Zyva #49

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LE MAG MUSICAL GRATUIT

#49

NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2017

RONE

L E S I N O U Ï S L E C O M T E D E

W O L F A L I C E C I G A R E T T E S B R É G E O T D Y K O R E

A F T E R

S E X


French Connexion festival


Ce magazine est imprimé avec des encres végétales sur du papier blanchi sans chlore. Ce magazine a été imprimé par une entreprise Imprim’Vert certifiée ISO 141 qui intègre le management environnemental dans sa politique globale.

RONE CREDIT : KYMMO

l'Édito

sommaire

Nous sommes très heureux de vous proposer ce dernier numéro de l'année 2017. En cette période riche en découvertes musicales (novembre est l'un des mois les plus chargés de l'année), les concerts battront leur plein et nos bonnes vieilles salles de concerts regorgeront de douceurs pour vos oreilles, soyez en sûrs.

Brèves

Pour terminer cette année en beauté, notre équipe de ouf vous a concocté la crème de la crème des meilleurs crus musicaux locaux, le tout enrobé de pépites d'EP, news en tout genre, et autres rendez-vous incontournables des prochaines semaines. Cerise sur le gâteau, une rencontre avec Rone pour ce 49ème magazine, véritable personnage qui semble savoir voler les pieds sur terre, dans sa ville créée de toute pièce, Mirapolis. Et puis, dernière chose avant de vous laisser parcourir ces quelques pages, nous pensons bien évidemment à la nouvelle année qui arrive à grands pas et notre numéro 50, qui sera pour nous l'occasion de vous remercier pour votre fidélité et votre soutien. Bonne lecture, bons concerts. À toutes et à tous. L'équipe ZYVA

NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2017

1000 points fixes dans la région Rhône-Alpes diffusion en entrées de concerts. Directeur de publication : Hedi Mekki Annonces publicitaires : commercial@zyvamusic.com Rédacteurs en chef : Nicolas Tourancheau / Hedi Mekki zyvaredaction@gmail.com Rédacteurs : Guillaume Lebourgeois, Yann B., Philippe « Pippo » Jawor, Julia, Kymmo, Hedi Mekki Photographe : Kymmo / Philippe « Pippo » Jawor Maquette et graphisme : Doriane Garcia Communication et RP : Nicolas Tourancheau communication@zyvamusic.com Chargée de partenariats : Nicolas Tourancheau Bureau / adresse postale : 9 rue du Garet - 69001 Lyon Imprimerie : Pure Impression Zyva 2004 : Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, online ou offline, sans l’autorisation écrite de l’association Zyva.

6 rue gro lée - 690 02 lyo n 04 78 82 86 30 ww w.c om edi eod eon .co m

Zoom sur le local

04 08

JUSTICE / REPORT

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Les Inouïs Wolf Alice Cigarettes After Sex

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Agenda

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RENCONTRE AVEC RONE

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Chroniques d'albums

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French Connexion

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Petites Pépites d'EP

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REMERCIEMENTS : Julien GAGNEBIEN (Infine), Virginie FRESLON, Laurent PIERSON (Les Derniers Couchés), Anouck EYCHENNE (La Tannerie), Emmanuelle HEBERT (Théâtre Comédie Odéon), Anne-Laure POULETTE (La Belle Electrique / MixLab), François ARQUILLIÈRE (Eldorado & C°), David FONTAINE (Le Transbordeur), Lucas PERILLON (Barrio Populo), Julien GOURLAY (Les Ogres De Barback / Irfan, Le Label), Christophe CEDAT (Café 203), Géraldine CLEMENT (Ville De Lyon), Eric FILLION (Mediatone).

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BRÈVES x FINAL FANTASY, 30 ANS DE JEU VIDÉO ET DE MUSIQUE À LA CITÉ INTERNATIONALE Dans le cadre des 30 ans de la saga mythique Final Fantasy (FF), et après avoir organisé son premier concert dédié à ce monument du jeu vidéo en octobre 2015 sous le chapiteau du Cirque Imagine à Vaulx-en-Velin (A New World : Intimate Music from FINAL FANTASY, qui avait réuni pour l’occasion près de 800 personnes), l’équipe de Gones Entertainment Kulture (GEK)-Event a décidé de voir plus grand. Ce sont donc cette fois pas moins de 70 musiciens et 30 choristes de l’Orchestre Symphonique Confluences et du Chœur des Concerts de l’Hostel Dieu réunis en configuration Distant Worlds : Music from FF qui, sous la direction d’Arnie Roth et Nobuo Uematsu, interpréteront de nombreuses œuvres du répertoire FF dans l’Amphithéâtre 3000 de la Cité Internationale. Les fans ultimes pourront également s’y approvisionner en divers goodies de la franchise japonaise. +d’infos : http://www.gek-event.fr/

x RIDDIM COLLISION, BIENTÔT LA VINGTAINE ! Après une soirée de lancement délocalisée pour l’occasion à la Belle Electrique de Grenoble et que nous évoquions dans notre dernier numéro, le toujours éclectique et pointu Riddim Collision sera de retour à Lyon du 22 au 25 novembre pour sa 19ème édition. Au programme, Nuits Noires le 22, puis une soirée « Barbars » le 23 qui vous emmènera du Trokson au Bar des Capucins en passant par les Valseuses, le Kraspek Myzik et le Groom où vous pourrez voir Eigh Rounds Rapid, Bison Bisou, Mnemotechnic, Pratos ou encore Gohue. La fête continuera à L’Epicerie Moderne le 24 avec La Colonie de Vacances (Papier Tigre / Electric Electric / Pneu / Marvin) et le duo Partout Partout, avant de s’achever le 25 au Transbordeur, en compagnie de Caballero & JeanJass, Groove Sparkz, Saro, Not Wawing et Gonzaï. +d’infos : http://www.riddimcollision.org

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x NEVER

SAY DIE TOUR 2017 : UNE ÉDITION 100% AUSTRALOAMÉRICAINE ET TOUJOURS DU LOURD On ne change pas les bonnes habitudes, Sounds Like Hell Productions organisera à nouveau la venue de l’Impericon Never Say Die Tour à Lyon cette année. Après The Amity Affliction, Defeater, Being As An Ocean, Burning Down Alaska en 2015, Whitechapel, Thy Art Is Murder, Carnifex, Obey The Brave, Make Them Suffer en 2016, l’escale lyonnaise 2017 ne sera pas en reste et mettra en avant les australiens de Polaris et Deez Nuts et les américains de Lorna Shore, Sworn In, Kublai Khan, Chelsea Grin et Emmure. Rendez-vous le 18 novembre à la MJC Ô Totem de Rillieux pour une grosse dose de hardcore, metalcore et deathcore. +d’infos : https://www.facebook.com/slhproductions https://www.impericon.com/de/impericon-never-say-die/

x HALLE

DU ROZIER

La région ligérienne nous dévoile parfois de belles surprises comme la Halle du Rosier, une salle encore peu connue mais à la programmation qui s’enrichit. Ce château assez atypique, disposé dans un écrin de verdure de 2 hectares propose diverses soirées dans le domaine du spectacle, que ce soit dans celui du théâtre ou dans celui de la musique. Beaucoup de nos artistes locaux s’y sont produits, comme Nazca, Grimme, Black Lilys, Charlie And The Soap Opera, Les Monstroplantes ou encore Big Junior et d’autres comme Radio Kaizman, Martin Luminet et Yeast sont en prévision. Ce château qui était pourtant désaffecté il y a 2 ans, s’est vu offrir une seconde vie grâce à la commune de Feurs et peut maintenant accueillir 120 personnes. Halle du Rozier, commune de Feurs (42) BIG JUNIOR CRÉDIT : KYMMO

+d’infos : http://www.chateaudurozier.fr

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x PAYE

TA TARTINE !

C’est pas encore l’heure du p’tit dej mais la ville de Chambéry t’offre son Tartine festival. Une belle occasion pour aller admirer la charmante ville entourée de montagnes et de sommets blanchissants puisque ce festival a lieu du 16 au 18 novembre. Ce festival qui est encore un bébé (à peine 2 ans) a pour vocation de soutenir l’émergence artistique en privilégiant la venue d’artistes locaux passionnés aux cotés de plus grands pour solliciter la curiosité du public. La programmation locale sera composée de Ma Pauvre Lucette, Radio Goulash, L’Entourloop, Voilaaa Soundsystem. Ils seront accompagnés par Omar Et Mon Accordéon, Soom T, Abyssinie Club ou encore par les Zoufris Maracas. Alors si t’es curieux, que tu aimes les styles festifs ou encore world music, fonce ! Il ne t’en coûtera qu’une trentaine d’euros pour 2 soirs! Tartine Festival, du 16 au 18 novembre, Brin de Zinc à Barberaz le 16 (8/10€), Le Scarabée à Chambéry le 17 et 18 (15/17€/soir). + d’infos : https://www.tartine-festival.com

x LE TRANSFER REMET LE COUVERT ! Après un début compliqué sur la 1ère édition, un résultat inattendu sur l’influence bien que la programmation ait été de taille, le festival Transfer ne baisse pas les bras et propose à nouveau 2 dates avec plein d’espoir. L’espoir de toucher un public varié et le sensibiliser aux découvertes musicales. Les premiers noms viennent tout juste d’être annoncés, on sait déjà que King Gizzard And The Lizard Wizard, Dollkraut et Villejuif Underground sont conviés à la petite sauterie. Pour le lieu rien de changé, ce sera toujours dans notre Transbordeur chéri ! Suspense pour la suite. Festival Transfer, le 2 et 3 mars 2018 au Transbordeur. +d’infos : http://www.mediatone-lyon.net/

x PETITE

MISE EN BOUCHE POUR LE FOREZTIVAL

Nous vous en avions parlé dans le dernier mag’, nous avons enfin la programmation pour la 2ème date du Warm-Up du Foreztival. Si vous étiez absent ou avez loupé la première date qui avait lieu à la Halle du Rosier, rendez-vous le 2 décembre au Fil à Saint-Etienne. Pour se faire, L’Entourloop, Chill Bump, Degiheugi et Onra seront de la partie pour une soirée riche dans le domaine du rap/hip-hop. Ces artistes, venant des 4 coins de la France ont pour objectif de vous faire vivre une soirée bien festive. Warm-Up Forestial #2, le 2 décembre 2017 au Fil à Saint-Etienne, 22/24€.

