ZYVA MAG #36

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zyvamusic.com | Mars / Avril 2015 #36

IBEYI biga ranx baxter dury black lilys DOSSIER pleiad concerts benjamin en appart’ clementine THE PRODIGY

Ne m’abandonnez pas sur la voie publique ni devant votre salle de concerts préférée. Recyclez-moi, merci !



Enter Shikari par Kymmo

SOMMAIRE

Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

Brèves p. 4 Dossier : Concerts en appart’ p. 8 Ibeyi p. 12 Black Lilys p. 14 Baxter Dury p. 16 Benjamin Clementine p. 18 Chroniques d’albums p. 20 Biga Ranx p. 22 The Prodigy p. 24 Pléïad p.28 Portrait : Gregory Armato p. 28 Agenda p. 30 Mars / Avril 2015 | Edité à 19.000 exemplaires

1000 Points fixes dans la région Rhône-Alpes et diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Responsable commercial : Gabriel Perez commercial@zyvamusic.com Rédactrice en chef : Julie Chazal redaction@zyvamusic.com Rédacteurs : Julie Chazal, Hedi, Romain, Julia, Alice, Juliette, Jonathan, Philippe “pippo” Jawor, Math, Anaïs, Kymmo, Sarah. Photographe : Kymmo www.kymmo.com Maquette et graphisme : David Honegger Communication et RP : Nicolas Tourancheau & Alice Allerat communication@zyvamusic.com Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élé-

ment de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

Passionnés de musique, vous souhaitez partager notre aventure, pour nous contacter : contact@zyvamusic.com Retrouvez les numéros précédents et les points de dépôt du magazine en téléchargement sur zyvamusic.com/mag Photo couverture : Flavien Prioreau Remerciements pour ce numéro : Delphine Seguin (Printemps de Bourges), Camille Gouyer (Jack Jack), Elodie Pommier (Eldorado and Co), Laurent Pierson (Les Derniers Couchés), Eric Fillion (Mediatone), Benjamin Kohler (Marché Gare), Benjamin Hanachowicz (Respawn), Kunta (Livity Reggae), Damien Arnaud (Retour de Scène-Dynamusic), Julien Duclos (Totaal Rez), Arthur Lorella (Les Abattoirs), Géraldine Clément et Emmanuelle Humbert (Ville de Lyon), Gwenaëlle Gillaux (la Tannerie), Jean-Philippe Aline (Beggars), François Arquillière (Transbordeur), Julie Caïn (Biga Ranx), Claire Tivelet (Pias), Mike (MiüZikProd), Elise Lecompte (Universal Music), Sébastien Vallet (Studios Ruche), Emeline Michaud (Ephélide) à tous les rédacteurs et tous les bénévoles de l’association pour leur effort de trouver le bonheur dans l’action...

EDITO Z

YVA a déménagé ! On a envie de voir les choses de façon positive, on va donc laisser la noirceur du mois de janvier derrière nous, la force étant de laisser s’agiter tous les crayons de toutes les rédactions encore et toujours... La musique continue. Mars et avril bourgeonnent de concerts à venir, tenezvous prêts à bouger, les festivals sont en train de se préparer aussi, de quoi booster le moral de tous ! On ne va pas non plus se laisser démonter par des Katy ou des Kendji qui font péter le score des jauges de nos salles lyonnaises, non, on va continuer de placer nos espoirs dans des projets plus indépendants, dans de jolies découvertes, et non ce ne sera pas l’année du K mais du I peut-être, comme Ibeyi, Biga, Lilys, Clémentine, Pléïad, Diterzi, Rejjie... autant d’artistes à vous faire découvrir dans ce nouveau numéro ! Après avoir bien “ridé” avec le dernier numéro et sur les pistes, on avait envie de vous poser dans un canap’, d’où notre dossier sur les concerts en appartement ! Petite trêve avant de courir les festivals cet été... En concoctant ce numéro, on a fait de drôles de rencontres... on a croisé un concierge, on a papoté avec des jumelles inspirées, des frères et sœurs fusionnels, on a parlé épicurisme avec un dandy anglais, et on a même fait un petit atelier de création poétique avec un londonien d’origine ghanéenne ! Du bonheur... Julie Chazal

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breves l’Actu locale en Rhône-AlpES Pas des poissons des chansons

Du 26 au 28 mars se tiendra la 10ème édition du festival “Pas des poissons, des chansons” organisé par la SMAC 07. Pour fêter cette belle décennie on aura l’occasion de trouver à Annonay : Anaïs, Pauline Croze, Sanseverino, Des Fourmis dans les Mains, Klô Pelgag, Batlik, Radio Elvis et Juliette Z. Certains concerts sont gratuits, d’autres à des prix abordables. Si vous avez soif de mots venez donc vous y abreuver. + d’infos : www.smac07.com

Au Pays des Amplis 2ème édition Après une première édition réussie, l’association Zikollectif reconduit en 2015 son festival “Au Pays des Amplis” à Châtillon-en-Michaille. L’année dernière, plus de 900 participants ont kiffé le son et l’ambiance pendant qu’une trentaine de bénévoles s’activaient pour les recevoir dans les meilleures conditions. Pour cette seconde édition, l’événement se déroulera durant le week-end du 1er mai avec une programmation très éclectique. On pourra se trémousser sur de la chanson française avec le groupe Monalisa Klaxonne, sur du rock avec le duo The White Rattle Snake (photo), sur des musiques de l’est avec Tram des Balkans, sur de la musique africaine avec l’association de danseurs et percussionnistes Bendia et enfin sur du reggae avec King Hifi, Joko et O.B.F. Si on rajoute à tout ça le barbecue, les crêpes et l’atelier de jonglage proposés par le Zikollectif, il ne nous reste plus qu’une chose à dire : VAZY ! + d’infos : aupaysdesamplis.tumblr.com Du lourd !

À Vaulx Jazz revient cette année pour sa 28ème édition. Sous le signe des soufflants, des cordes et des voix, le festival et son “hors les murs” vont vous surprendre avec une programmation hétéroclite où jazz, soul, blues, rap, pop et électro vont s’entrechoquer pour votre bon plaisir. Du 27 février au 21 mars, 41 évènements viendront réchauffer le Centre culturel communal Charlie Chaplin ainsi que toute la région lyonnaise. + d’infos : www.avaulxjazz.com

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Kymmo

A vaulx jazz

L’asso Sounds Like Hell Productions est visiblement décidée à passer la seconde en 2015. Alors qu’elle avait déjà proposé de très bonnes affiches l’an dernier avec Dagoba, Tesseract ou encore Textures, force est de constater que le programme s’annonce alléchant : elle fera entre autres jouer Otep, Moonspell, Septic Flesh et Caliban entre mars et mai prochains. Mais la plus grosse date sera sans nul doute l’énorme plateau du WE ROCK LYON qui se tiendra le 9 avril au Transbordeur et réunira pas moins de quatre poids lourds de la scène métal française, à savoir Aqme (photo), Black Bomb A, Dagoba et Tagada Jones, auxquels viendra s’ajouter une légende du hardcore newyorkais, les furieux de Sick of It All. Une soirée qui s’annonce musclée et que l’on vous recommande chaudement ! + d’infos : facebook.com/slhproductions


Suivez toutes nos actus et gagnez vos places de concert par ici :

www.zyvamusic.com hors rhone-alpes Le 3 et 4 avril 2015 la Meuh Folle refait son apparition pour une 12ème édition. Le festival qui se déroule sur deux jours à Alès propose une jolie programmation, composée de neuf groupes. Entre Massilia Sound System, Groundation, Wec Family, Barrio Populo ou encore Zoufris Maracas, l’énergie se fait déjà sentir. Une fois de plus, le camping autour du parc des expositions sera mis à disposition des festivaliers, venus pour deux jours. Le célèbre petit déjeuner (offert) du samedi matin réjouira très certainement le public. Enfin, une belle surprise, l’après-midi du 4 avril vibrera sous la musique du Bhale Bacce Crew. + d’infos : meuhfolle.com jolies chansons Les beaux jours arrivent et grâce aux Chants de Mars tu pourras fêter cette nouvelle donne climatique autrement qu’en rajoutant une heure à ton horloge festive. Pour ce faire, rien de mieux que de naviguer du 17 au 21 mars entre Pauline Croze à la Salle des Rancy, Lily Luca à l’Agend’Arts et Mina Tindle à l’Epicerie Moderne. Sans oublier la mouateur du rock de Grand Blanc, le beatbox de Kosh et Proko ou encore l’électro balkanique de Soviet Suprem. Le tout agrémenté de projections, apéros et autres réjouissances. Parce que le printemps c’est quand même beaucoup plus marrant en chantant, non ? + d’infos : www.leschantsdemars.com Clip sessions pour les Inouïs du Printemps de Bourges Sur le mois de février, tout le collectif de Shoot it a bossé dur sur les clips promotionnels pour les candidats sélectionnés dans le cadre des Inouïs du Printemps de Bourges. On a assisté au tournage de celui de Beny le Brownies qui s’est déroulé dans un appartement privé, faisant écho à notre dossier “concerts en appartement” ! L’ambiance y était détendue et bienveillante, avec tout de même le souci du professionnalisme. Les autres sessions présenteront les artistes sélectionnés suivants : Wailing Trees, Phazz, Caspian Pool, Brace Brace, Grimme, Poil et Gontard. Vivement le printemps ! + d’infos : shoot-it.fr

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Par Juliette

REPERKUSOUND

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e Reperku ? Il résonne pour beaucoup d’entre vous comme une évidence. Pour nous aussi. Quand une équipe gagne, les lignes éditoriales s’inclinent. En avril le Reperkusound nous offre du très, très lourd. Comme à son habitude, le festival se déroulera sur trois nuits, déjantées et éclectiques. Au programme, un tourbillon musical aux sonorités cosmopolites, parfois surréalistes et surprenantes. Une décennie plus tard L’année 2015 sonne les 10 ans d’existence de l’événement lyonnais. Dix ans que l’association Mediatone offre une des meilleures représentations électroniques sur le sol français. Sa notoriété n’a cessé de croître depuis 2006, nationale d’abord, puis à l’échelle européenne. Au départ nomade, le festival se déroule depuis 2010 au Double Mixte à Villeurbanne. Il constitue un des rendez-vous culturels les plus attendus de ce mois d’avril. Un Melting-pot électronique Oreilles aux aguets, entre techno, hip-hop, drum & bass, dubstep, house, rock et bien plus encore, l’amateur de musique n’a qu’à bien se tenir. Entre autres, pour cette année des artistes désormais reconnus et respectés tel que Joris Delacroix (photo) et Super Discount 3 (présenté pour l’occasion par Etienne de Crecy). Nombreux autres talents sont à l’honneur. C’est le cas de dOP, Two Fingers, Noisia,

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Du 03 au 05 Avril

Infected Mushroom et bien d’autres. Crash musical annoncé, vibrant et jouissif ! D’étonnantes découvertes Le festival ose chaque année la programmation de groupes émergents. La prise de risque est conséquente quand on sait qu’environ 15 000 personnes sont attendues. Aucun doute, l’équipe de Médiatone sait reconnaître le talent quand il est là : entre découvertes musicales et grands noms. Les 10 ans s’annoncent explosifs. En bref, une artillerie lourde, sourire aux lèvres. + d’infos : reperkusound.com

Phazz, artiste electro, découverte Rhône-Alpes aux Inouïs du Printemps de Bourges.


Par Alice

Du 14 au 28 MARS

Electrochoc

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n voilà un autre qui a 10 ans cette année ! Depuis 2005, le festival Electrochoc mêle musiques électroniques et arts numériques dans un esprit de décloisonnement, d’expérimentation, de découverte et de diversité. Sous le nom du “premier voyage”, cette dixième édition transforme une fois de plus les Abattoirs en un lieu incontournable et visionnaire. Du 14 au 28 mars, des ateliers, des performances et des lives rythmeront cette semaine de réjouissances. Les ateliers A visée pédagogique, les ateliers permettent la rencontre entre le public scolaire et des artistes actuels innovant dans le domaine des arts numériques. On pourra par exemple découvrir le nouveau dispositif des Abattoirs “Versus”, création musicale et visuelle via le vjing, mais aussi plonger dans un labyrinthe numérique autour de la thématique du mythe liée à la performance. Les élèves pourront explorer des pratiques novatrices mais accessibles qui leur permettront de révéler, à travers une expérience collective, leur vision du voyage dans tous ses sens : historique, physique, sensoriel... Les performances Ils utilisent la technologie au service de l’art : Bernard Szajner crée des harpes laser, Sati et Yro font des tours de magie numériques, les compagnies A.lter S.essio et K-danse nous emmènent dans un univers surprenant, Marcelo Valente fait vivre une platine vinyl… L’entrée est libre et ponctue le festival chaque soir. Un joli programme en perspective. Les lives Avec une programmation toujours plus folle, ce sont les lives qui sont bel et bien au cœur du festival ! Cette année, un accent fort est mis sur la découverte de groupes émergents et de nombreux pays sont représentés. Musiques du monde, techno, rock’n’roll et hip-hop (mais pas que !) nous feront voyager tout au long de la semaine. Mention spéciale pour Assassin, Nneka, Anakronic, Applause et The Hacker. + d’infos : electrochoc-festival.com

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DOSSIER

concerts en appart’

Par Julie, Sarah et Alice

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n s’intéresse au phénomène depuis un certain temps déjà, dans la mouvance de l’économie de partage, et d’une culture de proximité, les concerts en appartement répondent à plusieurs besoins. Il est difficile aujourd’hui pour les artistes indépendants de trouver des lieux de diffusion, des circuits alternatifs, alors les concerts en appartement sont une première porte d’entrée pour se faire connaître d’un public qui a choisi d’être là un soir pour écouter, découvrir, se faire surprendre. Les organisateurs de ces projets le font par passion, et dans une réelle volonté de soutien de la créativité mu-

sicale, il y a un aspect très engagé dans la démarche et c’est ce qu’on aime. A cela on ajoute le côté convivial et intimiste de l’événement qui fait qu’on recrée du lien entre les gens dans la ville... voilà déjà des paris où tout le monde sort gagnant ! De la musique de chambre du 15ème siècle aux concerts d’appartement d’aujourd’hui, il n’y a qu’un pas... nous sommes tous des petits rois Soleil, la dimension humaine en plus, l’absolutisme en moins. Petit état des lieux de qui est “dans la place”, allez suivez-nous...

