L'ATE Valais soutient la révision de la LAT En suisse, les surfaces bâties croissent à un rythme effréné et quasiment incontrôlé: l'augmentation annuelle équivalente à 27 km2 correspond à la surface du lac de Brienz ! Aucune région du pays n'échappe à ce phénomène alarmant, qu'il s'agisse du Plateau, de l'Arc lémanique ou des vallées alpines: il suffit parfois de revenir sur un lieu de prédilection pour voir comme en peu de temps, le paysage s'est dégradé en raison de constructions ou d'infrastructures envahissantes. Cette croissance irraisonnée entraîne de graves répercussions touchant aussi bien nos conditions de vie que son cadre: − diminution constante des surfaces agricoles, bases de la production agricole indigène (perte annuelle de 40 km2, soit la surface du lac de Bienne !); − mitage toujours plus marqué de notre territoire, qui porte une grave atteinte à nos paysages si appréciés des autochtones et de nos hôtes, − coûts d'infrastructures élevés afin d'équiper en routes, moyens de transports, de viabiliser les nouvelles surfaces bâties et d'assurer leur desserte, auxquels il convient d'ajouter les frais d'entretien que devront supporter les générations futures. Au nombre des effets négatifs auxquels les dispositions actuelles de la LAT ne peuvent remédier, l'ATE Valais met l'accent sur le fait que ce mitage continu du territoire suisse provoque une mobilité toujours plus élevée ayant pour conséquence une saturation quotidienne des transports, qu'ils soient ferroviaires ou routiers, avec embouteillages et bouchons à la clé ou capacité des trains, en début et fin de journée, largement dépassée. Le mitage du territoire et l'expansion désordonnée de l'habitat individuel ou collectif entraîne aussi un trafic motorisé démultiplié en raison de l'éloignement des centres d'intérêt, qu'il s'agisse du travail, des loisirs ou de l'approvisionnement. Hormis les frais d'équipement déjà cités, ce trafic crée des dangers supplémentaires sur le plan de la circulation. Il est aussi source de pollution et d'émissions de CO2 et consomme des ressources énergétiques qu'il serait préférable d'économiser, sans parler des coûts que ces déplacements induisent pour les particuliers. Pour l'ATE Valais, le constat est clair. La situation actuelle ne peut plus durer et une modification du droit en vigueur s'impose dans le domaine de l'aménagement du territoire; la loi actuelle a montré ses lacunes et ses insuffisances. La révision de la LAT va permettre notamment de regrouper l'habitat autour des centres, de réduire ainsi une forme de mobilité perverse et de redimensionner les zones à bâtir. Elle constitue une solution adéquate et parfaitement supportable pour l'ensemble du pays, afin de contrecarrer le mitage du territoire en vue d' un usage rationnel et équilibré du sol. Une seule consigne dès lors: un OUI franc et massif à la révision de la LAT. Les générations futures nous en seront immensément reconnaissantes ! Sion, février 2013
ATE Valais