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BETH DITTO CRÉDIT : KYMMO


LES NOUVELLES VOIX

EN BEAUJOLAIS e

13tion

édi

DU 13 AU 19 NOVEMBRE 2017 +d'infos sur : http://www.theatredevillefranche.asso.fr

Du 13 au 19 novembre auront lieu les 13ème Nouvelles Voix en Beaujolais. Et c'est important de préciser en Beaujolais puisque ce festival distille à partir de son camp de base du théâtre de Villefranche-sur-Saône sa bonne humeur et sa programmation ambitieuse dans 6 communes de son territoire : Arnas, Gleizé, Jassans-Riottier, Limas, Montmerlas-Saint-Sorlin et Ville-sur-Jarnioux.

Les Nouvelles Voix sont devenues au fil du temps l'incontournable rendez-vous des amateurs de découvertes de musiques actuelles plutôt francophones avec en prime des résidences, des concerts « citoyens » en direction de tous les publics comme à la maison d'arrêt mais aussi des concerts pédagogiques permettant la rencontre d'artistes (cette année Laura Cahen) avec les élèves du conservatoire. Bref, un festival éclectique ouvert sur un public attentif à la musique innovante et prometteuse. Impossible de ne pas dénicher une trouvaille à son goût aux Nouvelles Voix ! Cette année est particulière puisque

LAS AVES CREDIT : KYMMO

cela sera la dernière d'Alain Moreau, directeur du théâtre de Villefranche, figure tutélaire d'un accès à toutes les cultures dans le Beaujolais. Il assure que « le festival sera encore un peu plus métissé que d'habitude avec des artistes existentialistes dans le sens qu'ils sont des images de la société d'aujourd'hui. » Mais l'on est sûrs qu'Alain continuera d'être un auditeur passionné et que l'on verra souvent sa silhouette de jeune homme déambuler dans les travées du théâtre. Année particulière avec une programmation rigoureusement originale mêlant la crème de la nouvelle chanson française aux futurs cadors de l'électro pop novatrice et du rap clairvoyant.

Vous ne raterez donc pas entre autre le Kid de Créteil Eddy de Pretto, crooner 3.0 à la poésie et la gestuelle fulgurante, la nouvelle petite amie de la chanson française Juliette Armanet aux titres amples, miroirs de nos vies mornes, Clara Luciani, un monstre d’amour à la voix grave et marmoréenne ou encore Las Aves, le futur au présent de la pop mis en son par Dan Lévy de The Do, le rappeur Georgio définitivement in our mind, un homme heureux et accompli, la voix incroyable de Coely qui vous fera dresser les cheveux, Agar Agar qui vous fera aller

PARCELS CREDIT : KYMMO

très haut surtout si vous aimez les 80', les gamins australiens de Parcels qui retourneront assurément le théâtre Overnight avec leur funk disco groovy. Une programmation où les moins de 30 ans n'ont pas voix au chapitre ! On vous conseillera aussi Gaël Faye et son écriture élégante, Goncourt des lycéens avec son roman Petit Pays, auteur d'un des plus beaux clips de l'année, Tôt le matin tourné en Savoie et notre fée Leïla Huissoud qui, à seulement 21 ans, sort de L’ombre et nous irradie d'une lumière généreuse et bienveillante.

Guillaume Lebourgeois

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ZOOM

SUR LE

local

x PAR KYMMO

CONSOMMER LOCAL c'est une attitude responsable et juste, on le savait, mais nous "le local" ça nous évoque aussi le terreau fertile et musical de la région ! 2 groupes, 2 albums en 3 questions, c'est LE zoom sur le local du numéro #49 !

LECOMTE DE BRÉGEOT ENTREE EN MATIERE AVEC UN EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE : « Lecomte de Brégeot a.k.a. Yannick Lecomte est compositeur, producteur et DJ français, originaire de Lyon. Né en 1986, Lecomte de Brégeot est très jeune immergé dans la musique électronique à travers les rave party où il joue ses premiers disques. Après quelques années passées derrière les platines, il s’ouvre alors à la composition et se passionne pour les boîtes à rythmes et les synthétiseurs. Définitivement électroniques, ses compositions fusionnent habilement sonorités des années 80 et musiques actuelles. Elles se nourrissent de multiples influences : Techno, New Wave, House, Electro mais aussi Pop. »

x LA MUSIQUE DE LECOMTE DE BRÉGEOT EN 10 MOTS :

Électronique, éclectique, spontanée, analogique, contemporaine, nostalgique, rythmée, aérienne, organique, intuitive.

x C’EST QUI LECOMTE DE BRÉGEOT AU JUSTE ?

Un DJ et compositeur lyonnais qui a commencé à mixer dans les rave party. Un passionné de synthétiseurs, de voyages, de bonnes bouffes et qui passe autant de temps au studio qu'avec sa bande de potes à l'apéro.

x EXPLICATION DE TEXTE SUR L'EP «PRETTY ASHES « :

C'est une référence à deux titres de David Bowie que j'aime beaucoup : Oh! You Pretty Things et Ashes To Ashes.

x + D’INFOS ICI : https://www.facebook.com/lecomtedebregeot/ x SORTIE DE L’ALBUM : 24 novembre 2017 x IL SERA EN CONCERT : En cours de programmation www.zyvamusic.com \ 9


DYKORE

CRÉDIT : ORIANECOTTON

ENTREE EN MATIERE AVEC UN EXTRAIT DU DOSSIER DE PRESSE : « Arthur Perrin, aka Dykore est un jeune producteur et Dj Lyonnais de 25 ans. Actuellement régisseur technique du Petit Salon, il a pu y jouer aux côtés d'artistes tel que FJAAK, Sigha, Panteros 666, LOUISAHHH !!!, Arnaud Rebotini, Nicolas Cuer, Julian Muller ou encore Maxime Dangles. Depuis toujours passionné de musique électronique, il s'inspire des intonations presque anarchistes d'Underground Resistance, de la techno brute et froide de Régis et de la finesse de Shifted. Il perçoit la musique comme un univers sombre et puissant et se l'approprie dans ses EP. »

x LA MUSIQUE DE DYKORE EN 10 MOTS :

Puissante, percussive, passionnée, profonde, sombre, introversive, mélancolique, destructurée, mécanique, rave.

x C’EST QUI DYKORE AU JUSTE ?

Un mec passionné de musique électronique depuis ses plus jeunes années, qui ne passe pas une journée sans triturer ses synthés et ses machines, ou devant son DAW. Pour le reste, c’est un mec qui considère la vie comme une teuf qui ne s’arrête jamais.

x EXPLICATION DE TEXTE SUR LE TITRE DE L’EP «ANUBIS IS DEAD « :

Anubis Is Dead c’est le morceau un peu phare de cet EP, c’est pour cela que l’EP porte son nom. Pour cet EP, je me suis énormément inspiré de la mythologie et de l’imaginaire des anciens dieux égyptiens et notamment sur les rites de passage entre la vie et la mort, on y retrouve le combat entre le dieu de la mort Seth et son frère Anubis, dès le premier titre (Ânkh Cross). J’ai essayé ensuite de dépeindre le coté brutal du dieu Seth dans le second morceau (Seth Is Fearless), et enfin la mort du dieu Anubis dans le titre phare qui est un track plus stellaire et mélodique. Les deux remixeurs qui m’accompagnent sur cet EP sont des potes, DRVSH d’un coté qui exprime parfaitement le passage de la vie à la mort avec son remix qui joue sur les variations de tonalités et de modulations, et Hakko qui intègre son propre style industriel et métallique dans ses rythmiques tout en s’imprégnant parfaitement de l’ambiance originale du morceau. Pour conclure cet EP, le track Judgement Gates laisse libre court à l’experimentation puisqu’il s’agit d’un track ambient/noisy avec un pad mélancolique.

x + D’INFOS ICI : https://www.facebook.com/dykoretechnoproject/ x SORTIE DE L’ALBUM : 20 septembre 2017 x IL SERA EN CONCERT : Le 13 octobre au Petit Salon w/ Panteros 666, Le 14 octobre au Petit Salon (This is Techno) w/ Nashton Records, Le 20 octobre au Prozak 2.0 (Krakow, PL) w/ I Hate Models.