Au rez-de-chaussée, le Concierge C’est pour accompagner un ami musicien à se faire connaître, sans jouer seulement dans les bars en fond sonore, que Jérémie pense à organiser ses premiers concerts en appartement. Il s’aperçoit qu’il n’y a pas de canal pour mettre en relation les interlocuteurs entre eux et organiser ce genre de projets. Il décide alors l’an dernier de créer un site, Concertenappartement.com, alias Le concierge : une sorte de catalogue d’artistes prêts à se produire en appartement. Les potentiels hôtes s’inscrivent, rentrent des critères sur le site, lancent leur recherche et choisissent au final l’artiste qu’ils pourraient accueillir et dans quelles conditions, et se mettent en contact directement ensuite ; une sorte de Air BnB musical en fait ! Jérémie sélectionne les artistes de son catalogue sur leur fiabilité, sur la qualité des échanges, le sérieux logistique du groupe, et il privilégie les interprètes. Au départ Paris et Lyon étaient ciblés, maintenant de nombreuses villes sont référencées et de plus en plus de musiciens veulent intégrer la plate-forme. Depuis 2014, une cinquantaine de concerts ont eu lieu par ce biais. Les freins d’organisation de concert sont vite levés pour les hôtes, et le public trouve son compte dans la proximité offerte avec les artistes. Le prix correspond souvent à l’équivalent d’une place de cinéma, quand ce n’est pas “au chapeau”. Les artistes sont rémunérés au chapeau pour un tiers environ, et au forfait pour le reste. Jérémie réfléchit à faire évoluer sans cesse son offre marketing, et le ton éditorial est donné avec le concept du

8 / #concert #

“Concierge”. Il a même récemment lancé des coffrets “box” pour offrir des concerts en appartement, et une proposition de concerts pour des anniversaires. Le site est très ludico-pratique, la signalisation sert le propos à merveille, on est guidés avec humour et il est impossible de ne pas trouver réponses à ses questions ! Chaque groupe a sa petite fiche, avec un lien soundcloud pour écouter et les conditions qu’ils fixent avec l’hôte sont définies aussi. Ce sont pour Jérémie de nouvelles façons de communiquer, dans un esprit gagnant-gagnant, surfant sur la tendance de l’économie de partage, la logique d’échange et de rencontre qui est pour beaucoup un idéal à atteindre, mais pour lui son réel intérêt. Mais derrière cette offre très “professionnelle”, et même si les concerts privés prennent leur essor depuis 2 ou 3 ans selon lui, ne nous mentons pas, cela ne nourrit pas notre Concierge ! Pas encore du moins, et il est encore là question de passion et d’échange. Quelques unes des 10 bonnes raisons de découvrir les concerts en appartement selon Le concierge : - Les boissons ne sont pas chères et les toilettes propres ! - Pas besoin de camper devant la salle pour être devant. - Tout le monde a un pass backstage. - Vous avez déjà vu une salle de concert avec terrasse ou jardin ? - Vous voulez empêcher vos #@*%$ de voisins de dormir. A lire aussi sur le site : “les 6 fausses idées reçues sur les concerts en appartement expliquées par le concierge” + d’infos : www.concertenappart.com


Traversez la cour, et au premier étage : L’Etage folk musique, ils ont fait jouer du folk, du reggae, de l’électro, et même du hip-hop bien bruyant. Un détail important c’est que les voisins, toujours gracieusement invités aux concerts, ne se sont jamais plaints (et le public non plus, bien au contraire) ! L’Etage Folk prépare actuellement la prochaine saison avec des concerts un peu plus espacés, à raison d’un rendez-vous tous les deux mois, pour une élaboration toujours aux petits oignons. Avec plus de 15 soirées organisées et des soirées très souvent SOLD OUT, on est contents de voir que leur pari est réussi. Prochain event : l’Etage Folk - en partenariat avec le Crock’n’roll - squatte le rooftop du Sucre pour une aprèsmidi musique, cuisine, jeux et fringues le 12 avril à partir de 15h ! Monte, on vous attend ! + d’infos : facebook.com/letagefolk

Pluquet Pierre-Antoine www.papluquet-photo.com

L’Etage Folk, c’est avant tout une histoire de famille. Joseph et Léna Massuger ont lancé leur association en décembre 2012 suite à l’envie commune de rassembler tout ce qu’ils aiment : la musique, la fête et la bonne bouffe. Elevés dans cet esprit, ils ont eu envie de recréer cette ambiance et de tester le concept de concert en appartement. Ils commencent en mode débrouille, chez eux ou chez des potes, puis avec l’arrivée d’Audrey Meisser en 2013 qui les aide sur la communication, le projet prend de l’ampleur. Des groupes les contactent pour jouer, des particuliers ont envie de prêter leur appart, bref, ça marche. La belle équipe joue alors le jeu et se professionnalise en montant une équipe vidéo/son pour immortaliser chaque soirée, et en offrant un buffet aux plus gourmands. C’est désormais une dizaine de bénévoles qui s’activent et donnent de leur temps pour faire vivre le projet. Car avant tout, le but de Joseph, Léna et Audrey est de favoriser les échanges entre les groupes, le public, les hébergeurs d’un soir, les techniciens et les bénévoles. Leur souvenir le plus marquant ? Le groupe rock Hokins qui a enflammé la cour intérieure d’une maison hors normes (photo). “Chaque lieu a son cachet, c’est ce qu’on aime.” Et loin de se limiter à un seul style de

Le point de vue d’une artiste : “Il m’est arrivé de jouer chez des particuliers quelques fois et c’est vraiment toujours un agréable moment. Le projet Nikopol dans lequel je chante, s’y prête très bien dans sa version acoustique, cette espèce de new-folk qui ne nécessite pas d’amplification permet un rapport authentique et très proche des gens, ce qui est accentué par ce genre de lieux. C’est une façon de croiser beaucoup de gens d’univers complètement différents et d’inviter un certain public qui ne sort jamais voir des concerts (trop loin, trop onéreux, trop de monde, trop de bruit...). L’attention y est toute particulière, on ne vient pas juste boire un verre avec un fond sonore comme dans les bars. C’est un vrai délice d’avoir une audience qui prend le temps d’écouter avec ses yeux et ses oreilles, ainsi que de pouvoir échanger par la suite avec ces personnes autour d’un verre. C’est pour moi les concerts les plus simples et les plus difficiles à la fois car on ne peut se cacher derrière des masques on est au plus près de l’authenticité, on ne peut pas sur-jouer. On découvre aussi de temps en temps des lieux assez improbables comme la dernière fois où c’était une sorte de

pièce en sous-sol dont la propriétaire ne se servait pas qui ferait baver n’importe quel musicien rêvant d’y installer sa salle de répétition. Pour des raisons pratiques c’est aussi une solution qui s’avère parfois bien utile pour combler les trous dans les agendas de tournées.” Sarah pour Nikopol

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Sur votre droite, si vous avez besoin, la salle de bains Scène de Bain est un projet né d’une envie de se démarquer des sessions acoustiques en donnant d’entrée de jeu une identité forte avec un lieu inhabituel : une salle de bains ; en partant aussi du cliché intemporel que chacun chante sous la douche, donc pourquoi pas filmer des artistes en faisant cela ? L’étroitesse du lieu en général apporte une proximité et des contraintes techniques intéressantes au niveau de l’acoustique. Scène de Bain ce sont donc environ 130 sessions musicales jusqu’alors tournées dans des salles de bain de particuliers, ou parfois dans un décor de salle de bains transplanté au beau milieu d’un festival en plein air ! Vous verrez sur le site de chouettes sessions tournées aux Francofolies notamment où se sont pris au jeu des artistes tels que Lilly Wood and the Prick, Giedre, Concrete Knive ou Frànçois and the Atlas Mountains ! Clément Protto, réalisateur de métier, a monté le projet il y a environ 5 ans avec son ami Mathieu, ingé son ; ils se sont rencontrés à un festival de courts-métrages et Clément organisait déjà des concerts d’appartement “classiques” sur Metz et Strasbourg. Ils ont conçu le projet dans une

Cascadeur >

idée d’échange aussi, en faisant bénéficier les groupes qui se produisaient d’une vidéo singulière pouvant servir à leur promotion, en visant au départ des groupes émergents. Ils ont rapidement bénéficié d’une bonne visibilité dès les premières vidéos, avec notamment une intervention sur l’émission “la matinale” de Canal +, puis la presse a suivi, les groupes plus connus aussi : Juveniles, Pony Pony Run Run, Cats on trees, Angus et Julia Stone, Yaël Naïm... Et récemment une session a été tournée avec Cascadeur, n’ayant pas daigné enlever son casque de catcheur derrière le rideau de la douche, dans une version aquaticoacoustique et timide de “Walker”, à voir … Mention spéciale aussi pour la version touchante de “Chanmé” de Baden Baden. Il faut selon eux être passionnés pour monter ce genre de projets, car l’économie de la chose est moins agréable, mais ils souhaitent vraiment continuer les tournages et en faire encore plus ! Surfant sur les différentes vidéos postées sur le site (scenedebain.com), on en oublie la notion de temps, on pénètre ces lieux intimes d’un œil presque voyeur pour voir nos artistes préférés coincés à genoux dans une baignoire, ou jouant du cajón entre le sèche cheveux et le lave-linge, dans des décors parfois kitch, et parfois si familiers. Scène de bain, c’est un peu comme si on y était, on partagerait tout d’un coup volontiers notre brosse à dents avec le chanteur de Evening Hymns ou Botibol ! + d’infos : www.scenedebain.com

< Chapelier Fou

Le Guso, le gu-quoi ? Mais qu’est-ce que c’est ? Bien que son nom pourrait le laisser croire, le Guso n’est pas une petite créature féérique mais un outil de simplification administrative pour payer les artistes dans les règles de l’art. Que l’on soit une association, une boite privée ou un particulier il est tout à fait possible de l’utiliser si l’organisation de spectacle vivant n’est pas votre activité principale. Ce dispositif permet à l’artiste d’être payé convenablement et de cotiser pour son régime d’intermittent. Pour se faire il suffit d’aller sur leur site et de suivre toutes les étapes, tout est expliqué à l’aide de vidéos commentées, et même un phobique administratif serait capable de s’en sortir sans sueur froide.

10 / #sousladouche #jaidesfacturescommetoutlemondepayezmoi

Black Lilys


Pas si loin, entre coussins et sofa... Sofar Sounds a été créé à Londres en 2009 et s’est implanté par antennes dans 80 villes dans le monde. Le concept : un concert en appartement dont la programmation reste secrète jusqu’au jour J, le public s’inscrit donc sur une liste d’invités sans savoir qui va jouer, faisant confiance au line-up choisi par Sofar. Les concerts sont ensuite diffusés via une chaîne Youtube propre à Sofar. Les artistes sont sélectionnés par les membres de Sofar en local et doivent être validés par au moins 3 reviewers de pays différents avec un avis positif. Julia, étudiante londonienne Erasmus expatriée décide d’implanter Sofar à Lyon par l’intermédiaire de Thibaud, Jérémy et Adrien et l’aventure est lancée ! En moins d’un an, ils en sont à leur 7ème concert en appartement, ayant déjà accueilli : Joe Pilgrim, Fedayi Pacha, Nazca, Yeast entre autres... Ils font découvrir à leurs invités 3 groupes dans la soirée, avec une pause conviviale de 20mn entre chaque groupe et une rétribution au chapeau. Le lieu du concert est divulgué la veille, et les participants ont le droit de venir avec leur petite conso à la main ! Quand la jauge est atteinte (environ 50 personnes) suite aux inscriptions, la soirée affiche “full”. Avec le staff, ils sont plutôt 70 personnes dans l’appart’ en moyenne ! Le soir-même, très consciencieusement, une petite fiche sur chaque groupe est remise au public, qui se sent “engagé” et plein d’envie de découvrir une petite pépite parmi les groupes présents, ou du moins un coup de cœur. L’équipe de Sofar et ses trois cadreurs filment et diffusent ensuite la session sur la chaîne You Tube de Sofar. Thibaud, Jérémy, Adrien et leur équipe (une dizaine de bénévoles actifs) ne se mettent aucune pression, pour eux cette aventure n’est que du bonheur, et constitue une “respiration” dans leur vie professionnelle. Il n’y a que des points positifs, des rencontres, des artistes heureux d’être là car c’est aussi excitant de ne pas être attendus et d’avoir la possibilité de surprendre. Quant au public, la proximité est un réel atout et le fait qu’il y ait trois groupes, les changements de “plateaux (!)” créent aussi parfois des liens ! Leur meilleur souvenir ? Le passage de PMGN, les gens se sont levés, intense moment ! On leur souhaite une saison 2015 fructueuse et de beaux moments de partage encore.

Le point de vue d’un hôte : Léa a accueilli chez elle un concert Sofar, elle en parle : “Sofar c’est vraiment une expérience. Le genre d’expérience qui vous sort complètement de votre petite routine mais de manière super agréable. Il faut juste être ouvert à la rencontre. D’un coup vous ouvrez votre porte à L’équipe Sofar qui débarque comme ça, remplie d’énergie et de bonnes ondes, ça devient donc naturel et grave plaisant de passer toute la journée de préparation avec eux. En plus pour les amoureux de musique, c’est l’occas’ de voir / écouter / participer aux balances en direct live de son canapé. Et puis le soir rebelote, c’est une quarantaine, cinquantaine de personnes qui débarquent chez vous pour assister au concert ! Ouvrir sa porte au projet Sofar, c’est ouvrir sa porte à une vague de sourires, de fraîcheur, de bonne humeur, qui porte tout le monde.”

