’argentique. La réactivité de la photographie numérique m’a redonné l’envie de capturer les scènes de vie quasi-quotidiennement, à l’aide d’un smartphone, d’un compact ou d’un reflex.

Eva Charbit

@metadio

Je m’appelle Eva Charbit, je suis professeur d’histoire et mon pseudo sur Instagram est @res_publica, littéralement, “la chose publique”. La rue est mon espace, les gens qui la traversent me traversent aussi, m’offrent des moments de grâce et d’émotion que j’exprime par la photographie.


J’ai replongé dans la photo il y a 8 ans, pour la pratiquer depuis régulièrement. Je prends un malin plaisir à m’embarquer pour une sortie photo, oeil aux aguets et appareil au poing. Je pense qu’un sens aigu de l’observation et de l’anticipation est l’atout indispensable pour ce type de photographie. Paris reste mon premier terrain de jeux photographiques. Comme toute grande ville, elle offre à qui sait prendre le temps d’observer un renouvellement constant de situations de

éric Uziel @ clicclacparis

vie, d’interactions, de personnages... Je vois la photo mobile comme un prolongement naturel de cette pratique. Et même si bien plus limitée techniquement parlant, autant à la prise de vue qu’au rendu final (on le voit particulièrement sur la photo sur le banc prise avec un iPhone 3G), elle offre néanmoins l’avantage d’avoir toujours à portée de main de quoi capturer l’instant présent, avec discrétion, afin de ne pas briser ces moments candides rencontrés et immortalisés.

Éric, 41 ans, originaire de région parisienne. Je suis chef de service dans un Institut Médico Éducatif, structure associative à Paris qui accueille des adolescents et jeunes adultes polyhandicapés. Je suis fan de photo depuis presque toujours. Jusqu’à la naissance de mon fils j’utilisais un MINOLTA 3 x iii. Sa dernière utilisation a été à la maternité, puis je suis passé au numérique.

Nicolas Zwarg @nzphoto

En février 2012 j’ai découvert Instagram et depuis je n’utilise plus que mon IPhone. Mon Minolta a rejoint ma petite collection d’appareils photo sur une étagère de la bibliothèque.

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Mérédith Gey

@meredith

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Il n’y a rien de très difficile à photographier, il est beaucoup plus dur de saisir l’instant ... il est encore bien plus difficile de parler de soi, mes photos le feront pour moi, l’intime est là, tout le vrai que je ne peux pas mettre en mots...

Je suis juste moi, en perpétuel mouvement, pourtant quand se fige l’instant, tout s’arrête, il n’y a que moi et tout ce que je veux vous dire, tout ce que je voudrais vous raconter...


@nath_wood

Nath Wood Mes photos et moi... J’aime attraper les ombres et les lumières, les expressions d’un visage, les endroits abandonnés, la nature qui reprend ses droits, les jeux d’enfants, les larmes, les éclats de rire, tous ces moments qui ne se reproduiront plus jamais. Mes photos sont le puzzle de ma vie. Je leur

@stephanietakesaphoto

Je prends des photos depuis l’âge de 6 ans. Ma vie est remplie d’images. La photographie mobile occupe une grande place depuis moins d’un an. Mes photos sont pour la plupart des reproductions d’images “Flash” traversant mon esprit. Inspirée par un geste, un détail, un objet, une émotion, un lieu, je capte sur le vif.

offre des filtres pour l’embellir. Parfois elle est si belle qu’ils sont inutiles. Elles sont un petit peu de moi, comme une fenêtre que je vous laisse ouvrir sur mon âme, et je les saupoudre de mots pour qu’elles deviennent un battement de cœur, partagé au gré de l’imagination de chacun.

Stéphanie Vicente

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David

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35 ans, originaire de la Dordogne, je me suis découvert une passion pour la photo grâce à Instagram que j’utilise depuis le début de l’année 2013. Ces photos ont été prises cet été au mois d’août sur la plage de Mimizan dans les Landes. Moment de rigolade en famille

(neveu, nièce, soeur, beau frère et cousin) sur fond de coucher de soleil c’était une belle occasion de faire quelques beaux clichés. J’ai choisi ces trois-là par coup de coeur et parce qu’elles se prêtaient particulièrement bien au thème “Ensemble”. Pour l’édit, la couleur

“Manigers” de la communauté @igersmarseille depuis bientôt un an, je m’enthousiasme et je m’étonne encore et toujours de ce que l’on peut faire comme clichés avec un smartphone (enfin surtout sur les clichés des autres...lol). Habitué à la Streetphotography avec mes “jumps” et mes “puddles”, c’est un immense bonheur de

participer à ce numéro de Backlight magazine, en toute intimité et en toute simplicité en compagnie de mon fils Nicolas (série “tu seras un homme mon fils”).

@fotomaniak

s’imposait naturellement et j’ai choisi chaque filtre en fonction de ce que je voulais faire ressortir pour chaque photo.

@rasdav

Jean-Claude

Luong


@orienteer78 Débutant dans la photographie et nouveau sur Instagram, je découvre avec beaucoup de plaisir et d’enthousiasme l’univers sans limites de la photo mobile. Capter l’instantané au coin de la rue, fixer l’émotion d’un regard, la tendresse d’un geste, l’expression d’une posture dans une scène du quotidien sont les moments que je recherche. Mais le plaisir ne

Jean-marc Valiscek

serait pas total sans la notion de partage. Instagram apporte cette dimension à nos expressions artistiques. Alors je laisse aller mon imagination au rythme de mes émotions, pour déclencher, là où mon regard se pose, et partager ces instants de vie grandioses.

Photographe, vit à Marseille - France. Ces photos ont été prises à Marseille et quelques unes à Barcelone. En ce moment, je privilégie l’iPhone comme moyen de capture instantané et comme outil d’expression. Mon intérêt se porte autant sur le paysage naturel qu’urbain. Je considère ma pratique de la photographie comme un travail sur la recherche de formes : j’essaie de saisir

Pascal Pannier

l’essence de l’instant et aussi la manière dont les gens se déplacent et se positionnent dans un espace donné.

@kidjim

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safo toussaint

J’ai 28 ans, je suis maman de deux petits bouts : Ange 8 ans 1/2 et Lucien 6 mois bientôt 7 :) Nous vivons à Poitiers, je suis passionnée par la photo depuis mon plus jeune âge, ma galerie instagram retrace mes instants en famille et entre amis, “ensemble”. J’aime les jolies choses de vie de tous les jours et mon œil reste à l’affût du moindre détail.

@ titesafo

29&30

NOVEMBRE er 1

DÉCEMBRE 2013

FESTIVAL

DE LA PHOTOGRAPHIE MOBILE gram 94


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3. Angles & courbes / Vie plastique - Angles & curves / Plastic life

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