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JUSTICE

REPORT

CRÉDIT : KYMMO

ON Y ETAIT,

MAINTENANT VOUS AUSSI ! Retour sur leur concert, à la

Halle Tony Garnier

5 ans que le duo parisien n’avait pas foulé les terres de la halle. Justice se fait désirer, mais c’est sûrement pour mieux les apprécier. Ils nous ont offert le privilège de faire partie de leur tournée qui s’intitule Woman. Leurs invités, pour chauffer leur concert, étaient The Blaze, ainsi que le « Papa » de Ed Banger qui n’est autre que Busy P, qui nous aura juste fait patienter pendant la préparation de la tête d’affiche avec un DJ set. En revanche énorme surprise avec The Blaze, peu connus mais très bons au niveau technique, même si parfois certaines remarques du public étaient désagréables, évidemment trop français pour apprécier les premières parties des concerts. En comparaison avec leur dernier live en 2012, Justice n’a définitivement pas lésiné sur les moyens visuels et sonores puisqu’ils nous ont offert un spectacle grandiose. Bon il faut se l’avouer ce n’était pas une grande surprise pour nous après les avoir appréciés sur 2 festivals cet été, mais en tant que grande fan, et en ayant été assez déçue de la dernière tournée, je peux dire que ce live restera archivé dans les annales. Toutes les craintes des auditeurs étaient de se retrouver avec un live assez « mou », puisque Justice a principalement délaissé ses sons électro rock et trash, mais ce fût en effet

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tout l’inverse. Pourtant les titres des deux setlists ne diffèrent pas tant mais on a vécu le concert totalement différemment. Le duo a su composer des medleys de façon stratégique afin de pouvoir retrouver dans un même morceau les derniers albums comme le premier afin de ravir les nostalgiques de Cross. Puis on retrouve des morceaux de Woman totalement revisités, comme Chorus, devenu bien plus brutal grâce au retrait des samples vocaux, pour se recentrer sur quelque chose de bien plus brut. Le charme opère et la foule commence à se chauffer dès les premiers morceaux, même si je dois avouer que le public de Lyon est assez difficile et ne se lâche pas assez à mon goût. Concernant maintenant la mise en scène, elle paraît beaucoup plus ample sur cette configuration, même si l’on peut voir que le duo a arboré une collection d’amplis Marshall bien plus grande ! Xavier De Rosnay et Gaspard Augé ne se présentent plus derrière un pupitre immense comme deux DJs mais plus proches du public, à hauteur de scène et n’occupant pas toujours la même situation. On sent à chaque live une maturation de Justice et celle là est juste énorme, proche de la perfection. Au niveau du spectacle de lumières, encore une fois de plus élaboré et amélioré, on a droit à un jeu de folie avec de longues trainées embrassant tout le public, et un système électrique et mobile qui prend différentes postures au long du live. Mais bien sûr que serait Justice sans sa croix lumineuse ! Pour la fin, Xavier ravira les plus téméraires ayant tenu tout le concert aux premiers rangs, en leur offrant un slam digne des plus grandes rockstars ! Pour résumer, ce live restera sans doute gravé dans de nombreuses mémoires. Les deux parisiens nous ont une fois de plus épatés avec leur mélange savamment étudié, avec des lumières appuyant les gros sons bien bruts que l’on apprécie chez eux et fidèles à leur image.

Julia


JUSTICE CRÉDIT : KYMMO


Ninkasi Kao

Last Train

Clément Bazin

Lysistrata

Eddy De Pretto

11 OCTOBRE 2017 Après avoir fait la couv’ du dernier Zyva Magazine avec les néoLyonnais de Last Train, il était temps d’aller les voir ou plutôt de les revoir sur la scène du Ninkasi Kao ! Rendez-vous donc à Lyon pour la deuxième date de la tournée des iNOUïs du Printemps de Bourges avec 4 des lauréats du dispositif. La soirée commence plutôt en douceur avec le parisien Eddy de Pretto et son univers ancré dans la chanson française, entre écriture lyrique et punchlines impactantes. Accompagné d’un batteur et de son smartphone, Eddy de Pretto capte tout de suite l’audience de la salle grâce à une présence scénique imposante. Après une entame de soirée tout en poésie, place au rock technique et énervé de Lysistrata. Le power trio originaire de Sainte est de retour à Lyon, 6 mois après leur passage remarqué au Transbordeur, et revient cette fois ci pour retourner le Ninkasi Kao, une de leurs nombreuses spécialités ! À une semaine de la sortie de leur premier album, The Thread, le groupe est survolté et vient chauffer à blanc le public lyonnais avec quelques-uns de leurs titres les plus efficaces tels que Asylum ou encore Sugar & Anxiety. Le public et le groupe sont en transe, de quoi mettre un peu la pression aux groupes suivants !

festivals cet été, le groupe enchaîne sur une grosse tournée qui durera jusqu’à la fin d’année et ne pouvait pas faire l’impasse sur leur nouvelle ville d’adoption. Last Train se donne donc à fond pour ce public lyonnais venu les applaudir et fait une prestation plus qu’excellente défendant de façon magistrale leur tout récent album, Weathering. Une performance sous haute tension, sublimée par des musiciens habités et un chanteur survolté !

Kymmo Une soirée à l’image des iNOUïs du Printemps de Bourges, éclectique et de qualité ! De quoi rentrer se coucher heureux !

Pour la suite, place à plus de douceur avec l’électro chill de Clément Bazin, qui vient nous présenter son nouvel EP Us. Dans son style plus qu’actuel, un peu trop pour moi, Clément Bazin nous fait voyager au travers de titres dans le style tropical/ chill grâce à ses steeldrums (sa spécialité), ses synthés et sa MPC. Ce n’est clairement pas mon style mais le beatmaker ne fait pas du tout retomber l’ambiance malgré la différence de style, bien au contraire ! Ça y est, il est temps de retrouver Last Train, le groupe mulhousien fraichement installé à Lyon, qui, de retour en tête d’affiche dans notre belle ville, est bien décidé à mettre tout le monde d’accord avec leur rock à la fois violent, racé et élégant. Après avoir assuré les premières parties de Placebo en France et avoir fait quelques très beaux

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CRÉDIT : KYMMO


LAST TRAIN CRÉDIT : KYMMO


CREDIT : ALICIA CANTER

WOLF ALICE

Julia

Oh douce Angleterre, que nous as-tu encore réservé ? Wolf Alice, un nom à la fois sauvage et radouci par le prénom féminin, provenant d’une nouvelle d’Angela Carter, célèbre romancière londonienne.

Le groupe a vu le jour en 2010. A l’époque ils n’étaient que trois, Ellie Rowsell, chanteuse à l’initiative du groupe et à la voix unique, aux tons à la fois sombres, grunges et mélancoliques, décide de réunir l’une de ses amies d’enfance, Sadie Cleary à la basse et Joff Oddie à la guitare, rencontrés un peu par hasard lors d’une recherche de musiciens. En 2012, ils sont rejoints par Joel Amel, ancien membre de Mafia Lights et Sadie délaisse sa basse pour être remplacée par Theo Ellis. Le quatuor est enfin formé et l’homogénéisation est flagrante puisque c’est lors de la publication du titre Leaving You sur Souncloud, que la magie commence à opérer.

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Ils font partie de ces groupes, sortis un peu de nulle part et qui furent projetés sur le devant de la scène grâce à un style bien particulier et une composition efficace. Repérés très vite par la BBC et le NME, ils sont devenus les « chouchous » de la scène londonienne. On les découvre dans la bande originale de Trainspotting 2 qui regorge très souvent de pépites en matière de rock indé, et c'est donc une aubaine d’y figurer, celle du premier film ayant fait un carton plein avec une sélection de titres assez grandiose. Le quatuor puise son inspiration auprès d’artistes d’un genre semblable au leur, tels que les Strokes, les

Yeah Yeah Yeahs, les Pixies ou encore les Whites Stripes. Mais leurs compos sont un savoureux mélange des genres, entre le rock garage à la limite du grunge tirant parfois plus sur la pop anglaise, navigant entre balades et rébellion. Les british viennent de sortir leur dernier album intitulé Vision Of Life, produit par Justin Medal-Johnson, qui a entre autre produit Paramore, Beck ou encore Nine Inch Nails. My Love Is Cool, leur premier opus a connu un succès explosif, dès les premières écoutes. Récompensés par 2 NME Awards et par un UK Festival Award, le groupe ne cesse d’être nommé pour divers prix, et enchaîne les prestations live. Le grand public français a pu découvrir Wolf Alice lors de la diffusion de Quotidien sur TMC le 26 octobre dernier, qui touche plus d’un million de téléspectateurs, une aubaine pour le groupe, déjà célèbre dans leur pays et aux Etats-Unis.

Le groupe est actuellement en tournée européenne et nous offre l’opportunité de les admirer sur la scène du Ninkasi Kao le 8 janvier prochain.


cigarettes after sex le succès et enfin, l'album

Derrière ce nom suggestif se cache un groupe américain, que l’étiquette qualifie de dream pop/ambient pop et qui fut initialement le projet du chanteur Greg Gonzalez lors de sa création en 2008 à El Paso, avant de devenir une formation aujourd’hui basée à Brooklyn.

Avec la sortie de leur album éponyme en juin dernier, l’ensemble de la presse internationale (et donc française, de Télérama aux Inrocks en passant par Le Monde) ne tarit pas d'éloges pour ces américains. Mais ces derniers avaient déjà réussi à se faire un nom, avec un EP sorti en 2012 et surtout une série de singles ayant plus que cartonné sur ces bons vieux Internets, explosant le nombre d’écoutes et autres vues à partir de 2015, à l’image d’Affection, qui d’après Gonzalez a eu « un succès dingue et totalement improbable », puis de Keep on Loving You, Apocalypse, Each Time You Fall In Love et enfin Sweet. Mais alors comment, (au-delà d’un nom attisant la curiosité et qui pour l’anecdote serait apparu au chanteur « comme un flash » à

l’époque où il fréquentait une fille qui l’avait initié à ce petit rituel), Cigarettes After Sex est-il devenu aussi populaire sans le moindre album au compteur ? La réponse est des plus élémentaires : grâce à sa musique. Une musique belle, lente et planante, parfois mélancolique et empreinte d’un certain spleen, qui parvient à captiver de bout en bout. Des chansons reposant sur des mélodies atmosphériques et sur cette voix un peu androgyne, douce et délicate. On note aussi que les visuels choisis par le groupe, à savoir des clichés noir et blanc de Man Ray (à ne pas confondre avec le vidéoludique Rayman !) sont en parfaite harmonie avec sa musique, partageant une véritable élégance et un certain minimalisme. Au petit jeu des influences, Gonzalez cite Françoise Hardyet son album

La Question comme une des inspirations de cet opus. De manière générale, Cigarettes After Sex se dit également influencé par Miles Davis, Cocteau Twins, Springsteen, Brian Eno et même The Smiths (« plus par leur influence spirituelle que leur musique » précise toutefois Gonzalez concernant les mancuniens), tandis que nombreux sont ceux qui rapprochent à juste titre le combo de leurs compatriotes de Beach House, référence internationale de la dream pop.