Prochaine date : 19/03 + d’infos : facebook.com/sofarlyon

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Le 12/02/2015. Par Julie Photos : Flavien Prioreau

IBEYI P

etites poupées de porcelaine, sœurs spirituelles de Coco Rosie, Björk ou Erykah Badu, les demoiselles Diaz ne nous ont pas laissés indifférents… Pourtant nous nous sommes promis de ne pas faire de comparaison tant leur univers leur est propre et qu’elles façonnent leur chemin avec les jalons de leur propre histoire, de rencontres et d’évidences. D’origine vénézuélienne par leur maman, elles sont aussi les filles du percussionniste cubain de renom, Miguel Anga Diaz (Buena social vista club), et sont les nouvelles recrues de XL recordings, couvées par Richard Russel ayant notamment produit Bobby Womack, Damon Albarn, ou Gil Scott-Heron, c’est dire... Naomi et Lisa-Kaïndé Diaz forment IBEYI, et distillent un subtil “negro spiritual contemporain” comme elles aiment le qualifier, mixant électro, hip hop et chants Yoruba entre autres. Elles sortent leur premier album le 16 février, puissant opus de 13 morceaux entre incantations, marches hypnotiques et chants sublimes. Vingt ans à peine, deux voix, deux âmes qui fusionnent dans le souvenir de bien d’autres voix qu’elles portent en elles…

ZYVA : Vous avez baigné dans la musique depuis votre plus jeune âge, entourées de votre papa et de ses musiciens, mais c’est seulement le lendemain de sa disparition que vous montez Naomi sur un cajón et que vous vous emparez du piano Lisa, pourquoi ? Naomi : Je pense que c’est inconscient. Lisa : On a commencé la musique à 7 ans, par le classique, moi je jouais donc déjà du piano mais Naomi s’est mise au cajón après oui. Z : Qu’y-a-t-il de mystique pour vous dans la culture yoruba et en quoi est-ce important pour vous qu’elle soit ingrédient à part entière dans la recette musicale d’Ibeyi ? N : Disons que la culture yoruba c’est pas seulement quelque chose de mystique, c’est une culture qui va avec une religion. On a grandi avec ces sonorités dans les oreilles, alors c’est sorti tout seul. Z : Lisa aux mélodies, piano et lyrics, Naomi aux arrangements, cajón et batas, est-ce que chacune peut m’expliquer son choix d’instruments ? N : En gros c’est ça, moi j’ai fait de la percussion, avec 10 ans de classique, c’était normal et naturel les percussions, je suis nulle en mélodie en fait, je suis bonne en rythmes ! L : Et moi je n’ai pas de rythme ! C’est naturel, on

12 / #chansons #percussions #jumelles

s’est dirigées toutes les deux vers des choses avec lesquelles on avait des affinités, moi la mélodie et le chant et Naomi le cajón et le chant. Z : Peut-on parler des paroles de l’album, il y a beaucoup d’hommages... L : Oui, il y a beaucoup d’hommages, on a commencé à l’écrire à 14 ans sans s’en rendre compte du tout, on écrivait des choses très personnelles sans penser que ça allait être dans un disque, on écrivait parce que cela nous faisait du bien, c’est un album qui parle des gens qu’on aime, de notre famille, de la vie, de la mort... N : Et c’est un album qui est dédié à notre sœur et notre père qui sont décédés, c’est important chez nous la famille. L : On avait envie de leur rendre hommage. Z : Quelles sont les titres qui vous tiennent le plus à cœur ? N : Yanira c’est le prénom de notre grande sœur qui est décédée l’année dernière, Think of you c’est pour notre père décédé il y a neuf ans, et Mama says pour notre mère... Z : Pouvez-vous me parler de la rencontre avec Richard Russel (producteur XL recordings) ? N : Oh, c’était exceptionnel... Ca s’est fait grâce à


Cajon etdesbatas... plus importants des rites Yoruba sont jouées

L : Oui ! La musique c’est clairement une façon d’aller vers plus d’union, ce qui est dingue c’est que la seule fois où on nous appelle “les jumelles” c’est pour Ibeyi. N : Le reste du temps, c’est plutôt “Lisa ou Naomi”, mais “les jumelles” jamais ! L : On n’a pas essayé spécialement de jouer sur la gémellité, Ghosts c’est jouer sur le fantôme de l’une et de l’autre en fait.

se manifeste.

Z : Vous partez en tournée internationale : Angleterre, Etats-Unis, Canada, Belgique, Hollande, Espagne, Allemagne… Comment aborde-t-on cela à 20 ans ? N : Ben on a la trouille, on est flippées ! L : On essaye de vraiment avoir une hygiène de vie, beaucoup dormir, et être prêtes à jouer tous les soirs ! Jouer c’est toujours un bonheur !

Les musiques sur un groupe de tambours appelé bata. Ce sont des tambours à deux peaux que les Yorubas utilisent lors de cérémonies religieuses. Leur son est fait pour invoquer et vénérer les Orishas (divinités). Le petit, l’okolo (“l’enfant”) joue les rythmes de base ; le moyen, l’itolele (“le père”) et le grand, l’iya (“la mère”) entretiennent un dialogue rythmique subtile et difficile à suivre parfois. Les batas jouent les musiques des cultes Shangon ( le tonnerre) et Egungun (le lien entre le mort et les vivants). Les rythmes vont crescendo pour que la danse soit de plus en plus frénétique et que l’esprit Le cajón est un instrument de musique inventé au Pérou au 18ème siècle. Il fut très certainement à ses débuts une caisse destinée à la cueillette des fruits ou à la pêche des poissons, les esclaves n’ayant pas accès à autre chose que les matériaux rustiques. Le cajón actuel possède généralement un élément de plus, le timbre, qui rend le son proche de celui d’une caisse claire de batterie.

Z : Une date plus importante qu’une autre jusque là ? N : On a joué au Bénin il y a un an et demi, c’était important de jouer là-bas, ce sont nos ancêtres, les Yorubas viennent du Bénin. C’était super. L : On a aussi joué en Irlande, et c’était extraordinaire, on a eu 20 ans sur scène, on a fêté notre anniversaire là-bas sur scène et c’était très émouvant. Z : Un projet de 2ème album ? Si oui toujours avec Richard Russel ? Toutes les deux, en hurlant : Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! L : Il faut qu’il dise oui mais nous on a très envie ! une vidéo internet réalisée pendant la première partie d’Alice Russel il y a deux ans, quelqu’un l’ a envoyée à Richard et il a demandé au boss d’XL de venir nous voir jouer à Paris, c’est de là que c’est parti, on l’a vu une première fois, une deuxième fois, et la troisième on était déjà en train d’enregistrer ! L : Ce qu’il faut dire c’est que la première fois qu’on l’a vu, ça a été une évidence, dès la première seconde, il n’avait même pas dit un mot, on savait que c’était lui ! C’était le feeling, la bonne rencontre au bon moment, au bon endroit, cette sensation d’avoir la bonne personne devant soi au bon moment vraiment. Son aura criait “je suis parfait pour Ibeyi !” Z : Chaque titre de votre album semble honorer une personne, une déité ou un élément de la Nature, ce qui en fait un album très puissant, qui impose le respect et appelle l’introspection, même s’il y a aussi des sonorités festives qui appellent autre chose bien sûr... qu’en pensez-vous ? N : On n’a jamais voulu véhiculer l’introspection mais l’amour, et l’espoir ! Z : Vous jouez beaucoup de votre gémellité dans vos clips (River, Ghosts), c’est très fusionnel alors que vous clamez vos personnalités opposées, estce une façon pour vous d’aller vers plus d’union ?

Titre ou un artiste qui pourrait vous représenter, vous ou votre musique ? L : On n’aurait pas la prétention de dire qu’un artiste nous représente car on aime de gros gros artistes… Ah si je sais : Naomi me représente ! N : Lisa me représente ! Prochain concert : le 06/03 au Transbordeur

Ibeyi

Label : XL Recordings

ibeyi.fr

e Yoruba ? cultur la d’une Qu'est-cesont unqueensemble trentaine de groupes vivant

Les Yorubas au Nigeria et au Bénin principalement mais également, suite à des migrations, au Togo et au Ghana. La religion traditionnelle a toujours été essentielle pour ce peuple, elle est connue mondialement dans la mesure où le culte des orishas (divinités) a suivi les esclaves et a donné naissance à des pratiques similaires en plusieurs communautés afro-américaines.

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Band’appart - Lyon 19/02/15. Par Julie

black lilys B

lack Lilys, encore une belle histoire de fratrie... Nous les voyons dans le cadre intime d’un concert en appartement à Lyon, et les frissons sont de mise sur des morceaux tels que Behind the street ou Mama. C’est assis sur la baignoire, et près de la fenêtre de la salle de bains de ce gigantesque appartement lyonnais que nous allons discuter ensuite, une belle et touchante rencontre dont le tom résonne encore, dont les regards et silences fraternels ne s’oublient pas, et dont la voix s’est nichée pour un petit moment au creux de ma mémoire.

ZYVA : On se voit dans le cadre de ce concert en appartement, et ça tombe bien car notre dossier ce mois est sur ce thème, est-ce une première pour vous ? Camy : Non on en avait déjà fait, juste en guitare-voix. On avait vraiment apprécié la proximité avec les gens, ce qui me plaît c’est de leur raconter une histoire, de pouvoir regarder les gens dans les yeux. Z. : Le festival Home sweet home à Nancy vous permettra aussi de vous produire en appartement, comment cela s’est fait ? Sébastien, le manager : C’est la programmation du festival qui est venue nous chercher, via Facebook et après avoir vu le Ricard SA live ; on a envie de rayonner un peu plus sur le national, on reste un groupe émergent très régional pour l’instant, mais on commence à avoir des niches de public un peu partout. Z. : Pour revenir à vos débuts, Camy tu as commencé solo d’abord et Robin s’est ensuite greffé à ton projet, pouvez-vous nous raconter ? R : Camy a commencé seule à la guitare, ça me faisait un peu peur de rentrer là dedans au début, Camy faisait des sets seule, je l’accompagnais, je voyais que ça progressait, et après on s’est dit pourquoi pas faire un morceau ensemble, moi je bossais à l’école de musique. On a commencé par une reprise ensemble. Puis on a composé, on a progressé, et on a changé de nom , de Camy Lily on est passés à Black Lilys et on a intégré le tom, le cajón, un univers plus poussé. S. : Vous avez oublié de dire que ça a permis de vous retrouver Interview réalisée dans la salle de tout ça... bains de l’appartement lyonnais.

14 / #folk #pop #frereetsoeur #déjanté

C. : En fait le début de Black Lilys c’est qu’on a perdu quelqu’un, on était très proches étant petits, ce deuil nous a éloignés, chacun essayait de gérer son truc, puis moi j’ai commencé à mettre en mots, et la musique nous a permis de nous retrouver, je montrais à Robin que ça fonctionnait, et qu’il fallait qu’il vienne ! On s’est retrouvés et c’est ce qui fait que c’est trop beau quoi. S. : Tu as eu à des moments des propositions de gens qui voulaient que tu restes seule d’ailleurs. C. : Oui certaines personnes m’avaient dit de virer mon frère, j’étais brassée, j’avais répondu “hors de question”, je ne voulais pas faire de la musique pour être connue, mais partager ça avec mon frère était une vraie chance, même si je veux qu’il y ait de plus en plus de gens qui écoutent notre musique et que ça leur parle. S. : J’ai dit à Camy qu’il fallait qu’elle donne sa place à Robin, qu’il la prenne, qu’il travaille pour ça, en quelques mois il y a eu une évolution... Z. : Cette complicité entre vous, on vous en parle souvent, comme on en parle à tous les duos de frangins frangines qui font de la musique ensemble, pour vous cela relève t-il de l’évidence ou du “par défaut” ? C. : Une belle évidence, mais qui a mis du temps, le temps que nos chemins se retrouvent, qu’on ait cette force, un peu comme des vrais jumeaux, on sent quand l’autre est mal. On n’est pas prêts à avoir des musiciens tout de suite. Je ne peux pas raconter quelque chose sans que Robin soit là, “Blood ties” c’est notre histoire, j’ai les images de tout ce qu’on a pu partager, “dust of you” aussi... Z. : C’est vous en photo sur l’EP ? C. et R. : Oui ! Z. : On dirait que la photo est hyper travaillée, elle pourrait vraiment être d’aujourd’hui, elle est vraiment


DR Kymmo

dans la tendance, vos parents étaient des hippies ou quoi ? C. : Ouais ! (rires) C’était à l’Ile de Ré, on était déguisés pour le spectacle de fin d’année, on a plein de photos comme ça, Robin en tutu et moi en garçon par exemple ! Et cette pochette a été une évidence, il n’y a même pas eu de discussion. Z. : J’ai su que ton voyage en Afrique Camy avait pour but premier de trouver de l’inspiration ? C : On est partis en Afrique là où a grandi notre père, il nous disait qu’on trouverait peut-être des réponses au deuil qu’on a vécu. Je suis tombée amoureuse de l’Afrique, et après mon bac je voulais monter un projet de soutien scolaire là-bas, et puis j’ai vu qu’au niveau soins c’était une catastrophe, j’ai voulu faire infirmière, et puis je suis retournée au même endroit, j’ai vu les mêmes enfants qui avaient grandi ! L’inspiration est venue oui car c’est tellement dépaysant... Z : Pouvez-vous définir ce qu’est un “esprit aveugle” (Memories of a blind mind) selon vous ? C : Ce titre a été écrit après mon stage en gériatrie, en rapport avec une dame qui était atteinte d’Alzeihmer, elle était perdue mais se rendait compte de cette perte de mémoire, ce texte là raconte ça. Je me suis dit que c’était le pire d’oublier qui on est en étant conscient. Z : Où seront Black Lilys dans 10 ans ? C : Ce que je nous souhaite c’est qu’on s’entende toujours aussi bien, que rien n’aura abîmé la relation, qu’on aura encore plus de gens qui nous suivent, car les gens portent le projet de façon incroyable, faire des belles premières parties, des belles rencontres, un album, des beaux clips... R : Moi c’est pareil franchement Camy... Titre ou un artiste qui pourrait vous représenter, vous ou votre musique ? C : Joe Coker la reprise des Beatles With a little help for my friends. R : Moi ce serait l’univers de Coco Rosie.

claire diterzi

Par Sarah

C

laire Diterzi est une artiste atypique dans le paysage de la chanson française. Chanteuse aux mélodies déjantées elle trouve son style entre une voix douce, nasillarde par moments et des guitares électriques criantes. Cinq albums en solo, une résidence à la Villa Médicis et de nombreux concerts plus tard voilà qu’arrive enfin en ce début mars le petit dernier : “69 battements par minutes” où se mêlent rage, poésie et humour. A la lumière de la danse et du théâtre contemporain, elle préfère décrire sa musique comme étant de la “chanson contemporaine” s’essayant donc à une nouvelle approche de la création puisque la majorité des textes ont été piochés dans l’œuvre d’un auteur / metteur en scène argentin : Rodrigo Garcia. On comprend la démarche transgressive de Claire Diterzi et le rejet de la forme trop cadrée de la chanson française avec le premier titre de l’album L’avantage avec les animaux c’est qu’ils t’aiment sans poser de question. Celleci comportant en tout et pour tout seulement deux phrases (mais très parlantes). Un carnet de bord a été écrit en parallèle des chansons pour mêler ses mots à ceux de l’auteur. La tournée associée à la sortie de l’album a déjà commencé sous la forme d’un spectacle avec mise en scène, prologue, projection, voix off… Elle reprend les codes du théâtre contemporain pour lier ses chansons, enrobage drôle par moments, mais laissant malheureusement peu d’espace à la sincérité et la spontanéité car trop millimétré. Ce qui est néanmoins très appréciable c’est de voir son côté punk des années 90 ressortir au grand jour porté par un accompagnement très rock aux arrangements fins. La démarche artistique est intéressante et vient bousculer la trop sclérosée “chanson française” de par la forme, le verbe, l’arrangement. + d’infos : facebook.com/clairediterzi Prochain concert : 02/04 au Théâtre Albert Camus - Bron

Memories of a blind mind Les studios de la Ruche

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baxter

Le 27/02/15 Par Romain. Photo : Margaux Ract

dury

axter Dury, le fils du chanteur des Blockheads, sortait fin 2014 un nouvel album intitulé “It’s a pleasure”. B Un album pop légèrement électronisé rempli de voix douces et de soleil, et qu’il a défendu sur de nombreuses scènes de festivals cet été. De passage dans le coin début mars, il nous parle de sa récente collaboration avec Etienne de Crécy, de ses goûts musicaux légèrement vintage et de son goût pour les bonnes choses...

ZYVA : Si je te dis que ta musique sonne entre Damon Albarn et The Whitest Boy Alive, ça te fait plaisir, tu désapprouves ou tu t’en fiches ? Baxter Dury : Je connais Damon Albarn et j’apprécie vraiment sa musique, il a vraiment fait des super chansons donc j’apprécie forcément le compliment. Concernant l’autre groupe, je ne les connais pas donc c’est difficile à dire. Mais je suis sûr qu’ils sont bons donc je te crois ! Z. : Peut-on dire que “It’s a pleasure”, ton dernier album, est plus électronique que les précédents ? B. D. : Oui je pense que tu as raison. J’imagine que je deviens un peu plus fainéant avec le temps et comme j’essaie de payer moins de musiciens, ça tombait bien ! Z. : En tant que musicien, quels sont les groupes qui t’ont marqué ? B. D. : J’ai toujours aimé le bon vieux jazz et j’essaie d’en faire moi aussi mais le résultat n’est pas aussi bon. J’aime aussi la vieille soul. J’aime beaucoup Sly and The Family Stone et des choses comme ça. Quand j’étais jeune, je n’écoutais pas forcément de trucs très indés. J’écoutais énormément de John Coltrane aussi.

J’aime la vieille musique, j’aime David Bowie, j’aime les White Stripes. Parfois je me sens comme une vieille grand-mère !

Z. : Et en ce moment qu’est-ce que tu écoutes ? B. D. : Ben en fait j’écoute toujours à peu près les mêmes choses. J’ai pas beaucoup changé à ce niveau-là et je suis pas très bon pour les trucs contemporains. J’essaie d’écouter des trucs actuels mais j’en reviens toujours aux bonnes vieilles recettes ! Mais je suis pas du genre à avoir un groupe ou une chanson préférée. Je me refuse à avoir des favoris. J’aime la vieille musique, David Bowie, les White Stripes... Parfois je me sens comme une vieille

16 / #pop #rap #avaulxjazz

grand-mère ! Je suis rouillé, j’aime les vieux livres et ne suis vraiment pas à la page concernant la scène des musiques actuelles. Si, il y a un groupe londonien récent que j’aime bien qui s’appelle The Fat White Family. Z. : Tu as collaboré avec un groupe français, Alister. Raconte-nous un peu cette rencontre. B. D. : C’était très intéressant. Je comprends pas grand chose de ce qu’il dit car il chante en français mais j’apprécie vraiment sa musique. Quand on a travaillé ensemble il y avait aussi un ami, Craig Silvey. Craig était le plus responsable et moi j’étais plutôt le crétin de service dans le studio ! Donc j’ai pas forcément trop aidé à colorer sa musique mais c’était cool. D’ailleurs Alister est un très bon pianiste ! Z. : Comment tu ressens l’évolution de ta musique depuis le premier album, “Len Parrot’s Memorial Lift” ? B. D. : Je pense que tu deviens plus confiant sur ce que tu peux faire ou ce que tu peux atteindre. C’est ce qui m’arrive et je sens que j’ai plus d’expérience concernant la vie, peut-être désormais avec d’autres choix à faire. Quel que soit le choix ou le doute ça me semble une bonne chose parce que je me questionne. J’en suis à 4 albums maintenant, ce qui me semble pas mal par les temps qui courent. Donc je me sens plus sage et apaisé. Z. : C’est quoi ton programme pour 2015 ? B. D. : Je vais commencer l’écriture d’un nouvel album dans moins d’un mois ! Z. : OK ! Et justement, quelle est ta manière de travailler ? B. D. : Je réunis des amis, on amène quelques instruments, du thé ou une bonne bouteille de vin. Des choses


mencer très tôt.

DR

Je suis à l’opposé de 99,9% de la communauté musicale qui commence à travailler le soir vers 21 heures !

qui te permettent de te détendre. Mais surtout j’adore le faire le matin ! Je suis à l’opposé de 99,9% de la communauté musicale qui commence à travailler le soir vers 21 heures ! J’aime com-

Z. : Est-ce que tu pourrais t’essayer à d’autres styles musicaux, de la house ou du hip hop ? B. D. : Je pourrais mais ça dépend de qui te demande et pourquoi. Pas mal de groupes me proposent de faire des trucs avec eux mais je ne le fais pas souvent. J’aime le faire parfois comme récemment avec un français qui s’appelle Etienne de Crécy. Z. : Cool ! Et c’était comment ? B. D. : C’est un mec super qui adore manger. Il est très français sur ce point ! Pour 10 minutes de travail on passait presque trois heures à manger ! On a aussi passé 30 minutes à parler de différents cafés. Le titre est sur son album Super Discount 3, il s’appelle Family. Z. : Notre magazine est basé à Lyon, où tu joueras le 6 mars. Tu as un quelconque souvenir de gens ou de lieux dans cette ville ? B. D. : Je suis déjà venu plusieurs fois et c’est une ville que j’aime beaucoup. La dernière fois que j’ai joué c’était avec les Babyshambles dans un amphithéâtre. J’y ai joué d’autres fois mais je ne me rappelle plus très bien. Seulement qu’à chaque fois la nourriture était délicieuse ! Je me rappelle qu’il y avait une mini Tour Eiffel aussi ! Titre d’une chanson ou artiste qui pourrait te représenter toi ou ta musique : B. D. : C’est vraiment difficile car j’imagine que je copie plus ou moins tout le monde donc je sais pas. Désolé j’ai pas vraiment de réponse pour celle-là.

Pleasure

Label : Pias

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rejjie snow I

l a 22 ans, est irlandais et rappe comme un dieu. On vous présente Alex Anyaegbunam, connu aujourd’hui sous le nom de Rejjie Snow. Lors d’un concert de Pharrell Williams, il est choisi par l’artiste pour monter sur scène et balancer quelques beats dans le micro. Il avait 11 ans et se souvient que c’est à partir de ce moment là qu’il a décidé de faire du rap. Il débute alors en 2011 sous le pseudo de Lesc Luther et sort un premier EP intitulé “Fish and Chips”. En 2013, sous le nom de Rejjie Snow, il balance son deuxième EP “Rejovich”. C’est ce dernier qui fait véritablement parler de lui. Loin des clichés du rappeur bling bling et mysogine, Rejjie Snow défend le smart-rap en abordant des thèmes profonds et en cherchant à susciter la réflexion. Dans “Lost in Empathy” il cherche par exemple à susciter la réflexion en évoquant le massacre des albinos en Afrique subsaharienne. Et en plus de textes sensés, son débit est bien plus lent que celui de la plupart des rappeurs et ses instrus très jazz and soul. Le titre Olga (1984), issu de son dernier EP, rend hommage au grand Duke Ellington en reprenant le thème In a Sentimental Mood. Du coup, écouter du Rejjie Snow, c’est cool et classe à la fois. On a juste envie de se poser dans un canap’ et d’hocher la tête comme à un concert de jazz. On savoure. Un gros gros coup de cœur pour ce poète dublinois qui viendra nous voir le 11 mars 2015 à l’Epicerie Moderne, dans le cadre du festival A-Vaulx-Jazz. + d’infos : rejjiesnow.com

Kym

mo

Prochains concerts 01/03 au Brise Glace - Annecy 06/03 à l’Epicerie Moderne - Feyzin

Par Alice

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Par Julie. Photo : Akatre

benjamin clementine’s acrostic O

*Acrostiche : Forme poétique lue verticalement de haut en bas, la première lettre ou, parfois, les premiers mots d’une suite de vers composent un mot ou une expression en lien avec le poème.

n a entendu beaucoup de choses sur Benjamin Clementine les derniers temps, on a souvent romancé son arrivée à Paris, ses débuts dans le métro… Nous avions plutôt envie de parler avec lui de quelques unes de ses fortes influences musicales et littéraires, en lui proposant d’évoquer cela à partir de l’acrostiche* de son nom, lui qui adore la poésie :

B comme Blake William ? C’est un de mes héros, découvert quand j’étais ado. E comme Erik Satie ? C’est un autre de mes héros, un magnifique pianiste que j’ai découvert à 11 ans, je l’aime beaucoup !

N comme Nike Drake ? Je l’ai découvert il y a deux ans… il est incroyable, j’adore cet artiste ! J comme “Jolie Môme ? Ah… Léo Ferré ! C’est un homme extraordinaire, mes chansons préférées de lui sont Avec le temps et C’est extra, c’est un homme simple et un si bel interprète.

A comme “At least for now” ? Ce n’est pas seulement le nom de mon album, dans mes années sombres à

Paris je répétais une prière, en musique il faut se contenter de ce que l’on a déjà. M comme Maria Callas ? C’est une chanteuse fabuleuse que j’ai découvert il y a deux ans, j’aime la chanson “O mio babbino caro » qui veut dire “oh mon papa chéri” ! I comme impatience ? Je préfère la lettre P pour le mot Patience ! Les choses viennent à qui travaille et n’abandonne pas. N comme Nemesis ? C’est une déesse punitive, ma chanson qui s’intitule comme ça parle d’une relation que j’ai eue qui m’a fait réaliser qu’il fallait traiter les autres comme on aimerait que l’on nous traite.

C comme Cornerstone ? C’est la première chanson que j’ai écrite, une chanson triste qui parle d’un endroit où je ne me sentais pas en sûreté, où je me sentais seul… L comme Lumière ? Sans l’obscurité la lumière serait inutile, les gens ont parfois besoin d’avoir le cœur brisé pour être meilleur, pour voir la lumière… Si tu n’as pas connu l’Enfer tu ne peux pas connaître le Paradis… E comme Ernest Hemingway ? C’est un incroyable génie ! M comme Maman ? Mes parents étaient divorcés, chaque enfant a besoin d’une mère pour savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire, c’est très important. E comme Espoir ? C’est croire en les choses, on a tous besoin de cela, c’est essentiel. N comme Non-sens ? Tout est non-sens ! Rien n’a une vraie signification. T comme Trans’ Musicales de Rennes ? C’est un super endroit où j’ai rencontré Jean-Louis Brossard, où j’ai pu recueillir de nombreux conseils, je ne les remercierai jamais assez pour toutes les idées échangées I comme instrument ? Ca peut être beaucoup de choses, le piano, la guitare, la voix, le silence, les mains… N comme Nouvelle vie ? Je ne crois pas en une nouvelle vie, tout passe par différentes phases, c’est la même vie qui continue. E comme Enervé ? Plus que de la colère c’est la frustration que beaucoup d’artistes n’aient pas de ressources. Titre qui pourrait te représenter, toi ou ta musique : Nick Drake - Riverman Prochain concert : 17/03 Transbordeur - Lyon

At least for now Label : Barclay

benjaminclementine.com

18 / #soul #voix


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CHRONIQUES D’ALBUMS Stand high patrol | A MATTER OF SCALE Label : Entreprise

Si on vous dit que Pupajim a beaucoup écouté de jazz pendant qu’il composait cet album, vous ne serez pas étonnés aux premiers sons de balais de batterie qui ouvrent “Tempest”, et qui font place à de jolis solos de trompette impulsés par le souffle de Meriadeg Guillanton. Le dubabud du crew peaufine ses sons roots et s’enrichit de nouveaux sons aussi, du craquement de sillons (“Blue wax”) au dub UK en passant par le

jazz, le rocksteady et le breakbeat, des flows calmes (“Sleep on it”) à d’autres plus entêtants (“Geography”, “Routine”). La structure du magnifique “ no matter how long it takes” ne nous est pas inconnue, on n’a pas envie de comparer mais la voix de Pupajim joue les ascenseurs émotionnels tout au long de cet album, avec 13 titres riches et variés qui montent en puissance lentement mais sûrement. A noter : un joli travail sur l’artwork (Kazy Usclef) en forme de poupées russes citadines pour mieux s’y perdre ou se recentrer ? Au choix, comme à l’écoute de cet opus qui vous offre les deux alternatives finalement… Nous on ne s’en lasse pas. Julie