Y.B.

Cigarettes After Sex est actuellement en tournée et passera le 23 novembre prochain par l’Epicerie Moderne de Feyzin pour un concert... malheureusement d’ores et déjà complet.

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L'A G E N DA

VOS CONCERTS EN RHÔNE-ALPES

LYON 01/11 > Stray From The Path + Obey The Brave + Capsize(Hardcore) Ninkasi Kao / 20h > Nicolas Jaar (Electro) Transbordeur / 20h30 02/11 > Guerilla Poubelle + Diego Pallavas + Justine (Rock) Ninkasi Kao / 18h30 / 12€ > Polo & Pan (Electro) Transbordeur / 19h / 25€ > Angus & Julia Stone (folk) Halle Tony Garnier / 20h / 46€ > Mathieu Boogaert (Chanson) Marché Gare / 20h / 15€ > Fingers and cream + Lauren Stuart and The Golden State Of Mind (Rock) Kraspek Myzik / 20h30 / 8€ > Chinese Man (Electro) RadiantBellevue / 20h / 30€ 03/11 > Findlay (Rock) Transbordeur / 20h / 28€ 04/11 > Disiz La Peste (Rap) Transbordeur / 19h > Arrested Developement (Hip-Hop) Ninkasi Kao / 19h / 27€ > Mirko Loko + Lil’Louis + DJ Master H (Electro) Transbordeur / 23h30 / 24€ 05/11 > Maceo Plex + Rodhad + Fjaak (Electro) Transbordeur / 16h / 28€ > Smokey Joe and The Ki + Betty Bonifassi (Hip-Hop) Ninkasi Kao / 18h / 21€ 06/11 > Boss Hog (Rock) Epicerie Moderne

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/ 20h / 16€

/ 20€

07/11 > Wasp (Métal) Transbordeur / 20h / 32€ > Mademoiselle K (Rock) Radiant Bellevue / 20h30 / 25€

14/11 > Leprous + Agent Fresco + Alithia + Astrosa (Rock) CCO / 20h / 23€

08/11 > Demi Portion + Tha Snakes Crew (Rap) Ninkasi Kao / 18h / 20€ > Omnium Gatherum + Skalmöld + Stam1na (Metal ) CCO / 20h / 25€ > Shawn James And The Shapeshifters (Rock) Marquise / 21h / 18€ 09/11 > Jabberwocky (Electro) Transbordeur / 19h / 25€ > Steve Gunn (Folk) Epicerie Moderne / 20h30 / 14€ 10/11 > EZ ! #55 (Electro) Transbordeur / 23h30 11/11 > Martin Luminet (Chanson) A Thou Bout D’chant / 20h30 / 14€ > Telerama Dub Festival : Soom T + Abassi Hi Power + Moa Anbessa + Zion Train (Dub) Transbordeur / 23h / 24€ 12/11 > Bigflo et Oli (Rap) Transbordeur / 19h > French Connexion Festival : Louis Jean Cormier + La Feline (Chanson) Comedie Odeon / 19h / 26€ > Textures + Exivious + Extremities (Metal) CCO / 20h / 24€ 13/11 > Iam (Rap) Halle Tony Garnier / 20h / 56€ > Bleeker (Rock) Ninkasi Kao / 20h

15/11 > Jumo (Electro) Ninkasi Kao / 20h30 16/11 > Da Silva (Chanson) Marquise / 20h / 19€ > Algiers (Rock) Marche Gare / 20h / 16€ > Igorrr + Pryapisme (Metal) CCO / 20h / 24€ > 7 Weeks + Aurelia Sun + Dust (Rock) Jack Jack / 20h / 12€ > This Is The Kit + Louis Jucker (Folk) Le Groom / 20h30 / 8€ 17/11 > Nazca (Folk) Salle Léo ferré / 20h Ours (Chanson) Ninkasi Kao / 20h / 25€ > Buridane (Chanson) Salle Paul Garcin / 20h / 18€ > Féfé (Chanson) Transbordeur / 20h / 29€ > Futur Islands + Zack Mexico (Pop) Epicerie moderne / 20h30 / 16€ 18/11 > Sarah Mikovski + Comme John (Chanson) A Thou Bout D’chant / 20h30 / 14€ > Setaoc Mass + Cleric + Bothmark + Label Regal (Electro) Transbordeur / 23h30 / 19€ > Impericon Never Say Die ! Tour : Emmure + Deez Nuts + Chelsea Grin + Sworn in + Kublai Khan + Polaris + Lorna Shore (Hardcore) MJC O Totem / 17h / 29€ > Guizmo + Jack Addict + Kespar & Linkrust (Rap) CCO / 20h / 19€


19/11 > Miss America (Rock) Transbordeur / 19h / 19€

Paula Temple + Avalon Emerson (Electro) Transbordeur / 23h / 21€ > The Wooden Wolf + Alexy Golonka + The Clark’s Project 20/11 (Folk) Jack Jack / 20h / 8€ > Ulver = sTIAN wESTERHUS > Riddim Collision : La Colonie (Métal) Ninkasi Kao / 19h30 / 30€ de Vacances + Partout Partout > Asaf Avidan + Pomme (Rock) (Rock) Epicerie Moderne / 20h30 Transbordeur / 20h / 42€ / 16€

> Les Tit’Nassels (Chanson) Salle de Rancy / 20h30 / 14€ > Encore x Jacob : Ben Sims + Blawan + Bleak + Charlotte d Witte + Milena (Electro) Transbordeur / 23h30 / 26€

21/11 > Denzel Curry (Hip-Hop) Transbordeur / 20h30 / 26€ > Intervals + Polyphia + Nick Johnston (Metal) Warmaudio / 20h / 24€

25/11 > Riddim Collision : Caballero + Jeanjass + Spoek Mathambo + Saro + Gonzai + Not Waving + Groove Sparks (Elctro / Hip-hop) Transbordeur / 23h30

02/12 > Les Tit’Nassels (Chanson) Salle de Rancy / 20h30 / 14€ > Abstraction #4 : Perfect Stranger + Juno Reactor + Tetra Hydro K + Rakoon +… (Dub) Transbordeur / 23h / 24€ > Julien Pras + Xavier Boyer (pop) Kraspek Myzik / 20h / 8€

22/11 > Burning Heads : 30 ans + Le Peuple de l’herbe + Les Mauvais Garçons (Punk) CCO / 20h / 20€

26/11 > Epica + Myrath + Vuur (Métal) Transbordeur / 19h / 34€

05/12 > KCIDY + Vince Dolphin (Pop) Le Groom / 20h / 8€

27/11 > Broken Back (Pop) Transbordeur / 20h / 24€

06/12 > Testament + Death Angel + Annihilator (Métal) Transbordeur / 19h / 33€ > London Grammar (Pop) Halle Tony Garnier / 20h / 44€ > La Canaille (Rap) Marche Gare / 20h / 18€

23/11 > The Stranglers (Rock) Ninkasi Kao / 19h30 / 35€ > Massilia Sound System + HK + Omar et mon accordéon (Chanson) Transbordeur / 20h / 26€ > Riddim Collision : Mnemotechnic + Bison Bisou (Rock) Bar des Capucins / 20h / 6€ > Riddim Collision : Submarine FM + Bauchamp + Schnautzi + Dalhas Umai (Electro) Clef de voute / 20h / 6€ > Riddim Collision : Pratos + Gohue (Rock) Kaspek Myzik / 20h / 6€ > Riddim Collision : Sanja Kelevra + Milan Kobar (Electro) Les Valseuses / 20h / 6€ > Riddim Collision : The Hi-Lites + Eight Rounds Rapid (Rock) Trokson / 20h > Cigarettes After Sex (Pop) Epicerie Moderne / 20h30 / 16€

29/11 > Julien Doré (Chanson) Halle Tony Garnier / 20h / 50€ > Alaclair Ensemble (Hip-Hop) Ninkasi Kafé / 20h30 / Gratuit Archive (Trip-Hop) Radiant Bellevue / 20h / 36€ > King Krule + Horsey (Pop) Epicerie Moderne / 20h30 / 16€ > Enslaved + Lost in Kiew + Wolve (Métal) cco / 20h / 26€ 30/11 > Lucio Bukowski (Rap) Marche gare / 20h / 14€ > Albin de la Simone (Chanson) Salle Molière / 20h30 / 28€ > L’Entourloop + Alibutton (Rap) CCO / 20h / 19€

01/12 > Yaniss Odua + Artikal Band (Reggae) Transbordeur / 19h / 22€ 24/11 > Alice Cooper (Rock) Salle 3000 > Jay Jay Johanson (Folk) Ninkasi / 20h / 51€ Kao / 18h30 / 25€ > Lucio Bukowski (Rap) Marche > Oversteps : Modeslektor + Gare / 20h / 14€

07/12 > Lacuna Coil (Métal) Ninkasi Kao / 19h / 27,5€ > Chill Bump + Madame Bert (Rap) CCO / 20h / 22€ 08/12 > Girls In Hawaii + Nicolas Michaux (Pop) Epicerie Moderne / 20h30 / 20€ > EZ ! #56 (Electro) Transbordeur / 23h30 09/12 > Isaac Delusion (Pop) Transbordeur / 20h30 / 25€ > Her (Pop) Epicerie Moderne / 20h30 / 15€ 14/12 > L’effondras + L’Ombre du 8 (Rock) Jack Jack / 20h / 12€ > Kontrust (Rock) Ninkasi Kao / 19h30 / 22,5€