Suissa | Sans Bouger de là

Santa Cruz | santa cruz Label : Hasta Luego

Label : Chante et tais-toi

Deux ans et demi après son premier album solo, le lyonnais Suissa revient enfin avec un nouveau petit bijou. “Sans bouger de là” arrive au bon moment : il apporte le soleil. Son nouvel album, il le décrit lui-même comme de la “chanson chaloupée” où les rythmiques traditionnelles du maloya (entre autres) font danser les mots de l’artiste. Les rythmes du monde entier ont toujours inspiré David Suissa qui s’est nourri de ses nombreux voyages, il l’affirme, le confirme dans ce dernier opus, qui donne envie de remuer sur place, et sans bouger de là, on se laisse complètement emporter sur l’île de la Réunion. C’est en croisant la route d’Eno Zangoun (chanteur réunionnais) que l’inspiration vient, puis c’est avec Hadrien Santos Da Silva (batteur de Suissa) que l’histoire se construit. Une première tournée y est organisée en mai 2013 d’où ils en reviennent nourris avec “du pigment dans les poches”, rendant hommage à cette belle rencontre avec le titre Encore un Jour. Des textes forts et bien amenés, parlant entre autres de partage, d’amour, de liberté ; le tout mis en lumière à l’aide d’arrangements délicats et bien construits. Ils viennent d’ailleurs faire chalouper au milieu de l’album le beau morceau de Noir Désir A l’envers A l’endroit nous faisant redécouvrir le texte. L’album se termine sur une belle chanson créole de son ami Eno Zangoun Nout Zarlor qui reste accrochée à notre oreille dans le silence qui suit. La tournée promo a commencé d’une belle façon puisqu’ils se sont rendus à nouveau à la Réunion en ce début d’année, revenant encore plus inspirés en métropole pour vous faire danser en live. Sarah

20 / #chroniques #album2015

Leur nom nous rappelle le sud de la Californie, le skate, le soleil ; tout l’inverse de ce qu’ils sont ! Santa Cruz, c’est un quatuor finlandais qui a manifestement trouvé LA solution pour se réchauffer : jouer du Sleaze Metal, et le jouer fort ! Citant volontiers Skid Row ou Guns N’ Roses, les influences de Santa Cruz sont manifestement à chercher du côté de ces groupes habitués à remplir les stades : les riffs sont efficaces, les soli endiablés, et les refrains accrocheurs - parfois faciles - ne demandent qu’à être scandés. Débutant par un murmure, ce deuxième album éponyme monte très vite dans les décibels. Les textes, eux, sont conformes aux attentes : tendre le majeur bien haut, être bourré et finir blessé… rien que du fun ! Le fun, c’est ce qui caractérise justement les clips de Santa Cruz. À la manière des Californiens - tiens tiens - de Steel Panther, les Finlandais n’hésitent pas à se mettre en scène ! Le clip de Wasted and wounded est sanglant à souhait et à la manière de leurs glorieux aînés de Los Angeles, les petits gars d’Hell’sinki se filment à la cool, à la maison, dans une série dédiée au shredding. Du fun, enfin, il y en aura certainement le 25 mars quand Arttu, Joonas, Mitja, et Tapani viendront faire chauffer les guitares sur la scène du Marché Gare en première partie des Suédois d’Amaranthe. Préparez vous à secouer les cheveux ! Philippe “Pippo” Jawor


Grand blanc | Eponyme Label : Entreprise

A l’origine du groupe, 4 potes tout droit venus de Metz qui font de la musique électronique à la française. Ils tournent depuis 2 ans et sortent leur EP chez Entreprise en septembre 2014. Benoit, Camille, Luc et Vincent se sont depuis distingués aux Trans Musicales de Rennes le 5 décembre dernier avant de commencer une tournée dans toute la France en 2015. Benoit a fait des études littéraires, il aime les mots et jouer avec les structures. Ils aiment tous écrire des choses belles et bizarres à la fois. C’est d’ailleurs avec le terme “ambigü” qu’ils définissent leur univers. Et lorsqu’on écoute leurs mélodies, on approuve. A la première écoute, on a eu du mal à accrocher, peut-être parce que la proposition artistique est si particulière

et énigmatique qu’on ne capte pas tout de suite où le groupe veut nous emmener. Puis à force de persévérance, Grand Blanc nous a happé dans sa spirale mystérieuse. Les voix de Benoit et Camille s’équilibrent, tandis que les instrus de Luc et Vincent viennent compléter le tout pour nous cracher des morceaux qui sortent de leurs tripes, entre brutalité et mélancolie. En écoutant l’EP, on s’est imaginé dans une ambiance à la Hitchcock, au milieu de manèges abandonnés, à avancer sans but et à se laisser guider par un rythme obsessif. On s’est même découvert bipolaire, on a changé d’humeur sept fois et en fait on a kiffé l’état dans lequel ça nous a mis ! Une mention spéciale pour Samedi la nuit qui reste comme un chewing-gum au wasabi collé à notre cervelet.

A place To Bury Strangers | Transfixiation Label : Dead Oceans

immortal randy rhoads Label : UDR Music

Le trio Américain A Place To Bury Strangers nous revient en ce début d’année 2015 avec un nouvel album, Transfixiation. Presque trois ans après l’excellent “Workship”, qui a marqué la discographie du groupe par une certaine accalmie et un réel sens de la mélodie, le combo originaire de Brooklyn nous propose onze nouveaux titres dans cette même lignée, à la fois bruyants et mélodiques. La première partie du disque donne le ton, sombre et menaçant entre les lignes de basses de Joy Division et les larsens de Sonic Youth. Supermaster, titre qui ouvre le disque, en est le parfait exemple, alors que Straight, titre qui suit fait monter la pression tout doucement avec un tempo plus soutenu encore. Le son de APTBS est fidèle à lui même, des grosses guitares, de la saturation, des larsens mais avec cette fois-ci des voix plus distinctes que jamais. Deeper, va plus loin et nous propose plus de 6 minutes de colère maîtrisée dans la lignée des meilleurs titres de Sonic youth. Quelques morceaux tels que Love High ou encore What We Don’t See sont plongés comme au bon vieux temps dans des nappes de guitares saturées, mais au final ce ne sont peut être pas les meilleurs passages de l’opus. Les morceaux plus épurés laissent transparaître à travers le bruit le songwriting acéré du combo newyorkais. La fin de l’album fait encore monter la pression avec l’enchainement de Now It’s over, I’m so clean, Fill the void et nous achève avec le très saturé I will die ! Ce nouveau disque des furieux de A Place To Bury Strangers est sans cesse à la limite de la rupture et n’est clairement pas fait pour faire passer le cafard, à la fois sombre et oppressant. Il est aussi revigorant à souhait, tout le paradoxe d’un groupe qui se démarque sans cesse des modes sans tenir compte de l’époque.

Triste destin que celui de Randy Rhoads, guitariste exceptionnel recruté par Ozzy Osbourne : il trouvera bêtement la mort en 1982, à l’âge de 25 ans. Sa courte carrière suffit pourtant à faire de lui une légende : en deux albums avec Ozzy (“Blizzard of Ozz” et “Diary of a Madman”), le style de Rhoads influence de très nombreux guitaristes et “Blizzard of Ozz” reste un classique parmi les classiques du Hard Rock. Plus de 30 ans après sa mort, le gratin se réunit sur un disque pour rendre un hommage à “l’immortel” Randy Rhoads. Jugez plutôt : Serj Tankian (System of a Down), Tom Morello (Rage against the Machine), Dweezil Zappa ou encore Bernie Torme, qui remplaça Randy après sa mort, tout ce beau monde fait partie de l’aventure. Pourtant, quelque chose ne colle pas : sur Crazy Train, Serj Tankian en fait des caisses quand la guitare, pourtant censée transcrire ici un hommage, part dans toutes les directions, sauf la bonne. Mr. Crowley, autre titre emblématique de Blizzard of Ozz, souffre de la voix de Chuck Billy… n’est pas le Prince of Darkness qui veut. Cet album de reprises a une vocation : faire (re)découvrir au public l’extraordinaire talent de composition de Randy Rhoads, qu’il a pu mettre à profit avec Quiet Riot, son premier groupe, ou avec Ozzy, avant sa tragique disparition. Une chose est sûre pourtant : si parfois les reprises apportent du bon, dans ce cas précis, rien ne vaut l’original.

Alice Prochain concert : 17/03 au Périscope - Lyon

Philippe “Pippo” Jawor

Julia

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Matthieu Lemaire

Le 12/02/2015. Par : Romain

biga ranx A

cteur de la scène reggae française à l’international, Biga Ranx mélange hip hop, dancehall et reggae avec succès. Biga (pour Gabi) a déjà, à 27 ans, travaillé avec nombre de grands noms comme Sizzla, Gentleman, Steel Pulse et plus récemment Hollie Cook ou U Roy. Des rencontres qui l’ont marqué et qu’il nous a racontées. Il nous a aussi parlé de son prochain album, Night Bird, qui sort le 9 mars mais aussi de ses dernières trouvailles musicales.

ZYVA : Tout d’abord quels sont les titres qui t’ont vraiment marqué étant jeune ? Biga : Kingston Town de UB40, Lively Up Yourself de Bob Marley et Mister Chin de Yellowman. C’est des titres qui m’ont marqué très très jeune. Ils sont très reggae et j’ai tout de suite accroché sur la rythmique, sur l’atmosphère sonore, les accords et la magie qu’ils véhiculent.

Bones avec TRFK. C’est un autre de tes projets ? B. : TRFK ça vient du mot “traffic”. Et sur ce projet je suis avec Olo, le producteur du collectif Ondubground et Adam Paris, du groupe The Evolutionners. Olo est sur les beats, Adam plutôt sur les vocaux et moi un peu des deux. On a plusieurs EPs qui vont arriver mais avec la sortie de mon nouvel album solo je vais devoir le mettre un peu en standby.

Z. : En parlant de magie, parle-nous de ton premier voyage en Jamaïque. B. : C’est un voyage assez court que j’ai fait à l’âge de 18 ans. Je suis parti pour enregistrer des dubplates pour des soundsystems. C’était une expérience très forte durant laquelle j’ai rencontré pas mal d’artistes et ça m’a permis d’ouvrir les yeux sur la musique que je faisais.

Z. : Hormis les endroits où tu joues, dans quels festivals ou concerts vas-tu ? B. : À vrai dire ça m’arrive assez rarement parce qu’on est presque tout le temps sur des dates les weekends. Il y a des concerts que j’aurais voulu voir mais j’en donnais toujours un en même temps ! Donc clairement, j’ai pas trop pu voir d’autres artistes sur scène.

Z. : En quoi ça t’a permis d’ouvrir les yeux ? B. : Parce qu’on s’imagine plein de trucs et en fait on se rend compte qu’il y a des trucs qui sont vrais et d’autres qui ne le sont pas ou qui sont exagérés. Ca permet vraiment d’équilibrer tout ce qu’on croit savoir de cette culture et de cette île. Z. : Et tu travailles toujours avec ton frère ? B. : Sur certains morceaux, oui. En ce moment il prépare un EP d’un artiste qui s’appelle Trendi et je l’ai aidé sur la composition de certains morceaux. Z. : Chez Zyva on a beaucoup aimé le titre Thena

22 / #reggae #dub #questcequelerubadub

Z. : Tu as fait récemment une chanson avec l’artiste portoricain Calle 13. Comment tu en es venu à ce featuring ? B. : Je l’ai connu grâce à un groupe qui s’appelle The Shoes. Ils savaient que Calle 13 cherchait un featuring reggae et ça s’est fait sur Internet au dernier moment. Je me souviens avoir reçu un message à une heure du mat’ me disant que si je voulais apparaître sur l’album j’avais 5 heures pour leur renvoyer les vocals ! Z. : Et pour la chanson avec Hollie Cook, ça s’est fait par Internet aussi ? B. : Non pas du tout, elle je l’ai rencontrée sur différentes dates. Elle a vraiment un reggae super classe qui


“On a fait un morceau avec Joseph Cotton, U Roy, Big Youth et U Brown et c’était plutôt cool...” sort un peu des clichés, et humainement, c’est une personne en or. On a partagé la scène deux ou trois fois et la dernière fois c’était pour mon anniversaire donc c’était un beau cadeau ! Je lui ai proposé de faire une collaboration sur mon album et elle a dit “yes” ! Z. : Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? B. : En artistes individuels je peux vous citer King Krule, Hollie Cook ou encore un rappeur que j’aime beaucoup qui s’appelle Young Thug. Donc c’est assez varié quoi ! Mais surtout du rap américain et notamment DJ Screw qui a un style de hip hop qui marche bien en ce moment. J’invite tout le monde à les découvrir. Z. : Et toi, tu n’y penses pas aussi à un faire du hip hop ? B. : J’essaie de créer mon petit univers, mon style et de faire un mix de toutes ces influences plutôt que d’essayer de partir dans un courant particulier, dans un style bien défini. Je veux continuer à produire des choses issues de différents styles. Z. : Ton prochain album, “Night Bird”, sort le 9 mars. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus ? B. : Ce que je peux vous dire c’est que je suis vraiment content de cet album que j’ai composé de A à Z. J’ai fait jouer quelques pistes par Manu Digital, qui m’a beaucoup accompagné sur ce projet. On a fait un morceau avec Joseph Cotton, U Roy, Big Youth et U Brown et c’était plutôt cool car c’était la première fois qu’ils enregistraient tous ensemble. Je pense que c’est le meilleur album que j’ai pu faire et je le revendique corps et âme car c’est vraiment la musique qui me représente et qui me ressemble. Titre d’une chanson qui te représenterait toi ou ta musique : Billy Boyo - Zim Zim Parce que c’est super rubadub, c’est super authentique, c’est vraiment comme ça que je conçois la musique. Night Bird

Label : X-Ray / Wagram

bigaranxofficial.com

Prochains concerts : 06/03 aux Abattoirs - Bourgoin 20/03 au Transbordeur - Lyon

Par Romain

PANDA DUB + ONDUBGROUND D

ans la forêt du dub français, Panda Dub passe d’arbre en arbre avec un son singulier réunissant l’esprit dub des deux côtés de la Manche. Suite à un projet né à Lyon en 2007, des collaborations avec le label Original Dub Gathering et enfin son premier album “Psychotic Symphony”, ce digne représentant de la scène électro-dub française a, en cinq ans, gagné de sérieux galons avec pas moins de 150 dates et des collaborations avec Joseph Cotton, Biga Ranx ou Mahom. L’hybride qu’il crée entre des ambiances ethniques et l’aspect sound system à la UK stepper ont attiré l’attention des labels Paproota et ODGProd qui sortiront avec Panda un nouveau projet en avril. Ce qui tombe plutôt bien car le Transbordeur accueille Panda Dub le 18 avril, jour de la Saint Parfait ! Puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il sera accompagné ce soir-là d’Ondubground, lui aussi signé chez ODGProd, lui aussi français nourri au dub anglais et ayant lui aussi rencontré quelques grands noms tels que Danakil, Kanka ou Groundation. Et comme jamais 2 sans 3, la troisième bonne nouvelle c’est qu’il s’en suit un afterparty à base d’electro-dub orchestré par Mahom, Thriakis et Maÿd Hubb. Egalement producteur au sein de la formation The Blaze, le dijonnais Maÿd Hubb sera de la partie pour envoyer, selon ses termes, “toutes sortes de musiques où le son de la basse est un moteur à la danse... où ça fait vibrer le ventre !” En résumé si tout ce que vous avez lu vous semble familier et/ou alléchant, si vous êtes friands de rythmiques roots et de petits sauts à contretemps et que vous souhaitez voir plusieurs fleurons du dub français pour un prix assez raisonnable, alors la soirée du 18 avril au Transbordeur organisée par Totaal Rez est définitivement pour vous ! + d’infos : pandadub.fr

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Par Jonathan

Kymmo

THE DAY IS MY ENNEMY

THE PRODIGY L a ville suffoque, la rouille suinte par les pores de chaque amas de détritus qu’elle compte. Tout est souillé, maltraité, torturé par l’homme désireux de protéger son existence misérable.

en voudrait franchement de se laisser incarcérer par les étiquettes de “EDM” (Electronic dance music) dont certains aimeraient les estampiller. INSTINCTS PUNK

CACOPHONIE Les couleurs n’existent plus, mis à part ce rouge écrasant, si peu lumineux que la terre n’est qu’ombre. L’ambiance est industrielle, chaotique, et cette cacophonie de bruits métalliques fait résonner l’absence de la nature. Pourtant, comme le dernier écho d’un monde en perdition un renard flamboyant s’offre un détour par la ville des hommes. Il n’y a pas de peur chez lui car il connaît chaque recoin où se faufiler, et se déplace comme si son corps eût été conçu pour devenir prédateur en cet environnement… Ça y est vous visualisez le champs de bataille ? Parce qu’avec Prodigy et son animal totem, on replonge dans une guerre sonore totale, celle du genre où les envahisseurs doivent mourir, vous situez ? Le type de guerre ou l’on disait “Omen” avant l’épreuve du feu. Liam, le leader déclare avoir toujours perçu la musique comme une attaque, et c’est bien évidemment avec cet esprit qu’il entend vous faire sauter. SINGULARITE Mais pourquoi tant de haine me direz-vous ? Parce que, franchement, en y repensant, lorsque l’on est membre du groupe qui a sorti la rave de son bunker anglais pour la laisser exploser au grand jour, il n’y a pas de quoi rester si violent ! A moins que ce ne soit l’effet engendré dès lors que l’on entend que sa musique a été utilisée pour le générique d’une émission de football diffusée le dimanche matin sur notre “bien aimée” première chaîne. Qui sait ! Quoi qu’il en soit, le groupe, à l’image du renard, reste une lutte vivace pour la singularité, et on leur

24 / #electro #taspasundoliprane

D’ailleurs, comme pour nous conforter dans cette haine commune des “Djs clés USB”, Ibiza, 4ème piste de l’album, va venir claquer grand les tympans de ceux qui persistent à croire que la dance appartient à ceux qui la font sans les mains (je suis persuadé que vous savez de quoi je vous parle !). Cette anti-hymne, percutant (2’46) va faire rugir vos instincts punks et demandera à vos tripes de laisser éclater tout ce qui vous compose. En fait, soyons sincères, c’est bien dès le début de l’album que l’on va marcher dans une cadence déroutante. Le sample de “The Top Secret Drum Corps from Basel, Switzerland” qui compose l’intro de Day is my ennemy vous contraint clairement à une arrivée imposante dans leur univers. Pas de cesser le feu si vous écoutez juste après Nasty et Rebel radio. Un petit arrêt à la wild frontier vous ramènera en mode block party et vous permettra de vous évader momentanément… Mais si vous êtes du genre à préférer la free au block en terme de party, faites plutôt péter rythm bomb. L’instrumentale destroy, au nom révélateur de douceur, va finir de peaufiner ce retour aux influences 90’s en engageant sérieusement votre pronostic audio… çA VA FAIRE MAL Afin de terminer votre parcours du combattant wall of death a été pensée comme une dernière épreuve horrifique afin d’attester de votre capacité à assister au live qui se tiendra ce 16 avril à Lyon. En y pensant il est possible que la pochette de l’album soit un avant goût de ce qui nous attend lors de leur tournée française…



pleïad Chez Tom, le 27/02/2015 Par Kymmo. Photos : Kymmo

A

près deux EP’S (Speech…Is…Gold, Promises), deux tournées et une centaine de concerts au compteur, PLEÏAD présente aujourd’hui son nouvel opus “Lights in a Cave” (Sortie le 5 mars.) Rencontre avec le combo lyonnais en pleine préparation de la sortie de l’album, entre le tournage de leur nouveau clip et les répétitions pour les live à venir.

ZYVA : Avant de rentrer plus dans l’actualité du groupe, parlez-moi un peu de Pleïad, vos débuts. Cyril (Guitare/voix) : On est ensemble depuis 2009 Thomas et moi, avec d’autres personnes comme Marti qui a enregistré la batterie sur l’album et qui est là depuis le début et Josh qui est parti il y a deux ans. Du coup Slashy (Basse) nous a rejoint au début du projet d’album et Nono (batterie) lui nous a rejoint pour finaliser le projet d’album. Tom (Clavier/Guitare/voix) : Au départ on s’est pas mal cherchés, on a mis bien 1 an voire 1 an et demi à vraiment trouver ce qu’on voulait faire. On avait vraiment envie de jouer ensemble, on est amis et tous assez proches, mais niveau son on s’est vraiment cherchés.

titres marchaient plutôt bien et de là on s’est décidés à bosser sérieusement sur l’album. Après il y a aussi des titres beaucoup plus récents comme A Caveman and a light et Game of Thrones par exemple. Concernant le financement, l’idée c’était de construire le réseau autour du groupe d’où le leitmotiv “YouArePleïad” qu’a construit Mike (Management) autour de nous et qu’on essaie de bien faire vivre. A travers ça on a fait le KissKissBankBank, avec plus d’une centaine de participants et un peu plus de 3000€ récoltés, dont plus de 6 lives acoustiques qui ont été vendus et que l’on va faire sur la fin d’année 2015. T. : C’est à la fois un moyen d’avoir de l’argent et aussi un moyen de buzzer, de mettre en avant le projet et d’impliquer notre public.

Z. : Après 2 EPs en deux ans, 2015 est enfin l’année de l’album, comment l’avez vous construit ? T. : On l’a construit sur le long terme, car dès le début du groupe on a tout de suite enchainé les concerts et on n’ a jamais vraiment eu le temps de se poser pour composer, et là dernièrement on s’est vraiment donné le temps de travail sur l’album, avec des résidences et quasiment 8 mois sans aucune date. C. : Ca a été le deal de l’année où Sylvain (Slashy) est arrivé. Du coup on a pu étrenner quelques une des chansons sur la petite tournée l’été 2013 où l’on a pu se rendre compte que les

Z. : Quelle importance attachez-vous aux textes dans votre album, et quels sont les thèmes abordés ? C. : Les textes sont au moins aussi importants que tout le reste. C’est des tranches de vie, Tom a pris dans son vécu et dans celui de chacun d’entre nous pour montrer un peu le coté familial qu’il peut y avoir dans le groupe, dans ce que l’on peut s’apporter. T. : Maintenant on prend un peu plus de recul, on l’image un peu plus, c’est moins personnifié et moins égocentré. C. : C’est plus ouvert sur

26 / #rock #groupelocal #incubus #british


le monde que ouvert sur le groupe. T. : Tout le monde dans le groupe y prête attention, comme Slashy à son arrivée dans le groupe ou encore récemment Nono qui me parlait des paroles de Rain & Fire. Pour résumer ce qui concerne la composition de la musique et des textes il a fallu toujours qu’il y ait consensus pour aller vers le Pleïad plutôt que vers l’individu parce qu’on a tous quelque chose à dire làdedans. T. : Et c’est ce qui est parfois plus long, car il n’y a pas de leader. Après on n’est pas chacun sur ses instruments, on a tous l’oreille sur ce que font les autres et on apporte des idées les uns aux autres, chacun connaît exactement ce que fait l’autre et influence l’autre sur ce qu’il fait. Mike : Tout ça rejoint la notion d’équipe qui est vraiment importante dans le projet, au-delà des musiciens il y a les personnes qui nous entourent (communication, graphisme, photo...), c’est un peu comme une famille. Chacun apporte ses idées sur tout ce qui englobe le projet et c’est ça qui est important. C. : L’équilibre va au-delà de la musique, là depuis tout à l’heure, Nono et Sylvain on ne les entend pas parler, mais quelque part ça a aussi son importance dans l’équilibre du groupe ! Z. : Parlez-moi de ce choix de sortir un single, “Desiquilibrium”, puis un clip un mois après présentant un titre différent ? C. : Desequilibrium est clairement le titre qui s’imposait comme single, on a réécouté plusieurs fois les titres mixés avec Sacha, notre ingé son, et pour nous ça nous paraissait évident pour le single, même si à la base ce n’était pas forcement le titre qu’on préférait. T. : Puis pour le clip on a choisi A Caveman in a light parce que c’est un titre qu’on aime bien et qui colle très bien avec l’univers de l’album, la pochette. M. : Quelque part ça va mettre deux morceaux en lumière et c’est peut être pas si mal. T. : Puis ce sont deux morceaux très différents. Titre d’un artiste qui pourrait vous représenter vous ou votre musique : Incubus - Nice to know you C’est une des influences de base du groupe et puis on est vraiment contents de faire de la musique ensemble. The Mindsweep Retrouvez l’intégralité de l’interview sur zyvamusic.com

Label : Pias

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Release Party : 14/03 à la Marquise - Lyon 06/03 L’Amnésie - Annecy 20/03 Festival Les Nuits Du Loup - Marcy-l’Étoile 27/03 la Passoire - Grenoble 09/04 la Tannerie - Bourg-en-Bresse

Par Math

royal blood S

i les américains Queens of The Stone Age copulaient avec les Belges Triggerfinger, leurs enfants pourraient naître britanniques, de sang royal, avec en marraines bienveillantes au-dessus de leur berceau, les Arctic Monkeys. Joli pédigree annoncé pour ces rejetons rockeurs les Royal Blood. Ce que l’on retient surtout à l’écoute du premier album éponyme de Royal Blood, c’est la force et la puissance des décibels de ce groupe pourtant épuré : un simple duo basse / batterie. Point barre. Mike Kerr, au chant et à la basse, fait bien plus que gueuler son rock dark dans le micro, et redonne surtout à la basse ses titres de noblesse. Ben Thatcher à la batterie ferait passer Matt Helders des Arctic Monkeys pour un enfant de choeur. Dès les premières notes, ou plutôt riffs de basse et frappes de batterie entremêlés, de “Out Of The Black”, on sait que l’on va se souvenir longtemps du titre et entendre parler du groupe coupable de ce rock sale et sombre. Alors oui, si vous lisez la presse, musicale ou non, on vous expliquera que “c’est tellement à la mode de jouer en formation réduite et donc bankable”, qu’ils n’ont rien inventé, que les gens vont rapidement se lasser de leur supposée fraîcheur car avec seulement deux instruments on en fera vite le tour… Peu importe, seul le résultat compte et à eux seuls ces deux- là ont un son capable de réveiller les morts ! Voilà bien longtemps qu’un duo rock/stoner/grunge n’avait pas suscité autant d’enthousiasme. Au Transbordeur le 28 mars, foncez ! + d’infos : royalbloodband.com

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Par Hedi

Portrait

gregory

Armato

N

é dans le nord de la France de parents italiens, Grégory Armato s’installe avec sa famille sur Bourgoin-Jallieu à l’âge de dix ans. Pendant ses années lycée, il organise les soirées étudiantes de 1ère et Terminale : “on a voulu organiser une sortie scolaire, et j’ai émis l’idée d’organiser une soirée pour financer le projet. Comme j’ai ouvert ma gueule j’ai dû assumer (rires) donc on en a fait une, deux, trois”. C’est ainsi que notre oiseau de nuit s’envole vers Lyon et ses expériences nocturnes qui le fascinent déjà. A la fin des années 90, il jongle entre ses études dans la communication, les rave-partys et les petits clubs lyonnais. Notre ami profitera de l’âge d’or de certains établissements, comme le Space ou le Titan, établissements précurseurs dans la mesure où ils diffusaient de la musique électronique qui n’avait pas le succès qu’on lui connaît actuellement. Il rencontre le staff du Space, qui lui propose d’organiser sa première soirée. “J’y allais tous les week-end, donc j’étais flatté, puis ils m’ont proposé de m’investir à plein temps et m’ont confié la direction artistique, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à voir les choses de manière professionnelle”. Il exercera ses fonctions au Titan, puis au Box Office, où il organisera les premières soirées “Hypnotik”. Suite à la fermeture administrative du Box-Office, Grégory crée sa propre structure et continue d’organiser des évènements dans des lieux insolites (châteaux dans le Beaujolais, palmeraies). Hypnotik deviendra d’ailleurs l’évènement-phare de la structure en se déplaçant à Eurexpo Lyon, conférant ainsi à Grégory le statut de grand professionnel des nuits lyonnaises et des musiques électroniques. En parallèle, son orientation artistique et ses envies évoluent, et la volonté de mettre en place de nouveaux projets se fait sentir par l’équipe “même si je suis à la tête de la structure, on fonctionne avant tout en équipe… On a toujours été fidèles à nos valeurs. On a toujours fait ce qu’on aime”.