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> The Ex (Post-punk) Epicerie Moderne / 20h30 / 13€ > Emir Kusturica & The No Smoking Orchestra (World) Transbordeur / 20h / 33€ > Panda Dub + Adi Shankara + Submarine FM + Om Unit (Dub) Marche Gare / 21h / 24€ > Charlie Cunningham + Siv Jakobsen (Folk) Le Groom / 20h / 8€ 15/12 > Dirge + When Icarus Falls + Vesperine (Métal) Jack Jack / 20h / 12€ > Northlane + Invent Animate (Hardcore) Ninkasi Kao / 19h / 24€ > French 79 + Ghost of Christmas (Electro) Transbordeur / 20h30 / 17€ > Recondite Live + Mind Against + Amandra (Techno) Transbordeur / 23h30 / 27h Panda Dub + Ondubground + Ben Aka Alpha Steppa + Dub Engine (Dub) Marche Gare / 22h / 24€ 16/12 > Panama Bende (Rap) Ninkasi Kao / 19h / 20€ > Hilight Tribe + La P’tite Fumee (Electro) Transbordeur / 20h / 24€ 17/12 > Trust (Rock) Transbordeur / 19h > French Connexion Festival : Pomme + Tim Dup (chanson) Comedie Odeon / 19h / 27€ > Lamomali, l’aventure Malienne de –M- (chanson) Halle Tony Garnier / 20h / 49€ 20/12 > Peter Von Poehl (Folk) Ninkasi Kao / 18h30 / 20€ > Malo + Nazca (Chanson) Ninkasi Kao / 20h30

SAINT-ETIENNE 20 / www.zyvamusic.com

09/11 > Sarah Mikovski (Chanson) Le Pax / 20h30 / 5€ > Trisomie 21 + The Underground Youth + She Past Away + Oko Dj + Epsilove + The Pilotwings… (Electro) Cité du Design / 21h 10/11 > Les Hurlements D’Léo + Alkabaya (chanson) Le Clapier / 20h30 / 15€ 11/11 > Black Lilys (Folk) Le Pax / 20h30 / 10€ > Malo + Manu le Malin + AZF + Front 242 + Voiron + Judaah… (Electro) Cité du Design / 21h 16/11 > Le Tit’Nassels (Chanson) Salle Jeanne d’arc / 20h30 / 20€ 18/11 > Tagada Jones + Les Sales Majestés + Ratel (Rock) Le Fil / 20€ / 22€ > Dub Inc (Dub) Zénith / 20h 19/11 > Bigflo & Oli (Rap) Le Fil / 20h / 28€ 22/11 > Laurent De Wilde & Ray Lema (Jazz) Le fil / 20h / 25€ 23/11 > Loïc Lantoine et le VTBO + Pixvae + Chromb ! + Pipon Garcia Trio (Jazz) Le Fil / 20h / 17h

28/11 > Broken Back (Pop) Le Fil / 20h / 24€ 02/12 > Warm up Foreztival : L’entourloup + Chill Bump + Degiheugi + Onra (Rap) Le Fil / 20h / 24€ 08/12 > Danakil + Wailing Trees (Reggae) Le Fil / 20h / 26€ 09/12 > Rone + Leska + Jidka live + Josh & Zouz (Electro) Le Fil / 20 / 23€ 17/12 > Emir Kusturica and The No Smoking Orchestra + Dan Gharibian Trio (World) Le Fil / 20h / 35€ > Nazca (Folk) Le Pax / 17h / 5€

GRENOBLE 04/11 > JP Manova (Rap) L’Ampérage / 20h30 11/11 > DJ Netik + DJ Fly + Monkey Theorem + Veekash (Electro) L’Ampérage / 22h / 15€ 12/11 > Iam (Rap) Summum / 20h / 56€ 14/11 > Black Rebel Motorcycle Club (Rock) La Belle Electrique / 20h / 28€

24/11 > Les Doigts de l’homme 15/11 + Supergombo feat Sabine Kabongo (Jazz) Le Fil / 20h / 17€ > Matmatah (Rock) La Belle Electrique / 20h / 36€ 25/11 > Electro Deluxe + They Call Me 17/11 > Danakil + Wailing Trees Rico (Jazz) Le Fil / 20h / 23€ (Reggae) La Belle Electrique / 20h / 28€


18/11 > Hadra présente Naïca (Electro) La Belle Electrique / 23h / 25€ 22/11 > Rone + Ghost of Christmas (Electro) La Belle Electrique / 20h / 25€ 25/11 > Modselektor + Avalon Emerson (Electro) La belle Electrique / 23h + 25€ > Mountain Men (Folk) Summum / 19h30 / 25€ 01/12 > Chapelier Fou + Petit Fantome (Electro) La Belle Electrique / 20h / 18€ 13/12 > Fai Baba (Rock) La Bobine / 20h 15/12 > Le Fatals Picards (Chanson) La Belle Electrique / 20h / 28€

/ 20h30 / 17€

20h / 24€

15/12 > Wicked (Rock) Les Abattoirs / 20h30

23/11 > Grimme (Pop) Le Brise Glace / 20h30

BOURG-ENBRESSE 10/11 > Nashville Pussy + Worry Blast (Rock) La Tannerie / 20h30 / 22€

06/12 > Fun Fun Funeral + KCIDY (Pop) Le Brise Glace / 21H / Gratuit

15/11 > Agnostic Front (Métal) La Tannerie / 19h / 22€

07/12 > Her + Lenparrot (Pop) Le Brise Glace / 21h / 19€

18/11 > Ultra Vomit + Le Réparateur (Rock) La Tannerie / 20h30

08/12 > Dagoba + Betraying The Martyrs (Hardcore/Métal) Le Brise Glace / 21h / 19€

01/12 > Vianney (Chanson) Ainterexpo / 20h

ANNEMASSE

ANNECY

03/11 > Idir (Chanson) Château Rouge / 20h30 / 24€

BOURGOIN JALLIEU

03/11 > Burning Heads + Smutt (Rock) Le Brise Glace

03/11 > Last Train + The Diozzy Brains (Rock) Les Abattoirs / 20h30 / 17€

04/11 > Naive New Beaters (Pop) Le Brise Glace / 21h / 21€

10/11 > Emily Loizeau (Chanson) Les Abattoirs / 20h30 / 24€ 25/11 > The Residents (Rock) Les Abattoirs / 20h30 / 27€

29/11 > Nazca + Bassa (Folk) Le Brise Glace / 21h / Gratuit

10/11 > Pskup + Smash Hit Comboo (Rock) Le Brise Glace / 21h / 1 8€ 15/11 > Big Junior + Ma Pauvre Lus (Pop) Le Brise Glace / 21h / Gratuit

01/12 > Seun Kuti (World) Les Abattoirs 16/11 / 20h30 / 17€ > Sallie Ford + Foreign Diplomats (Rock) Le Brise Glce / 21h / 19€ 09/12 > Smokey Joe & The Kid + 22/11 Schlaasss (Electro) Les Abattoirs > Broken Back (Pop) Arcadium /

18/11 > Fishbach + Calypso Valmois (Pop) Château Rouge / 20h30 / 20€ 22/11 > The Stranglers (Rock) Château Rouge / 20h30 / 27€ 30/11 > Archive (Rock) Château Rouge / 20h30 / 33€ 02/12 > Carmen Maria Vega + Octave Noire (Chanson) Château Rouge / 20h30 / 20€ 09/12 > Nostromo + Colossus Fall (Métal) Château Rouge / 20h30 / 20€

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PARTENAIRES FONDATEURS

AGENCECORRIDA.COM

ORGANISATION


RENCONTRE

RONE

CRÉDIT : OLIVIER DONNET

Rone est un enfant des années 80, un vieux trentenaire qui a débuté ses expériences à base de synthés et ordinateurs dans sa grotte, il y a maintenant dix ans. Le jeune homme fait désormais partie des artistes français incontournables des musiques électroniques. Erwan de son prénom, présente prochainement dans nos salles son quatrième opus, Mirapolis, avec, une fois n’est pas coutume, de nombreuses collaborations (John Stanier, batteur du groupe Battles, Kazu Makino, la voix du trio Blonde Redhead, Bryce Dessner, guitariste de The National, Noga Erez, Baxter Dury ou même les cuivres de N'zeng, Le Peuple de l'Herbe et bien d’autres). Je l’appelle vers 11h et notre échange débute par une galère. C’est jour de grève à la cantoche et notre ami Rone doit gérer ses mioches. À peine quelques minutes plus tard, il me rappelle, accessible et souriant, et s’en suit une belle rencontre téléphonique.

ZYVA : Vu les circonstances merci de nous accorder un peu de ton temps ! RONE : C’est cool, merci pour ta patience.

ZYVA : Bon on va commencer l’itw comme ça si ça ne te dérange pas ? Tu as donc des enfants désormais. RONE : Eh oui j’en ai même deux (rires)

ZYVA : Pas trop compliqué de concilier vie familiale et vie artistique ? Rone : Oui ça demande un peu d’organisation et je t’avouerai, bon j’étais super heureux d’avoir des enfants, mais je me suis quand même demandé si j’allais pouvoir continuer ce que je faisais, c’est-à-dire des tournées, des concerts, aller en studio à n’importe quelle heure, et ça m’a fait un peu peur. Finalement ce n’est qu’une question

d’organisation. À vrai dire, je suis le rythme de mes enfants donc je me lève tôt et c’est donc complètement nouveau pour moi de me lever à 6h du mat. Maintenant, j’en ai fait une force, c’est un truc que je ne faisais pas du tout avant, mais maintenant je fais du son très tôt le matin (rires). C’est quelque chose que je découvre tu vois, je suis à demi conscient, j’ai à peine bu un café et ça donne des résultats intéressants.

seul des semaines, pour composer tout seul dans un hôtel.