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De là, naîtront alors plusieurs types de soirées dans différents établissements de Lyon : les Déstructurés, la Garçonnière, Freaks come out, ou encore les nombreuses collaborations avec Hadra (grande référence de la scène Trance). Ces projets viennent compléter son expertise des musiques électroniques “Depuis deux ans l’équipe s’est étoffée à travers la mise en place de ces différents concepts, je suis vraiment bien entouré”. Depuis deux ans, un tournant dans la vie de Monsieur Armato s’opère avec un projet qui n’a rien à voir avec son activité d’origine : la volonté de faire de la restauration dans un lieu atypique, “l’idée de base c’était un bâtiment dur, mais les contraintes sont telles que l’on a finalement trouvé ce lieu qui flotte”. Le Bellona, situé dans le quartier de Confluence, a été aménagé de A à Z par Grégory et son équipe “C’est un bateau conceptuel, ce n’est pas un club. On est sur de l’évènementiel privé et public, avec des profils très variés”. Le label “fait maison” s’applique d’ailleurs à la petite carte, restreinte, car proposant de la qualité dans l’assiette. En guise d’étoiles, le plafonnier du bateau est couvert de plus de 700 LEDs, une technologie moderne d’une marque danoise “ils l’ont adapté à notre activité, au départ prévu pour de la décoration, ils ont travaillé cela pour du dancefloor”. Alors vous me direz, quand est-ce que ce jeune plein de ressources se repose ? “Des vacances c’est bien, mais quand on prend plaisir à travailler, tu n’as pas l’impression de bosser et le temps passe vite. Il y a un temps pour tout.” Prochains rendez-vous : Résidence au Ninkasi Déstructuré - La Garçonnière - Soirée l’Amour au Bellona – The Freaks Come Out (rien d’obligatoire mais tout est permis) - Des concepts entre musiques et restauration pour les Nuits sonores 2015. elektrosystem.org | bateaubellona.fr


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AGENDA concerts en rhOne-alpes Mars / Avril 2015 LYON 04/03 Christine & the Queens (Pop) Transbordeur / 30€ / 20h30 05/03 Bénabar (Chanson) Halle Tony Garnier / 36 - 49€ / 20h The Magician (electro) Le Logo / 13€

Dates partenaires

/ 23h

06/03 Baxter Dury + Bruno (Rock) Epicerie Moderne / 12 – 14 – 16€ / 20h30 Demi Portion + Busta Flex + Beny Le Brownies (Hip-hop) “Ninkasi Urban Week” Ninkasi Kao / 20€ / 19h Ibeyi + Tallisker (Soul) Transbordeur / 14€ / 20h30

We Are Promised Jetpack (Rock) Marché Gare / 13€ / 20h30 Roy Davis Jr + Eliphino (Electro) Le Sucre / 13 – 17€ / 23h00 The Unik + Must Die ! (Electro) Transbordeur / 16€ / 23h30 Sathönay + Pili Coït (Pop) Toï Toï / 6€ / 20h30

07/03 Hokins (Rock) Marquise / Gratuit / 19h45

Abstraction#1 : Lanimal + Major7 + X-Noize + Ticon + Sonic Species + Plasmotek (Trance) Double Mixte / 25€ / 22h

Tifa’s + Sable Horses + Ashkey (Rock) Toï Toï / 6€ / 20h30 Dj Format + Groove Sparks + Dj Maltfunk + Dj P + Fisto + Dj Waks (Hip Hop) “Ninkasi Urban Week” Ninkasi Kafé / Gratuit / 22h 11/03 Now, Voyager + Bear (Rock) Warmaudio / 15€ / 19h30 Anthony Joseph + Rejjie Snow (Hip-hop/soul) “A Vaulx Jazz” Epicerie Moderne / 11 – 13 – 15€ / 20h30 Araabmuzik + Nestor Kea (Electro) Ninkasi Kao / 16€ / 19h 12/03 Nach (Pop) Ninkasi kao / 20€

Benjamin Booker (Soul) Marché Gare / 14€ / 20h30

Kosme (Electro) Le Sucre / 13 – 17€ / 23h

(Rap) “Les Chants de Mars” Marché Gare / 13€ / 20h30 OBF + King Shiloh + Maffi + Vic dub expérience (Dub) Transbordeur / 16€

Flore + Juksbowl (Electro) La Marquise / 8€ / 23h00 Zone Night : Djedjotronic + Maelstrom + Zimmer + Kiko + Klaaar + Miimo (Electro) Le Logo / 12 – 15€ /

/ 22h

/ 10h00

21€ / 19h30

17/03 Benjamin Clementine (Soul) Transbordeur / 29€ / 20h30 Grand Blanc + Sylvain Gantard (Rock) “Les Chants de Mars” Le Périscope / 12€ / 20h30 18/03 Glass Animals (Pop) Epicerie moderne / 13€ / 20h30 Kosh (BeatBox) “Les Chants de Mars” Sous le caillou / 11€ / 20h Radio Elvis + Cabadzi (Rock) “Les Chants de Mars” Marché gare / 11€

Finntroll + Hatesphere (Métal) Ninkasi kao / 26€ / 19h30 Roniia (Pop/Rock) “Les Femmes s’en Mêlent” Sonic / 10€ / 21h 27/03 C.A.R. (Electro) “Les Femmes s’en Mêlent” Sonic / NC / 21h ASA (Soul) Transbordeur / 30€ / 20h Asaf Avidan (pop/Rock) Salle 3000 /

Palma Sound System (Electro) Le Sucre / 7 – 11€ / 23h00 P4nz3r ! + Akronik (Techno/Trance) Toï Toï / 5 – 7€ / 20h30 23h30 Pigalle + Omar & mon accordéon 14/03 Pleïad + Cloud Atlas + The kel- (Chanson) Mjc ô Totem / 17€ / 20h lings (Rock) La Marquise / 4€ / 19h45 22/03 Ensiferum (Métal) Ninkai kao / Otep + The Agonist (Métal) Mjc Mon- 25€ / 19h plaisir / 22€ / 19h30 23/03 Septic Dlesh + Moonspell (Métal) Ninkasi kao / 20 – 22€ / 19h30 Fiction Plane (Pop) Ninkasi kao / 29€ / 20h30 The Skints (Reggae) Transbordeur / Destructruré : Paul Rich + Wavesonik 25€ / 20h (Electro) Ninkasi Kao / NC / 23h45 25/03 Amaranthe (Métal) Marché Gare 15/03 Lordi (Métal) Ninkasi Kao / 27€ / 24€ / 19h / 19h 26/03 Sleepmakeswaves + Tides From Nebula (Rock) Marché Gare / Soko (Rock Indé) Transbordeur / 16€

33 – 44€ / 20h

28/03 Royal Blood (Rock) Transbordeur / 26€ / 20h / 20h30 Soom T + L’Entourloop + LMK (Reggae) CCO / 17€ / 20h 19/03 Mina Tindle + Sarah Mikovski (Chanson/Pop) “Les Chants de Mars” L’amour Nuit : Miss kittin (Electro) Epicerie Moderne / 11 – 15€ / 20h30 Bateau Bellona / NC / 23h45 Soviet Suprem + La Mine de Rien + Psychedelic)Psytrance Music : Ritmo Konee 7 (Chanson) “ Les Chants de + Painkiller + Shaka (Electro) Ninkasi Mars” Marché gare / 17€ / 19h30 kao / NC / 23h45 Kosh (BeatBox) “Les Chants de Mars” 30/03 Erol Alkan (Electro) le Sucre / 19€ / 23h00 Sous le caillou / 11€ / 20h 20/03 Biga Ranx (reggae) Transbor02/04 Fauve (Scène française) Halle deur / 22€ / 19h Tony Garnier / 30€ / 19h30 Pauline Croze + Sur les mains (Chan- Dub Pistols (Dub/Big beat) Club / 20h Transbo / 25€ / 20h son) “Les Chants de Mars” Salle des Igit + Léon (Chanson) La Marquise / Rancy / 12€ / 20h DJ set # Réchauffement Climatique 14€ / 20h St Paul and The Broken Bones (Rock) Erol Alkan (Electro) Le Sucre / 15 – 19€ (Tropical beat) Toï Toï Le Zinc / Gratuit / 23h00 / 20h30 Transbordeur / 33€ / 20h30 03/04 13/03 Strange Milk (Pop) La Marquise Tachka (Pop) Toï Toï / 6€ / 30h30 Reperkusound #10 (Festival) Double 21/03 Bigflo et Oli + Billie Brelok / Gratuit / 19h45 www.zyvamusic.com \ 31


LYON (suite)

live report

Enter Shikari + Arcane Roots Transbordeur le 04/02/2015 Texte et photo par Kymmo

C

e mercredi 4 février 2015 est à marquer d’une pierre blanche, enfin une date lyonnaise programmée pour les anglais d’Enter Shikari ! Après les avoir vus en 2007 devant une cinquantaine de personnes, je me faisais une joie de les revoir 8 ans après et 3 albums plus tard. Malheureusement, la soirée commence un peu mal avec la déprogrammation de dernière minute des parisiens Merge... on se consolera donc avec les britanniques d’Arcane Roots. Après avoir écumé les salles en première partie de Muse et de Biffy Clyro, le trio anglais envoie un set rock appliqué et énervé, juste parfait pour faire patienter le public du Transbordeur. 6 titres plus tard et après un court changement de plateau, une voix retentit dans la salle : “Showtime in ten minutes !”, puis c’est au son d’un medley dancedisco entrecoupé du fameux compte à rebours que s’égrènent les dernières minutes avant l’entrée sur scène d’Enter Shikari. Le Transbordeur n’est pas plein mais le public est bouillant et dès les premières notes de The Appeal & the mindsweep, titre qui ouvre leur nouvel album, il répond présent ! Puis tout s’accélère avec l’enchaînement de Destabilise puis de Radiate sur lequel Rou finit avec sa guitare et son micro à genoux, au milieu du public. Le groupe est en pleine communion avec celui-ci et Rou Reynolds continue son show avec Ghandi mate, Gandhi ! Ce sera un peu plus tard à Batty C et sa basse d’aller faire un tour dans la fosse et plus précisément au beau milieu du circle pit. La soirée fait la part belle au nouvel opus du groupe, “The Mindsweep”, que ce soit visuellement ou musicalement, même si on retrouve quelques-uns des classiques du groupe tels que Juggernauts ou Mothership. Le combo britannique est heureux d’être ici et la qualité de leur prestation s’en fait ressentir. Ils concluront en beauté avec un des titres phare de leur nouvel album, Aneasthetist. Le groupe nous offrira tout de même trois derniers titres en rappel avec l’émouvant Dear Future Historians... avec Rou seul au piano. Force est de constater que malgré le grand écart entre les styles proposés par Enter Shikari, tout s’imbrique parfaitement bien, tout en gardant cette sincérité et cette énergie qui caractérisent si bien le groupe.

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Mixte / 22h Scampi (Hypnotic trip hop) Toï Toï Le Zinc / 6€ / 20h30 Charlie Winston + Malo’ (Pop folk) Transbordeur / 32€ / 20h Didier Super (Scène française) Salle des Rancy / nc / 20h30 04/04 Reperkusound #10 (Festival) Double Mixte / 22h Julien Doré (Scène française) Bourse du Travail / 42€ / 20h Didier Super (Scène française) Salle des Rancy / nc / 20h30 05/04 Reperkusound #10 (Festival) Double Mixte / 22h 07/04 The Pains Of Being Pure At Heart (Rock) Marché Gare / 15€ / 21h30

08/04 Jabberwocky + Hyphen Hyphen Fuzeta (Electro / Rock / Scène française) Ninkasi Kao / Gratuit / 20h30

Marcus Miller (Jazz) Radiant Bellevue / 37€ - 39€ / 20h30 09/04 We Rock Lyon : Sick Of It All + Dagoba + Black Bomb A + Tagada Jones + Aqme (Metal hardcore) Transbordeur / 28€ / 18h45

Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp (Tropical post punk/ Folk onirique) Marché Gare / 13€ / 20h30

Diskö Punk Motherfuckers (Rock) Toï Toï Le Zinc / Gratuit / 20h30

10/04 Broussaï + Joe Pilgrim (Reggae) Transbordeur / 15€ / 20h Hippie Diktat + Polymorphie (Post rock) Marché Gare / 12€ / 20h30 11/04 Shake Shake Go (Indie pop) Transbordeur / 15€ / 20h Hildegarde + Nouk’s (Rocky popy/Jazz trad) Toï Toï Le Zinc / 6€ / 20h30 Alkpote (Rap/Hip-hop) La Marquise / 13,80 € / 20h Emilie Marsh (Chanson) A Thou Bout D’Chant / 15€ / 20h30 14/04 System Of A Down (Rock) Halle Tony Garnier / 48,30 € / 19h30

Ana Popovic + Catfish (Blues rock) Transbordeur / 18€ / 20h30 A Place To Bury Strangers (Pop rock) Marché Gare / 19€ / 20h 15/04 Godspeed you ! Black Emperor + Carla Bozulich (Post rock) Transbordeur / 25€ / 20h The Ghost Inside + Eline + It Came From Beneath + First Try (Hardcore) Warmaudio / 18€ / 19h 16/04 The Prodigy (Electro) Halle Tony Garnier / 39,50 € / 20h Moon Duo (Pop rock) Marché Gare / 13€ / 20h30 Luce & Mathieu Boogaerts (Pop) Epicerie Moderne / 11€ - 15€ / 20h30