ZYVA : Cool, tu te rends compte qu'il y a une influence sur ta créativité. RONE : Oui oui carrément ça influe complètement. Et puis bon après j’ai beaucoup de chance parce que ma copine est illustratrice donc on a moins de contraintes horaires, on arrive à s’organiser tout ça. Pour l’album elle a compris que j’avais besoin de m’isoler, de partir un peu à droite, à gauche, tout

CRÉDIT : OLIVIER DONNET

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ZYVA : C’est comme ça que tu composes, tu as besoin de t’exiler ? RONE : Oui complètement, j’ai besoin de me couper du monde, de ma famille, de mes amis oui. J’habite en banlieue parisienne, à Montreuil, et je me suis fait un studio que j’aime beaucoup, avec plein de synthétiseurs ; mais c’est un endroit où je n’aime pas composer, et je l’ai réalisé avec cet album en effet. Ça serait plus l’endroit où je termine mes albums, où je les façonne, peaufine.

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Le premier jet pour moi, c’est un peu comme un écrivain avec son petit carnet qui se pose à un café. Moi c’est avec un ordinateur mais oui, j'ai besoin de poser mes idées dans un autre lieu, pas dans un gros studio qui me ferait penser à un « bureau » tu vois.

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La première étape c’est donc de se barrer loin, s’isoler dans une chambre d’hôtel à droite à gauche, pour poser mes idées.

ZYVA : Alors parlons de cet album si tu le veux bien, Mirapolis, ton quatrième. Gros projet, c’est toujours le cas avec toi mais cette fois-ci beaucoup de collaborations, tout comme tes précédents albums il y a des guests. Tout cela se construit comment ? RONE : Oui alors c’est marrant parce que ce n’était pas du tout prémédité. Au départ je pensais faire un album plus intime. Tu vois comme je te disais j’avais envie de m’isoler pour faire quelque chose de très personnel et en fait les rencontres se sont faites naturellement, la première avec le batteur des Battles. était venu de New York pour passer quatre jours à Paris, pour jouer à la philharmonie de Paris. Le mec, c’est une machine de guerre, il a envoyé tout ce qu’il fallait très rapidement et on avait encore un peu de temps. Moi j’avais un début de morceau sur lequel il a essayé de jouer. On a fait des choses sympas et voilà, le morceau s’est retrouvé comme ça sur l’album, et pareil pour Saul Williams, je ne sais pas si tu connais ce grand slameur.

ZYVA : Oh que oui je le connais, on s’est rencontrés il y a quelques années (Mag #17 novembre/décembre 2011). RONE : Je l’ai rencontré il y a quatre an à Berlin, on s’était retrouvés dans un bar un peu minable à faire un bœuf complètement improvisé, moi je sortais de studio donc j’avais quelques

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J’ai commencé comme musicien tristement électro dans sa chambre de bonne tout seul. Et finalement j’aime bien avoir les deux, j’ai besoin de me retrouver seul et également de partager cela avec d’autres.

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instrus avec moi, on a sympathisé il a demandé au patron si on pouvait mettre un peu de musique et puis il a commencé à improviser sur mes sons, truc complètement magique dans un rad pourri, bref. Et au moment où je travaillais mon album je l’ai croisé dans la rue à Paris et je lui ai dit «viens passe au studio quoi», c'était pas du tout prévu mais on a passé la journée à enregistrer des tonnes et des tonnes de choses, je lui mettais des boucles et il improvisais dessus. J’ai gardé un morceau que j’ai retravaillé, et puis je lui ai envoyé. C’était des textes improvisés et c’est tombé le lendemain de l’élection de Trump aux USA, et donc il était content que l’on sorte ce morceau. Ce sont des collaborations qui arrivent un peu comme ça. Après, je trouve que j’aime de plus en plus m’ouvrir aux autres. J’ai commencé comme musicien tristement électro dans sa chambre de bonne tout seul. Et finalement j’aime bien avoir les deux, j’ai besoin de me retrouver seul et également de partager cela avec d’autres.

CRÉDIT : OLIVIER DONNET

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ZYVA : Je voulais que tu nous parles d’Infiné, pour lesquels tu es resté fidèle. Une vraie famille ?

machines. Avec Infiné c’est plus euh...

RONE : Mon tout premier disque est sorti chez eux, c’était il y a dix ans. Oui c’est une vraie famille, et comme dans toutes les vraies familles il y a des petites tensions comme ça... à Noël (rires) mais on se réconcilie, on se retrouve et on avance comme ça, ensemble. C’est hyper important. Bon, dix ans ont passé et ça a beaucoup évolué mais ça reste des gens qui bossent pour une économie fragile, faite par de vrais passionnés, impliqués à fond et j’ai eu des supers discussions avec eux. Des discussions que je n’aurai peut-être même pas pu avoir avec des grosses majors, qui m’ont déjà approché, mais qui m’attirent moins parce que j’ai l’impression que c’est des grosses

RONE : Oui exactement, en fait je pense que la dynamique n’est pas la même parce qu’il faut souvent trouver des solutions à des problèmes où c’est la créativité qui prime, et c’est pas plus mal.

ZYVA : À taille humaine ?

ZYVA : Tu viens jouer sur Lyon, Grenoble et Saint Etienne, que proposeras-tu pour ce nouveau live ? RONE : Alors oui il y a des salles et des programmateurs que j’ai hâte de retrouver. On a prévu plusieurs tournées dont en Asie et en Amérique du Nord mais on commence d’abord par une grande tournée française.

ZYVA : Ok et techniquement ça se

passe comment ? J’imagine que ton univers graphique construit avec Gondri sera repris ? Comment gères-tu la possible présence des guests de ton album ? RONE : Alors oui pour dire vrai je suis en plein dedans en ce moment ! Il y a toute une préparation de tout ça, c’est un peu le bordel, mais en gros oui visuellement je travaille avec le chef décorateur de Michel Gondry, pour prolonger un peu le travail qu’il a fait sur la pochette. On va essayer de mettre un peu la pochette en relief, de faire vivre un peu Mirapolis sur scène, cette ville utopique que l’on a imaginé Gondry et moi. Au niveau de la musique, c’est une autre histoire. Il y a beaucoup d’invités sur cet album, c’est très compliqué de les avoir tous, ils sont tous à droite à gauche. Donc en fait l’idée c’est plutôt que la plupart

CRÉDIT : KYMMO

du temps, je serai seul sur scène. Et de temps en temps, il peut y avoir un guest. Il m’arrivera donc d’avoir des invités de présents et les concerts seront donc différents, ce qui est plutôt cool. Les lives prennent des formes différentes en fonction des invités, pour moi-même ça sera aussi une surprise. Ils sont tous au courant que l’on a cette tournée, et on fera en fonction des dates des autres s'ils sont en Europe.

ZYVA : Alors on parlait de synthé tout à l’heure, les instruments de musiques ont bien évolué aussi en dix ans. Toujours autant fan de synthés et autres ordis ?

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On va essayer de mettre un peu la pochette en relief, de faire vivre un peu Mirapolis sur scène, cette ville utopique que l’on a imaginé Gondry et moi.

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Rone : En fait je ne réfléchis pas à tout ça. Je suis vraiment guidé par mes envies. Tu vois sur cet album j’ai fait un morceau avec Baxter Dury et tout cela part d’une petite ritournelle que j’avais trouvé au piano. Et il me fallait une voix très posée... alors je lui ai proposé. Il a accepté et une fois ce chant posé, je l’ai retravaillé avec des arrangements de cuivres et je réalise que j’ai un peu fait le chef d’orchestre. Je me sens toujours comme un « musicien électronique » et mes instruments sont des synthétiseurs et des ordinateurs mais je suis un très mauvais pianiste et je ne sais pas jouer


du violon ou du saxophone, mais je ne veux pas rester bloqué là dessus. Alors je me laisse guider par mes envies. Je n’ai pas de contraintes par rapport aux outils, j’ai un peu de tout, j’utilise beaucoup d’ordinateurs et de plugins et beaucoup de vieux synthés qui datent des années 70, je commence à en avoir une petite collection d’ailleurs. Mais tout ça pour dire que je n’ai pas une nostalgie des vieilles machines, il n’y a pas de bons ou mauvais outils, c’est avant tout ce que l’on en fait. Hedi Mekki

CRÉDIT : OLIVIER DONNET


CHRONIQUES D'

ALBUMS

JULIEN PRAS : « WINTERSHED » Label : Yotanka / [PIAS] France par Guillaume Lebourgeois Julien Pras (Calc, Pull, Mars Red Sky) en solo confirme après Southern Kind Of Slang (2010) et Shady Hollow Circus (2013) sa capacité à illuminer la grisaille et à enluminer des ritournelles qui vous enveloppent et vous caressent avec la délicatesse d’un battement d’ailes de papillon. Heureusement, lui ne disparait pas comme eux ou comme ses glorieux ainés Elliott Smith ou Nick Drake. On a tous besoin d’un abri pour l’hiver, tant physiquement que métaphoriquement, pour se rappeler d’Emma ou de quelqu’un d’autre. Julien Pras nous offre un havre apaisant, un refuge réconfortant avec un disque à la douceur revigorante et au cœur généreux. Sa voix virevolte sur quelques notes de guitare et de piano. Tout semble simple dans ces ballades boisées qui font la part belle aux chœurs Wilsoniens. Ce Wintershed est né en hiver, sans chauffage et pourtant quelle chaleur ! « On a volontairement laissé des bruits de pièces, résonances naturelles ou autre, s’inviter dans l’ensemble, sans vouloir tout nettoyer et aseptiser. » Julien Pras excelle dans la mélancolie heureuse, le spleen serein avec des miniatures célestes et lumineuses comme ce surnaturel Charles house infirmary ou encore le miraculeux Hired mourners, deux des pièces maitresses de l’album. La nature vivifie My loyal partner, le banjo enjolive ces Green planets et Horses In Disguise est un authentique tube folk magnifié par le contrechant d’Helen Ferguson (Queen of the Meadow) qui irrigue tout le disque. Bernard Pivot dans son émission littéraire Apostrophes demandait à ses invités : « si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ? » Nous dire, on l’ignore, mais on aimerait diablement bien que Julien Pras nous chante ce Wintershed pastoral en intégralité. JULIEN PRAS sera en concert à Lyon avec Xavier Boyer au Kraspek Myzik 20h / 8€ Le 2 décembre 2017