17/04 Trepalium + Hypno5e + Nonsense + Mobius (Rock) Mjc ô Totem / 19€ / 19h 18/04 Panda Dub + Ondubground (Electro dub) Transbordeur / 15€ / 20h30 Aftershow : Mayd Hubb + Tiburk + Mahom + Tetra Hydro K + Thriakis (Electro dub) Club Transbo / 10€ / 23h30 21/04 Dälek + Moodie Black (Rap/Hip-hop) Marché Gare / 13€ / 20h30

Red Fang (Rock) Epicerie Moderne / 11€ - 15€ / 20h30 22/04 Eyehategod + Dopethrone + Red Mourning (Rock/Métal) Mjc ô Totem / 25€ / /19h30

23/04 Sinsémilia (Reggae) Transbordeur / 27€ / 19h KickCrash (DJ set) Toï Toï Le Zinc / Gratuit / 20h30 Arena (Dark/Metal) Marché Gare / 25€ / 19h

Andreas & Nicolas + Les 3 Fromages (Pop rock) Ninkasi Kao / 22€ / 20h 24/04 Odesza (Electronica) Club Transbo / 15€ / 19h 25/04 Embrace #2 : Bondax (Electronic) Transbordeur / 22€ / 23h30

Skeletonwitch + Goatwhore + Mortal (Rock/Métal) Mjc ô Totem / 23€ / 19h30

27/04 Rival Sons (Rock) Ninkasi Kao / 21€ / 20h Cali (Scène française) Radiant Bellevue / 27€ - 29€ / 20h


28/04 Oldelaf (Scène française) Radiant Bellevue / 25€ - 27€ / 20h 29/04 God is an astronaut + Young Cardinals (Rock) CCO / 27€ / 19h Pierre Lapointe (Pop) Epicerie Moderne / 12€ - 16€ / 20h30 Sanseverino (Scène française) Radiant Bellevue / 30€ - 32€ / 20h30 30/04 Brigitte (Scène française) Bourse du Travail / 35€ / 20h30 Zaza Fournier (Chanson) Club Transbo / 25€ / 20h

St Etienne 06/03 Hummingbird + Alyson B (Pop) The Thunderbird 07/03 Hanni El Khatib (Rock) Le Fil / 19,75€ / 20h30

20/03 La Rue Ketanou + Odlatsa (Chanson) Le Fil / 22,80€ / 20h30 26/03 Marvin + Pneu + Papier Tigre + Electric Electric (Rock) Le Fil / 18€ / 21h 27/03 Triggerfinger + Bottle Next (Rock) Le Fil / 17,80 - 19,80€ / 20h30 28/03 Shakaponk (Rock) Zénith / 36 45€ / 19h

Mondkopf + French Fries + Ron Morelli + Pangea + Pied Gauche + Low Jack (Electro) Le Fil / 17,75€ / 22h 02/04 Les Wampas (Pop rock) Le Fil / 20€ / 20h30

03/04 Thee Four Teens + Kenni (Garage / Rock / Punk) Thunderbird Lounge / nc / nc 05/04 The Staches (Garage / Psyché) Thunderbird Lounge / nc / nc 08/04 Cobra (Savage heavy trash metal) Thunderbird Lounge / nc / nc 10/04 Clinton Fearon + Myla Project (Reggae) Le Fil / 16€ - 20 € / 20h30 15/04 Don Fernando + Grindhouse (Hard rock/Garage) Thunderbird Lounge / nc / nc 18/04 Morbid Feculent + Mythark + L’epouvantail (Black metal) Thunderbird Lounge / nc / nc 22/04 Claustrophobia (Metal) Thunderbird Lounge / nc / nc 24/04Groundation (Reggae) Le Fil / 27€ / 20h30

25/04 Deluxe + Nestor Kéa (Electro funk) Le Fil / 18€ - 22 € / 21h 26/04 Ambrose Akinmusire (Jazz/ Blues) Le Fil / 10€ - 15 € / 18h

Grenoble 03/03 Christine and The Queens (Pop) La Belle Electrique / 30€ / 20h30 06/03 Arthur H (Chanson) La Belle Electrique / 27,10€ / 20h dealer de Beat #8 : Guigoo + Mimaniac + Hibou + Neoh + Metrik + Uzi (Electro) Drak-art / 10 - 12€ / 22h 07/03 Nina Kravitz + Alban (Electro) La Belle Electrique / 19,80€ / 23h00 14/03 Gilles Perterson + Lefto + Earl Zunger + Nikitch (Electro) La Belle Electrique / 19,80€ / 23h00 17/03 Nina Hagen (Rock) La belle Electrique / 27,10€ / 20h 19/03 Afu Ra + The Snakes Crew (HipHop) L’amperage / 20h 22/03 Andrea Balency + Camp Claude (Electro) Festival Les femmes s’en mêlent / Le Ciel / 12€ / 17h30 24/03 C.A.R. + Merry Diane (Electro) Festival Les femmes s’en mêlent / Le Ciel / 12€ / 20h30 25/03 St Paul And The Broken Bones (Rock) La Belle Electrique / 16,80 19,80€ / 20h30

26/03 This Is The Kit + Annie Eve (Rock) Festival Les femmes s’en mêlent / 12€ / 20h30 Triggerfinger + Dallas Frasca + Quintana (Rock) La Belle Electrique / 16,80 - 19,80€ / 20h

Soom T + L’Entourloup (Reggae) La Bifurk / 14,80 - 19,80€ / 20h 28/03 Little Simz + Findlay (HipHop/ Rock) Festival Les femmes s’en mêlent / La Belle Electrique / 16€ / 20h30 29/03 Crucified Barbara (Métal) L’ampérage / 19h 04/04 Recondite Live + Âme + Oxia + Warm up (Electro) La Belle Electrique / 15€ - 18€ / 23h

Andreas & Nicolas + Schlaasss + Y.blues (Scène française) La Bifurk / 12€ - 16€ / 20h30

09/04 Marcus Miller (Jazz / Blues) MC2 / 37,80 € / 19h30 Jabberwocky + Hyphen Hyphen + Fuzeta (Electro / Rock / Scène française) La Belle Electrique / Gratuit / 20h30

10/04 Asa (Pop / Soul) La Belle Electrique / 23€ - 25€ / 20h30 Fauve (Scène française) Summum / 30€ / 19h30

17/04 Clinton Fearon (Reggae) La Belle Electrique / 16€ - 20 € / 20h 18/04 Motor City Drum Ensemble + Gerd Janson + VJ Dudley Smith (Electro) La Belle Electrique / 13€ - 18€ / 23h 23/04 Ed Motta + Lucas Santana (World) La Belle Electrique / 21€ / 20h30 24/04 H-Burns (Electro / Rock) La Belle Electrique / 10€ - 14€ / 20h 28 /04 Cali (Scène française) La Belle Electrique / 29 € / 20h30

Macon 05/03 Le Peuple De L’herbe + Perfect hand crew (electro) La Cave à Musique / 19€ / 20h

19/03 Shakaponk + Hokins (Rock) Parc des expositions / 36 - 45€ / 20h 27/03 Set&Match (Hip-hop) La cave à musique / 14€ / 21h 29/03 Triggerfinger + Oyster’s Reluctance (Rock) La cave à Musique / 17€ / 20h

Bourg En Bresse 06/03 Slow Joe & the Ginger Accident + Deep on time (Soul/Jazz) la Tannerie / 9 - 13€ / 20h30

13/03 Mysterious Machine + Pepper Plane + Triops + Spit my rage (Rock) La Tannerie / 5€ / 20h30 18/03 Jeanne Cherhal (Chanson) Théatre de Bourg en Bresse / 32€ 19h 19/03 Jeanne Cherhal (Chanson) Théatre de Bourg en Bresse / 32€ 19h 21/03 Smutt + 95 C / Dead Kiwis + Bad Chickens (Rock/Métal) La Tannerie / 10€ / 20h30 03/04 Beast in Bresse V avec Impakt (Heavy metal) La Tannerie / Gratuit / 19h 04/04 Beast in Bresse V avec Misanthrope + Back Roads + Kells + Messaline (Heavy metal) La Tannerie / 18€ / 20h 07/04 Madball + First Try + Mafia’rd Core (Hardcore) La Tannerie / 15€ / 19h 09/04 Pleïad (Rock) La Tannerie / 19h 10/04 Les Folles Expériences du Dr Détraké avec Loconels + Biche + Suj.Inc + Tetra Hydro K + One Shot ! www.zyvamusic.com \ 33


+ Disconnect Head + Paytatek (Jungle / Techno / Electro) La Tannerie / 10€ - 12€ / 21h 17/04 Department of Correction + Pyrrhon (Punk / Death metal) La Tannerie / 5€ / 20h30 23/04 Yannick Berger (Pop rock) La Tannerie / Gratuit / 19h 30/04 Présentation fin de saison + Thump The Table (Rock’n’soul) La Tannerie / Gratuit / 19h

Vienne 13/03 Open mic : Oboe Lebowsky + Toun (Hip-hop) Le laboratoire / 3€ / 20h30

28/03 Bass Hard Moi ça #3: Dj Akira + Kli Maxx + Dj Stani + Spy Antiks + Donny (Electro / Dubstep) Le Laboratoire / 5€ / 21h

Bourgoin Jallieu 06/03 Biga Ranx + Big Red (Reggae) Les Abattoirs / 19€ / 20h30 20/03 Festival Electrochoc : Nneka + La dame Blanche + Kuenta I Tambu + Sonido Gallo Negro (Soul/ World) Les Abattoirs / 22 - 25€ / 20h30 21/03 Festival ElectroChoc : The Hacker + Scntst + Gajek + Dark Sky (Electro) Les Abattoirs / 16 - 19€ / 20h 26/03 Festival Electrochoc : Tangram (Electro) Les Abattoirs / Gratuit / 18h30

27/03 Festival Electrochoc : Husband + Applause + Cotton Claw + Verveine (Rock) Les Abattoirs / 16 - 19€ / 20h30

28/03 Festival Electrochoc : Anakronic + Assassin + LV + Josh Idehen (Electro/Rap) Les Abattoirs / 22 - 25 / 20h30

03/04 Groundation + Nahko & Medicine (Reggae) Les Abattoirs / 18€ - 22€ / 20h30

16/04 Lord Ruby (Rock) Les Abattoirs / Gratuit / 20h30 30/04 Collectif 13 + Karimouche (Chanson) Les Abattoirs / 15€ - 18€ / 20h30

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Annemasse 06/03 Asa (Soul) Chateau Rouge / 24€ / 20h30

14/03 Christine And The Queens (Pop) Chateau Rouge / 30€ / 20h30 21/03 DJ Vadim + Murkage + Virus Syndicate (Electro) Chateau Rouge / 12 - 16€ / 20h30

11/04 Brigitte + Neeskens (Pop) Château Rouge / 23€ - 28€ / 20h30 18/04 Clinton Fearon + Green Valley Vibes (Reggae / Dub) Château Rouge / 15€ - 18€ / 20h30

13/03 Blondstone (blues/stoner) Le Brin de Zinc / 21h / 6€ 19/03 Lenine Renaud (VRP+Marcel et son orchestre) (chanson Française) Le Brin de Zinc / 21h / 10€ 20/03 The Midnight Ghost Train (Heavy Rock Blues-USA) Le Brin de Zinc / 21h / 8€ 27/03 Lofofora + The Rattlesnakes + Nerv (Rock) Le Scarabée / 11 - 13€ / 20h30

09/04 Shakaponk (Rock) Le Phare / 36 - 45€ / 20h

15/04 Flying Donuts (Rock) La soute / NC / 20h30

Annecy

Annonay

01/03 Baxter Dury (Rock) Le Brise Glace / 16,80€ / 18h00 05/03 Mo Kalamity + Raging Fyah (Reggae) Le Brise Glace / 17,80€ / 21h 06/03 Pleïad (Rock) L’amnésie /

06/03 Martin Mey + Birdy Hunt (Rock) La Presqu’il / 6 - 14€ / 21h 27/03 Batlik + Des Fourmis dans les mains (Chanson) Théâtre Municipal / 22€ / 20h30

Gratuit / 22h

27/03 Anais (Chanson) La Presqu’il

19/03 Scarecrow + L’Entourloup (Hip-hop/Electro) Le Brise Glace /

/ 23h

28/03 Pauline Croze + Klo Pelgag

11,80€ / 21h

(Chanson) La Presqu’il / Gratuit / 16h30

21/03 Black Bomb A + As They Burn + Voice of Ruin (Métal) Le Brise Glace / 17€ / 21h 27/03 This Is The Kit + Roniia Rock) “Festival Les femmes s’en mêlent” Le Brise Glace / 13€ / 21h 28/03 The Dandy Warhols (Rock) Le Brise Glace / 25€ / 21h 02/04 Groundation + Nahko & Medecine for the people (Reggae) Le Brise Glace / 14€ - 20€ / 21h 16/04 Feu ! Chatterton + Digital Blind Citizen (Rock pop / Electro rock) Le Brise Glace / 12€ - 18€ / 21h 28/04 God Is An Astronaut + The Beauty The World Makes Us Hope For (Post rock) Le Brise Glace / 9€ -

Sanseverino (Chanson) Théatre municipal / 32,50€ / 21h Radio Elvis (Chanson) La Presqu’il

17€ / 21h

ChambEry 06/03 Païka + Akoustic Roots (reggae/roots) Le Brin de Zinc / 21h / 7€ 07/03 Psynap’s (electro) Le Brin de Zinc / 21h / nc 11/03 Taïni and the strongs (Rock) Le Brin de Zinc / 21h / 6€

/ 23h00

11/04 Sallie Ford + Holy Bones (Pop rock) La Presqu’ile / 18 € / 21h 22/04 The Chalkface Crackers (Jazz/Blues) La Presqu’ile / Gratuit / 18h30

24/04 Ambrose Akinmusire (Jazz/ Blues) La Presqu’ile / 17€ / 21h

AUBENAS 14/03 Imbert Imbert (Chanson) Le Bournot /12€ / 20h45 28/03 Tupan + Baptiste Dupre + The Steady Rollin’ Men (Scène locale) Le Bournot / Gratuit / 20h30 11/04 Talisco + Isaac Delusion (Pop) Le Bournot / 12€ / 20h45


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