JO WEDIN & JEAN FELZINE : « PIQUE-NIQUE » Label : AT(h)OME/Wagram par Guillaume Lebourgeois

Jo et Jean, Jean et Jo, ils sont inséparables pour ce Pique-Nique, titre de leur premier album après un EP remarqué qui comportait déjà le sautillant Les hommes (ne sont plus des hommes) ou le slow empoisonné Idiot qui sonnent aujourd’hui différemment à l’ère des « balancetonmeetoo ». Et si l’un des disques français de l’année était un melting pot de soul, de pop, de rocksteady et calypso ? Mais attention, derrière le programmatique appel à la jouissance en ouverture avec Chanter Baiser Boire et Manger se cache une hypocondrie désenchantée de « deux âmes esseulés ». Jean avoue, « Il ne va pas très loin mon programme, je n’offre pas le salut à ton âme, rien que des peines un peu partagées ». Car derrière le vernis (à ongles ?) et le cigare, nos deux J voguent à vue sur un vague à l’âme vibrionnant. Le duo excelle dans l’écriture ironique malicieuse comme sur ces Eaux claires lucides très spectoriennes ou ce Je t’aurai, gonflé aux aphrodisiaques. Pas étonnant alors que Jo reprenne le mélancolique After laughter (come tears), classique soul de Wendy Rene qui fait écho au très beau titre dépressif, Un jour de plus un jour de moins. Heureusement La femme de chambre vient faire le ménage sur fond de guitares surf même si elle est inquiétante comme Sandrine Bonnaire dans La cérémonie de Chabrol. Ne fume jamais au lit est un hymne à lutter contre l’ennui qui donne envie de sauter sur son lit et de s’envoyer les oreillers à la figure. Jo et Jean jouent donc Le Jeu pendant ce Pique-Nique pétillant et pimenté. Ils jouent leurs rôles à la perfection, séduisante suédoise blonde au bras du brun bellâtre car « Jouer c’est important c’est se mentir un peu, jouer c’est amusant quand on est amoureux ». Ne vous fiez pas aux autocollants [Explicit] sur la pochette, il y a énormément d’implicite dans ce disque qui fait la nique à la nouvelle chanson française.

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ORELSAN : « LA FÊTE EST FINIE » Label : Wagram Music/Warner Music France par Philippe « Pippo » Jawor

On aurait plutôt du mal à s’en rendre compte tant Orelsan a squatté nos platines (Orelsan et Gringe sont les Casseurs Flowters) et les écrans (la série Bloqués ; le film Comment c’est loin), mais cela faisait déjà six ans qu’Aurélien Cotentin n’avait pas publié d’album solo. À défaut de sonner la fin de la fête, Orelsan siffle en tout cas la fin de la récré et revient sérieusement aux affaires. Peut-être un peu trop ? Si Perdu d’avance et Le chant des Sirènes, ses deux précédents albums, contenaient leur lot de chansons « marrantes » (sans parler de la mixtape Fantasy : Episode 1 du projet Casseurs Flowters et surtout de l’album éponyme, véritable buddy movie sonore aux saynètes encore plus réussies que le film qu’elles ont inspiré), Orelsan semble s’être quelque peu lassé de l’exercice : La fête est finie se veut plus sombre, plus introspectif. « L’album de la maturité » diront beaucoup. Pourquoi pas. Les tempos se font plus lents, les thèmes évoquent tour à tour la nostalgie (« Dans ma ville on traîne »), un certain syndrome de l’imposture et une lassitude de la célébrité (« Quand est-ce que ça s’arrête »), mais aussi l’amour – une déclaration en bonne et due forme, voilà ce qu’est par exemple le titre « Paradis ». Les textes pseudo polémiques sont bien loin, la plume d’Orelsan semble désormais taillée pour le très grand public, qui ne manquera certainement pas de reprendre, à la manière d’un « La terre est ronde », les refrains de « La fête est finie », « La lumière » ou « La pluie », featuring efficace avec Stromae. L’album est effectivement ponctué de collaborations cinq étoiles : Nekfeu et Dizzee Rascal sur « Zone », Ibeyi sur le sublime « Notes pour trop tard » de clôture, et même un Maître Gims déchaîné sur « Christophe », parce qu’on n’oublie quand même pas totalement les morceaux marrants (on citera aussi pêle-mêle le single « Basique », « Défaite de famille » ou « Bonne meuf »). Alors la fête est-elle vraiment finie ? Dans le morceau d’ouverture « San », Orel chante « le dernier volet d'la saga », mais la saga Star Wars aussi n’avait jadis que trois épisodes…

ORELSAN sera en concert à Lyon Halle Tony Garnier le 7 février 2018

GARCIAPHONE : « DREAMEATER » Label : Differ-Ant / Microcultures par Guillaume Lebourgeois Bon, autant le révéler sans ambages, le nouveau disque de Garciaphone, la pépite la plus précieuse du Klondike auvergnat est sublime. Baudelaire écrivait « La vie a une fin, le chagrin n’en a pas. » C’est peut-être pour cela qu’il permet d’écrire de merveilleuses chansons. Son précédent disque, Constancia plus électrique prouvait définitivement que les 8567 km entre le Puy de Dôme et le Mount Hood en Oregon n’étaient qu’une broutille. Avec Dreameater, on change de braquet. Ce disque est un enchantement, un éblouissement qui n’a rien à envier au spleen de Sparklehorse ou à l’élégie d’Elliot Smith. Entre douceur et nonchalance, limpidité et simplicité, la voix d’Olivier Perez vous saisit, vous engourdit paisiblement, vous emporte tendrement vers ce Oh sleepless world, un titre où tout est léger, des rares notes de piano à la basse, des chœurs au jeu de batterie. Comment ne pas succomber à cet Every Song of Sorrow is new, titre à la profonde humanité, au refrain enivrant. Et tout le disque est de ce niveau, un immense hug musical, épaulé amicalement par Matthieu Lopez (Matt Low), Zacharie Boissau (Zak Laughed) et Clément Chevrier (The Delano Orchestra). Jamais les instruments acoustiques n’ont été aussi frémissants et palpitants. L’auditeur a l’impression d’être dans la maison bleue où ces miniatures ont été enregistrées entre autre par Christophe Adam. Jamais la solitude, la mélancolie, voir la mort n’ont été aussi enthousiasmantes comme sur Deadstar ou A hole of the universe. Mais Olivier Perez l’avoue sur I’ll be a riddle, « n’essaye pas de me trouver, […] je serai ton énigme. » Certains textes sont infiniment poétiques comme ce court Dusk à lire sur la pochette comme tous les autres titres. Ce mangeur de rêves est donc à écouter urgemment et précieusement, il vous fera traverser l’automne, l’hiver et tout le reste de l’année, vous ne perdrez pas votre temps. www.zyvamusic.com \ 29


TRUPA TRUPA : « JOLLY NEW SONGS » Label : Ici d'ailleurs par Guillaume Lebourgeois

Il y a un an sortait en France l’excellent Headache des polonais de Trupa Trupa, un album qui faisait voir des étoiles sans la migraine qui les accompagne d’habitude. Le quatuor de Gdansk pose une nouvelle pierre à son édifice sonique en annonçant faussement la couleur avec ces Jolly New Songs pas si gaies. Le disque s’ouvre martialement sur un morceau à la rythmique lancinante, à la basse hypnotique et aux paroles minimales. Against Breaking Heart Of A Breaking Heart Beauty fascine par sa montée en puissance vers une douce torpeur. On rêve de s’allonger dans ce Coffin protecteur pour mieux ressusciter à la manière de certains bouddhistes en guise de purification. Le karma de Trupa Trupa c’est de jongler entre tohu-bohu tonitruant et calme apaisant comme sur ce Falling à tomber. Ces Jolly New Songs vrombissent, viscérales et roboratives. Leave it all lorgne du côté des soirées de la Factory avec le Velvet et provoque un délicieux engourdissement. Love supreme expérimente, entre volutes et psalmodies enivrantes. On ne peut oublier Never Forget et son viril avertissement qui claque sur une batterie métronome ou None of us, comptine vénéneuse, danse inquiétante et lugubre. Mais le temps s’éclaircit sur la fin du disque, l’accalmie point sur ce Only Good Weather presque riant mais au final bruitiste. Le single To Me permet enfin d’entrevoir la lumière comme le lendemain d’une bonne gueule de bois avec l’impression de décoller d’une fusée Soyouz pour la station internationale. Avec Jolly New Songs, Trupa Trupa prend aux tripes et l’on espère les écouter un peu plus en France après leurs récents gigantesques concerts au Soy festival de Nantes et aux Rockomotives de Vendôme.

SHAKA PONK : « THE EVOL » Label : Tôt ou tard par Philippe « Pippo » Jawor

Après un EP amuse-bouche avant l’été (le bien nommé The ApeTizer), Frah, Samaha, CC, Ion, Steve et Mandris accouchent enfin du successeur long format du diptyque White Pixel/Black Pixel de 2014. Au programme de ce The Evol, onze titres inédits (le premier single « Gung Ho » et le délicieux « Mysterious Ways » étant déjà présents sur The ApeTizer) qui témoignent de la formidable capacité d’évolution du sextet français : Shaka Ponk oscille allègrement entre les éléments électro de son passé (« Fear Ya », aux légers accents skrillexiens, « Share a line ») à un côté surf rock sous amphètes (« On fire », « Faking love » et ses faux airs d’INXS), en passant soit par des ballades émouvantes portées par une simple guitare acoustique (« Summer Camp »), soit par des cordes aériennes (le pas inédit mais toujours très bon « Mysterious Ways »), sans oublier le son classique de Shaka Ponk, à savoir du rock survitaminé, de la disto et des rythmes tonitruants qui ne pourront qu’animer une fosse en concerts, comme « Wata Man », « Killing Hallelujah », et même le plus lourd « Gung Ho ». De l’évolution donc, mais rien non plus qui fera vaciller le fan de Shaka… jusqu’à l’arrivée d’Édouard Baer. Et oui, surprise ! Le trublion de Nova débarque sur « Slam & Slam’Ed » avec son flow inimitable, sur un passage gainsbourien à la « Love on the beat » totalement perché, avant d’enchaîner avec un « Rusty Fonky » qui mêle un riff à la « Frunkp » (oui oui, le classique de Michaël « Alphonse Brown » Youn), une disto bien lourde et même des trompettes, rien que ça, pour un titre qui achève de prouver que Shaka Ponk, projet des plus originaux depuis ses débuts, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et en a toujours un peu sous le pied. Une réussite qui ne manquera certainement de se faire une place au soleil dans les bacs et de surchauffer les pits de toutes les salles de France ! SHAKA PONK sera en concert à Lyon à la Halle Tony Garnier Le 17 mars 2018

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Pour les lyonnais, l’Odéon tient une place particulière. Lieu culturel depuis 1907, fer de lance de l’aventure du réseau Cinéma National Populaire avec Roger Planchon, certains se rappellent encore de leur émoi devant la veste en croco de Nicolas Cage dans Wild at heart ou de la magistrale scène opératique finale de The Godfather : Part III où le velours rouge du Teatro Massimo de Palerme se confondait avec les sièges garance de cette salle lyonnaise mythique et sans publicités.

En 2012, l’Odéon se transforme en théâtre puis évolue vers des spectacles exigeants en développant l’écriture contemporaine selon le souhait de son dynamique directeur, Julien Poncet. Il devient petit à petit un lieu incontournable de la culture à Lyon avec aussi des expos photos, des masterclass du festival Lumière, le Lyon BD festival ou des vide-greniers. Alors pourquoi pas des concerts ! Ce vœu sera exaucé en mai dernier avec un stratosphérique concert de Thomas Dybdahl dans l’écrin des 300 places du théâtre, une jauge idéale en centre-ville. Mais cela n’était pas suffisant. Le Théâtre Comédie Odéon, Morpheus Production et À Thou Bout d'Chant se sont réunis autour d’une passion commune, la chanson en français avec un nouveau rendez-vous dominical une fois par mois nommé avec French Connexion. Un festival de Dimanches donc, à 19h, juste au moment où l’on commence à déprimer de la dure semaine de labeur qui s’annonce. Et bien sûr, on ne parle pas de la chanson française poussiéreuse de thé dansant à la Drucker mais d’artistes confirmés ou en devenir qui font preuve d’une créativité tous azimuts.

Nous aurons hâte de parcourir à nouveau le 12/11 Les grandes artères du québécois Louis-Jean Cormier qui avait subjugué la Salle Léo Ferré en mars dernier accompagné de La Féline et de son album racé, Triomphe. Puis cela sera au tour le 17/12 des jeunots Pomme et Tim Dup avec leur frais premiers disques, A peu près pour l’une et Mélancolie heureuse pour l’autre. Le 28/01 la facétieuse Melba ouvrirapour l’ogre musical de Charleville-Mézières, Fishbach. Le 18/03, cela sera la soirée sans doute la plus poétique de l’année avec la fantasque Klô Pelgag qui connait Le sexe des étoiles et l’immense Leïla Huissoud en pleine lumière. Enfin, le 29/04, la funambule sensible Sarah Mikovski chantera sa vie pas toujours rose avant que Pauline Croze ensoleille le printemps avec son album de reprises des classiques de la Bossa nova.

Un concert surprise est aussi prévu en mai. Alors si « chaque dimanche est talonné de près par un lundi, quoi qu'on y fasse », ne ratez pas un dimanche par mois la French Connexion, avec une talentueuse bande de malfaiteurs qui en plus vous accueilleront au bar du théâtre pour échanger après les concerts, ce qui est rare à Lyon ! Vivement Dimanche !

Guillaume Lebourgeois Théâtre Comédie Odéon www.comedieodeon.com 6 Rue Grolée 69002 Lyon 04 78 82 86 30

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PETITES PÉPITES D'

EP

EDDY DE PRETTO x « KID » On adore ou on déteste. Eddy De Pretto fait fi des codes. Textes uppercuts, timbre hors norme, compositions amples, Monsieur Eddy chante juste. Son débit séduit, sa trogne trouble, sa gestuelle envoute même quand il reprend... JUL. (Initial Artist Services)

RALPHSWRLD RALPHSWRLD vient de la pluvieuse Brighton d’où le groove ensoleillé qui irradie ce premier EP. Tempo ouaté, guitares scintillantes, Shake This Feelin' ou Taxi Boy nous convie à une sieste crapuleuse dans une douce torpeur avec leur R’n’B lo-fi. (Nice Guys)

JAFFNA x « RIPPLES » Jaffna est une ville à l’extrême nord du Sri-Lanka. C’est aussi un duo électro pop aux sonorités douces et envoutantes. Ripples leur premier EP porte bien son nom. Ces ondulations sont une invitation à un voyage sensoriel, à une immersion pour une magnétique lascivité. (Intuitive Records)

HOLY TWO x « MISUNDERSTOOD » Incompris Holy Two ? Avec Misunderstood, Elodie et Hadrien effectuent un virage important avec des titres sombres et lancinants à faire perdre l’équilibre comme sur ce Festin en français et un futur premier album en ligne de mire. (Cold Fame Records)

RYDER THE EAGLE x « THE RIDE OF LOVE » Ex Dodoz et Las Aves, Adrien aka Ryder The Eagle prend son envol avec un premier EP, The Ride Of Love, entre T-Rex et Adam Green. Il se qualifie de « dirty crooner » et excelle dans les chansons d’amour atypiques avec en plus un titre dédié au cyclisme citadin, Die on my bike.

OROUNI x « SOMEWHERE IN DREAMLAND » On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Orouni avec Somewhere in dreamland procède à une relecture de 4 morceaux de leur album Grand Tour chantés par Emma Broughton (Bon Iver, Vincent Delerm, O, Thousand) qui offre un supplément de grâce à des titres déjà précieux. La vie rêvée des anges. (Les Disques Pavillon)

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barrio populo préseNte

- Cris d’éCrits Nouvel album, hommage à la poésie française DiSPonible le 24 noVeMbre 10/11/2017 - MJC Vienne, Vienne (38) 24/11/2017 - Salle Jeanne D’arC, Saint-etienne (42) 26/01/2018 - Virtuoz Club, VilleneuVe la Garenne (92) 09/02/2018 - Salle le liDo, lezoux (63) 23/02/2018 - Château De ValinChe, MarolS (42) 03/03/2018 - PrinteMPS DeS PoèteS, St-ClÉMent-leS-PlaCeS (69)

Les Off du

In

ASSUREZ-VOUS D'AVOIR INTERNET.


PETITES PÉPITES D'

EP

MAY ROOSEVELT x « JUNEA » May Roosevelt comme son nom ne l’indique pas vient de Grèce et joue du thérémine, ce qui n’est pas une mince affaire. Avec Junea un copieux EP de 8 titres, elle façonne un paysage sonore inquiétant mais fascinant. Il faut se laisser bercer par cette électro hybride et composite. (Inner Ear)

BING & RUTH x « DORSAL » Il y a une certaine gravité à l’écoute de Bing & Ruth et des 3 titres de Dorsal. David Moore est un pianiste classique qui a sorti cette année No Home Of The Mind, un disque composé sur 17 pianos en Amérique du Nord et en Europe. Ces 3 morceaux en sont le prolongement où l’on ressent physiquement les vibrations du piano, dont on oublie trop souvent que c’est un instrument à percussion. Sublime pour l’automne. (4AD) SLOGAN x « LA BEAUTE DU GESTE » Se nommer Slogan quand on est un duo renvoie bien sûr à Birkin & Gainsbourg. Clémence et Nicolas sont lyonnais, reprennent Jean Schultheis ou Il était une fois, chantent les affres de l’amour et la beauté du geste dans un EP 4 titres qui émerveille. (Metro A Records) PEPITE x « RENAISSANCE » Deuxième EP pour le duo parisien Pépite, Renaissance est une mine pour ceux qui apprécient la pop en français légèrement désuète. Reste avec moi est un slow et une supplique langoureuse, La vie douce une prière pop colorée pour éternels romantiques. (Microqlima)

LOUIS ARLETTE x « A NOTRE GLOIRE » Louis Arlette. Bon OK, le nom sonne plutôt salon de coiffure. Et bien cela tombe bien car cela décoiffe. Louis a collaboré avec Air et il n’en manque pas. A notre gloire est un tube vénéneux avec une nouvelle voix qui marque, A la dérive et Le Naufrage un dytique parfait centré sur l’humain. Et EP précède un album, Sourire Carnivore à paraitre en janvier. (One hot minute/ Le bruit blanc/Wagram) HATER x « RED BLINDERS » Hater est un quatuor originaire de Malmö qui lorgne du côté de Veronica Falls. Après un premier album, You Tried les revoilà avec un EP, Red Blinders. La voix exquise et spleenesque de Caroline Landahl virevolte sur un lit de guitares pour 4 titres parfaits. Mention spéciale à ce Rest qui ne laisse guère de repos. (Fire Records)

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